L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 20 Juli. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r49g44jz9s/
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4me année. — IV 167 JOtPjiAL QUOTlDiEft — Le i\° : 1Q centi ncsSamedi 20 Juillet 1918^ PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, là ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : .,37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de il à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent.que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. j.-B. GOLLfiRB, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Lettre de Bruxelles LETTRE DE BRUXELLES XJne ]Vou.velle Incroyable Bruxelles, 17 juillet 1918. Il n'est pas un Belge qui ne sache que, depuis la première loi organique de notre enseignement primaire, la question scolaire a fait le fond et le tréfond de notre politique intérieure. Cette première loi date de 1842. Jusqu'à ce moment, le roi Léopold I 1 semblait s'opposer personnellement à ce que notre enseignement public fut réglé par une loi, comme l'exigeait la Constitution. Il voulait, paraît-il, une organisation confessionnelle. . Or, à ce moment, le vent était plutôt à la neutralité, à laquelle le clergé belge lui-môme avait fini par se rallier sous le régime hollandais, témoin les déclarations fort catégoriques à cet égard de l'évêque de Liège, VanBoinmcl. De 1832 à 1840, le ministère fit préparer deu* projets de loi organique de l'enseignement primaire, consacrant le principe de la neutralité scolaire. Aucun de ces projets ne put jamais arriver devant la Chambre. Ce ne fut que lorsque M. Nothomb fut devenu ministre, qu'une loi fut enfui votée, autorisant l'entree du prêtre à l'école, non seulement à litre enseignant mais à titre d'autorité avec un droit de contrôle sur l'ensemble de l'enseignement. liés le premier jour, le parti libéral sirçspu'gea contre cette loi qui rompait avec l'esprit du pacte de 1830. Cette lutte dura jusqu'en 1879 où le ministère Frère-Orban put enfin faire voter une nouvelle loi assurait le respect de la liberté de conscience à l'école. Cette loi accordait au prêtre l'entrée de l'école publique pour y donner le CPUrs de religion, mais ne lui recopuaissait plus aucun droit d'autorité qu de surveillance sur le reste de l'enseignement. L'épiscopat belge n'accept^ pas ce système, encore qu'il fonctionnait eu France à l'entière satisfaction des catholiques de ce pays. Mais les évêques déclarèrent que î'-Bglise ne pouvait tolérer dans la catholique Belgique une organisation qu'elle se voyait obligée d'accepter en France. Ce qui est bien la preuve, n'est-ce pas, aini lecteur, que l'Eglise entendait considérer la. Belgique comme sa chose, et s'y conduire en maîtresse et en souveraine... Cette loi de 1879 fut abrogée par les catholiques dès qu'ils revinrent au pouvoir ■en 1884. Tout le monde sait aujourd'hui que le roi Léopold II contribua de toutes ses forces et do toute son influence à la chute du ministère Frère-Orban. Le Patriote, journal clérical fort répandu avant la guerre, a môme révélé que le soir de la chute de ce ministère, la joie fut si grande à la Cour, qu'on organisa à la, hâte pn bal, et la reine, les princesses et les dames d'honneur tournoyèrent, toute la nuit, aux bras des officiers d'ordonnance et des dignitaires de service. Hélas ! le moment était vraiment bien choisi !.. Depuis que les catholiques sont revenus au pouvoir, en 1884, ils avaient adopté, en matière scolaire, une politique toute différente de celle qui avait inspiré la loi de 1842, et qui, disaient-ils, ne pouvait plus leur suffire. Leurs prétentions s'étaient accrues et développées avec leur puissance. Ils avaient maintenant pour objectif de supprimer progressivement l'enseignement de l'Etat, et de le remplacer par l'enseignement libre où ils étaient les maîtres et où ils pouvaient enseigner ce qu'ils voulaient. C'est ce'qui résulte des fameuses paroles prononcées par M. Schollaert, le 31 mai 1895, à Lot.ivain : « Ministre de l'Instruction publique, mon cœur et mon âme vont à l'enseignement libre. » Et le journal le XXe Siècle, s'est chargé d'expliquer les raisons de cette préférence que son parti accordait aux écoles libres, en (lisant, dans son numéro du 31 mai 1906, que c'étaient des pépinières d'électeurs catholiques. » Comme l'argent de tous ne peut servir, dans un Etat, convenablement organisé, à recruter des électeurs pour tel ou tel parti, les libéraux n'ont jamais cessé de combattre cette conception qui tendait à détruire renseignement officiel au profit des écoles libres. Et vous estimerez comme moi, ami lecteur, qu'ils ont bien fait. Or, aujourd'hui, j'ai à vous signaler dans cet ordre d'idées une nouvelle pour laquelle il me faudrait tous les adjectifs de la fameuse lettre de Mme de Sévigrié à M. de Coulanges. Cette nouvelle est, en effet, la plus étonnante, la plus imprévue et la plus invraisemblable qui soit. Tenez-vous bien, car vous «ilioz rec^vo1!* "'ii coup... Sachez donc que les administrations communales du Grand-Bruxelles ont décidé de subventionner intégralement toutes les écoles libres existant sur le territoire de Bruxelles et des faubourgs, et cela de leurs deniers personnels et à la décharge de l'Etat !.. Quand je vous disais que la nouvelle est inattendue et incroyable... El. pourtant, elle se confirme de divers En réalité, une (elle détermination équivaut au suicide pur et simple du parti libéral belge et à la banqueroute retentissante de son programme scplairp. Car, lorsque plus tard nous voudrons encore faire le procès des écoles libres, on viendra nous objecter fort justement : « Vous avez reconnu leur nécessité ; vous avez rendu hommage à la légitimité de leur but : vous les avez subventionnées afin de les maintenir en vie pendant l'époque la plus critique de notre histoire. » Pour un démenti à tous les principes essentiels du libéralisme belge — c'est un fameux démenti. Le principe de la liberté subsidiée se trouve ainsi confirmé de la façon la plus solennelle et la plus éclatante par ses plus irréductibles adversaires. Si c'est M. de Malines qui a réussi ce coup-là, je lui adresse ici l'expression de ma sincère admiration. Il a tué tout bonnement le libéralisme belge qui ne s'en relèvera jamais plus. « Périssent les colonies plutôt que les principes ! « disait-on au temps de la Bévo-lution française. Il ne s'est donc pas trouvé un homme en Belgique pour se souvenir de cette parole ? .. L'absence de conviction est-elle donc telle dans les rangs du libéralisme qu'on y ignore que . les principes fondamentaux des partis sont antérieurs et supérieurs à toutes les combinaisons de la politique et de la géographie.Le libéralisme n'existe pas qu'en Belgique, son existence, même parmi les populations de nos villes et de nos campagnes, ne date pas de l'existence de la Belgique... Même pendant l'Union de 1829, sous le régime hollandais, les principes sont restés saufs et les drapeaux n'ont pas été souillés... Il est facile de pépétrer les motifs qui ont déterminé les administrations communales du Grand-Bruxelles à se substituer à l'Etat dans les subventions nécessaires aux écoles libres. Celles-ci ont exprimé le désir d'échapper à la contrainte de la flainandisation. Mais si les municipalités bruxelloises ont tant d'argent à leur disposition qu'elles peuvent en fournir à l'épiscopat, n'auraient-elles pas mieux fait de renoncer pour elles-mêmes aux subsides scolaires et de transformer leurs propres écoles en écoles libres?... Tout père de famille bruxellois qui veut soustraire son enfant à une éducation exclusivement flamingante, doit il être mis dans la nécessité de l'envoyer à l'épole chez les chers frères ou chez les bonnes sœurs? Quelle violence on impose ainsi à sa conscience?... Ses enfants, il est vrai, y recevront une éducation en langue française, mais quelle éducation ? Ignore-t-on que c'est la haine de la France, la haine delà Bépubl.ique, la haine et le mépris de la culture française qui 'fait" le fond chez nous de l'enseignement congréganiste?.. A-t-on oublié les livres qui sont en usage dans cet enseignement, et maintes fois signalés à la Chambre, où la France est représentée comme une nation pourrie et perdue?.. A-t-on oublié les histoires de Belgique de Kurth et autres bons Pères où la France est représentée comme notre ennemie éternelle?.. Ah! vraiment, on a voulu sauver la culture française en subventionnant les écoles libres? Eh bien, elle est jolie, la culture française dans les écoles libres!.. On voudrait la tuer définitivement qu'on ne s'y prendrait pas autrement... A-t-on oublié les sermons dans noâ églises, dans toutes nos églises, pendant la première semaine de la guerre ? Le XXe Siècle et les journaux du Havre ont osé imprimer, depuis la guerre, que la grande erreur commise par l'Allemagne, fut toujours de considérer la France comme une nation dégradée et vouée à une prochaine destruction. Autant de mots, autant d'erreurs. L'Allemagne n'a jamais sous-évalué les mérites de la France. Elle n'a jamais cessé de rendre hommage à son labeur persistant, à ses grandes qualités, à l'énergie et au courage de ses habitants. C'est en Belgique, c'est parmi les cléricaux belges'qu'on a toujours affecté de mépriser la France et de la considérer comme" la dernière des nations. C'est à la Chambre belge qu'un député' clérical a parlé de la France pourrie, et le président, obligé de relever cette parole malsonnante et ne trouvant aucun argument pour la refuter, parce qu'au fond il partageait l'opinion de l'interrupteur, dut se contenter de pousser une exclamation banale et dénuée d'ailleurs de sincérité dans sa bouche... -Pour finir cette lettre, beaucoup trop longue, laissez-moi vous conter une petite histoire. Pendant la période électorale extrêmement agitée et acerbe qui précéda les élections de 1912, le journal le XXe Siècle s'avisa de faire placarder sur les murs de Bruxelles une affiche illustrée qui résumait se% idées en matière scolaire. Tj HïlPO'P Ip.t.ait HiviQ^û br» <]ûny nophaq TYnn O * •- j * ' • " côté on voyait des enfants se rendre sagement à l'école communale, leurs livres sous le bras. I)e l'autre côté, on voyait sortir de la même école, les mêmes enfants, devenus grands- Mais ce n'étaient plus les candides Eliacins de la première image ; c'étaient de sinistres voyous, véritables apaches, le poignard et le revolver en main, marqués de tous les stigmates du vice et mûrs pour le crime. La signification de l'affiche était expliquée par ces mots imprimés en grand caractère : « Comment ils y entrent, comment ils en sortent ! » COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le di • nier covimumqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 19 juillet. Théâtre de la jaerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière L'activité combative a repris vers le soir. Des reconnaissances nous ont valu des prisonniers. Groupe d'armées du Kronprinz allemand. Entre l'Aisne et la Marne, la bataille a repris de nouveau. Les Français y ont entamé leur contre-offensive attendue depuis longtemps Grâce à l'emploi de fortes escadres de chars d'assaut, ils ont commencé par pénétrer d'une manière surprenante en quelques endroits dans notre première ligne d'infanterie et d'artillerie et par refouler notre front. Mais, ensuite, nos divisions coopérant avec des réserves prêtes à intervenir, ont déjoué une percée. Vers midi, on avait fait avorter toutes les attaques françaises dans la lifne depuis au Sud Ouest d# Neuvilly jusqu'au Nord-Ouest de Château-Thierrv. Dans l'après-midi, sur la totalité du front d'attaque, de puissantes charges de détail ennemies se sont brisées à nos nouvelles positions.Les colonnes ennemies cherchant à gagner le champ de bataille ont été efficacement attaquées par nos aviateurs de combat. Nos aviateurs de chasse ont descendu 32 appareils de l'adversaire. Le lieutenant Loe-wenhardt a remporté ses 38" et 30e, le lieutenant Bolle ses 23* et 24e et le lieutenant Dôring sa 22e victoires aériennes. Sur le front Sud de la Marne, après leurs insuccès des 16 et 17 juillet, les Français se sont contentés de diriger des charges partielles sur nos positions au Sud-Est de Mareuil. Elles ont été repoussées. Entre la Marne et Beims, ainsi qu'à l'Est de cette ville,, l'activité combative s'est bornée à des combats locaux. Dans le bois du Boi et des deux, côtes de Pourov, des attaques ennemies se sont écroulées A l'occasion d'une poussée fructueuse au Nord-Ouest de Prosnes et en refoulant des charges partielles ennemies dans la Suippes ainsi que de part et d'autre de Perthes, nous avons fait des prisonniers. Le nombre des prisonniers ramenés depuis le 15 courant dépasse 20,000. * ¥ * Vienne, 17 juillet. — Officiel de ce midi. Au Sud d'Asiago, deux compagnies anglaises ont réussi à pénétrer passagèrement dans nos tranchées; elles en ont été rejetées après un court combat. Dans la vallée de la Brenta, des opérations de patrouilles nous ont valu 30 prisonniers et 2 mitrailleuses.Les pertes subies par l'ennemi au cours des derniers combats livrés sur le Solarolo ont été extraor-dinairement élevées. Dans un étroit secteur du front, nous avons compté plus de 500 corps de soldats italiens tués. En Albanie, la situation n'a pas changé. ¥ ¥ Vienne. 18 juillet. — Officiel de ce midi. En Italie, pas d'événement particulier à signaler. En Albanie, l'ennemi est en contact avec nos troupes de couverture. Sur mer. Plusieurs escadrilles d'avions et d'hydroavions ennemis ont lancé environ 200 bombes le 17 juil.et sur Pola. 2 ouvriers civils ont été tués; il y a eu, en outre, plusieurs blessés. Les dégâts sont peu importants. * * ¥ Constantinople, 15 juillet. — Officiel. Dans le secteur de la côte, notre artillerie a efficacement bombardé des abris ennemis. Des deux côtés du Jourdain, des détachements de reconnaissance ennemis ont attaqué nos positions; ils ont été facilement repoussé sur toute la ligne. Rien d'important à signaler sur les autres théâtres de guerre. ¥ ¥ Berlin, 17 juillét. — Officieux. Nous avons donné plus d'ampleur le 16 juillet à la nouvelle victoire que nous venons de remporter sur la Marne et en Champagne. De très importantes forces ennemies,appuyées par un grand nombre de chars d'assaut, ont exécuté de violentes contre-attaques; le seul résultat qu'elles aient obtenu a été d'augmenter leurs sacrifices sanglants et le nombre de nos prisonniers. Les attaques de masses ennemies ont croulé dans le sang sur toute la ligne. Par contre, nous avons réussi à nettoyer le bois1 de Condé et à nous emparer à cette occasion de plusieurs canons; eu outre nous avons fait prisonniers 5 officiers et 125 soldats. A 2 heures de l'après-midi, l'ennemi a attaqué à différentes reprises notre front au Sud de la Marne et a mis en action tous les moyens dont il dispose. Une fois de plus, tous ses assauts se sont écroulés sur la route d'Epernay-Dormans et lui ont coûté des pertes extraordinairement élevées. La nuit, de violents combats de rues se sont aussi livrés à cet endroit; nous avons fermement tenu et, sur quelques points, même étendu notre gain territorial du 15 juillet. En Champagne, où notre attaque a arraché en une seule journée aux Français presque tout le terrain territorial qu'ils avaient acquis par des combats sanglants de plusieurs années, nous avons aussi repoussé 3 attaques ennetnies et amélioré notre position.Surtout en Champagne, où des centaines de milliers de soldats français ont payé de leur sang en automne et en hiver de 1915, de même qu'en avril de 1917, un gain de terrain peu important, les résultats de la grande attaque allemande font un contraste frappant avec ceux obtenus par les Français au cours des trois batailles qu'ils ont livrées en masses compactes. * ¥ ¥ Berlin, 17 juillet. — Officieux. La nouvelle tête de pont que nous avons arrachée aux Français sur la Marne malgré leur opiniâtre résistance s'étend sur un front de 12 kilomètres et une superficie de plus de 70 kilomètres carrés. Notre établissement sur la Marne même déjà fort incommode pour l'ennemi se trouve ainsi englober 8 kilomètres de plus en chiffre rond grâce à la conquête des collines qui dominent au loin la vallée. Dès la matinée du premier jour de notre oflensive, les contre-attaques que l'ennemi a fait se succéder contre le flanc Ouest de notre nouvelle tête de pont ont été caractérisées par un acharnement qui montre qu'il s'est rapidement rendu compte de son importance.En choisissant la partie orientale du front de la Marne pour franchir la rivière, à quoi nous avons si rapidement réussi malgré les efforts opiniâtres de l'ennemi, nous l'avons obligé à s'étendre vers l'Est. Jusqu'ici, c'est à l'aile occidentale de ce front que les Français avaient cherché à concentrer le nœud de leur défense, ils sont forcés de développer désormais et pleinement leurs forces à l'aile orientale et de s'y tenir prêts. * ¥ « Berlin, 17 juillet. — Officieux. A droite de Reims s'étendent les régions boisées et montagneuses de Nauroy-Moronvillers que surplombent les hautes cimes sans végétation qui sont devenues célèbres dans le monde entier dès le début de la guerre, le Cornillet, le Hochberg, le Keilberg, le Poehlberg et le Fichtelberg, qui constituent un point d'appui comparable à une véritable forteresse. C'est là qu'avait échoué au printemps de 1917 l'offensive du général Nivelle : l'ennemi toutefois, au prix de pertes immenses et grâce à la supériorité du nombre, avait réussi après des combats à alternatives diverses qui durèrent des semaines du 17 au 30 avril 1917, à prendre possession des cimes qui dominent la région. Ces hauteurs permettaient aux Français d'observer sans relâche tous les mouvements qui venaient à se produire loin à l'arrière de notre front: en outre, des piliers d'angle de la position du mont Cornillet. et du Fichtelberg. ils exerçaient une action de flanc continue et extrêmement violente contre nos lignes tout le long de la crête et près de Vaugesincourt Naturellement déjà le pays, coupé de nombreuses vallées que parsèment de petits bois et que dominent d'excellents postes d'observation, se prête excellemment à la défense. Les défenseurs ne pouvaient manquer de se couvrir partout contre l'assaillant obligé d'avancer à travers leur champ de tir. Se conformant à cette importante tactique, les Français ont fortifié tout le massif montagneux des ouvrages dont la construction a duré plus d'un an. Malgré fout, nos troupes ont réussi à prendre cette hauteur d'assaut du premier coup Aujourd'hui, du haut des crêtes, trouées comme des éponges par les grenades, la vue de nos chefs porte au loin jusqu'à la Vesle et leur permet d'observer les mouvements de troupes de l'ennemi dans le secteur du grand camp et des grands magasins de Mourmelon-le-Grand. Berlin, 17 juillet. — Officieux. La bataille sévit actuellement dans la même région où la même armée du général von Emem empêcha, lors de la bataille d'automne en Champagne, les armées du général Joffre de percer notre front. A cette époque, nous avions 5 divisions engagées dans la bataille; nos mitrailleuses fauchaient les rangs des assaillants et les cadavres s'entassaient par monceaux Aujourd'hui, au même endroit, notre infanterie se bat presque sans perdre un homme. Notre artillerie mise en batterie en rase campagne n'est contrebattue que par un si petit nombre de canons français qu'on ne leur accorde pour ainsi dire pas attention. • Berlin, 17 juille^. — Officieux. Notre attaque devant-hier a coûté au Français tout le système de leurs positions de première ligne en Champagne, depuis le ma«sif du Keilberg et du Hochberg jusqu'à la région de Tahure Bien que le temps fût défavorable, les batteries françaises ont été réduites à un si complet silence que notre infanterie a pu enlever leur première ligne sans subir guère de pertes et briser partout très rapidement la résistance des Français. L'affiche, à n'en pas douter, visait les écoles communales. Comme elle avait été collée sur les murs de Bruxelles, la ville de Bruxelles pouvait se croire mise en cause et calomniée; elle intenta de ce chef au XXe Siècle une action en dommages-intérêts, et elle réclama cent mille francs comme entrée i io- Le XXe Siècle fut pris de peur. Il chereha un dérivatif, une excuse. Et savez-vous ce qu'il trouva? Il déclara que ce n'était pas l'école belge qu'il avait voulu viser, mais l'école française!... C'était là, et là seul,qu'on fabriquait des apaches avec d ingénus petits Saint-Jean. Mais voyez le malheur ! Echappant, grâce à cette défaite, à l'action de la Ville de Bruxelles, le bon apôtre tombait du coup sous celle du ministre de France qui ne pouvait laisser passer sans protester cette insulte aux écoles de son pays. Aussi le 14 juillet suivant, M. Klobukowski, recevant les membres de la Colonie, saisit-il l'occasion pour faire, dans un bref discours, l'éloge de l'école neutre française telle qu'elle est organisée par les lois de Jules Feroy et de Paul Bert. L'histoire ne finit pas ici. Il y a tin épilogue qui vaut son prix. Le XX' Siècle, ainsi mouché, prétendit que M. Klobukowski, en faisant l'éloge do l'école neutre, s'était immiscé dans les affaires de la politique belge, et réclama. . son rappel!.. Nous fûmes nous-même obligé de lui faire remarquer que le ministre avait parlé à la Légation — donc en territoire français — devant des Français, d'une institution française, que l'affaire dès lors ne nous regardait pas, et que — tout compte fait — il n'y a que les morveux qui se mouchent et les teigneux qui sé'grattent Le XXe Siècle se le tint pour dit et ne souffla plus mot. Mais il a aujourd'hui sa revanche, grâce aux administrations communales du Grand-Bruxelles. Franz FOULON. Les point» d'appui français, ayant été pris tous» sous notre feu, nos fantassins ont opéré si prompte-ment qu'ils ont pu occuper les issues des tranchées avant qu'en fussent sortis les occupants qui se sont par centaines laissés faire prisonniers sans résistance. Dès lumii, nous avions organisé, en vae d'une éventuelle défensive, le terrain que nous avions conquis et assuré nos communications avec l'arrière à travers les champs d'entonnoirs. —«o»— Berlin 19 juillet. — Dans la Méditerraaée, nos sous-marins ont coulé 4 vapears de quelque 16.000 tonnes brut, naviguant au milieu d'un renvoi puissamment protégé. Un autre vapeur d'au moins 6000 tonnes brut' a été sérieusement endommagé, mais a pu atteindre le port proche. En dehors de cela, 4 petits voiliers ont été coulés. Communiqués des Puissances Alliées P'aris, 18 juillet, (3 h.) Nous avons attaqué ce matin les position» allemandes depuis la région de Fonlenoy-sur-PAisne jusqu'à la région de Belleau et nous avons pénétré en un certain point jusqu'à 3 kilomètres. On signale des prisonniers sur le front de la Marne et en Champagne. La nuit n'a apporté aucun changement. Au Sud-Ouest de Nanteuil-la-Fosse, nous avons arrêté net une violente poussée de l'ennemi. Au Nord de Grosnes, une attaque menée par les troupes de la garde a complètement échoué. * ¥ ¥ Paris, i8 juillet, (11 h.) Ap rès avoir brisé l'offensive allemande sur les fronts de Champagne et de la montagne de Beims, dans les journées des 15, 16 et 17 juillet, nos troupes en union avec les forces américaines se sont portées le 18 à l'attaque des positions allemandes entre l'Aisne et la Marne sur une étendue de 45 kilomètres. Partant du front Amblény, Longpont, Troesnes, Bouvesches, nous avons réalisé une avance importante dans les lignes allemandes. Nous avons atteint les plateaux qui dominent Soissons au Sud-Ouest et la région de Chaudun. Entre Villers-Hélong et Noroy-sur-Ourcq, de violents combats sont en cours. Au Sud de l'Ourcq, nos troupes ont dépassé la ligne générale Marizi-Sainte-Geneviève, Hautevesnes, Belleau, plus de vingt villages ont été repris par l'admirable élan des troupes franco-américaines. Plusieurs milliers de prisonniers sont entre nos mains. Aucun événement important sur les autres parties du front. Paris,, 17 juillet. — Officiel de 11 h. La bataille a continué aujourd'hui avec un acharnement soutenu sur l'ensemble du front. A l'Ouest de Reims, en dépit de ses efforts, l'ennemi n'est pas parvenu à accentuer son avance. Nos troupes, par leur résistance héroïque et par leurs contre-attaques incessantes, ont enrayé, avec des alternatives d'avance et de recul, la poussée de l'ennemi. Au Sud de la Marne, les combats se déroulent sur les pentes boisées au Nord de Saint-Agnan et La Chapelle-Monthodon. Des actions très vives au Nord de Comblizy et de Festigny nous ont permis de maintenir l'ennemi aux lisières Sud des bois de Bouquigny et des Châtaigniers.A l'Est d'Oeuilly, l'ennemi a réussi à reprendre pied dans Montvoisin. Entre la Marne et Reims, la lutte se poursuit au Nord de Neuil, dans le bois du Boi, où l'ennemi a pénétré et que nos troupes défendent pied à pied. La forêt de Courton est également le théâtre de violents combats; l'ennemi reste maintenu à l'Ouest de Nanteuil-la-Fosse. Pourcy, objectif de puissantes attaques, qui se sont renouvelées à plusieurs reprises, n'a pu être atteint par l'ennemi. Une brillante contre-attaque des troupes italiennes à l'Ouest de ce village a refoulé l'ennemi dans la vallée de l'Ardre. De nombreux morts ennemis en avant des lignes témoignent des lourdes pertes subies par lui. Situation sans changement dans le secteur de Vrigny et du Sud-Ouest de Reims. A l'Est de Reims, nous avons brisé une attaque entre Beaumont-sur-Vesle et Sil'ery. Nos positions demeurent intactes sur l'ensemble du front de Champagne. Londres, 17 juillet. — Officiel : A l'Est de Villers-Bretonneux. nous avons fait des prisonniers et pris des mitrailleuses, grâce à une petite opération réussie. Dans ce secteur, nous avons aussi repoussé une attaque ennemie. Nous avons fait quelques prisonniers dans les environs d'Halluch. Au Nord de Béthune et à l'Ouest de Neuville, nous avons fait des prisonniers au cours d'engagements entre patrouilles. Près de Villers-Bretonneux. l'artillerie a été active et s'est servie de grenades à gaz. » Bome, 17 juiHet. — Officiel. Sous la protection d'une violente action de l'artillerie anglaise et française, un détachement britannique a pénétré dans les lignes ennemies établies au Sud-Est d'Asiago. Un violent combat s'est engagé avec les soldats autrichiens, qui ont subi de fortes pertes et laissé 24 prisonniers et 2 mitrailleuses entre les mains des Anglais. L'ennemi a exécuté hier plusieurs attaques locales entre les collines qui se dressent au Sud-Est du Sasso Rosso et la Brenta. Dans le secteur situé au Nord du Grappa, l'ennemi a vigoureusement attaqué nos lignes avancées au Sud du col Tasson ; il a été repoussé. Nos avions et nos dirigeables ont bombardé des objectifs militaires, ainsi que les premières- lignes ennemies et leurs voies d'accès. Deux avions autrichiens ont été descendus. DÉPàCHBS DIVERSES Amsterdam, 17 juillet. — Les journaux annoncent que les premiers wagons de charbon sont arrivés hier d'Allemagne. \& Haye, 17 juillet. — M. Kuyper, ancien chef du cabinet hollandais, est parti pour l'Allemagne. *

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