L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 14 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9s1kh0fz7z/
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3««o Année 1 N°« &72 s cents Mercredi 14 mars 1917 L'ECHO BELGE Journal quotidien du matin paraissant en HolEaade, L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBlIRfiWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ ., , . ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: { „ , , , ( René Chambrf, Emile painparê. l'Olir «es annunces, aoonncmenis et veilla au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : IV.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements; Holiandefl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames; 30 cents la ligne. A quelques amis neutres îï y a encorè, le croiriez-vous ? —- des «eus qui estiment possible une victoire et une paix allemandes» Mais oui. Pas dans les pays alliés, et pas davantage en Allemagne, je crois. Les alliés sont pleins d'une confiance qui se change chaque matin en une heureuse certitude ; et les Allemands trouvent chaque jour de nouvelles raisons de ne point douter de leur défaite finale et sans remède. Mais en paya neutre on trouve des gens, pas beaucoup, _ mais il y en a, qui vous disent : ,,0ui, oui, les Allemands n'ont pas encore dit. leur dernier mot. Ils sont encore très forts. Et voilà deux ans qu'ils nous font croire qu'ils crèvent de faim. Et pourtant, ils tiennent. Ils tiennent terriblement. Ainsi, moi qui vous parle, je connais des gens à Berlin qui m'écrivent toutes les semaines qu'ils ne manquent de rien, de rien du tout,^ vous m'entendez..." Et ces discours sont généralement ponctués par des affirmations d'ardent anti-bochisme : ,,Je ne les aime pas. Vous comprenez n'est-ce pas ? Louvain, Reims, la ,,Lusitania", Miss Cavell> leurs sous-marins... Non, je les déteste. Mais avouez qu'ils sont encore rudement forts, les bougres !" Ces discours sont amusants ; et ils sont les plus ridicules du monde. On est obligé de les subir journellement, et c'est une des cruelles disgrâces de la vie en pays neutre. Car c'est en pays neutre, et seulement là, qu'on croit encore à la victoire des Allemands. Eux-mêmes n'y croient plus guère. Sans doute il y a encore des fous furieux comme Reventlow ou des maniaques comme l'amiral von ELnorr, mais à part ces gens-là, à qui la guerre semble avoir dérangé la raison, les Allemands savent bien qu'au bout de la tranchée 'il y aura la culbute. Il suffit de lire leurs journaux, mais de bien les lire. C'est une obligation professionnelle qui ne laisse pas d'être pénible mais on se console de devoir plonger chaque matin dans ce bain de boue : on se sent tout rafraîchi après. Car les raisons de désespérer ne manquent pas aux Allemands. Dieu merci, non. D'abord, il y a leur éternelle question des vivres. Le Docteur Michaelis, qui vient d'être nommé ,,curateur au ventre", au ventre vide de la Prusse en guerre, a prononcé l'autre jour devant une assemblée, qui, par une houreuso fortune, s'appelle précisément la Diète, un discours que certainement les bons neutres n'ont pas lu qui s'ima-. ginent que l'Allemagne mange beaucoup parce qu'ils lui vendent énormément à manger. Le Dr Michaelis a parlé avec franchise, avec rudesse, et son discours a été simplement ce qu'il devait être, un aveu de faiblesse, de désastre et de misère. La Prusse est au bout de son rouleau alimentaire. Depuis deux ans, elle vit d'expédients, mais les expédients ne nourrissent guère. C'est un expédient, et adroit, que de remplacer tel jour le pain par la pomme de terre, et tel autre jour la pomme de terre par la choucroute. Mais le moment vient où il n'y aura plus ni choucroute, ni pommes de terre, ni pain. Et le Docteur Michaelis ne se fait pas d'illusion sur ce point. Il conseille aux Allemands d'excellentes choses, de se tenir strictement aux règles du jeu, de ne pas manger plus que leur ration, de ne pas imprimer de frauduleuse? cartes de pain, de ne pas moudre leurs chétives céréales aux heures où cela est interdit, et enfin — ironie charmante ! — de manger peu, très peu, encore moins. Pour qu'un ministre proclame devant un Parlement des choses aussi tristes, il faut ; penser que l'abondance ne règne plus en Pruese et qu'on- aura bien du mal à attendre la prochaine récolte... Il y a quelques semaines encore on se consolait en Allemagne avec cette pensée que, si les Allemands avaient fairn^ le moment viendrait sous peu où les Anglais •— Gott strafe Englandf vous savez ! — périraient tous d'inanition. C'est là une espérance heureuse qui peut emplir le cœur d'un Allemand, non son ventre. Les sous-marins sont sortis. Jla ont qpulé et coulent encore un grand nombre de navires alliés, et aussi quelques navires neutres, comme vous savez. Voilà près d'* si* semaines que dure ce travail. I.'Angleterre sent à peine la piqûre, malgré des pertes sensibles de tonnage et de navires. Et le Docteur Michaelis, qui n'a guère J i'iusiens et qui veut faire partager à ses compatriotes ses justes craintes, monte à la tribune et s'écrie, ou peu s'en faut ; •— Messieurs, nous som- : mes f... Mais il n'y a pas que la question alimentaire. Demandez aux centaines de déserteurs allemands qui arrivent en Hollande ce qu'on pense au front allemand des Flan- ; dres et de l'Artois. Ils disent tous la même ; chose, quel que soit leur grade: ,,Nous sommes cuits". D'ailleurs, point n'est besoin des aveux des déserteurs. Les communiqués ne nous en disent-ils pas assez? Voilà aujourd'hui enfin la grande et heureuse nouvelle de la prise de Bagdad par les Anglais. Elle équivaut, sur ce front lointain, à une décision aussi importante que la bataille de la Marne et sa conséquence sera probablement d'achever de dégoûter les Turcs de travailler pour la roi de Prusse. D'autre part, en Autriche, on commença à ttouver bien lourd le jou°- allemand et Conrad ven IJoetzendorff, le Hin-denburg du ,,-«brillant second", vient de u para, d'une, disgrâce, soudaine son attache-. ment maniaque à l'Allemagne. Les Alliés de l'Allemagne commencent eux-mêmes d'en avoir assez de l'Allemagne. Et demain les Alliés eux-mêmes, les vrais, ceux de la Sainte-Alliance reforgée, auront avec eus les trois plus grandes républiques neutres du monde, la Chine, le Brésil et les Etats-Unis.Non, non il faut être un aveugle pour ne pas voir que nous avons chaque jour de nouvelles raisons de croire à une victoire complète et prochaine. Il n'y a plus de doute là-dessus. Les Alliés ont tout, — les hommes, l'armement, l'argent et — le Droit! Il faut être bien neutre pour fermer les yeux à une aussi évidente et aussi heureuse réalité i René Feïfcelman .MO I Pour les enfants pauvres Bénéfice de la vente des livres t,VAllemagne Criminelle" -, 10.00 fl. Pour les déportés Six amis réunis au> Victoria le 8 mars 1917 pensent à leurs compatriotes malheureux 15.00 fl. Un ami empêché 2.50 „ ,m Socialistes beiges, léffefesez! Le député Ledcbour, leader do la minorité socialiste allemande, minorité qui n'a du reste aucune influence en Allemagne, a prononcé au Reichstag, le 1 de ce mois, un discours qui est relaté comme suit par les journaux allemands du '2 mars: ,,La valeur de la proposition allemande de paix a été diminuée par le vide de son contenu : le système monarchique n'est pas assimilable à toutes les époques. La. conduite des Hohen-zollern, des Bourbons et les guerres de Roumanie, d'Espagne, de Grèce, le prouvent, „En Pologne, on visait seulement à obtenir des soldats pour l'armée allemande. Les lois d'exception en Pologne doivent être révoquées., Le gouvernement veut des annexions sur les fronts oriental et occidental. ,jSçheidemaain sait cela parfaitement mais parcourt cependant l'Allemagne, prêchant l'appui au gouvernement ; là réside le caractère malhonnête do ses agissements." Le vice-président Dowe reproche à l'orateur l'expression ,,malhonnête'5 employée contre un membre du Reichstag. ,,Notré proposition de paix, continue l'orateur, devait affirmer clairement que nous ne voulons pas d'annexions. Nous devons laisser aux Polonais le soin de constituer eux-mêmes leur Etat: si 'es Anglais nous traitent comme des Huns, nous devons nous souvenir de l'homme qui, à l'époque de l'expédition de Chine, trouva ces mots: ,,Et rappelez-vous que vous ne devez pardonner à personne." Une demande de grosse indemnité de guerre est insoutenable et impossible à réaliser. Le succès de la guerre sous-marino illimitée ne justifie pas les risques énormes d'une guerre contre l'Amérique et ses terribles conséquences économiques, car même les sympathies des Germano-Américains nous manqueront à un moment donné. On'doit en finir avec la politique du cabinet qui a conduit à la proclamation du royaume de Pologne, à la proposition de paix, à la décision de la guerre illimiiée des sous-marins."Et maintenant nous soumettons aux réflexions des quelques socialistes belges qui rêvent de se réconcilier avec les Boches — bourreaux de leurs frères — la réponse qui a été faite au discours de Ledebour par un membre de la majorité socialiste. Voici comment s'est exprimé, à ce propos, le député Kiel: ,,N'oublions pas que, avant d'être socialistes, nous sommes AUcma/nds et que nous ne pouvons pas nous permettre des discours inutiles et dangereux, tandis que les camarades versent leur sang pour la patrie dans les tranchées."Voilà ce qui doit donner à réfléchir à nos pacifistes bêlants. Mais il y a encore un autre point sur lequel nous désirons attirer leur attention. Quel est le journal allemand, croyez-vous, qui s'occupe avec le plus d'intérêt de 1',,Union des travailleurs belges en Hollande"? Quelle est la feuille boche qui a applaudi avec le plus d'enthousiasme aux résolutions votées au Congrès de La Haye du 3 mars? C'est la ,,Gazette de Francfort", le journal, par excellence, des capitalistes allemands! Et surtout que l'on ne nous accuse pas de qualifier, de la sorte, ce quotidien pour les besoins de la cause, car voici ce que Frédéric William Wile, ancien correspondant du ,,Daily Mail" à Berlin, écrivait, au mois de décembre 1915, au sujet de la ,,Gazette de Francfort": ,,Principal organe des cercles financiers. Son correspondant berlinois, August §tein, est souvent le premier au 'courant des nouvelles officielles". Nous n'en dirons pas plus car les faits parlent assez haut par eux-mêmes, et nous laisserons les socialistes belges se demander si c'est vraiment par affection pour eux qu'un journal boche, capitaliste et officieux, qui a toujours combattu avec acharnement les socialistes en Allemagne, s'intéresse tant à présent à 1',,Union des travailleurs belges en Hollande!"-| — • — La grâce d'une condamnée belgs Les journaux espagnols éorivent que le roi Alphonse a reçu une dépêche du kaiser lui annonçant que Mademoiselle Dentî-elogne, de nationalité belge, qui avait été condamnée à la peine de mort et à laquelle le roi s'était particulièrement intéressé, a été - graciée. !— I.J-» ■ — H y a un an llf. mars 1916. •—• Dans le secteur de San Marti no les Italiens s'emparent de ^plusieurs pmssantes redoutes et font pri-spnniers9 En Belgique. Petites histoires de petites gens, avait noyé son chagrin sous uu grand nom- bre de verres de bière d'org. Il avait la La collection des professeurs à l'Univer- jambe molle et l'œil humide. Il ne pensait site flamande de Giand étant incomplète, plus ni à sa femme, ni à l'amant de sa von Bissing a offert au professeur docteur femme. Boeken la chaire de minéralogie. Celui-ci La Flandre lui ouvrait ses bras puissants, a accepté. Naturellement..* Il se voyait sacrer empereur avec, age- * * * nouille à ses pieds, le peuple tout entier. _ Où croyez-vous que Je „Raad van titubant, .il arriva chez lui et, Vlaanderen" tienne ses séances? oubliant;quil avait ouvert sous les pieds de _ Dans l'arrière-salle d'un bac à sclmick. !°? rl7al f6 trappe meurtnere, il y tomba - Erreur. Au Palais des Académies, lourdement,, en poussant un imparfaitement. Les traîtres ne se refusent nbale cf d effrOT et "J1 JuAron énergique. _ • rien et on ne leur refuse rien. Le Prince . Sa fem,m? accourut. Avec 1 aicTe de voi-d'Orangea habité ce palais, 1* roi Gui!- laume ni y est ne. _ . un peu tard (in Vlianderen — Les Aktivistes vivent de souvenirs... yiaamsoh!), qu'on ne l'y reprendrait plus * * * ^ à vouloir faire à autrui — fut-ce à un Le Conseil des Flandres a élu deux pré- ennemi ou à.un rival détesté — ce qu'il sidents. Ces messieurs voient large. n'aurait pas voulu qu'on lui fît.. Les trente membres qui forment le Con- seil ont constitué chacun une commission qui sera chargée des relations avec les A. tîrUXCIlCS dix ministères actuellement en activité. Notre correspondant particulier de Bruxel- Est-ce que les Activistes vont créer uu les nous envoie un paquet de Gourtes nouvel- ministère flamand de la guerre? Puisque Ie8 que nous répartirons sous les différentes ces messieurs sont à ce point belliqueux ne do notre partie ,,En Belgique". Sur >•1 > i i .Bruxelles il noua écrit que 1 aspect de nos croyez-vous pas qu ils ont. eu depuis le voicg puWi<lu6s ^ modifi| de fon& en comble. début des hostilités, 1 occasion de prendre x'eu au pas d'autros, nul taxi, de rares fiacres du service dans l'aïmée 2 II est vrai qu on traînés par des rosses otiques, les charrettes ne dit pas laquelle. à chiens peu nombreuses. Les voitures de bras- * * * seursr les chariots des charbonniers et jusqu'aux „Le "N. R. C." — dont on connaît les voitures de déménageurs sont traiîns par le tendances — reprend! tout ce que le poète-- ^nts et paisibles boeufs. Mais où sont les gorille de Bussum dépose dans les œlonnes du ,,loortc> . ^ ^ , fours des écrasés où nous évitions de passer La neutralité du journal rotterdamois jadis. Pour un peu on se - balladerait en plei- vaut de l'or* ne voie carrossable, comme on a coutume do * * * le faire dans les trous de province. Voulez-vous rire? On raconte en B'elgique . vflla l'avenue Louise ou le -, , v -, ,? . , ifioulevard de Waterloo rappelant le Sahara? la mesaventure ^survenue a _ un aktiviste Souvent on ne voit pas un seul véhicule dans qur ne fut pas a Ber.111, mais qui 11 est ja perSpect,ive de ces deux longs rubans de rou- cependant pas un des moins convaincus. Il tes sillonnés autrefois de ,,chars" nombreux habitait une localité de ,,la mère Flandre" et des plus variés. L'habitude fait que nous où, par la grâce du gouvernement, il occu- ne remarquons même plus la chose.. paib une chaire de professeur dans un * * * athénée. Car, ainsi que pour tout bon fia- Qn annonce la mort de M. De Cock, un mincrant, le gouvernement du Havre, contre agent de change nonagénaire qui avait fait, lequel les aktivistes font feu des quatre sa- de son vivant, une donation de cent mille bots, l'avait plac« dans le fromage. Ce fa- fran® à la commune de Molenbeek. Celle-ci, voritisme est aujourd'hui récompensé.... ®n reconnaissance, avait donne son nom à une Or, notre aktiviste avait dà déboires d.e Lo-b™'e De 0ock ttTMt cou'tafe . ' „ , iv t ... de dire: ,,Je vivrai encore asseiz pour voir les conjugaux. Ce sont la.de petits malheurs Etafcs.Uni' d'Europe." Il les a vus, groupés qui'atteignent les gens du meilleur monde... contre la Barbarie. Il soupçonnait qu'en son absence, la nuit * # * tombée, un fransquillon s'introduisait chez Moins d'officiers par nos rues, mais tou- lui et tenait à sa femme un langage en- jours aussi pédants et tirés à quatre épingles, flammé contre lequel la malheureuse ne se Les Ivetjes haussent les épaules en les voyant défendait pas. La colère de l'aktiviste était Passer efc disent dans leur savoureux langage: terrible. Etre trompé,- passe encore, mais U® ne sont pas les plus beaux oiseaux qui être fait cornard par un fransquillon, c'était chaatent le P1™ ^g^l*! un affront inadmissible. Lorsqu'il eût acquis la conviction que le Lf conférenciers ne chôment pas. Evidem- Roméo de Paturages (ou d'autres lieux) ve- ^ leur est difficile d mteresser leurs ,.v i • x v i auditeurs a des euiets d actualité. Aussi ne naît régulièrement chez lui tandis que le dolt on pas s>étoiner d.entendre m braTe docte flamingant se rendait aux reunions professeur convier le public à une conférence où, en criant ,,A bas la France , dix ou sur les „Exercicîes pratiques sur la taille du douze pocliards croyaient avoir changé la poirier". Il y a plus drôle,'évidemment! face du monde il jura de se venger. Mais * * * comment? Il n'osait pas aborder de front FéUx Hecfl> dont nou? avong amioncé son ennemi. Lui^ flanquer des calottes. Il ja mort il y a peu de jours, prépa-aurait pu, lui-meme, en recevoir, alorsra-it un volume sur Auguste Beernaert, Battez-vous en duel, suggéra un col- écrit ,,La Chronique des travaux publics". le£ue. , . . Le travail n'était pas au point mais était - Non pas, Monsieur. Je suis un gentil- ^ a^ncé> ge voyaufc ^ouri^ Hecq a homme. Je ne pren s pas es armes, îep 1- consacr£ ses derniers jours à classer toutes qua- -1 . ses notes. Malgré ses souffrances très vi- II chercha d'autres moyens. Cependant, , tT dé à cette besopne amère le revolver faisait beaucoup de bruit à son V€s> 11 s est attalde a cette besogne amere T . 0 ™ , 1. "1. r avec un courage admirable, et puis il a avis. Le poison ? C est peut-etre ma femme ■. A + 6 •*.»•». a- • -i •il- „ , i :i !• brûle tout ce qu il avait écrit. Ainsi, il ne qui le boira, pensa-t-il, si — comme ie suis , . -, j i- tenté de le croire - lés amants boivent au ref rK" d ™ ^vali de plusieurs annees. même verre A quel intiment Hecq a-t-il obéi en Il réfléchit longtemps. Enfin, un jour opérant cette destruction? C^est ce qu on qu'il avait donné à ses élèves un. thème J» événements qui se sont long et difficile pour pouvoir plus à l'aise déroulés depuis deux ans et demi ont clian- combiner sa vengeance, il trouva. l'aspect de bien des idées reçues dans — Eurêka, s'écria-t-il, — car il y a de certains milieux, le panegyriste a peut-etre ces expressions que les flamingants n'ont aperçu l'erreur de telle appréciation for-pas encore osé traduire, — et il rentra mulée avant la guerre et le néant de tel chez lui, tous guilleret. Il annonça à sa ©loge. Malgré l'énergie dont il a fait preu-fenune qu'il partait pour Gand et ne ve jusqu'à son dernier souffle, la plume du reviendrait que tard dans la nuit. H passa polémiste est tombée de ses mains, et il n'y sa redingote et coiffa le haut de forme a plus eu de place que pour la résignation, sous lequel les attributs des époux mal- l'anéantissement de l'oeuvre en même heureux trouvaient à peine place. temps que celui de la vie-.. Et il partit. _ * * * C'était en hiver. A quatre heures il fai- Les camionneurs de la ferme des boues ne sait déjà noir. Il claqua la porte, resta disposent pour Je service de la voirie que de , i 14 chevaux et de 6 boeufs. Les Boches ont ré- aevant la maison colle au mur au cas ou .... . , , , , , £ 1 •. „ in quisitionne toute la cavalerie pour leur armee. sa femme viendrait sur le perron s assurer ^ r de son départ, puis, d'un coup de rein, enleva la grille du soupirail de la cave à A. A ïl V GIT S charbons et s'en alla, a longues enjambées, ^ £uggest;f; cn vériWj Vacharuenleni mi, avec 1 espoir* que son rival se casserait les par jes Bœhes à s'efforcer, malgré toutes les jambes. ^ > 4 rebuffades, de séduire les Flamands. L'Aktiviste habitait aux environs de la La ,,Koelnische Volkszeitung" a publié dans ville, dans un quartier désert, favorable son numéro du 1er février cet article qui aux entrevues du Roméo wallon et de la évoque par plus d'un trait les contes des Mille Juliette flamande. une Nuits. ,,Het vlaamsche Nieuws", que Cinq minutes ne s'étaient pas écoulées la feuills allemande cite iveo complaisance t,1 , -, T1 % 1 comme un Tournai flamand, n est, en réalité, que l'amant arrivait II avait guette la ^ officieu!; do' la ko'ffimantlantu^. sortie de 1 ami de Patate Van Roy; il (i'^nvers l'avait vu. ouvrir le soupirail, il enjamba Voici le texte do l'article publié dans le le trou noir et entra dans la maison. Tout journal de Cologne sous le titre: ,,Anvers et cela très tranquillement. Ce qui se passa ? ie chemin de fer de Bagdad" : — peu nous importe. Mais Montaigu ne dit Les journaux flamands, et surtout „Het pas à la fille des Ca'pulet ce qu'il avait VlaaAsche Nieuws" (d'Anvers), se sont sou- vent occupés de l'avenir d Anvers et de son Sur le coup de dix heures, il quitta la P°rt- Si l'Anglêtere et la France mettaient à . „ ^ . j. 7 execution après la guerre leurs menaces econo- jeune femme, encore emue, et, tout en pie- mjqUes ce]a signifierait la mort d'Anvers à nânt garde a la trappe ouveite, regagna mojns qu'une nouvelle vie ne soit infusée à la le centre de la ville. _ ^ reine de l'Escaut par une autre voie. Mais, Une heure plus tard, l'Aktiviste se met- ainsi que l'écrit ,,Het Vlaamsche Nieuws", .tait en dej/ois d§ regagner sa, demeure* Il I dans son numéro, 15 de 1917, celte .solution ne pourrait être atteinte que par l'affiliation économique d'Anvers à la „Mittel Europa" et par voie de conséquence à l'Asie; et le journal défend énergiquement cette thèse. D'abord, un canal Anvers-Rhin procurerait à la ville d'immenses avantages et pas un An-versois ne sera assez aveugle pour désirer au lieu de ce canal l'érection d'une muraille de Chine. Mais cela ne suffit pas. Le but est plus vaste. Si l'on poursuivait plus loin la ligne Anverç-Constantinople par Cologne, Vienne, Budapest, Belgrade et Sofia, en la poussant à travers l'Asie-Mineure vers Bagdad et Bas-sorah sur le golfe Persique, on créerait la voie la plus riche et la plus magnifique du monde: A—B—C, c'est-à-dire à Anvers, Constanti-nople, Bassorah. Ce serait en ligne droite le plus court chemin entre l'Europe et le coeur opulent de l'Asie, c'est-à-dire l'Inde, en passant par les grandes capitales européennes. Par chemin de fer, on mettrait trois jours d'Anvers à Con-stantinople, puis quatre jours jusqu'à Bassorah et ainsi, en une semaine, on arriverait de la mer du Nord au golfe Persique. L'Angleterre serait ainsi forcée d'utiliser cette grande voie, la plus courte, pour aller aux Indes et le port d'Anvers prendrait une extension gigantesque et deviendrait le plus grand port de l'Europe. ,,Voilà notre avenir! écrit l'auteur, qui désire que ce grand rêve puisse se réaliser. La ville d'Anvers elle-même serait appelée à un développement considérable sur l'autre rive du fleuve et, si l'on y organisait encore une Exposition, la Flandre rénovée pourrait y convier les peuples pour la célébration de la Fête de la Paix. Cette Exposition serait la p*«s brillante qu'on ait jamais vue. Les peuples pourraient à nouveau y fraterniser pour sceller dans le coeur des hommes la paix conclue par les diplomates. Cela est nécessaire pour le bien-ê1<re de l'Europe., Il; faudra bien en venir là. Le plus tôt sera le mieux. Les blessures faites par la guerre sont ' profondes ; il ne sera pas trop de tous les peuples pour adoucir le mal causé. En outre, la Flandre libre symboliserait le but de guerre affirmé par les deux partis en présence : J3La libre existence dès petites nationalités". Les Anversois ont trop de bon sens pour se laisser abuser par toutes ces fumées boches ou humanitaires. Si beau que soit le plan allemand, il a un grave défaut, c'est d'être 'bâti sur des combinaisons qui no tarderont pas à s'écrouler au vent d'une victoire qui sera tout autre chose qu'un banquet d'exposition universelle... * * * Les Allemands ont aménagé l'école d'équitation de la rue Van Dyck en une chapelle, à l'usage des soldats catholiques allemands. Une tourelle de bois et une croix surmontent la toiture de cet établissement. Cette église sera consacrée bientôt par un prêtre allemand. Les soldats allemands vont au temple de la rue Bex. * '* * On nous annonce le décès du' docteur Flo-rimond De Keulenaer. * *" Vr Grâce à la générosité de l'industriel bien connu, M. De Beuckelaer, une école de boulangerie a été inaugurée le 11 janvier dernier à Anvers. A Liê^e Les boulangers qui travaillent pour la Ville réclament une augmentation de salaire. La ville leur paie toujours 4 fr. 50 au sac, alors que le prix des fagots a considérablement augmenté. # * * A la suite de la réunion qu'a tenue il y a quelques jours l'Intercommunale, le bruit court que les pommes de terre feront sous peu leur réapparition! Au Pays Wallon On annonce la mort de M. Camille Eve-, raert, ancien échevin, pharmacien à Was-mes, et de M. Gaston Figue, reoeveur des contributions directes et accises à Binche. * ■* * A Mons et dans les chefs-lieux d'arrondissement on va créer une oeuvre de ressemelage pour les malheureux qui n'auront ainsi qu'à payer le juste prix de revient. Les tanneurs devront remettre à la nouvelle oeuvre une partie du cuir qu'ils auront à tanner. * * * Dana les prisons de Naraur et de Huy les soldats allemands qui se sont rendus coupables d'actes d'insubordination sont si nombreux qu'il a fallu en enfermer quatre, cinq et même six dans une même cellule. * * * A Tournai on est parvenu à organiser l'oeuvre des soupes populaires. Le succès en a été aussitôt considérable, — ce qui n'est pas pour nous étonner. En Campîne Depuis lundi 15 janvier on a distribué aux cultivateurs d'Hoogstraaten des ,,bons de mouture", c'est-à-dire des autorisations pour moudre le grain. La Chamibre de rhétorique Het Eglantier-ken a remis au Comité national de secours et de ravitaillement d'Anvers là somme de 277 fr. 18, montant des versements de ses membres au profit de cette bonne oeuvre. Depuis le 26 janvier, la belle oeuvre de la soupe pour nécessiteux fonctionne à la grande joie de nos ménages ouvriers, car chez beaucoup les pommes de terre manquent. M. François De Clerck, boucher, a mis un demi-boeuf à la disposition du Comité. Incessamment les femmes de nos courageux soldats toucheront par jour 1 fr. 25 au lieu de 0 fr. 75 et 0 fr. 50 par enfant, au lieu de 0 fr. 25. Cette mesure est à effet rétroactif, c'est-à-dire que tout l'arriéré leur sera versé. * * * Les coiffeurs de Lierre ont décidé d'adopter de nouveaux règlements à cause des or-dpnnançes 'boches: il leur est défendu de ser1-. vir le3 clients après 7 heures du soir. Tous les vivres qu'on pouvait encore se procurer ont été rationnés. La vente du .lard et de la graisse, entre autres, a été l'objet de nouveaux règlements. Le pain bis a été augmenté de 7 oentimes au kilo. Le pain blanc n'est plus trouvable. Le pain, big coûte à présent 53 centimes. La ville a pu délivrer 20 tonneaux de harengs a raison d'une piece par personne. Les harengs sont vendus dans le commerce à 1 fr. 25 pièce. Ordre a été donné par l'autorité de déblayer les ruines. La ville fait un appel aux entrepreneurs, propriétaires, etc., en vue de mettre à la disposition des Ecoles de Métiers de Saint-Joseph toutes les pierres bleues disponibles.. — — —m Lettres du ta. C'est toujours à elles qu'il faut en revenir, à elles qu'il faut demander Jes conseils dont nous avons tous tant besoin. En voici une, datée de la mi-février. Elle m'est envoyée du front belge par un offi-j cier adoré de ses hommes, dont il parla le rude patois, dont il connaît et pénètre les moindres sentiments, dont il est pour tout dire le camarade, dit-il notamment, bien plus que le chef: „On bat la semelle aux tranchées! surtout que nos vis-à-vis 11e cessent d'envoyer obus, bombes et torpilles. Heureusement tout cela fait beaucoup plus de bruit que de mal et nos ,,jass'? aguerris ne s'en, font plus. Le sifflet du chef annonce la torpille, on crie attention ,,au pigeon", on se gare, 011 se couche, 011 se relève et on attend la suivante (1 m. 20 de haut. 0,25 de dia^ mètre! ! ! !). Un Borain, ancien joueur de balle, criait ,,Courte!" quand la bombe n'arrivait pas à sa tranchée. Mon brave caporal Jenard a été blessé ; une balle près de l'oreille lui a fait faire un ,,cuturniau" (cumulet). Relevé, il a dit aux brancardiers: „Marchez devant, mes jambes sont encore bonnes", et de son pas . habituel il a gagné le poste de secours: 15 jours après il m'écrivait, me remerciant de penser à lui et me priant de lui réserver sa place : il me revient dans quelques jours, lie voulant pas moisir au dépôt! Que de qualités dans notre race! . Nous attendons le printemps avec confiance, certains qu'une offensive générale et victorieuse nous rendra enfin -notre ,,chez nous".' Dire que mon gamin aura 3 ans en mai^ et je l'ai a neine connu! Comment vont les vôtres? Je vous lis de/ temps à autre. Continuez le bon. combat. N'oublions jamais nos mutilés, nos infirmes et surtout nos morts. Un de mes lancieiis soldats, Liégeois interné en Suisse, m'écrit : la haine du Teuton sera éternelle chez nous. Ce sera rvai pour ceux qui auront souffert, mais les autres... J'ai peur... La souffrance est le vrai ciment des âmes. Quand je vois tomber un soldat, il me semble que c'est un peu de moi qui part. Allons, mon cher Piérard, je cesse, car j'écrirais encore un tas de choses... Bonnex santé, bon courage, bon espoir et, comme disent mes braves mitrailleurs:, ,,Jusqu'au bout!" * * * Et voici une lettre qui m'étneut plus encore, d'un engagé volontaire, journaliste de métier, ardent anticlérical d'hier» Te souviens-tu, vieux frère, de ces jours de notre jeunesse où nous délirions à la lecture des Lettres Familières d^ Tailhade, ou bien en apprenant que tel autre collaborateur de la ,,Raison" allait ,,pousser des colles" aux curés dans les églises, pendant le sermon? _ A présent, voici ce que tu écris avec une sincérité et une noblesse d'âme qui est celle des gens du front: S,I1 n'y a qu'iuie chose qui compte: l'approbation de sa conscience. Le reste importe peu. Je n'ai pas toujours eu celle de la mienne. Par légèreté, j'ai fait souffrir parfois des êtres qui m'aimaient mais au total je crois que je ne me suis pas trop mal comporté dans l'existence. J'ai lutté beaucoup pour des idées que je croyais justes. J'ai servi la cause du progrès avec passion, au point d'être souvent injuste pour mes adversaires qui nous le rendaient bien d'ailleurs; mais c'est le propre des batailles, comme celles que nous menions avant la guerre, qu'elles ne sont possibles qu'à condition d'être sans, trêve. La plupart des querelles s'apaisent dès qu'elles s'interrompent et presque toutes les passions 11e vivent que d'habitude, les passions politiques comme les autres. A défaut d'autres leçons, la vie de tranchées nous aura donné le temps de la réflexion. Après la guerre, il restera des gens pour aller à l'Eglise et d'autres pour aller à la Loge — tout le monde ne peut aller au café... Mais nous ne serons plus, les uns ni les autres, tout à fait sûrs que le salut du pays dépend de ces fréquentations. On ne passe pas impunément tant de mois sur la ligne de feu, attentif et concentré. Quand les luttes politiques ré* prendront nous nous apercevrons avant tout qu'elles étaient futiles. Nous ne savons pas encore ce que nous voulons mais assuré' ment nous voulons autre chose.'* ,Avis aux politiciens professionnels.... L. Pi 1 1 <

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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