L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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27 september 1917
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s.n. 1917, 27 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gx44q7rv6f/
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gôme Annèe N». 1069 & cems <a euai 27 septemDrer lS«7 L'ECHO BELGE .Înuraa! auotidien du matin paraissant en Hollande L'Union fait la Forcei Beige est notre nom rie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: 2, VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Louis Pierard. Comité de Rédaction: | Herlé Chambrjr, Emile painparé. K-Ultir 1C9 wo. w au numéro, s'adresser a l'Administration du journaliN.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'impérialisme allemand et la Russie Quelques jours après la Révolution _ -nisse un meeting de sympathie était organisé à La Haye Je revois cette salle de Pulchn btudio pleine à craquer, d'un publio frémissant: étudiants venus de Belgique, proscrits, prisonniers évadés d'Allemagne. Des figures de paysans à l'air simple et doux des visages d'intellectuels aux yeux brûlants de flevre. On me fit l'honneur de me demander quelques mots en français. Comme allié, comme Belge, comme socialiste, je dis aveo quelle émotion, les larmes aux yeux, nous avions tous lu le réoifc des journées de mars, de ces événements qui s'étaient déroulés avec tant de simple grandeur, tant de noblesse, sans grande effusion de sang. Le tsarisme était tombé commo un fruit pourri. Pour nous,'qui connaissions la veulerie do Nicolas II, le pouvoir de 1 immonde Raspoutine sur la tsarine allemande, l'incapacité, le nepotisme et la traîtrise d un Sturmer ou d'un rrotopopoff qui s'apprêtaient à trahir les Alliés, nous pouvions voir avec raison notre intérêt politique et militaire dans le succès de la Révolution. Elle seule pouvait rajeunir et régénérer ce grand corps malade de la Russie et la sauver du déshonneur. Mais si nous allions nous tromper? 'Si à la faveur de la révolution les songecreux et les défaitistes genre Lenin*e qu'on avait vus à l'oeuvre en Suisse dès le début de la guerre allaient prendre le dessus et s'ils allaient, jouant le jeu de l'Allemagne intriguante, inciter les pauvres moujiks sans instruction, ne saisissant aucune nuance, à fraterniser avec l'ennemi-à déposer les armes, à . se livrer à d'autres exercises dangereux, du même ordre? Je ne pus m'empêcher d'exprimer franchement ces appréhensions et de rappeler que la Belgique, aujourd'hui piétinée, avait toujours donné le plus sûr asile aux condamnés politiques, aux victimes du tsarisme. L'assemblée se récria, très sincèrement, j'en suis sûr. Me Berlinn, avocat à la cour d'appel de Pétrograde, représentai ette bourgeoise démocratique russe, dont le i iicours avait manqué à la révolution de 1905 pour réussir et dont la Révolution triomphante n'aurait jamais dû se séparer au cours de ces derniers mois, répondit, avec des paroles qui partaient du coeur même, que jamais la Ruésie n'abandonnerait la Belgique. Cependant, parmi les organisateurs de la réunion, il y avait un ou deux extrémistes farouches qui m'en voulurent d'avoir mis comme on dit les pieds dans le plat. Il paraît qu'il avait été décidé au préalable qu'on ne parlerait pas de la guerre, ce que j'ignorais. Voyez-vous cela? Parler de la Révolution de mars, sans toucher à la guerre à laquelle elle est indissolublement liée... Depuis lors, les événements ont marché à une allure vertigineuse et ont confirmé la justesse de nos appréhensions. Alors que, sous l'influence des Lenine, venus à travers l'Allemagne, commençait le procès de déliquescence, de décomposition qui s'est traduit par les émeutes • de juillet, la chute de Tarnopol et de Riga, les menaces de guerre civile et dJ in curable anarchie, il aurait fallu, chez tous les socialistes, et démocrates de l'étranger, éviter tout ce qui . pouvait servir d'aliment aux courants dangereux, à ces idées de réconciliation, de fraternisation internationale qui, tombant dans la cervelle des pauvres moujiks croyant au jour- ' d'hui à la Liberté avec le même mysticisme borne qu'hier au tsar, pouvaient constituer un mortel péril. C'est le contraire qui est arrivé chez quelques neutres têtus et dogmatiques du genre de Troelstra et Stauning qui convoquèrent la conférence de Stockholm. Il est heureux pour la Russie, pour la Révolution — et pour les Alliés — qu'il se soit trouvé là-bas un Kerensky, un Tseretelli, un Tereschtenko, un Plekhanoff, un Savinkof et qu'un Albert Thomas, un Vandervelde, un de Brouckère soient, allés dissiper les nuées qui menaçant d'obscurcir la cause des Alliés, qui est celle de la Démocratie, avec laquelle doit donc se confondre la çause de la Révolution triomphante. Pendant les journées tragiques de juillet on a vu des chosps extraordinaires : des individus notoirement connus comme des agents do l'Allemagne et de l'Autriche, voire des Allemands ou des Austro-Hongrois, circuler librement dans les rues de Pétrograde, où ils avaient des dépôts en banque. Le fameux Parvus était-il du nombre? Parvus est ce sozial-demokrate allemand, fondateur et directeur de la revue ,.,Die Glôcké", qui, comme Lensch, Haenisch, d'autos encore, a mis les pires extravagances pan-germanistes à la sauce marxiste. Dans un autre meeting qui eut lieu la La Haye, en l'honneur de la Révo* lution russe au printemps dernier, un journaliste socialiste _ russe H: Pane, correspondant du ,,Ronskaia Volia'% condamne à mort en 1905 à Odessa, pour avoir pris part au fameux soulèvement du navire cuirassé ,,Knias-Potemkino", s'est exprimé comme suit: ,,La iRussie asservie c'est la Russie faible. La Russie libre c'est la Russie forte. Berlin ne le comprenait que trop bien. Et rien que pour cela Berlin voulut toujours soutenir la réaction russe. „Les socialistes allemands le savaient bien aussi, même mieux que nous et c'est d'eux que nous venaient toujours les avertissements. Ah! je me souviens parfaitement du plus retentissant avertissement: c'est celui qui nous fut donné en 1905 par Parvus, mi-Allemand, mi-Russe, Russe naturalisé en Allemagne^ ou Allemand naturalisé en Russie, on ne 6ait pas au •juste, qui vint en 1905 à Pétrograde, qui fut même élu député au conseil des ouvriers et députés de cette ville. Pendant cette guerre, il est devenu tour à tour agent officiel de la propagande allemande à l'étranger, émissaire dévoué du chancelier, vendeur à l'Allemagne affamée de "blé roumain, à la Roumanie, préparant la guerre, des canons allemands, organisateur de l'alliance bulgare et de l'emprunt turo. Ce parvus, qui, récemment, dans la revue ,,Die Glocke", regrettait quo la législation autrichienne n'ait pas privé le Tchèque Kramarsz de ses droits civiques alors qu'il avait déjà fait 1-5 ans do prison. Ce Parvus quo je pourrais .caractériser d'un simplo mot: ,,Canaille". (Permettez cette petite Vengeance politique a un homme dont Parvus a trouvé les espéran-<*» le*} plyô çîiçres.) ' I Au début. du mêm-3 discours M. Pane rappela qu'aux premiers jours d'août 1914 quelqu'un demanda à Georges Plekhanoff, le vénérable et clairvoyant vétéran du socialisme russe: ,,Comment vous, socialiste et révolutionnaire, qui avez toujours glorieusement combattu le despotisme russe, comment pouvez-vous vous ranger sous les drapeaux du tsar? Comment- donc pouvez-vous aider le tsarisme russe, qui est l'absolutisme complet, à combattre l'Allemagne où ne règne qu'un semi-absolutis-*me? A quoi Plekhanoff répondit: ,,Abstraction faite de mes sentiments patriotiques, abstraction faite de nos alliés, car aux côtés de la Russie absolutiste combattent les deux plus grandes démocraties de l'Europe ainsi que la petite et libre Belgique traîtreusement attaquée, je vous dis: le tsarisme russe et l'impérialisme allemand sont deux grands maux pour l'humanité, mais, entre deux maux, il faut choisir le moindre. Or, l'impérialisme allemand est le plus grand parce qu'il est beaucoup plus fort. Tandis que le tsarisme s'appuie sur la force des baïonnettes, qui demain," peut-être, se retourneront contre lui, l'impérialisme allemand s'appuie sur tout un peuple intoxiqué par le poison le plus agissant et le pliis dangereux: la soif de conquêtes." C'est ce Plekhanoff qui, au congrès interna-nal de Stuttgart, aUx applaudissements de l'assemblée, serrait la main au délégué japonais, proclamant qu'il considérait la guerre de Mandchourie comme une guerre d'aventures, d'expansion coloniale, à laquelle d'ailleurs les gouvernants russes ont été poussés par Berlin. Mais si un sozial-démokrate à la Sclieidemann tend aujourd'hui la main à Plekhanoff, celui-ci la repoussera fièrement. Plaignons les socialistes qui ne le comprennent pas. Louis Piérard. m —— La défaite de l'Allemagne prévue par Bismarck et Bernhardi. Nous avons cité, l'autre semaine, cette parole de Bernhardi, transcrite de son fameux ouvrage: ,,La Guerre d'aujourd hui . ,,Quant à nous, disait-il, nous ne nous défendrons sûrement pas derrière des remparts et des fossés. Le génie du peuple allemand nous en préservera." A ce propos, un ami dont la mémoire et la documentation sont étonnantes, nous communique les textes instructifs et suggestifs qu'on va lire. Voici d'abord le texte de Bernhardi. Gabriel Hanotaux l'a reproduit, le 17 août 1916, dans une étude parue au ,,Figaro". ,,Les tranchées sont pour une armée combattante la fin de l'offensive, c'est-à-dire le renoncement à la victoire: elle croit y trou-ver un abri, elle y trouvera infailliblement son tombeau." Et maintenant le texte de Bismarck ! . Dans un discours prononcé au Reichstag, en 1887, lors de la discussion du septennat militaire, pour lequel le vieux reître était allé jusqu'à revendiquer l'intervention du Pape auprès du centre catholique, il évoqua, au milieu des protestations et des cris, la possibilité de la victoire française. ,,Je suis de cette opinion, déclara Bismarck, que le procès historique qui depuis trois siècles est pendant entre nous et la France n'est point fini, et que nous devons nous attendre à le voir continuer. Si nous succombons (agitation sur tous les bancs), je n'ose aller au fond de cette idée, mais vous ne contesterez pas pourtant qu'aussi bien que nous avons battu les Français en 1870, la France, de même, peut être victorieuse. La France est infiniment plus forte qu'elle ne l'a été. Si, un jour, nous l'avons battue, ceci ne garantit point que nous la battions encore. Si nous venions à être battus, et que nous fussions forcés d'accepter les conditions de paix de la France, — alors, messieurs, que seraient-elles, ces conditions?— La question d'argent, ne serait que peu de chose à côté de la reprise on de la ccm-quête des territoires tels que l'Alsace-Lorraine, la rive gauche du Rhin, le Hanovre, etc. (Sensation profonde. Rumeurs prolongées.)La guerte de 1870 serait un jeu d'enfant à côté de celle de.... 1890 ou de je ne sais quand...." Le vieux chancèlier, on en conviendra, n'étâit pas le premier venu. Son absence totale de conscience et de scrupules ne l'em-. péchait pas de voir loin et clair. On dit que le jour où ses généraux victorieux lui imposèrent l'annexion de l'Alsace-Lorraine, le fondateur de l'Empire allemand eut une heure d'hésitation. Pçévoy ait-il que ce serait l'occasion de la revanche du droit? A. de B. i. n 111" i i I7I » r 11 i « Toujours des cite mensongers D'après la ,,Rheinisoh. Westphàlische Zeitung" (3e édition N. 710, 6 septembre 1917), le nombre des habitants tués ou blessés dan3 les territoires occupés en France ou en Belgique par l'artillerie ou les bombes d'avions ennemis s'est monté au mois d'août à : tués : 33 hommes, 39 femmes, 2.222 enfants: blessés: 49 hommes3 38 femmes, 26 enfants. 2.222 enfants.... Il est bon de remarquer l'invraisemblance de ce chiffre mis en re, ga-rd du nombre des hommes et des femmes . tués d'après le journal allemand,. En Belgique. A Bruse!8es La fête nationales du 21 septembre a été fêtée par tous les Belges, comme de coutume. Mais on célébra cette année le patriotique anniversaire en famille. Il y eut-moins de monde en rue, mais plus d'Allemands. Les hommes couleur de poux s'étaient massés notamment aux environs du monument de la Place des Martyrs où eurent lieu les années précédentes d'inoubliables manifestations. Les mitrailleuses, que les héros de Louvain et de Dinant avaient mises en batterie Place des Nations, ne durent pas être employées contre la foule. On vit encore, comme les années précédentes, les aft t os-m itr ai 1 leuses circuler par les rues principales, avec deux servants prêts à déclancherxle terrible ,,tac à tac" des Hotchkiss. Les officiers supérieurs boches et les flamingants furent déçus dans leur espoir de voir massacrer quelques Belges de* plus. * * * La fureur aktiviste s'étend au petit personnel des ministères flamainjisés. Les employas, huissiers, femmes à journée qui ont refusé de travailler sous les Van Roy et les de Cneudt ont reçu leur démission. Ces braves gens seront récompensés un jour. Ces chômeurs volontaires doivent se présenter deux fois par jour devant les autorités boches derrière les casques à pointe desquels lés Aktivistes banquettent: Joli régime. * * * Tous ceux qui fréquentaient à Bruxelles le petit monde des artistes, des gens de lettres et do théâtre, se rappellent l'originale et sympathique physionomie- du peintre et dessinateur français André Blandin, fixé dans notre pays depuis une quinzaine d'années, sa moustache rousse coupée court, son flegme corrigé par des yeux pétillants de malice et de -fine ironie. On a vu sUr les murs de Bruxelles d'excellentes affiches de lui pour des matches de football, des revues à l'Olympia ; aux vitrines de> libraires, dés albums pour enfants ravissants, à la première page du ,,Passant" ou dé ,,Pourquoi pas" des caricatures amusantes en diable. En outre, l'artiste exjx>sait de temps en temps aux Indépendants, à la Libre Esthétique, ailleurs enoorc, des paysages, des fleurs aux tons frais et joyeux (rien de la frisch-frcliohe Krieg.) Enfin, comme il a un joli brin de plume au bout de son porte crayon ou de son pinceau, Blandin a écrit, en collaboration aveo le dessinateur J. M. Canneel, un livre: ,,A l'instar de....", recueil de parodies très drôles de nos meilleurs écrivains belges. A la déclaration de guerre Blandin quitta Bruxelles, où sont encore sa femme et son enfant, et rejoignit son dépôt. Pendant 90 jours, il se battit en.Lorraine, puis fut évacué malade, 'très- mal en point, vers des hôpitaux de l'arrière. Guéri, il retourna au front. Le 10 août, dernier, au cours de la grande offensive devant Verdun, il fut blesse. Il a reçu deux éclats d'obus dans la jambe droite. Il a pu heureusement éviter l'amputation. Souhaitons une prompte et. complète guérison à ce brave artiste qui ne comptait à Bruxelles que des amis. Quelle fête à 6on retour dans les tavernes littéraires ou artistes du Passage et de la Chaussée d'Ixelles,, ou bien encore au fameux Croûte-Club qu'il a fondé ! * * * Lé Conseil d'administration de la Coopérative intercommunale ..Les Restaurants Bruxellois", que présidait M. Jean Pladet, échevin de la bienfaisance à Bruxelles, se préoccupe vivement de la situation créée par l'afflux sans cesse croissant des personnes inscrites à l'oeuvre. Cette crise de prospérité, comme toutes les crises, a des conséquences parfois fâcheuses. Les différents services paraissent ne pas pouvoir répondre aux besoins. C'est là qu'il faut, paraît-il, chercher l'origine des plaintes de plus en plus nombreuses qui se font jour, notamment en ce qui concerne le fonctionnement .des ,,Restaurants-types", lesquels devaient pourtant constituer un critérium.Pour essayer do parer aux inconvénients constatés, le Conseil d'administration ne cesse d'augmenter son capital, en faisant appel aux différentes caisses communales affiliées, estimant que les contribuables doivent pourvoir aux besoins de l'oeuvre et en assurer le bon fonctionnement. D'autre part, il vient d'être décidé en principe qu'une nouvelle augmentation du coût des repas s'imposait. On avait cru tout d'abord que l'accroissement formidable du nombre des repas allait permettre de les servir à meilleur compte. Cette espérance ne s'est pas réalisée et prochainement un nouveau tarif, sensiblement majoré, va être publié. * * * On apprend que le roi d'Espagne a décidé de rappeler à Madrid son représentant en Belgique, le marquis de Villalobar. La population bruxelloise a été très surprise d'apprendre oette mesure. En effet, le marquis de Villalobar a été un des plus grands et des plus dévoués amis des Belges au moment le plus douloureux de leur histoire.. On ne s'explique pas encore la raison de ce rappel, que rien ne faisait prévoir. * * * Le nouvelle a été publiée récemment de la désaffectation du cimetière de Schaer-beek. Cette information est controuvée. La commune possède encore des pelouses disponibles et des terrains proches du champ de repos, de façon à agrandir celui-ci le cas échéant. Cet agrandissement ne tardera malheureusement pas à devoir se faire, étant donné le nombre énorme de décès que l'on enregistre actuellement. Une crypte avec monument élégiaque sera prochainement construite en l'honneur de nos braves soldats morts pour la Patrie. L'administration communale de Schaerbeek a décidé également d'entreprendre quelques travaux d'embellissement du cimetière communal. * * * On annonoe la mort de fyl. Albert Potvin, directeur-gérant de la Société Anonyme des Tubes de Louvrois. A Anvers (De notre correspondant particulier.) La situation sanitaire devient réellement effrayante. Le nombre des malades, notamment des tuberculeux, augmente dans une proportion de plus de 50 %. La cause en est évidemment au manque de nourriture, de lait et de matières grasses particulièrement et, malheureusement, personne n'entrevoit, le remède possible. Les rapports médicaux sont — à ce sujet — édifiants. A plusieurs reprises, des réunions de médecins ont eu lieu, au cours desquelles le moyen de pallier à ce véritable cataclysme a été examiné, sans résultats malheureusement. Les chirurgiens de l'hôpital Ste Elisabeth et du Stuyvenberg constatent que la plupart des opérations, qui, jadis, donnaient d'excellents résultats, ne réussissent plus. L'appendicite, pour ne citer qu'un exemple, — opération bénigne — devient à présent dangereuse. Les opérés sont guettés par les accès de tuberculose locale qui ont tôt fait de les emporter. Le lait, indispensable à de nombreux opérés et malades, est introuvable et, s'il arrive qu'on puisse s'en procurer, c'est dans des proportions tellement minimes qu'elles ne suffisent pas à l'alimentation de ceux qui en ont besoin. Les médicaments font également défaut et l'on envisage la dure nécessité de devoir opérer un jour prochain sans avoir recours à la narcose, faute de chloroforme ou d'éther. Il est question, après le désolant rapport du chirurgien Bremken, que la société des médecins publie un opuscule .dans lequel la situation serait exposée sans vains mots, dans'sa terrifiante réalité, afin de faire appel à tous ceux —-neutres ou belligérants — qui puissent les aider efficacement à combattre ce terrible fléau. A plusieurs reprises, des appels ont été adressés aux autorités allemandes pour que celles-ci veuillent mettre à la disposition des médecins belges la quantité de médicaments nécessaires au traitement des malades. Les. Boches ont répondu par une fin de non recevoir. Ces messieurs prétendent être eux-mêmes à court de médicaments! Il est vrai que toutes les fabriques pharmaceutiques en Allemagne travaillent. pour l'armée et ss trouvent sous cet implacable contrôle militaire qui distrait tous les médicaments des particuliers au profit des ,,feldgrauen." Il est à espérer qu'une entente, sur ce terrain humanitaire, pourra se faire entre belligérants, car il y a — le mot n'est pas trop fort— une race à sauver. Ce n'est donc pas uniquement sous le rapport pharmaceutique que cet appel doit être entendu, mais également au point de vue de l'alimentation générale. Le nombre des décès va croissant; celui des naissances diminue. Notre race, autrefois si belle et si forte, est- menacée, et il est temps en,vérité que l'impossible soit tenté pour lui permettre de combattre tous les maux qui l'entourent. Nous sommes privés des aliments indispensables à l'existence. Car l'on peut dire, sans crainte de démenti^ que, dans la plupart des ménages, la viande, 'le lait, les oeufs, les graisses sont choses inconnues. Les pommes de terre sont devenues un plat de millionnaires; le pain est rationné,-mauvais et insupportable aux estomacs débiles. Il arrive même fréquemment que les personnes bien portantes, qui ont commis l'imprudence de manger une tranche de pain à leur repas du soir, ne puissent dormir de la nuit ! Et encore, pour vendre un pain à peu près mangeable, les boulangers doivent le cuire 24 heures d'avance! Fraîchement cuit, il est pareil au mastic, — moins blanc toutefois — et hostile à toute ingestion. C'est à peine si l'on arrive, après des prodigues d'adresse, à pouvoir en couper une tranche! Ça s'apjpelle pain intégral à 97 %\ Nous l'appelons simplement caoutchouc humide. D'autre part, le pain que l'Allemagne fournit à ses soldats est nourrissant, quoique d'un goût un peu suret, mais au moins on peut le couper au couteau. Le nôtre offre à l'acier de Gembloux qui essaie de l'entamer une résistance héroïque, — comme celle dè nos jas, — mais qui est vraiment fort désagréable pour la résistance de nos canines ! * * * La scandaleuse manifestation des Aktivistes centre le Cardinal Mercier aux abords de l'église St. Georges était conduite par René De Clercq et par le métèque Ku-delsheim, employé de la ville d'Anvers. C'est à la suite d'une réunion où ces odieux personnages injurièrent le Cardinal Mercier que les fous furieux et les candidats à la folie qui y assistaient se portèrent au devant du Cardinal, Mercier qu'ils injurièrent de là façon que l'on sait. * * * L'administration allemande, dont on sait le constant désir «d'être agréable aux Bel ges, a décidé — évidemment dans l'intérêt exclusif de nos compatriotes ! — de réquisitionner les stocks de pommes de terre. Ça a été un jour de fête pour les Boches; soldats, bureaucrates, cafetiers, espions, et femmes publiques, — qui vont .dorénavant pouvoir satisfaire leur gourmandise à nos dépens. Car nous, les Belges, qui avons planté d'innombrables champs de pommes de terre qui permettaient le ravitaillement complet de toute la population, allons être mis à la portion congrue. Dorénavant, il ne sera possible que de recevoir 190 grammes de pommes de terre par jour, au prix de frs. 20 les 100 kilogr. * * * Des inconnus ont pénétré vers 11 heures du 6oir dans une maison rue Saint-Roch, habitée par les soeurs T et ont emporté deux boîtes en fer, qui étaient cachées sous des matelas et qui contenaient une grande quantité de bijoux, un billet de banque belge de 1,000 fr.. deux lots de Bruxelles, une certaine somme en pièces d'argent, etc. La police a retrouvé les boîtes, vides, canal aux Vieux Lions. ' A Iwféîit© Le sieur Wirth, dont on a annoncé l'arrestation, a été remis en liberté. Lé Père Recteur des Oblats et le Père Leborgne sont toujours prisonniers, sang que l'on en sache le motif. * * * Le 20 juillet dernier un1 sieur Jean G.... fut arrêté par l'agent Piron, de Hollogne. A défaut de menottes, l'agent lia le'pré-venu avec des cordes. Chemin faisant, ce' dernier, apercevant deux amis„ brisa ses liens et s'enfuit à toutes jambes, non sans avoir tiré un coup de revolver dans la direction de l'agent. Un sieur B..., ami de G..., voulut frapper l'agent et l'outragea. Il est condamné à 3 mois de prison et 26 francs d'amende. Quant à G..., il écope de 15 mois de prison^ Au Pays Walïoii Il n'y eut aucun combat sur le territoire de la commune de Sprimont. Les Allemands y arrivèrent le 4 août 1914 dans 6oirée; ils cantonnèrent dans les environs et y restèrent une quinzaine de jours. La plupart des habitants de la commune s'étaient réfugiés dans les bois des environs; les Allemands, trouvant presque toutes les maisons vides, en profitèrent pour les piller. Il y eut malheureusement assez bien de civils tués et fusillés, notamment dans le petit hameau de Lincé; voici les noms de quelques-unes des victimes de. la barbarie boche: les conseillers communaux Hubert Masson et C. Grosjean; la petite Baltazar, âgée de 11 ans; M. Gaston Pirmez et son fils; Nandrin père, Nandrin fils, conseiller communal, et leur domestique; M.M. Victor Brifu, Emile Delmote, Joseph Mou-reau, Ëmile Depéron, Debyre, Mossay. Puffet, Lejeune, Silvain, Bertrand, Wal-tère, Georges Piret, Piedboeuf, Pahaut père et fils, ainsi que deux beaux-fils, Flagau-tier, Binnders,' Grafftias. Daiis le petit voilage de I^incé les Allemands incendièrent environ 80 maisons et I écuries; ils pillèrent la plupart des maisons dont les 'habitants avaient pris la fuite. M. Nicolas Evrard, bourgmestre de la commune de Sprimont, fut pris comme otage. Actuellement, il n'y a plus de soldats dans la commune. La Komm'andantur a installé ses bureaux à Aywaille, village 6itué à 5 kilomètres de Sprimont. Les Allemands n'ont entrepris aucun travail sur le territoire de la commune. Comme membres actifs du Comité du ravitaillement, nous pouvons citer MM. Sari et, Firmin Defays, Emile Gouverneur, Julien Dambaut, Alphonse Saute. Il existe dans la commune l'Oeuvre de j Secours Américaine ,,pour les vêtements". Mm es Dernier et Corse en sont les chevilles. ouvrières; il y a également l'Oeuvre de la ! caisse de chômage, qui distribue des cartes donnant le droit de 6e procurer gratuite- : ment des vivres ou vêtements au Comité du ravitaillement Ces oeuvres ont leurs locaux à la maison communale de Sprimont. Les ouvriers de la commune travaillent dans les carrières une semaine sur deux, de 8 heures du matin à midi; d'autres, sont forcés de travailler pour les Allemands. •L'administratiofi communale a fait procéder à la réparation et à l'entretien des routes et chemins vicinaux. Les familles des militaires touchent la rémunération; depuis le mois de juillet 1916 elles reçoivent en outre des cartes de pain pour une valeur de 24 fr. par mois lorsqu'elles ont un. enfant. Quant aux chômeurs, à qui un certain travail est donné, ils sont payés d'après le travail qu'ils ont fait. . —. .gai.. ■ ; Il y. b un ân 27 septembre 1916. — Les Françaisenlèvent un lois à l'est de Vermandovillers et étendent leurs progrès à l'est et au sud-'est, de Rancourt. Les Britanniques gagnent du terrain au nord-ouest .de. Fiers ç.i au nord-ç,st de Thiep-val, La misère en Belgique. t,L'aj'dente charité que lè paitvr4 idolâtreV. H. Le vingtième siècle, disait Hugo, sera heureux ; on n'aura plus à craindre une conquête, une invasion, une usurpation, une rivalité des nations à main armée; on n'aura plus craindre la famine, la prostitution par détresse, on sera heureux. Le grand poète, évoquant les heures sombres dse révolutions, prévoyait un avenir de délivrance à la lueur de l'enseignement: nous avons assisté depuis lors à l'écroulement de l'idée de justice par les viols, les pillages, les crimes d'une nation se prétendant la civilisatrice du monde et nous donnant le spectacle de choses qui font frémir. L historien aura une rude besogne quand, il mettra au. jour les férocités obscures, les iniquités de cette nation; et s'il descende dans les bas-fonds de la misère, s'il sonde et scrute les tressaillements des peuples qui ont le plus souffert pour l'Allemagne, la Belgique agonisante lui demandera de venir, voir, chez ceux qui ont maudit et pleuré, les conséquences horribles, l'oeuvre effrayante d'une tyrannie de près de quatre ans. Cette oeuvré, nous pouvons l'entrevoir eol écoutant les [Belges échappés de la grande geôle : ils nous ont dit que les envahisseurs ont entassé chez nous des monceaux de douleurs et de désespoirs, qu'ils se servent de la mort pour combattre la résistance des nôtres devenus martyrs. Rien n'est plus terrible qu'un' récit de ce qui se passe en Belgique envahie. Nous avons entendu ceux qui sont sortis de l'enfer en traversant 1 Escaut sur^ un bateau du port d'Anvers; ils ont quitté leur pays pour un idéal que beaucoup ne comprennent pas; ce sont des tout jeunes gene, presque'des enfants, ayant senti un vent de détresse passer sur eux, prodiges d'enthousiasme conservant dans le regard le souvenir des choses vues et qui ont souligné , d'un geste ce qu'on' nomme l'héroïsme. Nous savons les circonstances de leur évasion. Elle n'a rien d'épique mais aurait' pu le .devenir, ce qui n'ôte rien à la valeur du geste; Ils attendent leur départ pour l'armée avec la même patience, le même stoïcisme que les héros de l'histoire. La guerre a cela de bon qu'elle a grandi des âmes jusqu'au sublime: la frontière et le champ de bataille, le point de départ et l'arrivée, deux étapes de la gloire. Nous leur avons causé de la Patrie; ils viennent des Flandres où l'oau ne trouve plus de quoi se nourrir. Ailleurs on donne du lait, des institutions ont contribué à sauvegarder le bien-être du peuple; dans le ,,général gouvernement" on peut tout acheter pourvu qu'on paye; mais dans les ,.Et&pemgebied ' on ne. vend plus rien, il n y a plus de café, plus de riz, plus d'oeufs et plus de charbon. Du vendredi jusqu'au lundi on jeûne, pas de pommes de terre ni de pain, et devant l'officier boche, souriant, constellé, en gants jaunes et bottes vernies, le peuple belge, celui de Wallonie et de Flandre, se serre le ventre avec sérénité. Trois jours de jeûne par semaine, trois jours de glorieuse résistance: quelle reconnaissance nous devrons à ceux qui ont souffert ! Depuis quelque temps, nous disaient cet jeunes geas, l'institution de la soupe populaire s'est ajoutée aux autres; tout le monde . peut dîner chaque midi d'un demi-litre de bouillon. Mais cela suffira-t-il lorsque l'hiver.entrera darçs la chaumière du pauvre, où le charbon manque, où le coeur èst oppressé d'angoisse? Toutes nos routes sont dépouillées de leyrs rangées d'arbres; autrefois les ouvriers s'en allaient par centaines, le long des chemins, cueillir des branches de bois pour se chauffer ; aujourd'hui ces chemins-là sont déserts, et quand la neise volera en flocons blancs, près de l'âtre éteint des épouses, des mères crispées maudiront plus encore l'ennemi envahisseur en broyant l'affreux pain noir qu'il veut bien leur donner, après avoir retenu pour lui la meilleure part du ,,for relief". Et l'on verra des créatures lamentables erter dans les rues par les bises âpres et rudes, des femmes et des enfants grelotter sous des loques, demander la charité dani un murmure plaintif. Comme la misère sera grande, à- ,quel degré de détresse nos populations de Bel-• giquo 6eront-elles tombées lorsqu'elles iront, vêtues de chiffons, mendier l'aumône au milieu des carrefours ! Et, malgré tout, elles s'obstineront dans une sombre résistance en attendant la secousse d'une grande victoire: elles accumuleront de la haine, et, au jour de la revanche, cette haine sera terrible. Et nous qui ne souffrons que de l'exil, noUs n'aurions pas pitié du peuple crucifié ? 1 Chaque jour que Dieu nous donne nous communions avec les Belges subissant la tyrannie odieuse ; au seuil de ce quatrième hiver de guerre nos âmes ne doivent pas 6'assombrir. Le souvenir des crimes nous écrase de son poids ; il nous impose la résistance; le souvenir des morts nous donne l'exemple du sacrifiçe, l'appréhension de l'avenir nous impose vis-à-vis de ceux qui sont en Belgique occupée l'impérieux devoir de la charité: non pas la charité in- . téressée, celle où l'on retient quelque chose avec un péu d'honneur, mais l'obscure, la vraie, l'anonyme, l'ardente, que le pauvre idolâtre, ; L'oeu,vre du ,,Dubbeltje Belge", insti-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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