L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 28 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 30 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d50ft8fm0f/
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S cents fio centimes) Mercredi 2® JasÉilet !91S L'ECHO BELGE rismun fait la Force. •Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est noire nom de FamiHe Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOOBBUROWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „_ ... . ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ' , ' , f René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUROWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement ( En Hollande H. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ „ Un „swing" C'en est un, et sonore, et bien envoyé que vient d'appliquer le président v\ ilsori but la face stupéfaite de la Germania bardée de fer, de suffisance et d'orgueil. El il a eu déjà un écho retentissant. Xjos Allemands ont pu faire la guerre que vous savez et la faire comme vous savez; mais dès qu'on les tient à la gorge et qu'on leur parle comme il convient qu'or leur parle, c'est-à-dire avec force et avec décision, ou bien ils crient comme des écor-chés, ou bien ils soupirent : Ah vous ne m'aimez plus. Ingrats! Je viens de lire la presse allemande el ses commentaires furibonds touchant les Etats-Unis. On croit rêver. Vraiment, or a peine à croire que tant d'hommes qui onl l'honneur de tenir une plume raisonnent aussi pauvrement et disent autant de vastes et solennelles sottises sur un sujet aussi clair et aussi simple. Est-ce la peur qui fait divaguer nos confrères? Est-ce qu'ils obéissent à un ; obscur mais formel mot d'ordre qui les force à alterner avec tant d'art et de persévérance tant d'àneries et tant d'injures? Je ne sais. Je suis même charmé de ne pas savoir. Mais si nos confrères s'imaginent faire la moindre impression aux Etats-Unis, — sauf une impression d'hilarité charmée — ils se trompent. Si le président Wilson n'a pas écouté les menaces déguisées des notes de M. von Jagow, il est probable qu'il négligera celles de la „Post", de la „Deutsche Tageszeitung" et de la „Gazette du Rhin et de Westphalie"! Et alors ? L'Allemagne avait proposé au gouvernement américain une „combine" fantastique suivant laquelle l'Allemagne, excellente personne, permettrait à certains navif es, battant le pavillon étoilé, de naviguer dans la zone de guerre sans être coulés par ses sous-marins. Cela procédait d'un coeur exquis, mais d'un faible jugement, et M. Wilson, dans sà. dernière note, a repoussé du pied, et même du bout du pied, cotte offre insultante. De même, la Belgique, l'an dernier, a refusé l'offre allemande de laisser passer les troupes de von Emmich au prix de compensations monétaires. De même, l'Angleterre a refusé une offre de la Wilhelm-jtrasse tendant à s'assurer de la neutralité anglaise pendant que les troupes impériales attaqueraient la Belgique. De même, enfin, l'Italie a refusé une offre faite au nom de l'Autriche mais avec la garantie de l'Allemagne. Cela fait beaucoup d'offres refusées, tout ça, et l'on peut s'étonner que l'Allemagne politique et diplomatique en fasse encore. Mais les Allemands ont cela dans le sang. „Offerten machen" c'est la forme la plus caractéristique du négoce allemand, même du négoce diplomatique, — Donc le président Wilson a refusé l'offre 6i engageante de Berlin et la situation est telle aujourd'hui que, si un sous-marin allemand s'avise de couler un navire sur lequel se trouve un citoyen américain et que ce citoyen américain perde la vie dans l'aventure, il est certain que tout de suite les relations diplomatiques entre Berlin et Washington seront rompues et que le comte Bernstorfï comme M. le juge Gérard recevront leurs passeports. Militairement, il est peu probable que Centrés éventuelle de l'Amérique dans l'Entente antigermanique donne de grands résul-itats, mais les Etats-Unis ont une flotte l paissante, et les usines de l'Etat pourront j alors se joindre à l'industrie privée pour la I fabrication des munitions destinées à assurer en Europe la victoire du Droit. Et imaginez ' le „coup" moral porté à l'Allemagne par le fait de l'entrée en lice de la grande démocratie américaine. Il y a deux mois, il n'y avait plus au monde que deux grandes puissances neutres. L'une, l'Italie, s'est jointe aux Alliés, et l'autre, les Etats-Unis, est peut-être à la veille d'en faire autant. Les défenseurs du droit méprisé n'ont jamais eu la partie plus belle et l'aide américaine, si , elle vient, et ne se confinerait-elle qu'à être morale, n'en devrait pas moins être accueillie avec une immense reconnaissance. Les Allemands reprochent au président Wilson de n'être pas neutre. Pourquoi? Simplement parce qu'il refuse d'interdire l'exportation des armes et des munitions. Mais ce que les Etats-Unis'font, avec raison, l'Allemagne l'a fait on fournissant des armes à la Russie pendant la guerre japonaise et on en fournissant à certaines puissances balkaniques lorsqu'elles étaient en guerre ûvec la Turquie, —- l'amie actuelle de l'Allemagne. Au surplus les Etats-Unis sont prêts à fournir toutes les armes et toutes les munitions possibles aux empires cen- ' traux. Mais qu'ils viennent les chercher à New-York! Ce n'est pas parce que les Anglais et les Français sont maîtres de la mer que les Etats-Unis devraient les priver de 1 immense avantage que leur donne cette Supériorité navale, en interdisant le commerce des armes. C'est cela qui ne serait pas neutre. Quelques hommes en Allemagne •nt reconnu la justesse de la thèse américaine. Us ont été insultés et traînés sur la claie. Il ne fait pas bon dire la vérité en Allemagne en ce moment. En résumé, la dernière note américaine fera peut-être l'objet d'une réponse de la part de l'Allemagne mais on sent bien que le^ président Wilson a mJs le point — et même le poing! — final au bas de cette discussion en parlant clairement, nettement, durement. Les Allemands ont un proverbe J dont ils ont beaucoup usé depuis le commencement de la guerre: nWer nichthoert, musst fuehlen" (Celui qui ne veut pas entendre raison, doit sentir). C'est exactement ce qui va leur arriver avec les Etats-Unis. Nous savions tous que le président Wilson était décidé à se faire'rendre justice et sa dernière note, débarrassée des louches hypocrisies d'un Bryan, est à ce sujet d'une irréprochable clarté. Elle nous confirme que l'Amérique, pas plus que l'Europe, n'est mûre encore pour la servitude, et que ce grand pays d'hommes d'affaires saura comme un autre, "comme tant d'autres, tirer le glaive pour défendre son droit et son idéal outragés ! Et — ce qui est de bon augure — elle le confirme à la manière des évêques — par un soufflet ! René Feibelman Il y a un an. 28 juillet 1914-' Déclaration de guerre de VAutriche-liongric à la Serbie. u 9 ~«a— Les dernières heures fie Dixmude Pour une fois que von Bissing se met à faire de la littérature cela ne lui réussit guère, car voilà que nous le surprenons en flagrant délit de mettons... inexactitude dans 6on fameux manifeste concernant la destruction des trésors artistiques. Ne s'avise-t-il pas dans ce factum d'attribuer au* Alliés la destruction de Dixmude, de sa grandiose église de St Nicolas, du béguinage et de l'hôtel de ville. Or, ceci e6t une impudente contre-vérité, si nous en croyons un témoin oculaire de ce qui s'est passé là-bas. Voici en effet ce que, dans une lettre publiée par la ,,Croix", le doyen de Dixmude a écrit à l'évêque de Vannes qui avait fait célébrer un service solennel pour les victimes de Dixmude et du ,,Léon Gam-betta":,,Le vendredi 16 octobre 1914, j'ai célébré la dernière messe dans mon église; c'était le jour anniversaire de ma naissance. Le bombardement commençait. Avec quinze religieuses des Dames de Saint-Nicolas et quarante autres personnes, hommes, femmes et enfante, je me suis enfermé dans la cave du pensionnat, jour et nuit: j'y célébrais la sainte messe et y administrais les saints sacrements. Le mardi 20 octobre 1914, j'ai vu de ,,mes yeux.'' brûler ma splendide église avec ses innombrables trésors, que cinq siècles avaient respectas; j'ai vu brûler ma maison décanale avec tous mes souvenirs de famille, ma bibliothèque, mes archives, etc.; j'ai vu brûler les couvents et le pensionnat où j'étais enfermé avec plus de cinquante malheureux. Tout tremblait, les bombes et les obus tombaient à . l'entrée de la cave, quand deux marins français et un officier sont venus me prier et même me forcer de sortir de ma retraite. Ces braves, ne craignant rien, nous ont conduits le soir, à 7 h. 1/2, à travers la ville ■en feu, au milieu d'un bruit épouvantable d'obus qui éclataient et des balles qui sifflaient, jusqu'au delà de l'Yser. ,,Nous étions sauvés. A pied, nous nous sommes rendus à Fumes, où nous arrivions à 3 heures du matin. J'avais voulu quitter ma ville et mes ouailles le dernier. Dieu m'a béni et m'a envoyé en ce moment terrible vos bravea marins français! ,,Vous devez comprendre et sentir mon émotion, Monseigneur, quand je vous ai lu!... J'ai confessé, dans ma pauvre cave, de vos soldats, je leur ai donné la sainte communion, et tous pouvaient dire avec votre héroïque A. de Cornulier, tombé à Dixmude: ,,Mon sacrifice est fait, j'attends en paix l'appel de Dieu!" ,,De ma pauvre Flandre et de mon riche doyenné, il ne reste plus rien, ,,absolument rien". Plus do cinquante églises, toutes des XVIe et XVIIe siècles, sont ,,anéanties" : tous mes couvents sont rasés ; des dix-neuf grandes et si catholiques communes de mon doyenne, il ne reste plus que des champs ravagés. ,,Le clergé, le peuple est en fuite. Beaucoup de mes prêtres sont morts, les plus jeunes-remplacent le6 prêtres français à l'arrière et je viens de recevoir de plusieurs des lettres admirables, où ils me disent avec quel bonheur ils travaillent en France. Un de mes vicaires remplace les vicaires de M. le curé doyen de Hondschoote ; un autre, le vénéré cuiré octogénaire de Mur-les-Bains, otc— etc... et ils me disent qu'ils sont édifiés do la piété des réfugiés français. C'est une consolation au milieu de nos épreuves. Moi. je suis ici dans un petit couvent, au milieu do la campagne, depuis le 29 octobre 1914, et je tâche de consoler les nombreux réfugiés belges et, quelques Français. 11 y a plus de deux cents réfugiés ici, à "VYoodford ! ' ' Il est évident, après cela, que sont •les Alliés les auteurs de la destruction de Dixmude, et que les Allemands, envahisseurs de notre pays, destructeurs de nos trésors d'art et massacreuns de nos compatriotes sont innocents de ce qu'on leur reproche ! Mais, en fin de compte, de qui von Bissing croit-i^ donc se moquer? Prendrait-il, par hasard, les Belges pour de lourdauds Poméranieng l a. N. En Belgique. A Bruxelles. La circulaire adressée au public sous les termes suivants a provoqué un vif émoi: ,,Quiconque porte, expose ou montre en ..public, d'une façon provocatrice, des insi-,,gnes belges, ou quiconque porte, expose ,,ou montre en public, même d'une manière ..non provocatrice, des insignes d'autres pays ,.en guerre avec l'Allemagne ou ses alliés, est ,,passible d'une amende do 600 marks au .,plus, ou d'une peine d'emprisonnement de ,,six semaines au plus. Ces deux peines peuvent aussi être réunies. ,,Les contraventions seront jugées par les ,,autorités on les tribunaux militaires alle-,,mands.,,(S.)von Bissing". Il y a eu des gens qui, l'ayant lue distraitement, ont été pris d'une colère subite et n'ont pu maîtriser un mouvement de violente exaspération. Ils croyaient que le gouverneur général interdisait le port de tout insigne, même l'insigne national, et dans leur indignation, ils se promettaient d'être patriotes 'quand même, dut-il leur en coûter l'amende et la prison. Ceux qui avaient pesé les termes de l'arrêté, ont compris qu on exigeait d'eux avant tout un patriotisme discret,un patriotisme à petites doses. Et les railleries de ceux-ci dominèrent bientôt la mauvaise humeur de ceux-là. De quelle dimension doivent être désormais les portraits du Roi et de la Reine pour iie pas être suspects aux tribunaux militaires? Des 3iabitants ont eu l'idée de nouer des rubans tricolores au collier de leur chien; est-ce de la provocation PLes commerçants ont rempli leurs vitrines de photographies de nos souverains; est-ce de la provocation? Les couleurs rouge, jaune et noir, agréablement mélangées, dominent dans 3a plupart des étalages. Fau-dra-t-il choisir d'autres nuances? Les femmes qui ont des cocardes tricolores à leurs chapeaux devront-elles les renvoyer à leurs modistes? Devra-t-on jeter au panier les portefeuilles en soie tricolore et les pochettes portant un pavillon brodé? Devra-t-on bannir les noeuds les boutons, les broches, les bracelets et tous ces bijoux riches ou modestes 'faits tantôt d'un louis d'or à l'effigie dJAlbert auréolée de, brillants, tantôt d'une simnle- médaille formant pendentif? Un avenir très prochain. nous le dira. * * * • • Les Boches ont créé, mais uniquement à leur usage, un train exprès Berlin-Lille, via Bruxelles, —-qui effectue, ou, pour être dans la vérité, qui doit effectuer ce trajet en 17 heures. Il y aura un départ chaque jour. * * * II' y a eu des fleurs au palais qu'occupe von Bissing, des fleurs, des télégrammes et des visites de félicitations. Il y a eu aussi un banquet ,,groszartig". Le motif? Le baron vient d'être décoré de l'ordre de Berthold 1ère classe que lui a octroyé avec une lettre autographe le grand duc de Bade. * * * Von Muller. gouverneur temporaire de Bruxelles, ne sera vraisemblablement pas nommé à titre définitif. Ce n'est pas qu';l n'en ait l'ambitieux désir. Mais il y a von Bissing et il n'est pas possible à un homme auquel le caporalisme n'a pas ôté tout contrôle sur lui-même de s'accommoder du traitement que le garde-chiourme officiel réserve à ses subalternes. A proprement parler, le gouverneur de Bruxelles n'est pas sous les ordres du gouverneur de Belgique. Mais comme ce dernier centralise les affaires du pays, il en dépend, indirectement. C'est i à faire peser sa main de fer sur l'épaule des gouverneurs des villes belges que s'occupe | surtout von Bissing. Cet homme se croit ; l'élu de Dieu — effet de la contagion, sans doute. Il passe le plus clair de son temps, comme nous l'avons écrit, à créer des difficultés aux gouverneurs et aux chefs d'étapes qui n'admettent pas son omnipotence. De là des conflits. D'un autre côté, il envoie à Berlin quantités de rapports contre ceux qu'il n'aime pas. Et, à Berlin, que ce soit à la cour ou au ministère, von Bissing est ,,persona gratissima". On lui donne toujours raison. Ce que voyant, après plusieurs plaintes tout à fait justifiées, le général von Kraewel était décidé à demander à Berlin qu'on lui confie un commandement sur le front. C'est encore von Bissing qui précipita les choses. Un jour — il était dix heures du matin — les deux généraux se prirent une fois de plus de querelle.. — ,,Ce que je fais, hurla von Bissing, est bien fait. Je vous ferai observer que je suis ancien aide de camp de l'empereur, qui m'a nommé au poste que j'occupe. Ce que je fais m'est ordonné par le gouvernement de Sa Majesté." Von Kraevrel partit en claquant la porte. Il rédigea une dépêche qui fut portée immédiatement au bureau du télégraphe. A midi, la réponse arrivait de Berlin. Le yénérâï'von Kraewel, conformément à son iésir, était relevé de son commandement et rappelé à Berlin. A trois heures de l'après-midi il avait quitté la capitale, non sans avoir été présenter ses hommages i l'administration communale de Bruxelles, ivec laquelle il avait entretenu des rapports, en somme, assez corrects. Nous ne redirons pas à M. von Bissing :e que le général von Kraewel pense de lui. Mais nous avons retenu quelques-uns ies qualificatifs qu'il lui décocha dans une conversation particulière avec une person-îe qu'il ne nous plaît pas de désigner. 3'était dur, — nous pouvons l'assurer au gouverneur lui-même. Il semble d'ailleurs que plus d'un général passera encore par Bruxelles ! Von Muller, comme nous l'écrivions, voudrait occuper l'emploi, — qui est tentant, il faut 1 avouer. Mais il a la conviction qu'il ne pourra pas se plier toujours aux fantaisies du vieux guerrier et que, tôt ou tard, il lui faudra aussi faire boucler ses malles. Et comme il ne manque pas de .sagesse, pour ce qui regarde ses affaires particulières, von Muller attend, sans rien solliciter. — Je le mets à l'essai, aurait dit von Bissing, comme s'il agissait d'un quelconque employé. Notre correspondant ajoute: ,,Nous, nous sommes parmi les rieurs. Nous attendons et marquerons les coups!" La Société Générale de Belgique paie un intérêt de 1£ p. c. pour comptes-chèques, 2 p. c. pour comptes de quinzaine, de 2£ p. c. pour comptes mensuels. Elle accepte des dépôts en marks, en compte à vue, à 11. p. c. * * * Des voleurs se sont introduits chez M. Donnay de Casteau, officier des guides, demeurant a/venue de la Cascade et qui est actuellement au front. Ils ont fait main basse sur quelques objets de valeur. 0 Par suite du décès de M. Frédéric De-'smet, commissaire de police de la 6e division, M. Julien Fronville, qui commandait le port, est appelé à remplacer feu M. Desmet, tandis que l'inspecteur de police Ruster prendra 'la direction de la division du port. * * * Les consulats d'Espagne en Belgique continuent à préparer activement le rapatriement des Français de moins de . 17 ans et de plus de 60 ans et des Françaises. Dans le Hainaut, ils ont averti les intéressés que le prix du voyage sera de 100 francs pour les familles aisées, A Liège, un communiqué annonce que les indigents jouiront de la gratuité du parcours. A. Aave r s. Nous avons été les premiers à annoncer la condamnation du chanoine Vrancken, secrétaire du Cardinal Mercier. Celui-ci a demandé instamment sa mise en liberté. Inutilement d'ailleurs, car les Allemands ont, refusé d'ouvrir les portes de la rue des Béguines au secrétaire de l'archevêque. Us prétendent que le chanoine était membre d un vaste complot dirigé contre eux! * * * Les anguilles sont devenues l'objet d'un commerce important. On en vend^ chaque semaine, entre 20 et 25 mille livres ! Le kilo se paie environ un franc. * * *• Depuis quelques jours, toute demande de passeport pour la Hollande doit être accompagnée de trois photographies. Celles-ci sont remises aux espions chargés de surveiller le détenteur du passeport dans tous ses déplacements, une fois la frontière passée. Ceux qui se rendent eh Angleterre sont pincés à leur retour, à moins qu'ils aient pu passer à travers les mailles, très serrées, du filet de l'espionnage. Leia passeports octroyés pour plus de trois jours doivent être visés à jours fixes par les consuls allemands établis en Hollande.A Liéie. Le prorecteur de l'Université de Liège a fait annoncer que la première session des examens d'admission à l'Ecole spéciale de commerce annexée à la Faculté de droit s'ouvrira à Liège (Institut botanique, rue Fusch, 3) le lundi 9 août, à 10 heures (heure belge). * * * La circulation "des vélos est autorisée dans la banlieue de Liège jusqu'aux communes suivantes: Milmort, Voroux lez-Liers, Rocour, Alleur, l>oucin, Hollogne aux Pierres, Jemeppe, Flémalle Grande, Val St-Lambert, Bmbourg, Vaux-sous-Chèvre-mont, Magnée, Fléron, Retinne, Evegnée, Tignée, Saive, Cheratte. A Courtrai. Le bourgmestre de Courtrai serait mort la semaine dernière, s'il faut en croire les dernières nouvelles qui nous arrivent de Flandre. Les rudes épreuves de l'occupation auraient ébranle 6a santé au point qu'une issue fatale n'a pas tardé à mettre fin à une vie de travail et de probité. Ses derniers jours auraient été très assombris par le traitement inhumain qui fut réservé à ses concitoyens par l'ennemi. * * * Il y a toujours en ville une grande quantité de soldats. Les vieux sont les plus nombreux. Beaucoup d'entre eux. ne cachent pas leur découragement. * * * Chaque jour nous amène la joie de voir au ciel quelques avions alliés. Us bombardent constamment les voies ferrées. * * * , La fête nationale a été célébrée d'une façon inattendue. Toute la population sor- • tit, uco feuille de lierre? à la boutonnière/ . -—^ ^ ou au corsage. Trois fillettes habillées l'une en noir, l'autre en jaune, la troisième en rouge se promenèrent en ville, en soutenant par la main et bien des gens ne purent rete- i nir des larmes en voyant passer ce vivant j et ^ combien gracieux drapeau national. Evidemment, les Boches les arrêtèrent et les conduisirent à la Kommandantur, où on les déshabilla. On leur fit revêtir un autre costume et elles furent remises en liberté. * * * On espère chaque jour davantage. Il n'y a aucun découragement, au contraire. Et c est vraiment beau de voir oe sentiment unanime, malgré toutes les manoeuvres ennemies. « & Gand. Le nombre des arrestations à l'occasion dfc la fête nationale n'est pas loin de se monter au nombre de sept cents. La plupart de ces patriotes ont été arrêtés pour avoir porté les couleurs nationales ou le portrait du Roi et de la Reine, ou simplement la lettre A. lies jugements ont été très vite prononcés. Tous les prévenus ont été condamnés à o, 10 ou 20 marks d'amende selon le cas. Ils s'en est fallu de peu qu'une vraie émeute éclatât provoquée par l'arrogance des gendarmes teutons. Au Limbourg, Sept, jeunes gens de Herstal, après avoir voyagé pendant plusieurs jours et avoir enduré beaucoup de privations et de souffrances, étaient arrivés à Neeroeteren où ils tentaient de passer le canal à la nage et d'essayer ainsi de rejoindre le front. Découverts par "les Allemands, un jeune homme a été touché, en plein canal, par les fusils de l'ennemi. Il a été transporté à Maeseyck où il est mort en arrivant. Son cercueil a été suivi par toute la ville de Maeseyck, bourgmestre et écbevins en tête. Quatre des jeunes gens ont été arrêtés et deux ont réussi à s'échapper. Sur le corps du malheureux tué l'on ne trouva plus, à Maeseyck, qu'une pièce de un franc. Il avait pourtant sur lui 60 francs. Il avait été très proprement dévalisé. A Huy Un témoin du passage des Allemands à Huy écrit au ,.XXe Siècle" : J'étais à Huy quand la horde allemande y a commis ses crimes. L'homme qui a été pendu est un nommé Louis Loxhay, aubergiste, âgé. de plus de soixante ans! C'était un homme que je connaissais depuis plus de vingt ans. Louis Loxhay a d'abord reçu deux coups de crosse de fusil en pleine figure ; ensuite, pendant deux heures ,il a été pendu à la traverse en fer d'une toiture en verre qui se trouve accrochée au théâtre de Huv. Après avoir été ainsi exposé Louis Loxhay a été jeté-à la Meuse. Ce n'est que deux jours après que des civils de Huy ont repêché son cadavre. .Dans ses poches une somme de 6,700 francs et une montre ont été retrouvées et remises à l'autorité civile belge de Huy, tandis que son cadavre a été porté à la anorgùe du cimetière de Huy où sa femme et ses enfants — qui habitent Huy et qui ont assisté ou supplice du malheureux — sont venus Je reconnaître et lui ont fait donner une sépulture convenable. Ix)xhay n'avait riep fait aux Allemands. Les maisons brûlées sont celles de la rue des Jardins, dont plusieurs appartenaient a M. liouis Ijeblanc. Cet homme a peiné toute sa vie pour gagner un peu d'argent afin de créer une honorable situation à son fils unique. Il n'a plus rien: la furie allemande a tout anéanti. Il est prouvé que pas un seul civil de Huy n'a tiré sur les troupes' allemandes; néanmoins, M. Chainaye, bourgmestre de Huy, homme absolument intègre et bon, ainsi que M. Coune, commissaire de police, ont bien failli être fusillés. Je vous assure que ces honorables magistrats hutois ont vu la mOrt de bien près. La maison de M. Jules Giroul, ex-député libéral de Huy, a été complètement saccagée. j\ï. Giroul était à sa maison de campagne, à Vaux-Borset. C'est pendant son absence que les Allemand ont volé et brisé tout ce qui se trouvait dans sa demeure. Grâce à ma connaissance de la langue allemande, j'ai pu voyager uu peu partout en Belgique. Et je vous, assure que c'est honteux, que la conduite des soldats allemands a tout simplement été abominable. Je suis allé, par exemple, à Gérimont. De cette commune il ne reste que deux maisons. Et sans le couvent de Beau-Platéau et M. du Bus de Warnaffe — qui ont nourri et vêtu les pauvres habitants — ceux-ci seraient anort-s de faim. M. du Bus de "Warnaffe a également failli être fusillé: il a même été conduit à Nassogne pour y être ,:jugé". Dans le Matioaiaaî. Le chômage s'accentue dans les industries réfractaires. On ne travaille plus que deux jours avec des brigades fort réduites dans les usines encore en activité. Mais dans la région de Saint-Ghislain, où l'on compte le plus de fabriques', il n'y a plus que cinq usines en activité très partielle. Dans les faïenceries et les porcelaineries, c'est le chômage quasi général. A la grande fabrique des céramiques de Saint-Ghislain, où l'on avait travaillé durant deux mois,, ïe chômage est à présent complets Toutes fces industries chôment parce que l'écoulement des produits n'est pas possible st qu'il y a déjà des stocks considérables ians les magasins. A TTiarraîiout. Avis de la Kommandantur: 1 lo. Il est défendu de faire du feu dans les bois ou à 100 mètres de la lisière de ( ïéux-ci sous peine de 100 francs d'amende. 3 2o. Lo coupable est rendu responsable des t légats en vertu de l'article-510 du code f pénal. £ 3o. Les bûcherons ne peuvent faire du feu que dans leurs huttes. 4o. On ne peut jeter d'allumettes, de cigarettes ou de cigares qu'après avoir éteint ceux-ci. m» 9 bw, Les travaux de défense des Allemands en Belgique Nous lisons dans „De Tele'graaf" l'intéressant article sur les voies ferrées des Allemands en Belgique : Il faut croire que la marche des opérations ne satisfait pas les Allemands sur le front oriental, car ils s'occupent encore sérieusement, d'un recul éventuel de leurs lignes. Depuis longtemps, nous savions qu'ils avaient préparé des positions défensives [en Belgique, au cas où ils ne pourraient plus se maintenir sur l'Yser ou si leur front était enfoncé au centre, par exemple dans la direction de Verdun. La première ligne s'appuierait sur Anvers au nord, suivrait l'Escaut jusqu'à Termonde et de là vers le sud-est rejoindrait Maubeuge, Cette ligne semble être prête. On ne travaille plus autant dans les forts d'Anvers. Après l'achèvement des énigmatiques coupoles bétonnées sur la digue de l'Escaut, au nord de la position fortifiée, il semble que la mise en état de défense de l'aval du fleuve soit également achevée, car cette semaine-ci on n'y a quasiment plus travaillé. De même, on ne nous signale plus qu'en Flandre orientale, dans le Brabant et au Hainaut les paysans sont obligés de creuser des tranchées comme ce fut le cas pendant la plus grande partie de l'hiver. Mais l'activité n'en est que plus fébrile sur la seconde ligne qui s'appuie sur la Meuse, avec Liège comme point principal. Ici, les ai#orités militaires n'empkient que des Allemands, à l'exclusion de tous autres et^s'efforcent de masquer les travaux aux yeux de la population. Il est difficile de les cacher cependant, dans des contrées aussi peuplées que la province de Namur, par exemple. Ainsi,, d'après des nouvelles qui nous parviennent des provinces de Namur et de Liège, nous pouvons nous former une idée nette de la ligne de front que les Allemands organisent. Aujourd'hui, ils travaillent fébrilement depuis li rive droite de la Meuse jusqu'à la frontière d'Allemagne, ensemble formidable de tranchées, de réseaux de fils barbelés et de plates-formes en béton pour l'artillerie lourde. Ce ne sont plus des ouvrages de campagne, mais des fortifications en état de défendre une ville. Dans plusieurs endroits, cfes ouvrages sont, reliés par de nouvelles voies ferrées, construites au prix d'efforts innouïs dans ce pays de rochers. De ces nouvelles voies ferrées la principale est celle qui reliera Bruxelles à Aix-la-Chapelle. Pour cette voie, on construit un tunnel dans une colline située entre Wonck et Lixhe, près de la frontière hollandaise, et à Visé on bâtit une énorme station. Il est clair que les Allemands veulent posséder une seconde grande ligne reliant l'Allemagne au cœur de la Belgique. Mais en vue de quoi veulent-ils déprécier l'ancienne voie ferrée qui passe par Louvain, Tirle-mont, Waremme, Liège et Verviers? De cette ligne, ils auraient retiré, dit-on, tous les signaux. On ajoute que tous les poteaux, fils, leviers, pivots et les signaux lumineux qui se trouvaient entre Louvain et la frontière ont été transportés en Allemagne. Nous savions que le système de signalisation employé par les chemins de fer belges ne concordait pas avec celui en usage en Allemagne, ce qui constituait uu obstacle; nous pouvons donc supposer qu'ils onl décidé, à présent que les machinistes belges refusent énergiquement de reprendre le travail, d'appliquer leur propre système sur le réseau belge. Mais, dans ce cas, nous ne comprenons pas pourquoi cette modification ne s'est pas faite immédiatement et pourquoi les ingénieurs allemands retirent totalement le système de signalisation sans le remplacer par un autre. 11 parait qu'on a laissé en place les lignes téléphoniques. La nouvelle ligne vers Bruxelles semble être constiu.te en rapport avec la première Ligne défensive d'un nouveau front afin de permettre un transport plus intense de troupes et de munitions vers le Brabant st la province d'Anvers. Il existe une ligne directe de l'Allemagne sur Anvers, cependant: rest la ligne du Grand Central d'Anvers à Munchen-Gladbach, très améliorée ces derniers temps. Cependant elle est inutilisable 3n ce moment, pour la raison qu'elle traverse le Limbourg hollandais. En temps de paix, Dn allait en trois heures d'Anvers à Duisburg, ît, pour -'approvisionnement de la métropole oelge, pour le transport, au bfesoin, l'une hâtive retraite, elle serait d'un puissant secours, si les Allemands devaient ibandonner leur première ligne de front. &.u8si, il paraît clair que, par leur nouvelle igne de circulation entre Bruxelles et la rontière allemande, ils veulent s'assurer les Lvantages que leur aurait offert la ligne Vnvers-Gladbach au cas où ilâ ne jugeraient )as nécessaire de violer la neutralité du sol îollandais ou qu'ils n'y. seraient pas con-raints.Par la construction de cette nouvelle ligne, ;es deux éventualités diminuent notable-nent et, au point de vue hollandais, les grands chemins de fer allemands en Belgique peuvent provoquer tous les sentiments, lauf'do l'inquiétude.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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