L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 01 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2jk22/
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gùtne Année ] N°. 526 S cents CIO Centimes) Samedi 1 avril 191 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande., Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOOEBtJKGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Cîief : Gustave Jaspaers. „ ( Charles Bernard, Charles HerlbieC, Comité de Rédaction: I „ . , , ( René Chambry, Emile Painparé. Cour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240. Amsterdam Téléphone: 1775. Abonneménis: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger (1.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le front anglais Les Anglais oïit étendu leur front. Il occupent aujourd'hui à peu près toutes le lignes qui s'étendent de La mer à la Somme sauf le remblai du chemin de fer de Nieu port à Dixmude où se trouvent nos premiè rw tranchées et certains points renforcé par do l'artillerie française. Voilà une nouvelle fort importante Qu'au début, alors que l'Angleterre n'ei était qu'à la période de préparation de soi immense effort militaire, la France eut i supporter presque tout le poids de l'o.ffen sive allemande rien de plus naturel. Cepen dant, à mesure que Kitchener formait soi armée, faisant en quelque sorte surgir d< terre les divisions par un simple appel, di pied, on s'étonnait que les Anglais n'assu massent point la garde d'une partie plu c-onsidérable de l'immense front dont le* extrémités s'appuient à la mer du Nord f" aux Alpes suisses. Cependant, à ce moment déjà, vers le mois d'avril 1915, on savait d< source officielle que les effectifs anglai: concentrés en Flandre et eu Artois n'étaien' pas inférieurs à-trente-six. divisions. Ainsi en moins de six mois, l'armée expédition naire anglaise avait pu être sextuplée et les vides terribles produits dans ses rangs au> batailles de .Charleroi, do la Marne ei d'Ypres, avaient pu être comblés. Cepen dant ces trente-six divisions, qui représentaient un total d'environ 700.000 hommes n'occupaient que 60 kilomètres à peine d'un front de 860 kilomètres de longueur Remarquons cependant tout d'abord qu< m l'a Flandre- , ni l'Artois, n'offrent d< points d'appuis naturels où puisse et quelque, sorte s'accrocher une armée ei tenir tête à un assaillant super i au j en nombre. Une plaine immense cou pce de canaux, pas une crête, pa£ un 3-&pli. 31 y fallait obvier par une densité des. effectifs telle que toute offensive résolue de l'ennemi sur ce point -aurait été étouffée en quelque sorte dans la masse ■ d'hommes où elle serait allé donner. D'autre part ces Anglais n'apportaient sui lo champ de bataille que leur ténacité naturelle et leur traditionnelle bravoure. C'étaient des hommes, dans le sens le pluî complet, le plus beau de ce' mot;ce n'étaienl pas encore tout à fait des soldats. Il leui manquait moins peut-être que la connaissance proprement dite du métier des armes et qu'un homme intelligent et robuste peuf acquérir très vite, ce je ne sais quoi qui forme l'esprit militaire, une sorte d'harmonisation de toutes ces qualités physiques et morales qui font le bon soldat. Ces Anglais battirent les Allemands à Neuve-Chapelle, qui fut un beau succès tactique. Mais au prix de quels sacrifices! Ils achetèrent avec du sang çq qu'ils auraient pu acheter en partie avec une préparation plus complète à l'artillerie, une liaison plus parfaite entre les différentes armes, une façon de marcher à l'assaut moins sportive mais plus militaire. La leçon profita. 4 Lois -de l'offensive des alliés de fin septembre 1915, les effectifs anglais avaient été encore considérablement augmentés. Us ne comptaient pas moins d'un million d'hommes. On sait la part brillante que ces troupes ont prise à cette offensive. Elles avaient, dans ce but, occupé une vingtaine de kilomètres du front français dans le secteur d'Arras. En peu d'heures, ces ,,vagues" anglaises submergèrent les lignes allemandes sur une profondeur de quatre kilomètres, dépassant Loos. Et comme, de leur côté, les-,Français avaient atteint Vimy, on put croire que Lens allait être occupé'par les alliés. Malheureusement, encore une fois, il apparut que le succès anglais n'était dû qu'à la bravouro des hommes plutôt qu'à ia science militaire -de oeux qui les conduisaient. Il ne put être étendu et les poilus de Joffre durent reprendre une partie des •lignes conquises par les Anglais pour les défendre efficacement Contre la contre-attaque a Hem and e. Ainsi l'on n,e peut assez louer la sagesse du haut commandement français et anglais de n'avoir pas compromis 1a- solidité du front en en confiant la garde à, des troupes inexpérimentées. Mais le temps a passé. L'expérience de Neuve-Chapelle et de Loos a profité. Voyez le succès remporté tout récemment par les Anglais à Saint-Eloi ? Ce fut une opération exécutée avec une maîtrise consommée. Et le moment est venu où non seulement l'armée anglaise a pour elle la quantité mai3 aussi la qualité. C'est en partie grâce à elle que les Français ont pu concentrer toute leur attention sur Verdun. Aujourd'hui que les -Anglais s'apprêtent à occuper un quart environ du froait total dont ils occupaient moins de la dixième partie, l'es Français, mis en état de porter leur effort vers l'est, disposent d'armées nombreuses, bien entraînées, aguerries par dix-huit mois de campagne et qu'anime un souffre prodigieux. C'est avec ces armées que les Allemands, qui s'étonnent de voir les Fraaiçais leur apposer sans cesse de nouvelles- unités, auront à compter désormais dans leur ,>marche sur Verdun". Voici cinq semaines exactement que cette ,,marche" fut arrêtée net sur les positions do Dcuaumont et que les Allemands , durent rentrer les drapeaux qu'ils- avaient arborés pour célébrer la prise de ,,la plus puissante forteresse? du principal ennemi." Reportons- nous par la pensée à l'angoisse que nous-l ; mêmes avons ressentie alors. Quelle diffé j) rence, depuis! L'armée française a fait de* prodiges et s'apprête à en faire encore. Ai tour des Anglais à présent. Et nous regar 5 dons l'avenir avec confiance, s Charles Bernard, ' m \ ; Pour la fête du Rm Montant des listes précédentes- 687.65^ fl. [ -f 1001.00 frs, L Dons récoltés par M elle Van L Gorpy à Ilaarlcm, (1er versement) ; v M. D. llaarlem 10.00 fl. L Anonyme llaarlem 2.50 ,, , M. D., llaarlem 0.50 ,, L Mme K. Une bonne patriote... 3.00 ,, . Anonyme D. K., La Haye !.. 1.00 ,, M. 11. Michel, ingénieur 10.00 ,, Avec mon admiration pour la • façon dont Louis 'Strauss défend, nos intérêts et se mon- r tre vrai patriote 0.60 „ Arec ma réprobation pour l'homme du ,,Komt weder tôt beterc dagen" qui, etc..., 0.50 „ I prspoi du lorateritiB Communication de l'office belge à La Haye. Une décision récente du gouvernement s allemand occupant leva, en Belgique, le ; moratorium existant pour les lettres de change et effets de commerce. Cette déci-; sion étant de nature à préjudicier les inté- • rêts de nombreux banquiers, commerçants • et industriels belges empêchés par suite d'événements de guerfe de faire honneur i à leurs échéances ou de mettre utilement en cause leurs cautions, le gouvernement bs-i-ge vient de déclarer officiellement ^ar un avis publié au ,,Moniteur Belge" q il ne reconnaître aucune valeur à la décision des autorités allemandes laquelle excède d'ailleurs les droits reennnus à l'occupant par la . convention de la Haye. II résulte de cette déclaration du gouver-, nement belge que Les porteurs d'effets qui, malgré la levée du moratorium, ne feront-pas valoir actuellement leurs droits pourront encore exercer ceux-ci après la guerre et que leurs recours contre les endosseurs et autres garants, loin d'être périmés, conserveront toute leur valeur après l'évacuation du territoire belge par l'envahiseur. La nissiei saints Je l'fagiH. Pour caractériser l'esprit régnant en Allemagne, le ,,Methodist Times" cite quelques sermons publiés par des prédicateurs allemands réputés. - En voici quelques extraits: ,,Nous pouvons nous réjouir et nous montrer reconnaissants, qua.nd nos canons fauchent les enfants de .Satan, quand nos sous-marins envoient au fond de la mer des milliers de damnés. Nous devons combattre les athées avec tous les moyens dont nous disposons. Leurs souffrances doivent nous réjouir. Leurs cris de désespoir ne peuvent pas remuer les coeurs allemands. Nous ne pouvons pas conclure de pacte avec l'eufer. Xous -ne pouvons faire grâce aux valets de Satan. En d'autres mots nous ne pouvons témoigner de compassion à l'égard des Anglais, des Français, des Russes, enfin d'aucune nation qui s'est vendue au diable. Par un arrêté de Dieu, iLs sont tous condamnés à mort." # # * • Le professeur Soely de Berlin a dit; , ,Nous ne haïssons pas nos ennemis. Nous suivons le commandement de Dieu d'aimer nos ennemis comme nous-mêmes. Mais nous croyons accomplir ume oeuvre d'amour en 'tuant i}03 adversaires, en brûlant leurs maisons, en envahissant leur territoire; car il n'y a p^s de rédemption sans souffrance. L'Allemagne aime les autres peuples et, lorsqu'elle les châtie; c'est dans leur propre intérêt." * * * Le pasteur Philippe, de Berlin, considère aussi l'Allemagne comme la rédemptrice sacrée de l'humanité. Il écrit: ,,Satan, venu sur terre sous la forme d'une grande puissance, doit être écrasé. L'Allemagne a la tache divine de disperser les méchants. Et lorsque ceci se sera produit, le feu et le glaive n'auront pas été employés en vain. La rédemption du monde aura eu lieu. Le royaume de la justice sera établi frur terre et l'empereur d'Allemagne, qui l'aura créé, en sera le protecteur.'-' AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 31 mars de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de tl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste : Renouvellement d'abonnement. En Belgique. Autour île la lettre de carême de Mgr. Meicisr Les autorités allemandes ont empêché., partout en Belgique, la lecture de la lettre de carême de Mgr. Mercier. Elles ont aussi ordonné des perquisitions chez certains ecclésiastiques qu'on soupçonnait détenir des exemplaires de cet écrit. Il semble qu'on n'ait pas poursuivi les perquisitions. Au sujet des dernières allégations de l'Agence Wolff, insistant sur le fait que le cardinal Mercier jouit de la plus entière liberté dans l'exercice de son ministère, en peut dire bien haut que cette affirmation n'est pas exacte. Une paroisse voisine de la frontière n'a plus reçu, depuis des mois, les communications qui lui étaient adressées par l'évêché. Le curé de Baarle-Duc n'a reçu ni la lettre de Mgr. Mercier, ni les dispositifs réglants le carême de 1916. Il est probable que la situation est la même dans plusieurs paroisses à la frontière.Voici le jugement prononcé par le ,,TiH" sur le cas' du cardinal Mercier: ,,A -la suite de3 derniers bruits concernant la respectable personnalité de Mgr. Mercier, nous avons publié, outre les documents officiels allemands, beaucoup de citations extraites de journaux allemands. Aujourd'hui que la connaissance du texte officiel-de la lettre pastorale, tant combattue, nous 'met en mesure do formuler un jugement, on ne pourra pas nous reprocher un manque d'objectivité lorsque nous dirons que la violente campagne, menée par une partie de la presse catholique allemande contre le primat belge, constitue à la fois un acte injuste .et une faute très grave et qui ne manquera pas d'avoir une répercussion déplorable sur la vie catholique en Europe. ,,L'amour de la patrie est un guide'évident, nuais la justice et la vérité sont les guides les plus hauts des peuples. Le fait que Sa Sainteté le Pape a condamné l'invasion de la Belgique et qu'il a. déclaré à I diverses reprises que. la cause du cardinal / est aussi la sienne et que la Belgique forme le seul objet de ses préoccupations, peut • être considéré comme un résultat heureux du."voyage de Mgr. Mercier à "Rome, pour tous ceux qui', dans la guerre qui divise actuellement l'Europe, regardent la cause belge comme la plus indiscutablement juste". Au sujet du télégramme Wolff disant que le secrétaire particulier du cardinal Mercier, M. Loncin, a été arrêté parce qu'il s'occupait de 1',,Oeuvre du Mot du Soldat", le ,,Maaesbo.de" dit apprendre de bonne source : , ,11 s'agit du chanoine Loncin, un prêtre bien connu dans le diocèce de Malines.Wolff le cite comme étant le secrétaire particulier du cardinal Mercier. C'est inexact. ,,Le chanoine Loncin est un des secrétaires, •de l'archevêché de Malines, miais cette fonction est tout à fait différente de celle du secrétaire particulier du cardinal et que remplit le chanoine Francken. ,,Ën ce qui concerne l'accusation portée contre M. Loncin, qui a été en relations avec l'oeuvre ,,Le Mot du Soldat", nous îie pouvons pas dire qu'elle'est fondée. ,,Si elle était fondée, la peine ne pourrait quand même pas- être sévère, puisque l'oeuvre du ,,Mot du Soldat" a un but philanthropique, sans aucun rapport avec l'es-pionnr.ge. Son but est uniquement de faire parvenir, aux soldats belges au front des nouvelles de leurs familles. Seules, d'ailleurs, les questions de famille sont admises. Pour la facilité de l'administration, chaque lettre poçte un numéro. Il est possible que les Allemands aient pri6 ces numéros pour des signes ccmventionnels et, pour ces motifs, aient décidé de prendre ■des mesures particulièrement pévères." Pour notre part, nous croyons simplement que les Allemands se vengent de la résistance du cardinal sur ses lieutenants, en attendant de porter la main sur l'archevêque lui-même. A BruxeSiss Les pommes de terre faisant défaut on a dû remplacer ces précieux tubercules — dans beaucoup de familles — par du riz et des haricots. On a manqué aussi de pain. Cependant», dans certaines villes, la farine est fort abondante. Il en est ainsi pour un grand nombre d'articles de première nécessité. Pénurie ici, pléthore là. A Charleroi, par exemple, il y a actuellement beaucoup de farine, mais o^i ne peut pas expédier vers les autres villes du pays plus de cinq kilos à la fois. * * * La brique de savon coûte 1.75 franc! * * * Les jeunes gens — ainsi qu'on sait — doivent se présenter certains jours de chaque mois au Meldeamt pour le contrôle! Il y a quinze jours, deux jeunes gens, qui s'étaient présentés aux Allemands, ne sont pas revenus chez leurs parents. Ils ont été envoyés en Allemagne, tout simplement.; Les voleurs qui déshonorent la corpora- ! tion des marchands de lait — et ils sont légion — ont inauguré un nouveau truc. Lorsque leur lait a été contrôlé, ils se rendent chez un complice et vont prendre quelques cruches remplies d'eau. Us y versent ! un peu du lait qu'ils ont apporté ■ et le tour est joué. Le client est refait et la police égaiemont., * * * Un peu partout, les administrations communales ont réduit les salaires de leurs employés. Au dernier Conseil communal de Laeken, le conseiller Lepage crut bon de proposer la suppression des jetons de présence aux conseillers et la réduction, de moitié, du traitement des échevins. Le malheureux s'attira les critiques et quasiment les injures du collège et de ses propres collègues et, après que son attitude eût été flétrie en termes vifs, sa proposition fut rejetée par 11 voix contre 3 ! A Anvers Une audience do la 2e chambre correctionnelle, qui est chargée de juger hebdomadaire- I ment les falsifications de lait et de beurre, comportait huit bu neuf affaires de l'espèce. Il y a eu cetto fois une couple d'acquittements. Dans une autre de ces causes, où .la teneur d eau n'était guère ihiportante et où la vendeuse, qui se fournit elle-même à des paysans, pouvait avoir été trompée elle-même ; sans moyen de contrôle, le tribunal s'est contenté d'infliger une amende de 10 francs. Dans une quatrième,' où il a été constaté dans le lait une quantité de 20 p. c .d'eau, on a prononcé une amende do 75 francs. Dans les autres cas on s'est montré, comme la semaine dernière, extraordinairement sévère. Un marchand de Scliooten avait additionné sa marchandise de j 50 p. c. d'eau et il a été attrapé deux fqis. On l'a condamné à deux amendes do 100 francs, à : huit jours d'emprisonnement et à l'affichage : du jugement. Un marchand qui avait aussi présenté en vente une mixture fortement accentuée venait ensuite. Il a été défendu'par Me J. De Prêter. Celui-ci a fait valoir les considérations suivantes : -— Mon client a été ruiné par la guerre. Il a été obligé de vendre l'une après l'autre plusieurs vaches. Il n'en a plus qu'une dont il vend maintenant le lait, et, quand celle-ci vient à lui manquer, il n'a plus qu'à réclamer le bénéfice-,du ,,dop". Or, n'ayant plus que le .peu de lait fourni par une seule vache pour desservir sa clientèle qui était jadis nombreuse, vous, comprenez bien qu'il est impossible d'y suffire en fournissant du lait pur. Et puis, les personnes qui ne veulent pas payer plus qu'avant doivent bien savoir qu'elles n'obtiendront pas une première qualité. Le tribunal n'a heureusement tenu compte de ces considérations et a condamné à 200 francs d'amende et à l'affichage du jugement: Ce prévenu a signé sur-le-champ un acte d'appel. Il y a des gens que l'honnêteté n'étouffe pas! Le prévenu suivant, qui a entendu le plaidoyer de l'avocat de son prédécesseur, essaye de reproduire les mêmes excuses. Il est condamné à 100 francs d'amende et à l'affichage. Celui-ci est de Deurne. Un marchand, prévenu d'avoir vendu du beurre falsifié au moyen de 14 p. c. d'eau au delà de l'extrême limite permise, et qui prétend . qu'il a acheté ce beurre tel quel à des fournisseurs inconnus au marché, est condamné à deux amendes d'un import total de 250 francs. Pour toutes ces condamnations, même quand il s'agit d'une première infraction, le sursis est refusé. On ne saurait être assez sévère. * * * ' La mère,de l'acteur flamand bien, connu Charles Van Ryn, née Marie-Léontine Van Reeth, Vient do'décéder à l'âge de 61 ans, à Anvers. M. Van Ryn qui, avant la guerre, était un des sociétaires les plus méritants du Théâtre communal et qui est en même temps un auteur dramatique très estimé, est depuis la fin de 1914 engagé à Amsterdam, chez Royaards. Son nom me rappelle une petite anecdote qui a marqué le fameux exodo d'octobre de cette année-là. Le jour du bombardement, Charles Van Ryn s'était, enfui comme tout le monde, en compagnie de sa femme, de vses enfants, de sa mère et de sa belle-mère. On .sait avec quelle précipitation, pour passer la frontière, il fallait s'entasser dans les trains de fugitifs qui étaient dirigés sur Roosendael. Dans le désordre qui en résulta, la mère de l'acteur avait été séparée des siens. Arrivé à Roosendaal. M. Van Ryn courut éperdu à droite et à gauche pour retrouver la pauvre femmes mais sans succès. 11 n'imagina rien de mieux que, d'écrire en grands caractères sur le' mur exterieur de La gare, à la craie, ces mots: ,,Charles Van Ryn cherche sa mère. Prière, de l'adresser telle rue, tel numéro." (Ici l'indication de l'auberge où le comédien avait trouvé un gîte.) Beaucoup de gens qui, eux aussi, avaient égaré un des leurs, avaient eu recours au même moyen primitif, mais pratique, d'investigation : tous les passants se faisaient un devoir de passer en revue les inscriptions en question. Pour Van Ryn, le moyen réussit: au. bout de quarante-huit heures, la famille était au complet. A a^iêjge Les jeunes gens nés en 1899 doivent se présenter au Meldeamt. Ce sont donc les miliciens de la classe de 1918 que les Allemands obligent à venir se présenter au contrôle. Or, la classe de 1918 n'a pas été appelée sous les armes par le gouvernement belge. * * * La Bourse se tient le lundi après-midi au Café du Phare. On paie 1 franc d'entrée, à retrouver sur les consommations. Le 6ucre scié a trouvé preneur à 140 et même 145 francs les 100 kilos. En cafés, on traite beaucoup d'affaires.. "Jjq Java Robusta §'est traité de fr. 5.50 à fr. 5.80 le kilo; le Java Prime a de nombreux acheteurs à fr. 5.90, mais lee vendeurs font défaut. Il) a été alors demande à fr. 6.10. mais lœ vendeurs, avec une unanimité touchante, ont fait la sourde oreille. Les sirops mélangés sont traités en baisse à 125 francs les 100 kilos. Il y a assez bien d'offre6 en sirops pur fruits à 160 fr. Le savon Stuyver est offert avec très peu do demandes à 180 francs la caisse de 5C paquets do 4 briques. Les savons de toilette très recherchés, de fr. 10.50 à 15 fr. les 12 pains; . # # * Au Conseil communal la taxe de solidarité n'a, été rejetée qu'en ce qui concerne l'es fonctionnaires ; elle a été adbptée vis-à-vis des commerçants. * * * Une baisse notable est à signaler dans le prix de la viande de veau. Telle qualité, qui so ven: dait il y a huit jours 6 fr. le kilo, n'en coûte actuellement plus que fr. 4.50. Cette baisse est due, paraît-il, à l'affluence des veaux sur les marchés : affaire de saison. D'aucuns prétendent cependant qu'elle sera passagère et que dans une quinzaine de jours le prix dépassera le maximum atteint.jusqu'à ce jour A Namur . Le tribunal correctionnel de notre vaille avait à prononcer vendredi dans l'affaire de 'blessures involontaires où était impliqué M. le sénateur baron de Méviua. Au début de l'audience, le président, au nom du tribunal, déclare que celui-ci, pour éclairer sa religion et pouvoir prononcer en toute connaissance do~ cause, désire entendre le commandant Genonceau, expert armurier, qui est prisonnier en Allemagne, et le maréchal des logis de gendarmerie Jacques, qui est au front. Le tribunal renvoie l'affaire au 5 octobre 1916. Au Pays Wallon On annonce la mort de M.M. Farcy et D.esterke, respectivement bourgmestres de Boven.istier et de Fize-Fontaine. * * * Le village d'Yvodr ne fut pas traité d'aussi indulgente façon que celui de Bioul et cette. coquette commune des bords de la Meuse connut le pillage, l'incendie et même les -assassinats. Peu d'immeubles échappèrent au, pillage et une dizaine furent incendiés. Ce sont : place du Centre, les maisons de M. Emile Bastin, boucher, et de M. Oollard; place Communale, celle de M. Alfred Biot ; route d'Evrethailleg, celle de M. Paul Henry, les ■quatre maisons de M. Lambremont, celles de M. Em. Delage et de M. Gustave Dor. Quatre civils furent fusillés à Yvoir lors de l'entrée des Allemands. Des carrières Dapsens occupent actuellement un certain nombre d'ouvriers. * * * Mme Etienne Orban de Xivry, née de Vrière, belle-fillé du sénateur Alfred Orban de Xivry, vient de mourir à Folke-stone. Son mari est engagé volontaire pour la durée de la guerre. * * * ' On mande de Bruxelles que le député Raoul Vvarocqué serait souffrant et quo son entourage montrerait quelque inquétude. M. Waroc^ué serait atteint d'hydropisie. Au Limbourg Beaucoup de marchands de porcs crôient quo leur commerce va être réglementé à L'instar de ce qui vient d'être fait pour le 'beurre; aussi les marchés publics ont été beaucoup moins animés c{ue la semaine dernière. Les transactions en bétail de boucherie 6ont presque nullies. Le beurre devient un peu plus abondant et est vendu au prix imposé. Les fermiers commencent à mettre en vente poules et jeunes lapins, comme ils en ont du reste l'habitude à l'approche de Pâques, mais les prix sont vraiment exorbitants. • * * Par circulaire MM. les bourgmestres invitent la population à planter des pommes de terre précoces et à utiliser tous les terrains disponibles à cette culture,. • • « Un arrêté du 22 février 1916 a défendu l'abatage à domicile de porcs; à la campagne, on a l'hal>itude de tuer soi-même l'animal destiné à l'alimentation de la familllo. Un arrêté du 10 mars tolère des exceptions à cette règle, dans des ca6 de force majeure, et ce moyennant une autorisation du commissaire civil et dans des cironstances spéoiales, telles que maladie ou accident, mais' alors ill y a lieu d'avertir le fonctionnaire susdit et de produire un certificat émanant do l'autorité communale attestant la nécessité et l'urgence de la mesure prise, et auquell sera joint une déclaration du1 vétérinaire. Dans les Flandres On nous prie d'annoncer la mort à ,,Beeckroft" Bocking (Essex) Angleterre, de Monsieur Jean Goemans, ingénieur provincial à Westmeerbeeck, décédé 'à l'âge de 64 ans. L'inhumation, vu les circonstances, a eu lieu dans l'intimité. Aux frontières 0 La semaine dernière le kommandant de la gare d'Esschen, un boche — une brute de tous les diables —, a été victime d'un attentat. Deux coups de feu furent tirés sur lui sans le toucher. Il alla se plaindre près du Kommandant militaire où il reçut pour réponse que, s'il voulait éviter les attentats, il n'avait pas à sortir le soir. La garnison d'Esschen se compose de 13 cavaliers et de 20 hommes7'de l'infanterie, tous homines 4'uu certain âge; les jeunes doivent rester .de- l'autre côté du fil élec-tric^ue, Il y a un an 1er avril 1915. — Les Français font sauter quatre fourneaux de mina devant-Dompierre. Au nord de Berry-au-Bac, près de la ferme du Choléra, explosion de mines: un poste allemand est englouti dans l entonnoir. Occupation par nos troupes de Fey-en-Kaye, à Vouest du bois Le-Pretre. Echec d'unie offensive allemande sur les avant-postes autour de Parroy. Bombardement du camp dyaviation de llandzacme par des aviateurs belges. Les aviateurs français Garros et Navarre abat-* tent chacun un aéroplane ennemi. ^ ■ O ■ ■—— A propos du moratoire Nous lisons d'intéressantes considérations sur le moratoire en Belgique dans „La Gazette de Lausanne" : Les délais de moratoire oonoernant les traites en suspens de plus de 200 .francs ont été prolongés à nouveau jusqu'au 8 août 1916 et ceux concernant les effets de commerce de moins de 2p0 francs ont été prolongés encore jusqu'au 8 novembre prochain, écrit le journal 6uisse. Le portefeuille de traites en suspens à la Banque nationale de Belgique s'élevait, à fin décembre 1915», à 469 millions de francs contre 900 millions fin. 1914. Le moratoire concernant toutes les autre? transactions a expiré le 1er mars; les banques ont été autorisées, depuis le 1er février dernier, à verser 1.000 francs par quinzaine à leurs déposants et, dans des cas d'urgence, à aocor-der des sommes encore supérieures. Les établissements de crédit so sont déclarés disposés à entreprendre la liquidation des opérations à terme de la Bourse de Bruxelles, qui étaient en suspens depuis le début de la guerre. C'est la Caisse générale de reports et de dépots qui a consenti à fournir toutes les sommes nécessaires pour assurer cette liquidation. D'après le dernier bilan de oet établissement, l'encaisse disponible s'élevait à 45 millions de francs ; les dépôts à vue atteignaient 64 millions et ceux à préavis de quinze jours s'élevaient à 136 millions de francs. Le privilège d'émission de billets d© banque, accordé par l'Allemagne à la Société générale de Belgique, a été prolongé d'un au. La situation de cette .institution, au 24 février dernier, comportait une circulation-billets de 619 millions de francs et une encaisse or et argent de 180 millions. En outre, le portefeuille comprenait 12 millions de francs de traites sur l'étranger. Les dépôts se montent à 164 millions de francs. Les avances figurent dans le bilan pour une somme totale de 592 millions. Cet établissement ne reçoit plus de dépôts' à un mois; consent un intérêtC de 2\ % sur les dépôts à quatorze jours et de % sur les dépôts à un an. Le gouvernement allemand a levé une nouvelle contribution de guerre de 480 millions, payable en douze versements mensuels de 40 millions chacun, dont le premier devait être effectué le 1er décembre dernier. On nous informe que le premier versement n'a pas été fait à la date convenue, parce qufc la Banque nationale de Belgique avait refusé d'escompter les traits des provinces 5 %, représentant la contribution de guerre. Elle a vraisemblable-mont obéi, à ce sujet, aux ordres du gouvernement belge. Pour ce refus, la Banque vient d'êtro frappée d'une amende de trois millions do francs. Il semble que cette transaction {l'escompte, à 80 % de leur valeur, de 30 millions de traites provinciales) devrait avoir comme corollaire l'entento relative à l'encaissement par la Banque nationale de Belgique de 30 millions de traites allemandes détenues dans le portefeuille de cette banque, à Londres, depuis le début des hostilités. Le gouvernement çllemand aurait autorisé la présentation de ces traites en Allemagne à la condition que la Banque nationale de Belgique effectuât l'escompte du premier versement sur la nouvelle contribution de guerre. Nous n'avons pas encore pu savoir ce que sont devenues ces traites. Enfin, interdiction absolue a été faite d'importer ou d'exporter de la monuaie d'or, d'argent, de nickel, de zinc ou de bronze. La circulation totale de billets belges de la Banque nationale et de la Société générale s'élevait, à fin décembre 1915, à 1929 millions de francs ; en outre, il y a en circulation, en Belgique, pour plus de 500 millions de marks de billets allemands. D'autre part, pour arriver h la suppression graduelle du moratorium, la Chambre de commerce de Bruxelles a envoj'é à ses membres un calendrier fixant pour chaque échéance, du 31 juillet 1914 au 31 janvier 1916. la période correspondante de la levée du protêt. Il distingue: la catégorie I, effets émis dans le territoire du gouvernement général en Belgique et d'un import supérieur à 200 francs: pour les échéances du 21 au 31 août 1914, la période do levée du protêt est la sui,vante: du 22 au 26 mars 1916, et 23 au 29 ot ainsi de suite, du 1er au 7 avril pour l'échéance du 31 août. Pour lçs échéances du 1er a-u 30 septembre 1914, la période de levée du protêt va du 3 au 8 avril 1916, du 3 au 8 pour le 2. parce qu'il y a un dimanche, du 4 au 10 pour le 3 et ai'usi de suite du 1er au 6 mai pour le 30 septembre 1914. La catégorie II comprend les.effets d'un import égal ou inférieur à 200 francs, émis dans le territoire du gouvernement généra1, en Belgique et les effets d'un impor't quelconque émis en dehors de ce territoire. Pour l'échéance du 31 juillet 1914, la période de levée du protêt vn du 2 au 7 juin 1916; pour oelle du 1er août, du 2 au 8. et'ainsi de suite du 3 au 9 ; du Si. août 1914, du 1er au 7 juillet 1916: du 30 septembre 1914. du 31 juillet au 5 août !MG.

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