L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 18 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2jk4p/
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3ème Année IV®. 907 s cents Mercredi 3B avril 1.1 . L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande £@/ae es? notre nom de FamMés Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 334-240, AiïSSTEHDAA! Téléphone: 2797. Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. „ ( Charles Bernard, Charles Hertoiee, Comité de Rédaction : j René Chamhry, Emile Fainparé. Pour les annonces, abonnements et venf au numéro, s'adresser à l'Administration csi journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amaterdac Téléphone: 1773. Abonnements: Hollandefl.l.SOparmois. Etranger fi. 2,00 narOTOi M _ I R I-* IntinO ««A , r .. ^ " Corne jbwt tous C'est un homme venu de là-bas. Qu'importent les détails d'une évasion par dessus — ou par dessous — le fil meurtrier,? ïl hausse les épaules quand on en parle. Ce qui le remplit tout entier c'est la pensée <le la» Belgique, do ses souffrances indicibles, de son héroïsme magnifique. Son oeil lance des flammes, sa main se crispe, un long frémissement secoue ses épaules. Il a vécu ces souffrances; cet héroïsme, cent fois, l'a fait se redresser contre ses bourreaux. Et c'est l'accent de notre peuple, c'est notre peuple même qui tremble, qui vibre, qui s'exalte dans sa voix. Il évoque son pays. La plaine du Hainaut où se dressait dans le soleil le coq d'or de nos espoirs. Les Allemands l'avaient descendu do son socle, persuadés comme ils étaient que, plus jamais, il ne saluerait l'aurore d'une victoire française et ils comptaient le remplacer par leur aigle sinistre dont les ailes font de i'ombrei et de l'horreur. Mais la stèle de pierre est toujours là et 1© coq, lo coq dont on entend le cocorico- vainqueur par dessus le bruit du canon, pourra bientôt reprendre sa place. Notre peuple? Il souffre et il espère. Mais ce qu'il y a dans ces deux mots qui font contrasté, souffrir et espérer, il faut L'expression d'un de ces Belges dont jamais la fierté n'a abdiqué devant les pires tortures pour nous le faire comprendre. Les rapines, les violences, les vexations morales plus insupportables encore qui font jaillir des larmes de rage impuissante et, d'autre part, cette confiance inaltérable dans la victoire quand même, cette certitude de la revanche qui rend presque douce- la douleur à la pensée qu'ello ne fait que marquer la mesure du mal que nous pourrons rendre un jour. C'est tout cela, oui, mais avec une noblesse que nous ne pouvons pas- exprimer et qui nous fait toucher du doigt pour ainsi dire toute la sainteté de la haine. ,, Voulez-vous un trait?" nous dit notre interlocuteur II y a peu de jours, sur la route, je rencontre un mineur, un malheureux qui portait sur lui les stigmates de l'extrême misère: — J'ai huit enfants, me dit-il : je n e prive de ma ration de pain pour leur en donner. Ils crient de faim, la soir, avant de se coucher. Vous ne vous imaginez pas ce que j'endure. Hé bien, s'il fallait que la guerre dure encore dix ans avant qu'on puisse les chasser, j'aimerais encore mieux cela pourvu qu'on les chasse. — Tels ils sont tous, jusqu'aux plus pauvres et les plus misérables. Car vous ne savez pas, vous ne pouvez pas vous douter à quel point on los exècre, surtout depuis les déportations. ,,Les déportations".... Il fait un geste comme pour chasser loin de lui une vision d'épouvante, puis: ,,'J'ai vu le champ de bataille, j'ai vu les Allemands exaspérés par la résistance des Anglais se ruer dans nos villages, abattre à coups de fusil même les jeunes filles sur le seuil des maisons, et j'ai vu toute l'horreur des blessés dans nos ambulances. Hé bien, tout cela n'est rien à côté des déportations, à coté de ces razzias d'hommes parqués comme des troupeaux, chassés à coups de crosse tandis que les bourreaux tenaient à distance les mè^es, les épouses, les enfants, la cravache levee. Ils étaient plus barbares encore, d'un raffinement de cruauté plus atroce dans leur soi-disant mansuétude. Tenez, un exemple. Il restait à un vieux père deux fils qu'on voulait lui prendre. Le commandant allemand se laisse fléchir par nos supplications et fiitit par lui en laisser un. Mais c'est ce vieillard qui a été obligé de dhoisir; concevez-vous cela, de choisir, lui, entre ces deux enfants dont il fallait qu'il en envoyât un à la torture ou à la mort ! ,,Car pour ceux qui refusaient de travailler pour leurs bourreaux c'était bien la torture et la mort. Des scènes abominables se sont passées dans les camps où on enfermait ces malheureux. Je connais le cas d'un père enfermé dans la même baraque que son fils, séparé de lui par une cloison, entendant les pleurs, les cris de ce fils qui agonisait et à qui, malgré ses supplications, 011 a refusé d'aller recueillir le dernier soupir de 6on gas. On lui a permis seulement d'aller à ses funérailles, sans doute pour qu'il souffrit davantage." Est-ce que nous, les Belges exilés, nous songeons suffisamment à cela? Est-ce que tant d'entre nous qui se laissent distraire de l'horreur où le monde et notre patrie sont plongés, par l'ambiance de ce pays neutre, ne se sentent donc pas coupables de détourner leurs esprits de cela qui devrait les tenir constamment tendus? Et n'est-il pas misérable, risible presque, de les entendre se plaindre des petites incommodités de leur vie, malgré tout facile et abondante — par comparaison ? — ,,Ah! oui, nous souffrons, Monsieur, continue ce Belge, nous souffrons et nous espérons. Mais les Français souffrent encore plus que nous, et leur moral est meilleur! Il en est arrivé chez nous de ces pauvres gens chassés de leurs maisons, des environs de Cambrai et de St-Quentin. On leur avait permis d'emporter chacun un grand sac d'objets à leur choix. Tout le reste devait être détruit. Hé bien, leurs bourreaux n'ont pas attendu qu'ils fussent partis pour commencer cette affreuso besogne. Le cure de telle paroisse que je pourrais vous citer m'a diW — Ils ont flanqué ma bibliothèque par là fenêtre 'tandis que j'étais encore là; e comme je leur faisais observer que c'étai une cruauté bien inutile'que de m'inflige ce spectacle, ils ont répondu: Hé, monsieu le Curé, nous nettoyons la maison! — Le Allemands nous avaient prévenus contre ce malheureux. — Cea Français, disaient-ils sont des vauriens, ces chenapans, des cra pules. Vous 11'imaginez pas à quelle engean ce vous allez avoir à faire. — Ils sont arri vés dans des wagons à bestiaux qu'on avar négligé de nettoyer, ayant accompli un tra jet de trente heures sans recevoir une goutte d'eau. Et'ce sont eux, Monsieur, qui noiu ont réconfortés !' ' Il a parlé longtemps encore. Toujours des autres, pas de lui-même, bien qu'on sentit qu'il avait joué un rôle, qu'il avait soulage des souffrances, raffermi des courages avani qu'il eut pris lo parti de passer la frontière au péril de sa vie pour mieux servir sor pays encore. Un Belge, un l^éros, mais qu: serait bien étonné de se l'entendre dire, un Belge, comme, là-las, il y en a sept millions, Charles Bernard. ■ a ' .. .. In peu ds sfaMpe. L'Allemagne et ses alliés ont une population boche de 153 millions, ce qui, en comparaison de la population, de la terre qui est de 1597 millions, nous prouve que presqu'un dizième d'ivraie se trouve mêlé à la moisson humaine. Ces 153 millions sont en guerre aujourd'hui avec la Serbie qui compte 4 1/2 millions .d'habitants, la Belgique 7 millions, la Russie 163 millions, la France 39 1/2 millions, l'Empire Britannique 400 million?, le Japon 52 millions, la Roumanie 7 millions, le Portugal 5 1/2 millions, le Monténégro 1/4 de million, l'Italie 35 millions et les Etats-Unis 102 millions, formant ensemble une population de 815.750.000, ce dent Monsieur de la Palico aurait conclu que l'Allemagne sera certainement battue. A part les nations en guerre avec les ,,Gott mit uns", nous avons la Chine qui, pour ne pas j>erdre sa réputation d'être un pays charmant, a rompu -ses relations diplomatiques avec l'Allemagne, dégoûtée d'avoir chez elle les représentants d'un pays qui a sur sa conscience les crimes de Dinant, Lou-vain, Reims, de la ,,Lusitania" et d'autres assez nombreux pour en faire une encyclopédie du crime, plus tard quand le papier sera devenu moins cher et moins rare. Les Chinois, qui sont au nombre respectable de 400 millions, viennent donc faire avec les alliés un total de 1 milliard 215 millions et 750 mille, qui représente le nombre d'êtres humains absolument écoeurés par la ,,Kultur" allemande. Il faudrait encore ajouter à ce chiffre, que les boches eux-mêmes ne pourront manquer de trouver ,,kolossaal", le nombre do personnes qui, dans les pays neutres, partagent, avec les 3/4 du monde, les sentiments anti-allemands, naturels à l'homme attachant une certaine valeur à la liberté individuelle. Mais nous faisons de la science | exacte et il nous est donc impossible de mentionner des chiffres douteux, exposés à la contradiction. Notre intention n'est pas do suggérer qu'il faudra les soldats, qu'une population d'un milliard pourrait fournir, pour battre l'Allemagne, qui dès maintenant se trouve avec un pied sur la défaite et l'autre sur la famine, prête à glisser dans la débâcle; non, notre statistique n'a d'autre but que de montrer la véritable position que l'Allemagne occupera dans le monde à l'avenir. Figurez-vous qu'un Allemand, voulant faire son petit ,-Philias Fog", entreprenne le tour du monde après la guerre: il rencontrerait, dans son voyago à travers les pays des cinq parties du monde, exactement 3 personnes sur 4 qui lui mettront le piod quelque port, plutôt que de lui tendre la main ; le plus grand nombre du quart qui reste, voulant se tenir au-dessus de la mêlée, même en temps de paix, se contenteront, probablement, de lui tourner le dos. Si l'on voulait faire l'hypothèse que les habitants des pays de nos alliés, ayant eu connaissance de son voyage, l'attendissent au passage, la circonférence de la terre étant de 40.000.000 de mètre3, il aurait l'occasion de recevoir un peu plus de 3 coup6 de pied à chaque mètre de son voayge, ce qui pourrait, ce nous semble, tant soit peu gâter l'agréménfc de son excursion pédestre. En admettant qu'il y ait beaucoup de philosophes en Allemagne, en acceptant même que tous les Allemands soient des philosophes, nous ne pouvons, nous empêcher de crcire que, si leur tête a eu jusqu'ici la réputation d'être carrée, elle prendra fatalement une forme allongée après la guerre. W. F. L. U Reins Elisabeth en Italie. Le ,,Giornale d'Italia" dit que la Reine de Belgique, accompagnée de sa fille, la princesse Marie José, d'une dame d'honneur et du colonel d'Oultremont, voyageant ,cri strict incognito, a visité Florence et les hôpitaux militaires. • La jeune princesse a été placée à l'Institut do Sainte Annouciade à Pfggio Inïïré-riale, où elle achèvera son, éduoation/ En Belgique. : L'arrivés ies réfugiés du loi (De n-otre-ccrrr es pendant particvlieri de Bruxelles.) j L'arrivée des réfugiés français a été l'c casion, dans tout le pays, d'un spectacle à , fois émouvant et noble. Les Boches avaie , essayé de monter la population contre c pauvres gens qu'ils chassaient devant eux [ coup3 de triques. Cette mauvaise action n pas profité aux bourreaux, — très heure sernent. — Ilè viennent ici manger vot . pain, avaient-ils dit. Là-bas, ils n'ont pl' rien et le ravitaillement déviant difficiol Nous tenons à ce que vous les traitiez loy lement. Ce sont nos amis. Ils nou§ ont to jours fourni des renseignements utiles et i ont bien soigné nos soldats. Ces déclarations eurent le don d'exaspér< la population belge. Comment, les réfugi du Nord avaient pactisé avec l'ennemi? I avaient trahi leur pays en donnant au soldats allemands des renseignements mil iaires ? Et ils allaient venir, ohez nous, mai ger notre pain? On sentit tout de suite l'hostilité monta des masses profondes du peuple. Oh ! p< pour longtemps, car, quand on vit arrive oes malheureuses gens, enfermées dans d< wagons à bestiaux depuis 24 ou 36 i-eun sans pouvoir en sortir et sans recevoir ni boire, ni à manger, lorsqu'on-, vit ces pai vres visages ravagés par la souffrance et L privations, lorsqu'on entendit les paroles <: confiance monter encore, .malgré tout, d coeur aux lèvres des braves Français qi avaient enduré un martyr de plus de deu années, on comprit aussitôt que les All< manda avaient calomnié leurs victimes < que ceux-là qui arrivaient étaient plus'ma heureux que nous-mêmes, tout aussi fier: tout aussi purs, tout aussi confiants. L lourde malice allemande n'avait pas longtemps notre honnête clairvoyance. I 'machiavélisme de von Bissing s'effondra lamentablement. En vérité, ces réfugiés d Nord sont admirables^ il faut le dira bie haut. Ils ont souffert des privations pli que nous-mêmes et jamais leur superbe e: pair n'en a été entamé. Lorsqu'ils reçurer l'ordre brutal et imprévu de quitter leui domiciles, ils ne purent faire qu'un seul pc quet des objets qu'ils désiraient emporte] Et ils n'avaient pas dépasse le seuil c leur habitations, accablés et tout en larme; que le3 brufès teutonnes se ruaient à l'ii térieur, brisant tout à coups de hache, jetar le mobilier par les fenêtres, mettant ! feu aux bibliothèques. Ici ils piétinaier d'anciennes horloges, là ils crevaient de tableaux à coups de baïonnette. Ainsi les sauvages allemands se sont coi duits on France, on mars et en avril 1911 Ça, c'est de l'histoire! Mais les réfugiés n'e ont ressenti que plus de dégoût, d'aversio et de haine pour les Allemands. Leur cor fiancé n'en a été que plus grande dans le succès des armes alliées. Qu'importe si nous avons tout penk disait un vieillard, puisque les Boches n erulent. C'est une bien mince ccntributio que nous payons à la pairie. Et l'on sent ai que le brave homme eût voulu donner de vantage si l'intérêt de la- France l'eût cou mandé. Jamais un mot do plainte ou d regret. On 11'entendit quo des paroles d'e< péranoe. Vraiment, oes gens-là sont admire bles et nous les admirons. Ils ont t-rouv . chez nous l'accueil cordial et svmpathiqu qu'on leur devait. Leur moral a réchauff le nôtre. Les réfugiés du Nord ont été distribué non seulement en pays wallon: à Tourna: Mons, Jemappes, Namur, mais aussi Bruxelles. Nos ennemis ont désigné à élu cun d'eux l'endroit où il devait résidei Et M. lo marquis de Villalobar, toujoui ohevaleresque, s'est empressé de prendr de3 mesures pour adoucir la fin du calvair dés braves citoyens français. Des commis sions régionales ont été groupées qui s'cccu pont du ravitaillement, du logement et de secours. C'est la chancellerie de la légatio d'Espagne, ruo Archimède, qui reçoit 1-e réfugiés et leur désigne les locaux mis à leu disposition par les Bruxellois charitable* Parmi les réfugiés" du Neyrd plusieurs caté gories ont été créées. M. de Villaloba s'occupe plus spécialement des famille nécessiteuses, complètement à la charge d la bienfaisance publique. Restent ceux qr possèdent les moyens de rentrer éventuelle ment on France, ceux qui sont sans ree sources momentanément mais dont la farnill pourrait faire parvenir à la légation d'Es pagne les fonds nécessaires -pour payer le frais d'uu rapatriement, ceux qui sontsan moyens d'existence mais dont la fia.mill pourrait lc3 recueillir pondant la durée d la guerre, enfin ceux qui possèdent de bons de réquisitions que les Allemands ont -évidemment — oublié de payer et qui peut être trouveront à toucher des prêts à valoi sur ces bons. Il est donc question que le vieillards, les femmes et les enfants — : n'y a pas d'hommes valides pa**mi eux -puissent, en partie, rejoindre leur pays vi la Hollande. Nous le leur souhaitons de ton coeur. Ils ont bien mérité de la Francs qu'il leur tarde de revoir, on résistant l'esprit mauvais de l'ennemi, en gardai] : 11 tact lo " sentiment du patriotisme, en r doutant jamais r— bien que les misère î | furent dures à supporter — de la victoir-lj des Français. Honneur à eux! La popula tion belgo les a accueillis comme des frère exmrageux dont on est fier de serrer le mains. Nous fêterons avec ceux qui reste c- ront ici la victoire commune dont noui la n'avons jamais douté, rit " A Bruxelles 'a On annonce que M. Félicien Cal* hier 1- professeur à l'Université de Bruxelles: envoyé au pays de la Barbarie comme re indésirable, ne serait pas trop mal traité, is II a même pu faire venir son domestique, 3. Mais c'est bien là une exception. i. * * * 1- En février il n'est% arrivé à la minque Is de Bruxelles que trois colis de plies, veneïus pour Fr. 16.50, et quelques envois ele cre->r vettes et de carricoles de mer, d'une valeur îs de Fr. 292.25. [s ; * * * v i x Un ami du ,,XXe Siècle" communique i- une lettre qu'il vient de recevoir de Belgi 1- que envahie. Nous en extrayons ce passage vraiment >r émouvant : ts ,, ...Car c'est un phénomène curieux que :r celui auquel nous venons d'assister d'ans ce ïs malheureux pays ! On y "rit — si j'ose ® m'exprimer ainsi — misérable. On 110 man-a ge plus son soûl 'et de quelle ■ nourriture ! -- On n'y entend que des nouvelles dépfimnn-:s tes,' anémiantes, tristes, quand tout à exnip e on parle de paix! Ce n'a été qu'un cri dans tout le pays! Ah! Oui, la paix, mais 11 à quel prix? Nous n'en voulons pas, si on x continue à mentir sur les causes de la guenre et à nier les horreurs commises par-)<0 tout. Nous aimons mieux souffrir encore e; pis que cela, tant qu'on voudra, tant que 5' ce serra nécessaire,. mais pas de paix aille -^ mande! Jamiais! Ils n'emt pas réussi à nonï 0 abattre. Les fusillades, les réquisitions, la 's famine, la presse ignoble, qu'on nous sert 0 comme vinaigre quotidien n'a amené qu'uu u résaltat : nous brosrer à rebrousse poils, ""es a faire haïr davantage et nous donner la re-; signation et le courage. Et les chômeurs'? k Qu'en dit-on chez vous? Il faut voir passer ;s les trains de gen3 qui vont en esclavage en hurlant la Brabançonne et la Marseillaise! [ CHh! non, que nous ne sommes pas abatlus. 0 Et si nous ne le sommes pas maintenant, nous no le serons sûrement jamais." '' Et tous les cris qui nous arrivent de la t Belgique opprimée rendent le même son 0 cîo douloureuse détresse et d'indomptable j. énergie. A Anvers On signale beaucoup de disparitions ces temps derniers. Ce sont, ou de tout jeunes n gens âgés de moins de seize ans, ou des n jeunes filles. Il y a aussi de nombreux jeunes hommes, mais ce ne 6ont pas des s disparus. Ce sont des retrouvés, au contraire, qui vont rojoindro leur Roi. ■» Avec les disparitions, recrueiescsnce de vols. Des inconnus ont dérobé 20:000 plants 11 de légumes à Borgerhout. A Berchem, ils t enlèvent un jambon. Evidemment, ce vol serait 6ans importance en temps ordinaire, mais, actuellement, ce jambon valait 120 c francs! Et ce n'est pas le prix qui fait l'im-portanco du vol, ruais la difficulté où l'on " est de remplacer le jambon volé. Vols de e bijoux et d'obligations dans le centre de 0 la ville, vols de viandes à Deurne (14 kilos e valent cent francs!), vols de légumes à Eeckeren. A Lierre, c'est le mobilier du 3 sieur V. L. qu'on emporte. A Ile.yst-op- 1 den-Bsrg les basses-cours sont dévalisées. a Bref, les voleurs ne connaissent plus de lois. Les condamnations sont rares, les filous restant généralement inconnus, 3 . —: A Mons e I/es populations des localités que l«3 Boches ont dû évacuer, au cours de cette s fameuso retraite. . stratégique, sont arrivées à Mons et élans différentes localité? g du hainaut. Spectacle émouvant, extra* r crciinaircimient réconfortant, car ces braves gens ont tous une confiance étonnante dans la victoire. Notre moral est excellent. Le r leur est merveilleux! Et pourtant, ils ont s souffert plus que nous; ils ont supporté 5 d<e$ privations plus grandes ; ils sont dan* j un état de maigreur lamentable ; ils ont été constamment à proximité des lignes de combat, dans le bruit du canon, exposés aux „ lancements de bombes. I — C'est la victoire, disaient-ils. Nous s venons vous l'annoncer.. Réjouissez vous. s Les Boches commencent à battre en q retraite. La preuve, c'est que nous sommes c ici. Mais nous oublions aujourd'hui toutes ^ nos souffrances puisque l'aurore de la vic-1 toire se lève. Gloire à la France et à se? alliés. r Tous tenaient le même langage patrioti que. Et vraiment, nous avons été récon-l fortés, vivifiés par le exmtact des frères français, plus éprouvés que •nous, mais a encore plus confiants. N'est-œ pas -.dru-t rable, en vérité? \ H f a un an d 18 avril 1916: Les Russes prennent Trê-s biso L'offensive des alliés. : Un brillant succès français à l'Ouest. : Les troupes du géniral Nivelle passent à t'attaque sur un front i de 40 kilométras. — EHes s'emparent de toute la première ligne allemande entre Vrsgny et Sraonne ainsi que de la seconde ligne ennemie au sud de Juvincourt. — Elles tout pkss de J0.000 prisonniers et capturent une énorme quantité da matériel. Détails sut la bataille d'Arras. iDUiiiioo nuueytiv Sur le front belge, Les Belges à Dixmucte. (Communiqué officiel belge.) LA PANNE, 15 avril. (21 h. 30.) AU couj cfa la nuit, après une violente préparatio d'artillerie, les troupes belges ont pénétré Dixmude jusque dans la 2e ligne ennemie. Sur tout le front belgo la lutte a été vlv aujourd'hui, lin briiSant succès français à S'Oues Les troupes du généra! Nivelle passent à l'a taque sur un front de 40 kilomètres. Elle s'emparent des premières positions ennemie ontre Soissons et Craonne et de la second ligne allemande au sud de Juvincourt. (.Communiqué officiel.) PARIS, 16 avril. (Rcuter.) Entre'Si Quentin et l'Oise la lutte d'artillerie cor tinue. Au sud do l'Oise nous finies de nouveau progrès sur le plateau à l'est de la lign Barisis-Quincy-Basse. Après un bombardement préparatoire, qr dura plusieurs jours, nous attaquâmes c matin les lignes allemandes entre Soissor et Reims sur un front de 40 kilomètres. Sur tout ce front, où l'ennemi avait cor centré une énorme force de troupes et un grande masse de canons, une lutte désespé rée commença. Partout les Français parvinrent à brise la vigoureuse résistance de l'ennemi. Ils s'emparèrent des premières p&ition allemandes ontre Soissems et Craonne, l'est de Craonne, ainsi que de la second ligne allemande au sud de Juvincourt. Plus au sud le3 Français enlevèrent 1 ligne ennemie jusqu'à la lisière occidental do Berméricourt et sur le canal do l'Aisn entre Oivre 'et Courcy. • De violentes contre-attaques répétée! entreprises par/l'ennemi au nord de Ville au-Bois, furent arrêtées par notre feu tandis que nous infligeâmes de grosses perte aux Allemands. Jusqu'à présent nous avons fait plus d 10,000 prisonniers et capturé une énorm quantité de matériel. La bstaiîle d'Arïas Plus de 14,000 prisonnière et 194 canons allemands! (Coinmunique officiel. ) LONDRES, 16 avril. (Rcutcr.) Depui ! le matin du 9 avril nous avons fait plus d 14,000 prisonniers. Parmi le matériel cap turé il y a 194 canons. Dans l'après-midi il a plu abondamment Les derniers succès anglais. LONDRES, 16 ovrii. (Reuter.) Le corre? pondant de l'agence Reuter au front anglai écrit : La nouvelle du début de la grande offer sivo française cau^a beaucoup d'enthou siasme parmi les troupes britanniques. L sentiment général est que de sombres jours s préparent pour les boches et chacun compren que sa tâche personnelle est d'assombrir davan tage ces jours. L'ennemi devra apprécier assurément î précision admirable de l'ouvrage de notr état-major auquel on doit attribuer directe ment les brillants succès de notre grand offensive. Le déplacement d'effectifs énormes, l'élabc ration de plans pour les faire avancer par de routes différentes alors qu'ils doivent poui tant arriver en mémo temps sur un poin déterminé, lo maintien des communications, 1 transport des approvisionnements et le groi: pement des renforts, ces miile et un détail ont été réglés avec un esprit d'organisatio réellement merveilleux. On me isgnalo les détails suivants sur un contre-attaque où les Allemands furent délogé de Lagnicourt qu'ils avaient temporairemen occupé. Hier matin les Allemands furent arrêtes pa leur propre fil barbelé qu'on n'avait pas coup dans la direction où ils étaient contraints d se replier et, tandis' que dans leur fuite éperdu ils cherchaient un débouché, nos hommes le abattirent par centaines. Jamais les feux de mousqueterie n'ont été £ vifs depuis la bataille de la Marne. Les Allemands so précipitèrent vers no troupes les bras levés et demandèrent grâce H se trouvait par mi. les prjsonpiers,des off; ciers et des sous-officiers de o régiments de la garde prussienne. Le fait montre que l'attaque avait ete exécutée par des troupes d'élite. .Nos troupes s'approchent de plus eu plus de ■g Lens et de Saint-Quentin. R Vaines attaques des l Romands. à LONDRES, 16 avril. (Router.) Aujour-d nui le correspondant spécial de Reuter e près des troupes britanniques en Franco annonce : Au point de vue tactique l'attaque des { Allemands, hier matin, sur nos positions entre Hermies et Noreal, était trçs intéres-santé. Elle constitua un des meilleurs s exemples de ce que l'on peut appeler l'an-3 cienne guerre de campagne et elle fit e ressortir la grande suprématie de nos troupes dans ce genre de combat. Il devient en effet de plus en plus évident que le6 Allemands, qui considèrent leurs lignes comme imprenables et qui sont d'avis • qu'une stratégie défensive n'exigerait autre - chose ^q ue la conservation de ces lignes jusqu à la fin de la guerre, ont exercé presque exclusivement leurs troupes en vue de la 1 guerre de tranchées. 0 Par contre notre méthode à toujours visé la préparation de nos troupes en vue» des combats en terrain découvert-, qui. aprè« 1 trois ans d'attente, sont enfin arrivés. a Un bombardement très violent avait été s dirigé sur le front contre lequel l'ennemi avait l'intention d'ouvrir une attaque, ce qui donnait l'impression comme si les Allemands disposaient d'un plus grand nombre 0 de canons. Un peu avant cinq heures les colonnes d'infanterie allemandes montaient à l'assaut, mais partout nos hommes .se maintenaient, à part sur un seul point r du front do 10.000 mètres. Notre artillerie bombardait les Allemands jusqu'à ce qu'ils hésitaient, mais les offi-9 ciers ennemis rassemblaient leurs hennmes à de nouveau et l'attaque fut reprise. 3 Bientôt des brèches s'ouvraient dans leurs lignes et tout à coup en aurait dit que les troupes d'assaut allemandes se dissipaient 1 comme des nuages. L'attaque avait éch<5ué. 3 Le seul endroit où les Allemands avaient 0 remporté un succès temporaire était situé sur une cote assez importante au nord du village do Bcursies. Ici les Allemands atta-, quaient avec beaucoup de fermeté et nos poètes avancés furent refoulés par l'ennemi qui était do beaucoup supérieur en nombre. > L'adversaire atteignit également la lisière de 3 ruines do Lagnicourt. Ires Allemands semblaient so contenter de ce succès, car ils ne 3 faisaient plus aucun effort .pour progresser encore. Leur victoire, cependant, fut de 0 „courte durée. A 7.30 heures nos hommes avaient reçu des renforts et, sous la protection de notre feu de barrage, ils passaient à l'attaque. Les compagnies se relayaient. Tandis que l'une s'arrêtait pour tirer, l'autre continuait la marche en avant sous la protection de ce feu. Cette tactique était appliquéo sur tout s le front d'attaque. La scène rappelait aux 0 manoeuvres. Comme tactique la méthode donnait de si bons résultats que, trois heures après le succès ennemi, tc<ute3 les positions se trouvaient de nouveau entre nos mains. . Sur le terrain se trouvaient 1500 Allemands tués, tandis que lo nombre d'ennemis blessés était, encore beaucoup plus élevé. Nous - fîmes 300 prisonniers. s Suivant une évaluation modérée cette attaque doit avoir coûté en quelques heures deux tiers d'une division aux Allemands. c Hier l'ennemi semblait vouloir faire une j contre-attaque sur nos nouvelles positions, . mais à la suite de notre violent bombardement-il fut dispersé avant d'avoir atteint 1 nos lignes. e Les pertes de la cavalerie allemande. 0 j Le ,,Telegraaf" apprend de la frontière: i 210 cavaliers allemands sont arrivés dans la s partie belge de Koewacht. Us viennent du . j front et» ont l'air vraiment pitoyable. Un t ; d'eux a réussi à passer en Hollande, ven- 0 i dredi. U raconte que sa fraction, composée - | de 2000 hommes, ayant dû exécuter une at-s taque, ils étaient revenus à 200 hommes sans 1 officiers. Les autres 6ont tués, blessés ou , faits prisonniers. Ils étaient venus se repo-s ser 10 jours à la frontière. t i Le nombre des soldats, gardant la frontière, a été considérablement réduit. \ [ La lutte sur l'Aisne, a PARIS, 17 avril. Les premiers cominen-3 taires des journaux font ressortir que la ba-s taille qui vient de commencer est la plus im-. portante depuis celle de la Marne, tant au 1 point de vue de l'étendue du front qu'au ç point de vue du matériel humain employé. : Les journaux disent également que l'élément • J de surprise fit défaut, car. l£â Allemands

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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