L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 06 Juli. L'écho de Sambre et Meuse. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2md6s/
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PRIX DÈS ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. M»anc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — I%its divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — fliron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de il à 1 h. et de 3 à 5 h. Los articles n'o*gagent que leurs auteurs. — Le* manuscrits non insérés ne, sont pas rend,us. L'Echo de Sambre&Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.5# Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. GOLLfiHD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. LETTRE DE BRUXELLES Lettre de Bruxelles Bruxelles, 2 juillet 1918. On ne saurait en finir en quelques lignes avec le baron Charles de Broqueville qui vient d'abandonner le pouvoir après l'avoir occupé pendant sept ans, au côurs desquels la Belgique a connu la période la plus funeste de son histoire. Le nom de M. de Broqueville est désormais associé à cette période, et il lui en restera une célébrité qui balancera, auprès des générations futures, celle de M. Emile Ollivier, l'homme au cœur léger. Le rapprochement entre ces doux personnages s'imposera davantage à mesure qu'une connaissance plus détaillée et plus exacte des faits viendra prouver que l'imprévoyance et la maladresse de l'un, furent dignes de l'étourderie çt de la suffisance de l'autre. M. de Broqueville débuta, comme beaucoup d'hommes politiques de son groupe, par la finance. Il fut président du Conseil d'Administration de la Belgo-Brésilienne, commissaire de la Société du Kasaï, etc., etc.. J'en passe et des meilleurs !... On trouvera dans Y Annuaire financier, le détail des états de service et des chevrons de M. de Broqueville dans cette partie où ses performances furent toujours loin d'être brillantes. Il eut', dans cette première campagne, par laquelle il préludait à celle de 1914, plusieurs chevaux tués sous lui, au point qu'on commençait à craindre qu'il n'eut le mauvais œil. Cette réputation de jettatura le suivit lorsqu'à la chute de M. Schollaert sur la question du bon scolaire, on le vit prendre la direction du cabinet belge. On ne put s'empêcher de faire remarquer qu'un homme qui avait enguignonné tant de sociétés financières ne pouvait'guère porter bonheur à la Belgique. L'événement ne tarda guère à confirmer cette prévision. Et pourtant, on ne vit jamais homme plus sûr de lui-même, plup désinvolte, plus cavalier. M. de Broqueville accueillait invariablement d'un sourire, voire d'une chiquenaude les démentis répétés.que les faits infligeaient à sa politique. Ce diable d'homme avait réponse à tout, et il paraissait avoir toujours des tours nouveaux dans son sac. C'est au point que, dans son entourage, il donnait parfois l'impression d'un grand ministre. Un a dit que MM. Hymans et Vandervelde eux-mêmes furent empaumés. eux qui avaient naguère considéré M. de Broqueville comme lin bon député rural, un de ces sous-vétérinaires d'arrondissement que les maquignons de la haute politique regardent avec dédain. C'est que. M. de Broqueville sut choisir un moyen qui fit tourner toutes les têtes, mit une sorte de folie dans toutes les cervelles et hypertrophia toutes les vanités. Il fit miroiter à tous les yeux le mirage d'une grande Belgique, arrondie d'un morceau de la Hollande, d'un morceau de la France, de la rive gauche du Rhin et du Grand-Duché de Luxembourg. Il se fit l'apôtre de l'annexionnisme belge. Il mobilisa, pour cette croisade, son fidèle Neuray, une légion d'écrivassiers qui éberluèrent les populations par leur dextérité à découper les royaumes et les empires au profit de la future Belgique, des douzaines de conférenciers qui s'en allèrent propager ce mirifique programme dans tous les coins du monde Comme bourrage de crânes, ce fut vraiment le modèle du genre. Tous ceux qui approchaient de l'hôtellerie de Sainte-Adresse en revenaient avecr l'impression que l'Europe, l'Asie, l'Amérique ne se battaient que pour réaliser l'idée de M. de Broqueville, et que tout Je reste était sans importance. Ajoutez à cela le plan de reconstituer le Saint Empire Germanique au profit de l'Autriche, qui est le rêve de nos jésuites, et que M. de Broqueville fit défendre par le XX0 Siècle avec unç ardeur qui finit par scandaliser le baron Beyens lui-même, — et vous aurez une idée de l'atmosphère de fièvre et d'enthousiasme que M. de Broqueville sut entretenir autour du gouvernement du Havre, et qui empêcha pendant tant de mois — qui empêche encore — nos malheureux compatriotes réfugiés à l'étranger de prendre contact avec les réalités. Est-ce tout ! Non, j'oubliais Constantinople. Constantinople que les Alliés allaient conquérir pendant les premiers mois de 1916, Constantinople où l'on se proposait d'établir un nouvel empire chrétien, Constantinople où M. Renkîfi, sur les conseils de M. de Broqueville s'apprêtait déjà à se transporter pour y relever le trône de Baudouin de Hainaut et y régner sur les Lieux-Saints dont la garde allait être confiée à la Belgique!... Toutes ces billevesées, et bien d'autres, avaient fini par s'infiltrer en territoire occupé, et l'on rencontrait, ici, à cette époque, force bonnes gens qui, le plus sérieusement du monde, faisaient leur valise pour aller occuper, aux rives du Bosphore ou en Palestine, des emplois dont les brevets les attendaient déjà, tout signés, au Havre. Ds E , " 'o aura beau dire, plus tard, pour sa décharge, qu'en entretenant cette exaltation maladive, il n'a eu en vue que de combattre » le cafard » qui menaçait de faire mourir nos compatriotes de consomption, il n'en est pas moins vrai que pendant trois ans il a fait des Belges réfugiés à l'étranger, et d'une bonne partie de ceux restés au pays, un peuple d'aliénés. Le jeu, au surplus, n'était pas sans danger. La politique annexionniste a détourné de nous des sympathies qui étaient précieuses On a eu le sentiment très net que, sous prétexte de défendre sa neutralité, la Belgique s'est livrée à une politique de « pourboire ». Notre réputation en a souffert. Notre geste en a paru moins noble et moir.s désintéressé. Nombre de portes qui s'étaient généreusement ouvertes au début, ont fini par se fermer tout à fait, surtout lorsqu'on a vu que, l'éducation nationale aidant, toute cette fièvre mégalomane et ce délire des grandeurs, officiellement encouragés, donnaient à nos compatriotes réfugiés un ton et des attitudes qui ne cadraient guère avec cette modestie qui doit être la première parure de ceux qui briguent l'hospitalité dautrui. De Broqueville, lui, — on peut le croire — ne partageait pas la folie ambiante. On le trouvait toujours maître de lui. On le vit arriver au Havre, le premier jour où les Belges y affluèrent, la canne haute, le sourire aux lèvres, le gilet épanoui. Les autres ministres étaient mornes et morfondus, sauf M Hymans qui, retour d'Amérique, affectait dès allures d'Yankee, s'exprimait avec l'aCCent anglais,et portait son chapeau dans la nuque, comme un boursier dé Wall-Street. Les ministres s'assemblèrent, ce soir-là, dans un local improvisé. La réunion s'annonça plutôt lugubre. Mais de Broqueville ranima tout son monde par sa faconde et sa bonne humeur. Rien n'était perdu. On allait voir ce qu'on allait voir! Des journalistes belges, arrivés au Havre par les moyens les plus invraisemblables, et après quelles péripéties, attendaient, en petit groupé, sur le trottoir d'én face, l'iséue de la réunion, espérant récueil-lir quelques données qu'ils eussent pu télégraphier à leurs lecteurs. La séarice se prolongeait, lorsque l'un d'eux fit remarquer, au-dessus du local où délibéraient les ministres, un grand écriteau, portant, en style du pays : « boutique à louer ». Cela jeta un froid. Le gouvernement belge : boutique à louer? La coïncidence était'fâcheuse et l'indication de mauvais augure. Mais toute impression pénible fut bientôt dissipée. Les ministres revenaient enchantés de la réunion. M. de Broqueville avait formellement annoncé qu'avant deux mois on serait rentré rue de la Loi... A un pareil homme, dans une Circonstance aussi critique, on ne pouvait qu offrir la dictature. C'était le seul moyen, pehsait-on, de tout sauver. On en était là. L'offre en fut expressément faite à de Broqueville. Mais le bon apôtre refusa avec dédain. « La dictature, répondit-il, je n'en ai pas besoin. Si cela est nécessaire, je violerai la Constitution. «Tout l'homme est dans cette réponse... En fait, il exerça la dictature depuis le jour, jour néfaste, où la Belgique fut définitivement et volontairement décapitée, que le gouvernement se transporta à Anvers. Ministre de la Guerre, M. de Broqueville exerçait en même temps effectivement les fonctions de Ministre des Affaires Etrangères, sous le couvert de ». Davignon qui n'était là que pour la montre, et ne comprit jamais grand'chose à la politique à laquelle il prêtait son noih... L'absolutisme brocquevillien, qui s'était affirmé à Anvers, mais avec quelques formes tout d abord, s'accentua à Ostende où le gouvernement s'était transporté après la fuite d'Anvers, pour se déployer enfin, dans toute son intransigeance, au Havre. Là, M. de Broqueville envoyait personnellement des mesures à l'étranger sans en référer à qui que ce soit. Il entretenait des relations directes avec les gouvernements étrangers. Il avait institué à son usage un bureau de la Presse étrangère où il cuisinait l'opinion publique à sa manière. En somme, il escamota tous ses collègues, même M. Van de Vyvere, et exigea que toutes les dépenses devaient être autorisées par le Chef du Cabinet. Il fit supprimer le journal La Wallonie dés son troisième numéro, parce que ce journal publié par de bons Wallons réfugiés à Paris, s'était permis de plaisanter M. De Pauw, chef du Cabinet de M. de Broqueville, le messie De Pau w qui s'en allait inspecter les colonies de Belges répandus un peu partout sur le territoire français, en proférant: « Et surtout exigez que les français soient gentils avec vous. C'est bien le moins après que la Belgique a sauvé deux fois la France!.. » Dès le mois de mars 1916 — donc bien avant que Clémenceau ne fut devenu ministre — M. de Broqueville fit attaquer Cailloux par sa pressé stipendiée : XX Siècle et Métropole en tête, parce que, paraît-il, Cail-laux nourrissait la noire intention de chercher les bases d'un accord avec l'Allemagne qui eut pu mettre fin à la guerre. En même temps, M. de Broqueville s'était posé en ennemi du parlementarisme qu'il accusait d'être la cause initiale de la catastrophe — alors, au contraire, que le parlementarisme a tout mis en œuvre pour l'éviter, et que c'est le gouvernement qui a toujours fait ia sourde oreille à ses objurgations. — Enfin, il n'eut de cesse qu'il n'eut installé ce qu'il faisait appeler le régime des compétences, en foi de quoi, sans doute, le baron Empain fut nommé général de l'Armée belge, M. Vandervelde, major-général de l'Intendance, M. Destrée, ambassadeur à Pétrograd, et le R P. Hennusse S. J., capitaine d'état-major, etc., etc. tel est l'homme qui vient de se retirer du pouvoir au moment où l'histoire fait peser sur lui une responsabilité terrible On se souvient qu'il débuta dans ses fonctions de chef COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 5 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière A 1 Est d'Ypres, nous avons repoussé de plus fortes charges de l'ennemi. De part et d'autre de la Somme, hier au matin, le feu violent des Anglais a été suivi par des attaques d'infanterie. Sur la rive septentrionale de la rivière, elles se sont écroulées d'une manière sanglante devant nos lignes. Au Sud de la Somme, l'ennemi à fait irruption dans le bois et le village de Hamel. Sur la hauteur à l'Est de Hamel, notre contre-poussée a fait écrouler son attaque. A l'Est de Villers-Bretonneux, nous avons rejeté l'ennemi dans ses positions de départ. Dans la soirée, l'activité combative s'est ranimée sur la presque totalité du front du groupe d'armées; elle est restée intense aussi pendant la nuit, surtout dans le secteur de combat d'hier. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Activité de combat plus intense sur la rive occidentale de L^Avre et de part et d'autre de l'Aisne. Le lieutenant Menkhoff a remporté sa 35e, le lieutenant Thuy sa 24e victoires aériennes. Vienne, 3 juillet. — Officiel de ce midi. Hier, à l'aube, les Italiens ont déclenché sur tout le front de la Piave, depuis Susegana en aval au Sud de San Dona, une violente canonnade qui s'est transformée dans plusieurs secteurs en feu roulant suivi quelques heures plus tard d'une attaque d'infanterie dans le secteur des bouches de la Piave. La bataille, très at harnée, a duré toute la journée, mais l'ennemi n'a nulle part atteint de résultat, sauf un léger gain territorial réalisé près de Chiesa Nuova. A notre aile sud, nos canons ont fait échouer ufte tentative de débarquement de tfoupes d'infanterie que l'ennemi voulait mettre à terre près de Reve-deoli, sous la protection du feu de l'artillerie de ses •navires. Près de Senson, nous avons fait échouer une tentative des Italiens qui cherchaient à franchir le fleuve. Sur le front de montagne en Vènétie, les opérations ont été extrêmement actives. A l'Ouest de l'Asolone, une forte attaque ennemie a été parée par une contre-attaque du régiment n° 49 de la Basse-Autriche, qui a souvent fait la preuve de sa vaillance. Au Nord du col del Rosso et près d'Asiago, nous avons avons repoussé des attaques de l'infanterie italienne. Sur le front occidental du Tyrol, duels d'artillerie modérés. Il résulte de nouveaux renseignements que ce sont le lieutenant Barwig et le pilote Kauer qui ont descendu, le 9 juin, le major liarcca, l'aviateur de chasse italien dont le nom était fréquemment cité. * ¥ * Vienne, 4 juillet. — Officiel de ce midi. Les combats d'artillerie ont été extraordinairement violents dans un grand nombre de secteurs du front Sud-Ouest. Près d'Asiago et sur le nrtonte Sisemol, les attaques exécutées par les troupes anglaises ont échoué. Dans la région des bouches de la Piave, les combats continuent. —«o»— Berlin, 3 juillet. — Officieux. Les attaques réitérées que les Anglais ont prononcées au Nord d'Albert leur ont coûté des pertes sanglantes : le terrain qui s'étend en avant de nos positions est jonché de leurs cadavres. En maints autres endroits, les Anglais, les Américains et les Français n'ont fait qu'au prix de sacrifices appréciables, des tentatives de reconnaissance dans nos lignes, des opérations de pàtrouillès et des attaques partielles. Dans le secteur du Ivemmel, entre la forêt de Nieppe et le canal de La Bassée, nous avons fait plusieurs fois de nombreux prisonniers aux Anglais, au cours de vaines opérations de patrouilles. Une grande patrouille française qui tentait, après une forte préparation d'artillerie, d'avancer à l'est de Reims, a 'été empêchée par notre feu de barrage de dépasser ses propres obstacles. Au nord de Langizen, nbus avons pris deux mitrailleuses aux Américains. U» violeri^ bombardement de nos canons à tir rasant a atteint les établissements industriels français de Pompey, de Dieulouard et de Dofiibasle. * * ¥ Berlin, 2 juillet. — Officieux. Jios escadrilles des bombardiers ont travaillé avec grand succès pendant la nuit du 28 au 29 et la nuit suivante. Elles ont lancé 100,000 kilos de bombes sur des abris militaires, des dépôtç de munitions, des installations de chemin de fer et des champs d'aviation. De nombreux incendies ont été observés. Lés aviateurs attachés à l'infanterie et les aviateurs de combat, intervenant de faible hauteur dans la bataille, ont bombardé et mitraillé des positions d'infanterie et dés batteries ennemies. L'esprit de décision de nos aviateurs de chasse, qui ont déjà souvent fait leurs preuves, a coûté des pertes particulièrement lourdes à l'ennemi. Les trois derniers jours du mois de juin, nous avons descendu 37 avions ennemis en combats aériens et 8 par nos canons de défense, tandis qùe nos pertes ne se sont élevées <ju'à 14 avions et ballons descendus et à 5 appareils qui manquent à l'appel. v « de Cabinet par un parjure effronté qui prouvait son Manque de scrupules. Au moment où la grève générale se déçlencha en Belgique pour la conquête du suffrage universel, de Broqueville promit à Max, bourgmestre de Bruxelles, de réaliser la réforme, si la classe ouvrière et la population rentraient dans le calme. Fort de cette parole, Max s'employa auprès des chefs socialistes pour qu'ils arrêtassent le mouvement commencé. Ceux-ci firent remarquer au bourgmestre de Bruxelles que la grève une fois enrayée, il deviendrait impossible de la décréter à nouveau. Berlin, 5 juillet. — Officieux. Le sans-fil de Lyon du 29 juin soir affirme que l'avion allemand Fokker Vil n° 2371, tombé dans les lignes françaises, portait une provision de balles explosives dont l'usage est interdit par le Droit des gens. Cette information est un mensonge en ce sens que le numéro d'avion qu'elle indiqiy est faux. Les recherches faites par les autorités allem andes #nt démontré qu'un appareil Fokker VII n° 2371 n'a jamais été fabriqué dans une usine allemande et que les escadrilles aériennes allemandes n'ont jamais utilisé un avion semblable pour survoler les lignes ennemies. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 4 juillet (3 h.). Au Nord de Montdidier, entre Montdidier et l'Oise et sur la rive droite de la Meuse, nous avons exécuté plusieurs coups de main et ramené des prisonniers. Entre l'Oise et l'Aisne, hier vers 19 h. 30 nos troupes ont attaqué les lignes ennemies à l'Ouest d'Autrèches sur un front de 2 kilomètres et réalisé une avance de 300 mètres environ. Dans la soirée, une nouvelle attaque, dé-cl'anchéé dans la même région entre Autrè-ches et Moulin-sous-Touvent au moment où 1 ennemi se préparait à contre-attaquer, a permis de gagner encore du terrain. Notre avance totale qui s'étend sur'un front de 5 kilomètres, a atteint lj;00 mètres en profondeur. Le chiffre des prisonniers valides fait au cours de ces opérations est.de 1,086 dont 18 officiers. Un seul de nos bataillons a fait plus de 300 prisonniers. » * * Paris, 5 juillet (11 h.). Rien à signaler au cours de la journée en dehors d'une certaine activité de 1 artillerie entre l'Oise et 1 Aisne et dans la région de St-Pierre-Aigle. * ¥ Londres, 3 juillet. — Officiel. Hier soir, au cours d'une attaque précédée d'un violent bombardement, l'ennemi a repris la plus grande partie du terrain que nous avions conquis le 30 juin au soir Dans les environs de Boyelles, de Moyenneville et de Merris, d'heureux coups de main nous ont permis de faire quelques prisonniers. Par ailleurs, rien de spécial à signaler. * *• * Ronfie, 3 juillet. — Officiel. Sur le cours inférieur de la Piave, nous avons exécuté aujourd'hui quelques vigoureuses attaques qui nous ont permis de gagner du terrain, malgré la résistance acharnée de l'ennemi, qui a tenté d'utiliser tous les points d'appui de cette région inondée. Nous avons fait 1,900 prisonniers, dont 45 officiers; en outre, nous avons pris un grand nombre de mitrailleuses et du matériel de guerre. Dans la région située au Nord-Ouest du Grappa, nos vaillantes troupes du IXe corps d'armée, après avoir énergiquement résisté aux contre-attaques ennemies dans la vallée de San Lorenzo, ont fortifié les positions qu'elles y ont atteintes hier Le nombre total de nos prisonniers s'élève à 25 officiers et 596 soldats. Nous nous sommes, en outre, emparés de 22 mitrailleuses. Sur le haut plateau d'Asiago, une brillante attaque exécutée par des détachements français leur a permis dé faire quelques prisonniers. Guerre sur mer Stockholm, 3 juillet. On mande de Gothenburg que le vapeur suédois « Grakland » (2,756 tonnes brut), qui se rendait à Londres, a été coulé. * * ¥ Copenhague, 3 juillet. v On mande de Mandai à « Politiken » l'arrivée dans ce port de l'équipage du navire à moteur danois « Croning Thyra, » coulé samedi soir par un sous-marin allemand à vingt milles marins à l'Ouest de Lindesnaes, tandis qu'il se rendait de Gôtenborg à Rouen avec un chargement de pâte de bois. * ¥ ¥ Berlin, 4 juillet. On mande de Genève au « Berliner Lokal Anzei-ger » que le tribunal maritime de Cherbourg a acquitté le capitaine Tizien : ayant par un temps de brouillard pris un rocher pour un sous-marin allemand, il avait commandé une fousse manœuvre qui avait eu pour conséquence la perte du navire de patrouille « Gazelle ». * * * Berlin, 4 juillet. Le danger des mines et des sous-marins a eu pour résultat de faire abandonner par les navires de commerce la voie de Suez pour prendre la route plus longue, mais plus sûre, du cap de Bonne-Espérance. Cet état de choses a influencé singulièrement le trafic par le canal de Suez. Le rapport de la Société constate qu'en 1918 la guerre a influencé plus considérablement encore le trafic que dans les années antérieures. Le déficit constaté atteint quatre millions de tonnes. Comme ce sont là des tonnes net, 011 peut estimer qu'au côurs de l'année écoulée 6.7 millions de tonnes brut au moins ont été enregistrées. En comptant en moyenne 4.000 tonnes brut par navire,il appat-ait que 1.700 navires en moins se sont présentés pour traverser le canal, comparativement à l'année sociale antérieure. Max déclara qu'il avait la parole de de Broqueville et que les ouvriers obtiendraient satisfaction. Quand le calme fut rétabli — et qu'il fut avéré que la grève générale ne pouvait plus être à craindre — de Broqueville mangea sa parole, et déclara qu'il n'avait jamais rien promis au bourgmestre de Bruxelles... Il faisait son apprentissage de la diplomatie, et l'on voit, par cet exemple, que déjà il montrait des dispositions particulières pour la Carrière... F. Foulon. L'Offensive allemande à l'Ouest Milan, 3 juillet. On mande de Paris au * Secolo « : — Le Havre et Dieppe sont englobés dans la zone des armées. Rouen devient district militaire autonome, mais reste en dehors de la zone de guerre. » Bâle, 3 juillet. D'après la « Tribuna », un nouveau Conseil de guerre interallié aura lieu sous peu à Versailles. ]Végociatioiis oie Paix Genève, 4 juillet. Le bruit court à Paris que le roi Alphonse XIII d'Espagne se trouve depuis quelques jours dans la capitale française pour négocier au sujet des négociations de paix. C'est pour cette raison, dit-on, que le bombardement de Paris par le canon à longue portée a cessé momentanément. Des journaux sérieux,comme le « Journal », se sont fait les interprètes de ce bruit. Vienne, 4 juillet. La « National Zeitung ». de Bâle, enregistre le bruit que des personnalités prin-cières allemandes et anglaises sont arrivées en Suisse pour entrer en pourparlers au sujet de la paix. Ces personnalités, accompagnées d'une suite peu nombreuse, se seraient arrêtées quelque temps à Bàle. Le journal affirme, d'autre part, que jeudi dernier un représentant diplomatique anglais des plus considéré se trouvait à Bàle, où il a rendu visite à ses concitoyens qui sont autorisés à retourner dans leurs foyers. Comme les Anglais ne rentrent pas par la Suisse, mais bien par la Hollande, la nouvelle du journal bàlois est à tout le moins invraisemblable. EN ITALIE. Cologne, 3 juillet. On mande de Zurich à la « Volkszeitung », de Cologne : — Plusieurs jours avant le déclanchement de l'offensive autrichienne sur la Piave, les journaux italiens annonçaient avec certitude qu'elle était imminente. Leur assurance avait provoqué un certain étônnement et on la soupçonnait même de cacher quelque ruse de guerre. Aujourd'hui, il est établi officiellement que le plan autrichien était connu dans ses moindres détails du commandement italien. C'est pour cette raison que le simulacre d'attaqua du Tonale n'a pas obtenu le succès attendu. Le commandant supérieur des forces italienne» savait de science certaine que cette attaque n'était qu'une feinte et que l'offensive principale devait se déclancher sur la Piave et le Montello. Jusqu'ici, rien n'a transpiré quant à la personnalité du traître ni aux circonstances dans lesquelles il a trahi, mais il existe : la preuve en est d'ailleurs faite par les remerciements très particuliers que le président du Conseil a adressés au chef du service des renseignements. Les Italiens étaient renseignés si exactement sur les intentions du commandant autrichien qu'ils connaissaient même l'heure où l'offensive serait déclan-chée, qu'avant même que les Autrichiens se portassent en avant, ils ouvrirent contre eux des feux ds barrage, et grâce à la connaissance exacte qu'ils avaient des pl ins, purent annihiler les efforts des assaillants. Toutefois, la retraite des Autrichiens derrière la Piave n'avait pas été prévue ; les Italiens se trouvaient à cet égard aux prises avec une inconnue, et c'est ce qui explique qu'ils ne se soient pas mis à la poursuite des fuyards et qu'il fût possible aux Autrichiens de se replier en bon ordre. EN RUSSIE Berlin, 4 juillet. La « Gazette de Voss » emprunte au journal gouvernemental de Moscou le texte d'un fdiscours prononcé par M. Trotzki à une assemblée tenue ces jours derniers. — Depuis que la Presse anglo-française, disait M. Trotzki s'est efforcée de démontrer que la Russie a tout intérêt à continuer k guerre avec l'Allemagne et que l'Entente a commencé à exercer une pression dans ce sens, j'ai déclaré, conformément à la politique générale du gouvernement du Soviet, que je considérais cette intervention de nos ci-devant alliés impérialistes comme un attentat à la liberté et à l'indépendance de la Russie. Ceci revient à dire que nous nous opposerons de toutes nos forces à un débarquement de troupes sur nos côtes. Pour entreprendre une action sérieuse, il faudra que l'Entente s'assure la coopération de l'armée japonaise. Il faut être vraiment dénué de raison pour croire que le Japon jetterait son armée sur le sol russe pour nous délivrer des Allemands. Le Japon, intervenant chez nous,n'aurait d'autre but que de nous assujettir à sa puissance, et s'il rencontrait des troupes allemandes, il leur tendrait amicalement la main. Si la Russie est amenée quelque jour à choisir entre le danger allemand et le danger japonais, il faudra convenir que le plus dangereux pour nous est de loin le Japon, car nous n'avons pas à attendre au Japon des bouleversements intérieurs considérables comme c'est le cas pour l'Allemagne. Pétrograd, 3 juillet. Les élections qui viennent d'avoir lieu ici ont donné le résultat suivant : Sont élus, 406 holche-vistes, 30 partisans du bolchevisme, 51 révolutionnaires de gauche, 19 révolutionnaires de droite, 29 minimalistes. Moscou, 3 juillet La pénurie de naphte commence à se faire sentir cruellement en Russie. Au lieu du stock de 105 millions de pouds de naphe existant en 1917 dans les ports du Volga, il ne s'en trouve plus à l'heure actuelle que 12 millions. Aussi prévoit-on que bientôt la navigation sera arrêtée sur le Volga. La « Pravda j annonce que les voyages à Mur-mansk sont interdits faute de vivres et de logements. D'après la « Novaïa Chisn, » la ville de Wologda hébergerait en ce moment, outre les ambassadeurs de France et d'Amérique, une mission diplomatique anglaise. Des télégrammes émanant des commissaires du peuple signalent dans le gouvernement d'Oloneta une recrudescence de disette confinant à la famine. Le gouvernement sibérien vient d'interdire l'exportation de blé et de bétail. Zurich, 3 juillet. Le représentant du gouvernement maximaliste à Paris a déclaré à la Presse qu'il a reçu un télégramme 4" année. - N° 155 JOtftlUL QUOTiMES - Le V : 1Q centimes Samedi 6 Juillet 1918

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho de Sambre et Meuse behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1915 tot 1918.

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