L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 03 Juli. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 12 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xk84j0c995/
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L'Echo de Sambre i Meuse PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis il'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. COLLRP.D, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Comité de Défense de 1 a Wallonie PROCLAMATION Le Comité de défense de la Wallonie nous demande l'insertion de la note suivante : Le Conseil de Flandre vient de publier un manifeste réclamant de nouveau pour la Flandre une pleine autonomie culturale et politique. Le Comité wallon croit devoir saisir cette occasion de rappeler à l'attention publique son manifeste du lfr mars dernier dans lequel il exprime, de son côté, la nécessité de ■ prendre acte de ce qui est acquis, en faveur de la libération de la Wallonie. Sans aucun doute, il serait inutile de vouloir faire renaître dans la Belgique nouvelle, le régime centralisateur à la fois anti-wallon et anti-flamand. L'apaisement définitif du grave conflit des races et des langues est à c'e prix, que la Wallonie et la Flandre jouissent désormais, à égalité, de la plus large autonomie culturale et politique. Pareil régime est indispensable à la Wallonie, non seulement pour lui permettre de se livrer enfin librement aux influences qui dominent le développement de sa civilisation, mais aussi pour soustraire la vie politique intérieure de son peuple éminement démocratique et progressiste, à l'impérieux et obstiné veto d'une Flandre conservatrice. Cette liberté morale et politique, la Wallonie, sans ressentir le besoin de la demander à personne, l'attendait comme une conséquence naturelle de sa politique séparatiste antérieure et de la plus récente politique internationale. Toutefois, si le Comité wallon a exprimé son approbation complète au sujet de la séparation politique de la Wallonie et de la Flandre, c'est en faveur d'un Etat fédératif composé de deux Etats membres, et non en vue d'une séparation absolue corrigée seulement par une simple convention commerciale toujours révocable. En ces temps horriblement troublés, où peuvent se décider plus ou moins brusquement les destinées des peuples les plus divers, les arguments d'ordre sentimental doivent forcément céder le pas aux raisons d'ordre pratique et d'intérêt matériel. Or, la position prise antérieurement par la Belgique dans le monde, au point de vue financier, industriel et commercial, grâce à la longue collaboration intime de ses deux peuples; l'outillage public laborieusement établi pour maintenir et renforcer cette position; l'interdépendance économique évidente des deux régions, et enfin tous les impondérables de la civilisation qui résultent d'une longue vie passée sous le même ciel et fécondée d'un effort spontanément concerté, — tout cela constitue un bien commun inestimable, qui est indépendant des questions de races et de langues, et qu'on ne pourrait entièrement diviser sans spoliation. Quant aux relations internationales acquises, Wallons et Flamands ont le même intérêt à repousser l'idée d'une guerre économique succédant à l'autre, et qui priverait l'activité commune de l'un de ses champs d'expansion, quel qu'il soit. Il paraît donc indiscutable que, la Wallonie et la Flandre étant appelées à poursuivre leurs destinées sous un régime autonome, l'une et l'autre doivent, pour des raisons d'intérêt supérieur, rester indissolublement fédéralisées, et libres de reprendre toutes leurs relations économiques antérieures.Sous le bénéfice de ces observations, la solution fédéraliste de la question belge, répond donc entièrement au vœu wallon exprimé par le Comité de Défense. Celui-ci est convaincu que cette solution est de nature, non seulement à satisfaire aux légitimes revendications et aux intérêts communs des Wallons et des Flamands, mais à consolider, d'une façon définitive, l'Etat indépendant de demain. LE RAVITAILLEMENT La question est d'ardente actualité. Certes, ce n'est pas d'air pur qu'on peut vivre, ni même d'amour, comme dit la chanson ! et d'autres, avec moi, le regrettent peut-être assez. Mais j'ai tort de badiner, j'ai tort de me faire un jeu de la curiosité qu'éveille l'en-tête de cette chronique : non ! je n'ai pas eu vent d'une distribution extraordinaire de saindoux; je ne vous parlerai pas davantage de ce qui regarde les féculents, ou le café, ou le cacao... Ï1 s'agit toutefois bien du ravitaillement ! Mais, de même qu'il y a fagots et fagots, il y a ravitaillement et ravitaillement : ici, il est question du... « ravitaillement intellectuel ». — Peuh ! monsieur le chroniqueur, c'est peu de chose et de quoi vous mettez-vous en peine? À quelles imaginations vous abandonnez-vous encore? Il s'agit bien du ravitaillement « intellectuel, à cette heure! » Vous voulez rire et certes, vous seriez affecté qu'on vous prît pour ce que vous n'êtes pas. Nous ne sommes pas de ceux qui ont dessein de passer leur vie en silence, les yeux fichés en terre soucieux seulement des grossiers plaisirs. De toute notre ardeur, nous nous efforçons vers- une vie plus ardente : « ne vitam silentio transeant, velu-ti pecora, quao natura prona atque ventri obedentia finxit. » C'est Salluste qui parle ; inclinons-nous ! Vous et moi, sommes plus haut placés et le ravitaillement intellectuel nous intéresse donc. Vous et moi savons par ailleurs qu'il y a des fripouilles et des honnêtes gens sous toutes les latitude». En conséquence, nous n'exaltons pas en bloc les populations d'un Etat quelconque. Nous ne les condamnons pas davantage. Exemple ; parce que le Parisien est généralement bavard et le bavardage généralement insupportable, en con-çoit-on que tous les Parisiens soient insupportables? Il ^est vrai qu'ici il s'agit plutôt des Parisiennes. On sait en effet que « Parisien » dérive du grec « parrêsia » (bavardage) « à cause qu'aux femmes de Paris ne gela jamais le bec », comme dit je ne sais plus quel vieil auteur. La grande affaire donc, est de ne pas conclure du particulier au général et les hommes d'action à qui nous demanderons les paroleà qui réconfortent, les mots qui donnent du cœur a vivre et nous élèvent loin au-dessus de nous-mêmes, seront ceux-là qui, dans leurs écrits ou dans leurs discours font tourner leurs enseignements autour d'un « distinguo » toujours et toujours répété. Partant, je cite Montaigne, puisque aussi bien ce fameux « distinguo » était sa formule de prédilection. Veux-t-on quelqu'un qui nous touche de plus près ? — bien qu'il ait vécu sous un ciel plus lointain ? je cite alors Tolstoï. Et de Montaigne à Tolstoï, on pourrait évoquer plus d'ifn nom. Et de Montaigne à l'antiquité, de même, en nous arrêtant longuement dans la villa d'Horace — excellent pourvoyeur de notre ravitaillement intellectuel ! Tous ceux qui ont vu grand — et j'appelle voir grand porter joyeusement ses regards par-delà l'horizon natal, si beau soit-il, tous ceux qui ont écouté la confession des siècles dans les écrits qui constituent le patrimoine intellectuel de l'humanité et jugent de l'avenir par le passé et du passé par le présent, en sont arrivés, dans les verdicts qu'ils portent sur leurs contemporains,à user d'une circonspection profonde Ces hommes-là sont nos maîtres! et non pas tel ou tel patriotard bouffi de sot orgueil. Dans la mesure de nos désirs, ce sont eux qui assurent notre ravitaillement de l'esprit. J'ai parlé d'Horace. Il prenait ses contem porains comme ils étaient, l'habile homme ! et n'aimait point qu'on tentât l'impossible. Mon Dieu ! oui, il ne faut pas trop en > vouloir à la nature humaine : les choses iraient mieux peut-être si notre cœur n'avait qu'une oreillette ou qu'un ventricule. Ce n'est pas tant les institutions qu'il s'agit de réformer : il serait beaucoup plus opportun de travailler sur notre égo'isme et nos autres passions. L'évolution de l'humanité est à ce prix ! et ceux qui parlent de renverser bruyamment l'ordre social ont la sagesse courte. Ils manquent de psychologie. On ne fait pas un agneau d'un loup ni d'un homme un ange. Il ne faut pas demander l'impossible ! Horace, aujourd'hui, eût dit dans un sourire: « Sois raisonnable : cultive ton potager, goûte en paix les menues joies quotidiennes, mesure tes espérances à la brièveté de la vie et n'atlends pas de la Meuse qu'elle reflue vers la France !» — Ce n'est pas qu'il faille pousser les choses au point de se désintéresser de nos contemporains ou de porter sur eux des jugements inconsidérés, certes, et j'éprouve peu de sympathie pour ces petits jeunesjgens qui parlent du « gâchis russe » en suçant des glaces chez Roquet ! ♦ * * Pour assurer donc notre ravitaillement intellectuel, nous nous adresserons aux auteurs les plus capables d'élever nos esprits vers les sphères supérieures du Bien et de nous transporter bien au dessus des haines de races et des rancunes nationalistes. Tolstoï, par exemple, nous enseignera sa politique de conciliation et de fraternité. Si l'on veut d'autres noms, voici, par exemple, la baronne de Siittner, Frédéric Passy, E. Bernstein. Nous pourrons Jire aussi Karl Marx en ce qui concerne les vices de l'organisation sociale, cause de la guerre actuelle. En Belgique, il y a Edmond Picard, dont l'œuvre nous élève à la conception d'une « culture européenne » et quelques auteurs dont le département des Sciences et des Arts tient les ouvrages à la disposition des bibliothèques populaires. Enfin, dans cette France si féconde en tendances contradictoires, digne, sansconteste de ne pas subir la destinée où ses dirigeants l'entraînent, il y a John Grand-Carteret, Bar-bresse, Brizon et quelques-uns de ses amis politiques et puis encore tous ceux qui, bien avant le début de la guerre universelle, ont dépensé leur énergie à ce noble mouvement du « rapprochement franco-allemand » que l'avenir, j'ose l'espérer, vivifiera à la plus grande gloire de l'une et l'autre partie. Evoquons aussi l'enthousiaste orateur de Quarante-Huit, l'auteur de la « Marseillaise de la Paix », Lamartine ! Et nous saluons, sans distinction de nationalité ni de dates, tous ceux qui ont travaillé au reprochement et à la pacification des esprits, tous les ouvriers intellectuels du siècle passé et du nôtre ! tous les hommes d'action qui ont puisé leur éloquence dans l'analogie des revendications humaines; mais les exclusivistes et les sectaires, quelle que soit leur couleur politique, ne nous enseigne! ont jamais que la haine, les préjugés et l'erreur. Qu'on y songe bien, ces questions ont leur importance pour nous tous qui voulons vivre par l'esprit : car enfin, il faut tout de même Sue nous soyons ravitallés intellectuellement 'une façon ou de l'autre et si nous nous adressons à des hommes de paradoxe et qui retardent surlesiècle, que deviendra la grande cause de la dignité humaine ? O. K. COMMUNIQUES OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 2 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupes d'armées du Kronprinz Rupprecht du Bavière. En de nombreux endroits du front, de violentes rafales de feu ont précédé des entreprises de l'ennemi. Elles ont été vaines. Groupe d'armées du Kronprinz allemand. A l'Ouest de l'Oise et au Sud de l'Aisne, vive activité de reconnaissance. De plus fortes attaques partielles de l'adversaire au Sud de l'Ourcq ainsi qu'à l'Ouest de Château-Thierry se sont écroulées dans notre terrain de combat. Le lieutenant Udet a remporté ses 37* et 38", le lieutenant Kroll ses 28e et 29e victoires aériennes. * » » Vienne, 30 juin. — Officiel. Nos positions du haut plateau des Sette Communi ont été depuis hier, à 3 heures du matin, l'objet d'une très violente canonnade ennemie qu'ont suivie quelques heures plus tard de fortes attaques dirigées contre le col del îlosso et le monte di Valbella. Les assauts dirigés contre le col del Rosso sont restés sans résultat. Sur le monte di Valbella, les Italiens ont réussi, après des corps à corps acharnés, à pénétrer dans notre première ligne, mais des bataillons du régiment d'infanterie hongrois n° 1-31 et du régiment de Warasdine n° 16 les en ont rejetés par une contre-attaque.D'autres tentatives et diverses attaques partielles dirigées près d'Asiago contre le Sisemol ont été étouffées par notre canonnade. Sur le reste du front, duel d'artillerie de force variable. * * * Sofia, 29 juin. — Officiel. Sur le front en Macédoine, entre les lacs d'Ochrida et de Prespa, ainsi que dans la région de Bitolia, action d'artillerie réciproque. Sur le cours oriental de la Czerna, particulièrement à l'Est du village de Gradesnitza, la canonnade a été assez violente de part et d'autre. Au Sud de Huma, nos batteries ont incendié un grand dépôt de munitions et ont dispersé des troupes d'assaut anglaises qui tentaient d'approcher de nos tranchées à 'l'Est de Doiran et près de Dolni Poroi. La canonnade dirigée contre nos positions à l'embouchure de la Strouma est devenue plus violente par intermittence. C«inmiiniq»cs des Puissances Alliées Paris, 1er juillet (3 h.). Entre Montdidier et Novon, nous avons exécuté plusieurs coups de main et fait une vingtaine de prisonniers. Au Sud de l'Aisne, nous avons enlevé un centre de résistance au Nord de Cutry. 26 prisonniers sont restés entre nos mains. Au Sud de TOurcq, nous avens amélioré nos positions à Passy-en-Valois et Vinly et avancé nos lignes à l'est de la voie ferrée de Chezy-Vinlv. Une contre-attaque des Allemands sur nos nouvelles positions au Sud de Masloy a donné lieu à un vif combat à la suite duquel nos troupes ont intégralement maintenu leurs gains de la veille. Au cours de ces actions, nous avons fait 200 prisonniers environ. Nuit calme partout ailleurs. * * * Paris, 1er juillet (11 h.). Aucun événement important à signaler sur l'ensemble du front. Aviation. Dans la journée du 30 juin, 21 avions allemands ont été abattus ou mis hors de combat; en outre 6 ballons captifs ont été incendiés par nos équipages. * « * Londres, 29 juin. — Officiel. Le nombre total des prisonniers que nous avons faits hier au cours de notre fructueuse opération à l'est du bois de la Nieppe s'élève à plus de 400. Dans ce chiffre ne sont pas compris les prisonniers que nous avons faits à l'ouest de Merris. Nous nous sommes emparés d'un certain nombre de mitrailleuses, de mortiers de tranchées et de deux canons de campagne. L'artillerie allemande a été active près du bois de Vaire, au Sud de la Somme et à l'Ouest de Feuchy. Dans le secteur de la forêt de Nieppe, la canonnade est devenue plus violente de part et d'autre. Par ailleurs, en dehors de l'activité réciproque de l'artillerie, rien à signaler. * ¥ * Londres, 29 juin. — Officiel de l'Amirauté. Le 27 juin au soir, quatre de nos torpilleurs envoyés en reconnaissance au large de la côte belge ont aperçu huit contre-torpilleurs ennemis et faisant immédiatement toute vapeur vers l'Est, les ont attaqués. Après un quart d'heure de combat, trois autres contre-torpilleurs allemands étant entrés en ligne, nos navires ont rejoint leur base sans avoir été avariés. L'ennemi ne les a pas poursuivis. DERNIÈRES DÉPÊCHES Dépêches de l'Agence de Wolfif. (Service particulier du journal.) Berlin, 2 juillet (officiel). Dans fa «one prohibée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore coulé 17.000 tonnes brut de cale marchande ennemie. * ¥ * Amsterdam, 1er. — Un journal de cette ville apprend de Milan que le premier contingent de troupes américaines est arrivé en Italie. ★ * * Berlin, 2 juillet. Le manque de bois de mine causé par la guerre sous-marine ainsi que le manque de main-d'œuvre produit par le recrutement dans les ouvriers mineurs ont entraîné une nouvelle réduction de la production de houille anglaise. Le journal spécial du commerce métallurgique et houiller écrit en date du 18 mai : « La situation générale du commerce de charbon est devenue extrêmement sérieuse. Etant donné que la production a diminué au cours de ces dernières semaines de 15 à 25 p c., les fosses sont aux prises avec les plus grandes difficultés. En comparaison aux commandes, les livraisons de bois et de houille sont.extrêmement minimes. Plusieurs usines ont dû cesser l'exploitation à la suite du manque de combustible. La situation empire de jour en jour, à tel point que le rationnement deviendra aussi indispensable pour les usines que pour la consommation domestique. * « Berlin, 2 juillet. Le « Berliner Lokal-Anzeiger » apprend de La Haye : Le Commissariat des affaires étrangères à Moscou a communiqué à la Presse que la majeure partie de la flotte de la Mer Noire serait rentrée à Sebastopol. Le gouvernement aurait consenti à ce retour à condition que l'Allemagne et ses Alliés ne fassent aucun usage de ces navires pendant la guerre et que les navires soient restitués à la Piussie aussitôt après la paix générale. DÉPÊCHES DIVERSES On mande de'Paris au « Corriere délia Sera » : Les positions d'Amiens et d'Hazebrouek ont été fortifiées par les troupes alliées d'après les règles les plus modernes. Les Anglais, assistés par des Américains, des Belges et des Portugais, ont travaillé jour et nuit. On a triplé le nombre des tranchées et installé partout des citadelles cimentées, défendues par un réseau de fil barbelé. Le nombre des canons a également été considérablement augmenté; les contingents de troupes américaines ont été renforcés. Pour consoler les occupés. Le correspondant du « New-York Times » au front américain déclare que le général Pershing, tout en apportant une aide efficace aux Français et aux Anglais, prépare soigneusement les plans d'une vaste campagne en 1919. Le même correspondant dit encore « qu'il n'y a pas un seul Américain qui espère voir la guerre se terminer en 1918... » —••>— La fuite du grand-duc Michel. On lit dans les,journaux de Moscou : « La fuite du grand-duc Michel de la ville de Perm s'est effectuée pendant la nuit du 15 juin. Un groupe d'hommes revêtus de l'uniforme des gardes rouges, munis d'un faux ordre, ont amené le grand-duc dans une automobile jusqu'à Moscou. A Omsk, le grand-duc Michel, à la tête des antirévolutionnaires, aurait lancé un manifeste au peuple russe déclarant qu'il persiste dans son abdication et laisse à une assemblée de représentants du peuple le soin de prendre une décision au sujet du gouvernement futur. » Berlin, 1er juillet. Le chancelier de l'Empire a quitté hier le grand quartier général en compagnie du secrétaire d'Etat von Radowitz, du colonel von Musterfeld et du capitaine de cavalerie comte Hertling, son fils, pour rentrer à Berlin. Les principales questions débattues au grand quartier général ont concerné spécialement les négociations relatives à un resserrement de l'alliance avec l'Autriche-Hongrie. —«o»— Berlin, 1er juillet. De Vienjie au « Lokal Anzeiger » : S'il faut en croire le « Nascho Slowo », l'Entente se serait décidée à intervenir en Russie, parce que celle-ci a consenti à livrer la flotte de la Mer Noire auxAllemands.il faut s'attendre à unet action de l'Entente en Sibérie, à la côte de Murman et près d'Arkhangel. Dans ce cas, le gouvernement des Soviets demandera du secours à l'Allemagne. —-«o»— Londres, 1er juillet. Une conférence interparlementaire de l'Entente se tiendra la semaine prochaine à Londres et poursuivra les délibérations commencées en 1917 à Rome. On attend les représentants de la France, de l'Italie, de la Belgique, de la Serbie et du Portugal. Les délégués des Etats-Unis n'assisteront aux discussions qu'à titre officieux. —«o»— Londres, 1er juillet. Interviewé, lord Cave, président de la délégation anglaise qui délibère à La Haye avec les délégués allemands au sujet de l'échange des prisonniers de guerre, a déclaré que les négociations seront vraisemblablement reprises lundi et qu'il y a lieu d'espérer qu'elles seront terminées dans quelques jours d'une manière satisfaisante. • —«•»— La Haye, 30 juin. On annonce officiellement que le gouvernement a décidé d'autoriser l'exportation des pommes de terre hâtives dès que les besoins du pays seront couverts. D'après les accords intervenus, chacun des deux troupes belligérants recevra la moitié des pommes de terre exportées. L'Allemagne a promis de livrer en échange 50,000 tonnes de houille dans le courant de juillet. —€0»— Bresktns, 29juin. Wn avion anglais a été forcé d'atterrir[hier près de l'Escaut par suite d'une panne de moteur. Les deux aviateurs ont été internés. -«o»- Christiania, 28 juin. Quatre cents ouvriers de l'usine à gaz ont cessé le travail; ils réclament la journée de 6 heure*. —«o»— Berne, 30 juin. Les journaux anglais annoncent que la légation britannique à Lisbonne a été élevée au rang d'ambassade. Les événements de Russie Berlin, 1er juillet. On mande de Copenhague au « Berliner Tageblatt » que plusieurs membres de la famille du tsar sont arrivés en Angleterre à: bord d'un vapeur anglais. ★ Moscou, 1er juillet. Les journaux annoncent que le tribunal révolutionnaire a condamné l'amiral Alexéief Schtschakny à être pendu. Le jugement était exécutoire endéans les 24 heures. Le tribunal a établi que l'accusé a ouvertement travaillé en faveur d'un coup d'Etat contre-révolutionnaire et excité les matelots de la flotte de la Baltique contre le gouvernement du Soviet.. Le principal témoin à charge était M. Trotzki. L'amiral Alexéief Schtschakny, qui a vingt ans de service, a combattu à Port-Arthur et, pendant la présente guerre a ramené en personne la flotte russe en automne 1917 d'Hel-singfors à Cronstadt. Sa condamnation a provoqué mae énorme sensation dans toute la Russie. * * * Berlin, 1er juillet. Le •< Berliner Lokal Anzeiger » relate qu'une bande armée a envahi, à Moscou, l'hôtel du commissariat du peuple pour l'agriculture, en a expulsé les fonctionnaires et s'y est emparée d'une somme de 2 millions de roubles, Le gouvernement des Soviets a découvert un complot contre-révolutionnaire fomenté dans l'entourage même des commissariats du peuple. * * * Stockholm, 30 juin. On mande de Helsingfors que la Commission constitutionnelle a rayé dans la loi fondamentale le paragraphe pour la défense de la minorité suédoise. Elle propose d'établir les districts des administrations publiques d'après la frontière linguistique. REVUE DE LA PRE! Entre stratèges. Du « Populaire » : C'est un charmant spectacle que de voir aux prises les bourreurs de crânes : le stratège Maurras ose attaquer parfois le général Hervé. Celui-ci s'étonne, dans son journal, de l'infériorité numérique des effectifs alliés en 1914, la France et l'Angletterre ayant une population supérieure d'une trentaine de millions à la population germanique.. Et le stratège Maurras de se gausser du gobemouches en ajoutant qu'Hervé a tout simplement oublié... les cinquante millions d'Austro-Hongrois dans son calcul ! Et Maurras de bien rire... oubliant lui-même de compter dans le sien, cent-vingt millions de Busses. —«o» — Discussions. « Aux Ecoutes » raconte : Deux amis ont une discussion violente à propos de la déposition de l'expertMarchand, un des principaux témoins à charge de l'affaire du « Bonnet Bouge ». — Je te dis que son rapport est absurde, clame lo premier. — Je te dis qu'il est scientifique et parfait, hurle le second — Voyons... tu es un garçon intelligent... — Mon Dieu... je ne sais pas... — Si tu es un garçon intelligent... Tu reconnais loyalement, je pense, que tout le rapport est basé sur ce fait : Les campagnes du « Bonnet Bouge » et celle de la feuille boche (eh oui!) appelée « Gazette des Ardennes » sont parallèles. — Oui... eh bien ?... — Eh bien... si elles sont parallèles, que diable, elles ne se rencontrent jamais. — «o»— Les détours utiles. Le € Cri de Paris •< raconte cet anecdote : Un de nos amis désirait envoyer en province, pour les mettre en sécurité, de nombreux objets précieux : vaisselle, argent, bibelots d'or et de vermeil, statues de bronze. S'étant rendu a la gare, il s'enquit des conditions d'envoi. 11 fallait faire une queue interminable; on ne pouvait envoyer qu'un nombre limité de kilos ; les caisses arriveraient quand elles pourraient et la Compagnie ne garantissait rien. Découragé, l'infortuné propriétaire de tanli de richesses était sur le point de renoncer à s'en séparer lorsqu'il lui vint une idée lumineuse ; il fit porter ses caisses au Mont-de-Piété, où on le reçut avec la déférence due aux personnes qui empruntent de fortes sommes et où on se déclara prêt à lui avanceF, en effet, plusieurs milliers de francs. — Mais, ajouta l'obligeant employé, il ne sera pas facile pour vous de dégager ces objets, car nous allons les envoyer en province. C'est précisément ce que voulait notre ami. Grâce à cette ingénieuse combinaison, c'est le Mont-de-Piété qui se charge gratuitement du transport, qui en prend la responsabilité.Le propriétaire touche encore de l'argent, qu'il s'est empressé d'employer en Bons dis la Défense nationale. -«0,- * Cri de Paris. — Il se rencontre en France, nombre de gens qui s'imaginent qu'il nous suffirait d'um peu de bonne volonté pour rendre possibl» un accord avec l'Allemagne et ramener la paix universelle. Ces gens-là versent dans une profonde erreur. Les chefs du parti ouvrier américain, aussi bien que MM. Wilson et Lloyd George, nous ont clairement donné à entendre que l'Angleterre et l'Amérique ne se battent pas 4me année. — N° 152 .KH RML QUOTIDIEN — Le A"° : 1Q cen limes Mercredi 3 Juillet 1918 11 ni m i ■■■in— i ■iiiii«wmirn«mnM™«,nmritia«Tir,miiTrgr'nniTrTiT"^'--~"Tr'Trr^'',r^*|gg^a^^ im «m m in « n n » ni m i ■■■■

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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