L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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05 januari 1917
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s.n. 1917, 05 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5q4rj49r44/
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Armée N°. 8Q4 S cents Vendredi S Janvier Î9Î7 L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Befge est notre nom de Famille. Toutes les lettres ^doivent être adressées au bureau de rédaction: M. Z. VOORBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ _ ( Cfiarles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ; _ , - f René Chambra, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vent* au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HoSlantlefl.1.50 par mois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ligne. Après l'imposture La réponse des gouvernements alliés a la proposition allemande de négociations parviendra à Berlin par les voies officielles^ avec un certain retard, car elle doit être câblée à Washington pour être recâblée aux ambassadeurs américains dans les pays ennemis ; mais les journaux allemands ont deja publié le texte de l'Agence Havas et fait leurs réflexions. Elles sont mélancoliques et plaintives chez les uns, indignées et sauvages chez les autres. Chez tout le^ monde on a la sensation d'un coup manqué. Chez tout le monde on note la déception causee par le fait que l'Entente, plus _ fermement groupée et plus lucide que jamais, a rendu impossible pour maintenant et pour 1 avenir la moindre possibilité de ' paix allemande. Les journaux pangermanistes peuvent feindre l'indifférence et se moquer avec leur légèreté ordinaire des raisonnements de l'Entente. Sous leur masque, on sent bien que leur vrai visage se crispe. Et maintenant, que va faire l'Allemagne . Va-t-elle, comme elle le proclamait au moment où elle espérait encore terroriser les Alliés, reprendre ses torpillages, ses horreurs, sa guerre illégale et monstrueuse1! Beaucoup de gens en Allemagne le désirent. Beaucoup de gens veulent — pour la centième fois — en finir avec les Anglais, donner -— pour la millième fois — le coup d« grâce aux Russes, et —»P9ur cen^ lième fois — abattre définitivement la France. On ne iious dit pas comment on compte réaliser ce programme un peu large. Mais on compte sur Hindenburg. Hm-denburg, plus que jamais, est la suprême espérance et l'atout suprême des Allemande. Ils ont épuisé, vidé, achevé "bien des généraux au cours de cette guerre, mais leur dernier grand chef, leur dernier espoir, leur dernière idole, c'est le chef, actuel de l'Etat-Major, l'empereur non couronné de l'Allemagne à la fois et de l'Autriche. On ne se demande plus ce que décidera le kaiser ou ce que penser* le kronprinz. Toute l'Allemagne, au lendemain du ,,swing" que vient do lui administrer .l'Entente, en attendant le ,,kn'ock-out" qui finira bien par. venir, toute l'Allemagne attend de son boxeur-en-chef une riposte grandiose. Le maréchal a la parole. Comment va-t-il s'en servir? Car il sait tics bien où en est l'Allemagne. Il ne doute pas de sa puissance, mais il a donné à ses compatriotes de3 avertissements remarquables, qui prouvent qu'il n'est £»as /aveuglé non plus par cette force. Au cours d'un voyage qu'il fit sur tous les fronts et aux principales usines de guerre, il constata une chose, terrible, accaola-nte, et qu il s'empressa de dénoncer : les soldats et -es ouvriers, artisans principaux de la ^victoire" allemande, ne sont pas suffisam mont nourris ! Michel va à la mort le ventre creux et Gretchen aNfaim, la pauvre, et entend les gémissements et les gargouillements d'un ventre vide, tout en tournant des obus ! , /La victoire est impossible, a dit le maréchal, si nous n'arrivons pas a nourrir notre monde."- Ceci se passait il y a trois mois et on ne sache pas que depuis •lors l'Allemagne soit devenu un pays d'abondance et de ripaille. Les ouvriers mal nourris en septembre ne sont probablement pas mieux nourris aujourd'hui, et bien qu'on ait fait miroiter à leurs yeux les vastes réco.ltes du butin roumain, ces pauvres bougres ont vite remarqué que le bon blé de Valachie n'était pas, comme on dit, pour leurs becs ! Ils continuent d'avoir faim, et ils continueraient, même si Hindenbilrg, nouveau pélican, en venait à partager entre ces fils de son cerveau ses oc pi eus es entrailles de feld-marechal ! Il est vrai que les soldats allemands et leurs frères de la flotte ont reçu de leur empereur une proclamation de fin d'année leur annonçant: „Vous êtes vainqueurs, vainqueurs partout, sur tous les théâtres de guerre, sur terre, sur mer, et ailleurs." Mais c'est là une nourriture qui manque autant de substance que de vérité et, si les proclamations de Napoléon, qui avaient tout de même un autre accent, donnaient du coeur au ventre aux soldats de l'Empire, il est à.craindre que celles de Guillaume II ne produisent plus aucun effet. La seule preuve de la victoire, de la victoire „sur tous les théâtres de guerre, etc., etc.," devrait aux yeux de Michel être dans le fait que l'Allemagne peut aujourd'hui imposer la paix, sa paix.^Nous venons de voir comment elle peut 1 imposer. Si, comme il est probable, les Alliés font à la note du président Wilson l'accueil poli mais glacial qu'elle mérite, et que par là le complot de la paix allemande se trouve définitivement découvert et détruit, que vont faire les Allemands ? Le peuple, d'après tant d'indices qui ne trompent pas, en a assez et en arrive tout doucement à entrevoir des possibilités nettement révolutionnaires pour tenter de sortir d'un abîme où l'a plongé' l'ambition criminelle de ses dirigeants. Mais l'armée? Mais la flotte? Sans doute, les troupes allemandes continueront d'avancer, par ci, par là, en Remanie et peut-être même en Russie. Il parait certain aussi que le?? sous-marins reprendront, avec toute la • .Rucksichtlosigkeit" de l'Evangile selon Xirpitz, leurs entreprises scélérates de pira terie, dans l'espoir enfantin d'affamer l'Angleterre et de couper les communications entre l'armée du maréchal Haig et la mère patrie. Peut-être même que la flotte de l'amiral Scheer tentera une sortie pour laquelle elle se prépare depuis deux ans, qu'elle a tentée lors de la bataille de Jutland et dont elle est revenue ,, traînant l'aile et mirant le pie", comme le pigeon de La Fontaine: la flotte anglaise,'que dirige aujourd'hui l'amiral Beatty, l'attend. Sur le front franco-anglo-belge, il est peu probable que les Allemands entreprennent quelque chose. Et pour cause! On se demande alors où et quand seront administrés aux Alliés les coups décisifs — toujours ! — qui doivent amener au printemps la victoire absolue de l'Allemagne? Il est vrai qu'on organise en Allemagne actuellement la mobilisation des civils et qu'un décret impérial vient d'ordonner la réintégration d'un grand nombre de personnes déchues de leurs droits civiques dans les rangs de l'armée prussienne. Cela peut faire illusion aux Allemands de l'intérieur, à qui les privations, les déceptions 5t le régime des cartes (cartes de paiu et cartes de guerre!) ont forcément oblitéré le sens critique et les facultés de raisonnement. Mais chez les Alliés ? Chez les Alliés, il semble qu'on doive aller droit son chemin, sans se laisser impressionner par les baves allemandes, par les menaces et les poings brandis. En 1914, alors que la situation était tout à l'avantage des agresseurs, les Alliés n'ont pas fléchi ni demandé grâce. Aujourd'hui, ils n'ont pas d'autre intention que de continuer, la lutte jusqu'à ce que les buts de la guerre soient atteints. Les Allemands feignent de croire que ces buts soient la destruction "de l'Allemagne et le chambardement de ses institutions politiques. Quelle plaisanterie ! Et quelle grossière imposture! Les Alliés, qui se battent pour empêcher que les Allemands fassent la loi chez eux, vaudraient faire la loi chez les Allemands! Allons donc. S'il est une chose sur quoi on est bien d'accord, tant à Paris qu'à Londres et qu'à Pétrograde, c'est qu'il ne saurait être question pour les Alliés de se mêler aux affaires i intérieures de l'Allemagne qui — Dieu merci — ne les intéressent pas. Et changer leur système de gouvernement et leur dynastie? Pensez-vous! Ces ,,buts"-là, absurdes, enfantins et ridicules, ne valent pas aux yeux des Alliés le petit doigt d'un Tommy ou une goutte de sang français.! René Feibelman Le prolétariat après la guerre, xic uouciiuo ue îa victoire ne sera perau en France pour personne, pas plus pour les prolétaires que pour les bourgeois, si les uns et les autres savent profiter des rudes leçons de la guerre. Notre pays est en train d'instituer la plus féconde des expériences; il n'y a qu'à en observer le développement d'un esprit loyal et sincère. Ce qui est acquis déjà, c'est que le phénomène social que l'on a appelé ,,la lutte des classes" a été jusqu'ici mal étudié et mal défini; et qu'en somme la lutte entre les classes n'a pas l'intensité et le caractère absolu que lui prêtent ses théoriciens, puisqu'une nation menacée par l'ennemi y renonce immédiatement pour se défendre. Elle est donc plutôt- une concurrence naturelle qu'une lutte. Or, une concurrence est susceptible d'arrangements amiables et de concessions réciproques, dont les termes peuvept être discutés de bonne foi. Il ne s'agit que de n'en pas laisser l'initiative à des politiciens superficiels et cherchant leur subsistance dans l'anarchie. 9 Alfred Gapus, de l'Académie française. — — // y a un m 5 janvier 1916. — Les Russes étendent leurs progrès au. nord de Czernovitz et font 1061 prisonniers. — • mm Lee Barbares à oeuvre Le sénateur russe Krivyzof, qui préside la commission d'enquête sur les atrocités allemandes, vient de communiquer au ,,No-voïé Vremia" de Pétrograde la déposition du soldat Aritoni Ptaszynski, évadé d'Allemagne après avoir travaillé dans les mines de Silésie. Ptaszynski a déclaré que lorsque les prisonniers, affaiblis par la faim, refusèrent de travailler au delà de leurs forces, les Allemands, non contents de recourir aux coups de crosse, ont imaginé le moyen suivant pour briser leur résistance. On a enfermé les prisonniers dans une chambre vide qu'un tuyau spécial remplit peu à peu d'acidc carbonique. Lorsque les malheureux, en proie à des souffrances atroces, tombaient évanouis, les tortionnaires qui les avaient guettés par la fenêtre les portaient au dehors. Puis, quand les malades reprenaient connaissance, les Allemands demandaient: ,, Voulez-vous travailler oui ou non?" Si on persistait dans le refus la torture recommençait... jusqu'au moment où les victimes ,à bout de forces se déclaraient vain,-cues.Pendant plusieurs jours, conclut Ptaszynski, nous avons vomi le sang et avons affreusement " souffert. En Belgique. HosI et Nouvelle année en Flandre x S t c2eÇ " Ou lit dans la „TeIegraaf" : Il était onze °'était ,a charité qui devait les lui procurer, heures (dix. Le long de la ligne frontière, en parce que le malheureux ne les avait plus. Flandre Zélandaise, depuis la mer, des coups Lorsque le délai fut écoulé, on vint le cher- de fusils claquèrent. Les Allemands fêtaient cher sans beaucoup de ménagements pour ainsi la. nouvelle année et leur premier souhait l'envoyer, Dieu sait où ! La famille est fût, évidemment, que la. paix soit signée. Ces restée sans soutien et sans soins." derniers _ temps 1 espoir fut particulièrement Quantité de non chômeurs, déclare en- vit. Mais, aujourd'hui, la reponse des allies u- . - ^ , a été publiée et les soldats allemands ne l'ont cor« / interviewe sont déportés sous les pas trouvée ,à leur goût. pretextes les plus divers. Ils avaient déjà célébré la Noël tristement. Les Allemands s'efforcent de vexer les La nouvelle année fut plus triste encore. Belges autant qu'ils le peuvent. Les choses Sur la Grand, place de Bruxelles et la place les plus innocentes sont interdites. Les Verte d'Anvers, des sapins avaient été dres- espions pullulent. Récemment, une dame ses, en moins grand nombre que les années était arrêtée dans UQ tr ! conduite à la precedentes. Bien entendu, les civils n en acne- 7/- , , ,, , , tèrent pas. D'ailleurs, quel Belge peut brûler ..Kommandantur et condamnée parce des bougies par ces temps de vie chère, alors (I11® *a bioche qu elle j^ortait était faite qu'une chandellé se paie 1.25 franc? Mais d'une piece d'or françaisë, sur laquelle brilles Boches achetèrent des arbres qu'ils n'-éclai- lait le coq gaulois. Les vingt francs ont rèrent pas et pour cause ! _ ^ été confisqués. L'attitude de la population Pourtant, à la Noël, l'espoir provoqué par la esfc admirable. Malgré ses souffrances, elle proposition de paix de l'empereur ne s'était ue se départit- pas de son calme et de sa pas encore évanoui. G est la nouvelle année jjanité qui apporta la lourde désillusion ! La paix D • * * s'éloignait d'eux! Pas de fin aux opérations sut l'Yser, sur la Somme, devant Verdun. Car Les Allemands ont distribué aux Belges les succès en Roumanie ne fournissent qu'une déportés en Allemagne, pour Correspondre maigre consolation. On ne croit pas .à ces avec leur famille en Belgique, des~ cartes souhaits de nouvel an échangés entre têtes postales 6ù se trouvent imprimés ces mots: couronnées allemandes: „Si les ennemis no ^Mlarbeiter". Elles sont affranchies d'un veulent pas la fin de la guerre, nous leur . aUemand de 10 pfennig, portant la ferons sentir le poids de notre glaive . Les sol-- ... , ^ . » >r a dats, par les lettres venues de chez eux de leurs ^îention en surcharge noire: .,10 cent, femmes en lamentations, savent que la faim se Ces cartes postales prouvent irréfutablement fait sentir de plus en plus en Allemagne. Car que les autorités allemandes ont préparé de tous les jours, surtout aux frontières, on peut longue main, et jusque dans leurs moindres entendre les militaires reconnaître que le glaive détails, les déportations belges. de la France, de l'Angleterre, même de la Bel- * * * gique, pèse sur eux de plus en plus lourdement. IJnè douzaine de Boches fêtèrent même la La population belge, malgré la colère et Noël en passant la frontière! "L'a déserteur, l'indignation que lui inspirent les déporta- qui avait séjourné assez longtemps dans les tj a réussi, -jusqu'à présent, à se conte- l'iandres pour parler facilement le patois • m j. i , wesMlauiand. s'était habillé en civil et avait Routes les autorités sociales et consti- atteint la Hollande en se faisant passer tuees de Belgique s emploient,, du reste, a pour un Flamand pur-sang. Au cours de prêcher le calme et la patience. L'es Belges son voyage, il avait eu besoin d'argent suivent ces recommandations, mais sont plus et il no voulut ' pas arriver en Hollande déterminés que jamais à opposer une résis- sans moyens d'existence. C'est pourquoi tancé passive aux tentatives d'embauchage il essaya d'en .gagner en vendant des al]emand ou de recrutement. Des avis qui vivres, passes en iraude, a Lourtrai. iVLais • i ^ - -n n xi ^ ( i ces déserteurs ne sont pas nombreux et circulent a Bruxelles et dans tout le pays la grande partie des troupes demeurent dans traduisent cette décision en disant, en sub- la boue des "tranchées, dans les tristes canton- stance: ,,îsous lie nous rendrons pas a 1 ap- nements do Middèlkerke, de Leffingen, d'Ite- pel des convocations. Les Allemands devront ghem, de Coeckelaere, de Thourout, de Corte- venir nous enlever de chez nous, un à un!" marck, de Roulers, de Menin. Ils vivent dans • • • la crainte et, lorsque l'alarme est brusque- . , ment sonnée, ils doivent se précipiter vers un journal teutonise de Bruxelles a. repris train en emportant hâtivement leurs havre- du ,,Berner Intelligenzblatt'' (Suisse) un sacs pour se jeter dans l'enfer d'un bornbar- article sur les déportations belges. Dans dement meurtrier. Et voici que l'espoir d une Cet article, l'auteur d'abord approuve fin immédiate des hostilités a pris son vol à ,,1'éloignement d'une masse d'éléments tire d'ailes Lorsqu'il ne restera plus que 0uVriers indésirables, qui ..formaient des des capitalistes, la paix sera signee' — , , ' ,1 " , s'écriait, avec amertume, un sergent devenu ferments dangereux de certaines agita- socialiste pendant la guerre. tions'^ , puis, dit ceci : Et les civils belges ? Comment accueillirent- ,,Si, comme l'auteur du présent article, ils les propositions de paix? On peut se figurer on avait eu l'occasion de voir personnelle- leur état d'âme. Le soir du réveillon, alors ment des centaines et des centaines de jeu- que dans le pays entier un long sanglot mon- neg geilg e£. hommes vigoureux, flâner peu- tait a la suite des odieuses déportations la d toute la journée dans jes ,,illes bel proclamation annonçant la paix fut affiohee ,, , . o • sur des papiers énormes. Aussitôt, des milliers d un® a vous, Suisses, on de Belges s'écrasèrent devant les murs et l'on oomprendi ait que le gouvernement allemand comprend ïe sentiment.qui s'empara des coeurs n'éprouvait aucune satisfaction à les nour- lorsque le mot ,,paix" vola de 'bouche en rir, et qu'il a décidé, après deux années de bouché. Mais, après la première impression, le patience, de leur imposer un travail utile." doute surgit. Nous pouvons dire qu'on sentit £a flânerie n'est pas la caractéristique qu'une paix ne pouvait naître .de si vagues pro- des ouvrie>rs belges à preuve ]a lacs en. positions Et, voyez comment 1 Allemagne, eUe qu'occupait'la Belgique, avant la est chatiee dans le sang de ses fils! LUe sent 1 . ' . % A que le mot paix n'aura que la signification que :re- Pf™i les nations. Cette flânerie, les les alliés voudront bien lui donner. En octobre Allemands la leur ont miposee en enlevant 1914, lorsque nous revînmes de Hollande, on des usines machines et matières premières, nous promit qu'il ne serait attenté à la liberté Quant à l'entretien des chômeurs, il in- d'aucun civil. Aujourd'hui, on déporte ceux-ci. combe au gouvernement belge et à la géné- La ^réponse de l'entento ne surprit donc rosité étrangère qui y consacrent mensuel- pas les Jîelges. On ne peut pas traiter avec de ]emenfc mle s01hme très importante. Jamais tels individus sur des bases inexistantes. i t 'n i -> ' « - Encore quelque temps, disent les optimis- ^ ffouvemement allemand n a verse un cen-' tes en Belgique, et nous aurons recouvré cet time pour 1 assistance publique des Belges été même notre liberté et notre indépendance, réduits au chômage par lui ou à la misère Patientons. par la guerre. Nous ajouterons que, d'après un de nos cor- -• * * rèspondànts particuliers do Belgique, la pays Dans une bnée un of tout entier repousse la pensee d une .paix aile- . *.■*.' n i - -r, , mande. On entend couramment dire? „Nous des autorités allemandes a Bruxel- ■avons trop souffert pour ne pas retirer ,1a ,f ',un oBruxellois ' anonyme exprime récompense due à notre esprit de sacrifice. Une 1 idée ,,que les autorités communales, paix victorieuse ou pas de paix." Car l'esprit aidées par les commissariats de police, qui anime la nation belge n'a jamais été plus feraient oeuvre utile en organisant un &or- vibrant, plus enthousiaste, plus loyal. Nos viC6 qui prendrait la responsabilité de don- compatriotes restés au pavs ,préfèrent sou rir ner un caractère authentique-non seulement encore des mois et des mois, niais et.re assures v, . , , de la victoire qui donnera à la Belgique co qui a la signature des certificats de travail, revient à la Belgique. L'esprit do patriotisme mais encore aux afiirmations qu ils con- n'a jamais été plus fier et plus haut qu'après tiennent." les odieux marchés d'esclaves tenus par les Le piège est trop grossier. Ni administra- Barbares. On a confiance, on espère. Et l'on a ■ tions communales ni commissariats de police mille fois raison. Dans six mois, les Allemands n'acq uiesceront à pareille mesure — si on se battront autour des magasins de vivres, la leur demande. chez eux, en Booliie. Voilà ce que les alliés ne * * « peuvent pas perdre de vue. L'Allemagne a . . , proposé la paix parce que 'sa situation inté- ra2zia ^'es esclavagistes a aussi afrlige la rieure va devenir intenable. C'est bien simple, paisible commune de Floreffe, nous écrit notre i correspondant particulier: C'est le 20 novembre que nos ennemis ont B iCàSS ' commis 'eur forfait dans cette localité. 280 BmxS'Sfr tfl vpOrauÊSÔ hommes de tous âges ont été déportés dans des .wagons à bestiaux. Parmi ceux-ci citons au Un Hollandais, établi depuis dix ans a hasard : deux fils de Mme veuve Fontaine, dont Bruxelles où il vient de vivre, deux années le mari était professeur au séminaire de Flo- de guerre, a fait à un rédacteur du ,,-Dor- de la famille Massinon 3 fils et 2 beaux- drècliteche Couront" un récit émouvant de fi's, 1p fils Courtins, 2 fils Lessire, 2 fils Leheck, la situation faite au peuple belge. J Dreze M. Colas», R, Jadot fils de L Ja- . , i' j. i- -i > i. dot, emplove aux felaceries de l'ramieres, deux A propos des déportations, il s est fils'Det.^u-s et leur beau-frère, cte. Expliquer exprime ainsi: _ v le raffinement de cruauté dans le choix de ,,C'est terrible! Il faut voiries scenes leurs victimes »est impossible. Par exemple, d'adieu pour s'en rendre compte. Les hom- Mme Fontaine a 2 fils au front dont elle est mes, les femmes et les enfants, après avoir sans nouvelles. Dernièrement, sa fille meurt tant souffert en commun, sont plus attachés et. Pour augmenter la douleur de cette mère, les mis aux autres que jamais. Et on les bourreaux enlèvent à cette femme les deux n , . m I i „ . fils qui étaient restes avec elle! Meme situation sépare cruellement. Toutes les excuses sont . dans'la famiUe Massinon (lcllt lés'3 fils et 2 bonnes. Dans un ménagé, j ai vu subite- béaux-fils'sont parmi le.s déportés. Là. aussi il ment le mari prive de ses indemnités de ne reste à ces pauvres pères, mères et épouses chômage. Il reçut avis qu'il avait à partir que la charge de la famille dont les misérables ont enlevé les soutiens. Tout ce cortège de nos compatriotes est arrivé à Cassel, dans le Duché de Hesse, le 28 novembre. Ils sont casernés comme de vulgaires condamnés. Leurs souffrances physiques et morales sont profondes, leur situation pénible. Pour avoir une idée de ce qu'ils reçoivent comme nourriture, citons 100 grammes de graisse, 100 grammes de lard par mois! Ils peuvent acheter £ kilo de viande par mois qui est taxée à 8 fr. le kilo. Une sur- 1 veillance serrée, aucune liberté, toujours le < régime de la torture. ! A IBs-tsxëSIes Dimanche dernier Mgr. Locatelli a quitté ; Bruxelles en automobile pour se rendre en ( Hollande. Il a passé la journée à Roosen-daal et repartait le lendemain pour La : Haye. *, *. Un arrêté de M. von Bissing, daté du 2 ' , décembre 1916, ordonne la déclaration. ; avant le 31 décembre 1916, de tous les stocks -, de mitraille de fonte, de fonte et d'acier, < ainsi que des taques en fonte et des châssis < de fonderie pour moulage, se trouvant dans ( le pays à la date du 15 décembre 1916. j ] Les produits visés par l'arrêté sont répar- ] tis en 17 classes minutieusement définies. ! ( Toutes les quantités ayant un poids de dix , tonnes, y compris les quantités déjà saisies, ] doivent faire l'objet d'une déclaration. i ] Les infractions seront punies par les con- j .< seils de guerre allemands d'une peine d'em- ] prisonnement de 6 mois au plus et d'une ] amende pouvait atteindre 6.000 M. c Tèi est, en résumé, le dernier moyen ima- ; giné par M. von Bissing pour assurer la re- ( prise de la vie économique dans le territoire < occupé et pour réduire le nombre des chô- ] meurs ,,déportables" suivant la formule allemande- ] * * * • Ji Tel père tel fils. Nous serons brefs, mais l'exemple que nous voulons noter est carac- j ] téristique. J j Jan Leeten, d'Aerschot; directeur de , j l'école moyenne de l'Etat pour'garçons, a.j accepté d'être nommé chef de division de j l'enseignement moyen flamand. Son fils, ( Werner Leeten, a refusé de se rendre à ( l'appel du pays et son nom a figuré dans j la liste des infâmes publiée par le Moniteur j belge" du 22 au 28 octobre. v ^ Sans commentaires. J € A Anvers j Les troupes d'occupation changent souvent, j j A présent ce sont — dans presque tout le , pays — des hommes de 35 à 45 ans qui cantonnent. Les jeunes gens, qu'on voit parfois, £ reviennent tous du front et sont encore sous le ^ coup de l'épouvante. Un peu de repos avant le z retour dans la fournaise ! a A Bruxelles, il n'y a guère plus de 5000 ] hommes de troupes, mais Anvers a — momen- c tanément — une forte garnison. Les Allemands poursuivent activement les travaux de défense = dirigés contre la frontière hollandaise. * » c On apprend la mort, à Breda, de M. Edmond c Grandgaignage, né à Anvers le 14 septembre j 1833. M. Grandgaignage fut,_ pendant de longues € années, directeur de l'Institut supérieur de £ Commerce de notre ville. A cet établissement, ^ il sut donner un puissant et fructueux essor. Le défunt était officier de l'Ordre de Léopold c et décoré de plusieurs ordres étrangers. € Ses obsèques :ont eu lieu à Breda le 2 janvier, z M. Grandgaignage était une figure anver- £ soire des plus sympathiquement connues. Combien d'étudiants étaient passés sous sa/, direc- i tion par l'Institut commercial? Rappelons aussi que le défunt fut prési- , dent du Cercle artistique où sa compétence et ^a personnalité étaient toujours écoutées. e #, * k s . . i i Nous apprenons la mort de Mme Vve j 1 Louis Van Keymeulen, femme de l'écrivain -anversois dont les lecteurs du ,,Matin" j < n'ont pu oublier les passionnants romans. J c Mme Van K,eynieulen s'est, étinte à I Bergen-op-Zoom, quelques mois seulement ] après sQn mari. . 1 A Tous les journaux du pays flamand bat- j J tent la grosse caisse en faveur de l'Université ! von Bissing. On lit ainsi dans certain ca- « nard que l'Université flamande accepte ' comme élèves les personnes qui suivent les : cours de l'académie de déssin, de l'institut agricole, de l'école textile, etc. Les inscrip- 1 tions, avec faculté de suivre les cours, se 3 paient de 20 à 80 francs. Ceci est un prix officiel, mais il suffit de dire qu'on n'a pas { les moyens, pour que l'on soit aussi bien admis à fréquenter les locaux du fameux • établissement. Il ne fa\it pas oublier qu'il 1 n'y a jusqu'à présent que 35 vilains bon- ' • hommes qui aient accepté d'être enseignés 1 par Patate Van Roy et le docteur Stocké. 1 A L,iêjge i C On annonce la mort do M. Armand Hénoul, ( juge honoraire au tribunal dé Ire instance de liège, chevalier de l'Ordre de Léopold. c ■ - * * * ^ ^ La disette est grande au pays de Liège. 2 On paie, à Liège et à Verviers, 125 francs ^ pour 100 Kilos de pommes de terre. A f Bruxelles, le prix est de 90 francs! La g viande se paie 10 francs le Kilo, le beurre ( de 12 à 15 francs (à la campagne, on peut ] parfois s'en procurer à raison de 8 francs), f Le lait vaut 60 centimes le litre, le pain 40' c centimes, mais il est .mauvais. A Liège, on l'achète dans des kiosques construits par la- G ville tandis qu'à Bruxelles on l'apporte à, < domicile.. On paie 60 centimes un oeuf l j L'effort allemand. (De notre correspondant particulier du front belge.) Quand l'état du malade est désespéré, le nédecin tente parfois une opération qui ioit ^ ou le sauver ou le tuer. L'Allemagne îst également bien malade; sous tous ses iuccès plus apparents que réels, elle nous ïache la plus grande partie du mal qui la "onge: pénurie d'hommes, de munitions, -rises politiques, révolte des ventres affanés. C'est depuis la bataille de la Somme jue son état a surtout empiré. Il y a longtèmps que l'on annonce l'Alle-nagne à bout de souffle; ce fut toujours prématurément, mais, ce qu'on peut affïr-ner aujourd'hui sans être démenti, c'est qu'elle se trouve dans une gêne évidente; 1 est certain que les rudes batailles des deux innées écoulées ont clairsemé les meilleurs le ses contingents; que l'agrandissement ontinuel de ses fronts rend la question des iffectifs chaque jour plus angoissante; que e blocus l'empêche de s'approvisionner à 'extérieur en munitions et en vivres. Nos mnemis se rendent tellement b;en compte lu péril qui les} menace, qu'ils ont remis e sort de l'empire entre les mains du géné- • al Groeber. C'est lui le médecin qui, par les moyens qui ne manquent ni d'énergie, îi d'audace, va tenter de sauver l'AÎle-nagne. Son remède: c'est la mobilisation générale de toutes les forces de l'empire; tinsi, il demande à son pays, malgré le :ercle sans cesse plus rigoureux qui l'étreint, le faire un suprême sacrifice, pour tenter me dernière fois la victoire. C'est un effort formidable; ainsi, l'Alle-nagne est aujourd'hui entièrement mili-arisée ; toutes les pensées, tous les bras, outes les énergies sont tendus vers un seul mt: la. victoire ; tout ce qui n'est que luxe, antaisie, ou futilité est supprimé;-partout 'économie la plus rigoureuse est appliquée; ous les sujets de l'empire sont placés au )cste qui convient le mieux à leurs aptitu-les; le peuple est soumis au régime l'alimentation le plus sévère ; de l'écolier usqu'au vieillard, de l'humble servante à a ■ grande dame, tous doivent tx*availler tour la guerre. Organisé, comme les Alle-uands savent tout organiser, ce formidable ffort portera ses fruits. Comment se tra-luiront au prochain printemps les résul-ats de cet effort? Il n'est pas difficile de e deviner. Tout ce peuple envoyé à l'usine ravaille surtout à la fabrication de canons, le munitions, de mitrailleuses. Dans la lonime, la supériorité d'artillerie des Alliés , profondément inquiété nos ennemis. Ils 'eulent, non seulement nous égaler, en artil-erie, mais nous surpasser. La pénurie ['hommes oblige notre ennemie à les ménager; pour cela, elle va multiplier le nombre le ses mitrailleuses. Dans la guerre ;érienne, l'Allemagne s'est montrée beau-oup inférieure aux alliés. C'est une leçon leur elle, qui, croyez-le, ne sera pas perdue, ^.vec cette ténacité qui fait surtout sa force, lie va perfectionner ses appareils et en ugmenter considérablement le nombre. Juant à ses Zeppelins, elle a eu l'occasion L'en constater la faillite dernièrement ncore et' il est probable qu'elle finira par bandonner complètement ces appareils de ;uerre-ou plutôt de massacre. Mais l'effort allemand ne s'arrêtera pas à. Les Alliés recevant une partie de leurs nunitions et de- leurs vivres d'Amérique, 'Allemagne essayera d'entraver le plus pos-ible le trafic entre ce continent et l'Angle-erre, ainsi qu'entre l'Angleterre et la •Yance. Il est certain qu'elle va intensifier a guerre sous-marine, et que déjà elle •enstruit un grand nombre de sous-marins, ui, paraît-il, sont encore perfectionnés. Ainsi l'offensive que préparent nos en ne-nis pour le printemps prochain s'annonce 'ormidable, gigantesque. Ce sera surtout me lutte de matériel ; celui dont les engins leront le plus perfectionnés, qui aura le jIus de canons, de munitions, de mitrail-euses, d'aéroplanes, aura la victoire. Si formidable que Soit l'effort que font ictuellement les Allemands, les Alliés sont capables d'en faire un plus grand; ils le éront, nous n'en doutons pas. Quant à nous, Belges, notre devoir est out tracé. Que tous ceux du front conti-îuent à lutter avec l'audace et la foi en la detoire qu'ils montrent depuis deux ans. 3ue les réfugiés belges en Franoe et en Angleterre se mettent immédiatement au ervice du pays qui les hébsrge; qu'ils tra-•aillent dans les usines de munitions, qu'ils 'engagent dans les hôpitaux, dans les am-mlances, que tous en un mot se rendent itiles. Les réfugiés1 belges en Hollande ont iussi leurs devoirs ; ils doivent dans toutes 3urs lettres à nos poilus du front les en-ourager, les réconforter, au lieu de gémir >u de se plaindre, comme certains broyeurs e noir ne cessent de le faire; ils doivent, eux qui sont fortunés, venir en aide à nos nalheureux soldats prisonniers en Alle-nagne; et les écrivains, les orateurs, doivent nultiplier leurs écrits, leurs discours pour aire connaître au monde entier l'atroce upplice dont souffre la Belgique envahie t user de toute leur influence pour com-jattre et divulguer les complots sournois que rament ços ennemis en pays neutres ontre notre malheureux pays. Ainsi.les Belges, comme tous leurs grands t nobles alliés, feront leur devoir, tout leur levoir, ' Henry de Brain*.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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