L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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01 februari 1917
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s.n. 1917, 01 Februari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 21 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mk6542kg4d/
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34me Année N°. S3Î 5 cents «Jeudi 1 février 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBURGWAL 234-340, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: J Ren& chamlbry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Administration du iournalîN.Z.Voopburgwai 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hoilandefl. 1.50 par mois. Etranger H.2.00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. taille tentative? Eu Amérique on est généralement bien informé sur ce qui se pasee en Allemagne. Aussi le bruit qui court à Washington sur l'imminence d'une nouvelle proposition <ie paix allemande mérite de retenir notie a- • bention. . , . , - Si l'Allemagne a demande la paix en décembre 1916 c'est qu'elle avait des raisons pour cela. On les connaît et la publication .le la lettre de Guillaume a M. de Beth-mann-Hollwg n'a trompe personne. L Allemagne s'épuisa de ses prétendues victoires. Elle sent approcher le moment ou toute sa force ne suffira plus pour servir d'étai aux murs d'acier dont elle s'est entoures et ou, en vérité, elle étouffe. Ses succès faciles eu Roumanie lui ont permis de sauver la face, comme disent les Chinois, et de jouer ce rôle assez imprévu et nouveau dans 1 histoire du vainqueur qui demande grâce. Ce qui était vrai a,u 15 décembre dernier est également vrai maintenant et le sera enoore° plus le mois prochain. Chaque' semaine qui passe ou diminue un peu la ration du pain, des pommes de terre, de la graisse», déjà réduite cependant à de3 quantités microscopiques. Un Hollandais qui "\enait d'Allemagne racontait avoir donné un moi-oeau du pain qu'il avait emporté à la receveuse d'un tramway. „Elle me remercia les larmes aux yeux, dit-il.'' Ce détail en dit long. Cependant les produits de la maigre récoite de 1916 ne sont pas encore épuisés. Peut-être y aura-t-il moyen de faire durer Ica provisions jusqu'en mars-avril.- Mais après? Ce n'est pas avec des discours qu'on remplit) le ventre des affamés et les furibondes proclamations de3 deux empereurs à leurs armées, au refus des alliés d'acquiescer à la paix allemande, rendaient le son d'un glas. Nul cependant ne doute de la puissance de l'Allemagne ni qu'elle soit en état de faire un effort plus gTand encore que celui qu'elle a fait jusqu'à présent. Mais les alliés, eux aussi, ne demeurent pas^ inactifs. Méthodiquement, depuis le début ^de la guerre, leurs soldats augmentent en même temps que la qualité du soldat s'améliore. A cette progression arithmétique correspond la^ progression géométrique du matériel. L' écart en leur faveur, de 1917 à 1916, sera infiniment plus grand qu'il n'était de 1915 à 1916. L'unité d'action concert.ee dans les conférences de Paris, de Londres, de Borne et de Pétrograde double encore la puissance efficiente de ces formidables moyens d'action. Ls choc prochain, dont la terre tremblera, pourrQ-it bien engloutir l'Allemagne et ses complices. C'est une chance qu'il vaut mieux ne pas courir si on peut l'éviter. Aussi, le premier moment de fureur passé — car la naïveté de l'Allemand est telle qu il croyait que les allies allaient se jeter sur la paix comme la pauvreté sur le monde —, le boche s'est mis à réfléchir. La réponse des alliés à Wilson fixe des conditions de paix mais n'exclut pas l'idée de paix. Ces conditions, d'autant plus dures pour l'Allemagne que non seulement elles la frappent dans ses criminelles ambitions pour l'avenir mais encore dans ses rapines du passé, nos ennemis, commerçants habiles, se figurent qu'elles peuvent faire l'objet d'un marchandage. Marchandons", tel est le thème qui fait en Allemagne l'objet de toutes les méditations, encore qu'il soit provisoirement défendu d'en écrire ou d'en parler.^ Aussi n'y aurait-il rien d'étonnant à ce que, d'ici quelques semaines, le kaiser se hasarde à une démarche dont on peut attendre qu'elle n'aura pas l'allure théâtrale du message aux armées et au Reichstag du mois de décembre dernier. Il sera bien forcé également de faire connaître enfin les ,,buts" de guerre de l'Allemagne, mais révisés et adaptés aux circonstances du moment. Ces nouvelles propositions pourront-elles faire l'objet d'une prise en considération et donner lieu à des pourparlers éventuels? Cela c'est le secret, de l'avenir. Mais à ce moment déjà la voix terrible du canon dominera toutes les autres. Ce ne sont pas les diplomates ni leurs jeux rusés qui décideront de la partie, mais l'entraînement de nos merveilleux soldats, la qualité et le nombre de nos canons, le génie de notre comman* dement. Ce sont ces facteurs-là qui nous pei*-mettront de maintenir, sans y changea: une virgule, le programme de paix que M. Briand, au noan des puissances alliées, à re- : mis dernièrement au représentant des Etats- , Unis et qui constitue, peut-on dire, la charte 1 de l'Europe future. Si l'Allemagne n'a qu'à s'y soumettre, sans plus, diront les amis de l'Allemagne, qu'elle en appelle une dernière" fois aux armes. Soit. La responsabilité du sang- versé retombera une fois de plus sur elle. Nous, nos sacrifices passés, nos morts, autant que le souci de notre avenir et} de la sécurité cle nos enfants nous commandent de ■ ne pas remettre l'épée au fourreau avant j que soit gagnée.la cause pour laquelle nous 1 avons été obligés de la tirer. Charles Bernard. P. S. Cet article était écrit au moment où (tard dans la nuit) nous parvient la note du Gouvernement Impérial Allemand au président Wilson. C'est au nom des principes moraux les plus sacrés, sous le couvert dé son amour de la paix et de ses sentiments pseu-do humanitaires, que l'Allemagne s'apprête à une guerre sans merci. ,,Cessez, dit-elle aux alliée, cessez à mes conditions, ou je tue." Et, en même temps, elle se fait d'un chiffon de papier un bouclier contre l'Amé-riautl I Mais c'est aussi comme un chiffon de papier que l'Amérique traitera un pareil document.C. B. . M , nmrn, La mort de Hitautiaiali La ,,Chemnitzer Volksstimme", après avoir déclaré que c'est désormais la guerre .,jusqu'au dernier homme, jusqu'au dernier sou, jusqu'à la dernière bouchée de pain", invite le ,,Vorwaerts" à cesser de mendier la paix et conclut ainsi : ,,Retenons enfin un fait capital: l'Internationale ouvrière est morte et enterrée. Ce n'était qu'un noble rêve allemand. Assez d'illusions funestes sont venues jusqu'à aujourd'hui contrarier nos décisions. La guerre n'est plus qu'un cas de légitime défense d'une nation en péril de mort, et les victoires allemandes'sont le seul chemin de la paix". Le ,,Journal des Débats" souligne cet aveu dépouillé d'artifice : ,,L'Internationale n'était qu'un noble rêve allemand". ,,Eii d'autres termes, écrit notre confrère, l'Internationale ouvrière n'a été fondée, endoctrinée, despotiquement dirigée par les Allemands que pour servir la politique, les intérêts, les ambitions de l'Allemagne conquérante au détriment des autres peuples. Nous chantons un ,,De Profundis" sur son tombeau, parce qu'elle ne peut ni ne veut collaborer à la paix teutonne. ,,11 serait vain d'objecter que la ,.Chem-nitzer Volksstimme" ne représente et n'exprime que l'opinion des majoritaires. La presse de l'opposition social-démocrate, comme nous l'apprend I',.Humanité", si elle critique le gouvernement allemand, attaque également la note de l'Entente : la ,,Leipziger Volkszeitung" qualifie de bluff la réponse de l'Entente, la revendication de l'Indépendance des nationalités conquises et asservies comme seule garantie d'une paix durable. ,,Les purs internationalistes ne comptent pas en Allemagne; l'un de ses dérniers représentants, le maigre et chétif Liebknecht, dont les protestations produisirent si peu d'effet au Reichstag, fabrique dans sa prison des chaussures pour les soldats. Rien ne montre mieux la chimère de ceux qui, parmi nos socialistes, rêvent de renouer des relations^ avec les social-démocrates* comme prélude à la renaissance et à la reprise des rapports internationaux de jadis; autant vaudrait chercher à galvaniser un cadavre en décomposition ' '. m ,-Oa» On grand effort d'enseignement professionnel en Belgique occupée. Du correspondant belge de la ,,Croix": Si quelque chose peut nous consoler de l'arrêt presque complet de la vie industrielle en Belgique envahie, c'est la circonstance que ce temps est mis à profit pour développer partout, surtout dans les grandes villes, l'enseignement technique et professionnel. Nous souffrions, avant la guerre, d'.une incontestable pénurie d'ouvriers ' qualifiés eu égard au grand nombre d'industries existantes ou à la veille de se créer. La guerre nous a. tué nombre d'ouvriers qualifiés; elle nous en fera perdre bien davantage encore, car 'nous ne nous faisons pas l'illusion de croire que tous les ouvriers spécialistes belges qui travaillent actuellement en France et en Angleterre vont rentrer au pays. Or, la guerre a montré que, plus que jamais, l'industrie avait besoin, malgré sa machinerie complexe, d'ouvriers habiles et instruits. Nous sommes loin des théories du marxisme orthodoxe qui nous propesait à croire que la fabrique capitaliste em.ploye-rait de plus en plus des ouvriers non qualifiés, simples manoeuvres ou simples machines, et qu'en même temps elle produirait avec une telle rapidité que quelques heures de labeur suffiraient par jour. La fabrique capitaliste, ou coopérative ou sociale, n'obtiendra du profit qu'en intensifiant sa production, et elle ne l'intensifiera qu'en recrutant des ouvriers supérieurs, extra-qualifiés, capables de diriger les; mouvements de machines compliquées, délicates, rapides, possédant une intelligence éveillée et une volonté «robuste. Seul, un enseignement moral et technique nous vaudra de tels ouvriers, et c'est pourquoi on s'applique maintenant en Belgique, malgré le malheur des temps, à regagner les années perdues en tâtonnements et en hésitations. Cours pour chômeurs, écoles d'adultes, enseignement professionnel général, cours techniques spécirjfix, tout cela se crée et se multiplie partout. Une bonne volonté générale y aide puissamment. Les grandes associations industrielles et même les sociétés sans but lucratif, tel le ,,Royal Automobile Club de Belgique", soutiennent le mouvement. Sans doute, les odieuses déportations ont arraché à ces cours et à ces écoles nombre de leurs élèves, mais d'autres ont pris eu prendront leur place. La Belgique in-i dustrielle ne périra donc pas. 1 -*=acs»- o ® ♦ ■Cm ■. // y a un m 1er février 1916. -— Au Cameroun les troupes allemandes pensent la frontière espagnole. En Russie M: S Lu.mer remplace M. Go-remykin comme chef 'du cabinets, En Belgique. Les déportations | Les Boclies ont renvoyé chez eux plusieurs I centaines do déportés qui habitaient Anvers, Gand, Termonde, Charloroi, Tirlemont et Diest, ces malheureux étant dans un état de santé si précaire qu'ils no pouvaient plus rendre aucun service. Un grand nombre d.'entre eux étaient cependant partis en bonne santé. Mais le régime des privations et les tortures qui lem furent infligées eurent vite raison de leur constitution robuste. Voyant , qu'ils ne pouvaient plus leur être d'aucune utilité, les Boclies les ont renvoyés dans leurs foyers. a • • Dans une Lettre-Circulaire au clergé et aux fidèles de son diocèse, à l'occasion du renouvellement de l'année, où il engage ces derniers à ,,puiser dans la prière le courage do tenir jusqu'au bout afin de faire à la Civilisation et à la France un avenir prospère", S. G. Monseigneur l'évêque d'Agen, s'occupant des déportations, émet la protestation suivante: % ,,Nous protestons, nous aussi, avec le Pape, avec le cardinal Mercier, avec nos vénérés collègues les évêques protecteurs de l'Institut catholique de Paris, qui viennent d'écrire au primat de Belgique une lettre de vigoureuse sympathie; avec les ' gouvernements français et alliés, avec tous ceux qui, en ce monde, ont souci de la justice, de l'honneur, du respect des faibles; nous protestons contre les trois effroyables forfaits que l'Allemagne a l'audace de commettre par ces déportations: lo le mépris du droit national et international; 2o le rétablissement de l'esclavage, cette honte des âges anciens; 3o la condamnation des vaincus à travailler contre leur patrie. Pour d'autres motifs encore, nous pourrions réprouver de3 actès de barbarie qui, suivant l'observation des évêques réunis autour du cardinal Amette, nous ramènent aux temps des conquérants de Ninive et de Babylone, aux brutalités des Huns, des Vandales et des Turcs.". D'autre part, le président par intérim du Bureau de la ,,Fédération Française des Syndicats d'Employés catholiques", M. A. Desfont, a envoyé à M. Carton de Wiart, ministre de la justice de Belgique, la protestation suivante, émise par le Bureau en réponse à l'appel des travailleurs belges: ,,Chers camarades belges, ,,L'antiquité est déshonorée par l'horrible plaie morale de l'esclavage. On pouvait légitimement croire que cette situation, qui atteint l'individu dans sa dignité d'homme, était disparue pour toujours de notre monde civilisé; par ses princij)es de fraternité, le christianisme avait rendu l'esclavage impossible. Le germanisme le fait revivre aux yeux du monde, stupéfait d'une telle conduite, et cela contre les fils de la noble et vaillante nation belge qui a tout sacrifié pour la défense du droit outragé, fidèle à de vieilles traditions dont les chartes de Bra-bant nous apportent des échos plus de six fois séculaires. ,,Opprimés par un ennemi qui ne connaît ni justice; ni pitié, ni scrupule, vous souffrez, chers camarades, la plus dure contrainte, le pire tourment: l'ennemi vous astreint à forger des armes contre votre pays. Comment ne serions-nous pas sensibles à votre douloureux message, à ce poignant appel d'un peuple auquel nous unissaient déjà, dans la paix, tant de liens de race, de langue et de civilisation ? „Comment resterions-nous indifférents au sort de la Belgique, martyre de son obéissance aux traités, et dont le sang coule avec le nôtre, sur les mêmes champs de bataille, pour le triomphe des mêmes grandes causes ? ,,A votre éloquente protestation, qui a retenti au plus profond de nous-mêmes, nous joignons la nôtre, vous tendant- cordialement la main par-dessus les lignes allemandes qui vous encerclent, et nous en appelons au jugement de l'Histoire, qui stigmatisera ces procédés de sauvagerie brutale. ,,Travailleurs gagnant notre pain à la sueur do notre front, disciples d'un Dieu qui, se faisant homme, a vdulu être ici-bas un ouvrier, nous tenons à répondre à votre cri de détresse par une réprobation indignée de tels attentats, par un témoignage d'affectueuse compassion envers les victimes, par la résolution renouvelée de soutenir l'élan national jusqu'à la victoire libératrice.,,Ces sentiments, nous vous les exprimons au nom des 13,000 employés des deux sexes groupés dans nos 24 Syndicats fédérés, et certains d'ailleurs d'être en communauté de pensée avec l'opinion française tout entière. ,,Puissent, après la guerre, les forces ouvrières catholiques de nos deux pays resserrer leurs liens, et contribuer, autant qu'il leur appartiendra, à empêcher le retour de pareil cataclysme, eu travaillant à restaurer dans le monde les pacifiques notions du droit chrétien ! " * * * D'après une dépêche de La Haye, la déportation a sévi durement dans: les communes des environs de Mons. Chaque com mu ne compte de 250 à 300 déportés. Dans certaines localités, on a enlevé des ouvriers des usines où ils travaillaient. On sait, par des groupes de déportés malades qui ont été renvoyés au pays, que, dans les camps allemands, les déportés endurent des souffran* ces inouïes. A Bruxelles ,,Le Bruxellois" a essayé de justifier la conduite de ceux qui le paient à la suite des odieuses déportations d'ouvriers belges. Il n'y est point parvenu. Mais!, pour so donner l'air d'être ,,approuvé par la généralité du public intelligent et de sens rassis", "il ,,s'écrit" une lettre d'un soi-disant patron du Centre. D'après ce papier, le patron ,,ne fait que recevoir des lettres de louanges de ceux qui «e trouvent là-bas". Un de ses anciens ouvriers lui aurait écrit: ,,Nous sommes bien commandés et jamais bafoués par les potions, comme en Belgique. On n'est pas maltraité de fainéant; les patrons et les porions sont humains et non pas comme contremaîtres des ex-lutteurs ou boxëurs comme en Belgique." Evidemment, le ,,Bruxellois" omet de publier la signature! Mettons que la lettre émane de, Mark de Salin et n'en parlons plus. Personne ne croit à ces sornettes, ni les Belges qui ne les lisent pas, ni les Allemands qui ont donné ordre de les écrire. Alors, à quoi sert le ,,Bruxellois" ? # M ■sfr Le lo janvier la direction du Mont-de-Piétê a. commencé à mettre en application une mesure humanitaire. Elle fait remise gratuitement aux intéressés de tous las objets do' vêtement, linges et chaussures mis en gage avant lo 31 décembre 1916. .Des dates spéciales s'échelonnant jusqu'au 30 janvier ont été fixées pour la remise selon les dates de dépôts. Les intéressés doivent produire, en même temps que leur certificat do dépôts, non seulement une pièce constatant leur identité, mais encore leur carnet d'identification. Le conseil d'administration du Mont-de-Piété a décidé que les vêtements, linge et chaussures ne seraient plus reçus en gage et cela jusqu'à nouvel ordre. La quantité de gages qui seront ainsi restitués gratuitement aux indigents est considérable.m m m La galerie Georges Giroux organise une exposition du peintre Maurice Hagemans, actuellement au front. * * * On joue à l'Olympia ,,Le Voleur", d'Henry Bernstein. Un grand manitou de la Kom-mandantur, qui connaît le français à défadt de connaître le théâtre français, prétendait que ce titre était, injurieux pour les Allemands ! On se connaît à la Kommandantur. * * * On annonce le décès de M. Félix Hecq, ancien directeur du ,,Journal de Bruxelles", ancien rédacteur au ,,Patriote" où il signait des chroniques alertes sous le pseudonyme de Théophile de Bandore. M. Félix Hecq était professeur de littérature française à l'Ecole militaire et administrateur d'un grand hôtel à Madrid, avec Marquet et d'autres. Cr • • Les Boches ont ,,réquisitionné" les réserves de papier en bobine de tous nos grands journaux: ,,Le Soir", ,,Le XXe Siècle", ,,L'Etoile Belge", ,,Le Patriote", etc., pour les revendre aux frères Hutt et à d'autres propriétaires de journaux em-boché3.A Anvers Anvers garde précieusement les .vivres que l'Amérique lui envoie. En revanche, les paysans gardent leurs pommes de terre et leur beurre. C'est une lutte sourde et profondément regrettable. * * * Le 6e régiment de landsturm a quitté la caserne Falcon. Cette unité était restée longtemps dans la métropole. Lorsqu'ils partirent pour le frpnt, plusieurs soldats et officiers pleuraient à chaudes larmes! * * * On voit fréquemment les gens de la meilleure qualité se répandre dans les campagnes voisines et essayer d'acheter des pommes de terre. La difficulté est de les introduire, en fraude, en ville. Généralement, moyennant un pourboire, les soldats de garde aux portes ferment les yeux. Ce sont les policiers bourgeois qui fout la chasse avec une ténacité inlassable à cette catégorie de fraudeurs ! * * * Le malentendu qui existait entre Belges du dedans et Belges du dehors semble tout [ à fait dissipé. 11 y a un an, ceux du dedans accusaient ceux du dehors d'être des ,,francs-fileurs" et de sabler à flots le Champagne. A présent, ces braves gens, que quelques-uns avaient monté contre des compatriotes plus ! heureux, voient clair. Ils commencent à oom-! prendre la valeur du ,,Komt weder". Ils savent que la vie d'exil n'est pas une vie de ; plaisir, que nombre de Belges réfugiés à | l'étranger rendent service à leur patrie et | que, grâce à leur présence dans les pays i neutres, l'armée belge augmenta ses effectifs dans une notable proportion. « * Le peuple reproche aux policiers bourgeois, grâce au zèlo intempestif que ceux-ci apportent dans l'exécution de leurs fonctions, de permettre aux Boches de libérer des soldats pour les envoyer au front. On voit même des policiers bourgeois jouer sentinelle dans les guérites allemandes ! i » • » I C'est le samedi que le peuple, qui a de quoi, achète de la viande. Il faut payer dix francs un kilo de boeuf. Alors, le dimanche, [ c'est fête. On s'attable autour du roasbeaf saignant et hebdomadaire avec des rires 1 heureux. Malheureusement, ceux-là sont pri vilégiés qui peuvent s'offrir un plat de viande toutes les semaines. Le nombre des végétariens, par obligation, augmente sans cesse. On s'aperçoit que les journaux embochés ont ordre de faire de la réclame pour le Volksopbeuring dont nous avons dénoncé les tendances. Cette oeuvre ne fait pas concurrence à l'agence belge pour les prisonniers de guerre. Voici pourquoi: celle-ci ne fait aucune distinction entre les prisonniers; elle donne à ceux qui ont besoin de secours. Le Volksopbeuring, au contraire, ne vient en aide qu'aux soldats flamands. On voit la tendance. Cette dernière* oeuvre est d'ailleurs plus étrangère que belges II est inutile que nous insistions. A L!ége Le député socialiste de Liège, M. De jardin, bourgmestre de Beyne-Heusay, a été condamné à une année, de prison par les Boches à la suite du l'ait suivant : M. De-jarctyn ignore les beautes de la langue allemande. Or, le curé du village comprend, lui, Goethe et Schiller. C'est pourquoi il : s'offrit à traduire en français une ordonnance de l'autorité allemande. Mais, en manière de plaisanterie, le curé traduisit toute la pièce officielle, jusques et y compris la signature. Si bien que le nom du signataire ,,von Tauchnitz" devint ,,de Vaurien". M. Dejardin, de bomje foi, parcourut rapidement le document, sans regarder la signature, et le fit apposer sur les murs de la localité. On juge de la figure des Boches lo lendemain, lorsqu'ils lurent la signature et qu'ils s'aperçurent que von Tauchnitz était devenu de Vaurien ! Malheureusement, von Tauchnitz ne voulut rien savoir. Il prétendit qu'il y avait injure grave envers un magistrat allemand dans l'exercice de ses fonctions. M. Dejardin fut condamné à un an de prison et le facétieux curé à cinq années ! * *■ * Les commerçants en chaussure^ annoncent qu'à la fin janvier la paire de chaussures vaudra 75 francs. A LfOuvaitsi L'autorité occupante a décidé que les marchands de vins qui n'ont pas de salon de dégustation, les marchands de chocolat, et | do confiseries, les pâtisiers qui n'ont pas de salle de dégustation, ne sont pas assimilés aux marchands de denrées alimentaires et .doivent fermer leurs magasins à sept heures. Les coiffeurs qui ont un débit de tabac peuvent laisser celui-ci ouvert jusque dix heures lo mercredi, le jeudi et lo samedi. Les autres.coiffeurs sont autorisés à laisser leur salon de coiffure ouvert jusque neuf heures. : Dons les FEjEatscîres L'étappen-kommandant von Wick a publié l'avis suivant: ,,A partir de ce jour, il est loisible de faire venir d'Allemagne un grand nombre do produits, à des prix modérés. Le Wirt-schaft-Ausschus donnera un certificat à l'acheteur de la marchandise, à la demande de celui-ci. Ce certificat prouvera que les objets ne j seront pas réquisitionnés par les autorités . militaires. j Lo Wirtschaft-Ausschus donne tous les renseignements utiles quant aux endroits où la marchandise peut être achetée." On tirera, de cet avis, la conclusion que les Boches ont besoin d'argent. Mais quels sont ces ,,produits vendus à prix modérés"? , Von j Wick reste mystérieux et ne le dit pas. Proba-I blementj sont-ce des objets ,,réquisitionnés" en France et dont les Boches veulent se débarrasser avant la signature de la paix. Pareillement, nous apprendrons à quelque temps d'ici qu'en France un étappen-kommandant a publié le même avis et, cette fois, ce seront les objets j ,,réquisitionnés" en Belgique qui seront mis ! en vente dans les territoires envahis de notre alliée. Chacun sait, en effet, que l'Allemagne n'a pas do produits à exporter en Belgique. La houille que l'usine à gaz de Liège afait demandée — pour ne citer qu'un exemple — n'a pas pu être expédiée. D'autre part, avec les terri-j toires .d'étapes, les moyens de communication I et de transport sont très compliqués. On ne voit I pas bien ce que les Boches exporteraient. Des | vaches, des veaux ou des cochons? Du blé? Du pétrole? Il ne saurait en être question. Mais, des pianos, des pendules, des tableaux, des meubles anciens. — tant que vous on voudrez. II suffit d'y mettre le prix. «• * * Des personnes dignes do foi qui franchissent, définitivement ou non, la. frontière hollandaise donnent des détails navrants sur l'indigne traitement infligé aux déportée belges par l'autorité militaire allemande. Il ' faut remarquer que, si les Belges qui ! refusent de signer la formule d'engagement volontaire au travail sont les plus maltrai-- tés, les autres ont aussi une vie que les Al-, lemands rendent aussi pénible que possible. D'après divers témoignages, les déportés sont employés à des travaux très durs, souvent exclusivement militaires, sans recevoir une nourriture suffisante. Les récalcitrants sont punis par toutes sortes de tortures: séjour en plein air, par la pluie et le vent, avec peu de vêtements, etc., etc. Beaucoup de déportés ne résistent pas à un pareil régime et la mortalité est considérable. Au Brabant Les bureaux de -poste de la province du Brabant arborent tous un écriteau portant les mot.3 ,,Kaiserliolies Postamt". Dans les gares, tout est rédigé en allemand. C'est ce que von Bissi^g appelait: favoriser la langue flamande l Pour la santé à l'Enfance belge A l'occasion du mariage de M. Cor-n élis Van Nés et de M elle Irène I an Moere, de Lokercn, les meilleurs voeux de bonheur et de santé, aux jeunes époux de la part des ■internes de Rijsoord 2.80 fl. Produit de la collecte faite jx/nni les internés du. groupement de Rijsoord après lecture de 1er. traduction du bel article de l'„Echo Belge" du 15 janvier dernier sur Varrivée des enfants belges à Flessingue... 7.70 ,, -— me ■ G » n m Les Ailemands ont 128 divisions sur noire Iront. Il nous on faut, à r.ous, Go de plus. Le colonel Repington écrit dans le ,,Times": • Nous devons nous mettre à l'oeuvre avec la ferme volonté de vaincre; nous devons i continuer à donner à nos forces armées le I plus de développement possible, avec l'unique pensée de remporter la victoire complète dans le plus bref délai. Les mesures que nos a-lliés se proposent d'adoj>ter à cet effet doivent être décidées par eux, et nous devons être responsables de celles que nous croirons devoir prendre. Nous devons nous rendre compte, dès à présent, si ce n'est déjà fait, que notre effort militaire sur 3e front décisif, c'est-à-dire sur le front occidental, n'a pas été suffisant pour assurer une décision ou même pour la mériter.Quelques-uns de nos amis à l'étranger se louent, avec quelque tendance à l'exagération, que nous disposions en France de 2 millions d'hommes et ils déduisent de ce fait que nous réussirons bientôt à enfonces les lignes ennemies. Nous pourrions dire aussi, que la^France a 3 millions d'hommes en campagne et qu'elle réussira également bientôt à percer. Mais des déclarations de ce genre ont pour résultat d'obscurcir la situation plutôt que de l'éclairer. Parlons juste! On devrait savoir, et il devrait être admis non seulement par les gouvernements mais par le public et par la presse, que les forces totales de la nation, comprenant [ les renforts, les dépôts de bataillons, les ouvriers et les établissements de toutes sortes sur nos lignes de communication, 110 représentent pas la valeur réelle de nos armées combattantes. Nous* devrions tous évaluer le nombre des baïonnettes et des canons, c'est-à-dire le nombre de combattants effectifs, afin de déterminer nos chan-j ces de victoire. Lorsque nous comptons de i cette manière, les chiffres se trouvent ra-! menés à un total bien différent. | La vérité, en ce qui concerne la situation | dans l'Ouest, est que l'Allemagne nous oppose 128 divisions et que le nombre de divisions françaises, anglaises et belges — même en tenant compte des différences d'effectifs existant entre les divisions des deux armées belligérantes — n'est pas en-[ core tel qu'il permette d'assurer une décision dans une offensive. C'est à nous que revient l'initiative do cette offensive si nous voulons pouvoir rejeter l'ennemi hors des territoires de nos alliés occupés par l'ennemi. Dans une of-1 fensive de cette nature* étant donnés les | moyens de la guerre moderne, la défense exige une grande supériorité de forces, non seulement en canons lourds, mais aussi en infanterie et en tout autre matériel militaire exigé par une guerre comme la guerre actuelle.Avant le début des hostilités nous pensions que celui qui attaquait devait pou-| voir se battre dans la proportion de deux et même de trois contre un; nous le pensons encore et nous devons répéter, une fois de plus, que nous ne possédons pas cette supériorité. Or, la victoire dépend de cette supériorité numérique et il faut que nous l'obtenions. Le chiffre voulu. II est toujours possible aux Allemands de porter vers l'Ouest le reliquat flottant des réserves stratégiques dont ils se sont servis contre la Roumanie, et si, en 1917, nous 1 fl'employons contre l'ennemi qu'une légère supériorité de fdrees nous ne pouvons rien espérer de mieux qu'un léger succès. Etant donné que nos fabriques de munitions travaillent maintenant en pleine capacité et que nous continuerons à pousser ce travail à jJlein collier, notre besoin le plus urgent est de nous procurer le plus grand nombre de divisions et le plus grand no?nbre d'hommes. Nous pouvons réunir de nouvelles divisions dans l'Ouest par trois moyens: lo en concentrant sur ce front autant que possible les divisions qui sont dispersées ailleurs; 2o en nous inspirant du système innové par les Allemands pour accroître le nombre total de leurs division et 3o en créant de nouvelles divisions aussi bien en Grande-Bretagne que dans nos Dominions et nos possessions'coloniales. Nous avons* besoin de 60 divisions nouvelles dans l'Ouest; nous sommes en état de les obtenir en recourant aux trois mojees

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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