L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 01 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bz6154fs62/
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gcrtie Aniiêë lV«.r'4'9'S S cents no cemimes) M —- -V mercredi a mars 391© L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Force, •Journal duottdiera du matin paraissant en HpUande, Beige est mire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ! aji bureau de rédaction : N. 55. VOOHBURQWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. __ ,i, . „, . ( Charles Bernard, Charles Hepbiei, Comité de Rédaction : > , . _ . , ( René Chambry, Emile Pamparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à H'Af3inrsiiniisÉr;Ktïon du journal:N^.Voorbupgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: HoIlandeA. 1.50 pai> mois. Etranger 11.2.09 par mois Annonces: 8 5 cents la ligne. Réclames: 30 ceints âa ligne. — «T5T « K .. _ t - i Verdun Depuis l'offensive française en Champagne, à la fin de septembre dernier, nous n'avions plus été, comme aujourd'hui, pris à la gorge par l'incertitude de l'heure. IL y a six ni ois l'espoir dominait. Aujourd'hui c'est l'inquiétude. Mais.^ pas plus que notre espoir d'alors ne s'est réalisé — la rupture des lignes allemandes ne tint qu'à un fil — des événements décisifs ne sont venus mettre le sceau à une inquiétude que rien ne justifiait. Car, entendons-nous. Ce mot inquiétude, que nous employons peut-être à tort, ne signifie point que nous doutions un instant de la valeur de l'admirable armée française et de la capacité de ses chefs. Mais l'Allemagne qui, militairement, n'a jamais été aussi forte, ayant préparé un effort où la nécessité où elle se trouve de briser coûte que coûte le cercle qui l'enserre Ijui a fait mettre le maximum de sa puissance, on pouvait craindre que sa violence n'eût pu être brisée qu'au prix de tels sacrifices que l'issue favorable de la guerre s'en trouverait encore retardée. Or, c'est tout au plue si le concours de tous les 420 de Krupp et de tous les 305 de Skoda, appuyant d'une trombe d'acier l'avalanche des troupes d'élite dont on avait battu le rappel jusqu'en Russie et dans les Ba&ans', a pu émousser sur deux ou trois points les saillants que le front français faisait dans les lignes allemandes. Mais ce front est intact-. La forteresse de .Verdun, que Guillaume II et le kronprinz ambitionnent de prendre, résiste aux assauts répétés des corps de la garde et des régiments brandebourgeois comme ses coteaux, labourés et déchirés par les obus, continuent de défier les mortiers monstrueux dont l'âme s'usera avant que ne s'use leur résistance. Nous ne savons rien, nous ne voulons rien présumer de l'issue de l'effroyable lutte qui se poursuit. Nos voeux les plus ardents accompagnent les héros de Douau-raont, d'Eix, de la côte 255. Tout notre être vibrant 'est avec eux. La terre est un •volcan, le ciel s'ouvre en avalanches de feu, ils vont, ils vont souples, nerveux, comme à la revu© du Champ de Mars, et les longs serpents de leurs lignes sans cesse ébréchées, sans cesse reformées encerclent et repoussent l'ennemi. O ! non, la vaillance de .ces sublimes soldats ne sera pas inutile. Et déjà voyez le prodige qu'ils ont opéré. La ruée mathématique des hordes barbares a été arrêtée net, au pied même de la digue qu'elle devait emporter. Et c'est la première fois qu'une telle chose arrive dans cette guerre. Dès que les monstrueux canons apparurent devant Liège, Liège fut pris. Maubeug© suivit, puis Anvers. Il n'y avait pas de forteresse au monde que 'lies mortiers allemands ne pussent écraser sous le poids des leurs obus. Et on le vit bien en Russie. Varsovie tomba, ÎSTovo-Geor-giefsk, Grodno. Quand les ingénieurs de Krupp avaient pris leurs mesures, quand le grand état-major de Berlin avait décidé de sacrifier le nombre d'hommes nécessaires, la forteresse visée, quelle qu'elle fut, devait tomber. Et Verdun ne tombe pas ! Et cependant les mesures avaient été tien prises! Jamais d'Allemagne .n'avait à ça point préparé une attaque, décidée à sacrifier la fleur de son armée clans un combat qu'elle s'imaginait être le dernier, et_ jamais, non plus, les moyens matériels mis en oeuvre n'avaient été aussi formidables. La volonté de l'empereur, le génie infernal de Krupp, l'aveugle bravoure des meilleurs régiments de l'empire échouent devant Verdun. Il y a quelque chose de changé. Entre le 6 et le 12 septembre 1914, l'invincible armée allemande se faisait battre sur l'Ourcq, sur le Petit Morin, à Cézanne et à Vitry. Cet ensemble de batailles, connues dans l'histoire sous le nom de bataille de la Marne, rend à l'armée française son ancien prestige. Mais la puissance militaire allemande ne' s appuyait pas seulement sur le nombre et la qualité des soldats. Elle était surtout mécanique ^ et disposait d'un matériel qui la mettait en mesure de vaincre tous les obstacles. Elle en usa non seulement contre les forteresses. Elle l'employa aussi contre les armées en campagne. Déjà l'emploi tout nouveau de l'artillerie du plus gros calibre avait permis aux Allemands de briser sur l'Aisne l'élan des vainqueurs de la Marne, non point essoufflés mais à bout de munitions. Cependant c'est contre la Russie, contre la magnifique armée du grand-duc Nicolas, dont les avant-gardes descendaient es pentes occidentales des Carpathes, que Jette force industrialisée devait se déployer ians toute son effroyable ampleur. Une rom.be do fer ouvrit les lignes russes sur a Donàjec. Ce fut le point de départ de a retraite qu'on sait. En vain les Russes enaces tentèrent-ils de s'acGrocher à leurs crtsresses. Celles-ci s'effondraient l'une iprès l'autre et nos alliés durent reculer ius-pi'à un point où, enlizés dans les marais 'enversés sur les routes défoncées, les morbiers et les obusiers où l'industrie allemande nettait sa gloire ne purent plus les suivre. Aujourd'hui l'Allemagne a répété, mais n grand, si on peut dire, le coup de la 3onajec contre un des. points d'appui de a ligne française. Elle savait qu'elle ne mouvait plus agir par surprise comme au nois 4'avril 1915, .en. Qajicie. Elle gavait qu'elle aurait trouvé la France prête, la France qui, elle aussi, avait fabriqué des gros canons et des obus en nombre illimité comme il fut prouvé lois de l'offensive en Champagne du mois de septembre dernier. Aussi, selon le mot de Guillaume II à son beau-is frère Constantin de Grèce, fallait-il frapper •g un coup qui aurait fait trembler l'Europe. Le coup a été frappé. Un instant les Fran-t ça'Ls reculèrent sous la violence du choc. Mais, si l'Europe trembla, les soldats de Jof-fre ne tremblèrent pas, eux. ,11s se ressaisi-rent et, cependant que les canons du Creuzot crachaient des trombes d'acier au moins , aussi terribles que les avalanches de fer e des Krupp et des Skoda s, les vainqueurs de la Marne, les anciens régiments de Maunou-ry et de Foch, contre-attaquaieiit avec une ^ frénésie irrésistible et brisaient lia force du poing germain. Encore une fois ne présumons rien. La % bataille continue et le poing peut encore se relever. Mais nous avons confiance. On ra-conte que Guillaume II, qui, des hauteurs ^ d'Eply, assista à la défaite de ses armées devant le Grand Couronné de Nancy que dé-u fendait Castedua-u, se retira sombre et scu-e cieux, gardant un mutisme absolu. Guil-' laume II est présent à la bataille de Verdun. Il a vu ses Brandebo urgeois prendre la e position de Douaumcnt, oui, mais il a yu - aussi comment les Français les en ont cbas->r ses à la baïonnette. Nous sommes persuadés u que Castelnau l'emportera une fois de plus. ^ Guillaume II s'en ira de Verdun comme il ' s'est en allé cle Nancy, sombre, soucieux, t taciturne. * 5. Charles Bernard. e z * Lss résultais rie i'snpni français i- X r M. Raoul Péret, rapporteur général de la commission du budget, vient de terminer son rapport sur un projet du Gouvernement con-3 'tenant des dispositions diverses et prévoyant e notamment l'ouverture du crédit nécessaire s pendant- le premier trimestre 1916 au service de l'emprunt en rentes o % émis au mois de e décembre 1915. Ce crédit à voter en addition aux crédits provisoires s'élève en chiffres ronds à 189 millions. e Dans son rapport, M. Raoul Péret, après un ■> historique des emprunts de guerre de 1871 et ;t 1872, enregistre les résultats de l'emprunt. Il ;e indique . comme suit les différents éléments tt dont se composent ces résul tats : .g Numéraire, 6,368,000,000 do francs, soit plus 5 de 40 % du capital nominal souscrit et plus de .' 50 % du capital effectivement versé. ,g Bons de la Défense nationale Fr. 2,22S,000J000 Obligations de la Défense na- tionale „ 3,192,000,000 Rente 3-i % amortissable... 3) 24;-500;000 s Rente 3 % : la somme maxi-K muni effective qui peut t être apportée est de „ 4,430,000,000 1 Les souscriptions faites aux 3_ caisses d'épargne ont dé- , l>assé „ 500,000,000 On compte que les retraits atteindront environ, pour les caisses d'épargne ordinaires „ 110,000.000 Et pour Ja caisse nationale ,, 123,760.000 Les pays étrangers ont souscrit 1 milliard environ. L'Angleterre a souscrit, à elle seule, 4 602 millions, et les souscriptions venant d'autres pays atteignent 200 millions en n'y ' comprenant pas celles qu i ont été adressées directement à Paris par l'intermédiaire des banquiers et qui représentent plus de 200 millions. ' Pour les souscriptions faites à l'étranger, les rapports de nos consuls ne Kont pas encore par- 1 venus an ministère des Finances. On connaît, ' cependant, les souscriptions effectuées en An- ' gleterre, qui se sont élevées à 26,781, dont ' 21,214 s'appliquaient, à de la rente enLiVemont ' libérée et 8,570 à de la rente non libérée. La ' livra sterling a été décomptéo pour les opérations de l'emprunt à 27 fr. 30 et le versement C de garantie, pour les souscriptions non libérées C était de 7 shillings par 5 francs de rente. ' En dehors.du numéraire il a été reçu: 1,597,000 livres en Bons du Trésor. (1,600 francs en rentes 3A- %. c Et 1,871.265 francs représentés par Ses ren- * tes 3 % à leur prix d'évaluation. Puis, en ce qui concerne les autres pays: Les souscriptions effectuées en Espa-ne ont été de 1,860, dont 860 faites par 1 des Français et 1,000 par des Espagnols. Le montant de ces souscriptions représente un , capital nominal de 15,028,900 francs, tandis l que les versements dos souscripteurs se sont élevés à 11 millions 902,170 fçancs. Les souscriptions provenant de Hollande I s'élèvent à Fr. 20,000,000 li Suisse, à „ 80.000,000 V Grèce, à „ 4.700.000 g Danemark, à „ 4.000,000 Portugal, à „ 4,500.000 t Norvège, à ,, 9,000,000 f. Monaco, à „ 6,000,000 Egypte, à „ 8.780,000 Brésil, à „ 2,336,940 Argentine, à „ 10^000,000 c Canada, à „ 12.000,000 11 Indiquons encore le chiffre c des souscriptions venant de D Tanger, qui est de 1,671,078 f, Le rapporteur général, exposant ensuite les différentes opérations de l'emprunt, en fr 7nontre la complexité. Il note d'ailleurs que, ^ malgré toutes les difficultés qu'elle présentait, aucun des 27,000 souscripteurs qui se sont' . présentés, du 25 novembre au 15 décembre, S1 aux guichets du Pavillon de Flor© n'a formulé 6 d'observations sur le registre des réclamations. Passant ensuite aux frais de l'emprunt, le s( rapporteur générai indique qu'ils ne peuvent o à l'heure actuelle être chiffrés exactement si Q ce n'est pour certaines parties comme les dépenses d'impression qui se sont élevées à 1,070.000 francs, et celles afférentes à la pu- P blicité (propagande, tracts» affichage, etc.). qui ont atteint 92,0,000 fr. , " ' ^-J il En Belgique. Le régime de h Terreur. ISTotre con-espon(d)aut particulier de Bruxelles nous avait envoyé les noms des deux derniers ecclésiastiques condamnés par le tribunal de campagne allemand. Il n'était pas en possession des noms des dieux ^autres conidlamnés. Complétons notre information, en reproduisant l'avis collé sur tous les murs de la capitale par les soins de von Sauberzveig. Par jugement des 18 et 19 février 1910 du tribunal de campagne, ont été oondlamnés pour tentative de trahison commise pendant l'état de guerre (pour avoir essayé de faire passer des recrues à l'ennemi) : 1. Jean Baptiste Bosteels, abbé à Etter-beek, à 12 ans de travaux forcés; 2. Jean Pierlot, abbé à Namur, à une peine totale de 6 ans et 1 mois die travaux forcés ; 3. Charles Ducoffre, commerçant à Namur, à 6 ans de travaux forcés ; 4. Jean-Roch Defosse, étudiant à Namur, à 4 ans de travaux forcés. Il ne faut pas que nous omettions un nom, un seul, de ces Graves qui sont frappés de lourdes condamnations pour avoir bravement contribué au salut de la- Belgique. Ceux-là■ sont des héros qu'on ne peut oublier. A Bruxelles Le vaillant bourgmestre restera donc dans sa nouvelle geôle de Celle jusqu'à la fin de la guerre. Ainsi l'a voulu le souverain qui, congratulé par M. Max, en l'hôtel de ville de iiruxelles, Jors de sa visite de la capitale belge en 1910, assurait le bourgmestre de ses sympathies pour la Belgique et pour lui-même... Mais que s'est-il .passé et a-t-ii été question de la libération de M. Max? Nous pouvons dire que. oui. Il y a environ deux mois, le gouvernement allemand, par l'entremise du gouvernement espagnol, faisait savoir au ministr© de Belgique à Madrid, qu'il réclamait là mise en liberté des otages pris par les Belges au début des opérations, et spécialement d'un individu nommément cité. Il s'agissait, eh l'espèce, d'un artiste forain, et il est superflu d'ajouter que si le gouvernement du kaiser s'était donné le mal de solliciter sa mise en liberté,. c'est qu'il s'agissait non pas d'un clown quelconque, mais bien d'un bonhomme qui, sous cet liabitus, faisait de l'espionnage i en Belgique. Le ministre des affaires étrangères de Belgique faisait aussitôt déclarer par notre ministre à Madrid que, sur 'les 368 otages allemands pris en Belgique, une dizaine seulement ne tombaient pas sous l'application des lois militaires et que ceux-ci pourraient être libérés. Pour autant toutefois, bien qu'à 368 réunis ils ne valussent pas le bout d'un doigt de M. Max, que la mise en liberté du bourgmestre do Bruxelles fût d'aibord accordée. Le gouvernement belge est depuis resté sans réponse. Mais des négociations ont eu lieu de la part des Allemands, la première dépêche partie de Bruxelles l'atteste à suffisance. De Berlin, on aura consulté von Bissing. ^ Est-il exact que des propositions aient été faites à M. Max et que celui-ci ait refusé d'adhérer au ,,modus vivendi" qu'on lui proposait? La chose est probable. Et il est certain que M. Max aura préféré rester prisonnier jusqu'à la fin de la guerre plutôt que de s'engager à quoi que ce soit vis-à-vis des bourreaux de son pays. M. Trépont, le préfet du Nord, récemment mis en liberté et qui eut l'occasion de passer un mois auprès du bourgmestre à Celle, a dit quelle vaillance et quel héroïsme étaient ceux de M. Max. Il a vanté surtout sa constante et presque déconcertante belle humeur, son optimisme que rien jamais n'a pu réduire. Qu'est-ce qui le dira mieux que l'extrait de cette lettre du bourgmestre de Bruxelles datée de Celle, le 31 janvier écoulé: ,,Une heureuse surprise m'a été réservée vendredi dernier. Jacqmain (un membre du collège éclievinal de Bruxelles), accompagné d'un officier de Bruxelles, est arrivé ici en auto pour m'entretonir de certaines questions concernant l'administration de la ville. Tu penses si j'ai été heureux de revoir ce vieil ami et d'entendre confirmer par lui que lo moral de nos concito3'ens est toujours excellent." M. Max ne parle pas de sa libération, une seule chose l'intéresse et le préoccupe: savoir que les Bruxellois sont restés dignes d'eux-mêmes, dignes de la vaillance de leur bourgmestre.Cet homme-là ne pouvait rien accepter des Boches, pas même l'autorisation d'aller vivre librement en Suisse, puisqu'elle eût comporté l'engagement d'y rester jusqu'à la fin de la guerre. Ses amis le regretteront certes pour sa santé, mais tous comprendront sa décision. Et, une fois de plus, ils seront fiers de lui. * * * Le Conseil communal de Bruxelles, au cours de sa dernière séance, a décidé en comité secret de ne pas renouveler la concession du marché des halles à l'Union des marchands de volailles qui payait 48.000 francs pour cette location. L'Union, à la suite des circonstances actuelles, avait offert 37.000 francs pour garder son privilège durant la guerre. Dtes particuliers avaient fait des offres au Collège, sitôt la paix conclue, pour 48,000 et même 50.000 francs. Toutes oes propositions ont été repoussées et la régie a été votée. Les discussions >nt même été très vives et l'on n'a pas >btenu l'unanimité. On oroit que les caves des balles vont temporairement servir d'entrepôt aux provisions de pommes de terre et que la- yiTle y installera son r mag^n dg yente tj Le 31 mars expire le bail de l'Union des marchands de volailles. * * * Il y a augmentation du nombre de bêtes amenées chaque semaine au marché d'Ander-lecht. , Bien qu'un certain nombre de bestiaux n'aient pas trouvé acquéreurs, les prix sont restés fort élevés. On attend, de Hollande, des arrivages do viande abattue. Mais on ne croit pas que les spéculateurs seront obligés, à la suite de cette mesure, à voler moins effrontément leur clientèle. Iva viande de veau est hors prix. On la côte, au marché, entre 3 et 3.40 francs le kilo! * * * Il est question de -fixer plusieurs jours pour organiser des collectes dans les rues de la capitale. Celles-ci seraient faites par les membres du „Conservatoire' Africain", des ,,Gais Lurons", de ,,l'Académie Culinai-td", des ,,Sans-Nom" et du ,,Vieux-Système" — sociétés qui avaient le monopole des collectes pendant les jours de Carnaval. La proposition des jours de collectes va être soumise au Conseil communal. A Âsivers Le 28 février, au milieu d'une grande affhittîîce, a été célébré un service funèbre en ^ l'église St-Laurent, à la mémoire du capitaine-commandant Alfred Hayen, du 6e de ligne, chevalier de l'ordre de Léopold, décoré de -la Croix militaire et de la Croix de guerre,, tombé glorieusement pour la patrie. * * * La dernière séance du Conseil communal a été l'occasion pour M. Baelde d'interpeller au sujet des conditions dans lesquelles se fait le ravitaillement do la population anversoise. Il était à prévoir qu'une interpellation j se produirait à ce propos, des bruits circulant avec persistance dans le public que.des. malversations avaient été commises. On racontait également — on raconte tant de choses ! — que des employés communaux avaient dû être révoqués. M. l'avocat Baelde voulut donc provoquer une réponse nette et franche qui mettrait les calomniateurs en mauvaise pos-! ture. M. De Vos riposta. „Ces bruits, dit en substance le bourgmestre, sont totalement dénués de fondement. Nous n'avons pas eu à révoquer des fonctionnaires et les noms nus en avant sont portés par de fort honnêtes gens dont les services nous sont- précieux. Il est à remarquer, — fait entre tous péniMie, que les bruits visent précisément des fonctionnaires qui se sont toujours dévoués, avec ardeur et conviction, à. la chose publique. ,,L'alimentation, continua M. De Vos, est une entreprise particulière que l'administration communale ne dirige pas. Il s'en faut! Nous ne pouvons donc rien modifier à la commande de tels articles qui viennent à manquer. L'approvisionnement dépend d une quantité de causes que *vous savez et avec lesquelles les organisateurs de ce comité^ d'utilité publique sont tenus de comp- Le bourgmestre fit, en terminant, appel au bon sens de la population, afin que les bruits tendancieux prennent fin définitive-ment. ^Du reste, plusieurs procès-verbaux ont été dressés contre les calomniateurs. 3VI. Louis Franck, en qualité de président du Comité provincial de secours et d'alimentation, tint à confirmer les déclarations de M. De Vos. Les comités sont composés d'hommes intègres, dit-il, et il ne ]>eut s agir de politique dans tout ceci, puisque les trois partis^ sont représentés au sein de tous nos comités. L'organisme central revêt d ailleurs la forme d'une société commerciale, avec toutes les garanties de contrôle prévues par la loi. Les délégués du Relief Fund ne se font pas faute, par surcroît, do tout contrôler. M. Franck termina ainsi: Ceux qui n'ont aucune responsabilité et. qui colportent ces calomnies sans se deman der qui les retiendra, et qui mettent ainsi en danger l'alimentation de tout un peuple, sont vraiment de mauvais citoyens! (Vifs applaudissements. ) Nous avons toujours été un peuple dont les moeurs politiques sont honnêtes et nous le resterons. C'est pourquoi nous agirons avec la plus extrême rigueur contre les cou-ipablies.S'il est un honnête homme qui oroit avoir quelque abus à signaler, qu'il le dise ouvertement, avec preuves à l'appui, et prenne la responsabilité de ses affirmations; mais s^'il n'y a que des gens qui calomnient dans l'ombre, alors le devoir d© tous les bons citoyens .est de se ranger du côté de ceux qui ont h-, responsabilité de l'administration et de l'alimentation populaire." (Vifs applaudissements.)Ce qui mit fin à l'interpellation. * » » Tous les documents; pièces de comptabilité et pièces administratives, statistiques, instructions, etc., qui avaient été abandonnés à Anvers, dans le bureau de l'administration des chemins de fer, lors de l'exode pendant le bombardement de la ville, ont été enlevés du bureau par les Allemands et brûlés en plein air. A Liège Dix-Kuit mille hommes du lan'dstuïpl1 sont partis pcfflr , A m Pa^s Waîlcsra A l'occasion de la lettre de l'Episcopat belge, écrit le ,,Tijd", on souligne — de source allemande — trois cas dans lesquels la preuve complété a été livrée de la participation de civils belges à la soi-disant guerre de francs-tireurs. Les évêques de Namur et de Liège ont envoyé un nouvel écrit à von Bissing protestant contre le livre blanc allemand. Les cas cités par les Aile mands sont réfutés en détail. Depuis le lo février, les Allemands ont mis sous séquestre toutes les fabriques de ciment, de fils de fer bairbelés et les carrières d'Ecaus-sines où ils obligent des prisonniers lusses et français à travailler. Ceci est, une fois de plus, en contradiction avec les conventions de La Haye.. Ats La- principale question à l'ordre du jour au sujet des choses du ravitaillement était, ces jours-ci, l'augmentation du prix de la farine et de celui du pain. Après avoir longtemps payé fr. 1.25 les 5 livres de pain, les Arlonais virent avec plaisir diminuer le tarif de cet aliment de toute première nécessité, qui tomba à 1 fr. Il y a deux semaines, des gens bien renseignés assuraient qu'une noiuvel'lie baisse de prix était prochaine. Aussi fut-on très surpris de lire un avis officiel informant la population de ce que la farine coûterait fr. 0.47 le kilo au lieu de fr. 0.44 et le pain fr. 0.42 au lieu de fr. 0.40, soit fr- 1.05 les 5 livres de pain. A Mies?" L'ouragan qui s'est abattu la semaine dernière sur Huy a été d'une extrême violence. Une partie de fenêtre, arrachée par le vent du Palais cle Justice, est tombée sur le banc des avocats, heureusement inoccupé. ~ Rue Long-Thier et rue des Jardins des murs se sont écroulés. A lo Louvière L'„Indépendance" rapporte qu'une grève patriotique vient d'éclater dans les ateliers de la ,,Franco-Belge", et l'on peut dire qu'elle est d'un bel exemple pour les industriels qui, trop souvent, ne songent qu'à remettre leurs usines en mouvement, sans se demander jusqu'à quel point leur travail profitera à l'occu- , pant et nuira aux intérêts de nos hommes qui sont c^ans les tranchées, aux intérêts de la j patrie belge, enfin. Depuis quelque temps déjà, les ouvriers avaient remarqué que les pièces de construction, poutrelles, longerons et autres, étaient prises en réception ou tout au moins vérifiées à l'usine par des militaires allemands. On ne tarda pas. à en conclure, ou que l'usine travaillait directement pour l'ennemi, ou que les Allemands réquisitionnaient simplement ce dont ils avaient besoin, au fur et à mesure de la fabrication. Depuis samedi soir, les ouvriers se sont mis en grève. Ils ne se prêteront pas à ces manoeuvres. Ils ont donné comme raison de leur abstention ,,qu'on leur confiait des travaux qu'il no leur plaît pas d'exécuter". Tel est l'exemple patriotique que viennent 1 do donner uno fois de plus nos vaillants ' ouvriers demeurés au pays. A Andenne, Ces jours derniers, les juges de Namur ont examiné une affaire de vols et piliages en bande qui avait eu Andenne pour théâtre. Douze prévenus étaient poursuivis pour avoir volé ou recélé du cuir, de la fonte, une perforatrice, du cuivre, du fil téléphonique, des fourches, des marteaux, etc., au préjudice des Carrières Delloyo et Dufre-nois. D'autres vols étaient également à charge de la bande. C'est l'intervention du parquet qui a amené la mise en prévention des douze inculpés. Les faits repris à l'accusation sont corroborés par dix-huit témoins. L'honorable organe de la loi réclame une application du Code pénal, ferme et sans faiblesse. Après une courte délibération, le tribunal a octroyé les peines suivantes : Alfred Rouleau, trois fois 8 jours de prison; Léon Simon, deux fois 8 jours et 66 fr. d'amende; Armand Bouchât, 8 jours; Guillaume Marchai, 2 fois 8 jours; Alfred Warzée, 15 jours; Armand Henry, 2 mois plus 26 fr. ; Emmanuel Henry, 8 jours plus 100 fr. ; Adolphe Hénen, 8 jours; Gustave Desamoury, 15 jours; Alexandre Charler, 100 francs, et Jules Collin, 50 francs. Aa IviBT&tsoMrgJ Le tribunal militaire allemand au Lim-bourg s'apprête à battre le record des condamnations. Toutes les semaines, une longue liste paraît des décisions impartiales (hum ! hum!) de messieurs les juges. Voici les dernières en date : Pour avoir contrevenu à l'ordonnance du 30 novembre du gouverneur général, concernant l'exposition de prix courants aux étalages, les personnes ci-dessous ont été condamnées par le tribunal militaire: Amélie Stevens, Jean Knaeven, Jeanne-Elise Hermans, Joseph Wercks, Isidore Baerts, tous de Hasselt, à 50 marks; Joseph Bra-nss et la veuve Hélène Janseens, de Hasselt, à 25 marks; Anne-Cathérine Sarlée, de 1 Hiasselt, à 100 marks. En cas de non-payement, les amendes seront remplacées par de la prison subsidiaire à raison d'un jour par 5 marks. De plus, ont été condamnég par le même tribunal, les restaurateurs Eugène Se-vonants et Blisa Sevenants, de Hasselt, le premier; à gO^ marks, la ^ deuxième, à A 50 ^ marks, pour avoir répandu un journal prohibé: ,,La- Libre Belgique," imprimé en novembre 1915. On a. en outre ordonné, pour 4 semaines, la fermeture du café ,,In het Vosken", d'Eugène Sevenants. A Alost ,l„°u S? PîaiJ"t de. pas assez de graisse, de lard et de saindoux.' Le beurre se .vend à environs o francs te Icilo, alors qu'à iNmove notamment, il est rendu à raison de 6 francs' port S°nt d0r'° PriviléSiés sous ce rap- Le fonds de roulement pour le ravitaillement. de la ville d'Alost ne s'élève pas à moins dun quart de million, mis ,par l'administration communale a la disposition du Comité de secours. dw™Spéra-tiTe' 6ur «nitoMre du notaire De Windt, est sur le point d'être formeo en vue de rembourser à la ville les avan-ces qu elle a faites. * * # Le magasin central de l'alimentation a été Grand0Place 60118 du Bëffroi; ■ tua»-, fiy—jra—n- // / $ m m 1er mars 19X6: En Bclgiqu-e et sur le fi ont nord, duel d* artillerie. Attaques aile-inaixde,s repaussées en Chanvpa.gne avec pertes sérieuses pour l'ennemi. Avance des Français autour de Pont-à-Mousson et dam les Vosges. En Alsace, offensives allemandes vigoureusement enrayées. Front oriental: combats sanglants autour de Grodno (Pologne); duel d'artillerie autour d'Osso-vietz et bataille violente dans la région de Prasmysch, où là défaite des Allemands s accentue; en Galicie et dans les Carpathes, nouvelle défaite autrichienne; en Bucovine, occupation de Saadgowia par. les Russes. Au Caucase, avance et su-ccès russes autour de Khoppa, de Batomm et de Vembouchure du Tchorok. Bombardement aux Dardanelles des forts Boukali-Kedessiy Da/rdanus, Hami-dheh et TchimendAk et (U la station télégraphique de • Biziquia ; débarque nient des trou-2?es alitées à Koum-Kaleh et dispersion de la garnison turque. A Cologne, un Zeppelin détruit par une rafale. La FÉps aimée. Les Allemands ayant réquisitionné tous les vivres eu Pologne, l'état de famiiiei existe actuellement dans cette contrée. Le lait surtout est réquisitionné et envoyé en Allemagne, ce qui cause de véritables hécatombes parmi les pauvres bébés polonais. -Le bruit court que tous les enfants âgés de moins de deux ans seraient morts, ainsi que cinquante pour cent environ de ceux quii sont âgés de 2 à 8 ans1. Ceci pour les familles polonaises. D'autre pai*, dans les familles juives — de beaucoup les plus pauvres* du pays — la mortalité est encore beaucoup plus forte. On peut donc dire, sans exagération, qu'en général aucun enfant en Pologne, en dessous de l'âge de 12 ans, ne pourra survivre à l'effroyable et inique système de réquisitions instauré par les Boches. Etant donné cet état de- choses déplorable^ quatre millions de Polonais des Etats-Unis de l'Amérique du Nord ont formé un, Comité eoi vue de fournir à la Pologne dea vivres et des vêtements. Cependant, le gouvernement anglais s'oppose à ce projet parce que les fournitures à destination de la Poltagne ne pourraient rien changer à 1 état de croses existant et que ces envois serviraient de prétextes aux Allemands pour réquisitionner tout ce qui pourrait se trouver encore dans le pays. Dans leur presse, les Allemands se vantent constamment d'introduire en Pologne la Ivultur allemande. Ils oint probablement en vue, lorsqu'ils parlent de Kultuir, les dépréda- ' rions commises partout et qui cadrent si adindra.blement avec leur mentalité lourde de Teutons. Et, précisément, au point de vue de la Culture, de la vraie (non pas de celle qui est ,,made in Germany"), il couviient de rappeler que les Polonais, déjà en 1364, avaient une université à Cravovie, — à une époque où l'on ne pensait pas encore en Allemagne et en PruEse! Et, pour tout dire, oe n'est qu'avec l'autorisation du roi de Pologne qu'en 1701 la Prusse fut érigée en royaume. Peut-on oublier que les électeurs de Brandebourg, ancêtres de Guillaume II, étaient vassaux de la Pologne et venaient rendre hommage au roi de Pologne en s'agenouillant publiquement sur la place du marché à Çracovie, — ce qu'ils faisaient d'ailleurs sans maugréer? Personne ignore que la Pologne avait déjà une haute culture quand la Bochie, et la- Prusse tout spécialement, erraient encore dans les ténèbres de la barbarie. Or, la culture polonaise fut précisément détruite par les Prussiens et les Autrichiens. Ce rapprochement, très curieux en vérité, s'impose. Les conclusions qu'on en tirera ne seront certainement pas à l'honneur de messieurs les Boches. Â ¥ S S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés ]ui reçoivent leur journai par la poste et dont 'abonnement expire le 29 février de bien vouloir nous envoyer un mandat poste ds fl. 1 50 en mentionnant sur ie mandat poste;

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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