L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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04 januari 1918
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s.n. 1918, 04 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w66930q532/
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4âme Annee re®. iseas s eexiîs VtencBrecii «<& janvier i®is L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal cguotidien du r-rssitirs paraissant ers Hollande.. , \ Belge est mîra mm de Famille. Touies les lettres doivent être adressées au Kédacîteur en Chei : Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande «l. 1.50 par mois. Etranger ti. 2.00 par mois. Pour les bureau de rédaction : fV. Z. VOORBURCtWAL 234-240, "' c Charles Bernard. Louis Piérard. militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0.75 par mois payable AftlS&TE^RDA/Vl. Téiéphoues: 2797 et «77.^». Comité de Rédaction : ^ Chamfory. Kmile> Painparé. par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Reclames: 30 cents la ligne. L'Autriche et la logique maximaiiste Les Russes — ah! ces bons Russes — offrent aux Impériaux une paix fondée» sur le droit des peuples di disposer d'eux-mêmes, pour autant qu'il s agisse, bien entendu, des peuples habitant les territoires (naguère réunis sous le sceptre des tsars, i^es Impériaux acceptent ce principe avec la restriction que ces peuples useront seulement du droit qu'on leur accorde pour se donner plus ou moins librement, soit à 1 Allemagne, soit à 1 ' Autriche-Hongrie. Simple question de forme, sur quoi nous, ne doutons pas que les bolscheviks, trop heureux d'être reçus à la table des ministres de Guillaume ou de Charles, ne tarderont pas à se mettre d'accord. Pourtant tous ces soviets feraient infiniment mieux de demander à M. de Kuhl-mann, à M!, le comte Czernin et à Talaat pacha de leur dire comment ils entendent appliquer chez eux ce principe du droit des peuples de fixer leur propre sort. Le délégué turc répondra sans deute que, pour son pays, la question ne se pose plus, le dernier Arménien ayant rendu l'âme depuis long^ iemps sous la botta du bachi-bouzouk qui lui a écrasé la mâchoire au coin de la route où la fatigue et la faim l'avaient abattu. Mais il y a encore des Alsaoieps-Lorrains et Polonais en Allemagne; il y a encore des Slaves en Autriche. Il y en a encore..mais que les bolscheviks se dépêchent car bientôt il en restera ©nerfre moins qu'il ne reste d'Arméniens. Cette question est si simple, que même les délégués de Trotzky à la conférence de Brest-Libovsk sont en état de la poser et de la résoudre. Qu'est-ce que ces délégués ? Les journaux nous l'apprennent: un matelot de vingt-quatre ans complètement illettré ; un soldat de vingt et un ans non moins illettré; un brave Homme d'une cinquantaine d'années qui a l'air d'un illuminé et dont» l'idée fixe est le partage des terres; enfin, une femme qui avait été déportée pour une tentative d'assassinat pdlitique. A supposer que les deux derniers délégués ne soient pas des an alphabétiques, ils pourront lire à leurs collègues le récit fait à Ja Chambre autrichienne par le député Pavitoliich sur les atrocités dont les populations jougo-slaves de la monarchie des Habsbourg sont les victimes. Ce récit est publié par ,,De Tribuun", l'organe de M. Wijnkoop, qui e9t en Hollande le représentant officiel du gouverneraient do Pétrograde. Ceci pour dire que les bolscheviks ne doivent point l'ignorer. M. Pavitchich a été le témoin des faits qu'il raconte.. Ils dépassent toute imagination, même l'imagination des Turcs pourtant si fertile en cette matière. Voici un extrait: ,,Le gouverneur de la Bosnie-Herzégovine, le général Potiorek, ordonna de transporter toute la population de la frontière serbe vers l'intérieur. Le village Girtsche fut complètamorut évacué. Sur le mont Hudo les soldats arrêtèrent la troupe des bannis et ordonnèrent à chacun de creuser sa propre tombe et de se coucher au fond. Beaucoup de femmes descendirent dans la fosse avec leur enfant pressé sur la poitrine. Après quoi les soldats fusillèrent ces malheureux par groupes. Ceux qui ne devaient être exécutés qu'en dernier lieu furent obligés, avant de mourir, de combler la fosse de leurs compagnons assassinés... D'après le député Ko-te Matchich, 10.000 personnes moururent dans les geôles de Sarajevo, sans compter les pendus... On fusillait les gens -j avec des mitrailleuses, on les jetait -dans la rivière, on les ligottait à des meules de foin < qui furent ensuite incendiées. Beaucoup 1 restèrent privés de sépulture, les corbeaux ■ lejr mangeaient les yeux... IJn bataillon ' hongrois, en partant de Serajevo pour la j frontière, s'était muni de 1000 mètres de copde... Le général Potiorek seul signa 3000 \ sentences de mort". Un frisson secoue tout notre être. Nous < songeons à Dinant, à Amdentoe, à Visé. Ah! < les Autrichiens n'ont rien à envier aux 1 Doches; ils travaillent tout aussi bien et en J plus grand. Et l'on -ne s'étonne plus main- * tenant de oette vaine paradoxale des Autri- f :hiens, qui ont été battus toujours et partout 3t dont, après trois ans de guerre, le terri- i x>ire se retrouve intact, quand on songe aux i mille mètres de corde de pendu du bataillon ( ion gr ois. Car le ridicule, ce ridicule que Compcre- j raient si bien les Jerome Bosch, et les Breu-jhel, ces peintres des charniers, se mêle ] ibond-amment à l'horrible de ces tableaux , vraiment autrichiens. Ce Potiorek qui signe j rois mille condamnations de mort, n'est-ce c pas le même générai qui avait mis Belgrade i iux pieds de Françoas-Joseph sous les pieds le qui les Serbes vinrent la reprendre? Il ® s'est bien vengé, le vaincu de Valjevo, que * les régiments du roi Pierre avaient recon- c luit au delà du Danube à coups de botte, j i'avoir dû jouer le rôle piteux d'un général l'opérette viennoise. Et voici, pour la pes- c térité, sou nom accolé à une victoire... r N'est-ce pas que, sous ce jour, la formule i le Brest-Litovsk proposée par le comte 6 Czernin, pas d'annexions, pas d'indemnités, 'éclaire d'un feu sinistre? L'Autriche rentra un morceau de Serbie où il n'y a plus Le Serbes, elle conservera la Bosnie-Herzégovine, volée naguère, où il reste encore des bosniaques et des Herzégovine à pendre ou l fusiller. C'est cette même Autriche qui «nvoie^ ses régiments bosniaques au front rançais, à la fois pour les faire exterminer t pour soutenir les revendications de l'Allemagne sur l'Alsace-Lorraine, ces autres ►rovmces martyres. ,,Ne serions-nous pas .utorisés, écrivait à oe propos un journal rançais, à demander le démembrement do l Double Monarchie?" Certes et plutôt cent 1 ois qu'une, au nom de l'humanité, au nom h © la justice, au nom de ce droit sacré des c «euples de disposer d'eux-mêmes. Un tel fagBÈBgstëslit- ? brement de la Russie, serait dans la logique des bolscheviks. Mais il n'est pas dans leurs intentions. 7~ « Charles Bernard. ■. ■—» ■ a i Emouvant récit d'un ivai au „Ti«". ,,Les Belges, écrit notre compatriote, se demandent sauven t : Viendront-ils à temps ?iJ — Ils, ce sont les Alliés. Car les Belges no rêvent pas d'une paix prématurée ; ils ne pensent qu'à la victoare ; ils veulent y aider dans la mesure du possible, et le plus qu'ils peuvent contrarier les plans de l'ennemi. t I^a veille de mon départ de Bruxelles, la 311 ère d'un ami qui combat sur l'Yser me pria d'emporter une lettre pour son fils. Sachant le danger, j'hésitais. Elle me fit lire la lettre, et je n'hésitai plus : ,,...Mon fils, disait-elle, nous pensons tous les jours à vous, qui faites là-bas votre devoir. Ici, nous faisons le nôtre. C'est dur parfois, car la vie est presque intolérable. Qu'advient-il de vous ? J'ai appris que vous étiez en bonne santé et que vous mangiez tous les jours. Ici, c'est parfois différent: mais nous supportons tout, car nous savons que vous allez nous apporter la victoire, la paix, la. liberté. Et cela vaut que l'on souffre " Au cours de mon oeuvre patriotique, j'ai rencontré le tenancier d'un modeste café des faubourgs de BruxeLes ; cet homme a fait, pour la caUse des Alliés, plus que bien des soldats. Il est mort obscurément ; on l'a conduit, un matin, avec vingt-cinq autres condamnés, au Tir national, dans un de ces automobiles allemands que nous connaissons, hélas! trop bien. La veille, on l'avertit qu'il devait dire adieu à sa fillette de dix ans. Il ne cacha pas la vérité à l'enfant : — Demain, à cinq heures, lui dit-il, je serai fusillé. Tu vas te lever tôt, et, à ton piano, tu joueras la ,,Brabançonne". Je t'assure que je t'entendrai et je crierai : ,,Vive la Belgique !" Car la Belgique, coupée du reste du monde, vit de son patriotisme. Si elle connaît, dans leurs grandes lignes, les événements de la guerre, elle ignore les cornants qui divisent l'opinion chez les alliés ou chez les neutres. Trois ans de persécution, trois ans de souffrances physiques et morales ont porté à un tel point notre enthousiasme pour tes alliés, notre haine irréconciliable pour nos ennemis, qu'il n'y a plus place, chez nous, pour les subtilités intellectuelles et les réserves sentimentales. Nous sommes devenus vraiment — au sens le plus noble du mot — des ,,fanatiques." Nous ne séparons pas Dieu de la Patrie. La guerre est devenue un conflit religieux dont l'issue est, ou notre salut ou notre perte ; et le culte dont nous entourons nos martyrs n'a d'égal que l'horreur et le dégoût lue nous inspirent nos ennemis. Il peut sembler étrange que le moral de ce peuple opprimé soat plus haut que celui des peuples en guerre. La présence de l'ennemi est le meilleur remède au défaitisme. Tous les soldats ont estimé la différence du moral du front au moral de l'arriére : Dans cette guerre, la Belgique envahie, c est le front civil ! Et ce front a ses danger comme le front de bataille. Pas un jour sans • exécution. Les con-lamné3 sont de toutes le3 classes de la société : mi a exécuté des femmes et des enfants... Le nouveau gouverneur, von Falkenhausen, ne rablie pliis leurs noms. Loin de répandre l'effroi, ces listes glorieuses excitaient l'ému layon. Dix députés ou sénateurs, quinze bourgmestres ou échevins, des juges, des professeurs imminents ont été emprisonnés ou déportés. Les successeurs d'Adolphe Max à'l'hôtel de Ville :le Bruxelles, MM. Lemonr.'der et Jacqnuain, ont ïté, comme lui, victimes des cruautés alleman-les.Tous, ouvertement ou en secret, résistent à a force ennemie. En vain, ses seuls tribunaux :ont la loi ; en vain, aider des jeunes gens à lasser :1a frontière, propager les journaux dé-ondus, envoyer des lettres au front ou en re-:evoir est passible do condamnations. En vain, ersque le gouverneur allemand transforme 'Université de Gand ou invente la séparation idministrative, les professeurs et les fonctionnaires ne sont plus autorisés à résigner eurs fonctions, à tenir leur serment. Car il no mffit plus de ne rien faire pour la Belgique, il aut travailler contre elle Le résultat est que d^s milliers d'hommes et ie femmes sont attachés à un travail secret [ue les espions allemands ne découvrent pas. >es organisations patriotiques survivent mémo iux exécutions. Pour un patriote qui tombe, feux autres s'offrent à prendre la place du nartyr. La Belgique est devenue une immense ociété secrète Cet échec n'est pas, d'ailleurs, imputable à m défaut de violence ou d"astuce. Les Allemands sont prompts à saisir, voire à macliiner !os .motifs d'arrestation. Ils employent, contre as prisonniers, d'incroyables raffinements de orture morale. Tantôt ils affirment à 'accusé que ses parents ont confessé son ,,çri-iie" tantôt ils lui promettent, s'il avoue, l'au-orisation de voir une femme, un enfant à l'a-;onie. Si ces ruses échouent, ils recourent aux Qcnaces, aux coups: un enfant de seize ans a té brutalisé à plusieurs reprises, pour avoir efusé de nommer ses ,,complices" ! Pour leur vile besogne, les Boches ont trouvé t es aides; nous avons nos traîtres, nos ,,activis- < es#', nos profiteurs. Mais il sont de l'autre côté < e la barricade; ils n'appartiennent plus à la Lation. Ils ont passé aux Boches ; ils quitteront < e pays avec eux s'ils sont prudents... < Car les Belges n'ont rien perdu de leur splen- ] ide confiance. La victoire finale des Alliés i .'est jamais mise en doute, et' je préfère ne as penser à ce qui arriverait si ceux-ci se lais-aient amener à conclure une paix boiteuse, 'ire coup ne pourrait nous frapper; ce serait a» ruine de tous les efforts que nous «avons faits our entraver l'activité de l'ennemi, de tous es espoirs pour lesquels nous avons souffert, ►our lesquels nous souffrirons, peut-être, long-emps encore. Les Belges désirent avec ferveur < ; retour da Roi Albert. Bs -attendent, plus nxieusement encore, l'avènement de la Jus- i iee et le châtiment des coupables. Du cardinal Mercier au plus hunible ouvrier, un seul es-rit anime tous les Belges." // y a un an Jf janvier 1917 : Sur le front roumain les lusses s*emparent d'une position sur les « auteurs an sud de la ville de, Botochou et ijrturent 600 prisonniers et S canons. \ Jïn, F erse la cavalerie russe déloge, Venue- En Belgique. Encore un traître au .pilori Le ,,Moniteur" publie l'arrêté suivant qu réjouira tous les patriotes belges * En vertu de l'arrêté royal du 15 décembre dernier, la croix de chevalier de l'Ordre d< Léopold est retirée à M. Raphaël Verhulst professeur de littérature mélique et non méli que au Conservatoire Royal d'Anvers. On sait que ce personnage a été un de premiers et de^plus dévoués serviteurs d> l'Allemagne dans les campagnes de divisioi qu'elle a entamées en Belgique depuis le dé but de la guerre. Membre clu prétendu Con seil des Flandres, il fut l'un des sept qu allèrent à Berlin pour y complimenter le oiian celier du chiffon de papier. Il y a longtemps qu'il avait perdu le droit do porter la croi: des braves. Le régime de la terres A fin novembre dernier, environ 150 jeunes filles de St-Gliislain, qui travaillaient depuis d longues semaines3 après y avoir été forcées pai les sévices les plus inhumains, aux lignes de chemins do fer à Boussieux, sont passées ï Tournai, dirigées sur l'Alsace. Ce n'est donc plus seulement pour nos femmes le travail forcé dans les environs directs de leui domicile, c'est la déportation ! * v « Dans les environs de Tournai, toute la population civile mâle non évacuée a été réquisitionnée et obligée aux travaux forcés pour leg Allemands. Tout travail particulier ou public a dû être abandonné; les bras ne peuvent plus être occupés que pour les Allemands seuls. On s'occupe beaucoup à la réfection des routes qui sont dans un très mauvais état. A la mi-novembre, une quantité de civils de la région ont été déportés pour les travaux" de retranchements dans la région de Cambrai. Depuis lors, malgré les. promisses formelles faites par les Allemands, aucun d'eux n'est encore revenu et l'on n'a reçu d'eux aucune nouvelle. A JBr&axeM©® Les Allemands sont occupés en ce moment à enlever les superbes portes massives' en bronze du Palais de la Bourse de Bruxelles qu'ils vont expédier en Allemagne pour la fonte des obus et autre matériel de guerre. La population est indignée. * * # Un nouveau relevé général vient d'être fait des résultats des dons particuliers parvenus par diverses entremises au Comité central bruxellois d'alimentation. Le chiffre total de ces dons s'élève à près de 17 jnil-lions de fr. Sur ce chiffre, 11.283.004 fr. sont, parvenus au comité sous forme de dons particuliers, souscriptions, collectes, etc. L'oeuvre des Petites Abeilles, pour sa part, a rassemblé pour 3.847.004 francs de dons. Enfin, divers comités locaux, aidés des Petites Abeilles, ont organisé des ventes spéciales qui, en bloc, ont rapporté 1.288.640 francs. A Anvers Du 24 décembre au 24 janvier, les anver sois peuvent se procurer aux magasins du ravitaillement : Un hareng, ou 125 grammes de fromage moyenant 1 fr., une ration de 500 grammes d'oignons, moyennant 1 fr. ; 500 grammes de m ange-tout conservés, pour 90 centimes. 500 grammes de fève pour 90 ,c.m. ; un chou-fleur. * * * Depuis environ quinze jours, on voit arriver réguli rement de nouvelles troupes à Berchem et Wilrijck. Parmi ces troupes on remarque particulièrement beaucoup de jeunes gens qui n'ont certes pas atteint l'âge de 19 ans et qui viennent s'exercer sur la plaine de Wilrijck. * * •* M. François Rom, financier et sportman bien connu de tous les An verso is, vient de gagner en France le prix du Président de la République, au golf. A Loisvalsi Dans l'a niaiserie iStordeur, où 400 ouvriers travaillent pour compte du Comité National, il s'en est fallu de peu qu'une grève générale n'éclatât. Les esprits d'ailleurs y sont encore surchauffés. Les ouvriers demandent la journée le travail do huit heures, la suppression du travail du dimanche et des heures supplémentaires, une augmentation do salaire atteignant L00 p. c. et la revision du règlement concernant a visite coaporellc. La direction a promis d'examiner avec bien-•eillance les desiderata des ouvriers. C'est surtout la visite corporelle au sortir des ateliers, Dratiquée sur l'ordre du Comité National pour mdiguer soi-disant le flot des détournements l'aliments, qui choque vivement le personnel Kivrier. Elle donna lieu déjà à mainte récrimination. Dans les usines Remy, à Wygmael, les ouvriers s'y sont opposés formellement. Le Comité a fait afficher des avis faisant appel à a bonne volonté des ouvriers pour se soumettre i cette formalité. A Vervicrs M. Mu'lleoidorff, bourgmestre, qui a été atteint d'une double pneumonie, a pu, *râca à sa force constitution, surmonter le mai, malgré ses 84 ans. Il est en pleine îonvalescence et, bien que ne pouvant encore quitter la chambre, il reçoit chez lui, pour s'entretenir avec eux des affaires de la ville, les échevins et principaux membres du Con-■eil-* '.t * Le bruit court que notre confrère M. Désiré Viniche, emprisonné à S t-Gilles par es Boches, serait libéré clans quelques semaines.K- w * Le charbon est très peu abondant, on l'a, rliï f rn i rl H 1p. 71P11 l~vla T l> T\pf rv*.lo. » ! A JSerairaâ - A Seraing la vie est très difficile. Le lard et le beurre valent plus de 30 francs le , kg., et, même à ce prix élevé, il est difficile 3 de s'en procurer. Les pommes de terre man-, quesnt pour le moment. La population en est donc réduite à se nourrir de pain et de betteraves. Cette se-5 maine le ravitaillement a distribué un peu 3 de confiture. 1 On continue à détruire les usines. Les hauts-fourneaux de» usines Cockerill sont j presque rasés. De nombreux ateliers travaillent pour les i . Allemands. Les décès sont très nombreux : parmi la population ouvrière et la bourgeoisie.Pour le moment,- il y a de nombreux soldats dans la région. A 5 II est fortement question de créer à Char-leroi, au capital de 300,000 fr., une société coopérative d'alimentation qui entrerait en fonctions, d'après les promoteurs, immédiatement après la conclusion de la paix. Aaa Wallon Les importantes fabriques de ciment Société Anonyme des Ciments Liégeois à Hac-court et Société Anonyme. des Ciments de Visé à Lixhe travaillent pour l'ennemi, comme nous l'avons dit, après y avoir été contraintes et forcées. La Société des Ciments de Bonne Espérance-s'y était refusée obstinément et jusqu'à présent les Allemands ne l'avaient pas inquiétée. Vendredi passé s'est amené le grand état-major, car le besoin en ciment se fait de plus en plus sentir, et le directeur a été averti qu'il devait recommencer à travailler à trait complet à partir de mercredi 26 décembre. Il s'y est refusé en se retranchant derrière son conseil d'administration. Les Allemands ont exigé que tout le personnel soit convoqué pour ce mercredi et ils ont ajouté qu'ils réquisitionneraient l'usine et qu'ils la dirigeraient eux-mêmes. TÎ* # Il y a une quinzaine environ, les troupes composant la garnison d'Ath ont été envoyées à Braine-l'Alleud. 150 à SCO hommes bien vêtus ont donc pr.'s possession des plus belles maisons de la localité. Leurs bagages se trouvaient dans des cliarettes bien remplies et comprenaient notamment des meubles venant d'Ath (la kom-mandantur en a été crarnie), des pommes de terre, des fruits, des moutons, des... porcs. Au L<3a-snsifeourâ ,,Les Nouvelles" apprennent : Nous avons conté en son temps la mort héroïque de Henri Custers, de Lanaeken, arrêté par les Allemands pour espionmage ' et fusillé à Hasselt en novembre 1916. Nous savons aujourd'hui, d'une personne* qui a été le voir dans sa prison, combien fut courageuse la conduite de ce brave, issu de paysans brustes et qui trouva sans efforts en lui* un dépôt de vaillance dont il ne put même épuiser les réserves admirables. Des preuves accablantes pesaient sur lui et d'ailleurs Custers était en aveu. Mais il soutint obstinément que tout le mal qu'il avait pu faire aux Allemands, il l'avait réalisé tout seul et il refusa avec énergie de dénoncer aucun de ses supposés complices. Son attitude, durant sa longue détention, fut calme et digne, sans un moment de faiblesse. Au dernier moment, alors qu'on lui avait annoncé depuis plusieurs jours déjà son prochain supplice, on vint lui offrir l'impunité, la liberté, s'il voulait parler. Il haussa les épaules avec mépris et n'ouvrit même pas la bouche. Le jour même seulement, il écrivit une longue lettre à ses parents pour leur annoncer que tout était fini et les exhorter à la fermeté. Il trouvait donc encore en lui la force non seulement de refouler ses plaintes et ses larmes, main d'encourager ses proches. Il ne fallait pas se désoler à son sujet, disait-il, puisque lui ne regrettait rien de ce qu'il avait fait. 11 mourait -heureux puisque c'était pour sa patrie, pour son Roi et pour Dieu. Custers, qui était un chrétien, eut la conçolatioai d'être assisté dans ses derniers moments par un de ses amis, le vicaire Lemaire,. de Hasselt, autorisé par les Allemands à visiter les prisonniers en leurs geôles. Cet exemiple.de Custers avait provoqua parmi ses proches une noble émulation. Une <;lame de Reckheim, Mme Boutsen, épouse d'un humble facteur des postes et mère de cinq enfants, ayant été trouvée à son retour de Bruxelles porteuse d'un pli destiné à Custers, fut arrêtée et jetée- en prison à Liège. Elle y tomba malade et y mourut, au lazaret, loin des seins, sans revoir ses enfants. Son mari fut arrêté pour la remplacer, sans qu'aucune présomption pesa sur lui. Mais les Allemands finirent par avoir honte eux-mêmes d'une telle iniquité et ils îe relâchèrent, en lui interdissant toutefois de quitter sa circonscription postale. Furent' arrêtées ensuite les deux soeurs Custers, Maria et Jeaame, qui sont actuellement toutes deux en Allemagne; l'une, qui était mariée et domiciliée à Bruxelles, a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité, l'autre à 15 ans de travaux forcés. Furent également incarcérés à cette époque: M. Vliegen, de Reckheim., son fils et sa fille; le pèTe et la fille ont été remis en liberté, mais le fils a été condamné à plusieurs aji-nées de travaux forcés. On voit par ces seules exemples comment' aux plus modestes foyer? de nos plus obscures localités flamandes, fermente, germe, croît et fleurit le patriotisme le plus pur, celui aue les activistes ne com.T)<rp>ndront Les opérations militaires. Actions d'artillerie à S'Ouest. A part des bombardements assez violents en Flandre et dans les secteurs de Beaumont et du Bois de Gaurières les communiqués anglais et français ne signalent pas d'événements importants. Détails sur les derniers succès britanniques en Palestine. Sur le front occidental. $ Vaina tentative ennemie vers Oppy, (Communiqué officiel.) LONDRES, 2 janvier. Outre les coups de main signalés par le communiqué du matin, l'ennemi tenta d'entreprendre la nuit dernière un coup de main contre un de nos postes daus les environs d'Oppy, mais il fut repoussé avant d'avoir pu aborder nos tranchées. Cet après-midi l'artillerie ennemie redoubla d'activité da*ns les environs du canal d'Ypres à Comines. Rien de saillant ne s'est produit sur le reste du front. Actions aériennes. (Communiqué officiel.) LONDRES, 2 janvier. Nos aviateurs montrèrent hier une activité particulière. Ils exéoutèrent beaucoup d'expéditions de reconnaissance et prirent de nombreuses photos. Ils lancèrent 200 bombes sur divers objectifs, notamment sur un grand dépôt de munitions à proximité de Courtrai et sur un camp aux environs d'Ingelmunster. Dans les combats aériens deux appareils ennemis furent abattus et deux autres contraints d'atterrir dans leurs lignes. Nos • batteries spéciales abattirent encore un avion ennemi qui s'écrasa sur le sol dans nos lignes. Un appareil britannique n'est pas rentré au camp. Activité d'artillerie. (Communiqué officiel) PARIS, 2 janvier. Rien à signaler en dehors d'une assez vive activité' d'artillerie dans le secteur Beaumont à bois des Câurières. Sur le front Ouest. LONDRES, 2 janvier. Dans un aperçu des opérations de la semaine dernière, un officier supérieur britannique relève l'écheo des tenta-I tives de l'ennemi en vue d'enlever la crête sur l'aile gauclie du front de Cambrai, puis il déclare : Bien qu'il soit vrai que des centaines de mille hommes arrivent du front oriental, oii oublie de tenir compte des difficultés de transport et de çharbon de l'Allemagne. L'ennemi est loin de posséder déjà la prépondérance sur le front Ouest. Néanmoins nous pouvons ' nous attendre à une offensive allemande, plus importante que les précédentes," mais il n'y a pas de raison pour supposer que l'adversair® nous infligera les mêmes pertes qu'il subit au cours de notre offensive. Dans un rapport sur les opérations de l'année dernière, il constate que les alliés sonTS maîtres de la majeure partie du terrain dominant et des crêtes et que leur situation n'a jamais été aussi avantageuse. Pourtant, le public doit s'attendre à la perte de terrain, de prisonniers et do canons, au cas d une grande offensive ennemie. Je ne certifie pas que le fait se produira, ajôute-t-il, mais o'est une éventualité à laquelle tout soldat doit se préparer. Sur le front italien. La presse française sur le succès en Italie PARIS, lr janvier. (Havas). Les journaux font mention du brillant succès remporté par les troupes françaises en Italie. Les poilus héroïques et leurs chefs ont l'hon neur d etre pour ainsi dire portés tous a l'ordre du jour dans le communiqué italien. Le ,,Gaulois" écrit: Outre l'effet absolu sur les opérations prochaines en Italie, ce succès local fera comprendre à l'ennemi que ses nouveilies • lignes, obtenues au prix de gros sacrifices, ne sont nullement inviolables et qu'elles restent exposées à une attaque sérieuse des j alliés. Le front en Vénétie constitue un dan-1 ger permanent pour l'ennemi. Sur le front macédonien. Actions d'arti!!erie. (Communiqué officiel,) PARJS, 2 janvier. (Reutar.) Dans la contrée de Ghevgeli et sur les versants est du Vetrenk des actions d'artillerie se produisirent.Sur les autres points du front tout est calme. Des avions bulgares lancèrent des bombes sur des ambulances à l'arrière du front de Monastir. Les aviateurs bulgares fcambardercî des ambulances. (Communiq ué officiel) PARIS, 2 janvier. Des aviateurs bulgares lancèrent des bombes sur des ambulances à, l'arrière du front de Monastir. Sur le front roumain. Les Roumains occupent plusieurs villages en Bessarabie. PETROGRADE, 2 janvier. (RautarJ) Les commissaires du peuple ont reçu un télégramme, de Kisjineff annonçant que les Roumains ont occupé Leovo et un certain nombre de vi!3ages en Bessarabie. Plusieurs révolutionnaires ont été tués. La Riada a transmis les services du chemin de fer de Jassy-Urgeni aux Roumains. Les opérations en Palestine Détails sur les derniers succès britanniques. On annonce encore les détails suivants du quartier général britannique sur les derniers succès anglais en Palestine. Les Turcs prirent l'offensive dans la nuit du 26 décembre, après avoir reçu une division de renfort arrivée du C-aucase. On leur avait annoncé que Jérusalem serait perdue pour de bon si' cette attaque échouait et on leur avait aussi assuré qu'ils trouveraient de grandes quantités de provisions en cas de réussite. La première attaque fut entreprise à 1 heure de la nuit contre l'aile droite des Anglais, mais toutes les tentatives échouèrent devant la résistance des Angla is. Huit attaques furent faites sur la clef do la position de Telelful. De nombreuses attaques entreprises à l'ouest de Jérusalem ne donnèrent pas plus de résultat. Entre temps des contre-attaques furent préparées ; des troupes furent envoyées contre les communications turques vers Biren Ramallan; elles furent obligées de se frayer un chemin à travers une contrée très difficile. Nos troupes surprirent un détachement turc occupé à faire des préparatifs en vue d'une attaque. Une centaine d'ennemis furent tués. Le 29 décembre, quand les différents détachements anglais se joignirent, ils avaient tous occupé des points élevés. Belgique La réponse du Roi au gouvernement . LE HAVRE, 3 janvier. Voici le texte de la réponse adressée par le Roi au gouvernement belge," à la suite du télégramme, dont le texte a été publié hier: ,,Puisse l'ann;ée 1918 vori le terme des épreuves souffertes par la Belgique et si vaillamment supportées par elle, ainsi que da restauration de l'indépendance absolue de la patrie dont il faut que nous nous montrions plus que jamais les fidèles et indéfectibles défenseurs unis". * * * Réponse du Roi à M. Lloyd George LE HAVRE, 2 janvier. Répondant au télégramme de sympathie adressé au gouvernement belge par M. Lloyd George et disant notamment: ,,Nous tenons à remercier surtout l'armée belge pour le courage dont elle a fait preuve pendant l'année écoulée et pour sa ferma résolution de poursuivre la lutte jusqu'à ce que justice ait été faite et que le monde soit délivré de l'hégémonie de l'autocratie militariste qui devra nécessairement être battue et détrônée avant qu'une paix durable ne puisse être établie", le baron de Broqueville a télégraphié ce qui suit: ,,SurTY^fer comme en Afrique notre armée poursuit inlassablement la lutte contre l'ennemi commun. Dans le territoire occupé ■nos concitoyens supportent toutes les privations. Ils y résistent en outre à toutes les vexations de l'oppresseur, montrant ainsi que le patriotisme et l'uraon sont les bases indestructibles de notre nationalité.^ Nous nous réjouissons de voir que nos allies britanniques estiment à sa juste valeur ce que nous avons fait. Nous continuerons de faire tout cela tanit qu'il sera ^nécessaire pour sauver la Patrie et la libeœte du monde. (s) de Broqueville. * * * S. M. lo Roi aux Belges résidant en HoUando Le chargé d'affaires de Belgique a l'hon-meur et le plaisir de faire connaître à ses ; compatriotes résidant en Hollande qu'il a reçu l'ordre de transmettre les çindres remerciements du Roi et de la Reine à tous 'les Bel^.qiû.^à.l'oocasion' du .15 novembre j I ont témoigné de leurs sentiments de patrio-j tisme et de loyalisme. Leurs Majestés en ont [ été profondément touchées. La Haye, le 3 janvier 1918. * * * ; Un manifeste de la Chambre de Commerce du Havre LE HAVRE, 3 janvier. La Chambre de commerce du Havre, qui compte 6000 membres, désirant' protester contre les forfaits commis par les Allemands en Belgique et contre la violation de la neutralité belge, vient d'adresser au gouvernement belge un manifeste dans lequel elle déclare accepter toutes les charges, tous les sacrifices de la guerre actuelle dans l'espoir de détruire le militarisme prussien et mettre à sa disposition tous les hommes et tout le matériel indispensable à la victoire. * -x- * Mission japonaise au front belge. Une , importante mission militaire japonaise a visité le front belge. Conduite par le colonel Wattanube, elle se composait des lieutenants-colonels Sa-to, Takhechi, Kuri-taru et Hattori, des majors Jamada, Ku-rami et Katauki et du sous-intendant Kate. Les officiers japonais ont été reçus successivement-par le général de Ceuninck, ministre de la guerre, et par le général Ruoquoy, ' chef de l'état-major général. Le Roi Albert a également accordé une audience à la mission japouaise au Grand Quartier Général. , Nos alliés d'Extrême-Orient ont visité les positions avancées de Bixmude et de Mer-ckem, les installations d'aviation, de télégraphie sans fil, la ville de Fûmes, l'hôpital de Beveren-sur-Yser et diverses organisations militaires. ,,Office Belge". * * * , Au Gouvernement Belge. Nous avons annoncé que la nomination de M. P. Hymans comme ministre des affaires étrangères était officielle. Il nous faut ajouter pour être complet, comme nous l'avons dit d'ailleurs déjà, que M. de Broqueville reste chef de cabinet et prend le portefeuille des affaires économiques. M. Galopin1 serait nommé à îa tête du département du ravitaillement créé au sein de ce dernier ministère.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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