L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 01 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ks6j09x765/
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I jite Année 221 R i t lT\ Mardi I luin S9IS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Reine est nnfre tin m rte Famillt 1 Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.S5. VOORBURCWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : ! Gustave Peellaert, René Chambry, f Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z. VOORBURCWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement f En Holiande . 1.50 par mois* payable par anticipation l Etranger f). 2.00 ■> >■ Le ,,Ministère des Munitions" C'est le nom que l'on donne déjà ai ministère que vient de former M. Asquith et ce nom donne tout de suite son véritable caractère à l'exceptionnelle combinaison d< talents et de compétences que le Premie: allais a pu grouper autour de lui dans 1< but unique et inflexible de ,,vaincre le: j^lemands". M. Asquith. a su former ui , gouvernement qui, à bien des égards, es plus remarquable qu'ait jamais ei i l'Angleterre, d'abord perce que sa compo ji'tion même constitue la fin provisoire di I gouvernement de parti", et aussi para que les personnalités qui le composen sont, de l'aven général, les plus notoires e les plus brillantes du monde politique anglais. L'Angleterre a désormais soi „grand ministère" et ce grand ministèr est chargé d'une chose capitale, à la vérité organiser la victoire et l'assurer. 0 est un tâche immense et propre à faire fléchir le coeurs mal trempés ; mais les noms de collaborateurs de M. Asquith sont un' garantie infaillible de succès. Et son gran< ministère mènera à bonne fin sa grandi oeuvfe. On peut peut-être regretter que M Asquith ait mis dix mois "à infuser à soi gouvernement, un peu fatigué par hui années de pouvoir, et de pouvoir souven difficile, le surcroît de vie et de chaleu que nécessitait impérieusement la pour suite de la guerre actuelle. En France, dè les premiers jours d'août, M. Viviani su débarquer en douceur ceux de ses collabo rateurs qui étaient d'excellents ministre de temps de paix et les remplaça par un admirable phalange d'hommes politique pris dans tous les partis, bien représenta live de cette ,,union sacrée" qui anime 1 République et la rend plus chère encor et plus émouvante aux yeux du monde civi I lisé En Belgique aussi, où le „gouverne ment de parti" était devenu le gouverne mei\t .d'un seul parti, le Roi-accomplit dè le cem'mèncemeiit de la guerre le geste qu s'imposait en appelant aux conseils de 1 couronne M. Paul Hymans et M. Emil Vandervelde. C'est à peu près le mêm geste que vient d'accomplir le Premie anglais ; mais dans son pays et dans le circonstances actuelles, cette tâche prenai une ampleur et présentait des difficulté exceptionnelles. Il fallait compter, même l'heure grave que traverse l'Angleterre avec les rancunes et l'opposition des poli ticiens de la ,,petite classe radicale o travailliste, qui, comprenant difficilemen 1} péril voyaient d'un oeil méfiant et mêm hostile les conservateurs revenir au pouvoi à la faveur de la guerre. La volonté popu laire, telle qu'elle s'exprima par le vote d peuple, est en Angleterre un dogme telle ment impérieux, que bien des gens considc reut encore aujourd'hui que M. Asquith en appelant au pouvoir des conservateurs e en négligeant d'en appeler aux électeur; s un peu faussé le fonctionnement de 1 machine de l'Etat. Mais M. Asquith a né glîgé ces misérables querelles de droit cor stitutionnel; son devoir était clair et dan raccomplissemènt de ce devoir il savait qu avait avec lui non seulement la meilleur majorité du peuple anglais mais encoi l'approbation admirative des peuples alliés Le gouvernement qu'il a formé est, d un glande foTce et son autorité en Europ sera considérable. D'abord, M. Asquith e reste le chef, Sir Edward Grey reste au m nistère des affaires étrangères et Lor Kitchener au ministère de la guerre. G'ei montre assez que l'Angleterre ne chang pas sa politique générale de guerre. , Ma elle va changer les ,,voies et moyens" eu ployés jusqu'à présent pour arriver à 1 victoire qui doit sauver l'Europe et monde du joug allemand. Pour cela elle confié à M. Lloyd George, ce grand entra neur d'hommes, le nouveau ministère d< munitions : c'est pour cela, qu'elle a conf: à M. Balfour l'Amirauté; c'est pour ce1 qu'elle a confié un portefeuille importai au leader socialiste,_ M. Henderson, et ei fin qu'elle a Appel e Lord Lansdowne, IV Ponar Law et M. Austen Chamberlain -les trois chefs incontestés de l'oppositio unioniste et conservatrice — à prendre lei part des décisions et des responsabilités qi nécessitent la guerre actuelle. Il n'y a doi plus en Angleterre d'opposition, panemei tairement parlant. Le gouvernement e nettement, et admirablement, national. . tâche est unique, son effort convergeai! sa volonté inexorable: Vaincre ! Pour arriver à former sou ,,grand m nistère", il a fallu naturellement à 3 Asquith beaucoup de courage. N'a-t-il p dû faire porter à plusieurs de ses collabor teurs le lacet de la mort? Une des victim de ce changement de régime a été Lo: Haldane, qui était Lord Chancelier et q paye de ce poste son ancienne admiratio un peu indiscrète, poux l'Allemagne _ pour Guillaume II : une autre victime a é M. Winston Churchill, hier encore Premi Lord de l'Amirauté, — bien que.les ce seils de ce dernier restent acquis au go vernement, mais dans une sphère moi éclatante que précédemment. M. Church est tombé victime.de sa conception pei être imprudente de la campagne des De danelles. Et c'est fort injuste, car l'Ang' terre doit à ce ministre d'avoir vu sa flot prête, à l'heure fixée pour l'entrée fnrmirlaMa a trait de* allie?. • la ,,grand fleet" a été à sa première heui à même de remplir dignement son rô écrasant, c'est à M. Churchill qu'on doit. On l'a oublié à Londres, où le ministi d'hier a beaucoup d'ennemis; mais IV Churchill est trop philosophe et trop avi; pour se plaindre de cette disgrâce pass; gère ; sa carrière politique lui vaudi d'éclatantes revanches. Tel qu'il est, donc, le ministère angla doit et peut faire de grandes choses, et les fera. Jamais on n'aura vÀ à Londr un. gouvernement plus homogène à la fo et plus hétérogène. Hétérogène, il l'est p; les traditions rivales et l'idéa.1 différei dont, jusqu'à l'heure du péril, se réel, niaient ses # membres. Homogène, il l'e devenu par la simple force -des circonstai ces, par la nécessité impérieuse qui a ei gagé tous ces hommes, éminents à tant c titres, à oublier leurs divisions, leurs qu relies et leur rivalités, pour travailler d'i: même coeur et d'une seule volonté band superbement contre un seul et monstrei danger, à l'accomplissement d'une seu tâche, la plus grande qui se soit jama imposée aux hommes et qui consiste sir 3 plement à sauver l'honneur et la civilis [ tion du monde ! René Fejbelman. i Lettre d'une jeeae recrut Cher papa, Tout me porte à croire que tu n'as p 3 reçu la lettre que je t'avais. envoyée < j. même temps qu'à André; j'espère bie que celle-ci t'arrivera car ce serait vraime: g trop malchanceux que d'avoir une corre ^ pondance aussi irrégulière. J'espère qi vous allez tous bien et que vous ne ser pas forcés de quitter le pays où vous av trouvé asile depuis si longtemps déj 3 André va-t-il mieux et son frère, en a-t-< des nouvelles? Quant à moi, j'ai un joi de repos et suis couché sur ma paillas avec une vive douleur à l'épaule: no-avons été vaccinés contre le typhus. A pa ? l'ennui que je viens de citer, je me se: 1 parfaitement à l'aise, alors que beaucoi 1 de mes camarades étaient affligés de fièv 5 et de violents vomissements. Jne secon< ^ piqûre sera faite dans 15 jours, une tre L sième suivra deux semaines après. * Nous avons beaucoup d'agréments * faisant des marches dans ce pays-ci qui € s d'un pittoresque superbe; la végétation € 1 beaucoup plus drue, plus luxuriante q ' chez nous ; l'herbe atteint une hautëi inconnue à la nôtre; quant aux arbres, ,l y en a de très vieux qui s'élancent à d hauteurs fantastiques pour se perdre da l'azur du ciel. Le terrain est très bi< 1 choisi pour nous préparer à notre fut métier et nous apprendre à tirer parti < 1 tous les avantages et abris naturels qu'off la contrée. Du reste, quand on compare ] anciens règlements concernant les troup ' en campagne au nouveau, on est frappé la bonne leçon — mais hélas ! chèreme ' payée — qu'ont tirée nos officiers d'obse a valions faites sur les champs de batai "• et des heureuses transformations effectué dans le règlement et la manière de condui ® les hommes. I Aussi notre armée montre - bi 8 aujourd'hui que, grâce à la modernisât! 6 de ses moyens et à l'excellent moral, à bravoure et à la fermeté légués par c e ancêtres glorieux, elle tient tête avec va e lance à un ennemi qui s'était préparé II son crime dans l'ombre et le silence depi ~ presque un demi-siècle; Ce qui réconfoi ^ le plus, c'est le moral des jeunes solda îl dont beaucoup ont déjà entendu les bal e allemandes siffler à leurs oreilles, do 3 plusieurs ont assisté,, la rage au coeur, . l~ yeux pleins de larmes, les poings serrés a colere, à l'écroulement de nos belles cih 6 à l'incendie de nos trésors d'art, au pilla a "méthodique de toutes nos richesses. l" Peut-être sourirait-on en voyant ( ^ jeunes soldats qui, pleins d'espérance ® d'illusions, iront combattre un enne a rompu depuis longtemps au métier c armes, mais, quand nous irons au comb: 1_ surgiront à nos yeux les ruines fumarn ^ de. Louvain, les têtes pâles et sanglan ~ des enfants, des femmes, des vieillai n lâchement martyrisés. Lr Ce sont les morts qui crient vengean Le les morts qui donneront à nos bras u LC force irrésistible, décupleront l'énergie 1_ nos muscles ! Ce sera un -moment héroïq et solennel quand nous sentirons la Pat •a mutilée vibrer avec tumulte dan6 no coeur et nous dire: ..Vois ce qu'ils c fait de moi. J'étais belle et heureuse i- maintenant je suis pauvre, nue et les larn I. de douleur ont rougi mes yeux. Va, je as le commande, tue sans pitié, sans trê-i- frappe jusqu'à ce que ton bras épu es retombe inerte, sans force." •d Je n'ai jamais vécu avec autant de j ni que maintenant, car je sais que je v il, accomplir un grand, devoir. et Mille baisers affectueux, té Charles ' A V I S. ls Nous serien; reconnaissants à nos abon ill qui reçoivent leur journal par la posta etd t_ l'abonnement expire la 1 juin, de b e- vouloir nous envoyer un mandat-poste te f|, 1,50 en mentionnant sur le mandat pos c" Renouvellement d'abonnement En Belgique. i. t A Bruxelles. a La Belgique occupée est encore une fois menacée de réquisitions. Le gouverneur ^ temporaire allemand von Bissing a ordonné 11 auz bourgmestres d'un grand nombre de rs ' communes d'avoir à fournir la liste des ls chevaux et les quantités d'avoine qui se Lr trouvent en possession de leurs administrés. ^ « ** * l~ Le mandat des conseilers de la Cour des ?fc comptes expirait le 15 janvier dernier et 1" devait donc être renouvelé par la Chambre i" des représentants. Un journal, dit bruxel-Icis, veut faire croire à 6es lecteur que le 3" Code pénal comminant des peines sévères ? pour l'usurpation de fonctions publiques, ÎS la Cour se serait trouvée perplexe. La vé-,x rité, c'est qu'elle a consulté les procureurs . généraux de la Cour de cassation et de 1S la Cour d'appel. Ces hauts magistrats ont estimé 6ans l'ombre d'une hésitation, l" qu'en présence du cas de force majeure, la Cour des comptes devait continuer ses fonctions. Ce« qui a été fait. ~~ La Cour ne se compose plus que du président et de quatre coneillers, par suite du \ décès de M. J. Mayer et de l'absence de P« M. Emile Desmedt. * ♦ * Les étudiants de l'Université libre viennent 13 d'avoir un joli geste. Ils ont écrit à l'adjudant do l'armée belge (1 Brichart, qui commande le corps des étudiants prisonniers à Soltau, pour lui demander de leur signaler les noms de leurs camarades en capti-s" vite et qui ne peuvent, par conséquent, suivre le les cours de sciences techniques et de sciences sz commerciales dont nous avons annoncé la pro-ez chaîne réouverture. ^ Ils offrent de leur envoyer tous les cours qui )n pourraient leur manquer en les recopiant à un nombre suffisant d'exemplaires, afin que leurs Ir camarades prisonniers ne se trouvent pas 3e ,.retardés" à leur rentrée, qu'ils espèrent is prochaine.' rt Ils se sont cotisés aussi pour former. une is caisse de secours en faveur des moins favorisés, tp afin d'adoucir par quelques modestes mandats et dé réconfortants envois dev douceurs les , dures nécessités, de la captivité. 6 * * * u- y . Nous dénonçons un fait qui peut créer m des malentendus. On a vu circuler sur k chemin de fer de ceinture un convoi venani d'Anvers et se dirigeant sur Aix-la-Cha je pelle, composé de 35 wagons de paille et de ir foin. Une photographie a été prise de cc il convoi dont toutes les voitures étaient es recouvertes do bâches portant, en "grandes Ils lettres, ces mots : ,,<ïroningen—Hollaiid,V ;n Peut-être les Allemands veulent-ils faire u- croire aux Belges qu'ils peuvent aisément s'approvisionner en Hollande des matières re qui leur font défaut? Ceci est de nature. es en tous cas, à faire naître, parmi la popu-es la.tion belge, une .certaine inquiétude et 3e presque du mécontentement, tit * * • r- Au Palais du Roi — transformé en ambu le lance — il n'y a aucun blessé allemand. Oi es n'y soigne que des soldats alliés, trop gra re vement atteints pour être emmenés er Allemagne. Il y a quelque temps, un soldai m anglais y a été amputé. Ci brave a vaillam m ment supporté l'opération, la * i • Les Bruxellois n'auront pas fini de rir< l\~ tant que la ^Kommandantur affiiehera des .a proclamations. Celles-ci sont parfois — est lls ce l\oeuvre de traducteurs facétieux ? — dif e férentes dans les détails. C'est ainsi qu'or ■s' a pu lire récemment que les Allemand; avaient pris aux Russes 30 canons (texti 11 flamand), 300 canons (texte français) et 50( canons (texte allemand). Comme ces texte . se trouvent l'un, à côté de l'autre, cett- s' victoire imprévue allemande sauta au: yeux de chaque lecteur et provoqua uni hilarité générale et bien compréhensible, es • • * A quoi ils s'amusent? A changer le eg plaques qui se trouvent sous les tableaux di Lk musée de la rue de la Régence. Ils les rem eg placent, à présent, par des plaques libellée en allemand. -y * * * 5 La lecture du ,,Gesetz und Verordnungs blatt etc." (lisez: bulletin officiel de e' lois et arrêtés pour le territoire belge occu Jj pé) est asser curieuse. Nous avons fait men 6 tions, dans notre n. du 28 mai, du budge belge pouç l'exercice 1915. Résultat: défi 116 cit de 23 millions de francs, qui sera com ^ blé, dit le generaloberst von Bissing. par ui arrêté spécial déterminant les ressources ies trouver... ^ Mais les annexes au budget du ministèr re des finances nous laissent rêveur. Pourquoi Paragraphe 19 : quote-part de la Belgi que dans les frais de l'administration aile • mande des postes et télégraphes en Belgi lis 9.ue ' ^r* 20.000.000. Paragr. 32 : Frais de l'administration a. lemande en Belgique: fr. 4.500.000. Ce dernier paragraphe est suivi d'un w note qui en dit long: ,,Pour la justificatio des paiements sur l'art. 32, seule l'ordon nance portant l'acquit de la caisse central lés do l'Administration civile allemande ser produite." N'oublions par les 3.180.000 fr. de d< ,8n penses imprévues! Cette façon de ,,Mon de teur" prouve aux Belges1 et aux autres qu t3. c'est la Belgique qui-, indépendamment d ses contributions de guerre, entretient et ' core l'Allemagne ! r A Anvers. Nous apprenons la. mort glorieuse a cliamp d'honneur de M. Charles Va Vyve, médecin vétérinaire principal, moi à Hoogsitaden le 14 mai 1915. Le défur était fils du vétérinaire Edouard Van Vyv< d'Anvers. Sa dernière garnison était Anvers, où : a résidé pendant trois ans. Il meurt à l'âge de 51 ans. laissant un veuve et 3 enfants. * * * M. Louis Verbeeck, ancien bourgmestr de Boom, est décédé dans cette commun» Il était l'un des industriels le? plus estira de la région briquetière. * * * ,,La Métropole" nous parle des de (von Bary, qu'on n'a pas oubliés. ,,Les Boches, dit notre confrère, qi inondent la Belgique des proclamations 1( plus fantaisistes sont muets comme de carpes lorsqu'il s'agit d'apprendre au pi blic des nouvelles désagréables aux sujei du kaiser. C'est ainsi qu'ils ont pris les mesures 1< plus sévères pour éviter que les Belges r connussent trop tôt l'entrée de l'Itali dans la Triple-Entente. Il faillait attendi encore un peu. Tous les journaux ,,belges avaient reçu ordre de 6e taire, l'importe tion des feuilles hollandaises avait été sut pendue et la vente des journaux allemanc avait été réservée aux seuls officiers < soldats boches. A Anvers, on était vivement intrigué Les Boches, cependant, qui pensent tou n'avaient oublié qu'une chose, c'est c prévenir Herr von Bary, consul-génér; d'Italie (qui avait adopté, comme on saï à cet effet, le poétique prénom de M; riano.) Or, celui-ci, dès qu'il connut 1 grosse nouvelle, se considéra comme demi sionnaire et fit enlever de la façade c l'hôtel von Bary, place de Meir, Vécusse italien. Une heure plus tard, tout Anvers sava que l'Italie avait déclaré la guerre l'Autriche. Les Boches n'en 6ont pas encore revent et ont fait plusieurs perquisitions poi découvrir des... antennes réceptrices c télégraphie sana fil ! Mes lecteurs anversois, auxquels on raconté tant d'histoires au sujet de He H. Albert von Bary et notamment de s décision de ne plus reparaître à Anvers c en Allemagne, apprendront certainemei sans étonnement que ce personnage e actuellement à l'hôtel Adler à Berlin. Ce qui étonnera beaucoup moins cei qui apprécient exactement l'action dang reuse exercée à Anvers par cet homn dévoué à la politique allemande d'asservi sement de la Belgique, c'est qu'il est i correspondance étroite avec ses amis d'A vers et qu'il s'efforce de créer, là-bas, ï mouvement en sa faveur. A ceux qui ne veulent se souvenir qi de la ,,munificence'' de Herr von Bar ' nous poserons cette question unique:— Quand et où Herr von Bary a-t-il pr testé publiquement et par écrit contre violation de la Belgique? > Von Bary, souvenons-nous, fut — et e fans doute encore.— l'homme du kaise ■ l'homme de l'école allemande, l'homme c ■ fonds de guerre. Le eol de la Belgique de l lui être interdit à jamais! ? # * * 5 En raison de l'accroissement de la pop * lation de Berohem et de la lourde tâche i 3 cômbarit actuellement à l'administratif ' communale, il a été décidé de porter « ' deux à quatre le nombre des échevins. 1 ; collège est ainsi composé : MM. Cootmar bourgmestre, Moorkens, Duysters et 1 Vries, échevins, Janssens, f.f. d'échev 3 en remplacement de M. De Bruyn. i On a voté 350.000 francs_de crédit po • faire face aux dépenses du comité de s s cours et du fonds de chômage. M. Philippe Williot a été installé çomr conseiller communal en remplacement M. Vloebergh, décédé; A ©arasa. L'exécution de l'ingénieur de chemins - fer belges, M. Lenoir, dont nous avo ■ relaté, en son temps, les révoltantes pé î péties, a provoqué une profonde tensati i: daçs tous les pays neutres. Aussi bien gouvernemeait du kaiser s'en est ému, -£ avec sa bonne foi habituelle, a fait rédic par l'agence Wolff, Tricoche et Cie le té - gramme suivant : En réponse aux fausses nouvelles - journaux suisses et italiens disant que l'inç riieur belge Lenoir avait été fusillé à Ga - par les Allemands parce qu'il n'avait j voulu livrer les plans des chemins de : o belges et les inventaires du matériel c a chemins de fer belges, la ,,Gazette - l'Allemagne du Nord" établit que'Len< e a été condamné par un conseil de guerre a Grand, pour avoir, pendant des mois, te les dix jours, envoyé à l'ennemi des rappo L sur les transports des troupes allemand - Il obtenait ces renseignements par l'int e médiaire d'employés subalternes. e S'il en avait été ainsi, il est évident c r la Kommandantur de Gand eût ordonné c j le procès Lenoir fût fait au grand jour avec toute la publicité voulue. Mais i s'en faut, M. Lenoir a été jugé sans défens et son exécution eut lieu dès le lendémai] de sa condamnation. En tout cas, nous sommes en mesur d'affirmer que jamais M. Lenoir n'a com muniqué des rapports sur le mouvemen des troupes allemandes, et que son seu crime est d'avoir été fidèle à sa patrie ei t ne livrant pas à l'ennemi des document , dont il était le dépositaire responsable. I c n'y a donc aucune excuse pour ceux qu '' l'ont tué. I A Canne e Nous ne nous tenions pas pour battu e nous avons eu raison. Le Kommandan allemand avait refusé qu'un médecin belg e fit l'autopsie du vieux landwehrman, tué i Canne dernièrement. Il ne voulut pa davantage faire voir la balle qui provoqu 6 la mort du veillard en question. Mais i prit des otages et réclama 25.000 francs i la commune. Après dix mois de guerre ) peu près, nous connaissons suffisammen nos ennemis pour les juger, même de loin ii C'est pourquoi nous nous sommes refusés 1 s croire un seul instant que le Saxon eût ét is tué par un de nos compatriotes. La mauvais foi de ceux qui se chargèrent de l'enquêt 'S nous prouva immédiatemeut qu'il y avai eu un crime perpétré par un Allemand su 's la personne d'un Allemand. e Nous apprenons aujourd'hui que le Kora e mandant n'a pas osé encaisser les ' 25.001 ® francs... et qu'il a — enfin! — or don n " une enquête parmi ses soldats. Le résulta (oh ! il n'a pas fallu chercher longtemps) >- été que le landwehrman avait été tu ■s accidentellement par un de ses frère it d'armes. A u $ ara fo o ta r M « e Une formidable explosion s'est produit» tl au charbonnage de Winterslag. Cinq cent i, kilos de dynamite ont explosé sans cause l- — chose curieuse — de grands dégâts. L; a cause est inconnue. 'e A E e c 1 o c». II Pour épargner des hommes, les Boches or essâyé d'employer des chiens pour garder le it frontières. L'expérience faite avec une qu: à rantaine de cabots réquisitionnés un peu pai tout chez des particuliers n'a pas réussi. Ce ls chiens se sont battus entre eux. On attend de chiens mieux dressés ou plus savants, venan , d'Allemagne bien entendu. e * * * On amène sans cesse des prisonniers ici. a L'autre jour, une scène écœurante s'est pai T sée. Deux jeunes filles, coquettement habillée: a liées l'une à l'autre entre deux chevaux ont ét u amenées sur la Grand'place, où les bêtes f it mirent à ruer. On conçoit aisément l'angoiss 3^ qui a étreint le public et la position difficil dans laquelle se trouvaient les deux captivés Belle Kultur, va ! x E Pages de Gloire Sur l'Yser n Nos batteries à St. Georges et a Nieuport. le (Suite) y, Outre l'artillerie de la 6e brigade mixt< qui se trouvait en position.au delà du chen; reliant Nieuport à la mer, la 30e batterie c |a la oe brigade était venue s'établir dès le d< but de la bataille près du bois triangulaii qui borde la route de .Nieuport à Oost-Dui kerke. On se rappelle qu'elle fut rejointe ! l"> 19 octobre par la 6e batterie à cheval ■— qi •u avait déjà canonné Westende la veille — et 1 it 20 octobre par la 43e batterie. Sous les ordres du commandant Merzbacl ces trois batteries constituèrent un g roui temporaire, qui se réunira avec celui de 1 L1" 6e brigade mixte, on un seul groupemei û" tactique sous la. direction du commandai m Vereecken. le Un officier d'artillerie ava-it: pris place, € je outre, à bord d'un des navires de guerre. br s tanniques, afin d'assurer une complète uni' x ' d'action entre batteries de terre -et de mer. Disons tout de suite que le rôle joué par Ln groupement qui nous occupe fut à ce point br: lant, que le général Daufresne de la Cheval ir rie, commandant de la 6e brigade, leur adre e- sa cet éloge éloquent: ,,Si les batteries poss daient un drapeau, je demanderais au Roi i ^ décorer le vôtre" ! Non moindre fut celui que joua le grouj de la 3e division lorsque, le 21 octobre, il vi: renforcer les batteries précédentes et conti bua puissamment avec elles à faire échou toutes 'les. attaques allemandes sut Nieupoi Jusqu'au soir du 23, moment où TartiHer française remplaça la nôtre dans le secteur e ns visage les trois groupes seront au feu nu ri- et jour, en présence d'une artillerie ennem Dn supérieure en nombre et en calibre, ayant ]€ battre- des objectifs innombrables, pour so ^ tenir nos fantassins obligés de résister ai ' multiples assauts qui s'acharnent' contre leu ,®r faibles lignes, sans jamais parvenir à 1 e" rompre. * * * de II n'est guère possible de séparer ici l'f ;é- tion des batteries dont la zone de tir s'éte ad dait, d'une façon générale, depuis la régi ,as des dunes jusqu'au caçal de Plasschendaele. • , Dès le 18, elles canonnent l'infanterie enr ,ei mie qui se glisse vers nos postes, entame la lutte avec l'artillerie allemande chaque jo 4e plus nombreuse et plus puissante, bombarde )ir les fermes — Ronse, Ivetsbrugge, Roodepoc ; à — que l'ennemi transforme en points d'app lus pour ses attaques ultérieures. rts Le 19, c'est le duel avec les batteries loi des allemandes installées à l'est de Western d'où elles commencent le bombardement -T~ Nieuport, de nos tranchées, de notre artil rie. Nos batteries se dépensent sans compt. ue donnant à l'ennemi l'impression d'une foi ue telle qu'à plusieurs reprisés il hésite, et Dans cette iournée- l'ennemi qui veut 1 frayer un chemin à tout prix lance sur Lom-3 baertzyde trois assauts successifs, que brisent 1 les feux combinés de nos fusils, mitrailleuses et canons. Il recommencera le 20, avec des renforts, 3 s'acharnant principalement cette fois sur la, ferme Groote-Bamburgh. Ici s'engage un« fc lutte épique. Toute l'artillerie des deux partis 1 semble concentrer son feu sur ce petit espace, j où tout n'est plus que ruines et cendres. Les , Allemands s'emparent une première fois de la ferme. Mais aussitôt s'abat sur celle-ci, par-! tant de nos lignes, une canonnade 6i épouvan-1 table, que l'infanterie ennemie, anéantie, doit céder le terrain; les nôtres réoccupent ce qui reste eles bâtiments effondrés. A peine y sont-ils qu'une nouvelle attaque se prononce, plus impétueuse encore que la précédente, et ^ combinée avec un assaut sur Lombaertzyde. b Cette fois, les unités des 5e et 6e de ligne sont 3 refoulées de la ligne avancée que pendant trois 1 jours elles ont disputée à des forces écrasantes. - Mais nos batteries maintiennent sous leur feu ^ le terrain conquis par l'ennemi et poursuivent , leur tir pendant toute la nuit. Le 21, vient s'établir à Groenendyk le 1 groupe formé des 61e, 62e en 63e batteries de 1 la 3e division. Ses rafales, s'ajoutant à celles b du groupement déjà en action, clouent l'en-! nenri sur place, tandis que l'artillerie alîe-^ mande, en position près de la route de "Wjest-^ ende, est obligée de cesser son feu et de se " déplacer. Dès le lendemain, toutefois, elle est découverte et réduite une fois de plus au 3 silence. Du haut de leur ballon qui plane vws ^ Oost-Dunkerke, les observateurs a iglais an-r noncent que le tir de notre artillerie est merveilleux, que des caissons ennemis ont fait . explosion et qu'une immense colonne de fumée ^ s'élève à l'endroit occupé par les batteries , allemandes. ^ Entretemps, notre infanterie, admirable k d'ardeur, a résolu de se reporter sur Lom-1 baertzyde. Un groupement d'attaque a été 3 constitué sous les ordres du colonel Jacquet, s L'artillerie, un peu avant 16 heures, a reçu ordre d'abord de préparer cet ass-tut par un bombardement à outrance, de le soutenir ensuite.L'action des batteries est 6Î efficaoo que ^ le groupement du colonel Jacquet parvient, presque sans coup férir, jusqu'aux lisières du village. Mais, arrivé là, un feu intense de mi-r trailleuses et de fusils l'empêche de pousser 1 plus loin. Nos trompes se terrent et, dès l'aube du 23, se reportent en avant. A leur droite, en même temps, le 9e de ligne, venu à la rescousse, attaque la ferme Groote-Bamburgh. Et ce sera, pendant toute cette journée mé-° morable, un combat terrible, d'un acharnement s Sans pareil, durant que Nieuport s'effondre " sous les obus. Jetant constamment des troupes ~ fraîches dans la mêlée, les Allemands oblige-s ront finalement les nôtres à céder petit à petit. s Mais nos batteries tonnent sans relâche, s'ef-t forçant de maîtriseh l'artillerie ennemie, creusant des trouées sanglantes dans les rangs de l'assaillant, vidant leurs caissons dans un tir à outrance, aidant nos admirables fantassins à contenir la poussée allemande, durant que les renforts français arrivent et, sans prendre é le temps de souffler, s'élancent dans la four-e naise. On les voit, sous les obus, traverser e Nieuport en flammés, rejoindre nos hommes, e qu'à la nuit tombante ils relèveront enfin. Les batteries françaises aussi, sont entrées en action. Leur arrivée, a permis au groupe de _ la 3e division (61e. 62e 63e) de se porter en hâte du côté de Schoorbakke, où la situation s'aggrave. A 6 heures du soir, le» 23 octobre, les 6e et 43e batteries pourront également quitter les environs de Nieuport ; un peu plus tard, profitant de la nuit,. le. groupe de la 6e brigade mixte.se déplacera, allant vers le sud de la ville, soutenir nos. troupes terriblement pressées par l'ennemi dans la région de Saint-V~ Georges. d Ce groupe demeurera en position au nord e de Boitshouck jusqu'au 1er novembre, parti-3- cipant avec ceux des ôe et 7e brigades à la c. défense de Saint-Georges et de Ramscapelle. l- Repéré par l'artillerie allemande dès le 27 e octobre, le groupe restera néanmoins en action ii nuit et jour, sous un bombardement inces-e sant d'artillerie lourde. Il se distinguera particulièrement et sera félicité par ses chefs, les i) 30 et 31 octobre, pendant les combats désespé-c rés et sanglants entre tous qui se livrent au-, a tour de Ramscapelle, dont l'ennemi est enfin it chassé pour aller s'empêtrer dans l'inondation tt qui achèvera de. l'anéantir. Glorieux souvenirs de ces deux actions sutf-n cessives, les deux noms de Nieuport et "S&int-i; Georges brillent, accolés, sur les boucliers du é groupe de la 66e brigade. Ceux des-autres batteries — 6e à cheval, -30e, 43e, 61e, 62e, 63e le — qui furent à l'oeuvre dans la région de 1" Nieuport, portent ce nom en relief, en tê-> moignage d'une conduite héroïque pendant les s- journées du 18 au 23 octobre. S- « » # le Ce même nom — Nieuport — commémore )e enfin la part prise par les batteries des £e, 3e ^ et 4e brigades mixtes (de la Ire division d'armée) aux luttes ardentes dont les environs 2r de cetto. ville furent à nouveau le théâtre k. durant les premiers jours de novembre. je Nous sommes au lendemain de Féchec alle-q mand à Ramscapelle et de la retraite" ennemie au delà ele la zone, inondée. Battu sur. l'Yser, ie l'aesailant a reporté son effort plus au sud. ^ Dixmude et Nieuport sont les seuls points de n_ notre front où il puisse encore agir. ,s II a été décidé qu'une attaque vigoureuse rg des nôtres aurait lieu vers Ix>mbaertzyde; on es veut profiter de l'épuisement manifesté par l'ennemi pour donner de l'air à nos lignes, d® ce côté. Des troupes de la 2e division — et e- notamment le glorieux 7e de ligne qui a puisé u- de nouvelles énergies dans le court repos don* >11 il a pu jouir — mèneront l'attaque concurremment avec les unités françaises qui occupent e- <'e secteur. Les batteries des 2e, 3e et 4e briga-nt des mixtes, sortant à peine des luttes soutenues ur devant Schoorbakke, viennent renforcer l'artil-nt lerie qui doit appuyer l'offensive projetée, rt L'attaque, ardemment menée, progresse avec ui succès; Lombaertzyde est repris; notre front est élargi vers l'Est. • ir- Déployant, du 4 au 6 novembre, leurs quali-[e, tés coutumières de maîtrise et de dévouement, de les batteries signalées, qui pour la première [3- fois sont engagées à - Nieuport, obtiennent >r, également le droit d'inscrire sur leurs boucliers ce un nom qui restera fameux dans nos fastes militaires. se &;CotMTtej} de l'armée"?)

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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