L'étoile belge

2305 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 22 Juni. L'étoile belge. Geraadpleegd op 02 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gm81j98q3z/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

1 Lundi 22 juin 1914 \ 65' année. — isr- ±^s Baromètre du 22 juin PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un an : 18 fr.; 6 mois, fr. «»«>«; 3 mois, fr. POUR LA PROVINCE : Un an : IC fr.; 6 mois, fr. 8.5©; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. i'K prociiKe il suffit de remettre le prix de Vabonnement ait facteur Edition G L'ÉTOILE BELGE France, Angleterre, Allemagne et I nj» ] par trimes :r& «y- ANNONCES : 45 c4"* la ligne; minimum 4 lignes, fr. L6Q. tous pays de 1 Union postale. j [ payable d ava nee EjL PûIltlIYIOlC lû t1IIVI1QI*A Les annonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité, Hollande, < fr. — Grand-Duché, 6 fr, j mandat-post e Ut/ellisSlwO ID OUillwI v 36, rue Neuve, paraissent le soir même. Il util ■■«mil 11 nTTi -w rfn—n rraiMMBua——BMgawa—M—MBaaa^taT^ir^i nMTrrmfcaMWi Ml, t m—mm m.- 5 heures Tempér. moyn* norma1®, 21, 16"5 Maximum de la veille, 85*8 Minimum de la nuit, L3°2 Baromètre. 21, JFY/£\ à S li., 759-^2 Quantité d'eau ^ de 8 à 8 h"* ^ cp\ 1)124 h" 0mmi Observations Iff \ c&\ ^ Températures II =^eJs 1 wS l§= 11 2?"3 Baromètre. Ii X II 759rmnl Humidité (100= l\^T\a. • Jtf ^5/1 hum. mbsol.). 13 Vent dominant V $/ „•Il SW Déclin, magn., y Jf 12^'i'Z EpJtémérides pour le22 juin . Soleil: Lune : lever, :ih. 29 Xs. lever, i h. 49 «oucher,20 h. >» coucher, 19 h. 4(1 Ftévisions de l'Institut météor. : Vent S.-W. à W. faible; orageux Service des malles Ostende-Doavres Etat de la mer, le 22, à 4 heures : peu agitée ÉTRANGER L'EMPRUNT FRANÇAIS Voulez-vous une explication de la hâte fébrile avec laquelle l'emprunt a été voté par la chambre française et par le sénat ? On la trouve dans ces paroles que M. Ribot prononça il y a quelques jours, avant sa chute : « Voulez-vous que je vous dise quel est, à l'heure actuelle, l'état de la trésorerie ? A la fin de ce mois, nous aurons épuisé tous les moyens dont nous disposons, et si nous ne faisions pas un emprunt, nous serions réduits à des expédients qui ne seraient pas dignes de la France. » Il n'y avait plus une minute à perdre et c'est ainsi qu'on a vu le parlement français agir tout comme la chambre belge lorsque, dans la bousculade des derniers jours de session, elle bâcle, expédie projets et budgets sans qu'on ait même le temps de les lire ! Ecoutez les plaintes de quelques députés ; on dirait entendre les membres de l'opposition chez nous : « Cette très importante discussion, a dit M. Emmanuel Brousse, s'engage dans des conditions de rapidité tout à fait exceptionnelles. Ce n'est que ce matin que nous avons pu lire le rapport de M. Métin, et c'est cet après-midi que nous devons le discuter sans même que !a question aitété mise à l'ordre du jour.» M. Louis Dubois : « On nous oblige à discuter et à voter dans des conditions on ne peut plus anormales ; personne ici, pas même le ministre des finances, pas même le rapporteur de la commission, n'a eu le loisir d'étudier à fond les questions pour nous apporter les explications essentielles qui s'imposent dans les circonstances présentes. » M. Bedouce n'a pas été moins net. Ses premières paroles sont pour exprimer « le regret que des débats de l'importance de celui-ci, qui mettent en cause toute la politique du pays, viennent à l'improviste. » Quelle besogne sérieuse peut-on attendre dans ces conditions insolites ? On n'étudie plus rien. On improvise des solutions. Or, en matière financière, nous ne croyons pas que cette méthode soit la bonne. L'emprunt de 800 millions qui vient d'être voté améliorera sensiblement sans aucun doute la situation au point de vue de la trésorerie et, à ce titre, il apparaît plutôt comme un emprunt 'de consolidation que comme une opération susceptible de fournir des disponibilités nouvelles. Alors quoi ? Comment pourvoira-t-on aux autres besoins ? Le gouvernement élabore : 1° un projet d'impôt personnel et progressif sur le revenu, à incorporer au budget de 1914 ; 2° un projet d'impôt personnel et progressif sur le capital, qu'il prétend incorporer au budget de 1915. De plus, il poursuit l'adjonction à ces impôts de l'impôt personnel et progressif voté en 1909 par la chambre. Mais l'on fait remarquer que nous voilà à plus de moitié de l'exercice de 1914 et que les impôts qui doivent aider à équilibrer le budget ne sont pas encore votés. Pour 1915, on évalue déjà le déficit à 600 millions, plus que ne produiraient les nouveaux impôts s'ils pouvaient être perçus pour lors. Mais le pourront-ils ? Les chambres, dans leur hâte fébrile, n'ont pas eu le temps de se préoccuper de l'avenir. On a pourvu an présent. On avisera plus tard. Et c'est ainsi qu'on crée de détestables finances. Le désordre est tel que, tout comme chez nous, le vote du budget passe à l'arrière-plan. Le gâchis, tout comme chez nous, a atteint des proportions dont le pays ne semble pas soupçonner l'étendue. Et cela se paie, cela se paie même fort cher ! En ce qui concerne les modalités de l'emprunt, elles ont été peu discutées. Il n'y a eu guère d'objections quant au type et au mode d'amortissement dont la durée maximum s'élève à vingt-cinq années. Sur la question de l'immunité de la rente, on trouve une indication Jrès nette des idées dominantes dans le rejet par 415 voix contre 145 de la proposition Roche : « Le taux actuel de l'impôt, fixé à 4 p. e.y restera à ce chiffre jusqu'à l'achèvement de l'amortissement. » La majorité s'est même interdite de prémunir les rentiers contre toute surtaxe. Restera à voir quelle sera dans ces conditions l'attitude des rentiers. Avec l'impôt de 4 p. c. sur les valeurs mobilières, le 3 1/2 p. c. présenté n'est en réalité que du 3.36 p. c. NOS DÉPÊCHES Services spéciaux de l'ËTOILE BELGE FRANCE Elections sénatoriales M. Magmjy » radical indépendant, est élu sénateur de la Seine en remplacement de M. Mauj an, décédé. M. Dron, radical, est élu. sénateur du Nord (an, ^remplacement de M. Sculfort, décédé. A Chambéry, M. Milan, radical socialiste, est élu en remplacement de M. Antoine Pe>rrier ,radical, décédé. M. Théodore Reinach qui était candidat, s'était retiré après le premier tour de scrutin. Les méfaits de la foudre D'Orléan/3 : La foudrie est tombée au camp cbe Cercottes sur un abri où 80 artilleurs s'étaient réfugiés. Un soldat a été blessé grièvement. Un second a été relevé inanimé avec de nombreuses brûlures sur tout le corps. Dix-huit de leurs camarades ont été brûlés plus ou moins grièvement. Il y aurait encore des victimes Le Petit Journal dit que des égoutiers travaillant samedi soir au boulevard Haussmann, à Paris, ont aperçu une main de femme sortant des décombres, mais il est impossible de dégager le corps. L'attentat contre M. de Rotchschild La nuit de samedi à dimanche, à la sortie de l'Opéra de Paris au moment où M. Henri de Rothschild regagnait son hôtel à pied et arrivait à l'angle de la rue Edouard VII et du boulevard des Capucines, un individu d'une soixantaine d'années lui a tiré 5 coups de revolver, le blessant légèrement à la hanche. Le blessé, reconduit en automobile chez lui, a reçu les soins du docteur Zadock Kahn. Conduit au poste de la rue de Choiseul, le meurtrier, que la foule avait fortement malmené, a déclaré se nommer Prudhon, ancien laitier ruiné par des œuvres de laiterie philanthropiques La balle qui a atteint M. de Rothschild a pénétré dans la hanche droite, glissant sur l'os iliaque, et formant un séton. La blessure est sans gravité. M. de Rothschild avait reçu des lettres de Prudhon disant qu'il lui « ferait son affaire ». L'état du blessé Au domicile de M- de Rothschild on donnait dimanche matin des nouvelles très rassurantes. Le blessé avait passé une nuit relativement bonne malgré un léger accès de fièvre. Il avait pris un peu de rep'os. un a procédé dimanche matin à l'extraction de la balle. A l'issue de cette opération a publié le bulletin suivant : L'extraction a été faite dans d'excellentes conditions. La, halle s'était aplatie sur 1 os. Le malade n a pas d'excès de température et va bien. Noms et titres T1 se confirme que le comte Ladislas Sz0^' gvény-Marich de Magyar-Szoegyén et. Szoï- gàegyhaza, ambassadeur d'Autriche-H°n' grie à Berlin, prendra prochainement sa retraite. Ce haut personnage représentait depuis vingt-deux ans son souverain auprès de l'empereur Guillaume et il jouissait de la part du kaiser d'une considération spéciale qui s'est, manifestée à maintes reprises. La seule chose qui chagrinait l'empereur Guillaume c'est qu'il ne pouvait prononcer sans s'y reprendre à deux fois le nom complet du représentant de son vénérable aini et allié. Le comte Ladislas sera remplacé par le prince Godefroy de Hohenlohe-Schillings-furst, ancien attaché militaire d'Autriche-Hongrie à Saint-Pétersbourg et qui, l'an dernier, fut le porteur de la fameuse lettre autographe de François-Joseph à Nicolas II, marqua la détente austro-russe. Le nouvel ambassadeur est apparenté aux Habsbourg-Lorraine par son mariage avec l'archiduchesse Marie-Henriette, fille de l'archiduc Frédéric. La princesse obtint, lors de son mariage, le droit de conserver le titre d'Altesse impériale. Mais, pour éviter tout froissement et tout conflit de préséance à la cour de Berlin, la princesse renoncera par un acte régulier au titre cl'Altesse impériale pendant toute la durée de la mission de son mari auprès de l'empereur Guillaume. * Le vote plural et la R. P. La diète de la principauté de Reuss, branche cadette, a adopté par 16 voix contre 3 le vote plural pour les élections municipales. Dans les villes de plus de 3,000 habitants, il y aura en outre la représentation proportionnelle. Les communes ayant les privilèges des villes et celles de moins de 3,000 habitants pourront introduire le vote censitaire ou corporatif. Les communes pourront, en outre, assurer l'obligation du vote par des amendes allant jusqu'à 30 mark. AUTRICHE-HONGRIE Mort d'une femme écrivain De Vienne : La baronne Berthe de Su.tt-ner, l'écrivain bien connu, à qui fut décerné le Prix Nobel pour la paix, est morte dimanche matin. Elle était âgée de 71 ans. ITALIE Grave accusation Le Mattino de Rome publie en première page une longue lettre d'une personnalité de Fiuine tendant à prouver l'ingérence autrichienne dans les événements des Marches et de la Romagne. PORTUGAL La crise ministérielle Le cabinet restera composé comme actuellement, sauf les ministres de la justice et des travaux. M. Bernardino Machado, prendra le portefeuille, par intérim, de la justice et M. Lisboa Lima celui des travaux.D'autre part, on annonce que M. Bernardino Machado organisera un nouveau ministère hors des oartis et où seront représentés l'industrie", l'agriculture et le com merce. Il a demandé à l'Associajtion commerciale de Lisbonne d'indiquer! un nom, Celle-ci a indiqué le docteur Fejjao, président de l'Association de l'agriculture, qui a refusé. SERBIE Nouvel incident serbo-tiiirc On annonce de Constantinople que J<a-hia Afha, le fameux défenseur des musulmans au moment des atrocités bulgares, vient d'être mis en état d'à prestation par les autorités ottomanes et sfera incessamment traduit devant une jcour martiale.Jahia, qui avait été attiré à jConstanti-nople par un officier turc qui luji avait affirmé que sa femme, disparue au cours de la deuxième guerre balkanique,! se trouvait dans cette ville, est inculpé; de haute trahison. Le gouvernement serbe a chargé son ministre à Constantinople de demander à la Porte la mise en liberté immédiate de Jahia Afha, ce dernier, orginaire de Velès, étant considéré comme sujet serbe. Le gouvernement a également charge le ministre d'attirer d'une façon spéciale l'attention de la Porte sur cette nouvelle violation des stipulations du traité de paix serbo-turc qui ont proclamé l'amnistie pleine et entière en faveur des sujets des deux pays pour tous les actes commis au cours de la guerre. — (Agence des Balkans).AFRIQUE Les chemins de fer de l'Angola Une commission officielle portugaise, qui va étudier le réseau de chemins de fer de l'Angola au sud du 14* degré parallèle, est partie pour Moshamedes. La tête de ligne du réseau sera le port maritime de Moshamedes. Les Minuits talluimes LA REVOLTE ALBANAISE Les démarches auprès des insurgés De Durazzo 20, 11 h. 30 soir : On donne aujourd'hui les renseignements suivants sur les démarches des parlementaires qui se sont rendus vendredi auprès des insurgés : Tout en étant d'accord avec le gouvernement, les parlementaires se sont présentés au nom de la ville de Durazzo pour réclamer la paix. Ils ont demandé aux rebelles de reconnaître le drapeau albanais et l'autorité du prince et ont déclaré qu'ils étaient prêts à transiger sur le questions secondaires. Les insurgés, tout m se montrant disposés à entrer en négoc ations, ont demandé un délai de trois joi rs pour se mettre d'accord avec les in sur és des autres régions. Ils ont déclare ù'e nouveau qu'ils entendaient être exemptés du service militaire et d'impôts pendant dix ans et qu'ils voulaient recevoir satisfaction sur les diverses autres demandes moins importantes qu'ils ont déjà fait connaître. Les insurgés ont consenti à ce que deux parlementaires se rendissent auprès du gouvernement albanais, pour le mettre au courant de la situation. Le gouvernement a renvoyé samedi matin les deux parlementaires auprès des insurgés avec mission de leur confirmer qu'il ne leur était accordé qu'un délai de 24 heures. Les insurgés ont maintenu leurs exigences. Il a alors été convenu que si une réponse n'était pas donnée samedi avant 5 h. 30 de l'après-midi, toutes négociations seraient rompues. Les parlementaires sont alors rentrés à Durazzo, pour faire leur rapport au gouvernement qui n'a pas encore pris de décision. La journée s*est passée tranquillement. A Durazzo Des coups de feu ayant été encore tirés la nuit de samedi à dimanche dans Durazzo, par des inconnus, le commandant hollandais Kroon a fait paraître une ordonnance édictant que quiconque tirerait des coups de feu dans la ville serait puni de cinq ans de prison. La journée s'est passée dans un calme absolu. Il ne s'est produit aucun incident. La ville a son aspect normal. Afin de prévenir une nouvelle tentative de coup de main, on a érigé sur tous les points pouvant présenter des chances de danger des retranchements et des clôtures en fil de fer de sorte qu'il paraît impossible maintenant que l'ennemi puisse pénétrer dans la ville même par une attaque imprévue ou par surprise. Derrière les retranchements se portent partout de forts détachements de Mirdites et de Malissores qui montent la garde. Nouvelle croisière Nouveau bombardement De Durazzo : La nuit de samedi à dimanche YHerzégovina est parti de nouveau en croisière avec des artilleurs volontaires et a bombardé les positions dans la direction de Porta-Romane et de Cavaia. Le chef des artilleurs volontaires Dimanche, un corps d'artillerie volontaire qui vient d'être organisé a choisi comme commandant le chef d'escadron prussien von der Lippe qui, dç son côté, reste sous les ordres des officiers hollandais.En même temps, le corps des volontaires a exprimé sa confiance la plus grande à l'égard des officiers hollandais. Le chef d'escadron von der Lippe a soumis cette décision au prince qui en a pris connaissance et l'a approuvée. Après la mort du colonel Thomson A l'occasion de la mort du lieutenant-colonel Thomson, la commission de contrôle avait adressé à la reine Wilhelmine et au gouvernement hollandais, ainsi qu'à la veuve du lieutenant colonel Thomson, des télégrammes de condoléances. Le président de la commission a reçu dimanche de la reine Wilhelmine la dépêche suivante en réponse : « Profondément touchée par les sentiments de condoléances que m'a exprimés la commission internationale de contrôle en Albanie, je voudrait vous prier, M. le président, de vouloir bien accepter l'assurance de mes remerciements bien sincères. » (s) Wilhelmine. » LE CONFLIT TURCO-GREC Une décision des ambassadeurs De Constantinople : Dans leur réunion de samedi les ambassadeurs ont décidé de remettre séparément à la Porte une note identique. Cette note dit que la presse étrangère a relaté les troubles qui se sont produits dans certaines parties de l'Asie-Mineure d'une façon qui peut nuire au prestige du gouvernement ottoman. C'est pourquoi la Porte avait demandé l'envoi d'hommes de confiance choisis par les ambassades poiïr accompagner Talaat bey et se rendre compte de la situation exacte. Répondant à cette invitation, l'ambassade a chargé de cette mission (ici le nom du drogman) qui aura la faculté d'aller partout où il le jugera utile. La note demande que les autorités accordent à la mission les facilités nécessaires.On croit dans les cercles diplomatiques que la mission des drogmans pourra durer une vingtaine de jours. L'exode des musulmans d'Avali D'Athènes, 21 juin : Le commandant d'un vapeur arrivé de Mytilène et venant précédemment d'Avali annonce que des familles musulmanes d'Avali sont parties pour Constantinople et que les archives de l'administration ont été transférées dans l'intérieur.Les émigrés grecs Talaat bey télégraphie que le calme continue à régner à Bourani et Aivali.Six mille Grecs qui s'étaient rassemblés à Sighi, sur la côte de Marmara, pour émigrer, ont été réinstallés dans leurs villages par la gendarmerie. Les bestiaux volés aux Grecs de Artaki leur ont été rendus. L'émigration dans le sandjak d'Andrinople est complètement arrêtée. Une attaque, tentée par une bande venant de Zobeir contre la côte de Bassora, a été repoussée et un détachement de troupes a réoccupé Zobeir, où l'ordre a été rétabli. Une explication Les événements d'Asie-Mineure, a dit Gha.leb bey, ministre de Turquie, s'expliquent d'eux-mêmes. Sur la côte d'Asie, se trouvent soixante-mille musulmans qui ont raconté à leurs compatriotes les souffrances qu'ils ont endurées en Macédoine. Depuis janvier, soixante-dix mille Turcs ont émigré de Macédoine. Les communautés prévues par le traité d'Athènes n'ont été créées nulle part dans cette province. Les autorités de Salonique n'ont pas donné au mufti la liste des biens « wakoufs ». A Serrés, des baraques servent d'écoles turques. Partout les chrétiens foulent aux pieds les droits des musulmans. Ces souffrances ont eu leur répercussion en Asie-Mineure. Ces persécutions sont étrangères à la question des îles. Déclarations de M. Venizelos M. Venizelos, le premier ministre de Grèce, a défini la situation entre la Grèce et la Turquie, telle qu'elle résulte de la persécution des Grec, en Asie-Mineure. — La réponse de la Turquie à la note grecque, a dit M. Venizelos, donne l'impression que la Porte est animée de bonnes intentions. Néanmoins, les mesures prises afin de rétablir l'ordre en Asie-Mineure — revocation de hauts fonctionnaires et de préfets, mise à la retraite du chef de gendarmerie et renvoi devant la cour martiale d'un millier de personnes, mesures qui ont été portées à la connaissance du gouvernement hellénique et des grandes puissances — toutes ces mesures montrent par elles-mêmes le bien-fondé de nos plaintes et de nos demandes. » En conséquence, il n'est point question de quelques incidents sans importance comme la réponse de la Turquie s'efforce de le faire croire. » J'espère que les persécutions prendront fin bientôt ; mais en ce qui concerne le retour des réfugiés dans leurs foyers, la réponse turque ne dit rien, elle évite d'en faire mention. Cette question cependant est capitale et elle doit aussi être réglée, afin que de bonnes relations s'établissent entre les deux pays. » Démenti De Rome 21 : Les journaux étrangers ont reproduit un prétendu article de J'Os-servatore Romano sur l'attitude des évê-ques albanais. LlOsservatore Romano n'a jamais publié semblable article. L'émigration On télégraphie de Smyrne que, suivant des informations de source authentique, depuis l'occupation des nouveaux territoires par la Grèce jusqu'au 1er mai a. c., trois cent-cinquante-deux mille musulmans de Macédoine ont émigré en Turquie par les soins du comité, de secours islamique. Il faut ajouter à ce chiffre soixante mille musulmans qui sont arrivés en Turquie à leurs frais. Les autres sont arrivés dans une situation des plus lamentables, après avoir abandonné tous leurs biens. Cette semaine, nous écrit, à la date du 17, notre correspondant de Salonique, cinq mille musulmans de Serbie se sont embarqués à Salonique pour se rendre en Turquie d'Asie. Cent-dix mille émigrés ont été installés dans la région de Smyrne, quarante mille à Tchataldja et soixante-diix mille dans la région d'Andrinople. Par contre, les persécutions contre les Grecs habitant l'Asie-Mineure continuent avec une violence extrême. Tout ce qui est Grec est soumis à un régime de terreur. Les populations grecques de Ménémen, Sérekeny et Olondjak ont dû abandonner leurs foyers et se réfugier à pied à Smyrne. De nombreux bachibouzouks armés ont pillé plusieurs yillages grecs. Dans certains villages de la région d'Ay-vali et de Tchesmé, la population grecque s'étant défendue par les armes contre les irréguliers Turcs, des combats sanglants s'en sont suivis causant de nombreux tués et blessés. Une grande partie de la population de Phocée, craignant l'arrivée des bachibouzouks, a gagné les champs et les montagnes, attendant le moment de s'embarquer à destination de la Grèce. A Paha-Phoka, il y aurait plus de quarante tués. Les villages de Keuzbekly et. Chokmakli ont été également pillés par la populace turque. Les villageois grecs ont été obligés de se réfugier à la côte ; plusieurs centaines de réfugiés se sont embarqués sur des maho-nes à destination de Metelin. Cinq mille réfugiés grecs se trouvent sans abri à Asma-Deré.A Smyrne, toutes les églises grecques ont été affectées à l'installation des réfugiés qui arrivent par milliers de l'intérieur de l'Anatolie orientale. Diverses souscriptions ont été ouvertes par la presse grecque pour venir en aide à ces malheureux. Dix mille femmes et enfants grecs de Latchata, Cato-Panaya, Lidja, Ménémen, Grenkeny, etc., se sont concentrés à Aurélia, où ils attendent des bateaux pour être transportés en Macédoine. Le Vali de Smyrne leur a en voyé entretemps quatre mille pains ainsi ! qu'une certaine quantité de farine. En ou- j tre, une rencontre a eu lieu entre Grecs et bachibouzouks près de Vourla. Trois Grecs ont été tués. Une grande surexcitation règne dans les milieux politiques grecs. Dans l'intervalle de deux jours, quinze mille réfugiés grecs de l'Anatolie ont été transportés à Salonique. Quarante mille autres réfugiés arriveront dans le courant de cette semaine. Afin de pouvoir installer les émigrés, les autorités ont décidé de fermer toutes les écoles grecques et israéli-tes.L'enquête sur l'émigration Les drogmans des ambassades sont partis dimanche pour Smyrne où ils doivent rejoindre Talaat bey, ministre de l'intérieur. Ils ne forment pas une commission spéciale et conservent chacun leur initiative personnelle pour mener l'enquête sur les causes de l'émigration. Rectification D'Athènes, 21 juin : On déclare ici dénuée de tout fondement l'information du Jeune Turc suivant laquelle la Grèce et la Serbie auraient demandé à la Bulgarie de rester neutre en cas de guerre contre la Turquie. VWlAA/WWVWVlWVVVVVVWWVVl'VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV* Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la. nuit. Lire aujourd'hui en feuilleton « LES THEATRES A PARIS a. par M. Schneider. ALLEMAGNE NOTES BERLINOISES Berlin, 19 juin. Isolde et Cosima C'est une ridicule histoire que celle où vient de se fourvoyer la famille de Richard Wagner, une histoire où l'on ne peut que déflorer que «oit mêlé le nom d'un des plus grandes hommes qui furent jamais, et une histoire où ce nom illustre'entre tous n'a été mêlé qu'en raison de basses considérations d'intérêt et d'argent. La famille Wagner n'a jamais donné des preuves bien belles de son désintéressement, mais maintenant l'on a rajson de dire que la colline, sacrée de Bayreuth ne rein-ferme plus rien aujourd'hui qu'un coffre-fort, autour duquel les purs d'autrefois, devenus des hommes d'aujourd'hui, montent une terrible garde. De qnioi s'agit-il ? Sim.pJument de ceci. Mme Isolde Beidler, la femme de M. Bedd-ler, chef d'orchestre de grand talent, mais qui n est pa/s (ou plus) en odeur de sainteté à Bayreuth, fait un procès à sa mère, Mme Cosima Wagner. Pourquoi? Simplement pour qu'elle s'entende déclarer par le tribunal qu'elle est bel et bien la fille de Richard Wagner. Or, Mme Cosima Wagner prétend qu'Isolde n'est point du tout la fille du maître, mais bien celle de son premier mari, le pauvre, génial et très probablement « cornard », Hans de Bulow. Le ti ibunal a du se livrer à de curieux rapprochements de dates. Mme Isolde Beidler est née le 10 avril 1865. Sa mère était encore Mme Hans de Bulow ; mais Hains de Bulow vivait depuis quelque temps à Vienne et était très malade. D'autre part, il paraît évident que vers cette date là Mme Cosima de Bulow a été très liée avec Richard Wagner, qui devait l'épouser dans la suite. Isolde serait donc la fille — (naturelle — de l'auteur de la Tétralogie. On conçoit ajS6ea les raisons qui font que Mme Cosima Wagner nie aujourd'hui cette filiation. Ces raisons sont d'ordre moral et aussi d'ordre financier. Mais que peuvent faire ces raisrons contre le fait d'abord que Mme Beidler ressemble à Richard Wagner et à M. Siegfried Wagner d'une façon frappante, ressemblance qui elle seule suffirait à 1<^ ver tous les doutes sur la paternité de Wagner. Puis, Wagner l'a reconnue elle même, cette Isolde, pour sa fille. Sur la partition originale de Tristan, n'y a-t-il pas cette note marginale manuscrite, à la fin du dernier acte : « Terminé le 10 avril 1865, le jour de la naissance de ma fille Isolde. » Et, enfin, n'a-t-on pas publié un quatrain composé par Richard Waginer le jour où «sa fille Isolde» eut quinze ans... Malgré tout cela, Mme Beidler a perdu son procès, mais seulement parce que le tribunal s'est déclaré incompétent. L'affaire n'est pas finie et Isolde a le goût de la lutte, — comme son père. Ce procès ne serait qu'un incident sans importance et ne vaudrait pas qu'on s'y arrête, si on ne savait pas las raisons réelles qui font agir les principaux persianinages de cette comédie-vaudeville. C'est une question d'argent, Mme Cosima Waginer, qui est très vieille et très riche, peut mourir d"un jour à l'autre. (Espérons qu'elle vivra longtemps encore, mais enfin ce n'est pas une injure de dire qu'elle est mortelle, toute veuve qu'elle soilt d'un immortel !) Et à sa mort, deux enfants qui sont bien d'elle et de Richard Wagner, se partageront son héritage, Siegfried, qui est compositeur et chef d'orchestre, également médiocre d'ailleurs, et Eva, qui est la femme de M. Chamberlain, critique et musicologue, à qui l'on doit d'excellents ouvrages sur Waginer et sur son action sur le théâtre contemporain. Si le tribunal avait décidé qu'Isolde est au même titre que Siegfried et Eva, fille de Wagner, l'héritage eût dû être partagé en trois au lieu de l'être en deux ; et les parts auraient été diminuées d'autant. C'est ce que Mme Wagner et ses deux enfante ne voulaient pas. Quelle que soit la décision finale des tribunaux, on doit déplorer que la veuve de Wagner, qui s'est si longtemps donné les gants d'être une sorte de Vestale (un peu mûre) du temple de Bay»euth, ait permis que le nom de son illustre mari fût traîné dans la poussière d'un prétoire. A l'occasion de ce procès, on a dû nous rappeler que Wagner ne fut pas irréprochable, i comme homme, comme mari notamment. ■ Eh ! nous le savions bien, et c'est ce qui 1 est impardonnable c'est qu'on nous l'ait ! rappelé alors que nous voulons tous l'oublier... Et il est fâcheux enfin que ceux qui , sont censés veiller à la gloire du maître '• se chargent de la souiller et de la faire s souiller simplement parce qu'il s'agit d'une t question de gros sous. Sans doute l'héritage de Mme Wagner sera considérable. Savez-vous que la famille Wagner a empoché tous les ans depuis 1883 jusqu'au 31 décembre dernier, une moyenne de sept cent cinquante mille mark de droits sur les représentations des œuvres de Richard i Wagner ? Et lorsque nous aurons ajouté - que ce chiffre ne comprend pas le bénéfice i de la vente des partitions et des parties • d'orchestre, nous aurons donné une idée des trésors amassés — le plus légitimement du monde — par les héritiers du grand homme. Mais ce n'est pas une raison. Et il semble que lorsqu'on a l'honneur inestimable | de porter le nom de Richard Wagner, l'essentiel n'est pas d'hériter beaucoup, mais j d'agir de manière à mériter de porter un tel nom. Au-dessus de l'argent, il y a le nom, le Nom. Et malheur à ceux qui l'ont laissé, si peu que ce soit, salir et dégrader ! X. ANGLETERRE (Correspondance particulière de î'Etoile Bklgb) Londres, 19 juin. Victoire d'un officier belge k au Concours hippique Au milieu des événements politiques qui se sont succédé rapidement en Angleterre et sur le continent ces jours-ci, on a un peu perdu de vue un événement sportif et militaire important, qu'il est bon de signaler en y insistant un peu. Je veux parler de la victoire remportée au concours hippique i par le lieutenant belge Delvoie, du 3e lanciers, qui est sorti vainqueur des épreuves i militaires, qui ont duré 4- jours. La pre-i mière épreuve a eu lieu à l'Olympia, épreuve de manège, si l'on veut, destinée à faire ressortir les qualités générales du cavalier i et de sa monture ; la seconde épreuve con-, sis tait en une course de Londres à Rich-inond et retour, suivie d'épreuves de saut dans l'arène, et la troisième, d'une randon-i née de Londres à Aidershot (50 kilomètres environ). Ces deux épreuves étaient surtout des épreuves d'endurance ; elles ont servi à faire valoir l'habileté de l'officier, son intelligence militaire,' ses ressources d'initiative, ses capacités comme cavalier et comme militaire. Enfin la quatrième et dernière épreuve, au manège, a consisté en sauts d'obstacles divers sur un parcours où les tournants étaient multipliés et à une allure de 18 à 20 kilomètres à l'heure. Ces épreuves ont eu pour objet principal de démontrer d'une façon pratique l'apti-, tude des concurrents à prendre part aux opérations d'une armée en campagne, soit en faisant un effort soutenu individuel ou collectif, soit qu'il s'agisse d'une marche de plaine, de la poursuite d'un ennemi ou d'un service d'éclaireur. La victoire du lieutenant Delvoie, qui avait pour concurrents des officiers anglais, français, norvégiens et russes mérite donc d'être signalée tout particulièrement, ca.r elle fait honneur à cet officier et à l'armée belge tout entière. L'officier qui a obtenu le plus de points après M. Delvoie (984) est un lieutenant français, M. Mi-chaud, du 2* dragons. RUSSIE (Correspondance particulière de ['Etoile Belge) Saint-Pétersbourg, 4/17 juin. Le tsar à Gonstantza Le rapprochement russo-roumain Nous sommes roumanophiles en ce moment. La Roumanie est à la mode. Tout est à la Roumanie. Il n'y a pas jusqu'aux joueurs de violon roumains qui, dans les restaurants de nuit charment les Péters-bourgeois, qui ne bénéficient de cet engueulent.C'est un vrai emba'ILement, lequel, d'ailleurs, à en juger par les dépêches des nombreux correspondants russes qui furent à Constantza et à Bucarest, est réciproque.Rares sont les journaux qui, comme la Retcli, conservent leur sang-froid et restent sceptiques en ce qui concerne les résultats pratiques que peut avoir l'entrevue de Constantza. Mais la Retch est bulgarophile ; par conséquent, peu portée à partager l'enthousiasme que provoque la politique d-u gouvernement roumain et spécialement le traité de Bucarest. La grande majorité, au contraire, des journaux, à quels partis qu'ils appartiennent, considère la visite de l'empereur à Constantza comme un événement politiqiue d'une importance immense et qui marque définitivement l'orientation nouvelle de la Roumanie vers la Triple-Entente et annonce son entrée dans ce groupement. Il est vrai qu'on ne s'est dit en somme que des amabilités à Constantza et que ni dans le toast de l'empereur ni dans celui du roi Carol il n'a pas été question non seulement d'une alliance, mais mêrpe d'une entente ou d'un accord spécial. J Mais ici ou se plaît à rappeler que lors ' du discours célèbre que prononça sur le ; Pôthuau, il y a de cela vingt ans, l'em- i pereur Alexandre III, discours qui scella, i le rapprochement franco-russe, le mot < « alliance » ne fut pas prononcé. Ce n'est < que quelques années plus tard que Nico- i las II, à Paris, parla des deux peuples ( «amis et alliés», et pourtant, dès la visite de Félix Faure, en Russie, on compris que l'alliance franco-russe était chose faite. Il en est de même certainement à ' Constantza : pour une raison ou pour une 1 autre les diplomates n'ont pas voulu pro- S noncer certaines paroles qui engagent, i mails on- peut considérer la chose comme faite. Telle est ici l'opinion djomkiaaite 'dsuofl les cercles politiques. Les plus prudents, les plus froids, constatent en tous cas qu'il ne peut être quets-iion maintenant du renouvellement de la convention militaire austro-roumaine et que, dans le cas d'une conflagration européenne, si nous ne pouvons compter sur la collaboration des armées roumaines, tout au moins nous pouvons être sûrs de leur neutralité bienveillante et, par conséquent, nous pourrons dégarnir, si cela est nécessaire, notre frontière sud, ce qui est déjà certainement un résultat fort appréciable et dont il faut féliciter sincèrement M. Sasonof. A la satisfaction que cause ici le rapprochement russo-roumain, se mêle le plaisir de prendre enfin u-ne bonne revanche sur l'Autriche et de battre Le conobe Berchtold. Les articles de la presse autrichienne, qui trahit clairement sa mauvaise humeur, sont reproduits ici m extenso et accompagnés de commentaire© plus ou moins piquants. La Retch et deux ou trois autres journaux libéraux occupent dans cette question -une position isolée : ne perdons-nous p<as d'un côté ce que nous gagnons de l'autre ? demandent-iîs avec inquiétude. Notre rapprochement avec la Roumanie, dont nous faisons si grand cas devant Vienne, que nous nous plaisons à faire enrager, n'est-il pas contrebalancé par la perte qtie nous essuyons en Bulgarie, qui semble Lien passer au camp opposé? Il est vrai qu'au point de vue militaire, en ce moment la Roumanie est plus haut cotée que sa voisine, mais cela peut changer. Et puis, il y a les sympathies slaves : les Bulgares sont des Slaves, tandis que les Roumains... Pour certains d'e nos slavophiles, cette considération doit jouer un grand rôle. Mais, je le répète, les sceptiques, les pessimistes sont en très petit nombre, et si M. Sasonof paraissait aujourd'hui à la tribune de la douma, il remporterait certainement un beau succès. M. E. Vandervelde en Russie Nous avons eu ici la visite de M. Vandervelde qui, en revenant de Helsingfars, où il avait été faire une conférence s l'invitation des socialistes finlandais, s*èst arrêté pour quelques jours dans la capitale russe, d'où il est parti pour Moscou. Votre leader socialiste, interviewé, s'<eeti déclaré enchanté de S ai n t-Pét e rsboucg, de ses beautés artistiques, de ses musées. Il a ajouté qu'en général il avait trouvé la Russie tout autre qu'il ne s'y attendait et qu'il voyait qu'on ne pouvait s'en faire une idée à distance et d'<après les lectures. Ces déclarations ont fait grand plaisir ici et ont été même reproduites par des journaux nationalistes et conservateurs qui, d'habitude, traitent nos socialistes de brigands «et de scélérats. Mais M. Vandervelde est étranger et nous sommes toujours très larges lorsqu'il s'agit de l'é&ran-ger. Tel publiciste qui, chez lui, considère la douma comme une institution dangereuse qu'il faut surveiller de près et déchire à belles dents juifs, Finlandais, Polonais, lorsqu'il parle des affaires anglaises, par exemple, reproche aux libéraux anglais leur modération, leur recherche des compromis et appelle les Irlandais à la révolte ! Il est interdit de reproduire nos correspondances, à moins d'en indiquer la source. INTÉRIEUR Son Quichotte Les feuilles cléricales publient, à grand fracas, de longs extraits d'un article de M. A. Verhaegen sur les élections du 24 niai. M. Verhaegen aurait certes des choses intéressantes à nous confier. Il a dû jouer un certain rôle dans des événements que les gazettes bien pensantes ont apprécié de façon très diverse. Il est le chef ou l'un des chefs de ce groupe démocratique qui a plus d'une fois pesé sur les décisions du gouvernement et contre lequel, au lendemain des élections, le Rappel de Charleroi, tout frémissant encore de la défaite, dirigeait un réquisitoire passionné. Nous n'avons pas eu le plaisir de lire son article, mais il est infiniment probable qu'il a gardé pour lui les choses intéressantes, — et qu'il a dit les autres.C'est du moins ce qui semble résulter des citations faites par les gazettes cléricales. L'une de ces citations, que nous avons trouvée dans le Bien public, trahit une singulière logomachie. Voici cet extrait : Qes bons calculateurs rouges et bleus oublient une chose essentielle. On n'additionne pas des chiffres dissemblables. On n'improvise pas le cartel des chiffres, quand les électeurs n'ont pas voulu du cartel des partis d'opposition. Faute de respecter cette règle de bon sens élémentaire, on tombe dans des erreurs grossières et l'on en arrive à découvrir qu'un parti qui dispose de 99 sièges à la Chambre devrait rendre les armes à un parti qui ne dispose ^ que de 45 sièges. Quelle étrange salade romaine^! Qu'est-ce que c'est que ces chiffres dj^| semblables, que l'on ne peut additioB ner, et auxquels on ne peut pas impB ser le cartel ? On peut toujours additio^B lier des chiffres, ou plutôt des nomb^H

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes