L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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22 augustus 1915
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s.n. 1915, 22 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s46h12wf8p/
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15» Ànné "1V5731Ï3 tr cents CIO Centimes) Dimanche 22 atoûè S9I L'ECHO BELGE L'Union tait la Force. «Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdan ' *Y :,7 > V/ VJV'i 'VfV'.'T -Ai. fle/flre esf notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées fi.- bureau de rédaction: N.z. VOOHBUHGWAL 234-240 Téléphone: 2797. -4 =' , ■ - ■ ■ Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ,, . „, ( Charles Bernard, Charles Herhieî, Comi e ac on. ^ ]jen6 Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOHBUHGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement < En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 ,, ,, CONSTANTINOPLE, 20 août _ (yi/oHi Bureau). L'SlaSie î déciaré !a guerre à la Tur | quie. Ls ministre d'Italie visn de £f^:itter Constantlnople. Le pripiBS in inieiai H. von. Betlimann-Hollweg a 'justifié( ? [ l'Allemagne. Il est donc tout naturel qu'elle I recueille aussi les fruits de la juste guerre I qu'elle soutient contre un monde d enne-I mi3, pour employer l'expression favorite | des Boches. Far exemple il nous tinte-I resso au premier chef de savoir sur quelles [ bases l'Allemagne voudra bien accorder la paix à dei> adversaires qui l'ont si témérai-I rcment provoquée ! M. von Bethmann-Holl-weg ne nous le dit pas, mais ce qu^il nous laisse entendre est assez clair. Dorénavant la position dé l'Allemagne doit être assez 1 forte peur que les autres puissances ne son-' gent plus jamais a pratiquer envers elle une politique d'isolement. Ce "que veut l'Allemagne c'est l'hégemo nie en Europe, et, par elle, l'empire de l'univers. M. von Bethmann-Holhyeg ne \ 10 donne même plus la peine de déguiser l'arricre-peusée do conquête qui a présidé [ dans les conseils du gouvernement aile-m jnand au déchaînement du conflit. Que nous », disait-on cju'il était anti-annexionniste et f qu'il incarnait dans son pays une tendanct f opposée à colle du parti do l'amiral von Tir.pitz qui ne rêve que d'extensions terri-I toriales. M. von Bethmann—Hollweg, s'il a I jamais éto sincère lorsque, par exemple, [ à: la séance du Rcichstag du 4 août 1914, i: promit ds respecter l'intégrité territorial' [ do la Belgique, a changé d'avis. Qu'im [ porté une promesse à ceux qui font fi d'ur S; traité ! Des mots qui's'envolent, c'est encori I moins qu'un chiffon de papier dont il resfc ï les morceaux. Aussi n'est-ce point une t parole donnée, parole dont on ne peut menu [ pas dire qu'elle ait été imprudente puis-[ qu'ello n'engage à rien, qui empêche le chancelier d'aller là où les conservateurs et ï les nationaux-libéraux veulent bien le cou-[ duire. Qu'cc-t-co que le chancelier veut dire t lorsqu'il parle de rendre désormais intan-| gible la position politique de l'Allemagne f et do détruire à son profit la ,,balance of I poy/er", cet équilibre européen qui a tou-I jours été, en politique internationale, le I principe directeur du gouvernement an- ■ glais. Pour le savoir, nous n'avons qu'à I parcourir Je texte des nombreuses pétitions I qui, de tous les coins de l'empire, de la I part des groupements les plus disparates, I affluent chez le chancelier. En ce qui nous ■ concerne, les militaires, les industriels, ■ les propriétaires terriens, les financiers, les ■ intellectuels, tous sont d'accord pour récla- ■ mer'l'incorporation pure et simple de notre ■ pays dans l'empire allemand. Ce sont les ■ intellectuels — quaud donc auront-ils fini ■ 3e faire parler d'eux! — qui se montrent ■ les pins féroces. Ils réclament d'ores ©t I déjà pour la Belgique annexée un régime 1 pire que n'était celui de la Pologne en I Prusse. Non seulement nous ne pourrons I plus posséder la terre — notre terre! — l mais- encore nous n'aurons aucun droit qui I nous confère uifb influence quelconque I sur le gouvernement de l'empire. Bref, ces I pédants rêvent pour nous d'une sujétion B semblable à celle de certaines provinces I romaines dont les ressortissants ne pou-| vaient jamais prétendre à la qualité de I citoyens; pis encore, nous serions tout sim-! plement réduits à l'état d'ilotes et sans I doute ces cuistres nous montreront-ils du [ doigt aux petits Boches de l'avenir en di-I ,an^: voyez où mène l'inconduite ! Car no-us en sommes là. Un Allemand, I parce qu'allemand, ne peut rien comprendre I au sentiment de dignité qui cous a fait re-I pousser du piod les honteuses propositions Mu 2 août. Ils ne savent rien de l'honneur, I ces gens qui osent prétendre que c'est pour I 1 Allemagne une question d'honneur — car I c est bien ainsi que les intellectuels s'expri-I ment — de garder la Belgique où a coulé I tant de noble sang allemand. Et le sang I pige, le sang versé pour la plus juste, pour ■ la plus sainte des causes, il n'était pas noble I .sailsA(^oute? La terre qu'il a trempé, est-ce f !* n^re ou vôtre, dites, et ce tragique [ baptême au nom duquel vous voulez nous la j prendre n'est-ee pas à nous qu'il la donne | une seconde fois? A S ^es. ce dont nous nous outions bien un peu, ne feront pas de sen-I mient, a déclare M. von Bethmann-Holl-weg. Par exemple nous n'essayerons pas de » attendrir; nous n'irons pas, comme le | P«am, et pour caus«, embrasser les I «enoux d'Achille pour qu'il nous rende le I •Wps d'Hector. foUAA 11Q C okl-nn ] lée. Nqus avons des fusils, des canons ettou ■ le monde civilisé derrière nous. Que Jes dé j clarations du chancelier, où se dévoile enfila monstrueuse pensée qui a déchaîné cett ■ guerre, soient comme un coup de fouet qu » ranime la force joyeuse de nos soldats, 1. | tende à l'extrême et lui fasse en fin boute | dehors l'envahisseur insolent. Charles Bernard. ■■ 113» 11 -Sa- Il y a un an! 22 août 1015. — En Belgique les fort de, Liège tiennent encore; l'armée belg< i est concentrée sous Anvers. Les troupe. françaisest en liaison avec Varmée analaise trouvent en face d'elles, dans leur mouve ment offensif, le gros de l'armée allemande La ligne de bataille va de Mons à la fron tière luxembo urgeoise ; Charleroi, pris e repris cinq fois, reste finalement au pouvoi, des Allemands. L'Angleterre et la France prêtent. 250 millions à la Belgique. Le Russes avancent en Galicie et, dans l( Prusse orientaley dépassent Gumbimien Les Autrichiens sont refoulés par les Ser bes sur les bords de la Drina. Pour nos, prisonniers de guerre Trois (1e nos abonnés à Santos (Brésil) nou cnvoyc.nt leur -obole pour nos prisonniers d'■> guerre. Ce sont: M. Alphonse Cliquet, rua Bosarlo 20G\ Santos .. 5.00 frs M. Joâo Scrrachiolij propriétaire de l'hôtel ,,Sportsman" à Santos 5.00 ,, M. Maurice Henning, de Sehevc-ning\ie, act. à l'hôtel ',,Sports- man" à Santos 5.00 ,, D'autre part nom avons encore reçu, de: M. Frans T'en- 1.00 fl. Croix Rouge de Belgique. Mme l've A. van Mclc, Hidst 1.50 fl. —-<£-■»- 11 ' Mouches ûiï coche Une institution suspecte ou comique — nous ne savons — qui s'appelle le ^Conseil néerlandais contre la guerre", et qu a fonctionné récemment à la Haye, publie une petite circulaire, dans 'laquelle nous découpons ce passage: ,,Dans sou commentaire, le comité fait observer que l'idée d'une conférence des neutres a déjà été plus d'une fois mentionnée, notamment par le gouvernement du Vénézuéla et par le congrès international des femmes. ,,Cependant la proposition du Comité se distingue très réellement de celle du gouvernement vénézuélien, attendu que cet Etat désirait convoquer cette conférence dans l'intérêt même des neutres, tandis que le bureau du conseil désirait voir 1-ee travaux de la conférence se limiter (sicy aux efforts pour le rétablissement de la paix." Si l'on instituait d'abord un petit arbi-trage pour mettre d'accord l-> ,,Conseil néerlandais" et le gouvernement du Vénézuéla ? Il n? -esterait plus, ensuite, qu'à rétablir la - dans l'intérieur du Vénézuéla lui-même. Nous ne parlons pas du Congrès international des femmes, que personne n'entreprendra certainement de pacifier. -ans»-" f> Chiffon de papier! M. J. de Witte, en une curieuse note qu'il adresse à 1',,Intermédiaire.", constate que 3a fameuse expression ,,Chiffon de papier" avait déjà été employée au dix-huitième siècle pai Lord Chesterfield et justement pour flétrir la conduite du grand Frédéric, roi de Prusse. Ce dernier, trahissant l'alliance française pour négocier en sous-main avec l'Angleterre, avait chargé son ministre Podenils d'expliquer a Lord Chestorfiekl que l'invasion de la Bohème avait été, non un acte d'agression véritable, mais une précaution de défense légitime prise contre les vues menaçantes et les pièges de la politique autrichienne. Je doiito fort, répondit le célèbre homme d Etat britannique, que des craintes bien ou mal fondées puissent servir de raison suffisante pour entrer à main armée chez le voisin. Les traites les plus solennels ne seraient que des ,,chiffons do papier" si de tels motifs autorisaient à les rompre. Co propos est relaté par Chesterfield lui-même dans une lettre du 21 février 174o. Le rapprochement avec l'acte et le propos d'il y a un an nVst-il pas saisissant, et comme eela prouve que la mentalité des Teutons n'a jamais van'A Le respect des traités, le sentiment de l'b-v""-"- ont toujours été choses 'n- En Belgique. i î A Bruxelles. L'un des journaux qui ont consenti i paraître à Bruxelles, sous le contrôle de 1< censure allemande, vient de se voir condamne] par le tribunal de première instance d( Bruxelles pour avoir publié une lettre diffa matoire adressée par un employé congédié è son ancien patron." Le procès en lui-même ne nous intéresse s- guère, mais le jugement aucjuel il a donne » lieu uo manque pas de saveur. En voici quel , ques extraits : ,,Attendu que l'imprimeur de la ,,Belo!qu°": qui à simple lecture devait se rendre compte du caractère diffamatoire et injurieux de la lettre, partagera les responsabilités encourue? par son auteur ; que bien inutilement, l'im 1 primeur de ,,La Belgique" invoque sa bonne foi; qu'en commentant, comme il l'a faity k . lettre, en ,,engageant vivement les employé: , se trouvant dans le cas de son corresponcmni à mettre la même énergie que lui à défendre leurs droits", non seulement il a fait sienneîle: observations de celui-ci ,,mais il le6 a ponctâée. et fortifiées de d'autorité, toute relative d;aiL leurs, de son journal" ; ,,Attendu que c'est sans plus de fondenjem que l'imprimeur articule qu'il ne faut voir eian: l'incident qu'un épisode de la campagne menée par ,,La Belgique" pour réprimer les abus el les excès et qu'ainsi se justifierait l'empîo: d'un dexmment utile à la cause qu'il défendait que pareil système aboutirait à d'inadmissible: conséquences; que s'il est exact, au surplus s que dès son origine ,,La Belgique" s'est atta ' quée à bien des choses, il est permis de se de mander s'il était vraiment opportun, alors qu< le patriotisme le plus simple commando l'unit* d'efforts et de volontés, de faire naître des di visions et de Susciter des haines; que ,,LaBcl gique", qui se targue de défendre la cause nationale, ne s'en est point souciée; ,,Attendu que le préjudice éprouvé par le demandeur est évident; qu'il est à la fois matériel et moral, qu'il est incontestable que le demandeur ait été atteint dans ses intérêt* commerciaux; que le dommage qu'il a eub de ce chef sera réparé par l'a!le>catior de la somme qui sera ci-après fixée, que d'autre part, le demandeur, qui occupc dans l'industrie des tabacs une plac( importante, a eu son honneur livré à h malignité publique; qu'il importe que h réparation à laquelle il a droit reçoive une publicité suffisante pour qu'il ne reste rien de: ' attae|ues dont il a été l'objet ; que ce but serf atteint par les publications qui seï»ont ci-après ordonnées ; ,,Attendu, toutefois, qu'il ne paraît pas pré' sentement possible do faire complètemenl elroit, quant à ce, aux conclusions du deman-eleur, qui postule outre l'insertion de ce jugement dans ,,La Belgique", des publication? dans trois journaux ,,belges" de son choix: qu'il n'existe plus actuellement en Belgique de journaux belges, les feuilles paraissant depuis l'occupation étrangère sous la censure allemande no pouvant prétendre à ce titre; qu'il ' faudra donc que le demandeur attende la libération de notre pays pour exercer ses droits à cet égard ; que la réparation n'en sera que plus certaine ; ,,Par ces motifs; ,,Le Tribunal, etc., etc. ,,Dit que le demandeur pourra faire publier le présent jugement dès la libération du territoire élans trois journaux belges ele son chois sous la rubrique ,,Réparation judiciaire", cc aux frais çolielaires des deux défendeurs ; etc." Le magistrat qui a rédigé ces conclusions ne pouvait mieux qualifier ces feuilles serviles et ses arguments, pour être sévères, n'en sont que plus justes. ,,La Belgique", qui ne manque pas de culot, sait fort bien que le rôlo qu'ello joue en co moment est loin d'être glorieux et que ses dirigeants' et rédacteurs devront un jour rendre des comptes. Voilà d'ailleurs comment ce journal, qui sait co qui l'attend, traite les patriotes (nous reproduisons textuellement) : ,,L'engeance des patrigtards en est venue à constituer un danger public en Belgique. Nous le prouvons. ,,Leurs extravagances ne se comptent plus. La pire, peut-être, est la confection d'une Liste Noire, d'après les indications de laquelle, selon letir expression favorite, ils ,,régleront leur compte" à ceux qui ne pensent pas comme eux et n'obéissent pas, au doigt et à l'oeil, à leurs suggestions saftgrenues. ' Surtout, n'allez pas dire : Tant pis pour ceux qui 6'exposent -à être inscrits sur c-ctte liste! .. Votre nom s'y trouve peut-être déjà! Vous ne contesterez plus, en tout cas, qu'il puisse s'y trouver, quand nous aurons cité quelques prouesses qui en disent long sur la mentalité do leurs ahurissants auteurs". Et plus loin: ,,Quo l'on mette ensemble deux douzaines de parasites de salles do rédaction, une douzaine d'avocaillons sans cause, une demi-douzaine ele. médicastres saSs clients, une autre de boursicotiers envieux et désoeuvrés; telle est exactement la composition du consortium de patriotards qui a le toupet do se donner des allures de Comité de Salut public et prétend inaugurer chez nous le régime de la Terreur blanche. ,,Pauvres petits! Vous aurez désormais beau diro et beau faire. Grâce à ,,La Belgique", que vous avez si haineusement attaquée et contre aquelle votre rage impuissante continue à 6e donner libre cours, vous voici démasques. Votro bas espionnage, vos calomnies, vos injures, vos menaces?... Coups d'épée dans l'eau !" Evidemment, tant que les Allemands régnent en maîtres dr.ns notre pays ravagé, ces Mcs- I,.-!,-.. X peuvent se donner des airs de fiers-à-bras. Mai il y a gros à parier que leur culot monumenta s'effondrera lorsque, victorieux, . le lloi, l'aimée belge et le gouvernement reviendront er Belgique. Il faut un règlement des comptes Il n'y a pas que les écrivailleurs de ,,La Belgique" du reste qui défileront devant le tribunal patriotique. Il y aura les gens vendus l l'Allemagne et qui publient des feuilles que nous connaissons, il y aura Stijn Streuvel' (un individu que le gouvernement belge n'a pas rayé de la liste des chevaliers de l'ordre de Léopolel, ordre que portent tant de nos héros, — il n'est que temps cependant!). Ceux qui déméritent sont d'ailleurs minorité car à côté de ceux qui ont agi avec légèreté, par esprit de lucre ou par lâcheté, il y a toute la niasse élu peuple qui souffre en silence, fière ment, héroïquement et qui est toute la Belgique. Les braves gens que ceux-là et comme ils sont vraiment frères de ceux qui versent leui sang sur l'Yser pour la libération de la Patrie! * * * Dernièrement une dénonenation parvint à la Kommandantur. Grosse émotion. La lettre contenait l'adresse où s'imprimait la ,,Libre Belgique", le vaillant et insaisissable confrèro qui hante les nuits de M. von Bis-sing. ,,Vous irez rue d'Assaut, disait la lettre, tel numéro, vous monterez l'escalier et, sous les combles, à droite, vous trouverez l'atelier mystérieux." Nos lecteurs peuvent penser çi les sbires du gouverneur général-oberst y coururent. Ils grimpèrent l'escalier quatre à quatre et... se cassèrent le nez sur une porte qui s'adornait de deux initiales qui se prononcent à l'anglaise W. C. ! * * * Les magasins de modes sont dans le marasme. Une grande maison élu centre de la ville, sur ejuinze cents personnes faisant partie de sa clientèle, n'en a pas revu vingt depuis août 1914. A Ara ver s. On nous annonce l'arrestation de M. Jef Verlinden, le socialiste bien connu, membre du Conseil provincial; motif inconnu. Cetto affaire a causé beaucoup d'émotion parmi la population. • * * * Rue Léopold, la ,,Papeterie Générale" a dû fermer ses comptoirs pour six semaines parce qu'elle a placé à l'étalage les portraits de la Reine et du Roi entourés de rubans verts: espérance! Les volets sont clos et l'on peut y lire cette inscription sur une petite pancarte: ,,Fermé par ordre de la Kommandantur". Un passant a ajouté au crayon: ,, Félicitations!" A r^arraïaî- La ville va émettre des coupures de 5, 10 et 25 centimes pour remplacer la monnaie de nickel qui commence à faire défaut. * * * Le tribunal militaire allemand de Na-mur vient de condammer le comte Georges de Beaufort, bourgmestre d'Onoz, à 10 ans de travaux forcés sous prétexte de haute... trahison. Voulez-vous connaître le crime du vaillant patriote? Le voici cueilli dans l'arrêté même de la Cour et publié par le ,,Courrier de la Meuse": „I1 a hébergé pendant des mois, dans son château de Mielmont, un soldat français qui avait été légèrement blessé en août 1914, et qui est resté après son rétablissement au château, en costume civil, jusque fin juin 1915. ,,La présence de ce soldat français était inconnue des autorités militaires de Namur, il ne figurait pas sur les listes, et le comte de Beaufort n'a jamais fait la déclaratiem obligatoire à ce sujet. De même, dans une lettre du 26 février 1915, il célait sa présence, malgré qu'il lui avait été ordonné de fournir les noms de tous les hommes de sa commune appartenant aux nations actuellement en guerre avec l'Allemagne." On le voit, le crime est impardonnable! !... Faut-il ajouter qu'il honore le comte de Beaufort. A Herstal Dans la Fabrique nationale d'armes il y a 200 soldats allemands ; chez Piper, environ 50 ; une soixantaine forment la garnison ordinaire. Ils sont abattus et cherchent à se lier d'amitié avec la population, mais ils n'y réussissent guère, car partout ils sont exécrés. C'est un fait qu'ils craignent la population ouvrière de [>iége et des environs. Il y a encore quelques jeunes gens d'âge militaire, mais la plupart ont rejoint l'armée. Au moins 30 pour cent de la population s'est réfugiée en France ou en Angleterre. Le prix des vivres est très élevé: beurre, 4 fr. 60; lard, o francs; savon noir, 1 fr. ; le pain, 1 fr. 30 le kilogr, ; pétrole, 1 fr* 50 le litre. Le clergé et les autorités communales, qui :ous sont à leur pe>ste, font tout ce qu'ils peu vent pour adoucir la misère. Les Allemands ont expédié dans leur pays les machines avec accessoires de la Fabrigue A Bruges. Les soldats allemands qui tiennent garniso en cetto ville sont toujours au nombre de que ques milliers, sous lo commandement d'un gi néral. Ils semblent éprouver une véritable te reur quand on leur parle d'aller au front e reconnaissent que les soldats belges sont vai lants et terribles dans les combats à la baïoi nette. Leurs officiers ont souvent demandé i le maître d'armes qui a appris aux Belge l'escrimo à la baïonnette n'est plus dans 1 ville! A Msaîir&es. 1000 francs de réœmpense "â qui le raj portera! Il s'agit du courageux commissair de police Caland, le bon citoyen qui avai avisé par .téléphone les Belges de Waelhei de l'arrivée des Boches. Il fut arrêté su une dénonciation. Depuis, on s'amusait i lui faire faire souvent le trajet de la prisoi à la Kommandantur en compagnie d'un sol dat du landsturm. Un beau jour, M. Calant eut l'envie de brûler la politesse à son gar dien. L'envoyer cul par dessus tête à six pa de là ne fut que l'affaire d'un instant, Malheureusement, d'autres soldats aile mands l'avaient aperçu qui brûlait la polites se à son guide et ils se mirent à sa poursuite M. Çaland se sauva dans une brasserie; les autres së ruèrent derrière lui. Mais M. Ca land n'est pas policier pour rien. Il se con tenta de se cacher derrière la porte pendan que les autres couraient d'une traite jusqu'au fond de la cour, après quoi il res sortit tranquillement. Et il se promène tou jours, bien que les Boches aient promis l'im punité et le secret au traître qui le dénon cera. A Xasrraïioiut. En commémoration de la bataille d< Haelen, les 11 et 12 août 1914, il y eut le semaine dernière des réunions à Turnhou^ afin de porter des fleurs sur les tombes de: soldats belges. Après un service funèbre une foule de prêtres et de civils se rendi rent aux tombes et y déposèrent des cou rennes. Le lendemain, il y eut une cérémo nie identique sur les tombes des Allemands en présence de von Bissing. A Teretîoit»cSïe. L'Union des villes et la Commissior royale des Monuments se sont occupées de la reconstruction de Térmonde. Deux courants d'opinion se sont fait jour on a préconisé d'une part la suppression de la Dendre dans son parcours urbain; d'autn part, on a proposé de créer une dérivatioi: passant par les anciens fossés des fortifica tions. A la discussion fort intéressante qui: a eu lieu ont pris part notamment MM Beco, Strauss, La.gasse de Locht et Sainte-noy. Finalement, les partisans du maintier de la Dendre dans son parcours urbain l'onl emporté, la suppression d'une rivière et de ses quais devant enlever fatalement beau coup do pittoresque et d'animation à la ville qu'elle traverse. En conclusion, pourtant, nouant les deua projets, les membres de la réunion ont décidé de proposer le maintien de la Dendre. tout en préconisant une dérivation afin de donner à Termonde la réparation à laquelle elle a droit en rendant possible le transit des bateaux de 600 tonnes par Termonde et Alost. —Cffl— Le général Staal et la Belgique Voici ce qu'écrit dans le ,,Vaderland" du 19 août Monsieur le général Staal: ,,Le6 Allemands qui déterminent les conditions de paix disent déjà que l'Allemagne ne pourra s'empêcher d'incorporer la Belgique. Je néglige la question de savoir si l'on peut jamais s'attendre à ce que les Belges puissent devenir un élément d'Allemagne et si, par suite, l'incorporation projetée ne deviendrait pas une source de mi-sècres, de charges et de chagrins pour le: Allemands. Mais je trouve ce projet 6i baî à un autre point de vue! Celui qui le crée et le cultive oublie que la Belgique a été entraînée dans la guerre à son corps défendant par le fait des Allemands; que la Belgique ne pouvait admettre le passage des Allemands sans sacrifier sa souveraineté d'Etat; que pas un Allemand n'eût songe à ne pas exiger résolument et fièrement de son gouvernement, au cas où on lui eû>1 fait la proposition qiu fut faite à la Belgique par l'Allemagne, de la refuser sans condition ; et que la Belgique n'a fait la guerre que pour le maintien de sa neutralité et pour s'oppose? à l'agression des Allemands." ,,Si, ne tenant pas compte de certains faits, et après la conclusion de la paix, avec l'An, gleterre, l'Allemagne continuait à occupei dette guerre un caractère qui ne ferait pas seulement regretter aux Etats ueutres de n ne pas s'être mêlés depuis le début à ^a f- lutte contre cet empire, mais qui, en outre, la ferait connaître comme un usurpateur ^ brutal et rapace." [_ ,,Non, ces écrivains allemands qui ca-[. ressent l'idée d'incorporation ne peuvent >i à mon avis, être considérés comme les porte-s paroles ou les interprètes de la pensée du a gouvernement allemand et de la majorité du peuple allemand. ,,11 a été trouvé dans les archives de Bruxelles des pièces qu'on prétend être accusatrices pour la Belgique. A mon sens, e tout au plus, elles révèlent quelqu'impru-t dence de l'état-major belge ou du dépar-a tement de la guerre. r ,,Quels que soient ceux qu'on peut soup-L çonner de porter la responsabilité ou d'être l complices du déchaînement de cette guerre, ; je suis convaincu qu'aucun soupçon ne peut ! ]>eser sur le jeune et chevaleresque Roi des Belges qui n'est à considérer que comm' . le courageux et loyal défenseur de son bon droit et élu bon droit de son peuple." La probité de caractère et le sentiment de l'honneur qui désignent le général Staal au respect de ses compatriotes devaient lui dicter ce magnifique réquisitoire contre l'Allemagne; car, ne nous y trompons pas, M. le général Staal parle des ,,écrivains" allemands qui ont des projets annexionnistes, mais il n'est pas sans savoir que la grosse majorité des socialistes allemands réclame des annexions selon le programme des pires pangennanistes; il a certainement lu la déclaration du parti national libéral qui réclame ,,un élargissement des frontières vers l'Est et vers l'Ouest, et outre-mer" et il a lu aussi la déclaration du parti progressiste qui ,,tient pour absolument indispensable que, par des mesures * militaires et économiques comme par des extensions territoriales nécessaires, l'empire allemand soit en sécurité à l'avenir." Ces ,,écrivains" dont parle M. le'généra' Staal, ne serait-ce donc pas la majorité du peuple allemand, si pas tout le .peuple aile, mand ? Laissons les politiciens allemands à leur politique de proie. Examinons ce que veut le peuple allemand représenté par ses industriels, . ses commerçants, ses agriculteurs, ses intellectuels, ses nobles, ses bourgeois, ses ouvriers. Ici encore, on nous donne de' 1 précisions. Il y a le mémoire du 20 mai à son Excellence M. von Bethmann-Hollweg, signé par: La ligue des agriculteurs, la ligue des paysans allemands, le groupement provisoire des associations chrétiennes des 1 paysans allemands, l'Union centrale des industriels allemands, La Ligue des Industriels, l'Union des Classes moyennes, où il est dit: ,,Parce qu'il est nécessaire d'assurer notre crédit sur mer, et notre situation militaire et économique pour l'avenir, en - face de l'Angleterre, parce que le territoire 1 belge, économiquement si important, est étroitement lié à notre principal territoire industriel, la Belgique doit être au point de vue monétaire, financier et postal soumise à la législation de l'empire. Ses chemins de fer et ses voies fluviales doivent être étroitement reliés à nos communications..." 1 II y a le manifeste que publie le ,,Berner Tagwacht" et qui est signé par Meinicke,' professeur d'histoire à Berlin, Oncken, professeur d'histoire à Heidelberg, Kirdorf, directeur général des mines de Gelsenkir-clien et président du conseil d'administration du Syndicat rhénan-westphalien, Schumacher, professeur d'économie politique à Reichenau, le ministre impérial von Schwerin, le président du conseil municipal de Francfort, Seeberg, professeur de théologie à Berlin, Schaefer, professeur d'histoire. Ce manifeste, qui est donc l'expression des volontés du monde universitaire, du monde des industriels, du monde de la haute administration et des affaires, dit ce qui 6uit: ,,En ce qui concerne la Belgique, nous devrons la tenir politiquement, militairement et commercialement entre nos maiii6 ; le peuple est aussi unanime à penser que sur aucun autre point il n'y a de base navale aussi incomparable contre les tentati-; ves de l'Angleterre, et la puissance commerciale toujours plus considérable du peuple belge sera utile à l'accroissement de notro propre puissance quand les Flamands seront retournés à leur origine germanique." Tout cela. M. le général Staal l'a lu et nous avons le droit de croire à une ironie ou à une précaution oratoire lorsqu'il parle ,.d'écrivains" allemands aux visées annexionnistes qui ne représentent pas la majo-, rité du peuple allemand. Non seulement c'est la majorité du peuple allemand, ma'is é'est l'unanimité du peuple allemand qui ,,ferait regretter aux Etats neutres de ne pas s'être mêlés depuis le début à la lutto contre l'empire d'Allemagne". Si, par impossible, l'Allemagne n'était réduite à demander grâce. Car il . n 'y, a. <p.as que la Belgique ! Charles Htrfeiet,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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