L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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16 november 1916
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s.n. 1916, 16 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mc8rb6x54b/
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3ôm* Année 754 S cents '* 7S1~*a jo novembre S916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollandt Belge est notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. z. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. .. , __ _ , ,, ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: , . ' , ' » ( René Chambry, Emile JPalnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z.Voopburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnements: Hotlandlefl. I.SS aar mois. Eii-anger fl. 2.00 par mois Annoncesc 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les Neutres et Nous A propos de déportations. Au point où en -sont les choses, il paraît bion que certains neutres aient pratiqué jusqu'à la limite extrême oette précieuse prudence dont trop souvent ils se targuent comme d'une qualité. Les nouvelles qui nous parviennent de Belgique ont un tel caractère de gravité qu'il est à peine possible d'admettre qu'elles ne réveilleront pas leurs consciences jusqu'ici impassibles et ne les obligeront enfin à condamner courageuse-msnt l'Allemagne. Et cependant nos déceptions acquises en tant de circonstances ne devraient-elles pas nous commander plus de réserve et nous faire admettre comme possible que ces neutres dépassent encore la limite que nous croyons ultime ? N'est-ce pas en Hollande notamment que nous avons appris à connaître cette balançoire du ,,H.oor en Wederhoor" donj certains neutres se servent trop souvent comme d'un balancier? On conserve l'équilibre, le juste milieu, en écoutant l'un et l'autre. On ne fait peint de partage entre la vic-' tirae et le bourreau. Voilà, paraît-il, la formule de l'impartialité pendant cette guerre. Peut-on nous en vouloir si nçus n'y I yoyons autre chose que l'expression d'une indifférence . coupable ou d'un décevant egoïeme ? Il existe en Hollande un trop grand nombre de neutres qui, lorsqu'ils jugent les belligérants et dénoncent les infractions dont ceux-ci se rendent coupables vis-à-vis d'eux, développent avec complaisance la thèse de leur amoindrissement moral. A les entendre, ceux ijtii prennent part à la lutte sont des dévoyés, la guerre les a privés de direction et plongés dans un oubli profond des principes élémentaires de la justice et du droit naturel. Nous considérons à part nous ces parangons de vertu, et le peu de lucidité morale que "leur générosité assez parcimonieuse . veut bien encore nous accorder nous dévoile quoi? Que par toute leur conduite ils se rendent coupables des fautes qu'ils nous reprochent et que le voile épais de l'erreur couvre leur conscience et étouffe les élans de leur coeur. • Oui, vraiment, nous qui sommes les misérables, les exilés, les frères de milliers de martyrs, les propriétaires déchus de cette Belgique honteusement détruite, nous qui _ devons tou« nos malheurs au sacrifice immense que nous avons voue au Droit et a la Justice, nous pouvons bien, aujourd'hui que l'Allemagne ravive nos souffrances, nous tourner vers ces neutres et leur demander : Etes-vous justes, vous qui vous taisez? Etes- E vous droits, vous qui passez votre chemin ^ fleuri et ne semblez pas voir que le long de a la route que vous suivez il y a des précipi- g, ces immenses d'où monte une supplication \t infinie? Ou plutôt non, ces neutres ont en- p tendu, ils ont regardé au fond du gouffre j mais ils n'osent y descendre, parce qu'ils j ont peur. Ils ont peur de se heurter à l'Aile* a magne, la grande coupable qui provoque à tous ces cris de détesse qui leur déchire les p oreilles. d Je le veux bien, un neutre peut trouver Utile de faire crédit à nos bourreaux, çle ne à pas nous croire lorsque nous nous plaignons ti et de n'intervenir en notre faveur .qu'à bon jj escient. Mais cette réserve est-elle encore pos- C: sible alors que successivement, par un corn- ét muniqué Wolff officiel parti de Bruxelles le 1er novembre, par la publication des procla- 8* mations du duc de Wurtemberg à Gand et du général von Huehne à Anvers, l'autorité f] allemande affirme nettement sa volonté de déporter en Allemagne pour y travailler à y des oeuvres de guerre la majorité de la po- te pulation mâle de la Belgiqce? Le doute est- L il encore possible quand de toutes parts m les nouvelles de ce^ déportations en masse parviennent aux journaux par la voie de ce correspondants neutres, témoins de ce co prime ? _ ré Oh certes ! Nous ne sommeg pas injustes et botre ressentiment ne nous aveugle pas. ve Nous comprenons que les Gouvernements 3j des Pays neaitres n'aient pu jusqu'à présent gV prendre attitude en notre faveur: les retards ra, inévitables que la guerre apporte dans l'in- gé formation diplomatique, la nécessité pour so ces Etats de se concerter s'ils veulent faire ne oeuvre utile, expliquent bien naturellement leur silence. Mais la Presse, mais le peuple, na qu'attendent-ils? # < su Un des seuls journaux hollandais qui jus- st qu'ici aient protesté contre cet acte injusti- ca fiable de l'Allemagne, le ,,Residentiebode", Se« ciisait hier qu'un cri d'horreur du monde \>j civilisé s'était élevé à l'annonce de cette d'< grave nouvelle. Quand donc a-t-il été ch lancé ce cri d'horreur, où donc a-t-il re- êti tenti ? Nous étions fiévreusement aux cis Écoutes et nous ne l'avons pas surpris. Si: Non, telle n'est pas la vérité; il faut au encore que le monde s'indigne et s'agite et Pour cela il faut que la Presse aibandonne an le mutisme coupable qui nous désole et nous cet déconcerte. te: Faisons donc appel aux grands coeurs da de Hollande: Faits vibrer encore vos âmes n'< généreuses, vous qui avez nom Charles Pe Boissevain, Van Hamel, Treub, Kernkamp, à Gaston, vous les rédacteurs courageux de 6ai l'ergane socialiste ,,Het'Volk" et tant po d'autres. Ayez pitié de çea 50,000 civils toi belges, jeunes gens, frères de famille, inno centes choses humaines que l'Allemagn traîne derrière elle ainsi que des forçats ai gré de ses caprices. Ayez pitié de toutes ce femmes et de tous ces enfants qui demeuren en Belgique dans le délabrement misérable des foyers détruits et des affections sup pliciées ! Donnez l'exemple comme toujours î Sou levez l'opinion, et que vos protestations in dignées émeuvent enfin ceux qui parmi voï compatriotes passèrent jusqu'ici indifférente à côté de nos innombrables misères. Peart-être-qu' alors ces neutres dont nous parlions plus haut se sentiront touchés pai la flamme sainte qui vous brûle et, mêlant leurs voix aux vôtres, crieront à l'Allemagne étonnée de tant de Puissance et de tant d'Unanimité: ,,Arrête: Lâche!" Marcel Wynen. Pour la St. Nicolas, la Noël et les Etrennes de nos soldats au front Montant des listes 'précédentes 101.19 fl. ~ 185.00 frs. Montairt, de la collecte faite à la fête du Itoi Albert organisée à A msterdam par l',,Echo Belge" sous les auspices de I',,Union Belge" 307.Jf 8^ fl. + 8.00 "frs. Collecte faite par M. Léon de ChaffOy de Gourcelles près' du négoce en tabac fier versement) 1000.00 fl. Les Belges suivants (ou firmes t belges établies ou provisoirement établies en Hollande) y ont participé: MM. Van der Elst frères pour ...... fl. 100.00 M .M. Schèltema et Rebel, pour .—„ 100.00 M. Jacques Ilartog pour ,, 25.00 1/. Eîiff. Ilartog pour ,, 25.00 I/. Jjéo-n de Chaffoy de Coiycètles pour ,, 25.00 ja rédaction du „Lc Tabac", organe de la fédération des fabricants de cigares de Belgique, sera priée, après la guerre, de bien vouloir publier la liste entière des participants. » O ■ igBM ■ Les rêves allemands en Orient Le journal socialiste ,,Burgerzeitung' ', de rême, publie des renseignements sur les Bsseins impériaux allemands concernant la [ésopotamie* Le plan consiste à germani->r le chemin de fer de Bagdad non seu-unent jusque Bassorali mais même jusqu'à ender-Abbas, sur le Golfe Persique» insi seulement le chemin de fer de Bag-id pourra être soustrait au contrôle îglais, et il sera possible de porter un coup la, suprématie britannique dans le Golfe ersique. Il paraît qu'il y a deux projets 3 chemins de fer. Le premier est lp chemin î fer de Bagdad, qui devrait être nommé plus juste titre le ,,Railway de Constan-nople à Kiaou-Chao". Le second est la gne de l'Asie Centrale allant de la Turquie i Chine. Cette voie ferrée serait destinée à endre l'influnence turque (lisez ,,alleman-3") sur la Perse, et fortifierait les Etats 'mi-indépendants comme l'Afghanistan et Belouchistan, actuellement sous l'in-uence anglo-indienne. Le journal ajoute que les pipe lines de Anglo-Persian Oil Company n'ont été in-rrompues qu'une fois durant la guerre, a. rébellion des tribus nomades fut répriée et le dommage réparé. D'autre part, la ,,Frankfurter Zeitung" rabat, dans un article inspiré de deux lonnes, l'idée de conclure une paix sépa-e avec la Russie aux dépens de la Turquie. Les plans allemands en Turquie ne peu-nt aboutir — d'après ce journal — que l'Empire ottoman sort fortifié de cette erre de façon à pouvoir protéger lui-;me les Dardanelles, car ,,la situation ographique de l'Allemagne lui rend la ution directe du problème des Darda-Iles des plus difficile". Quant au projet de l'Allemagne concer-nt l'Egypte, il a été expliqué, comme it, dans une conférence par le professeur eindorff de l'Université de Leipzig. ,,Le aal de Suez est à présent ,,eaux anglai-Un des buts les plus importants que Lllemagne poursuit dans cette guerre est împêcher la continuation de cet état de Dses. Même si toute l'Egypte ne peut pas •e rendue à la Turquie, du moins le gla- ' massif et désertique de la Péninsule du îaï, à l'est du canal, doit-il être arraché x Anglais". Faisons remarquer à ce propos que les : ibitions de l'Allemagne, au moins sur 1 -te partie du monde, diminuent. Le 1 nps n'est pas si éloigné où l'on préten-it à Berlin que l'armée turco-allemande illait faire qu'une bouchée de l'Egypte, u à peu la Wilhelmstrasse semble revenir < une plus saine appréciation des choses; £ is doute on jette encore un peu de » udre aux yeux des badauds, mais le bluff t iche à sa fin, f < En Belgique. b : Les déportations I^€s razzias continuent. Les marchands d'esclaves n'emmènent pas que des chômeurs, ■ nous no le répéterons jamais assez. On a vu parmi les déportés tous les professeurs et élèves de l'école normale de Mons, des bourgmestres et échevins de plusieurs localités du pays wallon, des industriels, des avocats. Co n'est donc pas à l'élément ouvrier seul que les esclavagistes s'attaquent. Mais, l'élément ouvrier , étant le plus utile à leurs industries, 1 c'est lui qui a le plus à souffrir pour le moment. Pourtant, les intellectuels ne sont pas épargnés, car les Barbares font d'une pierre deux coups. Ils enlèvent de Belgique, par petits paquets, les hommes valides <ie 18 à' 40 . / ans. Ceci constitue une indication qui n'est pas à négliger. Nous avons dit que plusieurs trains avaient été supprimés. Ajoutons que de nombreuses gares sont fermées aux voyageurs, notam- -ment ' la gare de Welckenraedt, par laquelle passent la plupart des convois de péportés, et la gare de DoUiain. Des _ lettres nous parviennent nous demandant si les gouvernements signataires des conventions de La Haye ont protesté contre les mesurés' prises en Belgique par les marchands d'esclaves. Aucune protestation n'avait été formulée jusqu'à présent. Or. aujourd'hui, nous apprenons que le gouvernement dès Etats-Unis vient de charger son représentant à Berlin de protester avec énergie contre une pratique barbare que, seuls, des misérables pourront excuser. Et ceci nous réjouit le coeur. Les Etats-Unis ne laissent pas martyriser nos compatriotes. On peut pareillement attendre la protestation du jeune et fier roi d'Espagne, qui ne saurait tarder. Le souverain n'a jamais cessé de s'élever contre la sauvagerie des Kultivés. II a fait entendre une protesta- « tion sincère et indignée lorsque les esclavagistes arrachèrent de chez elles les femmes et les jeunes filles de Lille et de Roubaix. On peut attendre avec oonfiance une nouvelle manifes- 1 tation de ce loyal et juste roi qui fit montre jusqu'à présent d'un courage digne do ( itoute notre admiration et de toute notre reconnaissante.» * * * ! A l'occasion de la fête du Roi Albert, les mem- j bres du gouvernement ont envoyé un télégTam- 1 me — ainsi libellé — à Sa Majesté: ,,Pour la troisième fois au cours de cette lutte longue et opiniâtre entre les armées qui défendent le droit et les troupes allemandes, instrument de con- i quête et d'oppression, les membres du gouverne- î ment représentant un peuple obligé au silence i offrent à Sa Majesté l'hommage de leur loyal et 1 respectueux dévouement. Ils manifestent leur admiration émue devant ce noble Roi qui attend depuis deux ans avec un inébranlable courage sur les dunes du pays flamand que l'aurore" de la délivrance illumine l'horizon. L'heure actue1-le èst exceptionnellement inquiétante pour notre patrie malheureuse. L'occupation de 3 étranger devient de jour en jour plus insupportable et plus cruelle. Après les lourds impôts, les arrestations, les condamnations arbitraires, l'autorité militaire allemande commenco la déportation, en masse, des hommes valides et les arrache impitoyablement des villes et des campagnes pour les transporter, comme du bétail vers le pays où ils seront contraints impitoyablement à un travail forcé. Ces procédés barbares montreront aux Flamands combien la sollicitude des Allemands était fausse quand ils parlaient de la force vitale et des drdits de la Flandre. Ceci caractérise l'hypocrisie éhontée du gouvernéur temporaire de* notre pays.. ,,L'attentat commis actuellement contre la liberté, en Belgique, n'est pas masqué par les promesses mensongères ennemies. Et lé gouvernement belge souffre douloureusement avec le Roi de cette nouvelle plaie qui mord le pays. Devant le martyre douloureux que le peuple supporte courageusement, lo Roi et le gouvernement sont certains de la . Victoire et de la vengeance. Ils crojent à l'indestructibilité de la Belgique et voient rayonner dans la nuit obscure, qui les entoure l'avenir glorieux de la patrie."Ce télégramme est signé baron de Brocqùe-ville, Carton do Wiart, baron Beyens, Berryer, Poullet, Van do Vyvere, Helleputte, Hubert, Renkin, Segers, Comte Goblet d'Alviella, Hymans et Vandervelde. Un .autre télégramme, émanant du Sénat et de la Chambre, exprime les .mêmes sentiments d'indignation contre les marchands d'esclaves et de loyauté envers le Roi et la Patrie. Lo monde entier devrait so lever et protester ?ontre de telles pratiques. ♦ * * * On a déporté lundi un très grand nombre do 3el£es. Deux convois interminables de déports, originaires do Thielt, Deynze, Courtrai, [seghsm, ont pris la direction do l'Est, via rand. Deux autres trains sont partis pour Bruxelles, via Audenaerdé. , >\u cours de la dernière quinzaine les Allemands ont concentré toutes les forces militai-es disponible® dans les environs immédiats des )ifurcatians de chemin de fer située^ der-*ière le front. * * •*; On a vu passer un train de femmes dont les nains étaient liées derrière le dos. Ces braves telges avaient protesté aux abords des gares Jontre le spectaclo écoeurant dont elles étaient ?s témoins indignées. LA MANIFESTATION EN L'HONNEUR DO ROI ALBERT Ça a été plus et mieux qu'un succès. Un triomphé, disons-le tout de suite, le mot n'est pas trop fort. Belle salle, sympathique et vibrante, deux conférences adimiraibies, des artistes de tout premier ordre, comme on en entend rarement. C'est la fête belge la mieux réussie, la plus parfaite, la mieux ordonnée qui ait été jamiads organisée à Amsterdam. Son succès a dépassé celui de la manifestation précédente — et les prévisions des plus optimistes. Je puis en parler en toute liberté, n'appartenant pas à la rédaction de "L'Echo Belge", qui m'a piié — simplement —• de rédiger un compte rendu de cette soirée mtkuora'ble. Elle commença par la Braban-<tenne, chantée avec religiosité et expression par M. J03. de Klerk, écoutée debout avec une cordiale ferveur par l'assistance. Au premier rang des auditeurs M. le consul général de Belgique Van der Aa? M. Dekkers, vice-consul, Siburg, agent consulaire, M. le député Van Ra-emdcnck, venu de Hulst pour la circonstance, M. Labbé, consul de France, M.M. les consuls de Serbie, de Roumanie, du Monténégro, de Monaco, les représentante consulaires de l'Italie, du Japon et de Colombie, M. Van Vollenlioven, membre de la Seconde Chambre des Pays-Bas, le lieutenant van Linden Tholl, commandant le groupe d'internes à Amsterdam. Dans la salle, des Belges, des alliés, des amis hollandais, des internés belges 'et anglais, des personnalités dont nous ne pouvons malheureusement pas mentionner les noms faute de place. M. Delhez, président ,de 1',,Union Bel-?e", ouvrit la série des discours. Il prononça les paroles suivantes : Tout comme le 11 avril dernier, j'ai aujourd'hui le très grand honneur, comme président de l'Union Belge, d'ouvrir cette solennité organisée par tous les Belges l'Amsterdam pour fêter leur Roi, Albert I, Roi des Belges, dont c'est aujourd'hui la ?ête patronale. J'adresse à vous tous, présents ici, mon KDuhait de bionvenue le- plus cordial et mon •emeredement de vous être réunis pour îonorer celui vers qui vont nos voeux les dIus ardents de santé et longue vie en Belgique libérée.... Le vaillant journal l',,Echo Belge" s'est chargé de l'organisation de la fête de ce oir, c'est un g'arant sûr qu'elle sera bien, re tiens tout spécialement à adresser ici ous les remerciements de l'Union belge et ! le tous les Belges pour son intervention» j Monsieur Oh. Bernard, dont l'éloquence : et la parole chaude nous font vibrer d'émo-tion patriotique, va vous parler de Lui, T d'Albert, notre Roi; den heer Léonce du * Castillan zal u, degonen die misscliien met s de Fransche taal nict goed genoeg bekend * zijn en ook uit respect voor onze beide na- S tionale talen, eene Vlaamsche redevoering ^ geven en u even goed mede dçen voelen dat C er bij ons, Belgen, maar een gevoel, een 1 hoop is en deze zal verwezenlijkt worden — C het moet — in naani van de reclitvaardig- 1 heid — Belgiè vrij en onafhankelijk te zien. ) En u, onze Hollandsche gasten, want, 1 typisch is het dat wrij heden de gastheeren ° zijn van u, Nederlanders5 die ons eene zoo € wonderlijk ruime gastvrijh^d hebben toebe- u deeld, wij die sinds meer dan twee jaren als beminde familieleden door u ontvangen zijn...., veroorlcof mij u allen, namens de i Belgische vludbtelingen, van liarbe te dan- ken voor uw oneterfeiijk.cn prachtige steun, a U hebt ten voile bewaarheid de woorden ^ door den beroemden teekenaar Ramaekers 0 onder zijn bekend e teekeiiing geplaatst : ^ ,,naar buiten stricte neutraliteit, naar bin- y nen, een diep gevoeld medelijden, bewon- dering en sympathie..." ^ Mesdames, Messieurs, je termine cette ^ allocution qui doit vous paraître bien Ion- a, -gue; permettez-moi de remercier en votre ^ nom à tous nos éminents conférenciers, Mes- jr sieurs Bernard et du Castillon, et les vail- ^ lants artistes qui ont bien voulu nous prê- () ter leur concours pour illustrer cette fête. ^ Pendant l'entr'acte un registre sera dé- Cf posé dans une des salles afin de permettre j; à tout le monde d'y inscrire son nom en e. témoignage d'affection pour Sa Majesté. ^ Je termine ici et vous prie tous, Mes- r£ sieurs et Mesdames, de vous joindre à moi Sl pour clamer: ,,Vive le Roi, Vive la Bel- ^r gique, libre et indépendante." SQ M. Delhez excusa ensuite le ministre de C Belgique, le général Dossin, les députés Terwagne, Van Cauwelaert, Camille Huys- sa mans et le consul d'Angleterre, empêchés. ré Et voici M. Léonce du Castillon, rédac- G terur en chef du ,,Belgisch Dagblad", qui c] prononça un discours mâle, énergique, plein jl; de fougue et de force, discours impression- liant aussi et qui emballa le public. M. de Léonce du Castillon, avec beaucoup de crâ- m. nerie •— comme le praticien porte le cou- . teau dans une plaie —, envisagea la ques- ' én tion flamande exposée de parti pris dans vo c'était nécessaire, utile. C'était utile, parce Qi qu'il y avlait dans la salle des invités hol- m: landais, très portés pour la cause belge 'et j éc ! les Belges, mais qui connaissent mal la ques tion flamand exposée de parti pris dan certains journaux. Ils ont entendu, mard soir, un Flamand sincère et convaincu, qu adme.la Flandre et les Flamands de toute 1< profondeur d'un fervent amour, mais qui es avant tout profondément Belge, un Fia inand qui ne voit à présent que la caus< sacrée de la Belgique à défendre, de la Bel gique une et indivisible. L'orateur a si flageller les traîtres avec une force d'expression mesurée. Il a su aussi magnifier et glorifier ceux-là qui sçnt sept millions et qu: refusent de composer avec l'ennemi. Il sut enfin faire remarquer que ces traître? n'étaient qu'une infime minorité, une poignée d'individus ne représentant à tout prendre — et très mal — qu'eux-mêmes, à côté de toute la masse du peuple belge, admirable de fierté, et de patriotisme, qui soff-fre mais qui combat encore, enfiévré à la pensée que bientôt le Roi Albert reviendra à la tête de ses soldats et qui a gardé sa confiance intacte, sa haine profonde, qui a compris, enfin, devant la grande secousse qui bouleverse le monde, ce qu'était la patrie, ce qu'on devait à cette patrie et au Roi qui la représente si noblement. Je ne résumerai pas le discours de M. Léonce du Castillon. Vous le lirez dans ces colonnes, à côté du discours de Charles Bernard. M. Léonce du Castillon a été à la fois ému, persuasif, vibrant; il a remué ses auditeurs; il les a tenus sous la "force de sa parole colorée; il s'est montré un vrai patriote. Le.public lui a fait une longue et chaleureuse ovation, — très méritée. Charles eBrnard parut ensuite. Chacun de ses auditeurs était un d<? ses lecteurs et cela fit aussitôt entre le public et l'orateur une communion. On aime Charles Bernard et on l'admire. C'est un grand Belge qui, depuis deux ans, accomplit en Hollande la mission splendide d'élever,les courages et de les fortifier, de grouper les énergies et de les fouetter, d'aider ses compatriotes à supporter le poids de l'exil. Oeuvre belle et saine! Chaque jour, commentant les événements les plus importants, il montre le droit chemin à ceux qui hésitent; il aide les faibles et les soutient; il verse le réconfort à ceux qui, parfois, ians une heure^de spleen et de faiblesse, sfcnt sur le point de se Baisser aller au désespoir. Charles Bernard est une force. L'oeuvre salutaire qu'il accomplit ici le se résume -pas en quelques lignes. Un lecteur qui le lit avec attention tenait j. lui dire ici l'impression de ses lecteurs. Et ses lecteurs, ce sont tous les Belges ré-ugiés en Hollande. Nous, ses admirateurs, îous avons été heureux de l'occasion qui îous était fournie de lui marquer notre fi-lèlo et fervente admiration. Charles Bernard s'est montré mardi l'ora-eur le plus empoignant qu'il nous ait été lonné d'entendre. Il nous a étreint, ému, importé, dominé. La salle entière res-^a longtemps sous l'impression de on discours poignant, d'une tenue littéraire superbe, discours d'un patriote, d'un îomme de ooeur, d'un artiste, ciselé avec m art minutieux dans ses périodes poétiques t vigoureux, nerveux, prenant quand il alua les soldats morts pour la patrie. La •hrase de Bernard, limpide, harmonieuse, ouple, est traversée d'un souffle lyrique ; raiment extraordinaire. Il a prononcé son iiscours avec une émotion, une conviction, m enthousiasme, une force d'expression ui font de ce remarquable écrivain un lerveilleux orateur. Il faut qu'on édite en olume les articles de ce grand Belge, mais l faut aussi que le volume contienne ses 3nférences. Les telles .perles doivent être nfermées dans des écrins. Le public, électrisé, réserva à Charles Ber-ard une enthousiaste ovation. Une partie de concert suivit les allocu-lons patriotiques. Elle groupait des artistes e grand, talent dont on ne louera jamais ssez les qualités. On ne peut mieux résu-îer leur suceès qu'en constatant que tous *s artistes qui prêtèrent leur précieux con->urs à la manifestation de mardi furent isséfe d'enthousiasme. C'est un record, a belle et généreuse voix de Danlée, qui mna.ît l'art des nuances, est d'un bary->n lyrique excellent. Danlée a chanté l'air î ,,Patrie"- et le ,,Prologue" de Paillasse ^ec une conviction et un mordant extraor-inaires. Il a soulevé la salle, littérale-ent. Bravo! Bravo! Pour suivre l'ordre I il programme, nous dirons de Mme Noots n'elle est la plu6 jolie et la plus charman-> de nos compatriotes, mais qu'elle est entre — et* surtout — admirablement douée. Ile a déclamé du Claudel et du Verhaéren ï grande artiste. Quelle merveilleuse in-irprète. On ne dira jamais assez les ,res qualités dont elle fit montre. Son .ccès a pris les proportions d'un iomphe. Mlle de Val nous tint ensuite us le charme de sa voix fraîche et pure, ïtte vocaliste émérite, qui se joue des fficultés, trille et vocalise avec une ai-nce stupéfiante. Elle a été, elle aussi, clamée et rappelée par tout le public, rand succès. M. Jos. de Klerk est un lanteur dont l'expression est toujours ste, le chant coloré, la voix solide et >lle. Il a interprété les ,,Droeve Tijden" Willem De Mol dans un noble senti-rtnt qui lui, valut les suffrages unanimes. Et j'en arrive à Mme Wianoff, qui a îerveillé ses auditeurs^ La belle grande ix, limpide, chaude, vivante si j'ose dire, tel admirable organe au service d'un ad-rable style ! C'est une artiste de la bonne >le, une voix comme on n'en entend plus §Meddens&Zoon PARDESSUS umm depuis fl. 27.50. Hofweg H la Haye. et une interprète unique. On a a&lamé, rappelé, bissé cette superbe chanteuse et une^ bonne part des applaudissements — après le grand air d',,Aïda" — alla au compositeur de la mélodie jjOorlogskindje" (un vrai bijou dont le succès sera grand), à Martin Spaanderman, l'accompagnateur idéal qui se dépensa durant toute la soirée. Un tel artiste, — c'est oiseau rare, si j'ose employer ce terme banal mais expres-s^- Le ténor italien Reschiglian, bien qu'il eût chanté le même soir la ,,Messe de Requiem", de Verdi, au Concertgeboûw, avait accepté de prêter son concours à la fête. Tous les auditeurs l'en remercient. Sa voix , est d un pur airain. Elle est sonore et fraî* che et signor Reschiglian est aussi un chanteur de qualité! Nous n'eûmes qu'un regret : ne^ pas l'entendre plus longtemps. Il ne participa, hier, qu'au duo du ,,Crucifix ' et au trio de ,,Faust", chanté par Mme Wianoff^ Reschiglian et Danlée et qu un vieil habitué de la Monnaie me dit avoir, rarement entendu interpréter avec autant de fougue, de couleur et d'expression. Aussi le succès fut-il triomphal. Toute la salle, debout, criait ,,bis". Je me garderai d'oublier le violoniste italien Arthur Pétro-nio, qui a joué dans un style délicieux, avec une couleur, une chaleur, une émotion prenante le célèbre concerto de Vieuxtemps qui rappelle si discrètement l',,Oii peut-on être mieux", de_ Grétry. Arthur Pétronic? Un nom à retenir. Ce tout jeune violoniste a un superbe avenir. Vous verrez qu'il ira loin. x ; Enfin, j'ai gardé pour la bonne bouche l'organisateur de la partie artistique de la manifestation de mardi. C'est René Chambry. Il s'est souvenu qn'il avait été à la meilleure école. Ce n'est pas une indiscré-tion^ de dire^ que Chambry a été secrétaire général-administrateur de plusieurs grands théâtres de France et de l'Opéra français en Amérique. Avec un tel organisateur, c'est le succès assurd. Chambry est un profession-Rel, - ce qui est bien, — mais c'est encore un artiste, ce qui est «mieux... et beaucoup plus rare. ji-n résume: un triomphe comme jamais fête belge n'en obtint à Amsterdam. Et avec toute la reconnaissance des invités à M. Gustave Jaspaers, le sympathique directeur de l',,Echo Belge", qui sut trouver l'occasion de grouper nos compatriotes en une patriotique manifestation et qui leur permit de fêter leur glorieux Roi. Un auditeur. Ksmsrcïemsnis Nous devons des remerciements à tous oeux qui ont co-ïlaboré au succès de cette admirable manifestation patriotique pour l'organisation do laquelle, de tous côtés, nous sont vonus tant do concours précieux et dévoués! Une note piquante, oui, mais combien exaltante pour nos coeurs, était fournie pa-r les nombreux uniformes de soldats belges et anglais disséminés parmi la foule. Et, parmi eu?, coin-bien n'a-t-on pas admiré la phalange de nos sous-officiers qui avaient bien voulu jouer lo rôle de commissaires' et qui se sont acquittés do leur tâche avec une correction, un tact auquel nous ne saurions assez rendre hommage. Et citons aussi M. Aert>s, le maître d'armes bien connu, à qui échut l'agréable devoir de conduire les damos artistes et de les couvrir de fleurs. i^t, comme nous touchons ici à l'organisation même de la fête, c'est le moment, pour nous, de payçr un large tribut de reconnaissance à M. Van Genechten, délégué de 1',,Union Belge''", qui fut netre dévoué collaborateur pendant toute la période do préparation, souvent pénible et ingrate, de la fête, et qui, à Ja soirée même, nous prêtait un concours infiniment préedeux. Enfin, nous exprimons toute notre reconnaissance au public nombreux et fervent, à tant de nos amis venus de La. Haye, Scheveningue et jusque de Maastricht! Quant aux lettres d'amis Belges et Hollandais qui se sont excusés en des termes toujours si flatteurs, il nous est impossible de reproduire le texte de ces missives et de ces t/légrainmes. SJ y a un an 16 novembre 1915 : Le ministre français Denys Cochin visite Athènes. J»————tmmmtr.a—i—■——i ('MAISON GEORGE. Ftaafs 1a, La Haye. Nous avons l'honneur d'informer notre estimée clientèle que notre succursale, Noordeinde 8 36a, a. La Haye, sera ouverte 1810 le jeudi 16 novembre.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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