L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 03 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 28 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kd1qf8kn56/
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geme Atwée i^ragy i 6 cents fïO Centimes) Vendredï 3 mars 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. z. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: ; „ , .. , , | René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefl. l.âOpariacîs. Etpangerfl.2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. L'Ennemi principal Dans la presse allemande, avant la guerre, dans une grande partie de la presse neutre, encore maintenant, on: considère la France comme une puissance sinon secondaire tout au moins comme ne prenant rang qu'après l'Angleterre et la Russie. L'immense empire colonial de l'Angleterre, sa position inexpugnable sur mer, enfin sa force économique lui donnent une place à part. Quant à la Russie, avec sa superficie qui couvre plus de la moitié de J'Europe et de l'Asie et ses 160 millions d'habitants, qui donc songerait à lui disputer le premier rang? Mais le vaincu de 1870 n'avait plus le prestige qui auréolait 3a France de Louis XIV et de Napoléon. Ce n'était pas seulement la blessure qu'elle portait au flanc, blessure toujours béante et saignante, qui lui donnait aux yeux du monde cette apparence de faiblesse. La passion de l'analyse, qui est une -des caractéristiques du peuple français, entraîna sa •littérature dans une voie fâcheuse. Et le Français, dans ces trente dernières années, a dit tant de mal de lui-même que l'on peut s'étonner que l'opinion universelle n'ait pas été prévenue davantage contre lui. Ajoutez-y les scandales politico-financiers qu'une presse trop souvent tombée aux inains de certains agents de l'étranger exploitait habilement, la guerre religieuse et, enfin, cette fausse conception, mais généralement répandue, que la France entière se résumait dans un Paris brillant et dissolu, société de rastas où dominaient les Métèques, et en voilà assez pour faire croire aux naïfs d'un peu partout que les cinq fils vigoureux de la prolifique Germanie auraient tôt fait de venir à bout du fils unique d'une France dégénérée. Par exemple voilà une erreur où ne versait pas le grand état-major de Berlin. Eendons-lui cette justice que, dans l'admi-rable préparation de ,,sa" guerre où, vraiment, tout avait été prévu, il n'a pas un instant sous-évalué les vertus profondes de la France. Certes, il connaissait bien les lacunes de l'organisation militaire de l'adversaire de demain. Les espions l'avaient renseigné sur tout. Krupp forgeait d'autant plus de gros canons qu'il savait que la France en manquait et, sachant exactement le nombre des obus qui garnissaient les arsenaux français, il ne lui était pas difficile d'en fabriquer dix pour un. Enfin, il n'ignorait pas le degré de résistance des coupoles et des murs bétonnés des forts de Verdun et de Bel fort et il avait calculé le calibre des pièces et le ppids des projectiles qu'il falLait pour les reduire. Et cependant, le grand état-major de Berlin n'a pas osé attaquer la France de front. Il a inauguré la guerre par une violation flagrante du droit des gens, un attentat qui.devait mathématiquement entraîner l'intervention de la Grande-Bretagne: l'offensive à travers la Belgique. Ayant tout pesé, il lui sembla préférable de courir la chance d'une guerre avec l'Angleterre plutôt que d'aborder cette ligne des Vosges et de la Meuse dont, en vérité, il ne redoutait pas lea fortifications, mais où il savait bien que seraient massés un million de soldats français pour recevoir la première attaque. Car, il y a une ohose ; qui est plus forte que toute la force de ! la matière animée par le génie industrieux I du mat: ce sont ces forces morales qu'à l'heure du danger les grandes nations trouvent toujours au dedans d'elles-mêmes comme si, aecourus du fond de leur passé le plus lointain, les morts se substituaient aux vivants et leur prêtaient une âme indomptable.Et, pour avoir raison tout de suite de ces soldats que les Allemands conscients savaient braves plus que nuls autres, ils se résignèrent à les frapper dans le dos. Car il fallait éviter surtout que derrière cette barrière d'hommes, en même temps que son héroïsme traditionnel, se réveillât le génie de la France, le seul génie au monde qui put susciter des miracles et improviser à l'appui de sa volonté de vivre, de sa résolution de vaincre, cette puissance matérielle qu'il avait fallu quarante-quatre ans à l'Allemagne pour organiser. Nous savons comment, aujourd'hui, malgré le crime de l'Allemagne, ces craintes >e sont trouvées justifiées. Après un premier moment de stupeur, les soldats de loffre qu'animait l'esprit des héros de Boulines et de Valmy firent chanceler sous leur" élan les redoutables bataillons des von Elluck, von Bulow, von Heeringen, von ilausen et du kronprinz. La France était auvée. Car, si elle n'avait pu, à cause de on armement limité, bouter dehors l'enva-aisseur, elle s'était accordée un répit suffisant pour forger à son tour les indispen-ables instrumenta de la victoire. Verdun onfirme une fois de plus ce que nous savions le l'élan et du courage du troupier français dans le coeur duquel bat le coeur ardent le la France. Verdun nous prouve que nous fcvions raison d'avoir confiance dans ses chefs inergiques et humains. Mais, Verdun, c'est >ussi la victoire de l'industrie française sur a formidable industrie de guerre de l'Alle-nagne et de l'Autriche. Le soldat de la tfarne, de l'Yser et de Champagne, le sol-lat qui a défendu Verdun est le premier oldat du monde, aujourd'hui qu'il a en nains des armes qui sont à la hauteur de on intelligence et de sa bravoure. II 1* sait bien# lui, qui dans sa. dépêche au landdag du Brandebourg qualifie la France d'ennemi principal. C'est sur cet ennemi-là surtout que le militarisme prussien ambitionne de remporter la victoire parce que c'est l'ennemi le plus fort. Il ne peut que brandir le poing à l'Angleterre, de l'autre côté de la mer du Nord; il peut obliger les Russes à la retraite, mais cette retraite l'épuisé au fur et à mesure qu'elle rend son adversaire plus fort. Il n'y a que contre la France qu'il puisse exercer sa force dans la plénitude de ses effets; s'il e3t vaincu par elle il ne peut l'être que militairement, par des moyens purement militaires. Et le voilà obligé de confesser sa défaite, il a trouvé son maître. Il nous plaît assez de relever ce semblant d'hommage que l'Allemagne rend à la France, car il nous semble qu'elle vient enfin de reconnaître son vainqueur de demain.Charles Bernard. . ^irw Ssieese allemande. Genus mendacio ncitum. Extrait de ,,La Libre Belgique": On n'aura jamais fini de démasquer le système de réticences et de mensonges par lesquels le gouvernement allemand essaie d'égarer l'opinion belge. Le système se développe sans cesse et trouve parfois, hélas, de tristes complicités parmi ceux qui se disaient hier nos compatriotes. En voici un nouvel exemple. J'ai bous les veux deux volumes jaunes imprimés rue Van Schcor, 32 à Bruxelles, et intitulés: Histoire de la guerre de 1914—1915, d'après les documents officiels. Pareil titre est une promesse, un engagement d'honneur... dans les pays sans ,,Kul-tur". Mais le livre est autorisé par le gouvernement impérial et qui dit ,,censure allemande" dit ,,falsification". Les documents des puissances centrales sont reproduits fidèlement et au complet (nous le supposons du moins). Quant aux documents des Alliés, qu'on juge par cet exemple, choisi entre cent, ce qu'ils deviennent dans une telle publication. Il s'agit du rapport si connu de Sir Goe-schen, un des documents diplomatiques les plus importants de cette guerre. Extrayons en une partie du récit de la fameuse entrevue avec M. Bethanann-Holiweg. Nous donnons en regard le texte authentique et la rédaction frelatée que tolère la Science loyale d ' Outre- Rlhin. Texte falsifié. (Histoire de la guerre, I, pp. 206 et suiv.) Je trouvai le chancelier dans une visible agitation. Son Excellence dit que la dlécision de S. M. Britannique était terrible. L'Angleterre allume la guerre entre deux nations soeurs qui ne désireraient au fond que de vivre en paix. Tous nos efforts ont été vains. Ce que vous faites dépasse toute imagination ; vous faites le coup de l'homme qui attaque par derrière un autre déjà aux prises avec deux agresseurs. Je protestai vigoureusement contre ses arguments. Texte authentique. Je . trouvai le chancelier dans une grande a cotation. Son Excellence commença une harangue qui dura vingt minutes. Il me d'it que la décision de S. M- Britannique était terrible. Tout cela pour un mot ,,neutralité", un mot auquel en temps de guerre on n'a jamais fait attention, tout cela enfin pour un chiffon de papier. L'Angleterre allume la guerre entre deux nations soeurs qui ne désireraient au fond que de vivre en paix. Tous nos efforts ont été vains. Tout© ma politique s'écroule comme un château de cartes. Ce que vous faites dépasse toute imagination; vous faites le coup de l'homme qui attaque par derrière un autre déjà aux prises avec deux agresseurs. Je laissai passer l'orage, mais je protestai vigoureusement contre son langage. M. von Jagow m'a dit, ïui répliquai-je, que, pour des raisons stratégiques qui sont pour vous unie question de vie ou de mort, vous deviez violer la neutralité de la Belgique; souffrez que je vous dise, qu^aai point de vue de votre honneur, le respect de cette neutralité est aussi une question de vie ou de mort. Nous devons faire respecter le traité, sinon quelle confiance aurait-on encore dans la signature de l'Angleterre? Le chancelier réplique: A quel prix devrons-nous respecter ce traité ? L'Angleterre y a-t-elle pensé? Je fis remarquer à Son Excellence que la crainte d'événements même fâcheux n'est jamais une excuse pour rompre un traité. Mais Son Excellence devint si exaltée que je m'aperçus qu'il était inutile de continuer l'entretien et que nos paroles étaient de l'huile jetée sur îe feu- Le reste du récit de l'entrevue est à Vavenant, mais — et ici nous tombons dans le ridicule — si l'histoire du chiffon de papier par Sir GoesChen est omise, le misérable essai de réfutation de M. von Bethmann-Hollweg est reproduit in extenso, p. 465 du second volume. Et voilà comment depuis treize mois se prépare au delà du Rhin l'ihtoire ,,définitive" de la guerre. La falsification s'y organise militairement... comme tout le reste. Un document méri'te-t-il plus d'égards qu'un traité? yerax. En Belgique. A Bruselles (De notre correspondant particulier: suite). Et nous arrivons au second acte de la vaude-villesque comédie dont la pauvre Angèlo Van Loo f.it les frais généreusement, mai» involontairement aussi ! Après le duel des cartons do réhabilitation, la scène épique entre le propriétaire de la brasserie et la divette, on crut que tout serait enfin pour le mieux dans ce monde enfiévré et nerveux. On allait donc jouer ,,Véronique3' une opérette charmante, avec d'excellents artistes. Le succès était assuré. Mais on avait compé sans l'homme qui no permet pas qu'on rie en rond, sans le censeur, type du Boche à cheval sur la discipline et qui se tient toujours sur le qui vive dans lia pensée qu'on pourrait Lui jouer nn tour pendable. La répétition générale fut donc présidée par cet encombrant personnage. Aux deux jjramiers actes, il no trouva rien à objecter. Déjà, dans le3 coulisses, on se frottait les mains. Mais le troisième acte faillit amener la catastrophe. On y parle à un moment du roi, si je me rappelle bien. Coquenard dit — je ne garantis pas l'exactitude do la citation —: ,,J'ai vu le Roi, Il m'a serré la main. Et cette main, je la garderai toute ma vie." Lorsqu'il entendit prononcer le mot ,,roi", le censeur blêmit et cria d'une voix do stentor Ile fatidique: ,,Halte! Arrêtez." Déjà, on entrevoyait les pires malheurs! Les artistes s'approchèrent de la rampe, F orchestre, debout, regardait curieusement; et les quelques privilégiés, éparpillés dans la salle, entourèrent îe disciple d'Anas-tbasie avec un peu d'effroi. — Je ne peux Ilaisser passer cette phrape. Elle donnerait lieu à des manifestations. _— Tu parles! fit Coquenard, à voix basse. Un silenco pesa. — M. le censeur, intervint le régisseur général, voyez-vous la possibilité de remplacer cette phrase sans que le texte en souffre? C'est ici que l'Allemand, avec cette finesse caractéristique, proposa de remplacer: ,,J'ai vu le Roi", par: ,.J'ai vu le gouverneur général". Ce fut un déchaînement de rires ironiques et de plaisanteries. Je ne sais pas si If un des machinistes ne fit pas entendre un violent coup de sifflet. Mais tout le monde protesta à la fois. On ne s'entendait plus. Le malencontreux censeur alla s'asseoir, en attendant la fin de la tempête qu'il avait si imprudemment provoquée. Et il continua de se creuser, la tête pour remplacer son gouverneur général par quel-qu'autre personnage de marque et de mark, — car ce Boche ne pensait qu'aux choses de Germanie.Lorsqu'on l'eût assassiné de regards indiignés et couvert de lazzis et de plaisanteries — on s'en souviendra dans les coulisses! — quelqu'un suggéra de remplacer la phrase dangereuse par ,,Je l'ai vu", tout simplement. C'était vague, imprécis, incolore. Très heureux d'être tiré d'embarras, le cen-s®ur donna son assentiment sur l'heure et la répétition fut poursuivie. Mais une autre difficulté se présenta: les uniformes des choristes et des figurants rappelaient étonnamment les grognards de Napoléon. Le public n'aurait certes pas manqué do souligner l'entrée de ces braves gens de bravos -nourris. Il fallut donc chercher un autre costume, plus neutre. Les couleurs de leurs uniformes n'étaient-ils pas bleu, blanc, rouge? Aussi on commença par leur faire enlever leur pantalon blanc (rassurez-vous, on leur en mit un autre!), et le panache, le fameux panache dont on parle souvent dans la pièce, fut remplacé par une floche. Si bien qu'après toutes ces transformations, inaugurées pour être agréable au censeur, des grognards de Napoléon on fit involontairement des artilleurs belges, en petite tenue! La ressemblance était parfaite et le Boche qui ne pensait qu'à la France no remarqua pas les uniformes (ou à peu près) belges. La répétition s'acheva sans autre incident et, le soir do la première, ce fut un gros succès. Le théâtre Van Loo était lancé: „Véronique" avait gagné la partie! Puisque nous en sommes à parler théâtre, il convient de signaler les efforts artistiques do comédiens belges qui s'efforcent d'interpréter Molière — et ils y arrivent — avec tout l'esprit, la bonhomie et la finesse qu'on est en droit d'exiger. Ils nous ont représenté le ,,Tartufe" avec infiniment de talent. Ces spectacles, qui se donnent au Théâtre Molière précisément, nous dédommagent de la Petite Carmen" et autres ,,Robert Maoaire" joué dans lo centre do la ville. En général, le choix des pièces dénote de la part du public 1e besoin dé s'amuser, de rire, d'oublier. Le baromètre de l'esprit du peuple, nous pouvons lo consulter à la porto dos théâtres. Et voyez : on en est aux Brigands", à ,,La Mascotte", à ,,Rip", à .,La Poupée", — car la mode est à l'opérette. Et m l'on aime s'amuser le soir, c'est pour oublier qu'on a voisiné le jour, dans les tramways, dans les restaurants, dans les rues, avec les nombreux soldats allemands couleur de pou et laids comme ces derniers. * * * La semaine dernière, cinquante Belges ont été arrêtés et incarcérés. Les Boches prétendent avoir découvert un nouveau complot. Nous pouvons donc nous attendre a voir fonctionner sous peu le régime ae la terreur, de brave3 gens être fusillés ou jetés 3n prison. Dans les Flandres, toujours pour la même raison, une rafle a été faite par les soins :1e la police boche. Trois voitures cellulaires >nt conduit les inculpés à Gand. * * * On ne refuse plus rien aux Laefcenois ! Après des pompiers en uniforme qui font le service de police, voilà-t-il pas qu'ils sont *âtés par l'administration communale au 3oint qu'une école de musique va être mverte à leur intention, dans les locaux de .'école primaire no. 1, rue Claessens? Les droits de fréquentation sont tout à Fait modiques. Les cours s'ouvriront le 5 nars prochain. A Anvers Le bourgmestre d'Hérenthals a été gard' comme otage pendant vingt-quatre heures jusqu'à ce que l'administration commu nale ait trouvé le moyen de loger et de paye: les frais de pension de la garnison allé mande. * * * Tous les cultivateurs de Ryckevorsel oni été convoqués et obligés de livrer ensemblf 140,000 kilos de pommes de terre au profil des habitants qui en manquent et à qui or les vend au prix de 7 francs les 100 kilos. Tout habitant dépourvu de moyens en reçoit à titre gratuit, quel que soit son âge 100 kilos. Les gens aisés peuvent en achetei des quantités ,,ad libitum" au prix de 11 frânea les 100 kilos. Les accapareurs de Rijckevorsel maudis sent l'administration communale, louée, d'un autre côté, par les honnêtes gens. Dans les bois entre Putte et Cappellen, les Allemands coupent les sapins pour leurs tranchées. Sur la rive droite de l'Escaut, les retranchements sont très étendus. * * * Le Comité national de secours et d'alimentation pour la province d'Anvers fait jftiblier le tableau suivant die rationnement : Nombre de pains Personnes au-dessus de 1 ki*o. de 2 ans Ire 2e 3e sem. 9em. seim. 1 pers., 2i kil». pr sem., 2 2 3 2 — 41/3 — 5 4 5 3 — 7 — 7 7 7 4—9 1/3 — 9' 9 10 5 — 112/3 — 12 11 12 6 — 14 — 14 14 14 7 — 16 1/3 — 16 16 17 ~ 8 — 18 2/3 — 19 18 19 9 — 21 — 21 21 21 10 — 23 1/3 — 23 23 24 11 — 25 1/3 — 25 26 26 12 — 28 — 28 28 28 Tous les pains doivent porter la marque de 1 ki-log. et les initiales du boulanger. Le nombre de pains fixé ci-dessus d'après la- ration ne peut être change. * # * Des scènes de désordre continuent à se [produire devant le magasin de distribution des pommes de terre, rue des Chevaliers. La circulation est totalement suspendue dans cette petite rue. Beaucoup d'appelés, une fois de plus et — malheureusement — peu d'élus ! La bouscuilade, — on se l'imagine, mais on ne peut la décrire. Eit combien de querelles qui dégénèrent en rixes devant le magasin! Des agents de police ont même été rossés d'importance et des vitres ont été brisées. Deux nouvelles ont été portées à la connaissance des consommateurs de ,,patates" i lo. la ration sera limitée à 300 grammes par tête; 2o. un nouveau dépôt s'ouvrira dans l'ancienne caserne de la plaine de Hesse. Et dire que lierr Kaufmann voulait encore nous refaire des pommes de terre qui nous reviennent. H n'a pas peur ce Boche! A Les Liégeois sont dans la jubilation. Enfin, ils vont pourvoir se laver! Deux cents grammes de savon seront luis à la disposition de chaque ménage. Mais il faudra les payer et le prix du kilo est d'un franc vingt-cinq — ce qui est des plus raisonnable. Deux cents grammes de savon pour une famille de huit personnes, c'est peu, mais il y a déjà un progrès. D'autre part, chaque personne va recevoir deux cents grammes de saindoux. La manne, décidément, est tombée dans notre désert! * * * On se propose d'installer un vitrail, d'une valeur de 6.000 francs, dans l'église St. Christophe. * • * Grâce à la température clémente le niveau des eaux a considérablement diminué. On signale de notables améliorations, notamment au pont de Wandre, où le service des tramways a repris. Les quais de la ville réapparaissent. Les eaux se retirent eu laissant d'épaifses couches de limon qui rendent impossible tout travail. Une notable quantité de débris du pont des Arches ont été emportés. Dams certaines localités riveraines, en aval do Liège, des étables ont été envahies et des animaux noyés, notamment à Argonteau. * * « Le nouvel emprunt de la vîllo de Liège de 19,-500.000 francs, titres de 500 francs à 4.5 pour cent, a été couvert en quelques jours. Les .titres font prime sur le marché, cependant si calme en ce moment. Ces titres sont remboursables au pair dans trois ans. # * * Sur le modèle de l'établissement qu'ils ont ouvert chaussée d'Anvers à Bruxelles, les Allemands ont créé à Liège une école primaire allemande. Les cours y sont gratuits. Mais qu,i donc y assiste? I H.» .i. * -- A A Gand A la suite de la fermeture des frontières, des Hollandais qui attendaient leurs passeports pour rejoindre les Pays-Bas ne peuvent pas quitter Gand. Voilà plusieurs semaines qu'ils sont retenus. A Louvain ^ Six automobiles portant les armes des Hohenzollern ont traversé Louvain. On en a préjugé que le kaiser et son 'chef d'état-major avaient séjourné en ville. 11 n?est pas douteux que les Allemands fassent parfois courir le bruit que l'empereur se trouve soit en Belgique, soit sur le frent russe, alors qu'il se repose tout tranquillement à Berlin. Actuellement, il est près de Verdun où il a tenu à assister au sanglant échec que les Français ont infligé à son armée. A Mons On va construire une buanderie et pourvoir 1 hôpital civil d'un service de bains. Au Pays Wallon Noua lisons dans ,,Les Nouvelles": Des nouvelles précises nous arrivent du pays envahi au sujet de la perte de deux Zeppelins le 21 février. L'un d'eux est tombé dans les plaines de Daussoulx, au nord de Namur, sur la ligne de Namur à Eghezée. Ce dirigeable, qui a dû être touché par un projectile, a commencé à perdre sa nacelle à Dhuy. A Daussoulx, il a endommagé plusieurs maisons; on a retrouvé partout aux environs des morceaux d'aluminium. Il y aurait 18 morts. Il a été sévèrement interdit aux gens de la contrée de parler de cet événement. Le dirigeable s'était élevé de Cognelée le 21 courant, à 7 h. 30 du matin, se dirigeant vers Givet; L'autre dirigeable s'est élevé au même endroit, le même jour, à 19 h. et demie. Il est tombé à Maisnault, en Hainaut; il y a 9 morts et des blessés. Les débris du Zeppelin ont été chargés à la gare la plus proche sur un wagon du Nord français avec bâche. Sur le wagon se trouvaient écrits à la craie en grandes lettres, en français, ces mots qui indiquent nettement les intentions de tromper les curieux : „Dirigeable enlevé aux Français". Ces débris ont été revus sur wagon à Cologne, comme on l'a signalé. * « » Un avion allemand est tombé la semaine passée à Meslin-l'Evêque. Des deux officiers qui le montaient, l'un est mort, l'autre est à l'hôpital. Au Brabant Les réquisitions se poursuivent avec méthode. Les Boches ont enlevé aux paysans des environs de Louvain neuf cents bêtes à cornes. Ce n'est pas tout. Les „dépouil-lés" ont dû encore remettre aux „dépouil-leurs", les quantités de betteraves nécessaires à l'alimentation de ce bétail. Dans Se Hainaut Suivant) les instructions qui viennent d'être données par la Députation permanente de la province du Hainaut., les travaux de curage et d'entretien des cours d'eau non vacigables ni flottabres, soumis au régime de la loi du 7 mai 1877, seront exécutés en 1916, dans le courant des mois de mai, juin, juillet, août, septembre et octobre, d'après les indications des devis qui seront dressés à ce sujet par les commissaires* voyexs de la province. Au Llmbourg M. i'abbé Beco. vicaire à Lummel, vient de mourir à l'hôpital de Hasselt. Il avait été gravement blessé au cours des travaux entrepris dans son église, où l'on s'occupait de placer l'éclairago électrique. Le défunt était le neveu de M. Béco, gouverneur du Brabant. * * » Les Allemands vont installer deux camps de prisonniers au Limbourg, l'un près de Neerwinden, l'autre dans les environs de St. Trond, * * * A Lommel, des bourgeois ont été obligés de travailler dans la fabrique de zinc où soixante-dix landstorm sont employés. Dans les Flandres _ Des prisonniers belges invalides sont arrivés en Flandre. Ils venaient d'Allemagne. Il faut croire que les libérations s'obtiennent aisément. De la sorte, les Allemands ne doivent plus nourrir leurs prisonniers. A Maldeghem, le3 Boches s'occupent de réquisitionner le cuivre dans les ateliers de construction et les brasseries. Partout, ils pressent les ouvriers occupés aux travaux de la seconde clôtura de fils de fer. Aux frontières Dimanche, durant toute la journée, la musique militaire a parcouru les rues du village de Selzaete. à l'occasion de la grande victoire allemande devant Verdun. Les soldats chantaient et se congratulaient. Des drapeaux boclieg claquaient au vent. L'allé-gçesse était giawfy Lea bat^lieya avaient été priés de pavoiser aux couleurs de l'empire Mais, aujourd'hui, on a déchanté. C'est! calme plat Les couleurs boches ont ét< i entrées. Et les soldats ne cachent pa: leur tristesse. Encore beaucoup de nos frères d'arme tombés, dit l'un d'entre eux à un villageois beaucoup d'estropiés et de deuil pour no; familles allemandes. Et l'humeur des feldgrauen est encore plus insupportable. Ce que c'est que di vendre la peau'de l'ours avant de l'avoir tué * * • On apprend que le plan existe de laisse) Middelburg en dehors de la nouvelle clôture et de ramener celle-ci au canal Léopold. Les Allemands exigent une somme de 800C marks de la population pour cette ama bilité. La fabrique^ d'église dé Middelburg verserait la moitié de la somme. Comment va la vie à Cologne Un commerçant hollandais est mandé i Cologne par l'un de ses correspondants Il fit viser ses passeports par l'un des consul, allemands aux Pays-Bas et s'embarque, ]* coeur content. * Arrivé à Cologne, il trouva la gare gardé* militairement. Il se dirigea vers la sortie mais de3 militaires en armes ne lui permi rent pas de gagner la ville. — Vos papiers? fit un feldwebel. -— Les voici. Ils sont en règle. On ne pouvait mieux dire. Ses passeports étaient, en effet, en ordre. — On ne sont pas, répartit le sous-officier. — Comment, on ne sort pas ? Suis-je vent de Hollande pour demeurer dans la t^are de Co logne ? — Aussi bizarre que cela puisse vou? paraître, il en sera ainsi. Mais nous ferons chercher votre correspondant en auto. C'est 1 affaire" de quelques minutes La commerçant eut beau dire et beau faire. Il restait prisonnier. Tout le inonde otait dans son cas, d'ailleurs. On ne sortait pas de la gare. Arrive le correspondant de notre Hol-landais.*->n m a feit chercher en auto militaire dit-il en arrivant. Parlons affaire, voule?' vous ? L autre aurait bien voulu questionner, mais un soldat boche assistait à l'entretien! Cependant, il parvint à interroger son ami, pendant une minute d'inattention du militaire. ■ Pourquoi ne puis-je sortir de la gare? — Il .y a des émeutes en ville. Et ou garda tous les voyageurs arrivés par le train de Hollande, dans la gare de Cologne, pendant six longues heures ! Cette histoire, absolument authentique, s'est passée au commencement, de la semaine dernière. t - rr m» L'étfclitiii éûMiipe de l'Angleterre. Nous_ recevons ■ de M. Teugels-De Vos le post-scriptum ci-dessous, faisant suite à t article paru hier en Ire page sous ce titre : ^Vn' Un revirement s'est produit à la Chambre de commerce de Manchester ciepuis le vote de l'amendement opposé au rapport présenté par sa commission spéciale. Le 20 février un mémorandum émanant du bureau de la Chambre a été accepté par 988 vois contre 527. Cet ordre du jour demande l'application d'un mode de libre échange admettant des droits d'entrée aussi îéauits que possible, principalement en ce qui concerne les matières premières et les articles demi-facturés;-*et s'oppose à l'introduction de tarifs protectionnistes jugés uniquement favorables à ,1a création d'industries inférieures et au développement artificiel d industries Existantes au détriment du consommateur. C'est en somme une atténuation au principe du ,,laissez faire" absolu qui fut jusqu'ici le credo intransigeant professé presque unanimement par les industriels de Manchester. // y a un an 3 mars 1916. — Les Français poursuivent leurs -progrès en Champagne, autour de. Svuam, de Mesml-lcs-Hurlus et do Beamé-jour; ifs sont maîtres, sur un front de six kilomètres, des lir/ne-s allemandes ayant, un kilomètre, en profondeur; un régiment de, Ut garde pr.ussierme particulièrement éprouvé. Denis les bois de Comseivvo^je et La-Prêtre, offensif es allemandes rcqmwssées. Front oriental: progression des Russes aattawn de Grodtw; bombardement- d}Ossmeictz par les Allemands; dans les Car pa,thés, nmvr elles attaques des Autrichiens repoussé es; m G ait' de, sur la rivière Lom-nitza, victoire des 2trisses. Au Caucase, dans lei secteur1 du. Transtch-orokh, nouvelle défait & turqu-en. Aux Dardanelles les bâtiments français attaquent les forts Sultan et Napoléon, et uni pont sur le Cavaclc. A rétrograde, réception solennelle du général Pau far U tsar tlicglas II. '

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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