L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 28 Mei. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h12v40m064/
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jci-e Année ai? a cents (lO Centimes), vendredi s® mal 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOOHBUHGWAL 234-340 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbici, Comité de Rédaction; , Gustave Peellaert, René Charabry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement I En Hollande fi. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger fi. 2.00 ,, ,, Kultur-Clio. Clio, Muse aux yeux clairs, que te veulent-ils? Ils t'accablent du poids d'un casque et d'une lance, afin que tu ressembles à leur Germania mamelue, lacée dans une cuirasse., respirant le mensonge et exhalant la fraude. Et, dans cet appareil, ils prétendent te traîner derrière leurs canons, derrière leurs services de ravitaillement, telle une gouge à soldats. ' Est-ce toi, Clio, sous cette parure foraine ? Que non pas! Tu t'es échappée des mains des bateleurs teutons, ne leur laissant qu'une . ombre de toi-même, une pauvre ombre cari-crurale : Kultur-Clio. Et toi qui, tout éber- ] Iqée encore de l'aventure bouffonne autant ( que sinistre, t'en es retournée dans^ le ( choeur serein de tes soeurs, écoute, ô véri- , dique, et consigne, afin que l'avenir la ré- ^ pète, l'Histoire, telle que les Huns l'imaginent.° La lumière de leur science, disent-ils, j aveugle le monde. Ils ont toutes les inso- ( lences et toutes les audaces. Ils prennent de ( toutes mains, et lorsqu'ils ne trouvent rien, \ ils inventent. Ils se promènent dans les cou- ( loirs secrets du Passé et du Présent, avec une inconscience toute militaire, dont ils se vantent, mais qu'entre honnêtes gens on qualifie de goujaterie. Voici l'un de ces reîtres de plume. Il porte le nom de Dr. Ziegelroth (Krumhùbel) et dans la presque officielle ,,Kolnischo Zeitfing" il accumule, à l'usage de. ses compatriotes, des données historiques, dont ceux qui ue participent pas aux bienfaits de la Kultur allemande, et toi, Clio, avec eux, resteront comme deux ronds de flan. Ce qu'il rapporte date du temps à > la loi sur les congrégations en France, sous le ministère Combes. Des religieux français immigrèrent en Belgique. Eh bien, c'est leur faute si l'Allemagne a dû attenter à la pudeur de la neutralité belge ! C'est simple, encore, falkit-il y songer. Ces religieux, avec l'argent que leur fournissaient les royalistes français, achetcrent Vétat-major belge, les ministres belges, le Roi des Belges. Acheter le Roi des Belges! Imagine, Clio, ce qu'il leur a fallu décaisser! Les Belges ça coûte si, cher! Seuviens-toi ! On leur a offert trente deniers d'or, de ceux que garde la tour de Spandau, et ils ont refusé. Quelle fortune n'a »pas dû exiger le chef de cette peuplade de bandits et de francs-tireurs? Quelles étaient les conditions du pacte? -En échange des fonctions de roi de France, | le Roi Albert incorporait la Belgique et ses a sept et demi millions d'habitants à son nou- I vel empire. Inutile d'insister, n'est-ce pas, j. sur le danger que courait le peuple flamand, pour lequel, tu le sais, Germania éprouve t des tendresses de tante. On le livrait corps t et âme à sa pire ennemie, la France, qui se c préparait d'ailleurs à incendier Louvain, à ï détruire Termonde et à démolir Ypres, si c les nobles guerriers allemands, au péril de c leur vie, ne l'en avait empêchée. Grâce à ces révélations, l'honorable Domela Nieu- ] wenhuis Nijegaard, assisté de l'éphèbe Pi- j card et de l'honnête Wirth, pourra reprendre avec plus d'insistance ses prêches, aussi incendiaires que les paçtilles Oswald, en l'honneur des fiançailles joyeuses du peuple flamand avec la Lorelei aux accents irrésistibles.Mais puis-je parler de révélations? Ce plan n'était-il pas connu, archi-counu, depuis longtemps, en Belgique. On ne parlait que de cela dans les ministères, ^ .aux five ô'clock du Palace et aux réceptions do la rue du Colombier. La date du coup d'Etat était fixée: Pâques ou la Trinité. Ne simulez pas l'ignorance, ô Belges, qui me lisez! Vous ajouteriez l'hypocrisie à la barbarie dont les nobles guerriers allemands ont eu <3 tant à souffrir lors de leur Joyeuse Entrée è eu Belgiqu®. Us venaient vous apporter le j bonheur, vous l'avez dédaigné. Ils venaient c vous apporter la liberté. \ ous avez préféré ^ vous précipiter sous le joug d'un Roi sangui- & naire et d'une nation qui médite votre r perte. . . , Votre Roi Albert, pour devenir roi de s France, était devenu, en secret, l'allie de f la République Française. J'ajoute, détail ci que Dr. Ziegelroth ignore encore, qu'il al- 1 * lait très souvent à Paris, y conspirer. Sa j Jj taille moyenne lui rendait l'incognito facile, j ^ Il se travestissait en employé de la Com- (] pagnie des Wagons-Lits. Il servait d'inter- c médiaire entre la France et l'Angleterre. Il ci est bien probable que c'est lui qui a ramené ; les officiers français et les soldats français I qui, plus de six mois avant que la Belgique j ne déclarât la guerre à l'Allemagne, avaient ^ pris possession de tous les services publics en ^ Belgique. Et ce que le Dr. Ziegelroth doit savoir aussi, pour compléter son dossier, s c'est que M. Marcel Sembat était un des ï membres du complot et que c'est 13 Roi Al- i bert qu'il désignait en s'écriant : ,,Faites un roi, sinon faites la paix! ' s Considère l'enchaînement des choses et e la logique des événements, ô Clio. L'Aile- magne, qui est la droiture même, dont les r paroles sont de l'or et les signatures de j l'argent comptant, l'Allemagne qui aimé'la s France, au point qu'elle n'eût fait aucune r difficulté pour l'accueillir dans sou Zollve- C rein, s'efet fait déclarer la guerre, bien à contre-coeur, pour sauver la République r; Française. ^ # Par malheur pour la France, l'Allemagne j "pas encore atteint son noble, but .philanthropique. Vois d'ailleurs, Clio, jusqu'où j .val'astuce du Roi des Belges. Les Allemands | lui avaient préparé une villégiature de tout repos à Wilhelmshohe. 11 n'a rien voulu entendre. Il a préféré se rapprocher de la frontière française, envoyant, en avant-epu-reurs, ses ministres en France, et ainsi le xrnp d'Etat se prépare, le coup d'Etat est m marche. Et si tu promets de 11e pas le répéter, Dlio, je te confierai ce détail capital: l'un les chefs occultes du complot est le Cardinal Mercier que les cercles compétents l'Allemagne se proposent de remplacer par m archevêque allemand. Le Dr. Ziegelroth l'ailleurs réclamerait avec bien plus d'énergie cette mesure radicale, s'il savait qu'eu-;ore maintenant le Cardinal Mercier alimente la caisse de propagande, en envoyant iu Roi, par la télégraphie sans fil dont 'appareil est dissimulé dans les souterrains le son palais archiépiscopal, les millions l'or que l'Allemagne répand à profusion iur la Belgique, si éprouvée par la faute des Anglais, oui, des Anglais! Ne souris pas, Clio, ne sois pas incrédule ! ru sais bien que ce que la ,,Kolnische Zei-ung" écrit est parole d'évangile. La page l'histoire que tu viens d'entendre et à la-[uelle je n'ai ajouté que quelques détails nédits, a été publiée le 16 de ce mois. Et :'est signé Dr. Ziegelroth (Krumhùbel). . Charles Herbiet. .es Déboires lie Iretctiei. „Kennst Du das Land wo clic Zitroneu bliih'n ?" - Goethe. ,,Acli noin!" Hélas non, Gretclien ne con-îaissait pas encore dans les coins le pays où leurit l'oranger, moins poétiquement traduit litron par la tradition germanique. Le citron ■st un fruit amer... et jaune. Gretchen est aux abois. Depuis dix mois file marche de désillusions en désillusions. El-e s'imaginait, dans sa grosse naïveté de ma-rone fruste, le monde entier épris de ses harmes. Mais voici que tous ses amoureux la >Jaqucnt avec ensemble : le cousin Jonathan [e l'autre côté de l'eau, comme Je- joueur de nandoline qui en chantant Santa L u c i a aisait se soulever d'aise sa houleuse poitrine, 'onnaissant son erreur elle se tourne mainte-lant du Levant au Ponent, de L'Italie vers la sTonvège, du Brésil aux Etats-Unis, et rou-oule, telle l'héroïne incomprise de tous les [rames romantiques: ..Personne ne m'aime". Voyez la Belgique. Est-il exemple à travers 'histoire de plus noire ingratitude? Gretchen imait tant ce petit pays qu'elle n'a pu se etenir de l'étreindre dans ses bras vigoureux, lais le petit vaurien ne prétendit point se aisser faire cette douce violence et regimba coups de dents et de pieds. Alors Gretchen unit l'enfant méchant, car sa devise est: ..qui ime bien, châtie bien" et elle croit que les etits pruneaux entretiennent l'amitié. L'Angleterre, la méchante petite soeur, a raité bien mal la pauvre aussi, mais la défec-ion de l'Italie est la . goutte d'eau qui fait éborder le vase des larmes de Gretclien. Et ourtant elle aimait tant l'Italie, d'un amour omplexo à base do mépris et d'envie : l'amour u ver de terre pour l'étoile, de la choucroute our la rose, du ventre pour l'esprit! Depuis que le jeune Goethe du ,, voyage en talie" se coucha sur des ruines de la cam-agne romaine, avec la grâce d'un jeune tau-eau mâchonnant des pâquerettes, l'Allemagne i voué à l'Italie un amour malheureux et ;uère payé de retour, car le ,,tedesco" est ordialement détesté et impitoyablement moqué n Italie. U, est vrai que les troupeaux de ouristes qui bêlent des ,;poetisch" et des .mahlerisch" sur la Piazza del Duomo à Flo-ence ou au bord de la baie de Naples étaient ien ridicules; les femmes iiortaient des cha-eaux d'hommes et les hommes des chapeaux e femmes; des guêtres à courroies bariolées nserraient leurs genoux cagneux, et ils se lunissaient d'alpenstocks pour escalader le ampanile de Venise... en ascenceur. Et les oyages de noces allemands, lui à lunettes ver-es, elle le nez dans son Baedeker d'où elle e le retirait que pour pousser des soupirs e ,,Sehnsuclit" à renverser la tour penchée, xcitaient la verve du peuple italien, prompt lus qu'aucun d'Europe à s'emparer du ridi-ule.Toute Allemande qui se respecte a fait en talie son voyage nuptial au cours duquel elle 'est sentie incomprise, elle a trouvé que son îari avait trop de ventre et le nez trop rouge. Le mirage italien" a dans l'histoire de la entimentalité allemande une place bien à art. Il symbolise la bonté, la passion, la gaîté e vivre sous un ciel clair, tout ce que l'Allemagne n'a pas et qu'elle envie. Quarante-uit heures ont- suffi pour effacer ce visage e l'horizon germanique. Les Boches écrient les injures sur le bronze le bronze es canons. Désormais les ébats amoureux [es couples teutons se confineront aux sites è Thuringe, cette Suisse à Ja manque, ou ux plages baltiques. C'est tant mieux pour Italie qui sera rendue à elle-même et non •lus profanée par les cris incompréhensifs, 'admiration à coups de Baedeker, les plumés e coq 6ur feutres d'un vert saumâtre des tou-istes ,,ted'eschi". v Toujours est-il que Gretclien se sent bien eule. Le méchant vit seul". Elie ie sait et oit dans son abandon les signes de la h^ine iniverselle et le présage de la catastrophe inalë. A son rageur ,,Gott strafe Èngland" iqui inscrit aujourd'hui au filigrane des lettres, n marge des cartes de restaurants et.sur les apiers de nécessité, se substitue aujourd'hui n retentissant ,,Gott strafe Italien". Hélas, 3 crains fort qu',,miser Gott" 11e fasse la ourdé oreille, et Gretchen, lâchée par son der-ier allié, s'écriera enfin : ,,Der Teufel strafe ■ott". Kn attendant. l'entrée de .l'Italie- dans la uerre coupera l'Allemagne d'une des sources e ravitaillement qui1"lui:restaient. La pauvre laîgrit, et assise sur sou roclior rhénan, la or cl ci chante : r.Ich weiss nicht was solI es bedeuten Dass ich so hungrig- bin...... I.'. Junia Letty. En Belgique. A Bruxelles. Tout finit par se savoir. C'est ainsi que 1',,Indépendance" apprend de source sûre que les alchimistes diaboliques fabriquant les gaz empoisonnés qui surprirent récemment les armées olliées fonctionnent dans les Usines Duché, à yilvorde, près de Bruxelles. Les établissements Duché (firme franco-anglaise) avaient été mis sous séquestre par les Boches, dès les premiers jours de Poc-eupatiion. Ils sont situés entre la Senne et le Canal de Willebrceck, au delà de9 Usines S'olvay, et à peu près derrière la Caserne du lie de ligné, c'est-à-dire sur la route de Vilvorde au Pont Brûlé. Maintenant que le repaire est connu, espérons qu'on n'y fabriquera plus longtemps les gaz délétères qui empoisonnèrent non seulement nos vaillants soldats, mais encore d'innombrables civils.- Quant aux expériences faites par nos ennemis, l',,Echo Belge" en a parlé un mois avant que les Allemands aient usé pour la première fois de ce moyen odieux de faire la guerre. Rappelons que c'est au camp de Beverloo que ces expérience^ eurent lieu, sur de malheureux chiens. » * 1 «Il semble que les gardes civiques vont devoir faire le service de surveillance des voies ferrées, de façon à permettre aux Allemands d'envoyer plus de soldats au ft^nt. Comment refuser? Les Allemands ont de^,arguments devant lesquels il faut s'incliner. Ceci n'est pas confiinné, mais il y a des raisons sérieuses de crcire que nos ennemis prendront sous peu de telles mesures. * * * Nous trouvons dans le ,,Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé" les renseignements suivants sur le budget pour Ta-unée 1915. Art. 1. Les recettes ordinaires de l'Etat pour l'exercice 1915 sont évaluées à la somme de fr. 175.15Ô.529. Art. 2. Les dépenses de l'Etat po>ur l'exercice 1915 sont fixées à fr. 198.159.529, conformément aux budgets ci-joints, savoir : Pour le service de la Dette publique : fr. 34.875.000; Pour les Dotations: fr. 494.300 ; Pour le Ministère de la J ustice : fr. 26.620.103 pour les dépenses ordinaires, et fr. 50.000 pour les dépenses exceptionnelles, soit ensemble: fr. 26.670.103; Pour le Ministère de l'Intérieur: francs 4.044.132 pour les dépenses ordinaires, et fr. 150.000 pour les dépenses exceptionnelles, soit ensemble : fr. 4.194.132 ; Pour le Ministère de l'Intérieur: francs 4.044.132 pour les dépenses. ordinaires, et fr. 50,000 pour les dépenses exceptionnelles, soit ensemble: fr. 26.670.103; Pour le Ministère des Sciences et des Arts : fr. 33.497.792 pour les dépenses ordinaires, et fr. 407.000 . pour les dépenses exceptionnelles, soit ensemble fr. 4.194.132: Pour le Ministère' de l'Industrie et du Travail: fr. 11.226:000 pour les dépenses ordinaires, et fr. -37.000 pour les dépenses exceptionnelles soit ensemble:" fr. 11.263.000; Pour le Ministère des Finances:-fr. 60.326.800; Pour le Ministère de l'Agriculture et des Travaux publics : fr. 23.213.402 pour les dépenses ordinaires, et fr. 1.810.000 pour les dépenses exceptionnelles, soit ensemble : fr. 25.023.402; Pour les non-valeurs et remboursements ; fr. 1.408.000. Art. 3. Un arrêté spécial déterminera le< I ressources destinées à combler le déficit dé fr. 23.000.000 résultant des articles 1 et 2. Le budget des voies et moyens comporte la prévision des decettes ci-après : Contributions directes. 61.743.500 fres. Douanes, accises et recettes diverses : 67.471.865 francs. Enregistrement: fr. 19.000.000 Péages: ■'*»". 2.020.000 Capitaux et revenus: ,, 18.275.000 Remboursements: 6.649.164 • * • Voilà qu'ils s'en prennent aux médecins à présent ! Le docteur De Moor, prorecteur de l'Université, a été inquiété à cause de l'affaire Dwelshauvers, Le Dr. Dalebroux fut arrêté pour une .futilité. * * * La commune d'Ânderlecht étant privée de bourgmestre, c'est le Dr. De Meèrsman qui remplit ces fonctions. Les sièges des conseillers communaux Démets et Henry, ont été ornés de rubans tricolores à l'une des dernières séances. Fernand Demets cet en effet volontaire à l'armée et René Henry est prisonnier en Allemagne. * # * Place Jambline de Meux a .été inauguré le théâtre de verdure de l'Institut Michot"!: C'est l'Union dramatique qui a été chargée-d'interpréter ^Pogge de Schaerbeek", : la comédie de M.M. Desbonnets et Bailly. » • Devant l'hostilité; de tous les Belges, les fonctionnaires allemands . .se sentent mal à l'aise. Quantité, de. demandés ont ' été faites par ceux-ci pour rentrer en Allemaguo. Lés autorités militaires n'y ont pas nième répondu, mais l'adniîmstration des chemins de fer à] Munster a fait prévenir ses employés, en fonction en Belgique, que leurs demandes de changement de résidence ne seraient pas prises en considération. A bon entendeur.... A Anvers, La ville d'Anvers a dû payger 23.000 francs pour les dégâts causés aux maisons allemandes le jour de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Belgique. • * * Nos ennemis sont généreux. La commune de Capellen ne devra pas payer les 10.000 Marks d'amende qui lui avaient été infligés à la suite de dégradations commises aux voies du chemin de fer. lia été prouvé que les Belges ne pouvaient en être rendus responsables. . • # * Il a été question de réunir dans l'avenir en une seule troupe les artistes du Neder-landsche Scliouwburg et du Vlaameche opéra, d'après certaines fèuîïies anversoi- ses. Cette nouvelle est sans fondement. * * * Au cours de la .dernière séance du Conseil communal, le conseiller Stroum a soulevé une, question très intéressante et il est à souhaiter qu'on la solutionne éner-giquement et sans retard. Il se fait, la preuve en fut apportée, que 7.000 personnes, sur 12.000 cas examinés, touchaient indûment des secours de la caisse de secours et de chômage. Certains mutualistes touchaient jusqu'à 14 francs par semaine. M. Goetsrhalck, qui aime la vérité, préféra cependant qu'on la taise dans un cas pareil à çelui-ci et dans u*1. moment aussi critique. Il fut donc d'avis que l'heure était mal choisie d'apporter des révélations de ce fenre en public. Ce à quoi 1,'échevin trausg répondit, très justement, que cette petite révélation allait faire économiser 4.200 francs par semaine à la caisse de la bienfaisance publique et qu il ne fallait pas user de modération avec des fraudeurs. La question en resta là au Conseil#communal, mais une enquête est ouverte. MM. y an Peborgh et Bongers ont rappelé à M. le bourgmestre De Vos que 'a police n'exerçait pas uu contrôle assez sévère sur les camions lourdement chargés qui sillonnent nos avenues macadamisées, au risque de tout' enfoncer. M. De Vos répond qu'il a attiré l'attention de l'autorité allemande responsable, puisque ce sont ses camions, sur ces infractions perpétuelles aux règlements de la police du roulage. L'autorité civile aurait pris quelques mesures concernant les avenues du Parc et de la Pépinière. La même observation sera communiquée à l'autorité millùsire. he compte communal de 1913 fut adopté, comme nous l'avons annoncé. La balance —- pour ceux de nos lecteurs que la choce intéresse — 6'établit cbmrne suit : Recettes frs. 39.418.698,47 Dépenses ,, 37.600.695,41 Encaisse ,, 1.813.003,06 * * * Ces pauvres journalistes ! Us n'ont pas de chance, il faut l'avouer. Le public 11e les croit pas et les Allemands les regardent d'un mauvais oeil. Comment, disent ces derniers, vous nous traitiez d'assassins avant la jDrise d'Anvers et, à présent, vous êtes heureux, pour quelques sous, de paraître grâce à nous et sous notre étroit contrôle? — Ce qui est éminemment juste. Mais la Kommaiidautur en veut surtout aux journaux d'expression française qu'elle accuse d'avoir été, de tous temps, aux côtés de la France. C'est dans cet ordre d'idées que le ,,Temps" d'Anvers n'a pas obtenu l'autorisation de paraître. Le .,Temps", c'est la dernière création du sénateur Van d.er Molen. C*est un journal qui devait être imprimé sur les presses de la ,,Nieuwe Gazet" que le distingué sénateur a, également, fait reparaître. Nous avons dit pourquoi le ,,Temps", une première fois, 11e reçut pas l'autorisation nécessaire. Une demande avait été introduite, vingt-quatre heures avant celle du sénateur, de faire paraître une feuille qui s'appellerait aussi (fâcheuse coïncidence) ,,Le Temps". ,,Le beau temps et le înauvaig temps", comme fit remarquer un officier de la Kommandantur qui connaît les finesses de notre langue pour l'avoir étudiée chez nous, pendant de longues années, —- ce qui lui permettait, de temps en temps, de petites promenades aux environs de nos forts. Mais ,,Le Temps" de M. Van der Molen 11e se tint pas pour battu. Puisqu'il y avait déjà un.. concurrent, il fallait tout simplement changer.de titre. Et l'on décida que ,,L'Epoque" conviendrait mieux... Voilà ces messieurs en route pour la Kommandantur. II se trouva que M. Strandcs, sénateur boche, les reçut. M. Strandès n'aime pas, en Belgique, l'élément francophile et-il a prononcé à l'adresse de plusieurs journaux belges d'expression française des paroles souvent désagréables. Le jugement du sénateur allemand ne-se fit pas attendre \ il refusa net. Il aurait également dit à des amis que les journalistes belges qui s'accommodent si facilement de la censure allemande 11e sont pas de vrais journalistes, mais des gratte-papier à la semaine. Pauvres jour-naleux ! Jusqu'aux Allemands qui leur tombent dessus ! C'est le bouquet. A Liège. Les grèves sont virtuellement terminées, quoiqu'en disent certains journaux:. Depuis que le prix des denrées a été examiné attentivement et abaissé, notamment en ce qui concerne la farine et le pain, le calme est levenu. Les efforts des personnalités du pays de Liège et des directeurs de charbonnages d'une part, des membres influents du parti socialiste, d'autre part, — ont aidé à ramener le calme. L'arrestation de M. Renson, directeur des Aciéries d'Angleur, n'est pas la conséquence du mouvement gréviste, ainsi qu'on pourrait le croire. * * * Les boulangeries ne pourront désormais plus demander aux clients les prix exhorbi-tants, tel que 7 f. 50 pour un kilo de pain! Le prix a été fixé pour les vivres de froment d'un kilo, 17 centimes pour un kilo de pommes de terre, 3- f. 50 le lard. • • • Pour compléter la liste des sports men liégeois engagés volontaires ( l'armée belge citons : Fernand Sauveur l'ex-international de football et le champion universitaire de lutte gréco-romaine est aux autos-mitrailleuses. Théo Halleux du standard est aux autos-mitrailleuses. Tony Snyers, ancien champion belge des 1500 mètres, est motocycliste. Pierre Makar, le champion universitaire et arbitre de boxe anglaise, est à l'artillerie de campagne. Antoine Makar, membre du comité de la fédération d'amateurs belges de boxe et de lutte, est également à l'artillerie de campagne. Edmond Weekers, l'ancien champion, universitaire de lutte, est motocycliste. Lily Evrard, goal-keeper du F. C. Liégeois, est aux autos-mitrailleuses. Louis PolaLn du cercle athlétique des Etudiants est motocycliste de même que Maurice Sbhuermans, du cercle athlétique des étudiants et qu'Orban, le rameur bien connu. Adolphe Hertogs membre du comité de la fédération belge des amateurs de boxe et de lutte est paraît-il-à l'infanterie. Lefèbvre et Bodson, le premier du Boxing club liégeois, le second du Bressoux F. C. sont aux autos-mitrailleuses.& ïî a ÏT si. Un Gantois, récemment arrivé au Havre, décrit ainsi au ,,XXe Siècle" l'ejtat d'esprit de la population de Gand: .,Quelques jours avant mon départ, j'étais à écrire quand j'entendis tout à coup une bande d'enfants chanter à tue-tête: Albert, Albert, En aan den Yser Krijgt den Keizer ...smeer. (Sur l'air bien connu*: Marie! Marie) Je cours à la fenêtre, que vois-je? Une bande d'enfants de quatre à quinze ans. Ils sont une soixantaine au moins, marchant au pas et portant les uns l'uniforme de nos lanciers, les autres celui des artilleurs, d'autres encore sont revêtuo du costume des guides, chasseurs, etc. Toutes les armes de l'armée belge sont représentées. Les garçons sont précédés de quelques petites filles, qui ont ceint le tablier blanc des dames de la Croix-Rouge et portent au bras la bande avec la croix de Genève Le drapeau belge flotte en tête du cortège qui passe et va parcourir une partie de la ville et des faubourgs en chantant la ,,Brabançon 11e", la ,,Marseillaise" et la chanson d'Albert. Plus d'un Gantois avait, je vous- l'assure les larmes aux yeux en voyant passer nos couleurs. La population ignore les Allemands. Elle fait semblant de 11e pas les voir et s'abstient de toute critique, du moins en public; elle a, en effet, appris à ses dépens ce qu'il en coûte de dire un mot de renne-mi. Elle sait que tout lui est prétexte à des exactions. Elle se courbe, sous la loi du plus fort, mais dans son coeur couve une haine terrible. Tous les Gantois, sans exception, portent le portrait de notre ,,roi-héros" bien aimé. On est plein de reconnaissance pour ce qu'ont fait et font encore les Etats-Unis d'Amérique. Le comité américain vient bien en aide à la population, qui, grâce à lui, 11e souffre pas trop d ela faim." A Bruges. De temps à autre arrivent à Bruges des soldats allemands qui apportent des renseignements sur les combats au front, écrit le ..Handelsblad". Ces jours-ci un cycliste militaire venu pour remettre un message à la ..Kommandantur", dut se rendre chez un marchand de bicyclettes pour faire réparer un pneumatique. Il fut pris dans ta boutique (l'une attaqué de nerfs. Revenu à lui, il" discourut abondamment sur les horreurs auxquelles il avait assisté sur le front et qui,, disait-il, avaient complètement ébranlé son système nerveux. Il raconta qu'il avait dû -passer, derrière les tranchées, devant un nombre énorme de blessés, de mourants et dé morts qui gisaient là pêle-mêle. C'est, àjouta-t-il, la scène la plus effroyable que l'on puisse se représenter. Des canons étaient dirigés continuellement sur lé front de la bataille ou en revenaient. LeS pièces passaient souvent sur les camarades sans qu'on essayât de garer les corps de ces malheureux. Les' obus qui -tombaient par rafales achevaient les blessés. Le cycliste ajouta qu'il se sentait absolument incapable de supporter de nouveau la vue de ces. scènes horribles. Il déclara qu'il préférait mourir que de" retourner vers-ce champ d'horreur. Ces récits entretiennent la. confiance des gens qui ont foi dans une prompte délivrance de la ville pa^Jes Alliéi Bruges a très peu souffert des obus qui sont tombés en grandes quantités sur le port et les chantiers de la marine. 'Les Allemands font toujours .pleuvoir les amendes pour le moindre motif. Les prisons sont pleines. L'évêque, son secrétaire et le libraire De Brouwer se sont vu infliger chacun une amende de 1000 marks pour avoir répandu une prière imprimée contenant cette phrase : ,,Délivrez-nous de nos ennemis!" La nouvelle do la punition infligée au prélat par l'autorité allemande a produit une profonde émotion dîxns la ville. L'oeuvre de la croix verte poursuit sa mission philanthropique. Elle délivre des rations pour la modique somme de 35 centimes. Certains jours, l'oeuvre distribue plus do 2000 rations. Les arrivages de vivres envoyés par la commission américaine se font plus rares; aussi les prix des denrées alimentaires augmentent-ils sensiblement. On sait que Bruges est un grand centre d'élevage do pigeons et que cette ville compte des colombophiles réputés possédant des pigeons voyageurs médaillés dans un grand nombre de concours. Les Allemands craignant que les éleveurs n'utilisent leurs volatiles pour l'espionnagé en faveur des Alliés ont ordonné le massacre général des pigeons. Quelques éleveurs possédaient des colombiers d'une valeur de 50,000 et menie de 100,000 francs, certains pigeons valant jusqu'à 500 francs. Ils ont dû s'exécuter aussitôt. Tous les pigeons do la ville ont été tués dans les trois heures. Ce fut nne grande victoire pour l'Oberst de la Kommandantur. Les Allemands ont affiché qu'ils avaient infligé une amende d'un million de francs à la ville d'Ostende parce quo leurs soldats avaient abattu à Middelkerke un pigeon voyageur venant de cette ville. miw 1 gj *mm Le Pape et l'Université de Louvain. Deux de nos ministres d'Etat, MM. Lle-baert et Schollaert, adressaient, le 15 avril dernier, Ja lettre suivante à Benoit XV : Très Saint Père, Parmi tous les malheurs immérités dont une guerre injuste accable notre pauvre pajs, l'histoire enregistrera ceux de l'Université catholique de Louvain. Cette savante institution fut une des créatrices de l'unité intellectuelle et du développement scientifique de la nation belge. Pendant que ses dirigeants et ses professeurs étaient tout à coup dispersés au loin, ello a vu son ancienne et riche bibliothèque livrée aux flammes. En qualité de membres du Conseil général de l'Université, les soussignés se préoccupent de son avenir et de sa restauration. Un de leurs premiers soins doit être de veiller à la reconstitution d'une bibliothèque, qui forme l'outillage indispensable de l'enseignement supérieur et des travaux scientifiques. La papauté a toujours montré le plus vigilant souci pour le progrès de, la science £t la prospérité des grandes Universités. S'autorisant de ces hautes "sympathies, les soussignés se permettent, de solliciter l'appui moral et l'intervention de Votre Sainteté, sous la forme qu'elle jugera- opportune, eu faveur do lrUni-versité catholique de Louvain. Ils prient Votre Sainteté de bien vouloir les bénir et agréer l'hommage de leur vénération.Franz Schollaert, Président de la Chambre des représentants. J. Licbaert, Ministre d'Etat. Le Havre, 15 avril 1915, Le 8 mai écoulé, le cardinal • Gasparri a répondu à cette lettre dans les termes sui-(• vants : I No. 6.378. Dal Vaticano, le S mai 1915. Excellence, Le Saint-Père a bien reçu la lettre du 15 ; avril dernier, par laquelle. Votre Excellence, en sa qualité de membre- du Conseil - général de l'Université- do- Louvain, sollicite l'appui du Saint-Siège pour la reconstruction de la. bibliothèque de cette Université.' Il m'est agréable dé vous, annoncer qùe." toujours vivement préoccupé de ce q il i regarde le bien de ses chers fils"de Belgique, et faisant des voeux pour que les. belligérants, au milieu des ardeurs de la lutte, veillent à la sauvegarde des richesses scientifiques et littéraires de chaque peuple, le Souverain Pontife sera très, heureux de contribuer, par tous les moyens en son pouvoir, à la reconstitution de cette bibliothèque illustre, qui renfermait de si précieux trésors littéraires, pour le plus grand avantage do la culture intellectuelle et de la civilisation do la Belgique et du monde entier. Afin d'encourager et do favoriser dès maintenant une si louable entreprise,Sa Sainteté a daigné ordonner qu'on y destinât non seulement les publications de la Bibliothèque Vati-cane, mais aussi tous les ou;vr-ages .qui s'y trouvent disponibles, sans préjudice des autres voies par lesquelles lû Saint-Père, qui a tant à coeur de suivre en cela les nobles traditions de ses prédécesseurs, pourrait .être, en état par la suite de venir en aidé à une oeuvré si excellente, et de manifester ainsi son zèle pour l'accroissement des sciénccs et la'conservation du patrimoine littéraire- de l'humanité". : Pour le moment, je crois opportun de prévenir Votre Excellence qu'elle recevra incessamment le catalogue des ouvrages précités,, et quo l'expédition en sera faite dès quo les circonstances le permettront. Avec l'expression des sentiments do la plus haute estime et de la considération la plus distinguée, j'ai le plaisir do me dire une fois de plus, do Votre Excellence, P. card, Gasparri. A V S S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement ;e*pire le 1 juin, de bten vouloir nous envoyer un mandat-poste de fl. 1,50 en mentionnant sur le mandat poste: , Renouvellement d'abonnement.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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