Dimanche 21 juin 1914 PRIX DE L'ABON N EM ENT : POUR BRUXELLES ; n an : t® fr.; 6 mois, fr. C1.SO; 3 mois, fr. 3.50 POUR LA PROVINCE : Un an : IC fr.; 6 mois, fr. 8.50; 3 mois, 5 fr. ■URJSAUX : rue des Sables, 13, OU ver te de 9 è. 16 h. in prccmce il mfflt de remettre leprisode Vabonnement au facteur Edition G ©5' aimée. — N' 172 Baromètre du 21 juin 5 heures Tempér. inoy08 norma10, 20, 16°0 Maximum dê la >^otvÜl & R/vèille, 2.i°8 Minimum de la ^ nuit» Baromècre. 20, J/\ ^ a81i., 762mm8 Quantité d'eau // de8a8hre« t Pr241i.. O^Ü Observations II • Uï I de midi Température. II ^o f X 94^ l§Ij 23°2 Baromètre. ïl-r^lh $ rt)a3 Ij 76-mm» Humidicé (100= W^" Vö, • 3J *>?/ƒ hum. absol.). '1 Vent dominant \\cP v/ r H faible, varié Déclin. magn., V >/ r2<>5l'7 Ephémérides ^2i Soleil: Lune : lever, :3h. 28 lever, 1 h. 16 coucber, L9h.5'J couclier, 1^ li. 35 Prév. de 1'Inst. météor.: Vent S. kS.-W. faible; nuageux; orageux. Service des walles öslende-tóoQVPes Etat de la mer, le 21, a 4 neures : ealme L'ÉTOILE BELGE France, Angleterre, Allemagne et I 9fr ) par trimestre „ ANNONCES : 45 cmes la ligne; minimum 4 lignes. fr. 1.60. tous pays de rUmon postale. j * > payable d'avanoe AQniimflC IQ II11IY4 O l*fl Les annonces remises avant 2 heures a 1'Office de Publicitó Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr. j mandat-poste yUflilillUd lö IlUiliul U 36, rueNeuve, paraissent le soir mème. ÉTRANGER répoase turqne a la note grecque Voici Ie texte de la note .remise par li grand-vizir è M. Panas, ministre d< Grèce è. Constantinople, en 'réponse Ü 1< dernière note du gouvernement grec J'ai re?u la note, n° 3,057, que Votre Ex cellenoe a bien voulu m'adrasser, k la dat du 12 j'uin 1914. Consi<tórant (ju© cette note nie peut vise que la satuation des sujete hellènes, j' l'assuive que le gouvernement impérial n manquera pas d'examiner avec le seinti uien le plus équit&ble toute démaj'che cod ceniant oes derniens. Je crois, toutefois, qu'il ne serait pa inopportun de faire savoir èl Votre Excei lance que le gouvernement impérial s'es imposó de grands sacrifices pour pourvoi k 1'installation et ajux besoins urgent de plus de deux oent mille musulmams, df nués de toutes ressources, qui ont dü quil ter leurs foyens et se réfugier en Turqui pour échapper ajux perséoutions dont il ont été 1'objet en Macédoine. La pertvm bataion qui devait fatalement aj» produir dans le pays, par suite de cette immigrs tiooi coiisidérable, a donné lieu a certain iocidents regrettailes que le gouvernemer impériai s'est appliqué avec succès 4 fair idisparaitre. Cest aarüsi qu'il fut mis fin aiux iinc dents auirvenus il y a un mois en Thraci et que la surexcitation dernièrement co: statée parmi oertaines populations d 1'Ajsie-Mmeure se trouve è. la veille d"êtr complètement diasipée. Nous en voyor déjè Ia preuve dans oe fait que les pop^i laöons qui avaient, au début, manifest le désir de quitter le sol ottoman, rags gnenit aiujourd'hui ieurs foyers ein tout sécurité. D'ailleurs, le gouvernement ta périal a prouvé, mème en temps de guern combilen il tenait è. sauvegarder la séci rité et la tranquillité de' tous ses sujet! sans distinction de race ni de religioi ainsi que celles des étrangers habitai sou territoire. Je tiens, en outre, a faire remarquer Votd'e Excellemce que les rapports qui nou sont parvenus de notre ministre de 1'iii térieur ne concordent pas avec les fail qui sont ment ionnés dans la note du goi vememeait hellénique, ce qui démonti que le gouvernement grec a été induit e orreur. Je tsrmine en exjirimant le ferme espo: que, dorénavamt, auoun événem®nt r viieindra troublesr la tranquillité en Asii Mineure, et que le gouvernement roya de som cöté, prendira des mesures etfficact pour assurer la paix exi Macédoine, afi que rien n'affecte plus k 1'avenir les boe rapports emtre les denjx Etats. S'il faut en croire un télégramme d Londres, Ie retard apporté par la Tui quie dans la remise de sa réponse, sera: 'dü k la communication de la note turqu au préalable et d'une fapon privée quelques-uns des ambassadeurs de grandes puissances a Constantinoplt Ceux-ci auraient alors conseillé au goi vernement ottoman de faire cesser l'e> pulsion des Grecs et auraient suggér également une rédaction moins agres sive. On ne peut, et pour cause, savoi quelle était la rédaction primitive. Cell ci laquelle le cabineE de Constantinopl s'est arrêté est-elle propre & donner ss tisfaction è. 1'opinion et au gouvernt Kient grecs ? A 1'opinion, peut-être pas mais, dans les cercles officiels, on r« connait, de la part de Ia Turquie, un el fort de bonne volonté qui témoigne d réel désir d'aboutir èt un arrangemen &mical sur toutes les questions actuellf ment en suspens. L'impression est don plutót favorable. Au premier moment, on avait été quei que peu choqué de voir la Turquie cor tester & la Grèce — après le lui avoir re connu formellement peu de temps au paravant — le droit de s'intéres'ser au émigrés de Thrace qui ne sont pas se ; nationaux, mais on a reconnu par la : suite que cette réserve se trouvait atté-i nuée par ce fait que 1'ensemble de la : note ne vise pas uniquement les sujets hellènes, mais, d'une facon générale, j tous les Grecs sans distinction de natio-nalité qui ont été victimes des persécu-r tions. Dans ces conditions, les assuran-) ces au sujet de la cessation des susdites i persécutions, gr&ce èi des mesures effl-■ caces et immédiates, sont de nature sa-" tisfactoire. II n'en est pas tout è fait de même en ® ce qui concerne la réintégration des ré-t fugiés et la restitution de leurs biens. r Les cercles diplomatiques èt Athenes 5 considèrent comme trop vague cette partie de la note et M. Venizelos fait ' d'ailleurs annoncer qu'il se propose d'in- 0 sister jusqu'è ce que satisfaction pleine 3 et entière lui soit donnée. En d'autres termes, du point de vue grec, une simple cessation des persé-s cutions ne suffit pas ; il importe de ré-t gier en plus la question des cent cin-e quante mille Grecs qui se sont réfugiés sur le sol hellénique et sont èi la charge i- des Hellènes. >> L'essentiel, pour le moment, c'est que ^ la note turque n'ait pas pu être consi- 6 dérée comme une fin de non-recevoir ® qui aurait infailliblement amené un re-_ cours aux armes. Les conversations di-é plomatiques peuvent continuer et rien ^ ne dit qu'elles ne finiront pas par e aboutir. i- La Turquie, en effet, parait avoir com-pris que le moment n'est pas propice pour se laisser aller aux aventures. Elle a saisi toute la portée du toast de Con-stanza, qui faisait prévoir que ni la Rus-sie ni la Roumanie ne permettraient que & la liberté de la navigation entre la mer s Noire et la Méditerranée füt entravée i- par une nouvelle guerre balkanique. s Cette décision, les deux puissances, L" agissant conjointement pour la pre-n mière fois, 1'ont nettement signifiée au grand-vizir. II faut que la liberté de la r navigation commerciale dans Ie Bos-e phore et les Dardanelles ne soit pas en->- travée. lis ne veulent pas laisser embou-I, teiller les flottes commerciales dans la B mer Noire, alors qu'elles leur sont ab-n solument indispensables pour le trans-£ port des objets de première nécessité, des céréales surtout, èi 1'époque de I'an-e née oü la navigation est le plus active. lei, 1'intérêt de la Roumanie est peut-être t plus grand que celui de la Russie elle-e même, car tout son blé et tout son maïs ^ s'exportent par le Danube et les Dé-s troits.. • Sans doute, la restriction au pouvoir - du sultan de prendre dans les eaux ter- - ritoriales ottomanes les précautions que e son gouvernement juge les plus effica-" ces pour la défense nationale constitue théoriquement une atteinte 4 la souve-r raineté. Mais déjè. les Détroits sont sou-e mis k un régime particulier en vertu de e traités formels. De plus, il s'agit moins - aujourd'hui d'une question d'interpré- - tation de textes que d'une question vi-; tale pour la Russie et la Roumanie. La - Turquie, constituée gardienne des Dé- - troits, ne conservera cette mission que 1 si elle s'en acquitte de manière k sau-t vegarder les intéréts essentiels des puis- - sances intéressées. Si elle se réfugiait o derrière des arguties juridiques afin de décliner les demandes russo-roumaines, - le différend risquerait d'être tranché par - la force, et 1'on peut être certain que cette éventualité a dü peser de tout son - poids dans la décision de la Turquie de ï « filer doux » et de chercher i écarter s tout prétexte de conflit avec la Grèce. < NOS DÉPÊCHES S6i*vicGS spéciaux del ËTOILE BELGE france AU SENAT 1 L'emprunt voté a 1'unanimité Le sénat a discuté samedi le projiet d'em-prunt. ° M. Noulens, ministre des finances, ré- v .pondant è. diverses observations, dit que d les nouvelles rentes sont exemptes de tous c les impöts qui frappent les valeurs mobi-lières sauf de 1'impöt de 4 p. c. sur le revenu. Elles ne paieront donc pas les droats du ttoibre et de transmis&ion. M. Noulens ajoute que 1'immunité, en ce qui concerne les droits de timbre et de j transmission sera conservée aux nouvel- \ les rentes, même sd ces drmts étaieiït trans- i formés en taxes sur le revenu s'ajoutant ri è Fimpot actuel de 4 p. c. La discussion générale est close et 1'ensemble du projet de loi est adopté è, 1'ona-jni-mité des 281 votants. | r Une mission russe a Paris fc Lo vice-amiral Roassine, chef d'état- F major de la marine rasse} a été re?u sa- t medi matin par le vice-amiral Pi vet, chef d'état-major général de la marine fran- Q ?aise. La mission russe a été re<?ue 1'a- s près-midi par les mmistres de la maiii16 t ^t de la guerre. J Un éboulement Un éboulement sjest produit aux mines de Serons, prés d Aubm. Deux ouvriers ont été tués. c GRAVE ACCIDENT lboulement dans un tunnel Nombreux morts et blessés On a réussi è, retirer des décombres les erniers cadavres qui se trouvaient ense-elis dans le tunnel du mont Grazian. Le éblaiement n'est pas terminé, mais on est ertain qu'on ne retrouvera plus de corps. ÜLLEMAGNE Le « Bismarck » L'empereur a assisté a Hombourg au i-ncement du troisième navire du type mperator. Conformément è, la décision npériale le navire a regu le nom de Bis-larck.Avertissement sans frais La nouvelle loi contre 1'espionnage, qui ntrera en vigueur lundi prochain, ren--rme des dispositions auxquelles les cor-espondants de journaux étrangers feront ien de veiller. Le paragraphe 11 de la loi révoit une peine de prison ou de déten-^on dans une enceinte fortifiéo pouvant at-3indre un an ou une amende allant jus-u a mille mark contre toute personne qui, a-ns autorisation des autorités compétents, aura fait connaïtre que des investiga-Lons sont engagées pour délit ou infrac-Lonj k la loi contre 1'espionnage. Le prince de Furstenberg Le prince Max-Egon de Furstenberg a. élébré vendredi ses noces d'argent. Ce grand seigneur allemand qui est en même temps un grand propriétaire et un grand brasseur d'affaires, s'est fait surtout con-naitre par 1'amitié qui 1'attache è, Guil-laume II. Non ceulement il est de tous les voyages impériaux, mais l'empereur, cha-que année, est pour deux ou trois jours son höte dans sa somptueuse résidence de Donaueschingen, dans la Forêt-Noire. angleterre Dans la Méditerranée Le Daily Telegraph dit que, conformément aux idéés émises par M. Winsten Churchill dans son discours du 17 mars, on espère pouvoir accélérer considérable-ment la réalisation du projet tendant è, l'envoi d'une escadre de dreadnoughts dans la Méditerranée. II y a des raisons de croire que les autorités navales enverront quatre cuirassés k Malte après la Noël. D'autres suivront peu après jusqu'è. ce que la force nécessaire soit complètement constituée.Les suffragettes de 1'Est londonien M. Asquith a regu samedi matin une iélégation de six femmes représentant les suffragettes ouvrières de 1'est de Londres. Le premier ministre a dit son plaislr de recevoir cette délégation non seulement paree qu'il pensait que ses membres ne s'associaient pas aux méthodes criminel-les des suffragettes, mais aussi paree que le cas des ouvrières de 1'est de Londres était digne d'intérêt, en raison des conditions économiques dans lesquelles on les employait. M. Asquith a admis que ces conditions ne pourraient s'améliorer que si les ouvrières avaient Ie dxoit de nommer leurs représentants. Nouvel attentat des suffragettes La gare de Coedpoeth, sur la ligne du Great Eastern Railway, a été incendiée samedi matin. Les dégats sont oomisidéra-bles. Qn soupgonne les suffragettes d'être les auteurs de 1'attentat. autriche-hoimgrib Explosion d'un dirigeable militaire Dix morts Samedi matin, un dirigeable militaire, du type Korting, a fait explosion dans les enviro»ns de Vienne, ó, une hauteur de 400 mètres, par suite d'une collisio-n avec un aéroplane militaire. Tous les passagers du dirigeable, è savoir _ un capitaine, trois lieutenaintfe, un officier de marine, deux mecaniciens mi-Litaires et un ingénieair civi'1, ont été tués ainsi que 1'aviateur et so»n passager. Ils ont été retroavés ó. terre carbonisés. Voici des détails complémentair es : Le diirigeaixLe Korting était parti de Fischa-men-d, è, 8 heures du matin, pour procé-der k des levées de plans. Dans la nacel-le ae trouvaiertit le capitaine Hauswirt, les deux lieutenants en premier Hofstaetter et Breuetr, le lieutenant en second Haidin-gier, ie caporal Hadima, Ie soldat de première classe Wetber, 1'ingénieur civil Kammerer. Le ballon décrivit quelques cercles, puis il se dirigea vers la mointagrLe de Koenigsberg. Uine demi-heure plus tand, le lieutenant en premier Flatz, comme pilote, et le lieutenant de frégate Buchta, comme passager, montaient dans un bi-plan pour poursuivre le dirigeable. L'aé-rotplane évolua plusieurs fois amtouir du ballon en essayant de passer aurdessub. C'esi aioi's que 1'aéroplane effleura 1'en-veloppe et lui fit une déchirure. Une terrible explosion s'ensuivit. Le ballon s'en-flamrna aaBsitöt et tomba ainsi q-ue i'aéroplane d'une hauteur de 400 mètres. Les deux engins vinrent s'écraser sur les flancs du Koenigsberg. Autour de la catastrophe L'archiduc Charles-Frangois-Joseph et de nombreux fonctionnaires du ministère de la guerre sont arrivés immédiatement sur les lieux. Des scènes déchirantes se sont produites lorsque la femme du lieutenant Hofstaetter, une des victimes qui s'était marié que depuis un mois, arriva'en automobile. La jeune femme arriva au moment oü le ballon s'écrasait sur le sol. Un autre lieutenant, du nom de Flatz, était sur le point de se marier. La Nouvelle Presse Libre estime que la. satastrophe est due au fait que 1'aéroplane est entré dans le courant d'air produit par le ballon. La Reichspost annonce que 1'on avait procédé déja vendredi è. une série de manoeuvres analogues avec un dirigeable et un aéroplane et qu'elles avaient été satis-faisantes.La Reichsposf ajoute: Le biplan entrepre-mait une attaque contre le ballon. Le spec-iacle était vérltablement émouvant. On ivait l'impression que 1'aéroplane voulait iémontrer la destruction du ballon après j'être élevé au-dessus de lui, quand soudain jne grande flamme se produisit qui enve-loppa le ballon et 1'aéroplane pendant plu-jieurs secondes. D'après les dires de témoins, le ballon jui a fait explosion a produit, par suite de a rotation de 1'hélice, une sorte de tourbil-on qui a attiré sur lui 1'aéroplane qui vo-lait tout prés de sa surface. L'enveloppe du iirigeable brülait toujours lorsqu'elle tou-ïha terre. Le lieutenant Flatz montrait en-lore de légers signes de vie. Son corps était igité de soubresauts et il paraissait vou-oir se mettre debout. Toutes les autres victimes sont mortes sur le coup. Les passagers du ballon ont été absolument gril-!és. Les uniformes des deux aviatours ^taient indemnes. Une mission confidentielle On mande de Trieste, è. la Neue Presse, juie le chef albanais Christophe Mexi est Dassé è. Trieste, allant è. Bucarest, chargé Dar le prince de Wied d'une mission con-ïdentielle auprès da roi de Roumanie. btalse Un mandat d'arrêt contre Malatesta Le Giomale (VItalia annonce qu'unman-iat d'arrêt a été lancé è, Ancone contre .'anarchiste Malatesta, è. la suite des récents événements qui se sont déroulés dans ïette ville, pour crime contre les pouvoirs oublies. Malatesta serait, depuis plusieurs ours, réfugié ^ 1'étranger. Le Giomale d'Italia annonce que d'au-;res mandats d'arrêt seraient prochaine-nent lancés contre les complices de Ma-atesta.Rappel de classe Le Giomale d'Italia annonce la publi-:ation d'un décret rappelant sous les dra-peaux, pour cinq mois, è, la date du 21 iuillet, la seconde catégorie de la classe 1893. russie Echo du prétendu meurtre rituel On mande de Saint-Pétersbourg au Temps : L'affaire des avocats impliqués pour leur protestation dans l'affaire Beilis a re<ju une solution. Sokolof et Kerensky sont con-damnés ó. 8 mois de prison et 23 autres avocats è. 6 mois. espagne Mutinerie è bord Un commencement de mutinerie s'est produite aujourd'hui k bord du vapeur da-nois Bragao, dans le port de Bilbao. Le capitaine, qui tentait de calmer 1'équipage, a été blessé d'un coup de couteau. L'agres-seur du capitaine a été arrêté. portugal A la chambre M. Bernardino Machado, interpellé sur le jugement rendu par le tribunal adminis-tratif suprème en ce qui concerne la con-cession des chutes d'eau de Portas et de Rodam, a déclaré que> le conseil des minis-tres avait commencé k prendre connais-sance de ce jugement et qu'il tiendrait une nouvelle réunion pour prendre ses résolu-tions.Les journaux croient pouvoir annoncer que le jugement annule la concession. Crise ministérielle La crise minisiténieUle est déclarée. Le journal O Mundo dit qu'en présence du jugement rendu par le tribunal admi-nistratif suprème au sujet de la demande de concession des chutes dïeau de Portas do Rodae, le ministre des travaux publics a donné sa démission. M. Bernardino Machado a exposé è, M. de Arriaga la situation ministé'rielle. danemark L'offre d'un millionnaire Un millionnaire danois a offert k 1'ex-plorateur polaire Knud-Rasmussen ce qui est nécessaire pour une expédition au PóLe Nord. M. Knud-Rasmussen, bien connu pour ses voyages au Groenland, a acoepté. grece Rapprochement gréco-bulgare La commission greco-bulgare a repris ses travaux et espère aboutir è. la solutio-n de la question d'Oxiiar et du Delta de la Mesta. Les relations greco-bulganes s'a-méliorent et permettent d'entrevoir la possibililté d'un rapprochement ayant le même caractère qu'avant les premiers dissentiments. serb1e S^ïimissions Le célèbre chef albanais Houssein, avec deux cents Arnautes, vient de réintégrer son village en territoire serbe, faisant ainsi une soumission compléte. D'autres chefs n'attendent que 1'autorisation du gouvernement pour suivre son exemple. Ge mouvement est attribué k 1'état d'anar-chie qui règne en Albanië. bulgarie Pas de revanche! M. Ghenadief a déclaré au sobranié que le parti gouvernem-ental et lui travaille-ront è. la création d'une armée puissante qui seule peut assiurer rindépendance de la Bulgarie. II regrette lee idéés de revanche attribuées au pays. Ayant conseillé, au moment des plus grands succès mi-litaires de la Bulgarie, la oonclusion de la paix a des conditions honorables pour la Turquie, en excluant même la cession d'Andfrinop'le, il reste opposé, en présence de la situation nouvelle, è. toute idéé de provocation ou de haine contre les voisins de la Bulgarie, mais il demande aux dé-putés de méditer les paroles prononcées par M. Milioukof, a la douma, le 10 mai : «La situation dans. les Balkans sera in-stable et le fe-u couvera aussi longtemps qu'on n"auira pas revisé le traité de Bucarest. » etats-un&s L'or et 1'argent Pendant la semaine les importations se sont élevées k 17,540,000 dollars. Les importations d'argent ont été de 51,000 dollars, celles d'or de 135,000 dollars. Les ex-portations d'argent ont été de 774,000 dollars.Catastrophe financière De Little Rock : On annonce la fermeture de la Banque Nationale d'Etat qui avait un capita! de 500,000 dollars et deux mil-lions de dollars en dépót. Un paquebot coulé — 25 victimes Le paguebot Majestic, une heure après avoir débarqué un millier d'excursionnis-tes è, Alton (Illinois), a heurté violemment la base de la tour d'une prison, sur le Mis-siiss'ipi, et a coulé immédiatement. Sur les 50 hommes composant 1'équipage, 25 ont péró. canada UNE CATASTROPHE MINIÈRE 197 tués 197 mineurs ont été tués dans le désas-tre de la mine d'Hill Crest. II y a 40 sur-vivants, dont 13 seront certainement sau-vés.De Culgary : Les derniers chiffres donnés au sujet de la catastrophe d'hier sont les suivants : 236 mineurs ont été ensevelis, sur lesquels 41 seulement ont pu être sau-vés. On a fort peu d'espóir de sauver les 195 autres, dont 30 pour cent sont des étrangers.De Lethbridge : L'incendie a obligé samedi matin les sauveteurs a abandonner le travail dans la mine de Hill Crest. II faudra probablement attendre plusieurs jours avant de pouvoir retirer la plupart des cadavres. L'explosion a surpris les. ouvriers en plein travail. On a trouvé en effet plusieurs cadavres debout, les outils de travail è, la main. Ils avaient été lancés contre les parois de la mine. asie La Mongolië Extérieure adopte le régime parlementaire On mande d'Ourga que le gouvernement du Koutouktha vient de promulguer un édit instaurant le régime parlementaire en Mongolië Extérieure. Le nouveau parlement compr^ndra une chambre haute et une chambre basse. Les membres de la chambre haute seront choi- F sis par les mandarins; quant aux mem- v bres de la chambre basse, ils seront élus r directement par le peuple. ^ Encore 1'accord sino-belge On mande de Pékin au Times : Malgré les, démentis officiels de 1'existence d'un 5 accord sino-belge' pour 1'exploitation des ^ dépöts miniers dans les provinces traver-sées par les voiés ferrées beiges, il est évident ,qu'è. la signature de 1'accord officieux le ministre'anglais a pris des mesures pour sauvegarder les intéréts anglais et qu'il (< obtint Ia promesse du ministre des affaires étrangères que les droits anglais ne seront pas atteints par les Beiges, lesquels ne pourront non plus opérer dans la pro-vince de Shansi oü les Anglais ont des r droits défmitifs. c n Les ératiMts lalhoipes 1_! nL V Uli I L n Ij D a ;*! A 1 O L ^ Pour la protection du prince a et des étrangers d v Les commandants des navires de guerre c, austro-hongrois et italiens, qui sont ancrés devant Durazzo, ont été autorisés par le gouvernement a faire intervenir 1'artille- f rie de leurs navires au cas oü, contre toute attente, les insurgés pénétreraient dans la Sl ville et s'il en résultait un danger immédiat F pour le palais du prince, pour les légations et pour les colonies étrangères. e Fausse alerte -c A Durazzo, a la suite d'une fausse alerte (t qui s'est produite 'la nuit de jeudi ó. vendredi, une fusillade a éolaté entre dófen- n seurs de la ville. II y a eu six morts et plusieurs blessés. & Une dépêche ultérieure porte : u Un commergant musuiman immigré k f: Durazzo il y a environ vingt ans, Hadschi- n Suleiman, a été arrêté samjedi. Son arres-tat.on se rattache k 1'incident de la nui# pré'céden.te. , Au cours d'une perquisition, on a trouvé chez lui quatre fusils Mauser et de nom- 01 breuses munitions. c L'arres tation d'autres personnes suspec- c tes est imminente. Pour parer è. toute tentative suspecte du e même genre, on a organisé dans la ville s une garde natdonaJie forte de 120 hommes. d Le prince parlemente avec les insurgés s: Vendredi, k 4 heures, quatre parlemen-taires ont été envoyés auprès des insur- gés. Deux d'entre eux sont rentrés k 6 h. " 20 m. et, après un entretien avec le prince, c' sont repartis vers 8 heures. Le but de leur mission est tenu secret. La journée s'est passée dans le calme. s L'arrivée d'Ismaïl bey b Ismaïl-Khemal bey est arrivé vendredi ^ soir è, Valona. Ses amis et partisans lui d ont faiit une réception cordiale. Les ports de la cöte albanaise ^ De Rome : Les journaux officieux ita- V liens ayant k maintes reprises affirmé que i€ la situation des cötes albanaises est la p seule question sur laquelle 1'Italie ne sau-rait transiger, on admet dans cerJains mi-lieux 1'idée que les ports de la cóte albanaise pourraient être érigés en ports ^ francs, c'est-è.-dire sous le contróle des H grandes puissances. v> LE CONFLIT TURCO-GREG " Le port de Smyrne bloqué Les paqnebots qui sont partis samedi n'ont pas pris de passagers pour Smyrne, P- 1'entrée de ce port étant toujours fermée. cl Les phares de la cóte auraient été le éteints dans la nuit de vendredi. dl Salon des informations des compagnies ti de ^ navigation, on espère que les mines n, qui barrent complètement Fentffée du port i de Smyrne seront partieliement écartées , samedi soir ou diimanche pour laisser un étroit chenal qui permettra le passage des *1 bate aux. d Les bonnes dispositions de la Turquie ^ On mande de Constantinople : On ap- se prend de source autorisée que la Porie a donné 1'ordre è, 1'ambassadeur ottoman è. L Athènes d'infonner le gouvernement grec c, que la Turquie admet le retour des émi- grants grecs qui furent obligés de quitter p leur pays et accepte, en outre, de payer k ces derniers une indemnité pour les dom- ^ mages qu'ils auraient sub is de ce fait. Si cette nouvelle se confirme, elle con- s( stituerait un important facteuir pour la cl solution de la crise présente. ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE ; Les médiateurs de Niagara-Falls u Impossible de recueillir une note rassu-rante, voire encourageante. II semble que les médiateurs ont perdu toute confiance. Une visite de M. Naon k M. Bryan appa-rait comme la dernière ressource. On s'at-tend è. ce qu'une rupture soit décidée si 1'une des parties, soit les rebelles, soit les oi neutras, ne cède pas sur les questions pré- fr judicielles. si Les intentions du ministre de 1'intérieur to Le ministre de 1'intérieur a 1'intention 1€ de demander è, la chambre d'ajoumer les nj électiorus présidentieLles, qui devaient avoir lieu le 4 iuillet, jusqu'è. ce que la confé- s'; rence de Niagara-Falls soit terminée. ty C'était un ultimatum la La déclaration des délégués américains ty était un ultimatum. Si les délégués du gé- p( néral Huerta ne cèdent pas aux demandes amériicaines, la médiation finira lundi. Les médiateurs sont prévenus. Un peu d'espóir at De Washington : Le président Wïlson ^ déclaré qu'au cours de sa conférence de d( samedi avec 1'ambassadeur de la Républi- e,t que Argentine toutes les questions mexi- caines ont été abordées et que la perspec- cte tive est plus encourageante. De Buffalo : M. Haen déclaré qu'il a af trouvé MM. Wilson et Bryan trés désireux v€ d'arriver k une solution susceptible d'as- +j( surer la pacification au Mexique, but fin al 1 qui prime tout. Ils sont disposés è. tout faire ,, nour y parvenir. M. Haen se montre plein c de confiance dans le succès de la média- n€ tion. B< De Niagara-Falls : L'ambassade de la épublique Argentine prétend que les tra-aux de la conférence de médiation dure-rnt une quinzaine de jours. via<vvvvvvaawv/vvvvvvvvvwvvwvvvvvvvvvvvvvvvvwvvv Voir plus loin rios Derniè-•es Nouvelles de la nuit. VVVVWVVVVWVl'WVW/VVVWVVVWVVVVWVVVWVWWVWW FRANCE ïorrespoJldance particylière de TEtoile Belge) Paris, 20 juin. Au jour le jour... Une tempête a bouleversé le sous-sol pa-isien, une partie de ce sous-sol, sur le tra-§ d'une nouvelle ligne du chemin de fer ïétropolitain. II y a eu des trous, des gouf-■es, vous le savez, et, dans ces gouffres, des lorts. Inutile de chercher k cela d'autre luse que la hate avec laquelle les compa-nies de transport cherchent è, se concur-mcer : celle de M. Etienne ronge le sol vee ses tramways k caniveaux, et celles u Métro, du Nord-Sud poussent leurs 3ies souterraines entre égouts et cables, 2-la sur le même trajet. C'est sur le tracé semblable de deux li-nes de trams et d'une voie de métro )péra-Boulogne) que les affaissements se >nt produits, par suite d'inflltrations. ourquoi ces infiltrations d'eau de pluie ? Paree que 1'on voulait surtout aller vite ; que 1'on ne prat pas le temps de faire >ntroler les entrepreneurs : ceux-ci sabo-lient le béton, le mortier, employaient le sable k lapins » extrait sur les travaux Lêmes. Pourquoi pas de contróle ? Paree que, *us oe rapport, l'édilité parisienne offre ne regrettable similitude avec la bande imeuse de Tammany-Hall : II y a de ombneuses autant qu'honorables excep-ons. Le mal existe tout de même. C'est assez dire pour faire comprendre quel petit jeu d'honnête affolement on 3 livre dans les sphères édiliitaires : Les idavres seront payés en discours et en omm^söions d'enquête. Les aeuls tómoignagjes probants sont, i 1'oocurrence, ceux des ouvriers terras-eite qui ont vu les malfagons et qui les énoncent avec le courage que donne aaix .mples la certitude de n'être point iso->s. Le syndicalisme n'aurait que eet ef->t de donner courage et franchise aux umbles qu'il le faudrait bénir de plein sur. A Chah-ut è. la chambre, k ce propos. Les >ciaMstes — je serai impartial jusqii'au >ut — proposaient fort raisonnablement adjoirudre aux enquêteurs officieiLs deux élégués ouvriers. Timoré k son habitude M. Renoult, mi-istre des travaux publics, ne voulut point engager avant d'avoir pris 1'avis de M. iviani. C'en fut *assez pour déchainer • courroux de Textrême-gauche. Et le résUdent Deschanel dut' se couvroir, s'en lier. Peu après M. Viviani arrivait et s'em-nestsait de donner satisfaction aux socia-stes qui se trouvèrent un peu confus d"a-)ir tant crié... — Mais c'est ce Renoult, dit Sembat, qui tanque d'è-propos! II n'empêche que, pour la sérénité des iturs débats, on fera bien d'apporter, le us tót possible, un peu d'ordre dans le assement des partis assis a la chambre: s socialistes indépendants et ceux des ra-caux qoii siègient depuis toiuj ours a 1'ex-ême-gauc^ie — sans doute pour se don-sr figure — ne veulent pas abandonner urs places, ce qui a pour conséquence } reléguer cinquante socialistes unifiés è, ïxtrême-droite, oü ils mènent un train enfer et se disputent tout le temps avec s monarchistes... Impossible de distinier entre les applaudissements et de clas-:r politiquement les interruptions. II faudra mettre les unifiés ensemble. 2S autres se pousseront. Tel jeune radi-il, élu de gauche, sera bien mécontent être vu au oentre. Maisi qu'importe ? uisque les progressistes iront vers la ^oite ? La logique commande que dans une as-mblée oü i-1 existe une droite, une gau-Le et un centre, ces partis soient grou-ïs, en bon ordre. II n'est pas admissible que 1'énergumène ian Bon, de Levallois, continue d'épou-mter le marquis de 1'Estourbeillon et ie M. de Mun, croyant se retourner vers i homme de son monde, se trouve face è. .ce avec le camarade Ragheboom! LES FRAUDES ELECTORALES A LILLE Devant le tribunal correctionnel de Lille Lt comparu, vendredi, les deux « petits-ères » et les deux typographes tournai- 3-ns arrêtés au moment oü ils votaient « ó, ur -de bras », a Lille même, afin d'aseu-r, a 1'élection législative du 10 mai der-er, le succès du candidat clérical. Les deux petits-frères, on s'en souvient, ippellent Gallet et De Cloedt. Les deux pos tournaisiens s'appellent Kain et Vi-in, Ils sont toujours en détention. Le tribunal s'est occupé d'abord des deux pos, puis il a instruit è, charge des deux :tits-frères. II a remis è. jeudi la lecture des deux ju-iments.Kain et Vilain sont inculpés : 1° de s'être tribué faussement les nom et qualités électeurs inscrits k Lille ; 2° d'avoir tenté s porter atteinte k la sincérité du vote d'en changer les résultats. Voici quelques extraits du réquisitoire i M. Testart, procureur de la Réublique : « Vous avez en face de vous des inculpés •partenant è, une bande organisée pour nir fausser k Lille le résultat des élec->ns.» C'est un point acquis désormais que rganisation de cette bande, dont vous ; possédez ici que quelques membres : des ilges !• )> Pourquoi ne trouvez-vous que des ci- ui win r VBK?HaMKmiKArT>\Himm\ï!rmÊmBaKso toyens beiges dans cette association de faux électeurs ? » C'était une mesure de pindence. Si 1'on avait pris des Lillois, ils eussent été infailliblement connus. » Pour que la fraude organisé'e put du-rer et se répéter a chaque élection il fal-lait prendre des étrangers. » On s'est adressé a la Belgique ; lorsque la main-d'ceuvre fait défaut dans le Nord, on va y recruter d'excellents ouvrietrs. » Eh bien, les organisateurs des fraudes ont eu recours eux aussi a cette main-d'csuvre belge et on peut dire qu'ils ien ont eu pour leur argent! » C'était une oi'ganisation Lien montée, reconnaissons-le. ». Dès le 25 avril — Kain 1'a reconnu — il avait en sa possession un itinéraire ma-nuscrit décrivant soigneusement les em-placements d^s bureaux de vote. » II avait un itinéraire imprimé ; il avait encore un viati'que merveilleux qui pei-mettait de faire son salut tout en faussant les élections : un horaire des messes ajusté sur les commodités des buneaux de vote. » Cette bande de fraudeur a opéré le 10 mai, et antériéurement, c'est bien certain. » Après avoir décrit les incidents du 10 mai. le procureur examine les sanctions légales et termine en ces térmes son réquisitoire : « Celui qui entre dans une bande organisée, qui commet des délits répétés, n'est pas digne de bébéficier du sursis, et c'est le cas de Kain et de Vilain. » Messieurs, vous êtJes en présence de faits présentant une exceptionnelle gravi-té, ayant porté atteinte è, 1'intégrité du Suffrage Universel, base de rios institu-tions. Laisser s'accomplir impunément des actes aussi coupables constituerait un vrai danger d'Etat. » Vous punirez, Messieurs, et vous appli- ■ querez, j'en suife sür, les pernes les plus sé-vères sans application de la loi de sursis.» A charge des frères Gallet et De Cloedt. poursuivis en même temps que le frère Cyrille, du couivent d'Annapes, lequel ne comparait pas, le procureur Testart déclaré : « Vous avez devant vous les membres d'une véritable association de fraudeurs électoraux... » Et le siège oü la fraude est mise en voie d'exécution, c'est le couvent d'Annap-pes. La joistice en a les preaves... » Le gouvernement de la République aurait pu fea^mer Annappes depuis longtemps. Mais les Frères prétendaient que ce n'était plus qu'une niaison de retraite pour les vieux congréganistes.:. » Rien n'était plus-faux. » En réalité, le couvent d'Annappes était une véritable agence de délits électo-raux ! » A la tête de cette organisation clan-destine se trouvait le Frère Cyrille, 1'ex-directeur du noviciat, personnage investi d'une grande autorité, qu'il mettait è. pro-fit pour servir dans la Congrégation les desseins du parti politique qu'il voulait assister! » C'est le Frère Cyrille ^ui centralisait a Annappes les cartes éleictorales des reli-gieux établis en Belgique et d'autres encore.» C'est lui qui établissait le plan de la Fraude et qui chargeait les frères k ses ordres de venir accomplir è, Lilie, la hon-teuse besogne que vous savez! » II n'y a pas de doute possüble a eet égard. » Le Frère Cyrille a cru bon de mettre la frontière entre lui et la justice. II n'a pas la conscience tranqaiille. » Du reste, le frère Gallet ici présent n'a-t-il pas avoué que c'était 1'usage dans la congrégation de réunir è, Annappes des cartes électorales pour que des frères puissent aille<r voter è, Lille avec des pa-queüs de celles-ei ? » Le frère De Cloedt, ici présent, n'a-t-ii pas lui aussi avoué que le Frère Cyrille lui avait remis les cartes trouvées sur lui avec ces enveloppes contenant les indications nécessaires pour aller « truquer » le scrutin lillois ? » Enfin, au cours de la perquisition faite par M. Gobert, juge d'instruction, k Annappes, on a trouvé des enveloppes pa-reilles è, celles dont nous venons de pariër, deis indications électorales précises, des iüinéraires du genre de ceux qu'on. a trouvés sur Kain. » La oulpabilité du Frère Cyrille éclate a tous les yeux. » Elle n'attémue én rien celle de ces mi-sérables que. vous avez devant vous et qui avouent les délits trés graves qu'ils ont commis... » Ici, le procureur montre quel attentat k la sincérité du vote, ó. la souveraineté electorale du peuple frangais ont commis les petits-frères, qui ne méritent ni sursis, ni atténuation de peine. II importe de noter une déclaration faite par le défenseur de Kain, car elle in. téresse la sincérité du vote en Belgique. La voici : « Qu'a fait Kain? II a voté par procuration. Mais le vote par procura-tiom, c'est le vote de ravenir. Cela se fait trés bien en Belgique. On fait voter ün électeur qui a le même physique que tel ou tel autre électeur. C'est un acte illé-gal, mais pas dóshonorant. II s'agissait de faire un voya.ge, un bon diner, une pe-tite fête, après avoir rempli une corvee. C'est une peccadille qui a été conmiise! » A laudience, le bruit se répandit que l'affaire allait prendre désormais une tournure nouvelle, que le juge venait de con-voquer 1'adjoint au maire Binault et 1'em-ployé Billaert,i préposé aux élections et que, cette fois-ci, ce n'était plus a titre de témoins. Un té!Jégramme nous annonce samedi que M. Binault vient de démissionner. Le juge lui a déclaré qu'il était inculpé dans les poursuites. Quant è. 1'employé Billaert, le juge 1'a fait mettre en état d'arresta-tion.M. Charles Dellesalle, maire de Lille, considéré comme moralement responsable, avait été inculpé dès le premier moment. II avait donné sa démission de maire et par 1'intermédiaire de son avocat, il avait

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.