L'étoile belge

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29 december 1918
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s.n. 1918, 29 December. L'étoile belge. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tt4fn12979/
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10 centimes le rsUrnéi 69a annéë. — N° 42 ^ Dimanche 29 déeembr'e 1918 I.UISE SOtS PRESS: 4 HEURES DU M, L'ETOILE BELGE BUREAUX; RUE DES SABLES, 13 ii 11 imwgmkimbtk——m—awmm—h—wbiwiww——akmawammummyimi'^ibmlm ia mtuib p5 Prix de i aibormemenï : Pour toute la Belgique, 24 francs l'an; fr. 12.50 pov:r 6 mois; fr. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le port en plus ÉTRANGER I Le Grend-Ductie de Luxembourg et le Belgique Le grand-duché de Luxembourg, pe tit pays encerclé de partout, ne pouvai vivre dans l'isolement économique ; i devait donc s'unir ou s'adosser écono iniquement à l'un ou l'autre de se voisins. Son passé historique, ses sym pathies, son intérêt, le souci de sauve garder son indépendance politique 1 portaient, à conclure un arrangerner de cette sçrte avec la Belgique, -sa mère patrie, dont il n'avait été séparé qu contre sa volonté formelle. C'est don avec la Belgique qu'il eût voulu cou tracter une union douanière, mais I Prusse s'y opposa et, avec l'aide d qrand-duc Guillaume II, elle réussit (aire entrer en 185-2 le grand-duché dan l'union dSuanière allemande. Ce trait !. [ut complété en 1872 par une convei: ! lion qui livrait, à l'Allemagne les che min? de fer luxembourgeois. lin envahissant le Luxembourg e 1911 et en foulant ainsi aux pieds le engagements assumés par la Prusse l'Allemagne a donné au grand-duché I droit de proclamer rompus les lien économiques qui l'unissaient à la Coi fédération. Les Alliés en eussent d'ai leurs exigé la rupture. Le grand-duch va donc se trouver libéré de ses at-tî ches économiques avec l'empire gernu nique, et en possession de-sa pleine 1 fierté, car l'indépendance politiqii n'est qu'un leurre si elle n'a pas pot corollaire l'indépendance économique Quel usage le grand-duché va-1-faire de cette pleine liberté reconquis En jouir intégralement, c'est-à-dire v vre isolément au double point de vi politique et économique ? Mais est-encore un grand-ducal qui, après I triste expérience de 1914, puisse coi 9idérer la neutralité comme une garai tie de-l'inviolabilité et comme une sav vegarde de l'indépendance du pays F.videmment non. Or. le grand-duch est trop faible pour offrir par ses seule fçrçes une résistance efficace à une ir vasion "éventuelle. En cas de nouvel] guerre, le danger d'envahissement s< rait même doublé, parce que le pa> menacé se hâterait vraisemblablemei lui aussi, comme mesure défensive d'occuper ce territoire luxembourgeo pour empêcher l'agresseur d'en faii une de ses bases d'opérations. Le grand-duché doit donc cherche un appui. Il a à choisir entre la Franc et la Belgique. Il ne s'agit d'ailleurs pc ' d'une alternative. Car en .s'unissant la Belgique il ne se mettrait nullemei en opposition avec la France, puisqn la France et la Belgique, depuis toujoui amies, sont à présent unies par les sol des liens d'une longue lutte soutenu en commun et que celte amitié intim se fortifiera encore par le resserremei des relations économiques entre le deux nations. En contractant avec I Belgique une union étroite, non seule ,ment donc le grand-duché ne s'éloigne Vait pas de la France, mais il s'en rar procherait au contraire, puisqu'il inlei .viendrait en tiers participant dans l'ir limité franco-belge. D'autre part il n'a pas à redouter en associant son sort à celui de la Bc pique, d'être entraîné dans les avenli res ou les complications internation; les qui . sont plutôt l'apanage de grandes nations. La Belgique a toujour été et demeurera un pays essentielle ment pacifique, veillant jalousement a maintien de son indépendance, mais n - recherchant des succès et des victoires t que dans le domaine de la libre concur-1 rence économique. Enfin le grand-duché, dans la patrie s■ belge agrandie, pourrait conserver et - sf i'uil mêtpe assuré de conserver sa perr - sonnalité poliiique; il ne risquerait pas e de la voir sombrer sous l'effet des ten-t dances centralisatrices qui caractéri- - sent la plupart des grands Etals. C'est e avec la Belgique que le grand-duché a c le plus .d'affinités; sa langue même iui - est commune avec plusieurs cantons a belges; les grands-ducaux ne se senti-n raient nulle part des étrangers dans ^ leur patrie nouvelle. s Les raisons économiques ne sont pas é moins déterminantes en faveur d'une - union belgo-luxembourgeoise. Il n'y a - nulle pari, compétition, car l'industrie métallurgique luxembourgeoise n'a pas n à redouter la concurrence de l'indus-s trie métallurgique belge, puisqu'elle a S sur cette dernière l'avantage de la proxi-e mité-immédiate dit minerai de fer : il en s coûte plus aux hauts-fourneaux belges i- pour faire venir du grand-duché le mi-[- nerai île fer dont ils ont besoin qu'il é n'en coûterait aux hauts-fourneaux i- luxembourgeois pour le transport du i- combustible belge utilisé par leurs usi-i- lies. La Belgique où la population est e 'dense est un débouché tout indiqué pour r les produits agricoles luxembourgeois,et . elle constituerait déjà par elle:même un il. important marché pour les productions :? industrielles du grand-duché. Mais elle i- s'est, en plus, créé déjà une vaste e clientèle à l'étranger, puisqu'elle oeil cupe le premier rang parmi toutes les a nations au point de vue du ConrtherCe i- par habitant et le cinquième au point i- de vue absolu. Ce vaste marché mon-i- dial, qui s'agrandira encore après la ? guerre, deviendrait commun à la Belgi-é que et au Luxembourg, s Le grand-duché a donc toul intérêt, i- politiquement et économiquement, à as-e socier son sort à celui de la Belgique. 'Mais comment réaliser cette assecia- s lion ? it Par la réunion pure et simple du :, grand-duché à la Belgique, c'est-à-dire is par le rétablissement de la situation de ■6 fait qui a existé pendant des siècles et qui a pris fin en j 839 contre la volonté :r des Belges et des grands-ducaux et mal- e gré leurs protestations véhémentes, s Cette solution serait évidemment ac- à cueillie avec joie par la Belgique, heu- it reuse de retrouver des enfants dont on e l'a séparée par la force. Mais c'est aux s habitants du grand-duché à se pronon- i- cer à cet égare], c'est à eux qu'il appar- e tient de décider de leur propre Sort, e Une chose est certaine toutefois. C'est it que même les Luxembourgeois, chez s qui quatre-vingts années d'une exis- a tence nationale distincte ont'développé i- une sorte de particularisme national, se :- rendent bien compte de la nécessité i- pour leur pays de renoncer à l'isolement politique. Ils ne veulent pas perdre leur - personnalité nationale, mais ils applaudiraient à une solution qui concilierait ', leurs sentiments autonomistes, les be- - soins de la défense nationale et les inté- - rêts" économiques du pays. Pareille solution ne serait pas diffi- s cile à trouver. Les modalités sont nom- s breuses. Il suffit d'arriver à unir les - destinées des deux pays, conformément il au désir du gros de la population luxem-c bourgeoise. ANGLETERRE (Correspondance yarliciC.ière de î'Etoile belge) Londres sous les bombes La censure était telle que les habitants de Londres» eux-mêmes étaient très mal informés au sujet des conséquences des bombardements aériens de la vaste Métropole. Il était interdit aux journaux de publier d'autre détails que ceux qui étaient communiqués officiellement. Si une bombe était tombée sur un des bâtiments du « Times », par exemple, notre grànd confrère anglais n'aurait pu l'annoncer. 'Aujourd'hui, le voile de mystère et de secret est levé. Un rapport du commandant des pompiers donne des1 détails circonstanciés sur vingt-quatre bombardements. *** . C'est le 31 mai 1915 que, pour la première fois, des Zeppelins attaquèrent Londres. Ils lancèrent 90 bombes, Principalement des bombes incendiaires, mais ne réussirent à provoquer que trois incendies nécessitant l'intervention des,pompiers. Il y eut s'ix tués et trois blessés. Le « raid » suivant eut lieu le 7 septembre. Les dégâts furent peif importants ; mais la nuit suivante, une attaque sur la Cité môme, causa plus de 50 millions .de francs de dégâts. Une bombe écrasa lin omnibus ; une autre atteignit un train dans la gare de Liverpool street. Des entrepôts brûlèrent. 11 y eut 20 morts et 86 blessés'. Les évolutions des Zeppelins furent suivies par une foule immense encombrant les rues1. # * # Les quelques visites de.ZeppcUnè' qui suivirent jusqu'en septembre 1916. furent relativement peu importantes!.- Un a bombe toucha le théâtre Lvoeum, tordit une poutrelle et retomba dans la rue. Aucun ^pectateur ne fut atteint ! Une bombe tomba également dans Kingsway, une des artères les plus fréquentées par les réfugiés belges. Une autre bombe endommagea la chapelle de Lincoln's Inn. 1 •Dans la nuit du 1er au 2 septembre, ra.tr taque fut plus importante. Treize Zeppelins avaient franchi, la mer du Nord. Troi^ seulement, atteignirent les extrémités de Londres, les autres s'étant perdus dans les ténèbres.Deux de ces trois Zeppelins furent chassés à coups de canon ; le troisième, attaqué par le lieutenant Robinson montant un aéroplane muni d'un nouveau type de mitrailleuse lançant des projectiles incendiaires, fut mis en flammes. Il y eut dans tout Londres une explosion de joie indescriptible quand on vit le monstre aérien se transformer en un lumineux météore, dortt la carcasse carbonisée s'abattit'dans le village de Guffley. Dès ce jour, la population londonienne dénomma dédaigneusement les Zeppelins : '« Cas bag c'est-à-dire : sac à gaz ! *** Les «Zeppelins avaient trouvé leur maître. Dans-la nuit du 23 au 24 septembre, nouvelle attaque. Douze dirigeables avaient franchi la côte anglaise ; deux furent abattus dans l'Essex. Trois seulement atteignirent deux districts de Londres qui souffrirent fortement. Dans Streatham, un tramway fut réduit en miettes. Dans le North-East, un bâtiment qui avait déjà été touché l'année précédente, fut atteint une seconde foié. Lors des deux « raids » suivants, aucun Zeppelins ne réussit à atteindre Londres. Lors du second de c^ « raids », un quatrième Zeppelin fut mis en flammes par la défense de Londres. II s'abattit dans les environs de Potters Bar. »% Décidément, ces énormes1 machines devenaient trop vulnérables. Aussi les Allemands jugèrent-ils prudent de leur substituer des aéroplanes'. La première attaque par aéroplane contre Londres eut lieu le 28 novembre 1016. Un seul avion boche s'aventura en plein jour, sans doute dans un voyage d'essai, et lança des prdjectiles nui endommagèrent, un music-hall près de la gare de Victoria et plusieurs maisons de Brempton-road. La tentative ayant réussi, au printemps de 1917 commencèrent les attaques systématiques contre Londres chaque fois que les conditions elimatériques le permet- E taient. Le 13 juin, une attaque eu plein jour par 15 aéroplanes eut pour résultat, outre des dégâts énormes dans l'Hast End, 147 tués et 433 blessés. La liste des victimes com-prenait 120 enfants ! La gare de Liverpool Street fut Atteinte, ainsi qu'un train. Tous i les occtfyants d'un wagoa-salon lurent tués, c Puis, le 7 juillet, eut lieu le grand .raid I en plein jour par 24 Gothas. Le bâtiment central des Postes fut atteint et une grande c quantité d'appareils télégraphiques furent 1 détruits. Ce fut le dernier raid en pleine t lumière. Redoutant les nouvelles mesures de défense qui avaient été prises, les « assassins de l'air » ou « les tueurs d'enfants », comme on les appelait, ne s'avhturèrent ° plus sur Londres qu'au clair de luape. *** c Ils commencèrent le l septembre, mais bien peu réussissaient à traverser le « barrage », quand, du 24 septembre au 1er oc- j tobre, eurent lieu cinq attaques successi- ^ ves. Le 25, un des aéroplanes réussit à lan- j cer toutes ses bombes sur une ère très li-mitée, causant ainsi des dégâts considérables et faisant de nombreuses victimes. Le £ 1er octobre, un hôpital militaire fut atteint par un projectile dont le poids fut estimé à 500 livres, et un pont de chemin dé fer fut s endommagé. * 8 t Le 19 octobre sonna le glas définitif des j Zeppelins. La nuit était particulièrement j- sombre. Il y avait un brouillard épais. Les j Allemands croyant sans doute obtenir les r avantages d'une surprise, se risquèrent de j nouveau à lancer sur Londres une vérita- c ble Armada de Zeppelin-. Ce fut une dé- 3 route. Quatre d'entre eux furent abattus, j, un fut capturé intact et son équipage fait r prisonnier et plusieurs autres furent, en- e dommagés. Un seul atteignit Londres et j- put lancer trois bombes. s * r * * t Nouveau raid d'aéroplane le 6 décembre, d Le 19, on compt9 10 tués et 70 blessés. Cette r fois, une vingtaine d'aéroplanes, ayant I" franchi la côte, essayèrent d'atteindre Lon- J' dres en six groupes, mais, en présence de i l'intensité du « barrage », cinq machines CJ seulement réussirent à passer. Une des t bombes qu'ils lancèrent endommagea la cé- c lèbre « aiguille de Cléopâtre ?>, près de la Q Tamise ; une autre incendia une manufac- r ture de pianos. I Le 28 -janvier 1918, nouvelle tragédie. A é l'annonce de l'arrivée des « raiders », le r public était admis dans,de nombreux sou- î terrains qui servaient d'abris. Un de ces r abris ayant été atteint, il y eut 47 tués et d 169 blessés. Au cours du même raid une 1' bombe tomba sur le marché de Covent Gar- t den et une autre près du Savoy Hôtel. d Le 17 février, nouveau raid. Un taxi, no- à tàmment, fut réduit c-n miettes. a Une série d'attaques suivirent dont la g principale eut lieu à l'occasion d'une aurore boréale. Une bombe, dont le poids est 1« estimé à 600 livres, tomba dans Maida Vale, s un quartier habité par de nombreux réfu- 1< giés belges. Six maisons furent détruites et q plusieurs centaines endommagées. a Le dernier raid sur Londres eut lieu le d 19 mai, à la Pentecôte. Il y eut 37 tués et n 155 blessés. Quatre des « raiders » furent il abattus. V * v * # % La population de Londres endura ces n épreuves avec une réelle philosophie'et un c admirable sang-froid. Les mesures d'ordre n et les secours étaient splendidement orga- a nisés. Au cours de Certains raids se sont S produits des actes de dévouement admira-bles. Quant aux mesures de défense, le jour où elles seront connues, elle forceront, par c leur ingéniosité et leur audace, l'admira- P tion du monde entier. ^ d d rîïAKCE f< La =rue de la Seine f1 Des crues importantes de la Seine et de n ses affluents sont signalées depuis plusieurs jours et des craintes sont émises concernant le ravitaillement de Paris. q Arrivée de cinq sous-marins allemands Cinq nouveaux sous-marins allemands ont arrivés à l'arsenal de Cherbourg. ANGLETERRE ■es fiançailles de la princesse Patricia de Comiaught La princesse' Patricia de Connaught, n'èce du roi, s'est fiancée au « comman-er » de la marine britannique Alexandre tamsay. Le roi a consenti à cette union. Le n commander » Ramsay est le fils du omte Dalhousie. Il' a servi aux Dardanel-îs où il a reçu l'Ordre pour services dis-ingués.Le président Wilson à Londres M. Wilson a eu samedi une conférence, u palais Buekingham, avec MM. Lloyd ieorge et Balfour. Cette conférence a duré ne heure et demie. Le Président a ensuite éjeuné avec M. Lloyd George. La réseption du président Wilson Au banquet offert samedi au Palais de luckingham en l'honneur du président Vilson, le roi George a porté un toast dans -quel il a dit que la visite de M. Wilsbn onstitue un événement historique. C'est la remière fois dans l'Histoire de l'Améri-we que le président des Etats-Unis est flore grand hôte en Angleterre. Le roi a jouté : « Soyez le bienvenu dans le pays de vos ncêtres.-Vous venez au foyer de vos ancê-res Washington et Lincoln comme le orte-paroles officiel de la puissante Répu-lique à laquelle nous sommes unis par de uissants liens. Nos peuples parlent la mêle langue, celle de Shakespeare et de Milan. Vous partagez avec nous les traditions e libre autonomie aussi anciennes que la lagna-Charta. Nous avons . leé mêmes iéals de liberté et de paix. Nous qui sommes des privilégiés et qui . sommes des xemples d'une vie nationale basée sur les rincipes du gouvernement populaire, nous vons la iâche de nous efforcer que nos' rincipes soient mis en application au-delà e nos frontières pour le bien-être du londe. Vous êtes venu dans le vifiux monde ar amour delà liberté, par respect des ris, avec la foi,dans les droits sacrés da Humanité pour nous sauver des dangers ui nous menacent et aider à la reconstruc-ion des nouveaux Etats sur. les ruines de eux qui ont été détruits) par la guerre ainsi ■ne pour poser une base solide d'un règle-îent qui peut être durable parce qu'il s'ap-uie sur le consentement des nationalités mancipées. Nos peuples ont été des frè-es d'armes que la ' victoire a'couronnés, tous remercions, vos braves soldats et mains pour leur participation à la victoire e la civilisation et de l'Humanité. Puisse i même esprit fraternel guider nos efforts ' ;ndant à assurer au monde les bienfaits e la liberté et d'une paix durable. -Te bois la santé du président et de Mme Wilson insi qu'au bonheur et à la prospérité de la rande nation américaine. » « L'influence du peuple américain sur :s affaires du monde, a répondu Mv Wil-m, est mesurée par sa sympathie' pour iu aspirations des peuples libres. L'Améri-ue aime la liberté ; elle aime la liberté vec désintéressement. J'ai eu le privilège e conférer avec les chefs de votre gouver-ement et des gouvei'nements français et alien et suis heureux d'avqir trouvé au-rès d'eux la même conception de nos de-oirs. Tous nous avons employé les grands lots « droit, justice ». Nous avons prouvé animent nous comprenons ces mots, contient nous devrons les appliquer dans les rrangementg devant mettre fin à la uerre. » Nous devons non'seulement conipren-re ces mots, mais avoir le courage d'agir jmme nous les comprenons. Notre haut rivilège sera d'appliquer le jugement mo-il du monde aux règlements particuliers, organiser la force morale du monde afin e protéger ces règlements, raffermir les irees de l'humanité, établir le droit et la istice auxquels les grandes nations com-les les nôtres sont dévouées. » Contre-torpitleurs bolchevistes capturés Un navire de guerre anglais annonce u'il a capturé deux contre-torpilleurs bol- ■ HII—IWI 111 iWH IIW I !!■!■ Il llllll I I II Mlllllll m nu !■ y chevistes dont un avait bombardé le phara qui se trouve dans le voisinage de Reval.', Les officiers et les membres de l'équipaga jnt été faits prisonniers. (Officiel). La révolte des marins à Berlin Voici, d'après un télégramme, de Berlin du 24-, des détails sur la collision entre, mu rins et troupes gouvernementales qui s'est produite à Berlin durant la nuit du 23 ou! 24 décembre, sans que la population se soit doutée de ce qui se passait. Durant quatre heures, le bureau de la'; place et le siège du gouvernement ont été'; occupés par les marins de la division na-'-tionale, que depuis assez longtemps déjà' on s'efforçait en vain de déterminer à quit-j ter Berlin et particulièrement le château,-où elle s'était installée depuis le début de la; révolution. Le 25 décembre, il fut signifié! aux troupes de la marine qu'elles ne tou»| cheraient leur solde que si elle évacuaient: le château et si elles consentaient à être! réduites au chiffre de 600 hommes. Dans la soirée, les marins se rendirent; en armes à la place et envoyèrent une délégation de cinq hommes au commandant de la place de Berlin, Wels, en exigeant qu'il1 leur fût versé immédiatement 80,000 mark..' En même temps, les marins entraient en collision avec les soldats et occupaient le bâtiment de l'université. Des coups de feu et de, mitrailleuse furent éshangés, trois marins furent tués et quatre blessés. Les marins occupèrent la place et arrêtèrent, Wels, puis ils s'emparèrent de la somme représentant leur solde et envoyèrent ensuite des hommes au palais du chancelier, ou ia. garde, composée également de marins, les laissa pénétrer; Haase et Dittmamn venaient de quitter la; chancellerie, Scheidemann était absent. De sorte que les marins ne purent entrer en pourparlers qu'avec Ebert, Landsberg et Barth, qu'ils arrêtèrent d'ailleurs aussitôt.1 Les membres du conseil des soldats se£ rendirent au château pour parlementer; avec les mai-ins, lesquels étaient renforcés; des partisans de Lie'bknecht et ;de ' troupes j de socialistes indépendants. Les troupes; fidèles au gouvernement arrivèrent vers; dix heures devant le palais de la chancelle-; rie. Après de longs pourparlers, les marins, promirent, vers minuit, de relâcher les pri-; sonnier3. Le commandant de place Wels, avait été très malmené, ses gardes l'avait mis en présence du corps d'un marin tué,1 en lui disant : « Voilà ce que tu seras bien-, tôt. » Wels et son aide de camp se plaignent d'avoir été l'objet de graves sévices.; AUTRÏCHE-HO^GîîîE Les pi-ocbaisws élections Malgré les difficultés et les complications; de toutes sortes qui rendent chaque jour., plus pénible et plus précajje la position du' gouvernement hongrois, celui-ci n'en veut; pas moins convoquer et réunir à bref délai la première Assemblée nationale. Les dé-1 crets concernant la constitution des collé-! ges électoraux, les commissions de recen-l sement et la confection des listes électora-j les paraîtront dans quelques jours. Les] élections auront lieu au cours du mois pro-l chain, si ce n'est pas absolument impossi-i ble. On sait bien que les troupes étrangères' occuperont alors plus de la moitié du pays.» Cependant les élections se feront lors même; que 200 ou 250 des 453 districts électoraux: ne pourraient procéder au scrutin. - Selon le journal «Magyar Orszag », le nombre des électeurs atteindra sept. mil-| [ions au total. Ce chiffre comprend 3,100,000; hommes au-dessus de vingt et un ans sa-; 2hant lire et écrire ; 1,100,000 hommes illet.-. très et 2,800,000 femmes ayant dépassé leur, vingt-quatrième année et sachant lire et, 5Crire. Il en résulte que 3,800.000 personne»; jui étaient privées du droit électoral jus-1 [u'à la révolution, participeront désôrmaigï i la vie publique. ESPAGNE Pour augmenter le tonnage des aïliés Le « Matin » croit savoir que l'Espagne1, ;st favorable à la convention à conclure ; ivec les alliés et permettent l'utilisation du j «nûage austro-allemand interné en Es- j pagne. ; A LOUVAIK I L'ODYSSÉE DU FRANC-TIREUR Un « franc-tireur » de Louvain, qui fut arrêté comme te! au cours de la nuit tragique et subit au camp de Munster une captivité de cinq mois, M. A. C., a bien voulu nous faire le récit suivant : — Mon.premier'contact avec les-soldats prussiens avait été d'une corrac-tion rassurante. C'était le soir du 1J août 1014. Les troupes occupaient le boulevard de Tirlemont, et comme je rcnlrais chez moi, un officier m'interpella, me suivit et me demanda combien d'hommes je pouvais loger. — Voici mes mag'asins, lui dis-je ; ils sont remplis de marchandises. Toutes mes chambres à coucher sont occupées. Hestent mon salon, mes bureaux, cette vérandah... — La vérandah suffira, reprit l'offi-oier. Je vais vous envoyer douze hommes, auxquels vous n'aurez à, fournir lue le logement et de l'eau. Je hasardai -une question sur la durée de la guerre. Voici la réponse dont-, je l'avoue, le '°n ferme et convaincu ne laissa pas de "impressionner : — A l'ouest, la gnerre durera trois ^mairies -encore, tout au plus. Nous «vons dix millions de soldats, une artillerie devant laquelle vous allez voir toutes les places fortes tomber comme châteaux de Cdrles, une org-anisation Qui a tout, prévu, scientifiquement. Rien ne peut nous arrêter. Le 7 septembre, nous entrerons dans Paris. L'officier salua et disparut. Les douze soldats vinrent alors, pauvres diables éreintés qui se laissèrent tomber sur les nattes, et dont le pre-mieir isoin fut de ret|irer péniblement de leurs lourdes bottes, leurs pieds qui saignaient. J'eus pitié. J'avais mes trois fils dans l'armée belge : je me les représentai échouant dans^quelque ville étrangère, au régime du biscuit et de l'eau. J'allai chercher une boîte de cigares et une demi-douzaine, de bouteilles de vin. Le lendemain malin, quand je des candis, mes douze pensionnaires s en étaient allés. Je songeais.: ces hommes, fortement disciplinés, ne sont pas les pillards qu'on aurait pu craindre. Elevés dans un pays où l'instruction est obligatoire, ils ne sont pas incultes; ce ne sont pas des sauvages. Ils se conformeront aux ordres de leurs chefs qui, eux, connaissent les, lois de la guerre et de l'humanité. Sans doute l'occupation sera pénible, moralement. Et les réquisitions seront peut-êtire lourdes. Mais rnouis ne devons appréhender ni pillages, ni exactions, ni violences... Six; jours se passèrent. Dans le lointain, à l'est, et au nord, le canon gron-Idait sçms interruption. Le ?5 août, ,à 8 h. 10 du soir, nouj étions réunis autour de la table de Ï£ famille. Le calme était absolu. Soudain, des coups de fusil nous firent sursauter, une fusillade pressée, toute proche. On se battait évidemmenl dans la ville. Les troupes belges étaient-elles revenues, repoussant les Allemands devant elles? Les obus allaienl sans doute s'abaltre ; nous descendîmes dans la cave, et au moyen de cuves el de rallonges, nous improvisâmes des sièges. Il y eut peu après un moment d'accalmie et nous crûmes pouvoir remonter. Mais les coups de feu reprirent aussitôt ; la bataille continuait ; les balles atteignaient la toiture de notre demeure et des morceaux de tuile tombaient dans la cour. Nous songeâmes à nous installer pour passer la nuit à l'abri. Mais je voulus tout d'abord savoir ce qui se passait ; je montai jusqu'au grenier et je passai la tête par une tabatière. C'était effrayant ; Louvain brûlait aux quatre coins ; des flammes, immenses sautaient dans le ciel, et une clameur épouvantable montait,, le grondement, d'une mer en fureur avec mille cris perçants de naufragés. Fuiï? J'y songeai un instant, avec l'ardent désir de mettre en sûreté ma femme et mas filles. Mais où fuir ? Nous étions dans un cercle de flammes ; nous nous heurterions fatalement aux incendiaires. Mieux valait demeurèr dans notre maison ; peut-être serait-elle épargnée. Et nous passâmes la nuit, tantôt blottis dans notre cave,tantôt dispersés dans notre cour, écoutant, attendant. i Ce que fût cette nuit, je n'essaierai . pas de le raconter. Ce fut un atroce cauchemar. Parfois le hurlement semblait s'éloigner. Parfois il accourait vers nous ; il grandissait et nous distinguions les cris sauvages qui le formaient. Puis, parmi le claquement des coups de feu, nous entendions des coups sourds, précipités et violents : les crosses et les bottes enfonçaient portes et fenêtres. Et soudain une rue entière s'allumait, d'un seul coup, d'une seule flambée. Alors la clameur jaillissait plus haute et plus aiguë, explosion de joie féroce, éclat de rire infernal et hideux. Des écroulements lui répondaient, chocs profonds et amples des plafonds et des meubles. qui s'abîmaient, des étages, sur le plancher des rez-de-chaussée, en un jaillissement prodigieux d'étincelles. L'acre odeur de l'incendie emplissait l'air et raclait la gorge ; les brindilles carbonisées, les bouts de papier noirci descendaient en tournoyant ; un nuage de fumée noire s'étalait à l'infini dans le ciel, obscurcissant les étoiles. Et toujours, dominant tout, le hurlement bestial, l'horrible rugissement de la catastrophe qui s:approchait, s'éloignait, pour se précipiter encore vers nous. 11 ne pouvait plus être question de bataille, ni, hélas, d'un secours inespéré des troupes belges. Ce n'était plus la guerre. C'était la dévastation et le crime ; il fallait s'attendre à tout. A mes côtés, dans mes bras, les femmes pleuraient.A cinq heures du matin, comme, pour apaiser la soif de fièvre qui nous brûlait, nous nous préparions à prendre du café, nous •entenslimes brusquement que les portes de nos voisins étaient en- \ foncées à grands coups. Je me précipi- r tai pour ouvrir la nôtre ; j'étais au milieu du vestibule quand elle vola en f éclats, fracassée d'un coup de hache, c et des têtes de soldats apparurent. Je les verrai toujours, ces visages de i fous, bouche hurlante, les yeux exorbi- s tés sous la visière du casque, visagss r sales et grimaçants, visages de damnés, c La porte craqua une dernière fois et j deux des visages furent contre le mien, j criant des choses incompréhensibles ; je sentis leur haleine puante d'alcool, c Je fus empoigné par la gorge et les épaules, frappé, traîné au dehors ; -au c milieu des imprécations, je vis un éclair c au-dessus de ma tête, une brusque g poussée me fit plier le dos et la hache i rie fit que me frôler ; ma femme venait, a en me poussant de toutes ses forces, de d me sauver la vie ; j'aurais eu le crâne fendû en deux. j. Au même moment, je fus jeté contre la façade de ma maison. — Et hal geschossen! Il a tiré/ s criaient les soldats. Et hal geschossen / r Deux d'entre eux me désignaient à 1 un officier. Leur main gauche me mon- c trait ; leur fusil s'abaissait vers moi. L'officier fit un geste de la tête : « Al- s lez-y 1 ». Et il fit un pas pour s'éloigner, d Le canon des fusils était horizontal... d J'entendis : n — Non ! Non ! Il n'a pas tiré 1 Ce ti n'est pas vrai ! Ma fille aînée venait de se jeter de- c vant moi, et de ses mains elle écartait e les fusils. L'officier s'était retourné. r, — Il n'a pas tiré, répétait-elle. Monsieur l'officier, je vous jure que mon à père n'a pas tiré. Faites feu, si yous d oulez, mais vous me tuerez la pre^ riière 1 Je pris à deux mains la tête de ma ille et je l'embrassai : « Va-t-en, lui! ;is-je. Adieu ! » L'officier fit un nouveau geste et ditj in mot que je ne compris pas. Les fu-; ils se relevèrent. Les soldats jetèrent aa fille de côté, et à coups de crosse; ans le dos, dans les reins, dans les, ambes, je dus courir jusque sur la; -lace de la Gare, à gauche de la statue.' Cette scène épouvantable n 'S. sans' oute pas, duré deux minutes. Devant la gare se trouvaient déjà une] inquantaine de personnes, des voisins, es inconnus, des ouvriers, des bour-eois, des jeunes gens, des vieillards, les soldats les entouraient, baïonnette u canon, sous les ordres d'un officier ■ e cavalerie. — Il a triré, affirmèrent à nouveau îs soldats qui me poussaient. Puis ils disparurent en courant-. \ L'officier, ganté, botté, sanglé danai i tunique, vêtu comme pour une pa-a.de, fumait un cigare et surveillait arrivée des prisonniers. Je m'appro-; hai. j — Monsieur, lui dis-je, vos soldats 3 trompent. Je vous donne ma parole 'honnête homme que je n'ai pas bougé e chez moi depuis hier soir, que je1 'avais pas d'arme et que je n'ai pas; ré., j , L'officier me regarda de côte en mâ-rionnant son cigare, puis il fit .un signe t un soldat vint me pousser au dernier ing, vers la station. Les boulevards brûlaient tout entiers,, droite et à gauche ; ma maison avait isparu dans les flammes ; la rue de la'

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