L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1969 0
30 januari 1917
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s.n. 1917, 30 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4j09w09x54/
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3emc Année N«.Sgg 3 cents Mardi 30 janvier 1917 L'ECHO BELGE Journal quotidien du matin paraissant en Hollande L'Union fait la Force, Belge est notre nom ne Famille. Toute» les lettre» doivent ©tre adressées au bureau «Je rédaction: iy. X. VOOBBUROWAL 234-240, AMSTERDAM, Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jnspners. ( Charles Bernard, Charles Hcrbiei, Comité de Rédaction : ^ RenÉ chambrjr, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vent au numéro, s'adresser à l'Administration di Journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Ainstcrdor Téléphone: 1775, Abonnements; HoIlandefl.l.SQparniois. Etranger 11.2,00 par mei Annonces! 19 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ,,lJsvermaak'' H V a un mot délicieux dans la langue Hollandaise: „ÏJsvenna&k". 11 exerce une griserie singulière sur les psbî tas a» «« on'ils ne -oient point raisonnables jnsqu a SrefroidB ou "dénués de coeur pourqrn les connaît peu ou mal, hormis une chose, la gelée. Que l'hiver toirtà coup «ÇP^1'™ leura canaux sous son ecorce, qu il jette le Gémissement de son aile de cygne sur les "Lndues d'eau où la Hollande partie se mire, et voici tout a œupleaHollau dais transformés: „IJsvermaak . Us ont le «ang plus chaud, le pouls plus rapide. T 'éfole est une chose avec quoi 1 on ne un petit-i»a) 1« potaoh«i ^aorent lecoit l'autorité a déclaré qu il u y P ^ Ser à s'aventurer sur la glaœ du maître dépose son livre et donne la clef éS ^ ,petit monde turbulence singulière. ,JJsvermaak . même ne sera pas le dernier a chausser ses catins les minces et longues lames aux recourbées, moins faite pour- insenr, dans la glace les vingt-cinq lettres de lal-rhaU que 1»™" Ies lOTSlies randonneef, les courses rapides à travers. 1 «Me œiivranV où l'on est porté par le vent d es., si vite, ou'il a l'air de ne plus pouvoir vous ràftrouer pouf vous niordre aux oreilles. Enfants de quatre ans qui poussent devant VîSr à qui uie bouffée de jeunesse fait raiuitè et V afnpleur d'une passion. ,,Us vèrmaak". Tableau charmât, oui, ma» W comme dans les temps où nous vivons il n a évoqué de olus terribles contrastes. Pensons aux nôtres qui Tendissent Je torture aujourd'hui et qui peut les taire mourir demain. C'est par ces canaux, deve-nus des pistes où file le payeur rapoae comme une flèche, que la Belgique reçoit, du pain Elle n'en, reçoit plus aujourd'hui ?f provision existante sera epuisee le li février. Une seule voie demeure ouverte pour les bateaux qui peuvent faut. Mais les bateliers craignent de rester bloqués là-bas où il n'y » J.» a mangei. Et ils ne partent plus. Que faire. Ainsi l'hiver brutal, d'un coup, paralyse le magnifique effort du monde entier accouru au «omis de notre malheureux pays. X de charité des neutres qui depuis deux ans et demi ne s'est pas démenti un tour se brise et demeure impuissant devo.-lé gel implacable. Et ce blé, emprisonne avec les bateau qui le portent dans la glace-des canaux de la Zélande ou du Limbourg, les Belges en ont besoin. Songez donc: unsac de pommes de terre coûte 12o francs Et cela m veut pas dire que le riche peut manger des pommea.de terre à sa faim en les payant an prix des truffes. Cela signifie qu il n y en a pas. Un porc vaut 1500 francs, plus cher que ne valait jadis 1© boeuf gras. Mais il n'y a pas un jambon à avoir. Il n y a plus de viande, il n'y a plus de féculents depuis des mois. Mais, aussi longtemps qu'il y avait du pain, le corps restait débout et le courage aussi et l'espoir. A Certes, tes Belges souffiiront^aussi la îa-mine sans que faiblisse leur indomptable énergie ou que s'émousse leur confiance. Ils savent que les Allemands, qui ont pitié leurs caves et vidé leurs greniers, ont faim eux ( aussi. C'est une consolation.... Mais en emportant leurs vivres et en les abandonnant aux soins de leur gouvernement exilé et de la charité des neutres, la volonté de l'Allemagne était-elle de les faire mourir comme les Arméniens ott les chrétiens de Syrie? Permettront-ils que le ravitaillement se 'fasse -par d'autres moyens? La guerre, diront-ils, ; est impitoyable, * et ils ne. seront pas fâchés J que ces maudits Belges qu'ils fusillaient a' tant d'erttraân aux premiers jours d'- * 1914 crèvènt un peu. Non. Nous n'avons rien à attendre de nos bourreaux. Nous n'avons qu'à faire ce que nous faisons depuis ■ trente mois, patienter. Car le dégel viendra un jour. La délivrance, elle aussi, viendra un jour, aussi sûrement que le dégel. Quand? A cette délivrance . les meilleurs, les plus vaillants d'entre nous travaillent avec acharnement. D'-avancé, pour l'obtenir, ils ont fait le sacrifice de leur vie et nous ne pouvons pas les presser de peur de paraître ingrats. Mais ici-, devant cette inertie des éléments que . » peut conjurer àiicune puissance humaine, , quelle âme, un instant, ne se sentirait acca- ' bléa d© fatigue? Le spectacle de la Hollande en fête ne 'aurait plus, maintenant, è&us réjouir. Et ( x>mm« il sonne mal à new oreilles le mot magique: ,,ijsvermaak", qui met de la clarté < ians les yeux dee uns et qui fait jaillir tant j lûmes dec yeux des autres. Gtorttê BWnartl, c lin peu d'eaujans leur vin. Dans la ,,Deutsche Korrespondenz'i, if professeur Hans Delibruck préconise la restauration de la Belgique: ,,Une déclaration dans ce sens, dit-il, aurait pour effet de fortifier en Angleterre le mouvement pacifiste, et, après tout, la domination allemande sur la Belgique n'est pas indispensable, à la sécurité allemande," Petit à petit, ils finiront par tout lâcho1', mm» ■ O » mmt Se que nous réserverait le retour à la neutralité Du correspondant belge de la ,,Croix": Tous les Belges patriotes — et il n'en est point d'autres — se sont sentis réconfortés jusqu'aux moelles par la note en réponse à la manoeuvre de paix allemande. Les commentaires déjà parus n'ont point épuisé la substance que contiennent pour nous le préambule et la dernière phrase de cette note: ,,Les gouvernements alliés"... unis pour la défense do la liberté des peuples et fidèles à l'engagement pris de ne pas déposer isolément les armes..." — ,,Mais ils (le Roi et le gouvernement belges) ne veulent que d'une paix qui assurerait à leur pays des réparations légitimes, des garanties et des sécurités pour l'avenir." On n'aurait su mieux dire. Sans doute la Belgique fut naguère un pays neutre,. perpétuellement, contractuel-leinent neutre, et il n'a pas dépendu d'elle qu'elle ne restât, dans cette guerre, fidèlement neutre. Par le fait de l'Allemagne, le contrat fut déchiré. Dès lors, de neutre qu'elle était, la BeMcjue devint l'alliée de bcs garants, et ses obligations d'alliée sont aussi sacrées pour elle aujourd'hui que ses obligations de neutre l'étaient jadis. Il Put un temps où ces notions si claires, conformes à la réalité et au droit, parurent îonfuses et obscures même à d'excellents îspriis. Ce temps n'est plus, et le préam-oule de la note en fournit l'éclatant témoignage: des aveugles mêmes voient maintenant. La Belgique a cesse d'être fictivement isolée dans la société des nations. Ce carrefour des races, des civilisations et des "ichesses de l'occident est maître désormais ie sa destinée. Pour assurer celle-ci, la Belgique déclare — s'est la dernière phrase de la note -— qu'il. lui faudra des réparations, -des garanties, les sécurités. C'est là un ferme et clairvoyant langage, et ei un coin de voile pouvait être levé sur le secret cles délibérations le nos ministres et de notre souverain, on se rendrait, sans doute, un compte plus sxact encore de l'esprit de décision, de ['énergie et de la prévoyance patriotique qui inspirèrent notre gouvernement dans ces conjonctures capitales. Grâces lui en soient rendues ! Qui veut pour la Belgique, demain, des réparations, des garanties et des sécurités, la veut, par le fait, plus forte, plus grande îfc maîtresse absolue de ses déterminations. Dn a scelft la pierre du tombeau de notre neutralité^ morte le 2 août 1914. Qui donc à, présent, en Belgique ou ailleurs, oserait riicore élever la voix en faveur du rétablissement de cette funeste neutralité? La neutralité, c'était hier et ce serait encore lemain le Belgique désarmée. Nous verrions ie nouveau renaître chea nous la faction antimilitariste de droite, de gauche et d'extrême gauche. La surenchère électorale j'exercerait aux dépens de notre établissement militaire. On entendrait dire, comme ians un célèbre document parlementaire, ideux d'une quinzaine d'années, que l'armée belge se cai'actérîsd ' pan- le fait qu'elle est festiiiée à n\e point se battreu On assisterait m epeetable à quoi l 'on assista après les élections de mai 1914: à cette époque, malgré .'orage qui grondait sur l'Europe, on renvoya dans ses foyers la classe de 1^13 et m parla de transformer en décennaux les crédits quinquennaux votés peur l'armé©. Heine au Conseil des ministres, il y eut des >artisang de cette mesure. La guerre était ri loin de la pensée de tous! Est-ce là e que l'on voudrait voir revivre? Quel ! îelge, quel Français, quel Anglais le pour-ait désirer? .m »-# ' ■■ n y a m an 30 janvier 1916. — Les Russes étendent turs progrès au nord d'Erzeroum et font yrisonmers des détachements d'Ascaris. bis an abonsés militaires Les abonnés militaires dont l'abonne-nent «plra la 31 janvier prochain et qui lôsireril renouveler leur abonnement sont ' •ries de bien vouloir nous faire parvenir avant 1 9 3 février le montant de fl, 0,75 en lin man-at on tfmbf»e-pi?sti, : En Belgique. Des informations reçues de Belgique occupée signalent que quelques déportés belges malades ont été renvoyés dans leurs foyers. Ils reviennent de Sol tau. -Un matin,- constatant qu'ils; étaient presque moribonds, on les.a entassés dans un wagon à bestiaux au nombre de 70..Le wagon fut attaché à un train de marchandises. Au'fur et à mesure que le train passait'dans la région d'où ils avaient été enlevés, on les a fait descendre. Certains ont mis trois jours et trois nuits pour parvenir à destination. Un express met 6, heures en temps ordinaire pour faire le parcours de Soltau à Bruxelles. Pour tous soins pendant ce transfert, ils ont reçu du pain et de l'eau de temps à autre. Ils sont arrivés chez eux amaigris, hâves, toussant, la plupart atteints sans doute de tuberculose. Qn les a a'ccueillis avec des pleurs. Leur.famille et leurs amis ont cru voir revenir des, fantômes. Quelques-uns ont fait des récite qui concordent en tous points: preuve indiscutable de leur véracité. Comme nourriture, on leur donnait au camp de Soltau: le matin, à 6 heures, un bol de décoction de glands de chêne sans rien d'autre. A midi, un demi-litre de soupe comprenant beaucoup d.'eau, un peu.de na^ vets, des carottes, des crevettes et du camphre, sans pain ni pommes de terre; à 3 heures, 250 grammes de pain noir fort mauvais et souvent moisi. Le soir, un demi-litre de soupe comme le midi contenant quelquefois du son ou du maïs. A ce régime abominable, les -plus, forts s'étiolent et les tempéraments faibles ne tardent pas à tomber gravement malades et à succomber. U en meurt tous les jours. Deux sont devenus fous dès la première semaine. La faim tourmente à ce point ces malheureux que îe soir ils se .glissent.en voleurs dans la cuisine et reniassent' les pelures de pomme3 de- terre (destinées uniquement au personnel allemand), les pelures de navets et de carottes, qu'ils se partagent et mangent crues pour tromper leur faim. Un ouvrier qui avait essayé de s'enfuir, las de tant de misère, fut tué avec sauvagerie; on l'abattit d'un coup de fusil et on l'acheva à la baïonnette. Malgré tant de supplices, les ouvriers s'obstinent à refuser de travailler. On leur fait les promesses les plus séduisantes: bonne nourriture, salaire élevé; la grande majorité préfère endurer la mort par la faim. On a recouts aux procédés les plus variés pour obtenir des ouvriers leur consentement au travail. Un jour, on a pris .4.0 artisans et oii les a emmenés. Huit Jours plus tard, ils sont revenus. Ils ont raconté à leurs camarades qu'ils avaient été transportés dans le Grand Duché de Ba&e, qu'ils y avaient été mis à un régime alimentaire abondant et excellent pendant une couple de jours, qu'ensuite, on leur avait déclaré que, s'iÎ3 acceptaient de travailler,, ils recevraient tous les jours autant. Devant leur refus, ila ont éié ramenés à Soltau, restant 35 .heures dans un wagon à bestiaux, sans nourriture et sans pouvoir descendre. Un autre jour apparaît dans le camp des déportés un homme vêtu en sergent du 6e régiment de ligne belge. En excellent français et en flamand, il les harangue, leur disant qu'ils.sont bien naïfs de supporter tant ' de souffrances; que personne ne leur en saura gré, que les bourgeois en Belgique continuent à vivre grassement, que le gouvernement belge au Havre ne se soucie pas d'eux, qu'il ne fera rien pour intervenir en leur faveur, attendu que tout le monde sait qu'ils ne feraient rien en opposition avec leurs sentiments patriotiques, en se livrant à des travaux paisibles en Allemagne, etc. Plus tard des déportés belges apprirent que cet individu, déguisé en soldat belge, était uu recruteur allemand. U y a à Soltau 11.000 déportés belges refusant de travailler pour les Allemands. A Bruxelles Les Boches marquent certains de nos graves ouvriers déportes au fer rouge comme lu bétail. L'un d'entre eux est revenu chez ui avec une marque brûlée entre les omoplates comme le cachet qu'( l'abattoir on niprime au front des bestiaux. a & A La question de l'appropriation des abords, du Palais do Justice continue à être l'objet des préoccupations de la Ville de Bruxelles. Il importe également d'assainir le quartier de la rue Haute, qui s'étend au pied de l'édifice. Le problème est gros de conséquences pour cette partie de la ville et on conçoit que l'administration communale cherce à lui donner une 5olution, donnant satisfaction à la fois à l'esthétique, à l'hygiène et aux intérêts du quartier. Le Conseil communal va être saisi d'un >rojet dressé à la demande du Collège par M. 'architecte Bonduelle, l'auteur de la monumentale maison Communale de Laeken, lequel h conçu un vaste plan prévoyant la disparition les sordides ruelles qui forment un labyrinthe tu pied du Palais do Justice, et leur rempla-jen^nt, à front de la rue Haute, jusqu'au pied lu monument, par des jardins en terrasses qui onstiitueraiént un avant-plan ma jestueux pour 'édifice conçu par Poelaert. e « « À la suite d'une récente information pu-ici même, nqus ajouterons que „Le mandantur", consacre un articulet à la vente des moules. Il signale la diminution extraordinaire dans l'arrivage — 274,000 kilos en décembre contre 1.100.000 kilos en novembre! — et l'attribue à l'augmentation du prix des mollusques. Ce qu'il ne dit pas, c'est que cette augmentation est d-ue entière-ment aux Allemands qui, partout où ils le peuvent, achètent les moules, à prix double! Mais, sans doute, la méfiance des lecteurs du journal officieux des autorités allemandes a-t-elle été excitée par les dernières lignes de. l'entrefilet en question Elles signalent que „les courtiers hollandais ont fait connaître à l'administration communale que, depuis quelque temps, ils font cuire les moules avant de les expédier, afin d'éviter qu'elles ne se gâtent en route." Le trajet Zélande-Belgique n'e?t pourtant point si long... Zélande-Allemagne, c'est . autre chose ! Les habitants de Bruxelles n'ont pas été dupes ! i * *. » j Un arrêté allemand, daté du 27 décembre 1916, ordonnait et réglait dès réquisitions de chevaux dans l'agglomération bruxelloise. Excepté ceux au-des&ous de trois ans, les malades et les juments près de mettre bas, tous les chevaux étaient englobés dans ces réquisitions, même les chevaux de course et ceux servant à l'élevage! Ces réquisitions sont à peu près terminées..• • • L'organe officiel français de la Komman-dantur ee plaint de ce que les vols en tramways se multiplient depuis la iguerro. En effet. Jadis, il y avait moins d'Allemands chez nous. a » * La commune d'Ucclo a acquis une parcelle de terrain d'une superficie de 5 ares 1S cent., sise à l'extrémité de la rue Vanderkindere à son ! débouché sur-la-chaussée de Waterloo; c'est la partie restante de là propriété Berckmans, ■l'autre partie ayant été cédée par le propriétaire en vue de la modification d'alignement projetée. L'acquisition s'est faite sur la base de 77 fr. 50 le mètre carré, soit pour une somme de 40.142 fr. 68 c. Le travail d'élargissement, d'une utilité incontestable, se fera aussitôt que possible; à l'époque de l'exécution, la commune devra acquérir de même une port-ion de terrain appar-, tenant à la propriété située en face et appartenant à M. le juge d'instruction Lacroix. La surpopulation scolaire a forcé la commune d'Uccle a décider la création de quatre classes nouvelles; en effet, le rapport scolaire accuse, pour les seules écoles du degré prima-ire, une fréquentation de 2,449 enfants. Des marchés se montant à plusieurs milliers do francs ont été passés do gré à gré pour l'ameublement des locaux provisoires. « • » Perle'cueillie dans ^a presse embochéc : La Militâr-Maohïnenfabrîk Brussel-Anderlecht, 63, rue des Vétérinaires, 63, demande des mécanicien?, des monteurs, des ajusteurs, des tourneurs sur tour ordinaire et tour à décolleter, des raboteurs, des fraiseurs, dos forgerons et frappeurs. j On demande également de suite des ouvrière des mêmes métiers, y inclus des mouleurs de machines, à la Milit&r-Giosserei und Machinen-fabrik, Buisingen près Haï. Militar-Machinenfabrik Briissel, 12-1-17. r C'est ce que les rédacteurs dé ces papiers appellent „être libres". A Anvers Nous apprenons la mort de M. Louis Mertens, président d'honneur de la Banque Populaire, décoré de la croix civique. . # Or Grâce à l'intervention du représentant ' des Pays-Bas, à la suite de la courageuse attitude prise par le député socialiste jJuys à la Seconde Chambre, quarante Anversois sont déjà retournés dans leur foyers. Ce3 malheureux avaient énormément souffert des privations et de la brutalité de leurs tortionnaires. A Liège On annonce le décès de Mi le baron René de Héusch de la Sangrie. j « ♦ * Un chef de gare d'une commune de là province de Liège qui a réussi à fie soustraire aux déportatours affirme qùo les Boches en ce moment recherchent, principalement pour les envoyer outre-E-hin, les employés de chemins do fer. L'indéracinable espoir des populations envahies leur fait voir dans ce fait — sans doute prématurément — un indice de prochaine évacuation. Le peuple croit de façon un peu simpliste que l'ennemi avant de partir veut ' soustraire aux Alliés les cheminots qui leur seraient le plus utiles lors de leur prochaine marcho en avant Dans les FS^nsires (De notre correspondant particulier.) Un contingent de 350 à 400 hommes_ de la ville de Deynze sera déporté le 2 février. ; Comme toujours et partout, les boches prennent ,,dans le tas". Ils se soucient peu des bourgeois, des artisans, des commerçants, des ouvriers : tous les hommes indistinctement seront forcés à partir. A côte de la construction de deux, ponts eiî feois. à Selzaete, une équipe d'envj^pm 50 i hommes, Dieu sait d'où ils viennent (?), se sont mis à l'oeuvre et arrachent les pavés ! des rues aux abords du pont basculant, j. Est-ce dans le but de réparer la rue ? Est-ce •dans un autre but? On n'en sait rien. Toujours est-il qu'ils laissent un passage ouvert, de la largeur d'une voiture. # * # Je vous envoie Ie3 prix courants d'un gros magasin de denrées alimentaires de Gand. En prendre connaissance, c'est juger immédiatement de la détresse qui règne en Belgique sous la botte de nos ennemis, contrairement à ce qu'ils déclarent. Cette période de grand froid rend la misère plus grande. Voyez les prix qu'on paie : Le cacao 25 frs, le café 20 frs., le fromage 19 frs, un hareng 1 fr., le savon 10 frs. le kilo, une boite de Sunlight 10 frs., la farine 3 frs. 60 le kilo, pétrole 6 frs. 50 le litre. Les bougies 2 frs. pièce, la chicorée 2 frs. le Ko., le sucre 6 frs. le Ko., le poivre 45 frs. le Ko., l'amidon 6 frs., le beurre 14 frs.. le lard 10 frs., les oeufs 30 cent., le charbon 60 frs. la tonne, les pommes de terre 25 à 30 frs. les 1Ô0 kilos. Les souliers 55 à 60 frs. la paiçe, etc. etc. '<• * * Le transport sur îe canal de Gand-Ter-neuzen devient de jour en jour plus critique. Si la gelée perdure îe moment n'est ■pas loin où ta circulation des bateaux sera suspendue complètement. Depuis une semaine, il gèle nuit et jour à des températures variant entre 6 à 12 degrés sous zéro. Déjà, vis-à-vis de la douane de Sas-de-Gand, une vingtaine de bateaux aont bloqués, Dans les embranchements de faible largeur du canal la circulation est arrêtée vu que c«"s parties sont recouvertes sur toute la largeur d'une épaisse glace. Pour ct-tte raiton la sucrerie de Moerbeke aurait suspendu sa production, les bateaux ne peuvent plus atteindre les abords de l'usine. Or, les beteraves destinées à l'usine se trouvent en Hollande ; elle6 seront sans doute dirigées vers la 6ucrerie Wittouck, à Sel-zaete. On annonce aussi de Gand qu'à de nombreux endroits la circulation eet interrompue.« c * II est tout ,.à fait certain, ebrit îo ,,Tele-graaf" — et une enquête impartiale établira les faits ^, que les habitants des Flandres I sont obligés de travailler à Commîmes, à Cap- Êelen-Brielen, à Koeleriberg, à Gheluwe, à angemarck, à Plassohendaele, à Coeckelaere, — donc dans la zone du front. Certains groupes arrivent îe matin au travail et repartent le soir. Ceci pour les ouvriers militarisés habitant un village situé dans les environs du front. Mais la plupart d'entré eux ne rentrent dans leurs foyers que du samedi soir au lundi matin. Et ces ouvriers sont encore parmi les privilégiés lorsqu'on songe aux malheureux emmenés en France d'où ils ne reviendront qu'aprè9 des mois, et des mois de privations et do souffrances. Tel est le cas des bourgeois de Gancl, de Termonde et d.es environs, déportés à Sedan, Laon, Maubeuge et St-.-Quentin. Les déportés de Bruges et des villages frontières sont envoyés dans le nord et sur le front ' de l'Yser. Les habitants du littoral sont astreints à travailler dans les dunes. Les habitants des villes et villages du centre de la Flandre occidentale sont envoyés d'Armentières à Dixmude. Les déportés qui -habitent le terri- j toire général sont envoyés en Allemagne. * * v, Les habitants de plusieurs localités des Flandres ont reçu ordre de se tenir prêts à | partir, avec leurs bagages, au premier signal. I Les malheureux ignorent en se couchant s'ils ne seront pas requis dès le lendemain matin. Pour tout dire, on vit dans ce3 villages comme des prisonniers. C'est toujours le régime ! do la terreur, exercé avec plus ou moins de brutalité ' et d'injustice, suivant le chef qui i commande. Certains d'entre ceux-ci se font ! réellement entretenir par la population. Voici comment ils procèdent (un exemple eqtre cent): Une brave ménagère nettoie le trottoir devant sa maison. Passe un soldat boche. — Votre' carte d'identité. — Je vais la chercher, dit la femme. Elle est dans mon porte-monnaie. — Inutile, répond l'homme. Vous êtes frappée d'une amende de six marks pour vous être trouvée sur la voie publique sans carte d'identité.La femme — généralement — proteste. . — Vous protestez ? C'est, six marks en plus. Et la malheureuse est toujours contrainte ' d'ouvrir 6a bourse. Ces petits exploits, habilement répétés, permettent aux Kommandants, à quelque grade qu'ils appartiennent, de vivre très à l'aise. c e fc Les ^Allemands ont mis la main sur tout. lis régentent tout. Ils commandent à tout le monde. Ils entrent dans les fermes avec des animaux reproducteurs et réquisitionnent. .,d'avance" les portées! Il est interdit de tuer un lapin ou une poule sans autorisation spéciale. Et cette autorisation se paie, bien entendu. Lorsque les paysans se plaignent aux soldats de la vie chère et de la difficulté de se ravitailler, ils s'attirent régulièrement cette réponse: ,,Chez nous, la situation est pire." . Et ça finit toujours par un vigoureux: „Gott ® strafe Englandl" Au Limbourg On annonce qu'uu incendie a détruit le magasin du Boulevard du Nord à Hasselt où se trouvaient entrepoées les marchandi- i ses appartenant au comité de secours. Dé» < gâts d'autant plus importants que les vivres détruits ne sont pas romplaçables» Aux frontières Les Allemands construisent deux ponts à Selzaete, un rue Verte (route nationale), l'autre derrière l'asile ritué gur la route do .Winkcl Ste-Crois» Us sont aussi occupés à établir le bétonnace f.TVeira P°nt' 3fm de P°"TOir placer dessus tZZ ï? t gr°S cfJibTes' IIs sWupentlS! deTLr«eS-6T pav% des ruee pariait de la gare et allant jusqu'à l'usine de Gondron. 9 **«»■— Les finances et la guerre. Le Nouvel Emprunt en Angleterre. l'emprunt que fait l'Angleterre actuellement est J» troisième depuis I6 début de *a guerre. Le premier emprunt de 350 millions de i, tut fait en decemibra 1914 à 95 0/ b teret en fut fixé à 3A- %. auAZi?°i5 dô jUiU 1915> l'Angleterre émit u pair le grand emprunt donnant ii %■ 0-rand« f p3S U £omme et donna de grandes facilites pour convertir en obli^a-taons nouve les d'autres fonds publics à eSn- d.tr T* ,°n V6rsa des sommea correspondantes dans la caisse de l'Etat. Le public profita largement de cette fa- "Tr™™"' pour 580 muions de Livres; Sterling; on avait au début donne-la facilite aux petits souscripteurs de faire leurs versements aux bureaux de posta et ceux-ci recueillirent 15 millions de £. Depuis lors, l'Angleterre n'avait plus ou-vert aucune souscription; lea finanoea brt™ échîanr P" différent3 H Voici un petit aperçu de la situation financière de l'Angleterre â la fin de 1916 -depuis de mois d'août 14 jusqu'en décembre lb, les dépensés de l'Empire Britannique se sont élevées a 3.600 millions de £, il I 6m-prunte 2.600 millions de £ et touché 800 millions de de revenu. De toutes les nations belligérantes, c'est -A-ngieterre seule qui a réussi à couvrir v grande partie des frais de guerre en intro-craisant les taxes occasionnelles. En temps de paix, l'impôt rapportait 470 millions de £en 2 ans et demi alors qu'il a produit 800 millions de £ depuis le début ae la guerre. Cette somme ëst nécessaire pour maintenir le crédit de l'Angleterre et alléger les dettes mais cela prouve assez combien la nation est décidée à gagner la gueire à n'importe quel prix. L emprunt nouveau est émis à 5 % mais, comme ou ne -paye que 95 %, on touche en réalité im peu plus de 5f %. Ce revenu 11'échappe pas à l'impôt de 5 shilling par £ ; c'est pourquoi on laisse à chacun le choix de faire des souscriptions libres d impôt, dont lai rente est alors de î % net et l'émission au pair, ce qui revient au même. L Etat se réserve le droit de racheter son emprunt à volonté, ' au bout de 12 ou de 30 ans pour le premier, émis à et 1 autre après 12 ou 25 ans. Jusqu'à présent, 'lés souscriptions faites par l'intermédiaire des banques ne pouvaient se faire pour des sommes moindres que 100 £; le nouvel emprunt se fera par 50 £ et les multiples de ce chiffre; quant aux bureaux de poste, ils continueront encore à recevoir les petites souscriptions. Pour maintenir 1s cours des obligations et donner toutes les garanties, l'Etat met de côté chaque mois le huitième d'un pour cent soit à l'année 1J % jusqu'à concurrence de 10.000.000 de £. Cette somme sert à racheter éventuellement les obligations chaque fois qu'elles jescendraient au-dessus du prix d'émission; au fur et à mesure que la somme de 10 millions de £ serait attaquée, on suppléera, immédiatement en faisant chaque mois le retrait de J %. Sur un emprunt de 800 millions de £ par exemple chaque mois un million de £.seront réservées au rachat des obli-gâtions.Ce système est excellent car l'Etat en ra-:hetant fait remonter le cours et, en même temps, ^ diminue les intérêts qu'il a à payer puisqu'il litière partiellement sa dette. Chacun a le droit de convertir ses souscriptions de 1915 et même d'autres fonds publics en obligations nouvelles; l'emprunt es' luvert aux étrangers et aux habitants des colonies qui peuvent souscrire et touchent le revenu quitte et libre d'impôt. L'enjouement avec lequel le public a pro-cité de l'occasion qui lui était donnée montre que le nouvel emprunt donnera des résul. :ats merveilleux. La presse boche naturellement prévoit qu® 'Angleterre ne réussira pas du tout et elle 'aconte que les chiffres que l'on a atteints jusqu'à présent ne représentent que de vieilles obligations transformées ; mai» heu-reusement que c'est tout le contraire. L'Angleterre est riche; les districts industriels surtout sont capables de souscrire argement; en dépit de la guerre, l'industrie ;'est parfaitement maintenue, l'exportation le 16 a dépassé les 600 millions de X, ce qui 'ait 174 millions de £ de plue qu'en 15. L'Angleterre, rassemblant ses richesses et ;ês farces, est à même de pourvoir aux dépenses fantastiques de la guerre. L'argument mis en avant par le prédéces-;eur de Mr. Bonar Law aux finances, lors-ju'il parla le 12 janvier an Guildhall, est ûien significatif. „Une nation, dit-il,, qui paye maintenant 500 milions de £ d'impôt par an, ne peut nanquer de souscrire pour une somme bio »lus grande. Les Allemands qui ont fait leurs pronostics en se basant sur leurs désirs plutôt que m, jyasôes

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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