L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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15 januari 1918
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s.n. 1918, 15 Januari. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pk06w97h5d/
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5 N». iî70 S eesiss Mardi 13 jativie? I^IS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «lotirais QMCîtiaSieifa tSu srsalïrî paraissant en MoSlairacSe Belge est notre nom de Famille. Toutes fies lettres doive^iJ;,o^>^?ï bureau cïe s-étSsctioira : N- 55. VOOHBUHGWAL 2o4-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et B7/S* "" «■MHMJMBggaaWMM ■■■■■■■■■■ ■ 1H. -l-JJ-£=g Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. . i Charles Bernard, Louis Piérard Comité de Rédaction. . uené Chamlbry. Emile Paimoaré ———— i i ■ewmmi i IL———mMtT.ii.»ujMi.iIMiilMi m Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour tes militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ia ligne. Le visage de pra ie fat (De noire envoyé spécial.) ROME, décembre 191 T. Sur le trottoir, quelques passants se scu arrêtés devant une affiche blanche appose sur la façade aux pierres massives d u vieux palars romain. C'est un avertisse ment du syndic Colomia à ses administre leur rappelant que des incursions t-udesque au-dessus de Borne par la voie des airs pour raient se produire et donnant des conseils suivre au cas où la menace se réaliserait lié! oui... Certes, l'entreprise est difficile ; tent'=r qu'on regarde une carte — mais 1 dauber est à envisager. En attendant, le Romains lisent l'affiche blanche avec 1 plus grand calme, avec un flegme presqu anglais. ,,J'ai une bonne cave",^ dit ei riant une femme du peuple à côté de moi On prête à Mgr. Duchesne, l'émulent di recteur de l'Institut d'archéologie français l'une des figures iee plus populaires de Ro me et dont tout le monde répète ici, dan le ravissement, des mots excellents et d'ail leurs plus eu moir.s apocryphes, la piquant: l é partie que voici. Comme un prélat romain touchant de près au Vatican, lui demandai s'il ne croyait pas à la possibilité d'un-attaque par avions de la ville Eternelle ,.Je * doute qu'elle se produise, réponidi Mgr. Duchesne- En tout cas, si elle se pro duisait, dites au Vatican qu'on ne^prenm pas un Taube pour le Saint-Esprit 1 ' En tout cas," je puis dire, sans commettra d'indiscrétion nefaste, que, si les oiseaux d< malheur sa hasardent de ce côté, ils seron bien reçus. Les rares touristes d'occasion qui montent consciencieusement au Pincic ou au Janicule pour voir le lever ou le cou cher du soleil découvrent tout à coup dan; le bleu cendré du ciel de novembre il diri gibile, dont les Romains parlen affectueuse ment, ou bien les vtlivoles qu'il est biei émouvant d'apercevoir tout à coup par un< baie du Cclisee ou sua-volant les tombeau: et les graves cyprès de la voie Appienne. Les réfugiés vénitiens ou frioulains qu sont ici —"moins nombreux d'ailleurs qu' Florence .ou Bologne — vous • disent e: clignant de l'oeil: ,,U n'est pas mauvais qu les Romains sentent la guerre un peu plu ' près d'eux, puisqu'ils ont été les premier à la vouloir." Ces réfugiés sont moins nom breux ici qu'à Florence ou Bologne. Ils on et'S impressionnés — faut-il'le dire? —• à 1 nouvelle que l'envahisseur contraignai leurs malheureux concitoyens demeurés là bas à des travaux d'utilité militaire, ains qu'ils ont fait en France et en Belgique. Oi voit beaucoup de ces réfugiés déambuler pa la ville, visitant les monuments, un guid< à la main, remplaçant le bataillon des tou ristes étrangers qui manque à la physiono mie connue de Rome — niais pas à sa beau té. Parmi les ruines du Forum ou du Pàla tin on voit tout à coup avec plaisir le blei horizon d'un uniforme français, le khak d'un anglais: des officiers en mission et qu passent rapidement, mettant les bouchée doubles. Aux catacombes de Sainte Calixte le jour de la Sainte Cécile, j'ai vu dan l'église souterraine, délicieusement décoréi de guirlandes de roses blanches, trois aumô niers belges, venant de l'Yser, écoutant 1; belle messe, en plein-pliant. Mais que y parle «surtout de l'Américain de l'a ville d'Esté. Un grand diable aux cheveux déjî gris sous le grand chapeau de cow-boy, l'ai: Correct et flegmatique.. Je l'avais vu au dé part de Paris, au buffet de la gare de Lyon Deux jours après, je le rencontrai dans un< rue de Turin. Une troisième fois, je 1< revis à Rome, dans une trattoria qu'on : installée pittoresquement dans l'absidf d'une ancienne basilique. Enfin, comme ; Tivoli j'errais par les nobles jardins désert! de la villa d'Esté, encore tout bouleversé d< la soudaine vision du cirque grandiose e sauvage où tombent en mugissant les cas cades du pape Grégoire, dominées par h gracieux temple de la Sybille, tout à coup je revis mon Américain. Il était tout là haut, au dernier des trois balcons qui se su perposent harmonieusement et qu'encadrem les plus beaux cyprès qui soient avec ceuj de la villa d'Hadrien. Il regardait, il écou tait silencieux, tenant le guide à distance A quoi pensait-il? Aux chutes du Niagara Elles sont plus hautes, elles font plus d< bruit, c'est entendu, mais qui pourrai! comparer les quelques baraques, les quel ques hôtels qui les environnent à cettc vieille Tibur grise qui fait corps avec ît paysage? En regardant les fontaines, le< bosquets, les terrasses qu'ordonna Ligoric pour l'enchantement du cardinal Hippo-lyte d'Esté, ce grand diable d'Américain a dû comprendre — s'il en avait besoin encore — pourquoi il venait se battre en Europe. Hélas! que ne peut-on, avant qu'ils aillent verser leur sang sur les champs d€ bataille de France, montrer aux grands gaillards venus de Milwankee ou de Chicago la colonnade du Louvre, les jardins de Versailles, les cathédrales de Rouen e les palais de Venise!... Nous avons eu ici une quinzaine mer veilleuse, un ciel bleu, du soleil, un été d< la Saint Martin où Rome, sans caravane de touristes esclaves de Herr Baedeker, fai e^it valoir ses innombrables beautés, D'au cuns trouvent que la population n'est p& assez grave ni recueillie. A 10 h. 30 les cafés et les restaurants ferment. Mais le* théâtres, les music-halls, qui sont nombreuXj les cinémas — qui sont légion — ne désemplissent pas. Certains publicistes réclament la fermeture dès théâtres de genre. Dans les tramways, des papillons fort bien conçus mettent les civils en garde contre toute frivdlezza ou contre toute propagande démoralisante. A certaines vitrines, on fait une intelligente propagande par l'image, avec des dessins de Ramaekers ou une grande affiche -intitulée : ,, L ' immonda valanga '1 (l'immonde avajlaïuche), montrant un amas itrpents, de pieuvres §t autres bêtes im mondes, coiffées du casque à pointe défer-| lant sur le territoire italien. ' Après le coup de massue des derniers jours d'octobre, le peuple italien1 s'est admirablement ressaisi. La plupart des socialistes officiels font bloc avec le reste de la nation et comprennent peu à peu la nécessi-t té de rompre avec les maximalistes de Q Y A vanti et autres rêveurs soviétisés. L'autre i jour j'ai assisté au départ pour le front de bereaglieri âgés de 19 ans. Cela s'est fait s en plein midi et l'enthousiasme était grand, 3 alors que jusqu'ici on n'avait jamais fait . partir^des troupes que la nuit, pap peur de ï je aie sais quels incidents. Il semble vraiment qu'on n'ait pas fait suffisamment confiance i au bon 6ens de la masse qui aurait submergé 3 la double propagande défaitiste par quoi s exclusivement on peut expliquer les événe-3 ments de fin octobre. Les politiciens ont » eu peur, ont vécu comme toujours, ici comme ailleurs, de compromis, de combi-nazioni.Aujourd'hui, après un mois d'offensive austro-boche, le moral de l'arrière, trempé par l'épreuve, devient aussi bon que celui des soldats humiliés mais furieux d'une retraite qui n'est due qu'à une ruse de guerre, qu'à un bas stratagème tudesque. Un de nos compatriotes allait jusqu'à prétendre l'autre 6oir, devant nous, que l'épreuve était nécessaire pour tremper le moral italien. Au front, .avant la retraite, il y avait un secteur qu'on appelait le front russe, un bataillon qui s'intitulait bataillon du soviet et de la paix séparée". Il figurait parmi les troupes dont Cadorna courageusement avoua "la défaillance, alors que la 1ère et la Ille armée se # battaient héroïquement. D'autre part, on raconte qu'un petit journal catholique, rédigé par deux prêtres, à Udine, où se trouvait le Commando Supremo, fit suivre un jour La note du Pape du commentaire suivant : ,,La parole est maintenant • aux tranchées' '. Les deux prêtres avaient tiré leur journal sans soumettre les épreuves à la censure. Ils furent arrêtés par l'autorité militaire et le Pape les destitua. Mais on ne sut point partout arrêter leur littérature leniniste. Louis PSérard. 5 L'offensive allemande. é Le colonel Reping ton étudie, dans le ,,Times", les conditions de la prochaine t offensive. Quelles seront les forces alleman-1 des? Le problème des effectifs allemands, qui ; venait d'arriver à un point critique, dit le 1 colonel Repington, est pour le .moment ré-1 6olu. Avec le concours des classes 1919 et 1920, le maintien des effectifs allemands * pendant le cours de l'année 1918 est raisonnablement assuré, si l'on suppose des opérations du même caractère général que. celles des années précédentes. Le colonel Repington considère ensuite } quels renforts l'armée austro-hongroise } pourrait envoyer au front français. Il lui | semble possible qu'une armée de 200 à 3 250,000 hommes puisse se trouver au prin- > temps en Alsace. 5 En somme, conclut-il, on doit certaine-5 ment compter sur un renfort possible d'environ 750,000 hommes pour les armées alle-L mandes en France ou du moins sur l'appari-5 tion de ce nombre d'hommes sur le théâtre L de la guerre où on aura besoin d'eux. J Avec cette nouvelle réserve stratégique, Hindenburg pourra choisir entre les différentes alternatives qui 6'offriront à lui; ces alternatives sont : une attaque par. mer 1 contre l'Angleterre; un renouvellement de > l'offensive allemande en Flandre, une at-; taque contre le front britannique en Fran-' ce; une attaque contre les Français, contre 'J les Belges ou les Américains lorsqu'ils se-' ront en ligne; une opération à travers la Suisse; une campagne décisive en Italie: une poussée vers Salonique; enfin la reprise [ des territoires perdus par les Turcs. Bien que les renforts austro-allemands doivent égaliser les forces opposées en France, ajoute le colonel Repington, ils ne j donneront pas à l'ennemi la supériorité que seul peut lui donner un succès décisif, si les défenses françaises et anglaises ne sont pas ] négligées. ■ D'autre part, les batailles de 1916 et 1917 ont eu pour résultat de mettre aux mains ' des Alliés les meilleures conditions défen- ■ 6ives dans les secteurs les plus importants, tandis que l'esprit d'initiative des aviateurs 1 alliés et la grande puissance des Alliés en , artillerie et en mitrailleuses rendront les at- j taques allemandes beaucoup plus coûteuses ] qu'elles ne l'ont jamais été. ï Le colonel Repington conclut que les for- { ces nouvelles données' à l'ennemi par la dé- I fection de la Russie neutralisent la marge déjà trop faible de la supériorité des Alliés ( et pourront en certain secteur les réduire à la défensive. -i Mais, dit-il, nous pouvons entendre sans trouble les hâbleries du kaiser, ses dédia- £ } mations sur le poing ganté de fer et l'épée 1 étincelante. Tout ce que nous demandons, ' . c'est qu'il essaye de leur donner suite. Jus- 1 j qu'à présent, les poings allemands n'ont fait j . que se meurtrir, les épées allemandes n'ont £ fait que s'émousser sur le front occidental. ' i —— ■ 3" i>-4? ' ''Xfli111,1 ( Leurs Intentions, Le ,,Rheiniscli Westfâlische Zeïtung" No. i 1019, du 24 décembre, écrit: £ Nous devons mettre à profit la situation i favorable actuelle pour nous préparer une base 1 aussi bonne que possible pour les prochaines < guerres... Une paix sans annexions et sans in- i demnités serait une folie..., ï 1 // y $ un an \ \ 15 janvier 1917: Les Roumains refoulent \ ^ l'ennemi sur la Kassinq, au sué-est de Mo- j \ 1 nçstirhz$ En Belgique. Question de voirie. Dans.j'état do désorganisation, où se trouva nécessairement notre pays, tout honnête citoyen est parfois obligé à des besognes qui lui répugnent, mais qui sont un devoir pour tous en. l'absence d'autorités qui puissent les assumer. C'est ainsi que, transformé aujourd'hui en agent-voyer, et, pour veiller à la salubrité publique, je crois devoir signaler l'existence d'un dépôt d'ordures et, dans la mesure de mes fdrees, en débarrasser la rue et purifier l'atmosphère.En plein Bruxelles, en effet, un journal qui s'appelle le bruxellois'' a trouvé piquant, dans son numéro du mercredi 28 novembre 1917, do fairo dans son article de tête l'éloge des Allemands. Nous ne relèverons pas toutes les insolences contenues dans ce morceau de haut goût. Peut-être même trouvera-t-on qu'il eût mieux vaiu hausser les épaules et passer outre que de répondre à de pareilles grossièretés. Ce fut aussi notre première idée, mais il est bon que ceux sous les yeux de qui sera*tombée cette infamie entendent un cri d'indignation, qui, en exprimant leur pensée, soit le commencement de la justice. L'auteur n'a même pas eu le courage de ses convictions et, décidé à chanter ïes mérites de nos bourreaux, il a donne pour titre à son fac-t-um:. Les Défauts allemands. C'est un masque : la voix qui en sort ne tarde pas à trahir celui qui parle. # 11 affecte d'abord de ne pas craindre la censure allemande, sûr qu'il est lui-même de ses loyales intentions et de la largeur d'esprit de ses adversaires : ,,Jo la sais tolérante, dit-il, pour qui reste d'esprit impartial et de bon ton." Son ton, à lui, est réjouissant ; on croit entendre Cartouche parler . do l'honnêteté, Tartufe de la vertu et le kaiser de la paix. 11 appuie avec une grâce éléphantine: ,,La censure doit peu intimider, tant, évidemment, qu'on évite le terrain des secrets militaires ou diplomatiques ou celui des basses injures et tfes excitations malsaines." Oser dire cela dans ce pays tenn au secret le plus inique, où l'on est réduit à lire les,journaux ennemis pour avoir quelques nouvelles, dans ce pays où (le fait est authentique) on ne peut même plus réimprimer à l'usage des écoliers un inoffensif manuel d'histoire contemporaine, et où, s'ils le pouvaient, les Teutons établiraient un Meldeamt des cervaux, pour y estampiller toutes nos pensées avant do nous permettre de les exprimer! Mais cela n'est rien. Voilà la perle : ce n'est pas tant la censure que redoute l'auteur : „Ce jui plutôt m'embarrasse au moment d'ouvrir le chapitre des défauts allemands, c'est la crainte de manquer de matière...." Goûtez-vous la finesse de ce madrigal à l'adresse do nos envahisseurs? Quelle délicatesse et surtout quel à-propos! Aussi, craignant de manquer de matière et pour être plus sûr de fournir à son journal la copie suffisante, l'auteur se met, dans cet article sur les défauts des Allemands, à énumérer leurs qualités. En particulier, il a découvert que ,,les Allemands forment.... un peuple.... très attaché, depuis les antiques forêts germaniques, à, une juste liberté de pensée et d'action." Nous nous en doutions un peu depuis trois ans en Belgique et nous ne connaissions évidemment pas, avant que les Boches nous l'eussent apportée des antiques forêts de leur pays, la ,.juste liberté de pensée et d'action". Ah! parlons-en ! Leur Liberté do pensée va parfois jusqu'à l'individualisme anarchique et leur liberté d'action n'est que l'application, à l'égard des autres peuples, de ces deux axiomes pratiques: ,,0ù il y a de la gêne, il n'y i pas de plaisir"; et, conséquence naturelle: ,,Ote-toi de là que je m'y mette". Parler dé ,,juste liberté de pensée et d'action", c'est écrire allemand1 en français; l'auteur s'est formé auprès de ses chers lecteurs à l'art de ['euphémisme hypocrite et il fait honneur à ses naîtres. N'insistons pas, non plus, que sur le reste le l'article où l'auteur énumère enfin lr>s défauts que l'on reproche aux Allemands. On les lit chicaneurs, orgueilleux, cupides, niais ce 5ont là des calomnies. L'auteur voit à oes pe-ïhés mignons tant d'excuses que finalement l devient clair à ses yeux que ces petits défauts des Allemands ne sont que l'envers de eurs grandes qualités . Mais d'abord, pour rester sur le terrain de a psychologie où il exécute ses voltes, ne sait-1 pas que, dire de nos défauts que ce 60nt l'envers de nos qualités, c'est parler pour ne rien lirei C'est trop évident et il faut pousser plus oin et préciser. Pour les peuples comme pour es individus il est nécessaire d'ajouter que, s'il t en a qui n'ont pour défauts que l'envers de eurs qualités, il en est d'autres qui n'ont pour jualités que l'envers de leurs déîauts. Les Allemands ne seraient-ils pas de ces* derniers ? Et puis, que nous veut décidément l'auteur ? 5e croit-il à ce point perspicace que lui seul, ;n Belgique, sache que l'Allemand peut avoir les qualités? Il témoigne, tout an moins d'une ntelligence un peu courte en essayant de nous e prouver. La question n'est pas vraiment de lavoir si l'Allemand a des qualités, en ces jours >ù, ayant pénétré de force chez nous, il nous >ille, nous rançonne et nous assassine. Et si 'ce n'est pas d'intelligence qu'a man-|ué l'auteur, alors c'est de tact et de coeur. 1 a le front' d',écrire au début de son article: ,Le ,,Bruxellois" est rédigé par des Belges, roire par des Français, lesquels, pour avoir su se Libérer d'un certain patriotisme obtus, n'en ont pas moins bons patriotes." Ainsi donc, rous tous qui êtes morts à Liège, à Anvers, à 'Yser, vous tous qui combattez encore dams les >laines de Flandre, sachez-le, vous êtes des :sprits obtus, et tandis que vous grelottez dans a. boue des tranchées et qu'héroïquement vous auvez la Patrie, un immonde plumitif, fort lo la protection de ses ennemis, peut vous racher des injures et vivre tranquille sur un ol que vous arrosez de votre sang. Esprit obtus, notre Roi Albert; esprits ob-;us, ces fonctionnaires courageux qui soufrent la déportation plutôt que' de participer , la désorganisation de leur pays; esprits obus, tous ces héros qui ont souffert la faim et nêmo qui en sont morts plutôt que de gagner le l'argent au service de l'ennemi ; seuls sont ntelligents ces ,,patriotes libérés" qui à plat entre, aùx pieds du vainqueur, se noircissent a langue à lui lécher les semelles. Cela ne suffirait-il pas à prouver que ceux [ui écrivent dans le , .Bruxellois" no sont pas, ne ►euvent pas être des Belges ni des Français. >:ils le furent, ils ne le sont plus et les exem-ilaires de leur journal leur servirent de let-res de naturalisation allemande. Qu'ils soient cotn tente j ;iLs font partie désormais de ce peuple qui n'a que des qualités, ils en sont-, ils en resteront, à moins que le Boche, pris soudain d une nausée, ne se refuse lui-même à les digérer. Mais surtout qu'ils n'aient pas l'audace de se proclamer, Belges ou Français, „de bons patriotes". Cela dépasse les bornes. Ainsi donc c'est être bon patriote que d'éfcrire tranquillement, à côté go sa mère meurtrie et tout en larmes, l'éloge des brutes qui l'ont torturée « et qui la tiennent encore sous le talon do leurs bottes; c'est un geste patriotique que do tourner des billets doux à l'adresse de nos bourreaux et de leur brûler la hache au feu de ses encensoirs; c'est faire preuve d'esprit critique et d'impartialité sereine que de chanter à tue-tête les chansons d'une nation qui, au mépris de tous les droits, a terrassé un peuple dont la faiblesse même aurait dû lui inspirer le reh-pect. Ah! le sinistre personnage, qui, voyant une main criminelle levée sur ses propres parents, choisit ce moment pour se livrer à l'analyse psychologique de l'assassin et pour énumérer ses vertus! Au- cours de son article, notre folliculaire a même osé écrire ces mots où le cynisme ,,atteint les bornes du ridicule.... pour les reporter un peu plus loin". Se demandant, avec une affectation d'impartialité, si certains faits de 1914 ne pèsent pas sur la conscièhce des Allemands, il se répond tranquillement ,,qu'il y a en faveur de l'innocence allemande — toute exception étant réservée — le puste préjugé que depuis trois ans l'occupation se poursuit sans presque d'autre incident que l'application du droit de la guerre, droit, je le reconnais d'ailleurs, pénible et lourd en son essence même." Comment, 6ans être le dernier des êtres, a-t-on pu écrire ces lignes dans ce pays fumant encore du sang de tant de victimes innocentes, hommes et femmes, prêtres et enfants, dans ce pays où on ne peut faire un pas sans trouver d'épouvantables ruines, chez un peuple qui, au mépris des droits les plus élémentaires, voit ses enfants emmenés en esclavage, obligés, soao peine de traitements barbares, à travailler contre leur pays, dans un pays enfin qui se voit ravir tout ce qu'il possède, qui voit ses maisons vidées, ses moissons volées, ses églises même sacrilègement dépouillées. ,,Toute exception étant réservée!" Mais il n'y a que des exceptions et tu le sais bien, valet! Tu sais bien que tes maîtres, tes chers Allemands, veulent ruiner, veulent tuer ce pays, et tu mens effrontément quand tu as l'air do croire à ,,leur innocence!" Mais, après tout, ne nous échauffons pas; Cet article, ce journal, comme tant d'autres choses qui nous attristent, c'est une des formes de la guerre à l'allemande; c'est une arme sournoise dans le genre de leurs gaz asphyxiants et, si elle est maniée par un traître, elle en est peut-être plus répugnante, elle n'en est pas plus terrible. Que l'arme soit allemande, l'auteur lui-même a pris soin que nous n'en doutions pas. Je lis dans les premières lignes de l'article: ,,Ceux-là seulement qui, de parti-pris, ne lisent pas le ,,Bruxellois", journal soi-disant boche". Nous ne le lui avons pas fait ^dire. Le ,,Bruxellois" est -un journal soi-disant boche, un journal qui se dit boche. Nous nous doutions bien qu'il l'était, ouais nous sommes heureux qu'une plume insuffisamment correcte ait laissé échapper ce mot, comme un aveu. Mais alors, puisqu'il se dit boche, pourquoi s'appelle-t-il ,,Bruxellois" ? Un dernier mot. L'auteur de l'article signa Humaraus. Franchement, étant donné ce qu'il pond, qu'il se décide à décapiter son pseudonyme et n'en laisse subsister que les quatre dernières lettres. (Extrait <fc la ,,Libre Belgique", numéro de décembre 1917. ) A 1Sraî^elies On sait qu'il est tels comités de secours aux orphelins de la guerre qui se chargent de réparer les chaussures de leurs petits protégés sans que ceux-ci aient rien à débourser. - Les dépenses sont soutenues en partie par l'Oeuvre nationale des orphelins de la guerre, en partie par nos communes. Certaines d'entre elles vont jusqu'à accorder 50 p. c. à leurs comités locaux. Ainsi en est-il à Saint-Gilles. Comme, il y a peu de temps, l'atelier communal de ce faubourg, se chargeant des réparations de chaussures, se trouva dans l'obligation dô majorer de 100 p. c. tous les travaux indiqués au tarif, les protecteurs des petits orphelins se demandèrent, non saus anxiété, s'il serait encore possible de continuer à assurer une chaussure convenable aux pauvres mioches sans parents. Les autorités furent saisies de la question. Elles ont décidé de continuer à verser 50 p. c. d'intervention, même en tenant compte des augmentations futures, quasi inévitables, que devra appliquer l'atelier communal. * * * Pour l'année 1-918 les autorités de Koe-kelberg projettent l'application d'une taxe progressive 6ur les domestiques des deux sexes. Le Conseil communal se prononcera avant peu sur cette proposition. Au Limbourg La pénurie de moyens de chauffage est tellement grande que beaucoup de personnes ont été atteintes de diverses maladies provoquées par le froid et ont dû être admises d'urgence à l'hôpital. Le manque de combustibles pousse les maraudeurs vers les/ campagnes en quête de bois à brûler; ils arrachent les pi-lots des clôtures, brisent les portes d'enclos et de jardins, coupent les branches des arbres et même ne se gênent pas de scier de petits sapins qu'ils traînent ensuite chez eux. Les gamins prennent part à ces Vols caractéristiques. L'un des faits de ce genre commis dernièrement et qui dénote une audace vraiment poussée à l'extrême limite est la disparition d'un -wagon complet de charbon remisé près duxianal et qui v a stationné pendant une journée avant d'être attaché au train : une nuée de personnes de toutes conditions, parmi lesquelles beaucoup do jeunes gens, ont rapidement dévalisé ce chargement comportant un poids supérieur à 5000 kgs. C'ést une perte sèohe et impor-tant$ pQiir le d^tigataire^ Les opérations militaires. lisais d artillerie et esiiits i'iiiaoter». Les Anglais repoussent une attaque de nuit à l'est de fflonchy. La situation au front italien. Sur le front occidental. ' Communiqué hebefomadaire du 4 au 11 janvier 1913. Au cours de la semaine écoulée l'activité de L'artillerie allemande s'est principalement exercée contre nos organisations défensives des environs de Ramscapelle, Pervyse, Oude Cap-pelle, Merckem et Bixschoote. v i Nos batteries ont notamment pris à partie certaines batteries des environs de Beerts et do Vladsloo; elles ont bombardé les ouvrages ennemis des régions de iSchoors, Bixmude et Kimpe. Le temps n'a guère été favorable aux opérations aériennes pondant cette semaine. Echec allemand dans le bois du Chaumo. (Communiqué officiel) PARIS, 12 janvier. Au nord-est de Reims, dans la direction de Courcy, le6 Français réussirent un coup de main sur une tranchée allemande et ramenèrent des prisonniers. . En Champagne l'artillerie française dirigea un feu de destruction sur les positions allemandes dans le secteur d'Auberive. Sur la rive droite de la Meuse l'action d'artillerie fut suivie par des tentatives d'attaque allemandes dans les environs du bois du Chaume. En dépit de l'emploi de lance-flammes, les Allemands, qui avaient passé à l'attaque en deux endroits, furent obligés de se replier après avoir subi de lourdes pertes. L'activité d'artillerie continua dans toute la région. Actions d'artillerie et d'aviation (Communiqué officiel) PARIS, 13 janvier. Rien à signaler en dehors de la canonnade habituelle. Outre les 15 avions et le ballon captif allemands signalés comme abattus entre le 1er et le 10 janvier, les pilotes français ont encore abattu au-dessus des lignes ennemies 12 autres appareils, qu'ils auront détruits fort probablement, mais ce n'est pas établi. Une dsrnière tentative considérable des Allemands près de Verdun? PARIS, 13 janvier. (Havas.) Le ,,Matin" annonce: Une haute personnalité, qui quitta Berlin il y a six jours, a déclaré que les Allemands se trouvent à la veille d'une dernière et très violente offensive imposée par l'état-inajor général qui est tout puissant depuis la'conclusion de l'armistice à l'Est. L'attaque aura lieu près de Verdun et doit servir de revanche au kronpiinz, tandis qu'une grande offensive chargée de faire diversion se produira dans la direction de Calais. L'attaque sera entreprise avec une grande abondance de matériel et avec une réservé-a^une vingtaine de divisions dont le moral laisserait cependant à désirer. Dès que le temps et la situation du terrain le permettraient cette offensive commencerait. s La personne en question ajouta que la force dont la machine de guerre alienisaide semble encore disposer n'est plus que de l'apparence. Elle a la ferme conviction que le premier échec militaire sera suivi d'un écroulement total et alors ïes masses considérables de l'armée et du peuple obligeront les personnes responsables de la situation à leur rendre compte. Encore quelques mois de persévérance <t l'Entente aura obtenu la paix durable pour laquelle elle combat. Notre interlocuteur répéta què, à Berlin, tout l'édifice de la coalition germanique ne repose plus que sur 11 volonté de c,uel-' ques .personnes. L'activité dans les airs, Un communiqué officiel de Reuter en date du 13 janvier annonce que le vent violent de l'ouest et le temps variable entravèrent les observations aériennes le 12. Nos avions de combat bombardèrent les cantonnements et. les tranchées ennemies. Deux de nos avions manquent. Actions d artîllerïe. y (Communiqué officiel.) PARIS, 14 janvier. (Reuter.) Près de Pinon et au nord de Braye-en-Laon des actions d'artillerie assez violentes se produisirent."Les Britanniques repoussent trois coups de main. (Commtuïwqué offiSel. ) LONDRES, 12 janvier. Ce matin, de bonne heure,, nos troupes rejjoussèrent trois coups de main au sud de Lens. Au sud-ouest de Cambrai et près de Lens et de Messines l'artillerie allemande fut en action. Actions de patrouille. (Communiqué officiel.) LONDRES, 13 janvier. Au cours de la nuit des rencontres de patrouilles ont en lieu au sud-est d'Armentières. Pour le reste rien à signaler. Vaine tentative ennemie vers Monohy. ( C ommuniqué officiel. ) LONDRES, 13 janvier. Un raid entrepris la nuit dernière par l'ennemi, appuyé par un t-ir de barrage énergique, à l'est de Monohy, a été repoussé ]>ar notre feu de mousqueterie et do mitrailleuses. Aujourd'hui d'artillerie ennemie fut active à l'est d'Ypres, ainsi que i dans les environs tde Messines et dç la Sçarpe.; Le général Crossetti. Un ordre du jour du lieut,-général de Cauninck. Le lieutenant-général de Ceuninck, ministre de la guerre, a adressé à l'armée belge l'ordre du jour suivant: J'ai l'honneur et le regret de porter à la connaissance de l'armée la mort du général de division Grossetti, qui commandait sur l'Yser la 42e division d'infanterie française. Les combattants de 1914 se rappelleront avec émotion ce brillant officier général et le^ concours dévoué qu'il apporta à notre armée dans son héroïque résistance aux assauts furieux de l'envahisseur. Au nom des défenseurs de l'Yser je lui adresse un suprême adieu. Le général Grossetti qui vient de mourir 'fut un des plus grande soldats de cette guerre, qui disparaît ainsi plein de vigueur et âgé d'à peine cinquante-cinq ans. Son nom s'était révélé pendant la bataille de la Marne, où il avait pris une part brillante à^ la manoeuvre de Fère-Champenoise, à la tête de la 42e division. Dans le récit fait devant le président de la République par le général Foch, lors de la dernière commémoration de la bataille de la Marne, le chef d'état-major général a rendu un éclata,nt hommage à Grossetti dont I action fut décisive et détermina la retraite de 1 armée allemande qui se trouvait en face de la 9e armée. Au début de sa carrière le général Grossetti a pris part à de nombreuses campagnes coloniales en Algérie, dans le sud oranais et dans le Tonkin. Il était sorti de Saint-Cyr comme sous-lieutenant, dans les premiers rangs de sa promotion, en 1881. Comme colonel il a commandé un régiment de l'est pendant plusieurs années. Au début de la guerre il était chef d'état-major do la 3e armée; il avait cté nommé général de brigade le 25 juin 1914. Le général Malletterre, qui a été son camarade de jeunesse, a donné l'opinion d un soldat sur son frère d'armes. Dans sa jeunesse Grossetti avait une ardeur et une solidité physique et morale dont il a donné des preuves éclatantes au cours de cette guerre. La 3e armée avait pris part a l'offensive générale du 21 août. Elle opérait dans la région de Longway. Et le général Malle.terre se rappelle encore avec émotion les paroles qae lui adressait le général Grossetti le 22 août, au moment où, par suite de l'échec des premières attaques contre Longwy et Virton, l'armée commençait sa retraite. En faisant part au général Grossetti de sa douleur de voir le premier combat dégénérer en retraite, Grossetti lui répondit: ,,Ne t'inquiètes pas, mon ami; demain nous remarcherons de l'avant". Le 28 août 1e général Grossetti prenait le commandement do la 42e division, à laquelle son nom reste lié. La 42e division, pendant la bataille de la Marne, fit partie de la 9e armée du général Foch, qui en joua avec une habileté supérieure.,*11 connaissait ' la valeur de cette division et celle de son chef. C'est la 42e division qui, passant de la gauche à la droite de la 9e armée par une manoeuvre audacieuse, permettait au 9e corps, assailli par des forces supérieures, de tenir dans Fère-Champenoise et détermina la retraite de l'armée von Hausen. La 42e division était transportée ensuite dans les Flandres où,elle arrivait juste à temps ^ pour soutenir les divisions belges, ébranlées par le choc des masses allemandes. Le général Grossetti se multiplia, fit face partout. La 42e division et les fusiliers marins resteront glorieux entre tous dans Cette terrible bataille de l'Yser. On sait que Grossetti, au fort du combat, était assis sur une chaise à l'endroit où les obus tombaient le plus dru, et montrait ainsi à ses valeureux 6oldats que le danger n'existe pas pour une âme bien trempée. Le général Foch le cita alors à l'ordre de l'armée. Depuis, le général Grossetti prit part avec le 16e corps d'armée à différentes batailles livrées en Champagne d'abord, et devant Verdun ensuite. En janvier 1917 il quitta) le commandement du 16e corps d'armée et fut appelé à commander l'armée' française d'Orient. Mais sa santé avait été fortement ébranlée. Il dut demander à revenir en, France. Rentré de Macédoine, au dêbi# d'ootobre derner, 1 dut s'aliter. Il est mort à son domicile, rue des Volontaires, 29. II avait reçu la plaque de grand-officier de la Légion d'honneur à son retour de Salonique.Sur le front Bombardements r&'grçm'* s ' (Communiqué, ojf ici d) t ROME, 13 janvier. (Ageiiee Stefaei.) 'A l'est de Tonale et sur l'Adamello nos batteries bombardèrent des détachoments de reconnaissance. Sur le plateau d'Asiago et dans la vaîloe de Stizzen des troupes en marche furent dispersées. Près de Vecohia notro artillerie détàriisît dos maisons organisées pour la défense. Des batteries britanniques ouvrirent aveo succès le fu 6Ur des batteries ennemies sur la rive gauche du Piafe. Dans la zone d'Asolone et près du saillant de Solerolo l'artillerie ennemie déploya une grando activité. La nôtre, api>uyée par de.? batteries françaises, riposta vigoureusement, ainsi que sur le Piavé moyen. Près de Primolano nos avioss bombardèrent énergiqnement les dépôts et les camps ennemis. Ils firent également des raids audacieux sur Liverna. Trois avions ennemis furent abattiis^

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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