L'étoile belge

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s.n. 1914, 24 Maart. L'étoile belge. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v97zk5737q/
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—n.„. i k iB L?ardi 24 mars 1214 PRIX DE L'ABONNEMENT POUR BRUXELLES : Un an ; i® fr.; 6 mois, fr. CJiO; 3 mois, fr. S POUR LA PROVINCE : îb an : S© îr.; 6 mois, îr. S.ôO, 3 mois, 8 SUREAUX : rue des Sables, 13, ouveits de 9 à £71 province U suffît de remettre le pria; (te Cabonntmentau fiz Edition G Sir"" ' 1 1 mi ri 11 TioM»-~aiu«u^aai^gg:—n-, ——-1——auanat 65' axoié©» — W 83 L'ÉTOILE BELGE France. AnpM'erre.. Alli»mnpne et I 9f t par trimestre »» B « ANNONCES : 45 c"1** la li!jn®; mini-nura i li!?ne«, fr. 1.61. ^'oi" riays ce 11 nion pos'ale. ' " ' ( payable u'avnne* lai ËPIIISrïlP.Ç là Sif*fïïPFK Le» annon -es ram'sM avant t he.>re< i l'Office de Publicité Hollande, 7 fr. — Oraud-Duché, S fr. ) mandai-^osîa %gi WOIIUIIIG® Iw lililsIS! U îti, rue Neuve paraisieot le soir même. 11M" IWWIW" "Il i ' Baromètre du 24 mars 9 iiearM Teîïïp^r. raoy» ^2———I® i's 5?l Uaximumdo la veille. 10 1 Minimum «ie la ^Duifc- 0 ® UaroDK-t.. !e;r3, /f àrib.. 75a™5 Quantité d'eau // SsTq de 8 à 8 h «, prles24k., <t**S Obs*t~K>aiiono 61^ &é "Ift de midi ÎVmjiérature, g! S®/g §££ *8 il lt?< Baromètre, Ïlsriïqt J T5l®®9 HfcmUlitériOrM* t\^, sj ^ È btU*. &be©!.). «3 Vent dominai) Vit*? vL Jy fi SW Dfcltn. ma-^n. iJ0ZK>£'* fi 12r5^7 Rphêméridja vùv>r le 24 vuurs Soleil: "Lune: levt»r. 5h.3S J lever, 5 h. 4 «Njci»er, 14 h. 0 coucher. U> lu 43 Pwéfur ns : % ent S W. faible ; pluie; hausse de la température, Servie© de>« nialies OHlende«ll»avrM Etat de la mer. 1* 24, à 4 Usures : agitée. ÉTRANGER Guillaume II à Vienne Guillaume II sera aujourd'hui, lundi, c l'hùle de l'empereur François-Joseph, s Son séjour dans lu capitale autrichienne r 3era extrêmement bref. Il ne s'agit d'ail- s leurs pas d'une visite ayant un caractère t. politique. L'empereur allemand ne se e rend pas à Vienne spécialement pour l voir son allié et ami ; mais comme 1: Vienne se trouve sur la roule de Berlin î à Corfou, but du voyage de Guillaume II, e il' est naturel que ce dernier fasse un arrêt à Vienne. c Guillaume II recevra, à cette occasion, j 2e comle Berchtold, ministre des affaires £ étrangères de la monarchie dualiste, a Cela non plus n'implique nullement que l'on doive discuter ou examiner de nouvelles combinaisons politiques. La Triple Alliance est plus solide que jamais et la visite que Guillaume II fera ensuite au roi d'Italie, à Venise, en sera nne nouvelle affirmation, bien que cette seconde rencontre revête, elle aussi un caractère en quelque sorte occasionnel : le kaiser traversant la mer Adriatique, une entrevue entre les deux monarques est dans l'ordre nature! des choses. Nous disons que la Triplice n'a jamais éié plus solide. On pourrait être tenté d'en douter à cause de certaines dissi- | dences qui se sont manifestées en ces derniers temps entre l'Allemagne et l'Autriche et aussi à raison de l'article publié il y a quelques jours par un journal de Saint-Pétersbourg prônant une alliance anglo-franco-russo-allemande. Il est incontestable que certaines initiatives de l'Autriche au cours de la guerre balkanique ont causé du déplaisir en Allemagne; la réciproque est d'ailleurs encore plus vraie. On a, par exemple, été très vexé en Autriche des félicitations adressées par Guillaume II au roi de Roumanie, dont la politique contrecarrait celle de l'Au'riehe, et de l'attitude de l'Allemagne à l'égard de la Grèce. On s'est plaint à Vienne de ne pas ceeevoir de l'Allemagne un appui aussi s . . omplet que celui que le « brillant econd » avait jadis donné à l'Alle-lagne.' La vérité est que l'Allemagne a outenu loyalement toutes les initiales de l'Autriche. Mais cela ne l'a pas mpêchée de s'employer, avec l'Angle-ïrre, à éviter les heurts, à sauvegarder î paix européenne. L'Allemagne s'est art bien acquittée de ce rôle, sans trahir n rien ses devoirs envers son alliée. L'Allemagne ne se fait sans doute pas 'illusions sur l'efficacité de l'appui que ourrait lui apporter l'Autriche-Hon-rie en cas de guerre avec la Russie ou vec la France. C'est bien pour cela d'ail-îurs que l'Allemagne a jugé nécessaire e renforcer sa puissance militaire, l'est parce qu'elle sait que l'Autriche era obligée, en cas de guerre, d'immo-liliser une bonne partie de ses forces iour parer à une attaque éventuelle du ôté des Balkans. Mais enfin l'Autriche onstitue tout de même une barrière ontre l'invasion slave qui menace aussi lien l'Allemagne que l'Autriche. Les ntérêts de l'Allemagne et de l'Autriche lemeureront solidaires aussi longtemps [ue la Russie constituera un danger lour les pays de l'Europe centrale, c'est-.-dire aussi longtemps qu'elle restera idèle à sa politique d'expansion vers 'ouest et le sud-ouest. L'alliance germanique est donc encore olide. Et l'Italie paraît plus attachée que amais à la Triplice. Depuis qu'elle, a onquis la Lybie et qu'elle a résolu de ouer un rôle plus actif en Orient, l'Italie e considère comme la première puis-ance méditerranéenne, par conséquent omme la rivale de la France. De sorte [ue la réalisation des desseins de l'Italie, idée par son accord avec la France au ujet de l'Afrique du Nord, a eu pour onséquence non pas d'accentuer le approchement franco-italien, comme il taraissait naturel, mais de river davan-age les attaches de l'Italie avec les puis-ances germanique?. NOS DÉPÊCHES Services spéciaux de l'ETOILE BELGE rn«SYviû A LA CHAMBRE Lâ vaccination antityphoïdique La chambre a adopté lundi le projet déjà adopté par le sénat et tendant à rendre : oblijitodre dace l^arméJe vacoinaîioin ivnUtypiioHique. La loi de finance La chambre, discutant la loi de finance, a adopté les articles visant las héritages * de capitaux placés à l'étranger. Le ministre des finance a affirmé la .nécessité de ces articles pour a/itednjdir© toutes les fraudes fiscales. AU SENAT La défense de î'école laïque» Le 3énat a discuté lundi le projet tendant à assurer la fréquentation scolaire et ?.a défense de i'école laïque. Le rapporteur, M. Goy, affirme la nécessité de la loi actuelle qui, dit-il, ne porte nullement atteinte à la liberté. M. de Lamarzelle, de la droite, estime i que la loi sera inefficace. , Il affirme le droit des catholiques d'exi- ■ ger que l'Etat, se substituant à eux pour : instruire leurs enfants, les éduque selon i ieur religion. i L'orateur s'attache à montrer que la : neutralité est un leurre. Il conteste l'impartialité du ministre qui sera, dit-il, le ; Uge suprême an matière de neutralité. ] Il reproche à l'Etat de vouloir reprendre an domaine spécLax'. et affirme que l'Eglise ne fait que défendre aes libertés. J (Ap.pL à droite.) < La suite d© la discussion est renvoyée • ù une prochaine séance. ^ 1 Mme Caillaux à l'instruction M. Bo<ucard a entendu lundi après-midi ] Mme Chartran, la veuve du peintre, té- f moin cité à la requête de Mme Caillaux. c Au début d« la confrontation, quelque© di- ' vergences semblent exister entre le témoin 1 et l'inculpée au sujet des deux lettres dont ' celle-ci craignait la divulgation et qui au- ' raient provoqué le drame. Une scène, assez •' vive a même eu lieu dont les échos sont par- ] venus à travers les cloisons jusqu'aux oreilles des journalistes stationnant dans kt couloirs. On entend Mme Caillaux adjurer Mme Chartran de rappeler ses souvenirs, finalement, Mme Chartran déclare n'avoir >amai3 vu cas deux lettnes, mais en avoir entendu parler par i© directeur d'un journal. Mme Caillaux a quitté 1ô palais à 6 h. .10 m. Le Petit Temps dit que M. Bailly, dire«-.,eur de VIntransigeant, est le directeur du Journal dont il a été question au cours de \a confrontation de Mme Chartran avec Mme Caillaux. Au sujet de l'existence de lettres intimes échangées, entre celle-ci et son mari, avant leur mariage. M- Bailly fait connaître au Petit Temps que jamais il n'a eu lui-même connaissance .des lettres adressée? ' par M. CaÔïaux à l'accusée et ouTil st'a jamais entendu parler de la publica-• tîon possible de ces lettres. ( Autour de i'aSaire L Aurore publie une lettre ouverte de M. Gustave Thérv.à M. Lavisse, président cïu conseil supérieur de 1 instruction publique, dans laquelle il invite ce fonction- c naire à déférer M. Thalamas, professeur i à l'université en congé, aux tribunaux g universitaires à raison de sa récente let tre a Mme Caillaux la félicitant <xc son ïcte, lettre qui est l'apologie d'un crime m même temps qu'une excitation au meur-,re.M. Théry rappelle qu'il fut lui-même révoqué de ses fonctions universitaires pour 5'être permis une plaisanterie sur la barbe 2e M. Fallières où l'on feignit de voir une provocation au meurtre. Ên terminant il exprime l'espoir que les pères de famille, justement indignés, n'en seront pas ré-iuits à se faire justice suivant la méthode lue recommande M. Thaiamas. Pour les Français de Bruxelles Le -conseil municipal de Paris a voté me subvention de 1,000 francs à la Cham-ore française de commerce de Bruxelles. Un drame au Palais Une da.me a tiré, lundi après-midi, trois coups de revolver sur les magistrats siégeant à la 6® chambre. Immédiatement arrêtée, elle a été transférée au Petit Parquet. Cette dame ne semble pas jouir de toutes ses facultés. L'incident qui s'est produit à la i" cham->re a. été causé pa.r Mme L. de S..., femv ie lettres, contre qui un jugement de divorce avait été précédemment prononcé. Vlme L. de S... s'est bornée à insulter Les nagistrats. Le revolver qu'elle tenait à la nain était vide de balles .Elle a été arrêtée.ALLEMAGNE ^a décoration du général von Wrochem Au lendemain du procès du colonel von 'euttefl* on apprit non sans surprise que :et officier supérieur avait reçu l'ordre de ^Aigle Rouge de 3® classe. Les officieux irent entendre que le colonel avait été proposé déjà avant les incidents de Sa-rerne et il fallut bien se contenter de cette ixplication. Quelques jours plus tard le najor-général de Pelet-Narbonne, qui pré sida le conseil de guerre appelé à juger le olone.l von Reutter, fut appelé au comman-lement de la division de cavalerie de la ?arde prussienne : une nomination témoignant de la particulière faveur impériale. Quelques jours plus tard, un coloneJ qui siégea dans le procès comme juge fut nom-né major-général. Les incidents de Saverae avaient provoqué par contre coup une autre manifestation. Il se constitua en Prusse une « Li-?ue prussienne » chargée de ce défendre le rône contre l'emprise intolérable du re'.ch >tag » et à cette occasion le lieutenant-général von Wrochem, du cadre de la disponibilité. se permit de qualifier les représentants élus de la nation de « bande Jans discipline » et de « société très mêlée st suspecte ». Depuis lors des députée allemands ont repoussé comme il convenait e.s outrages de l'ancien général, mais rassemblée n'a pu se décider à déposer une plainte pour diffamation contre "lui. On apprend maintenant que l'empereur fient de conférer e.u général von Wrochem a plaque de l'ordre de la Couronne de 2® dasse. Sans commentaires I Mort d'un financier On mande de Berlin au Temps : M. Stern, lirecteur de la National Bank, est mort ;ubitement lundi matin. je vaudeville municipal de Schlesiadf et son épilcgue Un* vaudeville municinal qui, depuis fuatre à cinq ans, faisait la joie de l'Ai-ace, vient de prendre une tournure trafique.Au temps où il était bourgmestre de car rière de Schlestadt, le docteur Geissenber-ger avait engagé son ami, M. Ruhlmann, comme architecte municipal. L'engagement était conclu à vie moyennant un traitement annuel de 6,000 francs. Mais bientôt il y eut un* désaccord entre la municipalité et l'architecte et celui-ci fut congédié. U s'adressa aux tribunaux pour obtenir sa réintégration ou le payement d'une rente viagère de 6,000 franos. Le procès dura plusieurs mois et se termina à l'avantage du demandeur. La municipalité dut payer à l'ancien architecte la rente réclamée. Chaque mois, M. Ruhlmann allait toucher son argent chez le receveur municipal et ses visites donnaient régulièrement lieu à d'amusantes manifestations. Tout était pour le mieux, mais M. Ruhlmann, un homme encore jeune, voulut occuper d'une façon plus active et plus rémunératrice les loisirs forcés que lui faisait la ville de Schlestadt. Mais alors la municipalité intervint à son* tour. Elle dit qu'elle payait le temps de l'ancien architecte et que si elle refusait d'en profiter pour la cité, elle conservait tout de même le droit d'en disposer. En d'autres termes, fa municipalité imposait à M. Ruhîmann un* repos absolu pour sa rente mensuelle de 500 francs. L'affaire occupa encore les tribunaux, qui donnèren raison à la ville : M .Ruhlmann n'avait qu'à se laisser viyre sans travailler. Seulement, à la suite de toutes ces histoires, l'ancien architecte municipal donna des signes de dérangement cérébral. Ces temps derniers, il ne sortait plus sans être armé d'un revolver chargé. Une autre déconvenue fit complètement chavirer sa raison. Il avait co.i'fié une somme de 25,000 fr. à M. Geissenberger quand celui-ci quitta Schlestadt pour aller prendre la direction d'une entreprise dans les environs de Francfort. Or, ces jours derniers, l'ancien bourgmestre était arrêté sous l'accusation d'avoir commis pour plus de 175,000 francs de détournements. A la suite de ce nouveau coup, M. Ruhlmann s'était enfermé dans sa maison qu'il avait bamcadée et il menaçait de mort tous ceux qui voulaient forcer la consigne. Seule la femme de ménage pouvait pénétrer chez l'ancien architecte. C'est elle qui a pu le décider à entreprendre une sortie pour assister à un office dominical. La police put ainsi arrêter le malade au moment où il so:tait de sa maison. Lue automobile a conduit le malheureux à l'asile de Stephansfeld. ANGLETERRE LA QUESTION DE L'ULSTER A la chambre des communes Un député unioniste demande à M. As-quiîh d'indiquer l'importance des troupes qui seraient nécessaires pour réduire l'Ulster en cas de révolte et le nombre de celles qui se trouvent actuellement en Irlande.M. Asquith ne répor/i qu'à la deuxième partie de la question. 11 dit que le nombre de soldats en Irlande s'élevait, en décembre dernier, \ 23,755 et qu'il n:y a pas eu de changements importants depuis. Le codonieJ Seely fait une déclaration au sujet des officiers qui avaient informé le général Paget qu'il ne leur serait pas possible de servir dans certaines éventualités. « Il y a eu malentendu, dit le ministre. Ces officiers ont reçu l'ordre de re-joûiPjire leur régiment. Les envois de troupes ont pour unique but d'assurer la protection desi sîtocks d'armes et de munitions du gouvernement. » M. Bonar Law demande la discussion de ces mesures. M. Asquith y consent. Discours de M. Bonar Law J'affirme, dit M. Bonar Law, que le danger dé voir l'armée se disloquer sous ses yeux a surpris le gouvernement comme un coup de foudre éclatant dans un ciel serein.L'orateur lit une déclaration que le général Paget aurait faite aux officiers, donnant à croire que les opérations contre l'Ulster avaient commencé et que le pays était, samedi, en état de révolution. Il fait remarquer que le général Paget était en communications étroites avec le ministre de la guerre et qu'il avait reçu des instructions.M. Bonar Law accuse le gouvernement d'avoir fait faire des mouvements de troupes dans un but de provocation ou d'intimidation de l'Ulster. M. Bonar Làw demande si le général Gough, commandant la cavalerie en Irlande, a été réintégré dans ses fonctions. Il demande encore si des instructions définitives ont été données au général Paget. .11 soutient que le général Paget n'entend pas, comme M. Asquith le prétendait, prendre seulement des mesures de précaution, mais qu'il pense partir à la conquête de l'Ulster. L'orateur croit à la bonne foi du ministre, mais ii pense qu'en dehors de la volonté de celui-ci, quelques-uns de ses col-, Lègues ont envisagé un envoi de troupes comme faisant partie d'un plan concerté contre l'Ulster. M. Bonar Law affirme que rien ne peut sauver l'armée maintenant si ce n'est une déclaration très claire disant que les officiers de terre et de mer no seront pas engagés contre leur volonté dans une guerre civile. Il déclare de la façon la plus énergique que le gouvernement essaye, en ce moment, de faire violence à une partie du Royaume-Uni sans l'assentiment du corps électoral. Réponse du premier ministre M. Asquith se lève. Ses partisans lui font une ovation enthousiaste. En décembre passé, dit-il, on a informé les généraux îu'il se pourrait qu'ils eussent le devoir de yenir en aide au pouvoir civil et que tous les officiers qui étaient domiciliés dans l'Ulster seraient exemptés de ce devoir. Le ministre de la guerre n'a donné au général Paget aucune instruction relative \ une conquête de l'Ulster. Les seules instructions données au général Paget avaient été données la semaine passée" et n'avaient trait qu'à des mouvements de troupes. Il ne s'agissait là que de mesures ie protection. -Le gouvernement ne se propose aucun autre mouvement. Il est évident que le général Gough et d'autres officiers ont interprété ces instructions dans un sens plus étendu. Le conseil de l'armée est maintenant convaincu qu'il y avait eu malenten-iu. Les officiers en sont aussi convaincus ît ils ont repris leur commandement. La thèse que soutient M. Bonar Law con-îtitue un nouveau danger. L'Etat tout entier s'effondrerait sur ses bases si les sol-iats prenaient sur eux de juger le point 3e savoir si les ordres qui leurs sont donnés ou si les différentes mesures prises sont ou non conformes à la Constitution. Le discours de M. Asquith a été ponctué par de nombreuses exclamations. Un unioniste demande si le général Gough a été réintégré dans son poste. M. Asquith dit qu'il ne pouvait pas être question de réintégration vu qu'il n'avait jamais été révoqué. M. Bonar Law intervenant dit : Vous lui aviez même choisi un successeur. M. Asquith répond : C'était avant ses explications, mais lui et tous les autres officiers ont maintenant repris leur commandement.Plusieurs unionistes demandent : Est-ce sans conditions ? M. Asquith réplique : Certainement. Discours de M. Baifour M. Balfour tourne en ridicule les efforts de M. Asquith pour atténuer ce qui est arrivé dans l'armée. Il déclare que les instructions données étaient dirigées contre l'Ulster. C'est sous cette impression que le général Gough a donné sa démission. U a été renvoyé parce qu'il ne voulait pas se battre contre l'Ulster et il a été réintégré alors qu'il continuait à affirmer qu'ij ne se battrait pas contre l'Ulster. (Vifs applaudis.) M. Balfour dit en terminant que le gouvernement a provoqué un soulèvement qui ne pourra être apaisé que si l'on applique des mesures iarges inspirées par l'esprit qui doit animer tout véritable homme d'Etat et cela n'a pas encore eu lieu jusqu'à présent. (Applaudissements.) Les démissions d'officiers Les journaux unionistes approuvent la démission des officiers irlandais et déclarent qu'il faut prendre des mesures pour que ces officiers ne souffrent pas de leur dévouement. Les organes libéraux attribuent ces démissions à des influences politiques et demandent des punitions sévères, sans quoi le pays serait gouverné par l'armée seule. Le Daily Neius déclare que les conspirateurs militaires ne doivent jamais être réintégrés dans l'armée et qu'ils doivent être révoqués. Il faut démocratiser l'armée.Le commandant des troupes irlandaises chez le ministre de la guerre Sir Arthur Paget, commandant des troupes d'Irlande, a eu une entrevue lundi matin avec le ministre de la guerre. Plusieurs autres officiers venus d'Ir-i îande se sont rendus également au ministère.Les ministres se sont réunis lundi matin en conseil au War Office, après la visite de sir Arthur Pàget. L'entretien des minisires aurait porté sur les déclarations que M. Asquith doit faire à la chambre l'après-midi. Le ministre de la guerre chez le roi Le colonel Seely a quitté sjfécialement ie conseil de cabinet 7 matin pour &\oir urw enh'&vog ^ & rox. Ai>rès une audience qui a duré trois quarts d'heure, il est allé retrouver ses collègues, qui l'attendaient pour reprendre leurs délibérations.AUTRIOHE-HONGRIE L'attentat contre le gouverneur de Fiume serait l'œuvre de la police autrichienne. Plusieurs journaux de Rome voient dans l'explosion d'une bombe devant le palais du gouverneur à Fiume une manœuvre de la police autiichiennle, qui aurait ainsi voulu, disent-ils, justifier les mesures de répression prises contre les Italiens. Ils invoquent à l'appui de leurs dire3 des dépositions faites devant notaire par un nommé Sicipioni, qui aurait joué un rôle dans l'attentat. Tandis qu'une grande parti© de la presse italienne garde sur cette affaire un silence absolu, le Messagero et le Giomale d'Itulio., au contraire, flétrissent énergiquement l'attitude qu'ils prêtent à la police autri- ] chienne. La visite de Guillaume n Guillaume II est arrivé à Vienne lundi, à 11 heures du matin. Il a été reçu à la gare par l'empereur François-Joseph, les archiduos, îe duc de Cumberland et les hauts fonctionnaires. Les deux souverains sa sont salués très cordialement. Ils se sont donné de chaleureusas poignées de mains et se sont embrassés deux fois. L'empereur d'Allemagne a ensuite salué très cordialement le duc de Cumberland et les archiducs et est passé devant le front de la compagnie d'honneur. Après la présentation des personnes de la suite, les souverains sont partis pour le château die Schoenbrunn au milieu des bruyantes acclamations d'une foule nombreuse. La société des chanteurs de Leipzig, qui est à Vienne depuis dimanche, avait pris place devant le château. Elle a fait une chaleureuse ovation aux deux souverains.L'empereur allemand a été reçu au château par les hauts fonctionnaires de la cour et salué par les archiduchesses. Peu de temps après son arrivée, l'empereur allemand a fait une courte visite à l'empereur François-Joseph daas ses appartements privés. Le duc de Cumberland a fait, à midi et demi, une visite à l'empereur allemand, qui a reçu ensuite en' audience particulière le comte Berchtold, ministre des affaires étrangères d'Auîriche-Hongrie.Après le déjeuner, les souverains se sent entretenus avec les hauts personnages. Tous les membi<es de la famille impériale, les membres de l'ambassade d'Aile magne, le comte Berchtold, le comte Stuergkh, président du conseil dès ministres d'Autriche, le comte Tisza, président du conseil des ministres de Hongrie, et les hauts fonctionnaires de la cour ont assisté au déjeuner qui a eu lieu au château d*3 Schoenbrunn. L'empefeur Guillaume a rer^.u, à 3 h. de l'après-midi, au duc de Cumbertland, Ja visite que ce dernier lui avait faite. Il est parti à 0 h. 40 pooir le midi. ESPAGWS Les élections sénatoriales Résultat officiel : sont élus : conservateurs, 98, libéraux, 40 ; démocrates, 9 ; républicains, S; réformistes, 3; indépendants, 4 ; régionalistes, 6; carlistes, 3 ; intégriste, 1 ; catholique, 1 ; agrarien, 1. NORVEGE Les survivants de la goélette coulée On mande djs Flekko-Fjord que le bateau à vapeur Borgaa a débarqué le capitaine et cinq hommes de la goélette allemande Femo, qui a été abordée jeudi matin paf* le bateau à vapeur Kaiser Wilh'lm der Grosse Le capitaine et les cinq hommes ! ont pu se sauver au moyen d'un canot dt sauvetage sans rames. Les trois autres hommes de l'équipage sont probahlemeni noyés. TURQUBE Un comité turco-russe Un comité turco-russe s'est formé à Con»-tantinople comprenant vingt-quatre membres, dont onze Russes, fonctionnaires de l'ambassade et du consulat, directeurs de compagnies de navigation et de banques russes et correspondants de journaux df Saint-Pétersbourg, et treize Turcs, sénateurs, députés et publicistes, qui tiendra mardi sa première réunion pour raffermir les relations amicales et travailler au rapprochement commercial des deux pays. Un financier arrêté Selon la Gazette de Francfort, le repré sentant à Constantinople d'un syndicat fi naracier parisien a été oité dimanche de vant le juge d'instruction, qui a ordonné son arrestation immédiate. Il s'agiraii d'une personne de nationalité ottomane. BULGARIE La victoire électorale du gouvernement D'après les données statistiques du ministère de l'intérieur, le gouvernement a obtenu aux dernières élections 345.000 vois contre 205,000 obtenues aux élections d< novembre de l'année dernière. Les nouveaux territoires ont fourni au gouvernement 78,000 voix. En réduisant du nombre total ces voix, on arrive à un chiffre de 60,000 qui représente le nombre des voix obtenues en plus par le gouvernement dans l'ancienne Bulgarie aux der nières élections par rapport à celles obtenues aux élections de l'année dernière. Une proposition belge De l'Echo de Buljarie : Une société belge vient de proposer aii gouvernement bulgare de prendre à bai! un terrain d'environ 200,000 hectares, o£ il s'engage à construire des villages ave< des églises, des écoles, des bains et autre? établissements d'utilité publique et à fournir aux habitants tout le nécessaire poui la culture de la terre. Le gouvernement bulgare semble disposé à accepter la proposition de la susdite so ciété, mais à condition que le terrain céd^ à bail soit situé dans la nouvelle Bulgarie et non dans l'ancienne, comme la so ciété le désirerait. GRECE La famille royale se rend au devant de Guillaume II La famille royale se rendra jeudi à Cor fou pour attendre l'empereur d'Allemagne qui arrivera dans l'île samedi. Le Patris annonce que Le roi inviten l'empereur Guillaume à visiter Athènes. MEXIQUE Une garnison rebelle massacrée Une dépêche d'Eagle Pass, dans le Te xas, dit que les fédéraux mexicains qui éva ouèrent récemment la ville de Las Vacaf y retournèrent dimanche. Après avoir mas sacré la garnison rebelle de quatorze hommes, ils abandonnèrent la ville. CHILI L'exportation des fruits Les principaux producteurs de fruits réunis ont résolu d'organiser une société d'exportation des fruits et de profiter de l'ouverture du canal de Panama poui écouler leurs produits sur les marchés d'Europe et des Etats-Unis du mois d* décembre à celui de mai de chaque année. 8t\SDES ANGLAISES Un dépôt de coton en feu Le feu s'est déclaré lundi matin dans ur dépôt de coton, à Bombay. Les perte® sonl évaluées, à l'heure actuelle, à 60,000 balles de coton hindou représentant une valeui de 1/2 million de livres sterling. Les eau ses du sinistre sont inconnues, JAPON Le parlement ajourné Un décret impérial ordonne l'ajournement de la Diète d'ici trois jours. C'est un coup de foudre pour les politiciens. A moins que l'empereur ne décide de lancer un nouveau décret prolongeant la session, le décret de 1913-1914 restera-en vigueur pour 1914-1915. les raeiits Mans Un combat en Epire Les journaux d'Athènes publient des dépêches d'Argyrocastro où on a reçu des nouvelles de Leskoviki disant que de nombreux Albanais ont attaqué le village de Salessi. Les habitants épirotes opposèrent une vive résistance, puis,, ayant reçu des renforts, ils attaquèrent à leur tour les Albanais qui durent battre en retraite. Les Epirotes poursuivirent alors les fuyards jusqu'à Rodomitsi. Les Albanais ont eu plusieurs tués et blessés. l'âFFMUE MCHETTE L'enquête SÉANCE DE LUNDI Audition de M. Caillaitx La commission* d'enquête Rochette a en tendu lundi matin M. Caillaux, qui a vive* ment insisté pour qu'on sache quel est l'X qui est venu dire à M0 Maurice Bernard que la remise serait accordée. M. Caillaux déclare apporter le serment le plus formel que Me Maurice Bernard est venu lui demander dans son cabinet si le gouvernement s'opposerait à la remise. M. Caillaux ajoute qu'il ne fit que transmettre à M .Monis le désir de l'avocat et qu'il n'a jamais connu le caractère des entretiens du procureur avec M. Monis. M. Caillaux estime que le procureur aurait dû faire part au ministre des finances des conséquences financières que, selon lui, devait comporter la remise. M. Caillaux pré-aise que M0 Maurice Bernard ne l'a jamais menacé d'une plaidoirie pouvant gêner le gouvernement, mais c'est lui, M. Caillaux, en faisant part à M. Monis de la demande que, pour raisons de convenance, formulait M0 Maurice Bernard, qui a ajouté incidemment qu'on pourrait un jour ou l'autre avoir à redouter une plaidoirie. M. Caillaux est convaincu que le procu-. reur Fabre se trompe de trois jours sur h . date de son entrevue avec M. Monis et il ei conclut que la note du procureur n'a pa: été rédigée aussitôt après son entretien. M. Caillaux, revenant sur son entretie.» avec M. Fabre en 1911, répète que le pro cureur lui a dit que pour la remise M Monis ne lui avait pas parlé de M. Caillaux, que le procureur a ajouté qu'il prendrai tout sur lui et que, sur les instances de M Caillaux, il lui a déclaré que M. Brianr lui avait ordonné en 1908 d'arrêter Rochette et que pius tard il avait été invité, dans son entrevue avec MM. Briand e Barthou, à ne pas dire toute la vérité à la commission d'enquête. Enfin, dit M. Caillaux, Le procureur af firma n'avoir jamais rédigé de procès-ver bal de son entretienne jadis avec M. Monis. M. Fabre confronté avec M. Caillaux Le procureur Fabre, qui est alors initro duit en présence de M. Caillaux, main lient la dat«* «lu mars qu'il avait pré^é ' demment indiquée pour son entretien avec M. Monis. Il maintient égalemenrt. que 1< procès-verbal a été écrit Le 31 mars. M. Fabre maintient également qu'à pro pos de la remise M. Caillaux ne lui a rien dit personnellement, mais M. Monis lui r fait connaître qu'il demandait la remis' pour ètr© agréable à M. Caillaux. U ajoute qu'il a dit à M. Monis que la remise était demandée pour permettre à Rochette de continuer ses affaires, mais M. Monis ? co-upé court à ces explications. Le procureur nié avoir déclaré à M. Caillaux, ai cours de l'entretien de 1911, qu'il avait été 1 in-vité à altérer la vérité devant la com mission d'enquête. M. Caillaux donne alors au procureur le démenti le plus formel. Au 9ujet du procès-verbal, le procureur reconnaît avoir dit à M. Caillaux qu'il n'existait pas. M. FaLr< maintient qu'au cours de son entretien avec MM. Briand et Barthou, aucune re comandation de discrétion ne lui fut faite sur ces points particuliers. M. Fabre déclare que, sans pouvoir pré ciser à quelle date il a remis le procès-verbal à M. Briand, il croit avoir remis ce do cument au début du ministère Briand. U répète que lorsqu'il a déclaré à M Caillaux que ce document n'existait pas, le dé sir de ne pas inquiéter M. Caillaux n'était pas étranger à sa détermination, mais le vrai motif a été de ne pas divulguer l'existence d'un document qu'il ne voulait pas livrer. Il expl.:oue que s'il a montré le document à MM. Bloch-Laroque et Scherdlin, c'était afin de montrer que. con trairement aux bruit* qui couraient au Palais, il n'était pas fou et il n'avait pas reçu d'argent. M. Caillaux répondant à son tour à une question dit qu'il a mis son successeur au courant de son entrevue avec le procu-' reur. M. Fabre déclare ensuite qu'il y a eu samedi huit jours il a refusé de remettre à M. Biénvenu-Martin le document, mais qu'il lui en a exposé le contenu. M. Caiî . laux dit qu'il résulte des déclarations de M. Bienvenu-Martin que M. Fabre non seulement ne lui a pas communiqué le document, mais a refusé de lui en indiquer le contenu. A la fin de la séance du matin MM. Fabre et Caillaux sont d'accord que M. Fabre n'a jamais entretenu, ni directement, ni indirectement, M. Caillaux de l'affaire Rochette.M* Bernard Dans sa séance de l'après-midi la commission a entendu M® Maurice Bernard, auquel M. Jaurès a montré l'émotion causée par sa déclaration énigmatique: M. Jaurès a insisté sur le danger des hypothèses qui sont faites et a demandé à M® Bernard de prouver crue la France est capable de faire la justice en faisant la clan-té. Qui a pu se porter garant auprès de vous qu'il suffisait' qu'urne remise fût demandée pour être accordée? demande M. Jliurès. M6 B^nard répond que l'avocat ne con naît qu'un devoir, eyui est la base de sa profession, et ajoute : « Si je laissais fléchir le principe en ma personne, ce ser% t un désordre d'une autre nature qui pourrait se produire. » M. Jaurès insiste vivement Si,- dit-il à M® Bernard, le secret professionnel vous liait au point que vous diites, vous l'avez brisé. M® Bernard se borne à répéter que quelqu'un s'est présenté chez lui et lui a donné cette indication que s'il demandait la remise celle-ci serait accordée. M® Bernard déclare ne pas se souvenir si cette visite a précédé ou suivi sa visite chez M. Caillaux. M. Jaurès demande si cette démarche avait bien le caractère décisif que M® Bernard lui a attribué. L'avocat déclare ne pouvoir répondre à cette question, qui l'amènerait à exptvr tout ce qui a été dit dans ses entretiens avec M. Caillaux. M. Jaurès insiste, mais M® Bernard assure qu'il est tenu par le secret professionnel pour cette conversation'. C'est affaire, dit-il. entre ma conscience et moi. M. Jaurès insiste encore et montre quel inconvénient pourrait avoir pour M. Caillaux le silence de M® Bernard, sur ses entretiens avec lui; mais M° Bernard maintient sa conception du secret professionnel. M° Bernard déclare que M. Dumesnil est pour lui un arni d'enfance, mais il refuse de répondre à la question si M. Dumesnil a servi d'intermédiaire entre Rochette et ^ pouvoir. M3 Bernard et M. Caillaux M. Caillaux est alors introduit. M. Jaurès lui expose ses vains effort? , pour obtenir de M® Bernard qu'il s'explique sur ses entretiens avec M. Caillaux. La commission, conclut M. Jaurès, renonce dans ces conditions à une confrontation qui serait dérisoire». M. Caillaux demande alors à M® Bernard de préciser que le X n'a aucun rapport ni direct, ni indirect, ni proche, ni lointain avec qui que ce soit qui le touche. M® Bernard répond : « J'ai dit quMl n'était mêlé ni directement, ni indirectement à la politique ou au journalisme. Il conclut que cette réponse doit donner toute satisfaction à M. Caillaux. M® Bernard reconnaît encore qu'il est allé voir M. Caillaux le 23 mars. P. croit pouvoir dire qu'il n'a pas, avant cette date, parlé à M. Caillaux de l'affaire Rochette. M. Briand M. Briand est ensuite introduit. IL rappelle qu'interneilé à la chambre sur son rôle dans l'affaire Rochette, il n'eut pas de peine à démontrer que son rôle avait été absolument correct. M. Briand reprend, dès 1e début, l'affaire Rochette et dit qu'il donna comme instruction au procureur de surveiller étroitement ce financier et, s'il apparaissait suspect, avant d'ouvrir une instruction, de deman der à Rochette s'il consentait à faire vôrt» »ier sa comptabilité. Ainsi fut fait, ajoute M. Briand. Dans ie premier moment, Rochette répondit affir-nativement. Finalement, il refusa d'accep-:er l'expert. Dès ce moment, une instruc-cion est devenue nécessaire. M. Briand parle ensuite de la plainte Pichereau et de l arrestation de Rochette. L'affaire suivait son cours quand M. Jriand revint pour la deuxième fois au riinistère de la justice. Rochette parut ilaider la nullité de la procédure et la prescription. M. Briand fit appeler le pro-:ureur général et lui fit les reproches lés dus véhéments. Il lui reprocha d'avoir iceordé un renvoi de sept mois et ne lui cacha pas qu'il l'en rendait pleinement res-•onsable. M. Fabre, d'abord hésitant, finit •>ar lui répondre que s'il avait accordé ce •envoi c'est qu'il y avait été contraint. M. Fabre lui déclara ensuite qu'il était un 'onctionnaire habitué à obéir et qu'il avait :ru devoir s'incliner devant un ordre. M. Briand fait alors le récit de son entretien avec M. Fabre qui concorde avec la déposition de ce dernier devant la commission. 11 raconte également comment M. Fabre lui remit le document renfermant •*e qui s'était passé. M. Briand entretint ses collègues du conseil de la situation. Il leur dit ce que contenait le document et !eur en lut la dernière phrase, puis, rentré au ministère, il mit la pièce sous enveloppe cachetée et la remit au directeur d'à •)ersonnel. Ce n'était pas un© pièce officielle.M. Briand eut l'impression que M. Fabre», pour sa sauvegarde, remettait au ?arde des sceaux une copie d'un document qu'il avait rédigé, puis les pféo^cupat-ons de M. Briand le détournèrent de l'affaire. Appelé à la présidence du conseil, M* Briand, quittant le ministère de la justice, -émit la pièce à son successeur, M. Barthou. Depuis il n'en avait plus entendu parler. Au momont ou M. Jaurès l'avertit de son désir de le questionner, M. Briand se trouva, déclare-t-il, dans une situation délicate. Le document était confidentiel, et pour le contrôler il lui aurait fallu faire une enquête sur les ministres, ses prédécesseurs.M. Briand déclare qu'il avait parlé de document au ministre des finances, M. Caillaux. Celui-ci avait déclaré à M. Briand quMl était préoccupé par cette affaire et qu'il avait dit à M. Monis qu'il y avait le plus grand intérêt à ce que l'affaire fût renvoyée ; qu'ayant la charge des finances, il considérait qu'une plaidoirie, qui aurait porté atteinte à nos établisse* ments de crédit public, aurait eu des répercussions graves. Quelques jours avant la mort de M. Calmette, M. Briand eut une entrevue avec MM. Calmeite et Barthou. Celui-ci lui annonça que M. Calm8tt9 avait une copie du document et qu'il sè préparait à le publier. MM.-Briaud et-.Barthou insistèrent pour que M. Calmette ne publiât pas le document M. Caîrnette donne. sa parole que le document ne serait pas publié, et M. Briand eut l'impression que, M. Calmette vivant, & puSllcation n'aurait pas lieu. M. Briand explique ensuite que, s'il ne révéla pas plus tôt ce qui s''ét8it passé, c'est parce qu'il ne voulait pas se servir du dépôt fait entre ses mains pour soulever un scandale destiné à atteindre des adversaires politiques. D'ailleurs, il n'avait pas de raisons de croire qu'il y eût un tel scandale derrière cette affaire. Il en parla, à MM. Monis et Caillaux qui n'en saisirent pas la commission. M. Briand explique ensuite qu'il ne pon^ vaifsoulever de débat sur cette, pièce contenant des explications que le procureur général considérait comme sa sauvegarde, tant que durerait cette affaire. Si l'affaire n'était pas ' terminé/6, il aui-e.it demândé au procureur l'original du document et l'aurait brûlé devant lui. M. Briand ne considéra jamais ce document comme un document officiel.' îi affirme qu'aucune copie du document 11e fut faite tant qu'il fut sous sa garde. M. Briand ne serait i>as étonné que M. Barthou ait. lu le document à la chambre bot u-la mémoire de M. Calmette. M. Briand affirma qu'il a toujours dit aux magistrats de faire leur devoir en dehors de toute préoccupation politique. Sur une question de M. îaurès, M. Briand déclare qu'au cours de ses entretiens avec MM. Monis et Caillaux. il eut l'impression qu'ils savaient qu'il y avait au ministère dé la justice un document les concernant. Quant à M. Bidault de l'Isle, M. Briand dit que magistrat fit un acte de solidarité professionnelle. Il crut certainement que M. Fabre pouvait être menacé et il voulut lui donner la tranquillité. La séance est levée. Séance mardi mafia pour F audition de M- Barthou. Les pouvoirs de la commission d'enquête Cette question est revenue hindi devant 1a. chambre des députés. Après une intervention de M. Jaurès qui a demandé le vote immédiat du texte du sénat et son application immédiate en se réservant de réclamer, si cela-est nécessaire, des pouvoirs plus étendus, la chambre a adopté le projet voté par le sénat. |\HVWVWWVWVWW^V>VWV^ WIWVV VWVVVW VWVWl%% Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. wvvvvwwAwvvwvvvvvvvwvvvvvwvmwvvmvv»» FRANCE NOTES PARISIENNES Les Mémoire* de Barthélémy Malgré tout ce, qu'a'.cle' singrulter, d'imprévu — et on vient encore- de le voir — d'émouvant, la vie-contemporaine, ii est difficile, dans- la pé,riode d'anniversaires où nous sommes, de ne pas soiiver aux dramatiques événements d'il y a cent ans : l'agonie et la cfiulé dè l'Empire. Napoléon vit alors ce que valait son système d'asservissement-Son sénaï, ce sénat qui lui" avait obéi aveuglément, qui, dans se servilité, avait éité au-delà, de ses orcLree, déclara sa déchéance an quelques instahts.' Cette assemblée, dès. qu'il n'était plus là, était toute prête à se mettre au service d'un autre maître. En cette séance fameuse où, tandis que Napoléon, à Fontainebleau, rêvait encore à ur.' suprême effort,- le sénat ie déposait et déliait le peuple français du serinent de fidélité envers lui, le président: était Barthélémy, l'ancien ainbassatleiir de la République, l'ancien membre du Directoire, que le ré&ime impérial avait comblé dlion-uôuîs et que la Restauration allait faire

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