L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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09 oktober 1916
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s.n. 1916, 09 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rj48p5wj6d/
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^«e Annés s 1V°. 716 s cents Lltâhtli 9 OCtOE3ï»e 1916 " L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer h Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au burean de rédaction : JV. Z. VOORBURGWAL 234—240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef? Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard^ Charles Herbiet, Comité de Rédaction: j René chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphoné: 1775. Abonnements: HoliarasJeffl. 1.50 car mois. Etranger ÎI .2,00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Il Trismptie ise lorîs Nos alliés les Français commencent do célébrer leurs anniversaires glorieux. Des patriotes sont allés saluer les tombes lorraines et commémorer, à Gerbeviller, la bataille du col de la Chipotte. D'autres ont fait le pèlerinage de Meaux, vers ces croix qui jalonnent trop nombreuses (murmurait J'offre) les campagnes au-dessus desquelles rayonne la victoire de la Marne. Des milliers de Français ont paru, avec des larmes et des fleurs, dans tous ces villages pleins de souvenirs et d'espérances. Notre tour, à nous Belges, 11'e^t pas encore venu! Nous vivons dans l'esclavage, et r.oi^ subissons la tyrannie de cette Allemagne que nous ne haïrons jamais trop. Nous n'avons pas le droit d'honorer nos morts comme il nous plaît. Forain n'a rien exagéré en dessinant deux soudards allemands, en posture d'écoute, dans un cimetière, derrière un monument funéraire, tandis que prie une femme en deuil. A Aer-schai, l'ignoble teuton a fait gratter une inscription mortuaire trop véridique. L'année dernière, à Bruxelles même, les hommes de von Bissing, baïonnette au canon, garderont nos nécropoles, le jour de la Toussaint. Il fallait payer d'ailleurs pour obtenir d'aller prier sur la tombe des défunts. Même morts, et allongés dans leurs cercueils, les Belges font encore peur aux massacreurs de Visé, aux incendiaires de Lou-vairi. Nos tortionnaires, la oonscience chargée de crimes, craignent que retentisse, une seconde fois, le tragique: ,,Debout les morts" des tranchées de Bois-Brûlé! Notre tour n'est pas venu. Le silence règiie * seul sur nos champs de bataille de 1914, L'Yser, lui-même, ce vaste reliquaire, auqv$l 1 chaque jour ajoute au moins les restée d'un nouveau martyr du patriotisme, est Inabordable, gardé de-se côté par 1 artillerie belge, et là-bas, séparé de nous, par les canons ennemis. Nos morts sont seuls, pour quelques mois encore, mais ils ne sont pas oublies. Notre âma est accordée avec leur âme. C'est pour noui avoir aimés plus que leur vie qu'ils soni^ tombés, et nous demeurons, vous et moi, les bénéficiaires du sang glorieux qu'ils ont versé. E#t-ce que nous ne sentons pas que les morts de cette guerre ne sont pas des morts ordinaires; qu'ils n'appartiennent pas à telle ou telle famille, mais qu'ils nous sont chers à tous, et à chacun de nous en particulier ? Le ,,Moniteur", qui a publié déjà quelques-uns de leurs noms, n'a pu empêcher la froideur officielle de fondre un peu un souffle chaud de la reconnaissance patriotique. En lte-3 énumérant, un à un, il nous a dit à quelle mort ou quelle blessure ils avaient succombé, s'ils étaient décédés en Belgique, en exil, ou dans un camp lointain, ajoutant, chaque fois qu'il était possible, l'e coin do terre où nous retrouverons ce qui reste d'eux, celui-ci inhumé -près de la tranchée de combat, celui-là dans les champs, tel autre à telle distance de la borne, du fleuve ou du moulin Derrière la glace du texte, se devinait la chaleurfSftu témoignage. La terne énumération des morts revêtait un caractère contenu de tendresse maternelle pour ces officiers et ces soldats tombés au champ d'honneur. Parler ainsi, c'est désignai* du doigt, à notre patriotisme et à jiotjrj perpétuelle amitié, les tertres sacres-L'heure, tant de mois attendue, sonnera quelque jour prochain, et alors oe sera notra tout premier devoir de songer à ces mori> auxquels nous devrons la liberté re-troiyv-Jc> et le droit de respirer à nouveau l'ait purifié de la patrie. Ntiire coeur et notre pensée iront tout 'droit, et avant tout, à ceux qui, pendant des années entières, opposèrent à l'envahisseur le rempart vivant de leurs poitrines, l'altère, celui sur lequel nous comptions le plus, ayant à peine résisté quelques jours; et, parmi ces hommes, quelque héroïques que soient ceux qui nous rapporteront la nouvelle de la victoire et sa certitude, ce serait les morts tout de même qui nous, auront plus donné, puisqu'ils nous auront tout sacrifié ! L'histoire enregistre en ses annales des iréciti sans nombre de batailles, mais nulle gue.«?e autant que celle-ci, où la barbarie fut savante et inexorablement meurtrière, ne Justifiera cette constatation: qu'elle aura été victoire des morts. Jamais là paix du moiiie,.et le triomphe de la justice, n'auront été loldés par un plus formidable versement de !&ng. L* ville de Bruxelles, et c'est une préoccupation qui honore nos compatriotes, a réservi déjà, dans ses cimetières, un large espace, fleuri d'avance, en attendant le mo.^mcnt commémoratif aux héros de cette guoe/e. Cependant, ni le secret attachement de touv nos coeurs, ni les sollicitudes du ,,Moniteur" officiel, ni la pensée de Bruxelles ne ^ront suffisants à marquer notre infinie gra^tude. > Iî. est de droit imprescriptible qu'ils soient, eux aussi, avec le Roi, le Gouverne-merjt et l'Armée, du grand retour triomphai, puisqu'ils auront été les principaux artisans de la victoire. C'e3b l'heure prophétisée par le poète de Flandre £QUge"A J3 coûtez chanter, dans votre mémoire, les beaux vers de Marcel Wyseur: Leur espoir et l'espoir d'une race Sont debout, et leur âme aux multiples splendeurs A fait ces grands vaincus plus grands que leurs vainqueurs. C'est le \rand jour enfin ! Une après-midi tranquille d'automne, ou peut-être de printemps. Les prisons d'Allemagne, les camps de prisonniers, les bagnes lointains, la prison, l'exil, la tranchée, le bivouac ont rendu leurs victimes ou leurs occupants. Nous allons revoir, dans un instant, les soldats, les canons, les drapeaux si' longtemps humiliés. Déjà éclate, à tous les carrefours de la cité, la Brabançonne. C'est la contre-partie glorieuse de l'humiliation affreuse et sans nom du 20 août 1914, quand les barbares, ayant encore sur leurs muffles des reflets d'incendie et de sang, pénétrèrent dans Bruxelles, les lèvres sonores de leurs chansons germaniques. Les drapeaux proscrits ont réapparu, tellement nombreux et pressés qu'ils forment des voûtes tricolores au-dessus de ceux qui vont passer. L'air est tout frémissant de la voix des cloches, des canons, des musiques, des cris de la joie humaine. Ils sont ljà ! Les voici. De toutes les fenêtres, de toutes les mains, tombent d<^ verdus et des fleurs. On jette tant de branches de lauriers que les chevaux piaffent et s'attardent. Le Roi, tête nue, passe dans une clameur de triomphe, son cheval mâchonnant un brin de laurier. La Reine et ses enfants sourient à l'avalanche de fleurs qui croule autour d'eux et se renouvelle inlassable # Et puis, tout à coup, dans le cortège, un grand espace demeure vide, les clameurs de joie s'apaisent soudain, les mouchoirs montent aux yeux où sourdent les larmes, et voici que défile par la foule silencieuse et qui s'agenouille, en proie à l'émotion la plus indicible, la compagnie sacrée, associée au retour triomphal des vivants : les morts. Ils ! sont trois cents seulement, choisis pour représenter les cent mille qui se sacrifièrent généreusement, Flamands et Wallons, de tout rang et de tous grades, officiers et simples soldats. Ils reviennent de cet Yser et de ces tranchées qui furent nos Thermopyle^ ensevelis et gardés par les drapeaux, sur ces prolonges d'artillerie chaudes encore des dernières batailles. Ils ont été à la peine, à la douleur, au sacrifice. Il était juste de les associer au retour et au triomphe. Et tout à l'heure, on déposera, dans 7e monument élevé en hâte, au Parc même, ! entre le Palais du Roi et le Palais de la Nation, les1 restes glorieux de ces Trois Cents, que la Patrie a voulu garder le plus près d'elle et comme sur son coeur. Auger de Busbeck. 1 itg» ' Q 1 IN" Modes parisiennes. Les habitants et surtout les habitantes de Frankfort se sont livrés, ces temps derniers, à de palpitantes discussions au sujet des modes pour femmes. Les ,,Gretchen" semblent en être arrivées à la pénible constatation que toutes les tentatives faites pour créer une mode féminine allemande ont, abouti à un lamentable et honteux fiasco. Il s'est en effet tenu à Frankfort une exposition de modes qui a laissé dans l'esprit de tous ses visiteurs l'impression que les objets exposés étaient de'pur style viennois. Cette exposition peut s'appeler un amalgame de l'art viennois et de la mode de Frankfort, écrit un reporter de la ,,Frankfurter Zeitung", qui en arrive à expliquer que les costumes et les chapeaux étaient faits de matières premières allemandes, les uns recouverts de dentelles allemandes, les autres décorés de fleurs allemandes, mai3 tous deux confectionnés par les ,,petites mains" viennoises. Ce n'est pas encore cette exposition qui fera oublier aux ,,Gretehen" les modes parisiennes dont elles raffolent sans parvenir jamais à les porter convenablement. L'engouement des femmes d'outre-Rhin pour les toilettes de Paris vient à nouveau de nous être révélée par ,,Excelsior" qui nous conte l'anecdote suivante: On sait, écrit le journal parisien, qu'il existe aux environs de Péronne de nombreuses fabriques de sucre. Généralement elles n'ont pas été abandonnées par leurs propriétaires dont les habitations très confortables et luxueuses ont pour hôtes, depuis fin août 1914, de nombreux officiers allemands. Dans l'une de ces maisons sont installés un général en chef et son état-major, et les rapports avec le maître de céans avaient été jusqu'à présent assez corrects. Quand un beau matih M. "X.... s'aperçut que toute son argenterie avait disparu! Il s'en fut trouver le général, qui prit d'abord un air embarrassé, mgj^ qui finit par lui dire: — Si vous voulez m'être agréable personnellement, je vous ferai rendre votre argenterie. Voici : j'ai appris que vous avez une fille très élégante qui s'habille à Paris, rue de la Paix. Or, ma femme et mes filles à moi ont grande envie de toilettes parisiennes. Donnez-moi toute 3a garde-robe de Mme X... et je vous remettrai votre argenterie. Ainsi fut fait. Les robes dataient de deux ans et Mme X... ne les regretta pas. Ce qu'elle regrette, c'est de ne pas pouvoir contempler la générale boche et ses filles af f ublées, e n_j «Parisiennes" a En Belgique. Au sujet de la grève des magasins de l'Innovation, un journal publié à Bruxelles écrit: La rue de Malines était en effervescence lundi matin dès 8 heures. La police gardait les abords d'un grand magasin de nouveautés de la rue Neuve et refoulait les curieux qui, de minute en minute, se pressaient plus nombreux. La cause de tout ce tumulte ? Deux cent cinquante employés des deux sexes venaient d'abandonner le travail et se trouvaient réunis dans une brasserie de la rue de Malines, occupés à constituer un comité de défense. Samedi déjà ils avaient chargé plusieurs des leurs d'exposer leurs revendications aux chefs de la firme. Ceux-ci, prétextant le déclin des affaires, ne leur avaient pas donné satisfaction: lundi matin le personnel s'est mis en grève. L'effervescence était grande au sein de l'assemblée et il était aisé de voir que ces moutons, longtemps dociles et soumis, étaient bien près de devenir enragés. Nous laisserons nos lecteurs juges de l'opportunité et du bien-fondé de cette manifestation e£ nous nous bornons à. exposer ici les griefs des grévistes. Au lendemain de la guerre, les appointements ont été réduits de 50 p. c. pour le$ uns et même de 75 p. c. pour les autres; en conséquence une caissière, dont la responsabilité est grande, gagne 60 francs par mois, et certaines jeunes filles, qui travaillent tout autant que des femmes adultes, touchent la par trop modique somme de 25 francs par mois. Tandis qu'elles me faisaient leurs tristes confidences, j'ai vu pleurer de pauvres femmes, veuves ou épouses de soldats, de braves mères de famille. Malgré ces traitements de famine, les amendes, les mises à pied restent en vigueur et pleuvent plus que de raison, grâce à la viligance outrancière du directeur, que tous s'entendent à rendre, responsable de la situation pénible faite au personnel. Quand le premier mouvement de colère et d'enthousiasme se fut un peu apaisé, on procéda à l'installation du comité de défense. Il est composé de délégués des divers rayons chargés de présenter à la firme les desiderata des employés, dont voici le résumé en quelques mots, simples mais décisifs: Le travail ne sera repris qu'à la condition de rétablir les appointements au niveau d'avant la guerre. La délégation se rendit aussitôt auprès des chefs de la maison: l'effet fut immédiat. Une demi-heure plus tard, tous les commis étaient à leur poste, confiants dans la promesse de recevoir, à partir du 1er octobre prochain, les augmentations sollicitées. Le Comité de défense n'en reste pas moins constitué ; il s'est réuni pour la deuxième fois lundi soir, pour prendre toutes dispositions utiles dans le cas qù une nouvelle intervention serait jugée nécessaire.* •* * A part les journaux ,,hollandais", quels sont les journaux qui soutiennent le ,,Volksopbeu-ring" du sieur Meert? L'énumération en dit plus long qu'un article. Ce sont: ,,Le Bruxellois", organe officiel de la Kommandan-tur, ,,La Belgique", l'organe des frères Huit qui séjournerait quelque temps dans la prison de St. Gilles, ,,Do Gazet van Brussel", ,,Eet Vlaamsclie Nieuws" et 1',, Antwerpsche Courant", les trois torchons aux ordres de ceux qui ont fusillé tant de Flamands, brûlé les villes flamandes d'Aerschot, de Louvain, de Ter-monde, de Lierre et pillé les Flandres flamandes. Au fait, c'est peut-être pour ces victimes ,,flamandes" des Allemands que le „Volksop- beuring" a été créé? Simple question. * * * Voici les recommandations qui viennent d'être faites par les commissaires de police du Grand-Bruxelles à leurs subordonnés: Dès qu'un raid d'avions s'annonce soit par le bruit des canons de défense, soit par la vue de l'un ou l'autre appareil, vous ferez évacuer les voies -publiques et empêcherez à tout prix que l'on monte sur les toits des habitations. Les voitures de tram ou tous autres véhicules stationneront sur le lieu où ils se trouvent aussitôt qu'ils entendront le canon et ne démarreront à nouveau que lorsque le raid sera terminé. Si l'attaque des aéroplanes se produit de nuit, toutes les sources de lumière devront s'éteindre. Dans les habitations on baissera les lampes de telle façon que la lumière ne spit plus perçue du dehors. Quant aux réverbères publics, ils seront désormais allumés et éteints par une équipe renforcée d'allumeurs qui auront chacun leur poste fixe et qu'ils ne pourront déserter sous aucun prétexte." * * * On reparle de l'érection d'un monument à la mémoire du grand écrivain Camille Lemonnier. Mais on n'est pas d'accord sur ■ l'emplacement de celui-ci. Les uns voudraient les étangs d'Ixelles, près desquels le martre habitait, d'autres le bois de la Cambre. Heureusement, on paraît être unanime sur le choix du monument qui sera un énorme bloc de pierre d'Ecaussines dans lequel un médaillon de l'auteur du ,,Mâle" sera gravé. C'est une grande satisfaction pour les admirateurs du maître de savoir que celui-ci ne sera pas représenté dans une redingote ridicule, dressé tristement sur un soclej — comme le bon Masui qui regarde, de son oeil mort, les trains partir de Gare du Nord. Assez de ces statues qui déshonorent nos places publiques! Tous ces hommes illustres en redingote et en chapeau ,,buse" n'inspirent aucune admiration à ceux qui les regardent. Un médaillon suffit à retracer les traits du défunt. Peu nous importe que celui-ci fut gros ou maigre. Nous aurons un profil dans un monument de forme pittoresque. Et qu'on se dispense aussi de retracer les mérites de nos grands hommes en latin. Il est bon que chacun puisse lire, et comprendre, ce qu'ils ont fait et ce pourquoi ils ont .été statufiés. Les vrais latinistes — l'exemple du roi des Bulgares en est la preuve — deviennent trop rares! * * * Au cours de la dernière séance du Conseil communal d'Ixelles, de bourgmestre Duray a rendu hommage à la mémoire du capitaine Polliet, un vaillant Ixellcis, tué à l'ennemi à l'âge de 31 ans. Ensuite fut voté l'emprunt d'un million signé aux conditions ordinaires et pour la durée de la guerre avec MM. René et Jules Wauquez. A. Anvers Le 1er octobre s'ouvrira au Cercle artistique une exposition de folklore, au profit de la maison des invalides. * * * On paiera intégralement les appointements aux employés et ouvriers de la ville à partir du 10 octobre. * * * La ville d'Anvers et les six faubourgs (Ber-ckem, Borgerhout, Deurme, Hoboken, Merxem et Wilryck) viennent de conclure un accord pour la distribution do pommes de terre de la dernière récolte. Un© carte de ration, valable pour toute une année, sera remise aux intéressés, par l'intermédiaire des fournisseurs actuels do pommes de terre. La ration sera comme auparavant fixée à 300 grammes par tôte et par jour et sera délivrée par les boutiques comme d'habitude. Sur chaque carto le chef de famille est invité à indiquer s'il désire recevoir en une fois la provision de pommes de terre pour les mois d'octobre et de novembre. Cette provision est remise à domicile, moyennant une petite contribution pour le transport. Cette ration de deux mois se composera à peu près de 10 kilos par tôte et par mois et coûtera lo contimes le kilo. Une seconde provision, cette fois de trois ou quatre mois, pourra être obtenue vers la fin de novembre. * * * Les paysans d'Oostmalle ont fondé une nouvelle société coopérative de crédit agricole, ayant pour objet d'améliorer la situation professionnelle de ses membres. Après ce que nos paysans ont gagné,' ils pourront facilement créer de nombreuses et puissan-tse ,,Spaar en Leen gilde" dans tout le pays. A Liège On ne s'imagine pas oombien la disette de pommes do terre est grande. C'est ainsi que, pour une année, chaque habitant n'aura droit qu'à 108 kilos 1 Les porcs sont, sous ce rapport, privilégés. Ils ont droit à leurs trois kilos par jour. Eh! ma foi, la différence de qualité n'est pas grande. * * * Bien que la commission américaine, ayant pour comité d'exécution le ,,Comité de Ravitaillement", fasse de très bon ouvrage, la situation est tristo pour les habitants qui ne disposent pas de moyens financiers très larges. ,,Les vivres fournis par le comité coûtent le prix maximum, mais la quantité qui revient à chacun est loin d'être suffisante, et voilà précisément où le bât blesse. Les pommes de terre sont fournies aux communes qui se chargent de la répartition. Si l'on avait fait les livraisons par semaine, tout aurait été bien. Mais dans certaines communes on avait fait des provisionspour deux mois. Les jeunes pommes de terre ne se conservèrent pas et se gâtèrent de sorte qu'après quelques semaines il y eut disette <-e pommes de terre. Dans les magasins il n'y en avait pas, ou ibien il fallait les payer 60 centimes de Kg., de sorte que pendant plusieurs jours de la semaine il n'y eut pas de pommes de terre sur table, même dans de très bonnes familles bourgeoises; il fallait se contenter de pain, et encore, pour autant que la ration pouvait être complétée par du pain venant de Hollande. Mais pendant un mois ce fut impossible, eib il y en eut beaucoup qui avaient encore faim, le midi, en se levant de table. ,,De la viande, il est totalement impossible d'en obtenir au début de la semaine, et à la fin, seulement à des prix exorbitants. Le lard coûte 11 frs. le kilo, le sucre 4.50 frs., les oeufs 34 centimes la pièce, le beurre 6 frs. Du moins c'est lo prix maximum ,mais à ce prix personne ne l'obtient. Les fermiers prétendent qu'ils n'en ont pas, parce que sous la main on leur achète 7 frs. et davantage, et l'on n'ose réclamer car alors on n'en recevrait plus du tout et on serait les premiers punis. Le savon vert coûte 7 frs. le kilo et une brique 1.15 fr. Beaucoup de Hollandais nécessiteux sont retournés dans leur pays ou début du mois d'août." * * * On annonce la mort de M. S. François, commissaire de police adjoint de Ire classe, décédé à l'âge de 58 ans. M. François est le quatrième commissaire adjoint décédé depuis la guerre. On apprend aussi la mort de M. Hubert Thomas, percepteur des postes pensionné. * * * Les tribunaux et les cours Ont repris leurs séances. A uanta La ville de Gand décide de créer 10,000 bons de caisse de 500 francs, à 4 ans d'échéance, pour réaliser un emprunt de 5,000,000 de francs. Ces fonds seront employés pour faire le paiement des coupons du service des emprunts et des titres sortis, 1,500,000 fr. ; pour les subsides alloués aux Hospices, au Bureau de bienfaisance, à l'oeuvre de la Soupe, l,00fr,000 de fr., et pour l'exécution des travaux publics en vue d'occuper les chômeurs, 2,500,000 fr. Les bons à créer doivent rapporter un intérêt annuel de 4^- p. c., payable semestriellement. * * * Le Dr Kookebakker, correspondant- du .,Nieuwe Courant" à Aardenburg, signale, comme un indice des intentions du gouvernement allemand à l'égard de notre pays, la publication d'une nouvelle revue ,,Der Belfried", dont le premier numéro a paru en juillet chez l'éditeur Insel, à Leipzig. Et voici ce que le rédacteur du journal germanophile hollandais écrit à ce propos : „ Parmi les collaborateurs se trouve, entre autres, le Dr Pius Dirr, membre du Landtag bavarois, qui occupe en ce moment une situation influente dans le gouvernement allemand à Bruxelles. Pour autant que je puisse en juger, la conception qu'il a de l'avenir de la Belgique est celle qui correspond le mieux aux vues du gouvernement impérial. Sa parole, son avis , ont de l'autorité, plus qu'on no voudrait le croire. Par là ,,Der Belfried" devra dévoiler à la longue les plans qu'une Allemagne victorieuse, ou pour le moins une Allemagne non vaincue, veut exécuter en Belgique.Peut-être faut-il provisoirement encore lire entre les lignes- Le premier numéro, du moins, ne contient pas autre chose que l'exposé documenté des différents problèmes à l'ordre du jour. Mais l'orientation documentaire et littéraire n'est tout de même pas, je crois, le j but de cette revue mensuelle ,,fùr Gegen- j wart uud Gcschiohte der Belgischen Lande". | Lo but de larevue se trouve encore le mieux j exposé dans ces quelques lignes de la préface : ,,Si ces feuilles prennent pour titre ,,Der Belfried", cela ne signifie pas qu'elles : comptent se consacrer à une considération sentimentale d'un lointain passé. Quelle nouvelle revue pourrait s'assigner un tel but dans les temps que nous vivons? La cloche de notre beffroi (Belfried) appelle à l'oeuvre commune pour le présent des pays belges." ,,Et si enfin je puis dire ce que je crois j lire déjà maintenant entre les lignes et que : j'attends à voir tantôt sur les lignes, cette revue collaborera également à la propagation du plan allemand que je sens chaque < fois venir plus fortement à l'avant-plafti comme l'idée directrice de la politique gouvernementale en Belgique. Une Belgique restaurée, reliée militairement et économiquement à l'Allemagne et dans laquelle la séparation administrative complète et la 1 flamandisation de la partie flamande doit /éveiller une forte vie flamande, comme contrepoids1 à l'a culture de la Wallonie qui tend continuellement vers la France. Si ;ie vois juste en cela, la politique flamingante i de l'Allemagne est le pilier sur lequel on veut ériger ce monument." Est-il bien nécessaire d'insister sur l'intérêt de cet avertissement qui vient confirmer ce que nous avons dit si souvent ici du but de la politique flamande.de l'Allemagne ? Daass les F2airs<dres A Weldèn, la grande métairie exploitée par M. Vandevelde vient d'être détruite de fond en comble par un incendié dû à la malveillance. Deux vaches et trois porcs ont péri dans les flammes. On recherche les coupables. * * * Un effroyable ouragan a sévi plusieurs [heures durant sur une étendue de deux kilomètres, entre Welden, Sulsicque et Audenarde. Les meules de foin et de paille ! dispersées dans les airs obscurcissaient la ; contrée ; des douzaipes de toitures furent j enlevées par le vent et vinrent s'abattre avec fracas dans les champs; un homme fut frappé'par des débris, à Welden, et tué sur le coup. Des étables et des granges se sont effondrées. Des centaines d'arbres ont été déracinés ou rasés à hauteur d'homme. Le trafic des tramways vicinaux a dû être suspendu pendant deux jours à cause des débris sans nombre qui entravaient la circulation. On ne se rappelle pas avoir eu à subir pareille intempérie depuis plus de trente ans. Au Pays Wallon Le magasin d'alimentation de Châtelet, qui avait escompté un rendement de près de 300.000 kilos de pommes de terre, sera fortement déçu. Il paraît que la récolte de la ville né dépassera pas 125.000 kilos. * * * Au début de la guerre la Société des Charbonnages de Courcelles-Nord mettait en sûreté ses fonds dans une cachette ad hoc se . trouvant à l'étage de 140 mètres d'un de ses puits. Mardi dernier, la Société fit toucher en banque la somme de 150,000 ft*. pour payer la quinzaine des ouvriers. Cette- somme fut .recomptée dans les bureaux, puis partagée ! | Jt ieddeneSZQon WÛW PARDESSUS D'HIVER If i '1 |e depuis f!. 27.50. I L jBHBr Hoîweg W f \^Mj la Haye. en cinq parts correspondant aux besains de cinq employés qui devaient payer le personnel. Puis les sacs furent réunis dans un sac plus grand ,,ficelé" et place lui-même dans un wagonnet fermé et descendu au puits no 3 dans la cachette en question et qui est constituée par ufte galerie de retour d.'air fermée d'un coté par un grillage et de l'autre par deux portes à clef. Mercredi matin, le coffre-wagonnet fut remonté et chacun des payeurs prit possession de son sac respectif. En vidant le contenu du sien, l'employé chargé du paiement des ouvriers du puits no 3 c'aperçut que toutes les liasses de billets de 20,. 10 et 5 marks avaient disparu, et qu'il manquait exactement 20,425 fr. Grand émoi dans le personnel! Le payement de la quinzaine fut suspendu, on vérifia les autres sacs qui heureusement étaient intacts. La police fut prévenue. Dans l'entretemps on constata que le sac avait été déficelé mais que le cachet de cire était intact. En soulevant le couvercle du wagonnet par un coin, on pouvait facilement passer le bras par l'ouverture. Ce vol mystérieux fait l'objet des conversations dans toute la commune. * * * La vie est à peu près normale à Quaregnon. Tcms les hommes en âge do servir (Rivent aller se^ porter présents au contrôle allemand à jouira déterminés. Il y a quelque temps on les a fait partir pour Saint-Ghislain, où on les a retenus daps une prairie jusque bien tard dans l'après-midi, après quoi on les a relâchés sans un mot d'explication. Contrairement à ce qu'on avait dit, les docteurs Isaac et Dhainaut ainsi quo M. Adhémar Dieu, échevin, n'ont pas été fusillés mais les deux premiers ont subi une peine de prison. L'instituteur' Thiry a subi une peine de trois pours de prison pour n'avoir 'pas voulu enlever des murs, de sa classe les portraits du Roi et de la Reine. Dans les charbonnages, on travaille cinq jotira; l'atelier Waubreuse marche, les laminoirs et la verrerie aussi. La vie est chère, mais on trouve néanmoins encore de tout et, contrairement à l'année dernière, on a permis de faire des provisions de pommes de terre pour l'hiver prochain ; celles-ci se vendent au détail 0 fr. 20 le kilo. Le •beurre se vend 8 fr le kilo ; .le savon noir 7 fr. ; le café 8 fr. ; le chocolat qualité moyenne S fr. la livre; les oeufs 0 fr. 15 à 0 fr. 30 la pièce; le lait 0 fr. 30 le litre; le pain est beaucoup meilleur maintenant, il est presque blanc. Une oeuvre de la soupe scolaire a été créée à l'usage des enfants des écoles. La faïencerie de la rue de l'Epinette a été brûlée et son propriétaire est sous les verrous, sous l'inculpation d'incendie volontaire. ■■-ma u — Pi? les petits ie!ps en lelgipe non upie. Noua publions ci-dessous la 2e liste des 'dons reçus par Mme A. Louise van Bevçr-voorde van Rappard pour les petits protégés de notre Reine: v Zuster Haye, Binnengastliuis, Amsterdam, fl. 2 ; Collecte lieut. IN&rks, Halfweg, fl. 27.80; C. en S., Wageningen, Villa do Hul, fl. 25; J. Vuypera, Bei'gen op Zoom, fl. 1; V. dJe V., Ginnekeii, fl. 5; Van Houten, Grooto Markt 4, Lai Haye, (vêtements d'enfant); Mlle Hélène Swarth, Velp, 28 petites robes cousues avec amour pour lea bébés belges; Mme M. E.. v. Vol-leaihoven, Rotterdam, fl. 10; Mme v. Wiohevoort Crommelin, La Haye, vêtements pour les bébés; Mesdames Bosman, DOeitinchem, fl. 0.80; M. V., Terborg[ (vêtements); Anonyme, La Haye, (tricot) -' M. K. K. A. L. 062075, 11 Aug. 1915', Nederl. Bank, fl. 25; N. N., Rotterdam, fl. 2.50; Mevr. Verbeek v. d. Sande, Utrecht, * fl. 10; Mme Bouchaert née v. Mulleim, de Maldegheim, actuellement à Aardenburg, peu mais de tout coeur! 3 pr. de chaussettes pour garçons; Que ne puis-je donner plus, Harderwijk, fl. 1; N. K., Alkmaar, fl. 10; Mlle B. Coppena, réful giée belge, et ses amis hollandais, Arnliran, fl. 14.50; Mevr. dr. Wolfson, Rotterdam, 5 vetements; J. ^Vestuma, Wagesnmgetn, fl. 5 ; Baron de Vos v. Steenwijk, de Wijk bij Metppel, fl. 20; Collecte mej. te Ra«, Dalfsen, fl. 6.55; Mej. Lobelis, Hiîver-sum, fl. 2.50 ; Mevr. v. Rechteren Altena, fl. 25; >T. N., Deventer, 3 vêtements, fl. 2.50; N". Bloemendaal, fl. 2. — // y a m m 9 octobre 1915: Les Russes réalisent des succès dans les régions de Dubnô, et -fty f&jit ^smn4'&r^e.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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