L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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05 augustus 1915
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s.n. 1915, 05 Augustus. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pg1hh6db65/
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ïâre A «urt^e a cents (ÎO Centimes) Jeudis S août 191S L'ECHO BELGE /'/.'«.A» /«/# /a t-npr.p.. Journal quotidien du matin paraissant â Amsterdam Belge est notre nom de Famitle. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : ! N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... . ( Charles Bernard, Charles Herlbiel, Comité de Rédaction: ■' , . ' , , ( René Chaiîibry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOOHBLRGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement ( En Hollande f). 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ ,, (Aux Armes! Lors du dernier Conseil des Ministres, tenu en arrière du front soijs la présidence de notre grand Roi, Monsieur de Broque-ville, nûiustre de la guerre et chef du I Cabinet, fit rapport sur la situation de notre I armée. Jamais, dit notre Premier, la situa-I tion de cette armée ne fut meilleure; le mo-I ra.l do nos troupes est excellent et 11 armee I tout entière est décidée fermement a lie 1 tms déposer les armes avant l'eorasemerat des troupes impériales. D'autre part, le I ministre de l'intérieur, Monsieur Berryer, fit connaître que le ,.rendement de 1 ar- ■ rèté ministériel appelant sous les armes les BBedges célibataires de 18 à 25 ans avait de-K passé les prévisions les plus optimistes. ■ Ces deux rapports ne sont en réalité que ■ l* constatation officielle des faits que nul ■d'entre nous n'ignore. Nous savons, pa/r ces lettres nombreuses M et émouvantes qui nous arrivent du front, ■ quel est le patriotisme, quel est l'esprit, de I nacrifice et quels sont les sentiments d'abne- ■ ration de tous ces vaillants qui ont le pri-Bvilege et l'honneur de prendre les armes ■ pour défendre .la plus juste et la plus sainte ■ des causes. Je ne citerai que quelques phrases d une B lettre que j'ai reçue il y a quelques jours. ■ La lettre est datée du 15 juillet. Elle est B écrite par un jeune homnie de 21 ans et B demi. Mon correspondant,'"fils unique, se B bat depuis Liège; il fut cité trois fois à I l'ordre du jour et reçut sur le champ do B bataille, récemment, les galons de caporal. ■ „J'ai vécu, je m'en souviens avec... atten-B driss©ment, pendant des mois, en plein B hiver, dans la neige, la boue, la pluie, sans ■ un sou, sans un liard. J'étais' privé de tou-| tes nouvelles, j'étais perdu, dans ce chaos ■ sanp nom qiie nous formions alors, nous, I les Belges..., 'ouiblië; et je vivais de souve-I nirs, j'avais dans le coeur le grand espoir I de revoir ma fiancée, d'obtenir de ses nou-'' velles, de savoir enfin ce qui se passait chez „ moi. là-bas à Bruxelles. Je vivais d'amour, jf d'espoir et... du rata quotidien! Quelles B heures inoubliable ! Car, nous avons fait B comme les armées de 89 la guerre eu haj-!■ Ions, nous avons connu la faim, nous avons M combattu sans souliers, sans linge, le ven-I tre creux, la tête parfois prête à éclater, ■ mais la haine, la belle .et tenaillante haine ■ au coeur!" INous savons aussi l'enthousiasme avec S lequel les ,.élus" de 18 à 2*5 ans ont répon-du à l'appel du Roi. Çombien d'entre eux pour être admis à E l'honneur de servir le pays ont passé la frontière, au péril de leur vie, malgré les ■ fils barbelés- chargés du courant homicide, ■ malgré les sentinelles allemandes, malgré B les menaces de von Bissing, malgré leg terro- ■ listes et les espions ! ; Tcut cela fortifie notre confiance dans H]e triomphe final du droit, soutient notre B courage et raffermit notre espoir en l'ave-Bnir glorieux de notre Belgique mutilée et ■ pantelante. Mais maintenant que les plus ^ jeunes Hd'entre nous, bien exercés, bien équipés, ve- ■ d'Angleterre, de France, de Hollande ^Bet de Belgique, avec ,,la haine, la belle et ^■tenaillante haine au coeur", sont là-bas au ■front, prêts à foncer sur l'ennemi et à le ■tailler en pièces, au premier signal, la place ■fet libre dans les camps d'instruction. I Le tour est aux suivants. Aux célibatai-Hïes dp 25 à 30 ans. A tous les célibataires ■<ni état de porter les armes et que le gou-^wernement appellera bientôt. I La plupart d'entre eux sont déjà partis, j» Les autres se rendront avec joie, avec ■orgueil, à l'appel de leur Roi, qui vaincra, Bsoyous en persuadés, leurs dernières hési ■ talions, les scrupules ou les paradoxes qui Hj les ont jusqu'à présent empêché de rejoiu-B-dre. Aucune hésitation n'est plus permise. ■ I.a patrie est en danger. Le concours actif, ■ à l'armée, dans les tranchées, dans la ba-■taille. de tout Belge célibataire et capable 9de ^nir "un fusil est nécessaire. f Aucun ne peut se soustraire à ce devoir ■glorieux en invoquant soit la promesse arra-■diée à sa faiblesse par un père ou une mère, H a>it l'activité prétenduement féconde et I (complexe déployée en faveur des compa-I Itriot-es exilés, soit le souci de l'avenir réser-I : vé après le départ à des organismes que I [l'on aurait contribué à oréer : ce n'est I [ qu'aux tranchées que la présence d'un I [citoyen belge célibataire et physiquement I [capable est indispensable en ces heures tra-I igiques et douloureuses que nous vivons. I La Patrie exige le sacrifioe total de nous-mêmes et de tout ce qui n'est pa6 sa I I défense et sa gloire. A ceux qui, malgré tout, hésiteraient en-I core, à ceux que le martyre de notre pays, 1 exemple de notre Roi, de son Fils, de nos I saldats ne convaincraient pas, sont réser-, S vée les regrets et la honte de n'avoir point jj cocompli le Devoir, les critiques méritées I<» leurs concitoyens ou de leurs pairs, le Reproche et le mépris qu'ils liront dans le ■regard de nos soldats lorsque ceux-ci triomphants et glorieux défileront par les de nos cités, par les routes de nos pagnes sous la conduite d'Albert le ! aleurenix, au milieu de l'enthousiasme et •<e la reoonnaiss.ance einue de leurs concitoyens qu'ils auront libères du ioug odieux «t détesté. - ° En avant. Haut 1-as coeurs et sus à 1 fi^memi | . Florent Jaspar, Une Rectification. M.M. Maurits Josson^ Frans Reinhard et Auguste Borms ne sont pas contents. Ils nous le font savoir par l'intermédiaire d'un avocat. lia cause? Nous avions, naguère, le 28 février dernier, pour préciser, accolé les noms des deux premiers à celui de herr Hiarald A. Graevell. Bravo! Ils renient le troisième mousquetaire, mais c'est célui-ci, à son tour, qui ne sera pas content. Après tout, qu'ils s'arrangent. Quant à M. Auguste Borms, nous avons dit de lui, après le ,,XXe Siècle", qu'il était un admirateur de M. D-welshauvers. Ainsi M. Auguste Borms lâche M. Dwels-hauvers comme M.M. Josson et Reinhard ont lâché herr Graevell. C'est parfait et tous les Belges seront d'accord avec nous pour s'en réjouir. Le patriotisme, mieux, le ,,Belgkiliomnisme" comme dit la ,,Vlaam-sche Post", de ces messieurs est comme la femme de César: il ne supporte pas le soupçon. Cependant ce n'est pas une raison pour vouloir nous obliger à insérer sous la menace d'un procès une formule rédigée comme suit: ,,Nous déclarons que nous regrettons sincèrement d'avoir publié les articles ci-dessus, nous reconnaissons que les accusations et les suspicions émises contre M.M. Josson, Reinhard et Borms 'sont mal fondées et nous présentons de ce chef à ces messieurs nos sincères excuses,' E pur, si muove ! disait Galilée en prêtant serment devant les inquisiteurs. Comime nous ne voulons pas user de restrictions mentales, nous nous bornerons à transcrire la déclaration que ces messieurs nous demandent, à titre documentaire. Après quoi nous nous permettrons de leur poser deux questions : comment, étant donné que les Allemands refusent des passeports à tout le monde, quel que soit le motif invoqué, oes messieurs ont-ils pu venir librement en Hollande pour causer de leurs petites affaires avec un avocat d'Amsterdam? D'autre pari-, comment se fait-il qu'ils aient pu prendre connaissance de 1',,Echo Belge", en Belgique, où la lecture de notre journal est prohibée ? Beaucoup de Belges ont écopé de plusieurs anrtées de prison pour avoir été trouvés en possession de journaux alliés. Pour le reste, M. Josson avouera qu'il est bien fâcheux que la ,, Vlaamsche Post", journal suibsidié par l'Allemagne pour défendre des intérêts allemands, l'appelle ,,onze goede vriend". Quant à M. Bcrms, qui noua fait parfois l'honneur de nous injurier bassement, à l'abri des baïonnettes allemandes, dans son organe ,,Het Vlaam-sclie Nieuws", dont les tendances ne valent guère mieux que celles de la ,,Vlaamsche Post", il nous permettra de lui dire qu'il abuse. Ayant cru devoir se défendre — et comment! — par la voie de la presse il autait dû se dispenser d'user par dessus le marché de la voie judiciaire. Il y a là-dessus un adage latin que son avocat connaît certainement. Encore un mot. Ces messieurs réservent tous leurs droits contre le ,,XXe Siècle". Qu'est-ce à dire? Il y a cependant des juges en France comme il y en a en Hollande. Pourquoi, s'ils sont persuadés de l'excellence de leur cause, n'assignent-ils pas également notre confrère du Havre? Parce que le tribunal de la Seine inférieure les enverrait promener. Nous attendons avec une tranquillité' égale la décision des juges d'Amsterdam. !—#•« (g -T -yREM— ///ara ml 5 août 191 If. : Héroïque défense de Liège par les troupes. du général Léman. Proclamation du îïoi Albert, à l'armée belge. A Londres, le livre bien- révèle la duplicité diplomatique de VAllemagne opposée ci tous les efforts en faveur de la pair. 1 G .-s»» line déclaration. M. Cyriel Buysse, le grand écrivain flamand, nous prie d'insérer la lettre suivante. Nous déférons volontiers à son désir: La Haye, le 2 août 191ô. Messieurs, Youdriez-vous avoir l'obligeance d'insérer les lignes suivantes: Dans son article Restons Unis, paru dans l'Echo Belyc du 1 août, .M. Auguste Dewinne prend à partie les rédacteurs de la \'laahi-tche Stem. à, propos des idées émises dans ce journal par son rédacteur en chef, M. Albéric De Swarte. Puisque mon nom figure aussi parmi les ro-lacteurs de la Vlaamsche Stem, je tiens à déclarer, une fois pour toutes, et afin de dissiper toute équivoque possible, que je considère a Vlaamsche Stem comme une tribune ouverte et libre où chacun parle sous sa responsabilité individuelle, et que personnellement, là ainsi qu'ailleurs, je ne me considère ^onnno engagé que par les seuls articles ou nèces signés de mon nom en toutes lettres. A part cela, jé n'ai qu'un seul profond et ni désir, qui e.>t cclui-là même de M. Dewinne: rester unis. Veuillez agréer. Messieurs, avec mes remer-iméiits, l'expression de ma considération listinguée, Syrie! Buy«sse. En Belgique. A Bruxelles. Commentait la nouvelle publiée par l\,Echo Belge" d'après laquelle la population bruxelloise se proposait de porter un chiffon de papier à la boutonnière, le 4 août, pour faire allusion au discours du chancelier qui nomma la neutralité belge un chiffon de papier, la ,,Gazette de Cologne" observe ce qui suit: ,,Au lieu de se livrer à de pareilles démonstrations puériles, les Belges feraient mieux d'entreprendre la reconstruction des -ouvrages détruits par leur gouvernement imprévoyant. ,,En tous cas, ils rendraient ainsi de meilleurs services à leur pays." Les Bruxellois ont touché juste. Les Allemands n'aiment pas qu'on leur rappelle qu'ils déchirèrent un traité signé par un de leurs rois. Eh, parbleu! c'est assez compréhensible. L'attentat perpétré contre notre pays est de ceux que les Allemands voudraient voir oublié. De même, ils donneraient gros pour que les villes de Louvain, d'Aerschot, de' Dînant etc— n'eussent pas été détruites. Trop tard, messieurs ! Mais que penser des ,,ouvrages détruits par leur gouvernemen' imprévoyant?" Comme aplomb, voilà qui est terriblement allemand: kolossââl ! * « * Le Comité de secours et d'alimentation de la commune d'Ixelles informe les habi tants qu'un grand changement sera apporté dans les prix de vente des différentes denrées alimentaires qui seront débitées au magasin central, rue de la Crèche (halles communales), et dans le nouveau magasin de la rue de l'Aqueduc. Les prix sont fixés comme suit, au kilo : .riz, 0.70 ; pois, 0.85 ; haricots, 0.85; farine de maïs, 0.55; gruau d'avoine, 0,70 ; pâtes alimentaires, 1,90 ; lait évaporé, la boîte, 0.60; lait condensé, 0.60; café moulu, 1.80; saumon en boîte, 0.75; tomates, 0.40; conserves' de haricots, 0.80; sirop de table, 4 kilos^ 3.50j purée de pommes, 0.90-; lard salé, 2.50; graisse, 2.30; savon blanc, 0, 50; savon mou brun, 0.80. * * * M. Octave Dauby, secrétaire communal de St. Josse-ten-Noode, ayant offert sa dé- rùission est remplacé par M. Labbé. * * * L'association des anciens élèves du collège St. Michel a fait célébrer un service solennel pour le repo6 de l'âme des camarades morts au champ d'honneur. Il y en -a quarante et un, dont plus jeune : Charles d'Orjo de Marchovelette, n'avait pas dix-sept ans. Une foule énorme et recueillie assista à. la cérémonie. » • » L'Oeuvre du soldiat mutilé vient d'être fondée, sous la présidence de M. Reyers, bourgmestre de Schaerbeek. * » * M. Maurice Lemonnier a décidé que do- | rénavant les autorisations d'organisé* des concerts dans les établissements publics seront soumises à une enquete qui devra porter sur l'emplacement du local, l'importance de la circulation, la clientèle, eto— L'emploi d'instruments automatiques bruyants reste interdit. * * * Le vaillant journal ,,La Libre Belgique", malgré von Bissing, n'a pas cessé de paraître. Pour montrer à quel point il se moque des édits du gouverneur, il publia récemment le portrait de celui-ci. ^Ecœuré p*r la lecture des journaux soumis à la censure — ainsi écrit la rédaction — le gouverneur temporaire cherche la vérité dans ,,La Libre Belgique"! * * * Encore des arrêtes de von Bissing: Il est strictement défendu aux habitants de pénétrer dans les terrains et sur les voies servant à Vexploitation des chemins de fer et surtout de franchir les voies ferrées à des endroits où le passage n'est pas expressément autorisé. Les contrevenants seront passibles d'une amende de 300 marcs au plus ou d'une peine d'emprisonnement pouvant aller ' jusqu'à 6 semaines, à moins que les lois militaires ne prévoient une peine plus rigoureuse. Le présent arrêté entre immédiatement sn vigueur. y*' * * On vient de recevoir ici de bonnes nouvelles de M. Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles. Il' est toujours en parfaite santé. Ajoutons que notre bourgmestre% a été autorisé à converser pendant une heure par jour avec des officiers russes, ses- voisins, internés également dans la forteresse de Glatz. ■Jr * .. Nous apprenons la mort de M. Laitem, docteur en droit, référendaire au tribunal de commerce, tombé au champ d'honneur. * * * Audhne oeuvre d'art n'a disparu des musées ni des bâtiments officiels, nous en recelons la confirmation. Tous les niuàées, y compris celui du Con-io à Tervueren, sont ouverts au public. Voici ce qui a pu donner naissance au bruit, que les Allemands avaient ,,réquisition né" le mobilier du Sénat. Les concierges de la Chambre des représentants et du Sénat avaient été priés d'aller loger en ville. Comme les locaux occupés par eux étaient meublés d'objets leur appartenant, ils ont naturellement emmeiié ceux-ci, —»• ce qui né cessita la présence -de tapissières devant leurs portes. Aussitôt, les badauds de crier que les mobiliers du Sénat étaient enlevés et prenaient le chemin de l'Allemagne. N'exagérons rien. Assez d'objets ont pris cette route, sans qu'il soit utile pour l'envahisseur de s'attaquer aux mobiliers du Sénat.La vérité nous oblige à dire que von Bissing a fait placer des avis prévenant quiconque a accès dans les locaux qu'il sera sévèrement puni s'il emporte quoi que ce soit. On voit que le gouverneur connaît ses compatriotes.Nous ajouterons que les portraits du Roi et de la Reine ornent toujours tous les locaux appartenant à l'Etat et tous les bureaux des ministères. De braves patriotes en oait même ajouté de nouveaux et le gouvernement allemand n'a pas osé protester, —tout au moins jusqu'à présent. A Anvers. Le chantier naval que les Allemands ont occupé à Hoboken, écrit le ,,Telegraaf", pour la construction de leurs sous-marins, est le ,,Chantier Naval Anversois". Des plus anciens et sans doute mietix organisés chantiers de Cockerill l'occupant ne - fait pas usage, probablement parce que les chantiers étaient tous occupés. Depuis le 19 mars, neuf sous-marins ont été mis en construction. L'un de ceux-ci a été totalement détruit par trois aviateurs anglais le 26 avril. Deux des submersibles ont été lancés et sont partis. Il en reste donc six. à Hoboken. Huit cents hommes travaillent dans ce chantier, ouvriers métallurgistes militarisés, appartenant à l'Armierungsbataillon I. K. W. Wurtemberg no. 59. Parmi ceux-ci se trouvaient encore, la semaine dernière, dix-huit Alsaciens. Aujourd'hui, il n'en reste plus que seize. L'entrée principale se trouve au Nord, du côté de la ville. Lorsqu'on pénètre par cette porte, on se trouve immédiatement sur le chantier proprement dit, partagé en deux parties. Entre celles-ci se trouve un bateau de transport 'inachevé, dont la construction avait été commencée ayant la guerre. Ce navire 'î or me, à présent, une sorte de large passage couvert. Du côté du fleuve, un esca-lier donne accès à la coque dans laquelle deux portes ont été découpées, à gauche et à droite. De chaque côté de la coque, trois sous-marins sont en construction, les plus petits au nord. Depuis l'attaque aérienne anglaise, les Allemands ont pris toutes les précautions possibles pour garantir les submersibles des bombes. Au-dessus des deux parties du chantier se trouve un toit, recouvert de plaques d'acier et de sacs de sable. Au surplus, tout le chantier est entouré d'un mur épais, troué de portes de fer. C'est ainsi que les bateaux et ceux qui y travaillent ne peuvent pas être atteints de côté par les éclats de bombe et ils seraient en sûreté au cas où le terrain voisin prendrait feu. Le danger d'incendie au cours d'attaques aériennes ne doit pas être négligé, étant donné que deux énormes tanks de naphte et d'huile à moteur se trouvent à l'intérieur de l'enclos. Le moins important est au nord, face aux trois petits submersibles; le plus grand, creusé en partie dans le sol, est au sud. Il a huit mètres de long, six de large et quatre de profondeur. Entre ce tank et le fleuve s'élèvent deux bâtiments: la cantine et l'ambulance, qui est remplie de blessés. La plupart des ouvriers n'ont jamais eu de besogne plus dure et plus dangereuse. Chaque jour, il y en a qui ont les doigts ou les pieds écrasés; les brûlures ne se comptent plus. Les blessés graves sont transportes en ville, dans les hôpitaux. Des médecins se trouvent souvent sur le chantier. Entre le Chantier Naval et Cockerill se trouve une-anse. Les Allemands l'ont comblée en partie au moyen de troncs d'arbres, de façon à le passer à pied sec, sans faire de détours. Ils ont encore employé un bâtiment, qu'ils nomment la Chapelle, pour y placer des canons contre les aéroplanes. Quatre hommes sont perpétuellement de gardé à côté de ceux-ci. Du premier sous-marin achevé, on ignore actuellement le sort. Il portait le nom ,,Kaiser .Wilhelm II" et était marqué de trois croix blanches. Il mesurait 33 mètres. Son équipage se composait de 3 officiers et de douze marins. Le second bâtiment a été lancé le 25 ou le 26 avril. Il s'appelle ,,Wilhelm Elisabeth". Au cours de ce mois-ci, deux autres submersibles seront achevés. Ces deux sous-marins .n'auront que 28 mètres de longueur. Ils sont destinés à la Mer du Nord. A Hoboken, la coque seule est construite. Toutes les pièces intérieures viennent d'Allemagne et sont montées sur place. Chaque navire est pourvu de deux moteurs : un électrique, l'autre à benzine. Le premier fournit également la lumière. Les moteurs sont fabriqués à Ulm, à la ,,Wiirtemberger Giesserei von Schl uni berger". De nombreux prisonniers français sont obligés de travailler dans ces usines; ils achèvent les pièces de détail- Mais les monteurs sont tous allemands, bien entendu. Les autres pièces des sous-marins proviennent de la firme ,;Maurer und C'o.. Kanonen und Wàffenfabrik, à Oberndorf." Les 840 ouvriers du chantier logent à Anvers, à la caserne St. Georges, fis doi vent faire à pied le chemin, soit une heure et demie de marche, de leur caserne aux chantiers, chaque matin. Ils doivent être levés à 5£ heures et sont, en général, fort mal nourris. Leur solde est de 53 pfennigs par jour. Au premier paiement de cette solde ridicule les ouvriers ont failli se mutiner. Avant d'arriver à Anvers, ces ouvriers — qui sont soldats — avaient combattu sur le front oriental. Le voyage de Pologne en Belgique dura deux jours et deux nuits, durant lesquels on oublia de les nourrir! * * * Le kommandant freiherr von Bodenhau-sen a fait placarder l'avis suivant sur tous les murs de la ville, le 3 août au matin : lo. Tous les magasins, auberges, cafés et cinémas doivent fermer à 8 heures du soir, sauf ceux qui ont obtenu une autorisation spéciale, laquelle doit être revêtue du timbre de la kommandantur. Les magasins, etc. qui ferment avant l'heure prescrite pour la fermeture,'en vue d© manifester leurs sentiments, resteront fermés aussi après le 4 août et jusqu'à nouvel ordre. 2o. Depuis 9 heures du soir (heure allemande), le séjour dans les rues et sur les places publiques n'est autorisé que sur production d'une autorisation écrite spéciale de l'autorité allemande. Les délinquants seront punis. • * » Les avoués d'Anvers ont procédé au renouvellement du bureau de leur chambre de 'discipline. Ont été élus: président, Me Van Caillie; syndic, -Me Bartholomeussen : rapporteur, Me Rolin ; secrétaire, Me De Vooght. A Gand. Charité bien ordonnée... A preuve ce petit avis: ,,La défense d'exporter des pommes de terre, en Belgique, en France et en Allemagne, est considérée comme levée, pour autant que les provisions surpassent la quantité nécessaire à nos troupes. Le superflu peut donc être mis en vente." C'est le von Wick qui édite ce petit avis Mais lorsque les troupes ont laissé quelques kilos de pommes de terre (met délicat et cher à l'estomac teuton), les autorités civiles s'empressent de les réquisitionner pour les envoyer en Allemagne ! • * * Le flamingant bien connu Alphonse Se-vens a été condamné à 110 jours de prison pour avoir fait campagne contre le moniteur allemand qui s'appelle ,,De Vlaamsche Post". A Charleroi. Nous avons relaté les incidents qui se sont produits à Sweveghem, à la suite du refus de M. Léon Beckaert de fabriquer des ronces artificielles pour les armées allemandes. Un cas similaire s'est produit dans le bassin de Charleroi où une des tréfileries a été sommée de fabriquer des ronces artificielles. Sur le refus de l'administrateur-directeur-gérant, celui-ci a été emmené en Allemagne. Cet industriel courageux et patriote est M. Oscar Cauderlier, directeur-gérant des Clouteries ,,l'Espérance", à Fontaine-l'Evêque. * * Le barreau de Charleroi a élu bâtonnier Me Emile Buieset, en remplacement de Me Olivier Erancq. Le conseil de discipline sera composé, pour l'année judiciaire 1915-1916, de Mes Noël, Du Rousseaux, Soupart, Pety de Thozée, Vilain, Croquet, Stranard, Feld-raann, Pastur, Francq, Dulait-, Biernaux, Paterucster et Lefèvre. A Verviers. La Chambre des Avoués près le Tribunal de première instance de Verviers a constitué son bureau comme suit, pour l'année judiciaire 1915-16: Président : Me Prosper Herla ; Syndic : Me Emile Zégels ; Rapporteur : Me Léon 1 Zégels ; Secrétaire-Trésorier : Me. Alfred ; Iloschiel. Au Pays Wallon. Les Allemands ont menacé la commune de Fouron-le-Comte des mesures les plus sévères parce que dix soldats bavarois en garnison dans ce village ont déserté après s'être procuré des habits civils. A Nivelles Les Ateliers Métallurgiques travaillent trois jours par semaine. Ils occupent 600 ouvriers. On travaille aussi, mais par intermittence, chez Chantrenne, Semai et Riche lot. A Overpelt Les habitants d'Overpelt sont assez* inquiets du sort d'un de leurs concitoyens, M. Henri Neyem, arrêté le 19 avril pour être revenu de Hollande avec huit cents lettres. On se demande, non sans inquiétude, le sort que les Allemands lui ont réservé en Allemagne où ils l'avaient emmené. A Tessenderloo Plus de deux cents soldats, tombés à Haelen, à Aerschot et à Diest, viennent d'être enterrés au cimetière de Tessenderloo. Le nombre des militaires inhumés à cet endroit s'élève à environ dix-huit cents. I Au Littoral. Sept habitants de Knocke ont passé pa dessus les trois rangs de ,,prikkeldraden et, malgré un feu intense ouvert par 1< Allemands, sont arrivés sains et saufs e Hollande. Aussitôt, tous les ouvriers d Knocke qui travaillent aux frontières, côt belge, ont été ramenés à leur domicile e automobiles. Le. bourgmestre a dû paye une amende de 40CK) francs parce qu'u ouvrier avait fui en Hollande. Comme s' en pouvait ! Le désastre colonial dt l'Allemagne Les terres que l'Allemagne s'était ap propriéès, en Asie, en Afrique, etc.... e; risquant d'allumer des guerres européenne* lui sont enlevées une à une et pour tou jours. Depuis 1883, l'Allemag ne chercha i acquérir des colonies. Le drapeau allemam fut déployé dans le sud-ouest africain (Ca meroun et Togoland), dans l'Afrique orici: taie (Congo), dans l'Océan Pacifique, ru la côte septentrionale de la Nouvelle Guinée, dans l'archipel Bismarck, dans le îles Salomon et Marschall. Le sud-ouet africain allemand parut devoir être um colonie de peuplement. L'Allemagne rêvai de constituer avec les républiques holîan daises une Afrique allemande. Le trait< anglo-allemand de 1890 avait reconnu ; l'Allemagne 831,000 kilomètres carrés. En Afrique orientale, l'Allemagne aurai voulu s'étendre du Congo jusqu'à l'Ougan da et Zanzibar. Le traité anglo-allemanr de 1890 avait reconnu à l'Allemaga< 951,000 kilomètres carrés. En Océanie, la terre de l'Empereur Guil laume comprenait le nord-est de la Nou velle-Guinée et de6 archipels du voisinage Pour 25 millions de piécettes (environ millions de francs), l'Espagne avait cédé î l'Allemagne les îles Carolines, avec ^e< îles Palaos et les îles Mariannes, à l'excep tion de Guam. ,,De nation continentale. l'AllemacriH doit devenir nation mondiale", déclarai' Guillaume II le 18 janvier 1896. L'Aile magne ne négligea rien pour soumettre l son protectorat des régions de plus en plu: vastes dans l'Extrême-Orient, dan: l'Orient, dans l'Amérique du Sud. Le 6 mars 1898 ,par un traité avec la Chine», elle ac^iérait un protectorat sur le Chantoung. la presqu'île de Tsin-Tan, h ferme à bail de la baie de Kiao-Tcheou. L< bail était»,de 99 ans: le voilà rompu. La perro de cette rade de Kiao-Tcheou a fait saigner le coeur de Guillaume II. En jetant sur elle son dévolu, il comptait bien s'emparer de la contrée qu'elle commandait : n'était-ce pas la porte du Chantoung? Que de sacrifices l'Allemagne a multipliés pour garder le sud-ouest africain. Er décembre 1904, les Bondelwartz, les Swam-bos, les Herreros s'étailent soulevés. La révolte des Herreros- dura des années, malgré les efforts simultanés du major d'Es-torfï au nord-ouest de la colonie, du colonel Glasenapp au -centre et les procédés de terreur employés par lo gouverneur Lutwenv. L'Allemagne, qui voyait les Alsacien s-Ix>rrains s'engager si volontiers dans notre légion étrangère, tenta de détourner à. son profit leur goût pour les campagnes lointaines. Elle leur offrit une prime d'engagement annuelle de mille marks. Ses offres ne rencontrèrent en Alsaoe-Lorraine qu'un silence méprisant. La politique mondiale coûtait cher. L'Allemagne eut l'ingénieuse idée de demander de l'argent à la France et à l'Angleterre (janvier 1907) pour une voie ferrée de la mer Noire au golfe Persdque, à travers la Mésopotamie. L'Angleterre ne donna rien La France, qui, en 1903, s'était opposée à l'admission en Bourse des titres de la société allemande, renouvela simplement son refus. Concentrant ses efforts coloniaux dans l'Afrique équàtoriale, l'Allemagne y développa ses chemins de fer. En 1898, elle, exploitait 1.900 kilomètres; en 1914, elle en exploita 4.200. Au budget des chemins de fer du Cameroun figurait un crédit de 54 millions de marks, quatre ou cinq fois plus que la France n'en acoordait pour un chapitre analogue.L'Allemagne allait tenir les deux voies qui pénètrent au bassin supérieur du Congo .Elle développait en hâte les réseaux du Cameroun afin de nous devancer sur le Congo, aussi bien que sur le Tchad, et nous obliger à recourir au rail allemand. Les bassins de la Sangha et de la Làbaye, qui doublaient son Cameroun, ouvraient à son commerce la route vers la région des grands lacs et les sources du Nil. Son rêve était de former un empire colonial allemand avec l'Afrique équatoriale française. Les canons japonais, français et anglais viennent de réduire à néant ces ambitions démesurées. L'Allemagne a perdu Kiao-Tcheou; elle a perdu le sud-ouest africain, elle a perdu le Togoland, elle a perdu le Cameroun. Quand nous souffrons trop à Ja, pensée que l'ennemi foule encore une partie de notre sol, songeons1 que son empire est mortellement atteint, que son orgueil se brise et qu,e notre délivrance ne saurait tarder. frtÇyon >K épubKcainÇ.J

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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