L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 13 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q23qv3d85n/
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3Année IV°. 871 5 cents L'ECHO BELGE L'Union fait te Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent Être adressée Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. a/nlé^.Tâdreller à'rÂdSfni'straîit^f^d*S #1U bureau de rédaction: . journal:N.Z.Voorlburgwal234-240, Amsîerdfîin N Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction : j » » f He,?iet' Téléphone: WTS. Téléphone: 2797. t Chambry, Emile Painpare. Abonnements: HolIantaefl.l.SOparswois. Etranger ïï. 2.00 par mois Annonces? 15 cents la ligne. RécIamesE 30 cents Ea Signe. Les Anglais occupent Bagdad. Lettre de Paris Le 5 février. *) Du monde entier, je crois bien que c'est â Paris que l'on a accueilli la décision du président Wilson avec le plus de joie. Mais ce ne eont^pas tant les Parisiens qui ont triomphé — les Parisiens qui passent pour le pe.uple le plus émotif de la terre, et qui. peut-être pour faire mentir cette légende, semblent avoir eu à honneur de ne s'emballer jamais, ont accueilli cette nouvelle avec philosophie. Mais il n'en est pas de même de la colonie américaine de Paris. .Elle est assez nombreuse, et elle est brillante et bruyante. Il y a longtemps que la mode à New-York, à Boston et à Baltimore est, passé un certain revenu, de venir en manger une partie à Paris. Tous n'y viennent d'abord 'que par mode et beaucoup.ne continuent à y venir que par mode, £e cherchant dans la grande ville que des distractions de Casino. Mais quelques-uns, et précisément ceux qui représentent vraiment l'élite de leur pays, sont très promp-itement séduits par la vie profonde de Paris, par cette intelligence fine, ce sens des nuances, cet idéalisme plein de pudeur qui caractérise la vraie société parisienne; ils sont séduits précisément parce que ces qua-, lités sont ce qui manque le plus à leur jeune pays. Quand un Américain aime Paris, on peut dire qu'il y a peu d'étrangers qui l'aiment aussi intelligemment. Or, ces Américains de Paris étaient exaspérés par la neutralité de leur pays. Plus le président Wilson parlait d'impartialité, plus ils montraient naïvement leur partialité. Jamais je n'ai entendu prononcer le mot ,.boche" avec un si parfait mépris que par M.. Whitney Warren, le grand architecte yankee qui, depuis le commencement de la guerre, consacre tout son temps à la propagande pro-alliée; jamais je n'ai entendu maudire la kultur avec -autant dé vigueur et de discernement que par le professeur Marc Baldwin. Cela se passait dans un salon trcs universitaire et la conversation atteignit assez aisément les grands sujets. La plupart des Français qui se trouvaient là confessaient leur étonnement et leur chagrin d'avoir vu la signature de quelques savaHts allemands, qu'ils s'étaient accoutumé à estimer, au bas do l'incroyable, du honteux document que fut le manifeste des intellectuels. Mais M. Marc Baldwin, renchérissant, -déclara que, pour sa part, il n'en était pas étonné, ayant toujours considéré qu'un savant allemand se tenait pgur am fonctionnaire! impérqial, bien plus que pour un serviteur de la science désintéressée. Et que dire des Américaines? Chez elles l'antibochisme était devenu de la passion. Elles eussent voulu être de toutes les ligues antigermanistes, de toutes les oeuvres de propagande. Il y avait dans ces diverses manifestations l'expression d'une sympathie vraie, car, de toutes les nations de l'Entente, c'est à la France et à la Belgique que vont les plus ardentes sympathies américaines. |Mais il y avait aussi la honte inavouée -d'un peuple sportif qui, dans le plus grand match, de» l'histoire, était condamné à rester spectateur. Il y avait enfin le désir de ne pas perdre une situation mondaine, à laquelle la plupart de ces Américains de Paris tiennent par dessus tout. Aussi la décision du président Wilson a-t-elle été accueillie par eux avec de véritables cris de joie. Un sportsman yankee trcs connu s'est précipité sur le boulevard arrêtant avec torce démonstrations tous les gens qu'il connaissait peu ou prou — et Dieu sait s'il en connaît! — et voulant à toute force les emmener boire du Champagne en l'honneur de l'Entente, de l'Amérique, et de ,,cet animal de Wilson, qui s'était enfin réveillé". * * * Quelles seront les conséquences de la décision du président Wilson dans les milieux politiques et diplomatiques où, comme de raison, on est moins emballé? Certes, on juge que'l'effet moral est considérable et des plus heureux. Quelle que soit la modération des termes employés par le président, son acte est une condamnation formelle des méthodes de guerre employées par l'Allemagne. Il montre que le monde a pris parti. Dès à présent, il n'y a plus de neutres, moralement parlant : il y a des puissances qui, pour des raisons pratiques, politiques et militaires s'efforcent très légitimement de ne pas entrer dans la guerre; il n'y en a plus qui puisse souhaiter le succès des puissances centrales. La "preuve est faite maintenant '. les impondérables sont pour nous, et dans la pihase du conflit où nous nous trouvons c'est énorme. Mais, quant à la décision militaire sans laquelle il n'est pas do victoire, l'entrée en guerre des Etats-Unis serait de peu de conséquence. Ce sont les forces franco-anglaises qui triompheront de la force allemande quand *) Cette lettre, vieiii .seulement de nous par-.JreiLffl* i ^ le moment sera venu: et il est plus proche qu'on ne le croit. # * ;* * En attendant, Paris grelotte: il y a vingt-cinq ans qu'on n'avait pas enregistré un froid piaireil. Dans la banlieue, on a eu jusqu'à 20° bous zéro. La ville est toute blanche sous un manteau de neige, et ce serait un paysage charmant si, quand c on a froid, on pouvait s'abandonner aux 1 charmes du paysage. Mais on a froid, on 1 a très froid. Le désagrément des pays à j climat tempéré, c'est qu'on n'y est armé, t ni contre les fortes chaleurs qui sont rares, ; ni contre les longues gelées qui sont plus , rares encore. En général, en se chauffe assez mal à Paris, mais cette année, comme le charbon manque, on ne se chauffe, pour ainsi dire, pas du tout. Dans les immeubles où est installé le chauffage central les bouches de chaleur soufflent un air à peine * tiède : aussi, dans les appartements les plus j élégants, en a-t-on été réduit à condamner ] un certain nombre de pièces pour n'en ï chauffer ^qu'une seule où toute la famille J s'acagnarde au coin du feu, au coin d'un ( maigre petit feu, un ,,feu de veuve". — Est-ce que cela ne vous rappelle pas ^ 70, ce manque de combustible; ces longues j théories de ménagères battant la semelle à c la porte des marchands de charbon? de- 1 mandait-on, ces jours derniers, à un vieux Parisien, qui a vu l'autre guerre, et le siège. — En aucune, manière, répondit-il. En 70, ou plutôt ©n 71, nous savions que nos ] souffrances, nos privations étaient inutiles. r. Paris résistait pour FÎionneur. Non seulement nous grelottions, mais nous avions froid au coeur. Maintenant, nous savons tous, n'est-ce pas ? que ces jours froids ne sont qu'un mau- j vais moment'à passer. En 71, nous savions que le- printemps serait encore plus triste ( que l'hiver; maintenant, nous savons que c nous' pouvons attendre avec confiance le t plus beau printemps du monde . t L, Dûment-Wilden. 1 f ; j. Pour ies prisonniers ; de guerre \ Que les instigateurs et les exécu- j teurs des forfaits boches commis en Belgique ainsi que les •chena- r pans reconnus coupables de haute i • trahison envers la patrie belge / t soient enfermés à perpétuité à v r l'île du Di-able, supplice autre- c vient redoutable que la peine de ' mort Th. V 1.00 fl. ' ' o s Pour ies déportés \ Vive la Chine/ fl. 0.25 h Omdat Jantje beter zou spelen ... fl. 0.25 P La même chose pour papa fouet- ? tard ,, 0.25 î Tarée qfto S ta f/ce est un gros menteur 1 „ 0.25 v Un professeur mécontent de ses q élèves „ 0.25 s — u La libération la député Prias ] L'agence Wolff annonçait dernièrement ç la mise en liberté de M. Emile Prùm, le 1' vaillant ex-député du Grand-Duché du é< Luxembourg, grâce à l'intervention du t< Pape et de la Grande-Duchesse. Cette nou- r velle est, malheureusement, inexacte. Nous ^ apprenons d'une source autorisée que le dé- j, fenseur -du droit et de la justice est encore g sous les verrous. p — —" Ls guerre sous-marine, t Le rôle des goélands, d Selon un vieux loup-de mer qui, depuis bien SC des mois, fait la chasse aux pirates allemands, ^ dans les brumes de la mer du Nord, il suffit () do suivrë attentivement lo vol des goélands ] pour s'apercevoir de. l'approche d'un sous- n marin. Ces oiseaux, annonciateurs des tempêtes, e: ont rendu inconsciemment de grands services n' aux alliés, car, du plus loin qu'ils aperçoivent un périscope, ils prennent leur vol et se met- . tent à décrire de larges cercles au-dessus de a l'étrange objet, poussant de grands cris d'éton- n nement et d'épouvante, mettant ainsi en garde v' les équipages des navir«t cuisant dans' ces pa- \l rages. " Plus d'une fois, il est arrive que les „traw- 1ers' ' armés anglais ont été mis par les goélands „ sur les traces d'un submersible qu'ils cirer* ch aient en vain depuis longtemps. ! ^ TT. SI y a un m 1 13 mars 1910, — Les Français boulcver-sent les tranchées allemandes dans la région ^ de SenoJies et pénètrent sur un fmnt de 200 Q, mètres dam les tranchées de Venm&mv près ItliC- la-v,Z>ûis_/i®LHi'J-tre, En Belgique. L©s déportations Lo ,,Bond van Neutrale Landen", désireux lo faire une enquête sur les déportations en îelgique et dans le nord do la France, prie tou-es les personnes qui se sont soustraites aux léportations et qui pourraient donner des in-ormations verbales au sujet de celles-ci de 'adresser au secrétaire du ,,Bond van Neutrale L/anden", M. J. B. de la Faille, Vossiusstraat 54, à Amsterdam. Von Huene s'en val Ce pauvre baron de Honingen, dit von Huene, ;énéral d'infanterie, gouverneur militaire de la josition fortifiée d'Anvers, vient d'être mis à lied. Quel crime avait-il commis? On l'ignore. 1 a cessé de plaire à von Bissing et au grand laître, — cela suffit. Sans avoir pour von iueno de commisération, nous pouvons croire ue, s'il n'est plus dans les grâces des puisants, c'est qu'il n'a pas suivi la ligne do con-luite tracée par ceux-ci. Anvers pourrait donc tre gouvernée par plus impitoyable que von luene. Car, si celui-ci est» mis à la retraite .'office, ce n'est assurément par pour avoir été rop dur envers les Belges. ^cn Falkep.hayn en Belgique. Nous apprenons de source autorisée que von ■"alkenhayn et son état-major sont installés à Lirlemont. Ils y sont arrivés samedi ona.tin. A Êlraaîïeltes La plupart des communes du Grand-Brc-, :elles s'occupaient assez activement, avant a guerre, tout le monde s'en souviendra, [es plaines de jeux qui . devraient constituer ans l'avenir le lieu de récréation central le tous les enfants du faubourg. De cette açon, la rue malsaine et tant décriée à juste itre comme école d'immoralité pour la jeu-lesse cesserait en fait d'avoir la néfaste in-luence qu'on lui attribue. TJno des premières, îchaerbeek a su tirer un immense avantage e son parc Josapliat. Son exemple fut suivi illeurs et Andeiiecht à son tour a résolu cette ucstïon tout récemment, malgré la guerre. 11 y a quelque temps, en effet, le Sporting •lub Anderlechtois adressa une requête à administration communale en vue d'obtenir aménagement d'une plaine do sports à côté u parc du Meir. Faisant valoir les avantages ombreux qui résulteraient de l'installation 'ufto plaine de jeux à côté de l'aggloméra-ion, tant pour le commerce local que pour la éputation.du parc et les nouveaux quartiers e la commune-, ce cercle sportif ne manqua oint de se concilier toutes les faveurs de édilité. En même temps, les mandataires ^minimaux, convaincus qu'il ne fallait pas 'arrêter en si beau chemin, ont ordonné la ra.nsformation en plaine do. jeux, à l'usage es écoles communales et des écoles libres, 'une grande parcelle de terrain de plus d'un eot-are de superficie, primitivement acquise our l'agrandissement du parc. Dans un plan 'ensemble, il a été prévu trois plaines de 3ux dans la partie du parc contiguë au che-îin de Busselenberg. Comme les enfants ne peuvent être en-oyés dans les colonies scolaires, il est certain ue leur séjour temporaire en cet endroit leur ?ra très favorable. Les dépenses qu'entraînera l'exécution si-îultanéo des deux plaines de jeux sont d'en-iron 7,000 francs. • » * La nouvelle église paroissiale qui va être onstruite à Molenbcek-Saint-J eau sera con-ic très grandement. L'cglise actuelle, sur emplacement de laquelle le nouvel édifice sera lifié, sera complètement démolie, de même que rates les constructions qui l'avoisinent sur la ie du Vicaire, rue du Jardinier et rue de la orre. -La Commission royale des monuments a onné son approbation aux plans, dûs à la eol-.boration des architectes Degand et Van tiehel. Ceux-ei ont traité l'oeuvre dans le plus lu- style du XlIIe siècle, qui permet de don-2r une belle ampleur aux édifices religieux, 'aspect général sera très imposant. Une >ur carrée de 80 mètres surmontera le temple, ies matériaux employés seront le grès du pays ( ; les moellons. L'administration communale 3 Molenbeek-Saint-Jean et la fabrique d'église : sont mises d'accord sur toutes les questions la Réputation permanente a entériné les k-isions qui ont été prises. Le populeux fau-ourg sera doté, en plein centre, d'un mo-iment • des plus intéressant, pour la bonne .-éoution duquel les pouvoirs publics n'ont rien 5glig6. * * * Inlassablement, les édilités' belges travaillent . perfectionner l'éducation technique des jeu- i 3S générations, appelées à contribuer au relè-;ment économique du pays. Deux écoles •ofessionnelles nouvelles vont s'ouvrir à ruxeiles. Un sous-officieux de la ,,Komman-uitur'' annonce la chose en ces termes: ,,Deux nouvelles écoles professionnelles vont re proposées à l'agréation de l'administra- ! on communale de Bruxelles, au cours de la .-oc-haine séance du conseil .de perfectdonne-ent de l'enseignement technique de la capi-,1e. Co sont: l'Ecole do lingerie, installée rue j Flandre, et l'Ecole de fourrure, de la rue ) Iiuysbroeck. L'initiative en est due aux •ndicats patronaux ; dos comités mixtes ont ; ré constitués qui seront investis par la Ville ; ) la mission d'administrer les. deux nouveaux 'ganismes d'enseignement professionnel." Observons que l'industrie de la fourrure viiit_j2ris. .d.ans_la canitalebelge. au, ^cours_d.e_ ces dernières années, un développement considérable. Les sujets allomands étaient nombreux dans la profession. Grâce à l'initiative .bruxelloise, les Belges pourront, après la guerre, prendre dans la ,,fourrure'; la large place qui leur revient légitimement. A Anvers On a trouvé, dans la chambre qu'il occupait rue des Wallons, un septuagénaire, mort d'épuisement, c c * Le pianiste Durlot s'est fait entendre au concert de rOrkestvereeniging d'Anvers. Au programme, la 7c symphonie de Beethoven. La salle était comble. * * » On a mis l'embargo, à la Gare Centrale, sur 50 langues de boeuf destinées pour Bruxelles. * * * Les vols sont toujours aussi nombreux. Qu'on en juge: Des voleurs inconnus se sont introduits dans une maison temporairement inhabitée de la rue Jordaens et ont emporté tous les objets de quelque valeur : les literies, les baguettes des escaliers, vêtements et lingeries, la batterie de cuisine, etc., etc. Un vol de même nature a été perpétré dans une habitation de la longue rue des Claires ; on y a. dérobé un grand nombre d'objets, dont un pardessus d'homme, d'autres vêtements, des draps de lit, des chaussures, vingt-quatre couteaux de table, une douzaine de couteaux à dessert, une grande quantité de paquets de cigarettes, lo contenu d'un tiroir, des timbres-poste belges, des cartes postales, une dizaine de boîtes renfermant du sucre et des épiccs, etc. Dans le jardin d'une habitation de la rue de là Loi, où l'on a pénétré à l'aide d'escalade, on a fait un pillage complet de la basse cour. Ont été enlevés: 27 lapins d'une valeur de 260 fran-cs; 58 poules vaiant un millier de francs; une couple de paons, valeur 100 francs pièce, 4 canards, 200 kilos de criblure pour i'alimentation des hôtes de la basse-cour et, en outre, une charrette à bras qui se trouvait là et qu'on a, fait servir sans doute au transport du butin. Les voleurs de plaques de cuivre continuent leurs exploits. La nuit dernière, ils ont opéré rue de la Constitution et rue du Vdadsc-Dani. En plein midi, on a arrêté, rue Cadix, un jeune homme de 17 ans qui avait volé six barres de fer au no. 20 du bassin Ivattendyk. Un autre jeune hoimne du même âge, qui avait collaboré, a pu' prendre la fuite, mais on possède son signalement. Au préjudice d'un habitant de Bercliem, on a volé sur une charrette de brasseur un jambon d'une valeur de 129 francs. Dans une usine rue du Brésil, on a détourné deux colrroirs de cuir d'une machine à scier. Au préjudice de la Ville, nouveau vol, cette fois au bassin du Ivattendyk, d'un appareil do sauvetage; au préjudice do la Compagnie du gaz, nouveau vol, cetto fois rue de Verviers, d'un pavillon de réverbère en cuivre; au hangar 63, on a volé, au préjudice d'un négociant en bois, deux assortiments complets d'ustensiles de charpentier; chez D..., bassin aux Bois, on a enlevé deux mesures en étaiu d'un litre et d'un demi-litre. •• A Namar Le tribunal de commerce de Xamur a déclaré d'office la faillite de la société coupéra-tive ,,La Victoire Wallonne", ayant son siégé 48 rue de Bruxelles, à Namur. Au Wallon Voici des détails rétrospectifs sur une de nos communes : Les Allemands arrivèrent le 21 août 1914 à Wanfercée-Baulet, envahirent ie village et prirent comme otages lo curé, le percepteur des postes, le bourgmestre et deux autres civils. Le bourgmestre fut relâché au bout de cinq heures, après qu'ils eurent pillé la caisse communale. Les autres otages furent retenus jusqu'au mardi. On les fit aller au combat de Faroiennes et on leur îîï subir toutes espèces do mauvais traitements, lis revinrent tous, cependant, sains et saufs. Il n'y eut ni meurtres, ni incendies, ni pillage. A l'école des Soeurs on installa une ambulance, dans laquelle furent soignés- une douzaine d'Allemands. lis y restèrent' une quinzaine de jours. * * * Jusqu'à la fin décembre 1914, aucune troupe ne séjourna dans la commune. On eut alors un escadron de uhlans bavarois. Ceux-ci quittèrent en janvier. Il leur succéda un poste de sept liomme^, qui habitaient la station du train. Ils y restèrent jusqu'au milieu de 1916. Depuis "lors, et jusqu'à l'heure actuelle (novembre 19i6), il n'y a plus d'Allemands au village. *•. *. # Il s'est formé un Comité, composé des membres des trois partis politiques, qui dirige le ravitaillement. Le magasin est installé au patronage. Il y a également un Comité de se-courte qui s'occupe des chômeurs. Les femmes do soldats ont toujours reçu la rémunération. L'électricité a été installée au village. Presque tout le monde en est pourvu, vu la cherté du pétrole. La viande de boucherie faisant défaut, la population s'est livrée à l'élevage de poules, lapins, etc... On compte actuellement & peu près 10.000 lapins à Wanfercée-Baulet. * * * Un gardien de la prison de Liégo a trouvé le nommé Laurent G.; d,'Angleur, pendu au piçd de son, lit* . , " —^ ^ r~ Les suicides sont fréquents. La veille, on avait découvert le cadavre d'un jeune hoanme de 17 ans pendu à la poignée de la porte ide la chambre d.'une auberge de la place du Marché où il était descendu depuis peu* * * * La semaine dernière quelques centaines d'ouvriers de Charleroi ont été déportés. A la gare des scènes, émouvantes se produisirent.* * * II paraît dès à présent certain que la plupart des couohes do charbon recoupées dans le Sud du bassin minier du Hainaut se continuent au delà de la frontière, voiro sur une distance assez longue. Il est des exploitants qui pensent même que le bassin du Nord pourrait fort bien se souder sur une grande largeur au bassin charbonnier belge. Quoi qu'il en soit, cinq demandes de concession ont été remises jusqu'ici, qui intéressent le nouveau bassin franCo-belge. Ces demandes de concession comprennent un ensemble de plusieurs centaines d'hectares et aboutissent en partie à la frontière. Leur surface semble continuer au Nord et à l'Est de la partie exploitable du gisement nouvellement découvert. C'est dans cette région que les recherches ont été spécialement entreprises. On n'est pas éloigné de croire, dans le monde des exploitants et des ingénieurs des mines, que l'avenir réservé à ces entreprises est brillant.* * * Le ,,Fonds Elisabeth", tel est le titre d'une oeuvre de charité récemment fondée à Charleroi, à l'initiative du délégué américain, M. Carsters-Guinotto. M. Carsters s'est rendu compte de l'insuffisance des institutions d'en-tr'aide existantes et il préconisa la création d'une ..oeuvre de secours immédiats". L'idée fut agréée et l'organisme nouveau a pour but de venir immédiatement en aide à toutes les infortunes. La Fondation Elisabeth s'étend sur les arrondissements de Charleroi.£oignic>" et Tiiuin : elle sera dirigée par les titulaires des "comités régionaux de secours, auxquels se joint M. Carsters en qualité d'administrateur délégué. Pour l'arrondissement de Charleroi. ce sont MM. Buisset, Pastur et Drion du Chapois qui composent le comité directeur. ■5:- * * Les vivres à Yves-Gomezçe ne sont pas rares. Pour éviter les abus, l'administration a centralise les produits et rationna les habitants. Ainsi le beurre doit être livré à la maison communale, où. on le répartit à raison do 200 grammes par personne. La récolte des céréales n'a pas été belle : •beaucoup ont souffert du ,,rouget", surtout à Farcienne; à Somzée, le froment et l'avoine ont été passables. Les pommes de terre n'ont pas été abondantes, aussi elles se vendent jusqu'à 140 fr. les 100 kilos. La viande de boeuf se paie de 6 à 10 fr. ; les oeufs, 42 fr. les 26. Le Comité américain fournit des vivres à bon compte: riz, haricots, pois, lard, saindoux.Dairss tes Flsuradires A Ninove. au préjudice de Mme Rcns—Van issel, il a été dérobé une balle de tabac de couverture estimée à cinq mille francs. * * * On a découvert à Gand une distillerie clan- ESra ÊSaîrrspirse A Westmeerbeeck les habitants souffrent toujours du manque de lumière. Depuis un an on n'avait plus distribué de carbure. Dimanche, 1.1 janvier, chaque famille en a reçu un kilo et les personnes habitant seules un demi-kilo. * * * La commune de Rethy a beaucoup souffert le 22 août 1914. Plusieurs maisons ont été détruites. Il est actuellement question de faire une place autour de l'église; ce bel édifice y gagnerait beaucoup. * * * Tout est calme dans le village de Neeroete-ren. La garnison se compose de quelques vieux landsturmers. La situation économique est satisfaisante. Les laboureurs font de bonnes affaires. L'administration communale fait exécuter des travaux pour venir en aide aux sans-travail. Les Allemands ont déporté le médecin Moors en Allemagne. Aw ILïtsutoourâ On annonce la déportation par les Allemands do M. Dumoulin, marchand de charbon, et de M. Wyckmans, industriel à Becringen. M. Jacques Sauvestre, fils du directeur du charbonnage des Français, est tombé au champ d'honneur, sur lo front de la Somme. * * * On communique de Henis le décès "du bourgmestre Picard et du conseiller communal Daenen. * * * Lo 1er -éohevin, M. Van Melbeek, a été nommé bourgmestre de Heusden en remplacement de feu le comte de Theux de Meylandt. * * * On annonce la mort de l'échevin Vanhees et du sacristain Wels à llixingen. * * * Le marchand de vin Clerckx, de Tessen- derloo, vient d'être déporté par les Allemands. * * * Les Allemands viennent d'enlever à Glons tous les cuivres de la brasserie L. Plante, qui Jusqu'ici était restée en activité et alimentait )a_ commune et les environs^ / i Lettre d'Italie Front italien, février. C'est vraiment un ,,fro.ï.t unique" que constituent les lignes d'arrière de la guerre italienne, parallèles à' cette ,,ligne de feu" où il y a paradoxalement des £} a 1J3 mètres de neige. La guerre hivernale eli montagne ne tolère pas la plus inoffensive forme d',,embuscage". Tout en haut, c'est le froid, le besoin, les gardes de dix minutes qui vous laissent les pieds gelés. A ces divers inconvénients correspondent, ei# bas et en retrait, les fréquentes interruptions des routes, la chute homicide des avialan-olies, l'anxiété de ne pouvoir secourir les camarades exposés. L'arrière exige autant d'esprit de sacrifice, un héroïsme aussi complet, mais plus obscur que la première ligne. N'en cherchons point d'autre preuve que les inscriptions disséminées le long du Condevoîe, à l'entrée,, surtout, des petites vallées de la montagne ! „ Attention ! Danger d'avalanche!", comme, sur nos routes, on trouve des pancartes disant aux cyclistes : ,,tournant dangereux, ralentissez." Ici, on dirait que c'est la nature qui révèle à l'homme ses pièges possibles. Le petit écriteau est, d'ailleurs, toujours le premier noyé par la'vague blanche. Mais, aux jours de beau temps où le scintillement de la neige semble le reflet d'un sourire immaculé, c'est à peine si on regarde les écriteaux prudents, signes d'un danger dont on a pris l'habitude. On ne se souvient de l'ava,lanche que lorsqu'elle arrive grondante ; lorsque la neige, accumulée d'abord dans les boyaux qui strient verticalement la montagne, se'met en marche, poussière légère muée en un poids écrasant et homicide, alors seulement l'es soldats comprennent la lèçcn des écriteaux et gagnei\t une zone moins directement menacée. Derrière eux, une nouvelle montagne blanchâtre semble fermer définitivement le chemin. L'autre jour, la peste militaire, en chemin vers un détachement isolé, resta prisonnière, sinon ,,entre deux feux", du moins entre deux avalanches. Les conducteurs. du camion postal restèrent ainsi une demi-jour-née sans oser bouger, attendant que de l'un ou de l'autre côté une voie leur fût frayée à coups de bêches et de piolets.' On dégagea les postiers à moitié morts de froid, ce qui inspira à un de leurs sonneurs cette réflexion macabre: ,,Ces gens-là ne transportaient pas la jDoste, mais de la viande congelée !" De nombreux petits wagons Decauville, semblables à ceux que l'on a vus à toutes les expositions universelles, complètent l'oeuvre des camions, transportant surtout du bois, de La/ farine et des poêles en fonte. Leur activité n'est jamais assez fiévreuse; les gueules pacifiques, semblables à de petits canons, des tuyaux de poêle étagés sur les camions ne se braqueront jamais aésez nombreuses vers le froid! homicide. La neigs, durcie et comme polie par le gel, fait déraper les autos-camions. Des escadres d'ouvriers, Ibommes, femmes et enfants, sont occupées à briser, à émietter le ecl à coups de( piolets, pour le rendre moins glissant et plus praticable. Certains auto-ramiens sont pourvus d'une sorte de patins dentelés, qui mordent le sol! et s'y accrochent; d'autres ont leurs pneus entourés de chaînes. Les longs camions mastodontes-ques glissent avec une impressionnante vélocité et déçoivent dians les vastes étendues neigeuses des courbes hardies, dont la souplesse ferait envie à des patineurs émérites. La première phase de la guerre ihiver-nale, celle qu'on peut appeler de l'humidité, est passée; avec la mi-janvier a commencé celle du gel, celle où une croûte glacée et infrangible semble emprisonner tout le paysage alpin. Lorsque le beau temps aura cessé, lai neige recommencera à tomber, les avalanches à rouler, et il faudra songer au «déblaiement. La tâche d'aujourd'hui est de bïiser, d'amollir la dureté du sol ; celle de demain consistera à lui enlever la mollesse dangereuse et. sournoise de la nei|ge, fraîchement tombée. La lutte, diverse d'après les formes de l'hiver, n'a- pas le droit de relâcher une seule minute de sa vigilance- La guerre de position (en tant qu'opposée à la .guerre do manoeuvres et de déplacement) est plus encombrée d'impédimqn.ta, ne doit compter que 6ur elle-même pour pouvoir continuer à vivre et respirer. Une armée qui se déplace tire du territoire envahi une bonne moitié de ce qui est nécessaire à son existence. Au contraire la lutte sur place, la lutte stagnante et piétinante, épuisé en quelques semaines les ressources d'uhe région. Les routes deviennent "insuffisantes, les villages n'ont point de bâtiments adéquats aux troupes qui s'y accumulent. La lutte étouffe dans ce cadre point préparé pour elle; il devient indispensable de lui ménager de nouveaux : poumons -.Ces ^poumons-là soutes

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