L'étoile belge

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22 november 1918
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s.n. 1918, 22 November. L'étoile belge. Geraadpleegd op 27 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p55db7wh5b/
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L'ETOILE BELGE 10 centime» Ee nfoméra m m centimes Ee Memér© ÉTRANGER EN POLOGNE Des dépêches annoncent la rentrée ci à Varsovie de l'ancien commandant de ci la lésion polonaise Pilsudzki, qui a ci été chargé par le conseil ue régence da et constituer un gouvernement national et l'i oui a été investi également du comman- tr denient suprême de l'armée polonaise, la Le but — ou du moins un des princi- P' paux buts — de l'Allemagne et de l'Au- r< triche en créant un Etat polonais soi- If disant indépendant, avait été de consli- ci tuer une armée, auxiliaire recrutée par- il mi les Polonais. Les puissances centra- 1s les étaient empêchées par les lois inter- a nationales d'enrôler au service de leurs ci armées les populations des territoires d de la Pologne russe conquis par elles. a> Pour tourner la difficulté, elles avaient ci proclamé la Pologne russe Etat indépen- n: dant et souverain, puis elles avaient in- ri stitué un gouvernement provisoire com- Q ,posé de leurs créatures et qui ne devait ri être qu'un instrument entre,leurs mains, a Un manifeste des deux gouverneurs d généraux allem.and et autrichien daté .du H novembre 1916 avouait le but vé- ™ ritable des puissances occupantes. « La n première institution national- dont la 'création s'impose, disait-il, est celle p d'une armée polonaise. La lutte contre u la Russie n'est pas terminée. C'est votre c désir d'y participer. Rangez-vous donc n volontairement à "notre côté pour nous p aider à compléter votre victoire sur vos p oppresseurs. V03 frères de la légion po- é lonaise ont combattu vaillamment à côté s de nous. Faites de même en instituant 1; ^e nouveaux corps de troupes qui, g unis aux premiers, formeront l'armée ri /polonaise...» Mais la population polonaise se mon- p tra fort peu disposée h se fai. j tuer pour s l'Allemagne et nuand éclata la révolu- 1< tion russe, qui fit espérer aux Polonais d la libération de tous les Polonais, y com- h pris ceux ^'Allemagne et d'Autriche- s Hongrie, les légions polonaises elles- ti mêmes ne manifestèrent plus la. moin- ti dre envie de continuer à verser leur te sang pour le kaiser* c'est-à-dire pour U l'oppresseur des Polonais de Prusse. 1« Le conflit éclata lorsqu'on voulut, fin n juillet 1017, obliger les lésions polonaises'à prêter, en même temps que le ser- t< nient de fidélité au drapeau, le serment c de fidélité tux deux empereurs des e puissances centrales. n Peu de temps a^rès les journaux allemands annonçaient l'arrestation à Var- g sovie de Pilsudzki. ancien commandant I! des légions nolonaises. Pilsudzki, le chef ti des socialistes polonais, était, d'après ii un communiqué officieux allemand, le ji réateur des organisations militaires se-rètes constituées depuis 19U5 en Gali- ( ie d'abord, ruis dans toute la Pologne ] t même parmi les Polonais émigrés à , étranger- 11 avait aussi créé en l'JO!) un résor de guerre polonais. Quand éclata a guerre, des organisations de tireurs iolonais s'enrôlère^' comme légionnai- 1 ee dans les troupes des puissances cen- 1 raies. L'expédition hardie de Pilsudzki ontre Kielce fit sa réputation militaire. J lais bientôt éclatèrent des conflits, Pi- ] sudzki ne voulant pas se subordonner ( . l'autorité militaire allemande. 11 ac- , epta cependant "être nommé me'mbre , lu conseil d'Etat polonais et participa ( tclivement à ses travaux, notamment en . :e qui concerne la création d'une ar- • nos polonaise. Des divergences ir- ] éductibles éclatèrent, probablement 1 luand Pilsudzki se rendit compte du i ô!e véritable qu'on voulait faire jouer i i la Pologne soi disant indépendante. Il lonna sa démission de membr: du con- ; icil d'Etat, en même temps que les au- , res représentants de la gauche polo- ■ mise, dirigée par lui. , La gauche polonaise, élargissant son ■ irogramme, voulait faire de la Pologne ; me république avec Pilsudzki comme :ommandant en chef de l'armée polo-îaise et menaçait, en cas de refus, de trovoquer une vive agitation dans la po-lulation polonaise. Sur ces entrefaites iclata la crise dans les légions polonai-r dont le prétexte fut la question d» a prestation de serment. Deux mille lé-(ionnaires seulement sur 6,030 consenti-ent à prêter le serment. A une protestation du conseil d'Etat >olonais contre l'arrestation de Pil- : ;udzki, le gouverneur général von Bese- : er répondit que cette arrestation était lue à ce que, dans les derniers temps, e commandant polonais avait exprimé ( ses sympathies pour la Russie, avait ■ ransformé en une organisation mili- ; aire scrète l'organisation militaire exis- 1 ant jusque là en Pologne et à ce que : es autorités allem°ndes avaient acquis a preuve que Pilsudzki organisait un nouvement armé anti-allemand. Pilsudzki avait été interné dans la for- ' eresse de Magdebourg et les puissances : :entrales avaient envoyé au front sud-ist ce qui restait de la légion polonaise-Pilsudzki a été libéré par 1? nouveau rouvernement r' -olutionnaire allemand. I pourra ainsi présider à la résurrec-ion de l'ancienne Polo<*-"> écartelée par es trois empires de nroie qui sont au-ourd'hui en pleine désagrégation. Paris félicite noire bourgmestre Le bureau du Conseil municipal B fait iparvenèr à M. Adolphe Max, bourgmestre fi! de Bruxelles, l'adnees© suivante ; ^ Mon cher Bourgmestre, d' Au moment où, libéré des geôles oCleman- 'a ldea, vous rentrez dans votre cité eit repre- H oez possession de votre magistrature, nous ta voulons être les premiers à vous adresser se notre salut et iwtra hommage, eo attendant .qu'il nous soit donné de vous faire, à Pa-tniis et dams notre hôtal de ville, uno réception digne de vous, d«s sentiments quii em.pffiss«nt nos cœurs. Honnœuir au héros dai devoir, au noble £ils ds la sublime Belgique, qui, inaccessible à Va séduotan comme à la crainte, ne cessa d'élover en face de ïi barbarie triomphante la protestation de la conscience outragée! Honte à la barbarie qui ne sut répandre ù tant de Car courage que par l'exil, la prison et la torture! Vive et prospère à jamais la libre Belgique, entourée du respect et de ta reconnaissanre du monde entier. Adrien Milthouaird, Présidant du Conseil municipal de Parés. -g3sg~fe»i i. i ii ... ETATS-UNIS LE PROGRAMME DE PÀÏX DES TRAVAILLISTES AMÉRICAINS New-York, 17 novembre. — M. Samuel Gompers, président da la Fédération américaine des travailleur», a fait adopter par la réunion de la conférence panaméricaine du travail qui vient de se tenir à Laredo (Texas) la résolution suivante : Nous déclarons que les principes essentiels et fondamentaux suivants doivent servir de base à la paix et doivent constituer en môme temps les principes de toutes les nations civilisées. Une ligue de peuples libres de l'univers, en association étroite pour une véritable coopération pratique en vue de la justice et, partant de la paix, dans les relations entre les nations. Point de restrictions politiques ni économiques destinées .à avantager quelques nations et à en paralyser et embarrasser d'autres. Point de repré&ailles inspirées seulement par des intention» de vengeance et des desseins délibérés de causer du tort, représailles permises seulement pour redresser des torts manifestes. » La reconnaissance des droits des petites-nations et du principe qu'aucun peuple n^ pourra être assujetti à une souveraineté "sous laquelle il ne désire pas* vivre. » Point de modifications territoriales nj d'aîné .-ment de pouvoirs, excepté pour le développement du bien-âtre des peuples in- s tôrecftés et la consolidation d'une paix uni verseile. î » En outre, il est entendu que ces prin- p. ;ipes, constituant la base de la paix, et j qui devront être incorporés dans les trai- «3 tés» pour servir de guide aux nations dans l'ère nouvelle où nous allons entrer, doivent être complétés par les déclarations fondamentales suivantes, dans l'intérêt de toutes les nations et au point de vue vital des salariés : » Qu'en loi et en pratique le principe devra être reconnu que le travail d'une créature humaine n'est pas une marchandise ou un article de commerce ; » La servitude industrielle ne devra pas exister excepté comme punition d'un crime dont l'individu en question devra avoir été préalablement reconnu coupable. » Les droits d'association libre, d'assemblée libre, de liberté de parole et de presse ne devront pas être restreints. » Qu'aux marins de la'flotte marchande soit ar.puré le droit de quitter leurs navire» quand ils sont ancrés au port. » Ne devront être exportés ou livrés au commerce international aucun produit ni marchandise pour la fabrication desquels des enfants au-dessous de 16 ans auront été employés ou autorisés à travailler. » Qu'il soit déclaré que la journée de travail fondamentale dans l'industrie et le commerce ne devrait pas dépasser huit heures par jour. » Que le jugement par le jury soit établi.» L« message suivant du président Wilson a été lu à la conférence de la Fédération : « J'ai lu et pleinement approuvé la résolution du conseil exécutif de la Fédération américaine du travail. Je m'associe à sa joie pour îe progrès d,o la libartô qui poursuit es. marche. 1» SALUT AUX .MORTS! 1 ■ Kous entendrons vendredi l'immense re ■ cri d'allégressa d'une foule échappée à be ! l'annexion et à la mort. Des journées *'!: 1 comme celle du 22 novembre 1918 sont fa J rares dans la vie d'un peuple. Il n'en j compte guère qu'une ou deux par siècle re . et leur date reste vivante dans la mé- l'a . moire des générations. ' tri i Mais avant de pousser notre cri d'al- d' . légresse, notre devoir est d'accorder una 'di. - pieuse pensée aux héros, militaires ou Qi civils, sans le dévouement desquels cette be " grande journée historique eût été impes- II ' eible et de nous demander de combien le J de douleurs personnelles est faite cette se joie de toufl. Un mélancolique proverbe méridional, cité par Alphonse Daudet ac [ dans a Kuma Koumestan chante va- gi 1 guoment dans notre souvenir : « Joie fit r de rue, douleur de maison I » d' 1 II y en aura beaucoup de ces maisons, ps - pavoiséeS, au foyer desquelles une gran- à - de dMlsur restera assise. Que de jeunes " vies sacrifiées pendant quatre années aux d« sombres divinités de la Mort t Que d'es- sii 1 poirs déçus ! Que d'existencee brisées ! p£ l Que de larmes et que de regrets 1 pc Ceux qui viennent de voir leurs fils se a revenir de la guerre -transformés et embellis par l'épreuve, doivent songer au liagrin de ceux qui pleurent des enfants tombés à l'ennemi. Ah ! qui dira l'émotion poignante ressentie par la mère encore en deuil à fa vue du premier soldat belge rencontré dans le's rue*, à l'aspect des frères d'armes, des camarades et des amis du ' disparu ? Que de sanglots étouffés ! Que de larmes contenues ! Les mères belges ne sont pas encore^ pareilles aaix Romaines de Corneille : elles donnent leurs fils à la Patrie, mais ne rougissent pas de les pleurer. Notre pieuse pensée doit aller aussi aux parents des martyrs de la terreur grise, de ceux que la férocité allemande fit tomber sous les balles du peloton d'exécution, de ces héros obscurs qui payèrent de leur sang un service rendu à la cause de tous. Vers les maisons pavoisées au foyer desquelles une de ces douleurs est assise, nous envoyons nos meilleures sympathies, et devant ce deuil simplement porté, nous nous inciiAOM respectueusement, en silence. 0- ■ ■ as es | VIVE BRUXELLES! si- Un de nos collaboraeurs, qui s'enga-gea dès le début de la guerre, et prit e- part à toute la campagne, nous envoie lit ces lignes : Ayant quitté Bruxelles le dernier jour ^ de la publication da 1' « Etoile belge », ,j_ le hasard veut que j'y rentre le jour de 'g_ sa résurrection. Parti en uniforme, j'y ,e rentre en uniforme, mais quoique plus jg habitué à manier un fusil qu'une plu-m me, je n'ai pu voir une feuille avec en t manchette » 1' a Etoile belge », sans r_ éprouver l'irrésistible décir cl'écrire eg quelques pirases, quelques lignes, qu'el-d- les dussent paraître ou non. o- C'est que nous revenons tous avec des idées ateez drôles. îîous nous imagi-iu nons volontiers que c'est un mauvais d. rêve qui se termine, que notre existen-c_ ce, suspendue pendant un trop long lr exil, reprend aujourd'hui, ainsi qu'elle u~ était il y a cinquante et un mois, doucement calme et belle. Comme un forgeron se précipitera sur le marteau et frappera, pour le plaisir de frapper, à tour de bras, sur un bout de fer rouge, j'ai saisi une plume et j'écris, pour le plaisir d'écrire. Le forgeron verra dans les yeux, facilement admira tifs, de ses compagnons, un éloge qu'il prendra pour un compliment sincère. Je verrai peut-êre, moi, dans les colonnes de 1' <i Etoile belge », ces quelques lignes, qui seront, même 'le à mes yeux, bien fades demain, mais ,sa que je m'imagine aujourd'hui meilleu-ite res que toutes celles que j'ai écrites. C'est que nous revenons, je vous l'ai 'L dit, avec des idées assez drôles, et il fau-dra nous pardonner nos premiers mou-118 vemente, tout impulsifs, comme ceux qui viennent d'enfants. Nous sommes d'ailleurs de grands enfants, vous le verrez, vous le constate-ss- rez bientôt, puisqu'ils vont venir, nos petits o piottes ». Demain ils seront là. Aimez-los, choyez-les. Ils savent tout ce que voue avez souffert et ils ont — leur haine décuplée par ce qu'ils savaient — foncé à travers ^ les rangs boches, pour que vos soufïran-ces prennent fin. , Mais eux aussi ont souffert. Il# ont surtout souffert moralement de vous sans voir ici, sans l'appui de leurs bras. Ils 3l- vous ont vus, pendant les longues heu-ns res de garde aux tranchées ; ils vous rï® ont vus, les attendant au coin du foyer. al Une muraille' de baïonnette» et de mi-I trailleuses les séparait de vous, mais l'amour, que rien n'arrête, faisait com-SQ munier les idées, les sentiments. Aucun de nous, j'ose le jurer, n'a as cessé de voir sa maison, ses parents, sa ne femme, ses enfants. Tous, nous avons ■'e dit : « Un jour, nous rentrerons, mais nous rentrerons en vainqueurs. Ce que vous avez souffert sera payé ». Ce qu'ils ont souffert , eux, c'est à de vous qu'il appartient de le payer. os Payez-le de vos figures joyeuses, payez-le de vos sourire, payez-le de vos ll! baisers. ,ls Vous allez voir défiler de grandes tint gures : le Eoi... et le « piotte ». Par « piotte », j'entends évidemment a- tout ooldat, même artilleur, même cava-lier. On a trouvé un nom pour chaque lil soldat allié : tommy, poilu, sammy. Au Belge, on a donné un nom qui ne lui plait pas : <i jaœe ». Ne l'appelez pas ^ a iasse », il ne sera phs contînt. Et même un cavalier préférera être appelé hÏ 1 8 9ue " î®sse '• * 3a Vous verrez donc défiler le Roi et lo x- Piotte. Deux fameux noms, deux gran- — * Je vois votre enthousiasme, j'entends vos clameurs. Nous savons votre conduite, votre attitude pendant les années de captivité. Et si je n'étais le soldat qui défile, je voudrais être le Bruxellois qui acclame. L# Roi, le Bruxellois, deux fameux noms, deux grandes gloires, magnifiques. Et lorsque Albert 1er, le soldat, 1e premier soldat belge, embrassera le bourgmestre Max, le premier Bruxellois, deux grands cœurs battront près : l'un de l'autre, dff même rythme : le cœur de l'armée et le cœur de Bruxelles. | Vive l'arjnée ! Vive Bruxelles ! L'ENGOUEMENT ^ 1 pre . faii Le patron dr^ grand restaurant a fait j'el venir son personnel et a commencé le ten petit discours suivant : ]a — Mes enfants, il s'agira d'être d'a-t- déd taque vendredi : l'affluence sera énor- I me ; j'espère que le chef, le cavier, le een caissier, les garçons et les chasseurs se- lun ront à la hauteur et feront honneur à l'é- voi tablissement. S'il en est ainsi, je vous tits promets... al-li Mais le doyen du personnel l'a inter- d® rompu : de ; — Ne nous promettez rien, lui a-t-il ^ri dit : nous avons décidé de ne pas travailler vendredi : nous allons voir ren- Pr? trer le Roi. Le bourgmestre d'un de nos faubourgs i a fait mander le loueur de voitures et ? ■ lui a dit : , . ta — Il faut que vous me fournissiez à U1M tout prix un coupé, voire un fiacre, pour jes me rendre i l'endroit où je dois attendre jol'j le cortègei royaj ; comme je serai en ^ér grand uniforme... wa- Le loueur de voitures a répondu : tro — J'ai un cheval, j'ai un coupé, mais dif : il me sera absolument impossible d'à- de voir un cocher : ils vont tous voir ren- cer trer le Roi... pai Le coiffeur a annoncé à ses clients Tlc qu'il ne rasera pas ; le boucher a averti ce . les ménagères d'avoir à se fournir le jeudi de la viande dont elles auront be- ma soin vendredi ; la maîtresse de piano a prévenu qu'elle ne donnerait point de 1 a: leçons, le dentiste qu'il n'opérerait sur ®u: aucune mâchoire, si douloureuse fût- elle ; la servante a déclaré à madame j® qu'elle rendrait son tablier si on ne lui 1 acoordait pas sa a sortie » ; l'ouvrier d'usine s'est mis à rire quand on lui a ^ra parlé de travailler ; l'ouvreuse de ciné- "J™ ma a secoué la tête d'un air supérieur ael et quasi méprisant; le balayeur de rues ma a répondu à son chef d'équipe : « Ge zijt er vrel mee ! » ; l'employé a" toisé son patron et lui a dit : « Innocent ! »... tous f 01 vont voir rentrer le Roi ! iml • • • tfê Ainsi sur les quatre ou cinq hectares ^ do surface que représentent les trottoirs |0 juxtaposés des voie's par lesquelles pas- •• sera le cortège, plusieurs centaines de (] mille personnes — un million de per- (je, sonnes, pourrait-on dire sans craindre ~ d'exagérer—se coaglïitineront vendredi. La Bruxellois est devenu souple, malléa-ble, compressible, caoutchouteux et fondant depuis que les.compagnies do tram- , ways ont autorisé les voyageurs à s'en- gjg tasser jusqu'à l'extrême limite sur les plateformes des tramways ;le Bruxellois nel participe aujourd'hui de l'homme-ser- de pent, du foulard de soie, du crin de fau- set teuil rembourré ; il entre dans les mou- bre les à gaufres et se coulerait dans les nie tuyaux d'arrosage, sinon dans les verres vor de lampe ou les tubes da macaroni... . scr Il aura besoin vendredi de mettre en j!Cl action toutes ces psrforcnasces aoquises j]q au cours de l'occupation. , sib Nos soldats musiciens à la Monnaie âvss â nos lecteurs Mardi prochain, à 8 heures, aura lieu au ilieàire royal de la Monnaie, un grand concert de gala donné par l'Ur-cûestre-Symphohie de l'Année de Campagne («i) exécutants), sous la direction du sergent Corneil de ïhoran (dont nous avons dit avant-hi'er les états de campagne). Cette phalange artistique a été créée au Iront par i>. M. la iteine, en novembre 1U17, et placée sous lu direction du premier chef d'orchestre de la Monnaie, devenu le sergent Corneil de Xhorari ; elle est composée uniquement de combattants choisis dans toutes les unités de l'armée de campagne. Notre gracieuse souveraine, qui s'est toujours intéressée aux questions artistiques, avait fait construire, à proximit: du front, quatre grands théâtres où l'Orchestre . donnait des auditions de musique classique et moderne : c'était, pour nos troupiers, au retour de la tranchée, à la fois une distraction et une éducation ; pour eux, et aussi pour les blessés qui se trouvaient dans les hôpitaux militaires, ces auditions artistiques furent un Drécieux réconfort. L'Orchestre-Symphonie s'est fait entendre uniquement au front, à l'excep-iion d'une audition qui eut lieu à l'Al-bert-Hall de Londres, ù la demande des souverains d'Angleterre, et à laquelle, aux côtés du roi George et de la reine Mary, assistèrent LL. MM. le roi Albert et la reine Elisabeth ; cette audition d'un orchestre de soldats déchaîna un enthousiasme indescriptible. Nul doute que l'Orchestre-Symphonie ne trouve ici un accueil plus chaleureux encore. S- M. la Pteine ayant manifesté le désir que ce concert efft un caractère philanthropique, la soirée de mardi sera donnée en faveur de l'OEuvre des Orphelins de la Guerre (Comité de l'Agglomération bruxelloise), sous la présidence de M. l'échevin Jacqmain. La location s'ouvrira dimanche, h dix heures, au Théâtre Royal de la Monnaie. NOS TRAMWAYS. On y entre plus âisémént, enfin ! on f respire, on n'y est plus encaqué, on s'y retrouve à l'aise, chez soi, dirait-on presi^uq-a. Ce nest pas encore tout à fait comme jadis, mais, tout de même, l'encombrement n'y est plus aussi intense et c'est, parmi la grande joie de la ville, uno petite joie qui n'est pas â dédaigner et qu'on savoure. Et puis, ils ont fait chorus au pavoi-eement général, nos tramways. Depuis lundi matin, les flèches de trolley des voitures motrices sont pavoisées de petits drapelets aux couleurs des nations alliées. Et cela fait joli dans la brume de novembre, qui s'illumine au passage de petite éclaira colorés d'une fulgurance brillante. Les tramways ne rouleront pas — ou presque pais — vendredi, jour de la rentrée du Roi et de l'armée. D'abord l'affluence sera trop grande dans les principales artères ; ensuite, les défilés militaires ne permettront généralement pas la circulation des trams. U y a encore une autre raison : tous les wattmen, tous les receveurs voudraient avoir congé ce joûr-là, pour participer à l'allégresse générale... Mais l'administration des Tramways bruxellois, toujours paternelle, a trouvé lo moyen de tourner cette dernière difficulté : elle alloue cinquante francs de gratification supplémentaire à. tous ceux de ses agents qui consentiront à participer a.u service réduit, un petit service de pénétration, qu'elle organise pour ce jour-là. Il s'agira simplement d'amener, le matin, les voyageurs des points extrêmes du réseau jusqu'à la périphérie de , l'agglomération et de les ramener chez ! eux le soir. Mais aucun tram ne roulera dans la ville, depuis quatre heures avant ( le début des cérémonies jusque quatre heures après la fin. ! Puisque nous parlons da l'administration des Tramways bruxellois, rendons hommage à la vaillance qu'elle a , déployée durant l'occupation, pour maintenir un service public — devenu tout à fait indispensable — malgré les difficultés sans nombre que lui suscitait , l'occupant, les lourdes charges qu'il lui imposait, malgré la fatigue, l'usure extrême de son matériel, qu'on devait entretenir ou remplacer par dos moyens de fortune, alors que les matières premières et les matières ouvrées faisaient ! de plus défaut. Et nous ne parlons pas des sacrifices qu'elle a consentis pour permettre à ee3 agents de traverser la crise, sans trop avoir à souffrir de la vie chère..; »*« Pour donner au public le moyen d'assister à la rentrée à Bruxelles du Roi et de l'armée, tout en permettant au nersonnel des Compagnies de tramways de participer à celte fête, des services seront organisés le vendredi 22 novembre, de 4 h. 1/2 à 7 h. du matin (derniers déparfs des terminus dn banlieue vers 6 h. 1/2.) A partir de 7 heures, tous l«s services seront supprimés jusqu'à environ cinq heures de l'après-midi, heure à laquelle ils renrendrnnf dans la m&sure du pos-. sible jusqu'à minuit. e a mus lecteurs eu La manqua de gaz pendant la jour»'] U11 néa empêchant ie fonctionnement de no3| machines à composer I' « Etoiia belge »! se voit obligée tfe retarder l'heure da son tirage. L'édition qui paraissait à S heures du soir paraîtra à 5 heures du, matin, ECHOS DANS LA MAGISTRATURE De nombreux rates se sont produits dan» moitre magistrature depuis 1914 et les pou-! voira compétents auront bientôt à îles com4 hier : A la oooir die cassation, deux scèges sont! vacants, l'un de premier président et l'au-j tre de oomsailier, îes trtuAaires, MM. Dupont! et Du Roy de Blicquy, ayant atteint ou dé-, passé l'âge de 75 ans, limite fixée par la loî star l'organisation judiciaire. Il y aura lieuj égaJemenit de pourvoir au remplacemedit de M. l'avocat général Pholien, décédé en 191?., La cour suiprôme, lors de l'une die ses premières (réunions, aura ù nommer quatre avocate «n- remplacement de Mres Mou-vilie, décédé en avril 1914, et de Mres Vau-j thiar, Van Dievoet et Cardemams, mort*, pendant la guieirre. A ia oour d'a,ppel, J1 manque le premâeipj présidant et le procureur général, ainsi que! cinq présidants de chambre et um conseil*' 1er. Au itrebumall de première instance, M. la président Dequesme, atteint par ta limite d'âge, doit résigner ses fonctions ; deux vice^résûdœts promus conseillers à la cour, d'appel ©n 1914 ne sont pas encore rtemplav cés ; enfin, trois sièges die juge sont va< caints. Le tribunal de commerce devra être coin-plètammt renouvelé. Deux places de référendaires adjoints y sont à cenférer. Enfin, le mmàstoe de te justice auma St nommer le successeur de M. Préharbu aux' fonctions de juge de paix du 3e canton det Schaerbeek,; M/LE DEPUTE MASSQN On est assez inquiet sur le sort de M. le député Moisson ha Mons. On croyait qu'il avait été libéré )en même temps que MM J l'échevin Jacqmain, Boë], Franck, Hatot, etc. Or, on est ians la moindre nouvelle d<? M. Masson, quit mardi après mridii, n'était pas oncore rentre à son domicile. A-t-il été oublié dans sa pri-'on? Ilier, un délégué du ministre d'Espagng est parti en automobile pour l'Allemagne, a^n daller s enquérir de Ce qui est arriva au sympathique député de Mons.; LES COMITES LOCAUX DE RAVITAILLEMENT Les délégués des comités de secours et d'alimentation des communes du grand Bruxelles se sont réunis à la Société Générale sous le présidence de M. Franqui, Après diverses communications, M.Fran-qui a fait appel à tous les dirigeants des * comités locaux et aussi au personnel placé sous leurs ordres. — Nous resterons tous à notre poste, a-t-il dit en substance et il importe de redoubler de zèle pendant une période encore .assez difficile que nous allons traverser.Nous ne pouvons oublier notre devoir et ia tâche que nous assumons depuis quatre ans' et qui n'est pas terminée. J'espère que tous ceux qui font partie de nos personnels redoubleront de zèle et d'énergie. Nous nous devons à nous-mêmes, à la population, de rester à notre poste. Ces paroles ont été unanimement approuvées et applaudies lorsque M. Franqui a rendu hommage ci la classe ouvrière dont il a souligné l'endurance et la pa-. tience. Répondant à une question de M. le ba!-ron Lambert et à diverses considérations émises par M. l'échevin Delporte, M. le. président a annoncé que l'on s'occupait activement à la reprise du travail et que les patrons qui désirent des ouvriers doivent s'adresser aux Bourses du travail. Les salaires seront fixés de commun accord et à ce sujet, des instructions seront données très prochainement aux administrations communales. Une nouvelle séance aura lieu lundi prochain.L'INTERCOMMUNALE DES EAUX Les usines de refoulement établies à Saint-Servais et à Onoz, dans la province da Namur, par la Compagnie intercommunale bruxelloise des eaux, n'ont pas été épargnées par les Allemands en retraite. On s'est aperçu, en effet, après leur départ, que les machines ne fonctionnaient plus régulièrement.. Elles ont dû être sabotées par les Boches. Dans ces conditions, l'arrivée de l'eau au réservoir de Boitsfort est réduite dans de très fortes proportions et l'alimentation régulière en eau de la population bruxelloise desservie par l'Intercommunale pourrait être compromise. Afin d'éviter que la situation ne s'aggrave. la Compagnie intercommunale, agissant avec une sage prévoyance, vient de prier les administrations communales associées d'inviter l'es abonnés à restreindre dans la plus grande mesura possible la consommation de l'eau. Il faut souhaiter que l'appel de l'Intercommunale sera entendu : il y a la un véritable devoir civique qui s'im-r . pose.. Vendredi novembre 1918 d£)me âWj^EE. — W6 «Ei> Vendredi 22i novembre 1918

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