L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 23 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6k88k/
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|èi*e Année 213 ,(i S cents Cio centimes, Dimancne 253 mai l915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal Quotidien du malin paraissant à. Aiîisterdam. ,V/ "V ' ... - r-W'&i' '•■ ■ ■: Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées «u bureau de rédaction: ^ ; N.Z. VOOHBURGWAL 234-240 V Téléphone: 2797. • r;^ / Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUHGWAL, 334-240. Téléphone : 8773. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger 11. 2.00 Bv flv La déclaration de guerre. R0J¥BEs 22 — (Reuter.) Le ,,Messagero" apprend que le conseil des ministres, tenu ce matin, a établi (es termes de la déclaration de guerre à l'Allemagne et à l'Autriche. I Départ imminent de Le consulat italien à M. von Bulow. IVlunich fermé. L, correspondant de Reuter à la frontière BERLIN, 22 mai. Le consul-général ita- jHOsniw rapporte que le prince de Bulow et les lie" à Munich, le chevalier Pasquale San- ministres de Prusse et de Bavière au Vatican, dicclii, a reçu ordre de l'ambassadeur italien sont attendus incessamment à Lugana. . ( Berlin, de fermer le consulat ce soir et de . ., . - quitter Munich a.vec son personel. Les employés Allemands et Autrichiens du 1 Vatican s'apprêtent à partir. « A M. Burlan démissionner. PARIS, 22 mai. Lo Pape a prie les prêtres Ehrle et Hosgen, directeurs de la bi- PARIS, 22 mai. D'après un télégramme de bliothèque et de l'observatoire du Vatican, Vienne aux journaux suisses, le baron Burian ainsi que les autres employés de nationa- le ministre des affaires étrangères de l'Autriche- lité allemande ou autrichienne, de quitter HonSrio' auralt Présenté sa «"lisslon à l'cm- T, . A11 j \ i. • i • pereur. L'empereur refusa d'accepter cette Rome. Aucun Allemand ou Autrichien ne ^ ^ ^ restera au Vatican pendant la guerre. Evviva l'Italia! La passion d'héroïsme a emporté tous les calculs d'intérêt. Comme le disait le ,,Sccoïo"f le marchandage -proposé par /'Autriche était indigne de l'Italie. A l'heure où les peuples tendent, à réaliser leurs aspirations suprêmes, à l'heure où va se livrer le combat décisif entre la civilisation et la barbarie, les armées de Magenta et de Palesiro ne' pouvaient point manquer au rendez-vous. 'L'A ulrièhe qui, en 186£, de complicité avec la Prusse, avait arraché au Danemark le Schleswig-Holstein qui est à cent lieues de ses .extrêmes frontières ; l'Autriche qui s'est emparéey en 1909, de ta Bosnie-Herzégovine où il n'y a pas un seul Autrichien ni un-seul Hongrois; l'Autriche qui, l'an dernier, préméditait d'asservir la Serbie pour ajouter à son manteau d'arlequin un lambeau d'une étoffe qui lui manquait encore, n'a que l'ambition d'une nation de proie qui convoite toujours pl\s de terres et qui rêve de courber toujours plus de peuples sous le joug do sa bureaucratie tyranniqûe. Et, ne comprenant rien à ce qui fait la véritable grandeur et l'idéal d'une patrie, croyant que la politique des autres pays comme la sienne propre n'est que de s'agrandir arbitrairement aux dé- \ peu s du voisin, elle a pu croire qu'elle allait désintéresser l'Italie en lui jetant un ■ os à ronger. Mais l'Italie n'accepte pas. Ce qu'elle j réclame à VAutriche ce ne sont pas des provinces, ce sont ses provinces, ce qu'elle veut, c'est non point un certain nombre de kilomètres, carrés de terres habitées par des ■peuples indifférents, c'est cette autre par- i tic d'elle-même faite de sa chair et de son sang, c'est cette Italie ,,irreçlenta" sans quoi l'Italie n'est ])as elle-même, mais une belle j statue mutilée, semblable aux marbres en- | sevelis au pied des colonnes du temple de j Castor. Et qu'importe à la perfection de i cette statue qu'un tailleur de pierre plus ' ou moi?)s adroit y ajoute des bras ou une tête? Elle ne sera jamais qu'uhe chose morte. Et l'Italie ne veut pas être cette chose morte. Voici qu'une ardeur généreuse enflamme les veines du marbre et qu'un dieu lui insuffle une âme. L'Italie vit, l'Italie combat, l'Italie veut vaincre pour vivre dans l'avenir plus grande, plus belle et plus respectée. D'ailleurs, il n'y a pas que des provinces ,,inrendues", de la terre italienne et du sang italien qui fassent partie de l'apanage de la grande nation latine. Il y a la liberté des peuples, il y a l'honneur des nations. Et le marché que proposait l'Autriche- à l'Italie était fait au prix de cette liberté et de cet honneur. Car l'Italie ne devait-elle pas souscrite, en retour, à l'annexion de la Belgique et à l'assassinat de. la• Serbie?■ Ainsi l'Italie, née du principe des nationalités avec le concours de la France, aurait aidé à étrangler deux petits Etats aux côtés desquels se bat la même France pour un même idéal. La terre italienne n'eût plus été digne de conserver les cendres de Gari-baldi, ces cendres qui aujourd'hui tressaillent d'allégresse dans le tombeau autour duquel trente-neuf millions d'Italiens montent la garde. Non. L'Italie, aujourd'hui, répond à VAllemagne ce que nous-mêmes nous lui avons répondu dans la nuit du 3 août. Et voyez combien nous avions raison de répondre ainsi que nous l'avons fait! Le roi dt Prusse cuvait renié sa signature et déchiré Je contrat qui l'obligeait à nous défendre l'épie à la main. Voici que le roi d'Italie que ne liait cependant aucune promesse tire son épée et entre en lice à nos côtés. Ah! oui, notre cause est bonne... Belges, haut les coeurs! Tournons nos regards vers ces Alpes que tant de fois nos peintres ont traversées et d'où nous souriaient les rayons d'un art immortel. Aujourd'hui ces cimes sont rouges, rouges du sang que tant de héros vont, verser pour la cause commune de leur patrie et de la nôtre, de notre droit et de leur droit, mais elles sont rouges aussi de la magnifique aurore du triomphe de la liberté reforgée et de l'indépendance reconquise par la force du glaive latin. Comme d'Annunzio sur le Capitole crions tous en. choeur: ,,Viva la nostra guerra! Viva l'Italia! Gloria e Vittoria!" Charles Bernard. Les Beiges. Pierre Hamp a consacré un bel article au labeur des Belges. Nous en détachons quelques passages qui dénotent un esprit d'observation très fin : Aux Béguinages de Gand, des brodeuses tracent point à point sur la fine toile que leur souffle ébranle, des dessins aux lignes si exactement menées qu'on les dirait non composées fil à fil mais taillées d'une venue, comme dans du métal, par un burin précisément poussé. A quatre elles .prennent chacune l'angle d'un drap, tous les jours pendant des mois, et gravent en fil des ornements anciens comme les mots de leurs prières. Leur quadrillé assis montre un chausson noir qui déborde le drap blanc tenu sur leurs genoux, quatre coiffes candides et de pâles mains exactes qui maniant une ■aiguille féerique. Si on leur parle, elles ne lèvent qu'un peu la tête pour sourire avec une grande douceur, sauf souvent une très vieille dont le visage est immobile, fixé déjà dans sa gravité mortuaire.Dans les briqueteries de la Flandre, on voit, parmi les équipes belges, des filles qui travaillent nu-pieds dans l'argile. Biles font une besogne qui romprait des hommes robustes non accoutumés. Cet antique métier du moula go' de la brique à la main, semblable à lui-même depuis avant Jésus-Christ,, garde des gestes qu'on retrouve sur les bas-reliefs égyptiens. C'est un des plus vieux métiers du monde, et des plus durs. Les Belges seuls le font dans nos briqueteries de France. Ils viennent au printemps et s'organisent dans chaque chantier par une équipe à chaque table, qui w est la, planche» sur, Jaquello travaille le chef-mouleur. Ils font mille briques à l'heure et poussent la besogne douze heures par jour. Doux hommes demi-nus leur brouettent depuis le bêchage la glaise délayée qui les habille d'une poterie séchée à la chaleur de leur corps. Des garçons et des filles courent étendre sur le sol'sablé la brique démoulée. Ils font au pas accéléré, et souvent à la course, pour atteindre les points extrêmes de l'étendage, des 30 à 40 kilomètres par jour. Au commencement de la campagne, en avril, l'équipe attaque à 5 heures du matin le travail, dans la. bouc glaciale du chantier givré. Puis vient le' soleil d'été qui tire la grande sueur do leur corps demi-nu, où le liâlo absorbe les taches rousses qui reviendront l'hiver sur leur peau pâlie. Ils font leurs mille briques «à l'heure. Dans ce contraste des brodeuses aux bri-quetières, du travail le plus fin et qui est encore de la mystique, au travail le plus dur et qui est déjà de la bataille, s'inscrit toute l'âme do ce peuple belge, un des plus ftobles du monde par son labeur. La main d'oeuvre des Belges est partout recherchée. Cette Belgique laborieuse, qui a tant et de si beaux métiers, les plus riches lins de filature dans le pays de Çourtrai, l'arboriculture à Gand qui fournit d'arbustes à fleurs et à palmes toute l'Europe centrale, les armes à Liège, la dentelle, les tissus, le monde entier lui demande des travailleurs. Dans tous les métiers de grande sueur du nord de la France, on trouve les Belges. L'Allemagne en a. recruté tant qu'elle a pu. En Amérique, aux fabriques de conserves de Nebraska, des ouvriers belges vivent en colonies comme à Wazemmes de Lille. L'Amérique, pour eux, ça commence à Anvers. Ils disent: ,.Quand on est sur le bateau, il n'y a plus qu'à fumer sa pipe". En Argentine ils vont cultiver la terre et semer le lin court pour la gr a i ne oléa gi lieuse/-~v - En Belgique. A Bruxelles. On dit généralement Bruges-la-Morte mais à voir la capitale le jour de l'Asceii sion, c'est Bruxelles-la-Morte qu'il aurai fallu dire. En semaine, toutefois, l'animation es grande. * * # Les bonbons, malgré la cherté et la raret des matières premières, n'ont pas augmenté Quant au chocolat, il a fallu en hausser le prix dans des proportions assez fortes de puis le commencement du mois de mai, 1 Hollande ne permettant plus la sortie de cacaos eii fèves. * * * Les travaux du nouvel Hôtel Communa de Schaerbeek sont presque terminés. Il n'; a plus que l'aménagement intérieur à termi lier. Les bâtiments ont été considérablemen agrandis, presque du double. Vus de loin notamment du Boulevard Lambermont, il ont un aspect assez imposant. * * * La célèbre ,,Foire de Dieghem" a pass' inaperçue. Elle eut autrefois tant de vogue, i Schaerbeek ! Naturellement, pas l'ombr d'une baraque, nitd'une loge foraine. Elle attendent des temps meilleurs dans des ter rains -vagues des environs. * * Le ff. de bourgmestre, M. Lemoniiièr, communiqué aux divers postes de police cl< l'agglomération bruxelloise la nt>te sui vante: ,,Des spéculateurs, dans les environs de h capitale, ont accumulé une grande quantit de nickel. Il me revient que ces achats fon beaucoup de tort au commerce. Les spécula tions se font dans des établissements pu blics, cafés, etc, par des personnes qui s donnent pour agents de change. J'ai décid de prendre des mesures énergiques et ai besoin de fermer les maisons où ces agisse ments se produisent." M..Lomonnier a été bien inspiré. Ce text est net et clair et chacun espère, en Belgi que, que cette mesure deviendra général et que les policiers se montreront impitoya bles pour ces pseudo-agents de change qu sont de vulgaires filous. Le parc et le Musée Colonial de Tervuerei sont ouverts au public aux mêmes jours e aux mêmes heures qu'avSnt la guerre. * * * Les voleurs se sont introduits au Palai du Cinquantenaire et ont réussi à emporte: plusieurs tableaux, dont deux oeuvres d< Mattelé, sur bois, et deux toiles, l'une d< Precht, l'autre "d'Anna Dewert. La polio a ouvert une enquête. * * * Et co n'est pas fini ! M. Dwelsliauvers i créé ,,une affaire-' dont tous les intellec tuels allemands s'occupent. Voilà-t-il pa: que l'Université de Leipzig a envoyé uni protestation indignée aux administrateur: do l'Université libre de Bruxelles où, jadis M. Dwelshauv.ers enseigna ! Il est vrai qu< ce professeur de philosophie est un anciei élèv$ de l'Université de Leipzig! •> * * On vient de créer la cantine des prison niers de guerre, sur le modèle de la scciét< existant depuis peu à Anvers. Des petite caisses sont donc envoyées à nos maîheu îeux soldats prisonniers en Allemagne^ el les contiennent soit du chocolat, soit di cervelas, des pastilles de menthe, des ciga res, cigarettes, etc. Pourvu qu'elles -rfrri vent; à ben port, tel est le sonliait que l'or comprendra que nous, formulions. Le président dè co comité est M. Levie président de la Société Nationale dès che mins de fer vicinaux : vice^présidenfcs : J Jadot et O. Lepreux, directeurs de banque administrateur-général: R. Pelgrims, direc teur d'usine*; trésorier: Raymond Vaxe laire,. fabricant; membres: J. Borel, con sul général de Suisse, E. Cooman, rlirecteu: des Etablissements Dolhaizo frères et Cie. G. Bebrandt, fabricant ; E. Francqui, pré sident du comité national d'alimentation A. Greiner, directeur-administrateur de 1; société John Cockerill : E. Greiner, ingé nieur à Mariemont ; E. Janssen, membr< du comité d'alimentation; P. E. Janson avocat; le baron Lambert; P. Nagelma ckers, banquier ; A. Neof, administrateui de la Cie des Wagons-Lits ; E. Ourv et A Peltzcr-Graux, fabricants; E. du Roy d( Bliquy; Rumpf; A. Warnant. Comme on voit, le nouveau comité n'esi composé que de personnalités sympathique ment connues dans le monde des affaires. A Anvers. ,,De Tijdingen", le journal flamand an versois, fulmine contre les 'fuyards réfugié: en Hollande: ,,Les journaux hollandais annoncent, di sent les ,,Tijdingen,\ qu'on y a formé un< commission composée de Belges et de Néer landais, et ceci sur l'initiative du Comité belge de La Haye, dans le but d'y donnei des .représentations. La première série i commencé et finira.le 17 juin; la deuxième série commencera en septembre ! ! Ces res pectables patriotes qui depuis neuf moi: font ripaille en Hollande dans des famille: jrespectablea et y vivent dans, leurs pantou fies, ne sont pas encore disposés à donner à leurs compatriotes d'ici tout ce qu'ils , possèdent en intelligence, en énergie et en - argent. Ils pensent même et jDrennent déjà t -des mesures pour hiverner une seconde fois chez nos frères du Nord! Nous avons pitié b do leur peur dont ils sont les esclaves et regrettons que des gens intelligents 6'adon-neut plutôt au penchant de l'oisiveté que î de venir accomplir leur devoir.'' Les ,,Antwerpeclie Tijdingen" sont rédi-s gées par l'avocat .Weyler et le journaliste - Mauw, * x * * * 5 Le docteur Jean Thieren, fils du practi-cien bien connu et neveu do l'architecte Winders est mort tragiquement là-bas en 1 Flandre, où les nôtres combattent. Il est j enterré à Alveringhem. Le Roi lui a octroyé, après sa mort, pour services ren-t dus au pays, la croix de clievalior de l'Ordre de Léopold. • * • s . _ Pour donner de l'animation au Parc, certain journal anversois n'avait inaginé , rien de plus génial que de lancer l'idée d'or-' ganiser des régates sur le grand étang ! Vous voyez, sans peine, la difficulté' pour les J rameurs, de concourir sur un étang dont ' les courbes sont très prononcées. D'avance, 3 on pouvait prévoir des abordages et d'autres accidents. On comprendrait, à la rigueur, des concours de natation, car la profondeur des eaux est d'environ 2m50, — ce î- qui permet tous les plongeons. Mais il pa-* rait que les nageurs trouvent l'eau trop cale. Alors, on s'en tijndra au ,,statu quo". * * * t Depuis le 20 mai, on ne paie plus que £ 5 centimes pour le passage de l'Escaut, du ponton du Canal au Sucre à la. Tête de Flandre. Les quadrupèdes seront taxés à 3 raison de 10 centimes. ; A Liège. La Baronne de Callewaert, qui a été condamnée à plusieurs mois d'emprisonné-? ment, a pu être conduite par son mari dans un wagon spécial jusqu'à Wurtzbourg, où 3 elle séjourne chez un officier, avec une 7 automobile à sa disposition. Les dames de 1 la ville lui ont offert de la visiter, mais elle a répondu que sa réclusion lui interdisait touto communication avec ses semblables!... 1 Un enfant de 13 ans, le petit-fils d'Eu-k gène Tcmson, ancien directeur des Charbonnages de Dortmund, près d'Essen, o'ù il est mort en 1905, a été surpris par les Allemands à Liège arrachant des placards allemands annonçant des victoires ! Le gamin a été condamné à quinze jours de prison ou > 200 francs d'amende! ,,Si tu payes, dit-il à > sa mère, je recommencerai..." et malgré les ] leurs de la maman, il fit ses 15 jours à la Chartreuse; maintenant il est un héros i, pour ses amis de collège. Le jour de Pâques, à la cathédrale, le ? Pore jésuite Desmet, qui avait prêché le » carême avec patriotisme, a pronolicé un ser-; mon très éloquent au cours duquel il établit une comparaison entre la résurrection du î Christ et celle de la patrie, si impatiem-l ment attendue. Dans une vibrante péroraison il s'écria: ,,Ainsi, que la sève monte d'une façon invisible mais sûre da.ns les branches en apparence desséchées de la végé-; tation naturelle qui bientôt va éclore en 5 fleurs merveilleuses, ainsi, depuis longtemps1, l'espérance monte en nos coeurs et bientôt — peut-être plus vite que nous ne t le pensons —- la Belgique va ressusciter à li liberté, à l'indépendance, plus glorieuse . que jamais !" Cette thèse développée avec un L grand art a soulevé le public!... Beaucoup d'officiers allemands se trouvaient dans l'église, les uns regardaient par terre, les autres riaient et chuchotaient entre eux! le jour suivant la Kom- mandantur fit avertir officieusement l'évê-que que l'on fermerait les églises, si l'on continuait à y faire preuve de patriotisme. A Hasselt La ville de Hasselt est une fois de plus sous lç coup d'une amende de 50.000 francs. Motif ; un fil téléphonique coupé entre le ■* château de Henegouw habité longtemps avant la guerre par un prétendu prince de > Bourbon, d'origne autrichienne, et occupé actuellement par un Rittmeister quelconque, et la ville de Hasselt. Le fil' a été coupé à 200 m. du poste allemand installé au lazaret de la chaussée de Liège et par une nuit claire. On avait donc des raisons de douter qu'un civil eût osé se rendre coupable du délit. Aussi la ville est-elle parvenue à faire décider qu'une enquête aurait lieu et celle-ci a établi que c'est un soldat allemand de garde au lazaret qui a fait le coup. La ville espère donc échapper une fois encore à l'amende. * « » Le village de Bilsen se trouve en ce moment aussi sous le coup d'une amende. On t y a tiré des coups de feu deux nuits de suite et la population civile en est évidem-; ment accusée. Une enquête est ouverte cependant qui établira sans peine que ce , sont des soldats allemands qui, une fois de . plus, ont tiré. Durant les deux nuits troublées, ceux-ci ont fêté en effet par des beu-. veries sans fin le ,,passage de l'Yser" et la . ,,grande yictoire de Galicie" ! Pa.uvres gens,..,,,,./ X A Charleroi. La physionomie du pays ne varie guère que par la parure printanière; les ouvriers, désoeuvrés, ont repris le chemin de Char-Ieroi où ils se rendent — à pied — au marché journalier qui se tient alternativement à la .yille-Basse et à la Ville-Haute: ils flânent, accompagnés de leur chien policier, s'attardant aux étalages, principalement devant ceux des marchands de belles pipes aux bouts d'ambre d'une longueur démesurée que convoitent surtout les verriers, à qui leurs salaires élevés permettent, en temps normal, d'acquérir ces belles pièces. Pauvres gens, victimes de l'Allemagne ! Au point de vue du commerce, il n'y a guère que celui des denrées alimentaires qui montre un peu d'activité; les cabarets eux-mêmes sont déserts. Les véhicules que l'on rencontre sont ceux des maraîchers^ des laitiers, des épiciérs, mais la grosse artillerie industrielle chôme. On ne voit plus les lourds chariots des charbonnages transportant, ici une lourde chaudière, la un câble d'extraction qu^une dizaine de che-vauz vigoureux ont peine à traîner; rarement une charrette chargée de paille ou de foin. Chaque jour, c'est comme un dimanche qui s'écoule dans le repos. Du.h^ut de la ville, vers le faubourg, le panorama que l'on découvre est, pour les habitués, bien caractéristique à ce sujet: Lodelinsart, Dampremy, Marchiennes, Jumet, enveloppés d'habitude de fumées et de vapeur, semblent des localités de la Basse-Sambre, où, çà et là, le timido panache d'une machine d'extraction s'élève dans le ciel clair. On travaille un jour sur deux ou sur trois, suivant la situation financière, et les ouvriers se sont faits bravement à cette vie de privations; elle se prolonge, mais on patiente. Mais tous ont gardé au coeur la haine de l'Allemand et l'espoir le plus fier de la vicToire des alliés. Era Campinei La situation laisse beaucoup à désirer. L'industrie, dans plusieurs centres, chôme, faute de matières premières. Les agriculteurs manquent également d'engrais chimiques. Les chevaux sont peu nombreux, par suite des réquisitions. Ce sont des veaux... et des femmes qui remplacent les chevaux, pour les travaux des champs. La reproduction du bétail diminue, par suite du manque de nourriture, le bétail manque de fourrage. Les jeunes bêtes sont aussi réquisitionnées par les autorités temporaires allemandes. Pour épargner autant que possible le fourrage, les subalternes du baron von Bissing ont défendu d'employer la paille comme litière, pour les chevaux et le bétail. La tourbe et le bois sec ramassé dans les bois, en tiendront lieu, dorénavant. Le seul aliment des bestiaux est de la paille, coupée menu. On manque souvent de pain. Chaque jour, des centaines de pains doivent être expédiés de Tilbourg et de Bréda en Cam-pine où ils sont vendus à des prix exagérés, car l'importation de pain cuit n'est pas défendue.L'industrie dentellière menace de chômer complètement. Un comité s'est formé qui essaie de la faire revivre et tâche d'expédier les dentelles en Angleterre et en Amérique. * * * Des nouvelles concernant le guerre ne peuvent pas être publiées. Des réfugiés des environs de Steenstraete qui avaient parlé des victoires des alliés sur l'Yser ont été mis en état d'arrestation. Trois Belges qui avaient passé la frontière avec un paquet de journaux ont été arrêtés et conduits à Merx-plas. Dimanche, à Achel, un nommé Ver-beeck qui se livrait à la contrebande a été tué par une patrouille allemande. le lelpipe de demsin Le discours prononcé à Lyon par M. Carton de AViart^ ministre de la justice de Belgique, mérite a plus d'un titre de retenir l'attention. 11 fournit en effet la première indication officielle de l'idée que se fait le gouvernement belge de la restauration de l'indépendance' nationale après la victoire des alliés. Quelle protection plus efficace pourra être assurée à la Belgique contre le retour d'outrages nouveaux de la part de l'Allemagne? Quelles sont les réparations qui lui sont dues? Faut-il élargir les frontières? Comment et dan? quelle mesure? Enfin l'organisation économique du pays doit-elle être remaniée d'après des conceptions nouvelles, de façon à permettre à la production des pays alliés de se développei harmonieusement en sauvegardant leurs intérêts réciproques et en leur assurant la plus grande part du marché européen que l'Allemagne accaparait progressivement? Ce sont autant do problèmes qui méritent dès à présent d'être mûrement examinés. Les discussions auxquelles ils ont donné lieu dans les organes belges n'ont pas toujours été exemptes d'esprit cie parti. Elles'ont revêtu fréquemment un caractère de polémique qui leur ôte toute portée générale et pratique. Il n'est que plus intéressant de noter les indications fournies sur ces points par un représentant du gouvernement du Roi Albert. Le souci d'éviter même l'apparence d'un désir de conquête a créé une opposition à tout accroissement territorial qui se manifeste surtout dans les milieux socialistes. L'applicatior rigoureuse de ce principe méconnaîtrait toutefois les conditions essentielles de l'avenir belge j et de la justice internationale. Les droits de la Belgique à des réparations pour les énor mes dommages subis au cours de la guerre ne sont pas discutables. Il est aussi de toute équité que la'société des nations fasse à l'héroïque petit peuple une place digne de sa loyauté et de sa vaillance. La Belgique n'a eu à se louer des décisions d'aucune des conférences qui réorganisèrent l'Europo dans la première moitié clu dix-neuvième siècle. Toujours elle dut s'effacer devant les convenances particulières d'autres puissances. Et c'est cette petite nation humiliée et mutilée par la conférence do Vienne de 1815, par la conférence de Londres et les traités de 1831 et de 1839, qui a donné au monde l'émouvant exemple d'un peuple demeurant fidèle à la foi jurée jusqu'au total sa-crifico de soi-même. Il mérite d'être mieux traité dans l'avenir. La Belgique a fourni la preuve qu'elle est digne de la confiance internationale et que les intérêts dont elle a la garde sont en bonnes mains. Ces titres sont suffisants pour qu'elle soit mise en état d'a'ssurer sa propre défense par l'octroi de frontières normales. Cette condition de sécurité paraît d'autant. plus indispensable que la neutralité imposée à la Belgique par les traités de 1831 et 1839 n'existe plus en fait et qu'on ne peut songer sérieusement à la rétablir. Ce fut, en effet, cette neutralité, avec la garantie illusoire qu'on croyait pouvoir y attacher, qui constitua, au point de vue de la politique intérieure du pays, un obstacle permanent à l'organisation de la défense nationale. Et l'on a vu les conséquences de la faiblesse numérique de son armée. Retrouvant toute sa liberté d'action, la Belgique nouvelle, appuyée sur des amitiés éprouvées, devra pouvoir disposer de frontières facilitant l'organisation de ses forces militaires. C'est une des garanties de la paix future. Une telle conception n'impliquerait aucun esprit de conquête. Tout au plus pourrait-on parler à son propos de tardives restitutions. Un grand nombre de Belges ne souhaitent' point de voir introduire dans leur vie nationale des été-ments allemands, que plus que jamais ils considèrent comme indésirables, mais ils no repoussent pas des rétrocessions territoriales. La région essentiellement-wallonne située à l'est de la province de Liège notamment, dont le traité de Vienne spolia la Belgique au profit de la T russe, lui revient de droit. Dans le discours qu'il a prononcé à Lyon. M. Carton de Wiart a constaté avec raison qu'il est prématuré de discuter les remaniements de la carte d'Europe, ce qui sera 1 oeuvi'e du congrès de la paix. Mais dès à présent il proclame le droit des petits Etats de s'épanouir librement dans leurs frontières normales; il estime que des principes intangibles peuvent être affirmés et qu'il doit être reconnu que l'Alsaoe-Lorraine redeviendra française, que la Pologne sera libérée et que ,,la Belgique recevra les réparations dont l'Allemagne elle-même, dans son outrageant ultimatum, lui donnait l'assurance." M. Carton de Wiart déclare aussi qu'il 6'agira de déterminer ..la,barrière à établir contre ce qui restera de l'Allemagne". On peut conclure de ce passage du discours ministériel que le gouvernement belge, contrairement à ce qu'on soutient parfois dans certains milieux, n'écarte nullement l'idée d'une expansion territoriale. Mais il est assez compréhensible d'autre part que beaucoup do Belges ne conçoivent cet élargissement de frontière que sous la condition que l'équilibre ne soit pas rompu dîçns le pays et que l'unité politique et morale ne soit pas compromise. Ce que M. Carton de Wiart a dit des efforts économiques qui devront constituer le prolongement logique de l'effort militaire répond aux préoccupations des Belges pour le lendemain de la guerre. L'entente économique entre les pays alliés devra compléter leur entente politique si l'on veut que pour! tous la victoire donne les fruits que l'on est en droit d'en attendre. L'isolement commercial et industriel de l'Allemagne, la reprise des débouchés et des marchés enlevés par l'ennemi commun constituent une garantio essentielle contre toute possibilité d'un rapide relèvement militaire de la nation de proie et d'un retour à sa politique d'agression et d'hégémonie universelle. La question présente un intérêt vital pour la Belgique, petit pays dé grande industrie et disposant du port d'Anvers dont l'admirable outillage était accaparé jusqu'ici dans une notable mesure par le commerce allemand. La France et l'Angleterre sauront y prendre la pljfco des Teutons. Mais en dehors même de leur volonté nettement affirmée de faciliter par les moyens les plus efficaces le relèvement général de la Belgique, ces deux puissances s'appliqueront, par souci de leur propre défense, à faire de l'entente économique entre tous les pays alliés la base solide d'une paix durable, garantie par la communauté de leurs intérêts. La Belgique est appelée à y jouer un rôle important. Le discours de M. Carton de Wiart-démontre que nos héroïques alliés en ont déjà mesuré toute la portée. (Le Temps). — — n1.' — Croix Rouge de Belgique Nous avons reçu pour cette oeuvre: De la part de Ceha à Fauque- viont 2.00 fr. Touché mais pas gagné. M. d. log. G. H. Oldenbroek 8.00 ff-.. Pour de retour prochain de mon fils Jean 10.00 fr. Pour les prisonniers en Allemagne Mme E. De Pauw, en souvenir du lieutenant colonel E. De Pauw, 2JOur ^es' prisonniers belges et français en Allemagne 5.00 fl. J. C. Pour les Belges prisonniers en Allemagne 1.00 9p Aide aux soldats M elle Madeleine Detière nous prie d'annoncer que l'oeuvre ,,Aide aux Soldats" a reçu 9 fl. de la. part de la Société ,,Lcs Bouches'' à Maasslms et 16 fl. produit d'une tiente de papier à lettre et cartes pat . M me. J. Çastecl—Jacobsy àJA xçl*

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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