L'étoile belge

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06 december 1918
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s.n. 1918, 06 December. L'étoile belge. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pr7mp4x33z/
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10 centliras le numéro / ^ 60® ansiéo. N° 19 ■ 'Jend^edâ 6 déssmbrd 1910 MISE SOUS PRESSE : 4 HEURES DU MATIN L'ÉTOILE BELGE BUREAUX : RUE DES SABLES, 13 Prix de l'abonnement: Pour toute la Belgique, 24 francs Fan; fr. 12.50 pour 6 mois; fr. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le port en plus ÉTRANGER LA CRISE ESPAGNOLE Lo cabinet Maura a donné sa démission et le c..mte llomanones a été charge par le roi de.constituer le nouveau ministère. Le ministère Maura, formé au début de cette année, était un expédient plutôt qu une solution. La situation politique était aiors assez compliquée. Lies élections générales venaient d'avoir lieu auxquelles avait présidé le cabinet Garcia i'rieto. Celui-ci avait promis des élections absolument libres. Nous ne savons pas jusqu à quel point il rompit avec les traditions qui faisaient des élections une simple formalité destinée à procurer au gouvernement une majorité sûre. Le fait que ces élections ne lui donnèrent pas de majorité ferme tendrait à prouver que M. I'rieto tint sa promesse. Voici en tous cas quel 'fut le résultat de l'éiection, à laquelle il fut procédé lin février : 93 démocrates, en réalité libéraux modérés partisans de M. i'rieto), 3!) partisans de M. Itomano-jies (libéral démocrate), 30 partisans d'Alba (libéral radical), 10 libéraux indépendants, !)3 conservateurs, 29 partisans de M. Maura (conservateur clérical), 9 partisans .de don Jaime, le prétendant carliste, 2 cléricaux, 1 agrarien, lu républicains, 9 réformistes (républicains ralliés à la monarchie), 6 socialistes, i républicain indépendant, 20 catalans, 3 républicains nationalistes, 3 nationalistes catalans, 7 nationalistes basques, 1 régionaliste asturien, 1 régiona-liste andalou. Les groupes libéraux comprenaient donc environ ISO députés-les groupes conservateurs un nombre £ peu' près égal et les partis d'extrême-gauche républicains, radicaux extrêmes, réformistes, régionalistes), une centaine de mandataires. M. Garcia Prieto donna alors sa démission, non pas qu'il considérât le résultat de la consultation électorale comme un échec pour sa politique, mais cause de dissidences survenues au seir du ministère, notamment au sujet di mode d'application de la réforme militaire élaborée par M. Laciervn, sur l'injonction de la junte des officiers. M. Maura constitua un ministère de coalition dont faisaient notamment partie MM. Maura et Da!o, BS deux chef: principaux du parti conservateur ; Ro-manones, Prieto et Alba, chefs des di verses fractions libérales ; Cambo, che du parti càtalaniste. Son programme comprenait : amnistie, réforme militaire, modification du règlement de le chambre, vote du budget. C'est-à-dire qu'il n'avait d'aulre ambition que dq vivoter.A ce moment, la politique étrangère préoccupait très vivement les esprits er Espagne. Le courant ententophile s'étai fortifié depuis le début de la guerre l. outrance des sous-marins et, en outre des partis d'extrême-gauche, la rnajo rité des libéraux prenait nettement le parti des alliés, tandis que les sympa fhles des cléricaux et des conservateurs restaient généralement acquises au? puissances centrales. La politique de neutralité entre les doux groupes de belligérants avat' prévalu jusque-là. Elle avait été défendue d'abord par les deux grands partis traditionnels et, lorsqu'il prit la présidence du conseil à la fin de 191 y, le comte Komanones annonça qu'à l'exemple de son prédécesseur M. Dato, il observerait la plus stricto neutralité à l'égard de tous les belligérants. Seulement la guerre renforcée des sous-marins, qui'révoltait le sentiment d'humanité du peuple en même temps qu elle lésait gravement ses intérêts matériels, souleva de très vives orotestations en Espagne comme dans 1e reste du monde civilisé. Après le coulage du vapeur espagnol San Fulgencio, .M. l'omanones avait, affirmait-on. rédigé une nrte qui traduisait ces sentiments et devait avoir pour résultat de tendre très fort les rapports avec l'Allemagne. Les germanophiles, c'est-à-dire les cléricaux, et les libéraux demeurés partisans irréductibles de la neutralité, firent opposition à la politique du comte Komanones ; le président du sénat, M. Garcia Prieto, menaça même de donner sa démission. Le comte Romanones démissionna et adressa un message au roi motivant sa retraite. 11 disait notamment : Pénétré de la certitude que j'ai acquise que la défense de la vie et des intérêts des Espagnols no peut pas être efficace aussi longtemps que notre politique vis-à-vis de la gissrre se mouvra dans les mûmes limites qiio jusqu'à présent, ma conscience comme patriote et comme prés-dent' du conseil du consc-il eons-eient die ses devoirs envers sa patrie relativement à ia situal:on présente et -à l'avenir m'oblige à faire à Votre Majesté et ù la nation tes déclarations contenues dans le document oi-joi-nt et ù prendre la décision irrévcca-iblo qu'inspirent de telles convictions. Mon .intention était d-e soumettre la question aux chambres; mais le gauvemem'eat eût pu ôt-re amené par là à délibérer sur des solutions concrètes qui, examinées par le cabinet, n'auraient pas obtenu l'unanimité indispensable. Le comte Romanones exposait que l'Espagne est le chef naturel de l'union ■ morale de toutes les nations de sang es-. pàgncl. Ce rôle lui échangerait déilniii- ■ vernent si, à l'heure décisive, l'Espagne ■ paraissait se séparer des races issues ' d'elle. 11 ne pouvait pas eouverner sans : confirmer cette conviction par des acles. ■ Mais il devait reconnaître loyalement : qu'une grande partie de l'opinion publi- ■ que espagnole ne partageait pas sa con- ■ viction. C'est pourquoi il démissionnait. Maintenant que les alliés sont vain-: queurs et qu'ils vont reviser la carte du monde et régler sur de nouvelles bases ; leurs relations avec tous les Etats, les . neutres compris, les gouvernants espa-: gnols ont sans aucun doute pensé ou'il ■ convenait el'e.voir à la tête du gouverne-: ment un homme d'Etat avant donné ■ des gages de ses sentiments ententophi-s les. 'Et à ce point de vue, le comte; Ro-: manones était évidemment tout désigné. ANGLETERRE Léo élections géné.T.ie3 L.i désignation des candidats pour les élections générales a eu lieu mercredi dans tout le pays. La désignation d'un candidat équivaut à son élection s'il n'a pas de concurrent. Une centaine de nominations sans opposition ont été ainsi faites .mercredi. Les élections des candidats en compétition est fixée au U décembre. Les sièges à .pourvoir sont au nombre ie 707 alors qu'il n'y en avait que G70 avant la nouvelle loi électorale. Le nombre des électeurs est d'environ 1® millions. M. Austin Ilarrison, rédacteur à la « Revue Anglais® » a été élu mercredi contre îord Carnavon. MM. Llyod George et Austin Chamberlain ont été élus, sans opposition, à Birmingam. L'ex-contrô'.eur des vivres, M. Clynes, a été élu à Manchester. Le speaker de la Chambre des communes, 31. Lowiher, a été élu à Penrith. La situa-■ îion,des'partis, à 5 h. de l'après-midi, était ta suivante : Coalition unioniste, 39 ; coalition libérale, 28 ; parti ouvrier, 10 ; nationalistes, 1 ; sinn feiners, 19 ; total : 97. Les élus Cent et sept membres de l'ancien parlement ont été décilarés élus sans lutte. Jusqu'à présent, la coalition unioniste libérale, ouvrière a une majorité de 33 voix sur tous les autres partis réunis. M. Baùfour est élu dans la Cité de Londres. Mme Hope, qui étai t la concurrente d-e M. Asquith, ù Cupar, n'a pas été élue. Le gouvernement favorisa las candidate conservateurs Le v.hip libéral Gulland a écrit une lettre à Churchill, dans laquelle il expose que 1 Ecosse était représentée dans le Parlement dissous par 5-i libéraux, 15 conservateurs et 3 travaillistes. Or, le gouvernement appuie cette lois 29 candidats conservateurs et 28 libéraux. Il se plaint que Churchill, qui prétend dans s^s discours défendre le libéralisme, ne p er.ne pas\me attitude plus énergique vis-à-vis de ses collègues conservateurs quand ils veulent prendre toute la couverture pour eux. Churchill a répondu qu'il déplorait certains éléments de la situation actuelle, mais que la faute en était à lui, Gulland, si des difficultés se sont produites à la suite de ses efforts pour isoler le premier minislvo et lorsqu'il s prétendu notamment qu'il était sans appui "dans le parti libéral et suspect h la démocratie. Churchill a ajouté que la lettre de Gulland méconnaît le - grands progrès du parti coçsorvateur, q';i s'est enctarré dans la voie des réformes sociales et économiques. LC3 auteurs responsables des mauvais traiiernents infligés aux prisonniers Coi-veirtî être punis. Dans un passage relatif au traitement des prisonniers de guerre, lord Robert Cecil dit : « Si nous sommes convaincus que l'un quelconque do nos soldats ou de nos concitoyens civils a été maltraite de telle façon que cela ait nui à sa santé ou ait mis sa vie et^ danger, nous devrions déclarer nettement que nousN tiendrons pour officiellement responsable, pour mauvais traitements, même au prix de 'sa vie, tout individu, qu'il soit le kaiser ou un de ses subordonnés. Nous ne pouvons pas déclarer nss«z nettement que les mauvais traitements infligés aux prisonniers ne sont pas comparables aux actes commis dans l'excitation des combats ou par ignorance. Ce sont des cruautés commises1 délibérément et de sang-froid et elles devraient être punies s'il existe le moindre restant de justice dans le monde. Je serais heureux si le gouvernement estimait pouvoir annoncer que quiconque est coupable do mauvais traitements infligés aux prisonniers sera rendu personnellement responsable, môme au prix de sa vie. » La situation cfs l'ex-fcajser. L'armistice. — La paix. Londres, 4 décembre. Le « Times » dit qu'aucune mesure ne sera pris-e contre le kaiser jusqu'à ce qu'on se soit mis d'accord avec le gouvernement américain. La conférence interalliée a délibéré /iu sujet de la durée de l'armistice qui sera probablement prolongée. / Paris sera probablement l'endroit où sa réunira, en janvier, la conférence générale de la paix. PAYS-BAS tîïja eotre-o en l'honneur c2u bourgmestre c39 EruxcESes Les journaux néerlandais nous apportant le compte rendu d'uiLe soirée organisée, le 2 décembre, à La Iîaye, par la colonie belge, en l'honneur de M. Adolphe Max. Trois mille compatriotes assistaient à cette fCk\ qui a été remarquable d'entrain enthousiaste. En outre de l'exécution de3 airs nationaux par des artistes belges et néerlandais et par l'Harmonie des internés belges à La îlaye, les assisîants ont applaudi un drame historique d-e M. Oscar Devillcrs, Kullur. Cet ouvrage dramatique a remporté un gros succès <r émotion. M. l'avocat Le jeune, dans une improvisation brillante, l'a qualifié de « tei-1'ib.e page d'histoire contre nos envahisseurs ALLEMAGNE Les élections à ia Constituante L'arrêté concernant les élections à la Constituante allemande renferme les prescriptions* suivantes : j Les élections ont lieu au suffrage univer-j sel égal, direct et secret et sur le pied d'une représentation proportionnelle. . Jouissent du droit de vote : tous les Allemands.des- deux sexes, ayant atteint leur vingtième année à la date de l'élection, soit le 1G février 1919. Ne sont, exclus que les personnes placées sous tutelle ou sous curatelle, ou celles- qui ont perdu leurs droits civils ; les faillis et les personnes secourues par les bureaux de bienfaisance ne sont plus exclus du vote. Sont éligibles tous ceux qui, h la date de l'élection, sont Allemands depuis au moins une année. La répartition des circonscriptions de vote a lieu sur la base d'un député par 150,000 habitants en moyenne et sur le pied du dénombrement du 1er décembre 1910. En Prusse les petites provinces, ^les grands districts et la ville de Berlin forment chacun un arrondissement de vote. La Bavière est partagée en quatre circonscriptions, la Saxe en trois, le Wurtemberg en* deux, le duché de Bade, la liesse et l'Alsace-Lorraine forment chacun une circonscription. Les autres petits Etats sont réunis en arrondissements. Eu égard à l'étendue de* circonscriptions, les listes de présentation des candidats doivent être signées, non par 50, mais au moins par 100 électeurs. La constituante wurtomfeergcoïsô Les élections pour la constituante wur-temhergeoi'se sont fixées h la mi-janvier. Le parti du .centre vient déjà de publier son programme. 31 est partisan d'une république parlementaire, mais il est opposé à la cdslo-cation de l'unité de l'Allemagne. Les consens de scîcîais en faveur de ïa Constituante Une assemblée plénière des conseils de soldats de tous les régiments de la garnison de Hambourg et d'Altona s'est prononcée le 2 de ce mois pour l'Assemblée Nationale et contre la "garde rouge et toute terreur .blanche ou rouge. Réunions socialistes Dans une des nombreuses réunions politiques qui se tiennent actuellement à Berlin, Ebert a exposé le programme social do son parti, qui est décidé à socialiser l'industrie aussi promptement que possible et dans la mesure la plus étendue. Le gouvernement, est décidé à réprimer les excès du capitalisme. Dans une autre réunion, Liebknecht s'est élevé violemment contre l'évolution actuelle et a invité le prolétariat ù, se libérer de ses entraves. Rosa Luxemburg a fart un appel aux armes contre le gouvernement. Le patriotisme des grands industriels Dans une réunion du parti démocratique allemand, qui s'est tenue ces jours derniers à. Berlin, le professeur Weber a fait une communication sensationnelle au sujet des agissements des grands industriels. 11 en résulterait que MM. Thyssen, Stinnes et d'autres magnats do l'Industrie se trouvent-en ce moment à Spa, pour négocier avec l'Entente une extension de leurs usines du pays rhénan sous la domination française.Le morne orateur a déclaré que son parti ne voulait pas être considéré comme un parti bourgeois, mais comme un parti populaire.La JivraSssn cîcs tocomotivos On annonce dans les journaux de Berlin que le maréchal Foch a fait remettre à la commission allemande de l'armistice un ultimatum réitérant la demande relative à la remise des meilleures et des plus puissantes locomotives. L'ultimatum donnait 24 heures à l'Allemagne pour s'exécuter. M. Erzberger, président de la commission de l'armistice, a immédiatement fait une opposition énergique à, cette exigence et a déclaré qu'il serait môme impossible d'y donner suite si on bouleversait l'existence économique allemands tout entière. 11 a proposé comme mesure.transactionnelle la livraison de toutes les locomotives actuellement en réparation. Berlin ssraîî Gcou.^éô par c?cs troupes alliées La « Gazette Générale » allemande annonce que selon un radio-télégramme américain daté de Belmar 29 novembre, des troupes alliées et américaines occuperaient temporairement Berlin pour y faire le service de la police. Fin îîe grève D'après les derniers avis de Berlin ia grève des mineurs de fcilésio peut être considérée comme terminée. A Ssrlsn. — Avis aux étrangers Lo commissaire de. police en chef de Berlin invite instamment les étrangers1 à ne pas venir dans la capitale. Ils n'y trouveront ni travail ni subsistance. AUTRICHS3-HCNGR2S Los Roumains proclament leur réunion r. !a Roumanie L'assemblée nationale roumaine, réunie à Gyala Tchervar, a adopté la résolution suivante : L'assemblée nationale de tous les Roumains deja Transylvanie, du banat et de la Hongrie, proclame la réunion à la Roumanie de tous les Roumains et de tous les territoires occupés par eux, ainsi que leurs droits sur tout le banat entre la Theiss et le Danube. Jusqu'à, la réunion de la Constituante, l'assemblée nationale garantit à tous ces territoires l'autonomie provisoire. 8SRBES La capïiaïs cîo la grande Serbie D'après le bureau de la presse tchèque-slovaque la capitale de. la Grande Serbie sera Sera je vo. La première assemliléa nationale des Slaves du sud sera convoquée dans cette ville, célèbre par l'assassinat l'archiduc autrichien, qui v servi de pré-• texte à la guerre actuelle- ETATS-U&HS Lo départ du président Wilson Mercredi, a 10 heures du matin, le président Wilson s'est embarqué à New-York à bord du vapeur George Washington et est parti pouir l'Europe au milieu de man-ifestations enthousiastes. Le président Wilson est attendu à Paris le 12 décembre. Nouvelle plainte contre I'ex-kas3er Mme Herlam, de Chicago, a adressé aux autorités fédérales américaines une demande de poursuite contre Guillaume II pour l'assassinat du père de la plaignante qui périt lors du torpillage du Lusilania. , Une déclaration £e TVL Sîoosovelt Dans une longuefdéclaration au sujet de la prochaine conférence de la paix, j'ex-président dit : ;« Il devrait être immédiatement décidé que la Grande-Bretagne, en premier lieu, et les Etats-Unis, ensuitei ont besoin de la marine la plus puissante du monde. De môme que ia Franco arbesoin d'unie puissance militaire plus grande que cefte des Etats-Unis, quoi qu'il serait bon que tous les Américains soient exercés au maniement des armes, selon le système suisse. La liberté des mers est une phrase qui peut signifier tout ou rien. Si on l'interprète comme l'Allemagne le fait, c'est absolument nuisible, il ne doit y avoir aucune interprétation qui dans l'éventualité d'une guerre future puisse empêcher la marine a agi ai se de rendre à nouveau les services immenses qu'elle a rendus dans cette guerre. » En terminant, M. Roosevelt dit : « Les Etats-Unis n'ont pas, de loin, fait autant que la marine britannique et que les armées britannique, française et italienne pour amener la chute de l'Allemagne. » Les envois de troupes en Europo Extrait du message lu lo 2 décembre au congrès par le président Wilson : Il y a un an, nous avons envoyé 145,918 hommes au delà des mers. Depuis lors, nous en avons envoyé 1,950,513, une moyenne de 182,542 chaque mois, chifire qui, en réalité, s'est élevé en mai dernier à 245,961, en juin à 273,760, en juillet à 307,182 ; et nous avons continué à atteindre des chiffres semblables en aoîït et en septembre : en août, 289,570, et en septembre, 257,438. Un tel mouvement de troupes n'a jamais ou lieu auparavant sur trois mille milles do mer, suivies de l'équipement et des approvisionnements proportionnels. Ces troupes ont été transportées en sûreté parmi des dangers extraordinaires, des dangers d'attaques qui étaient inconnus et dont il était infiniment difficile de se garder. Dans tout ce mouvement, 758 hommes S3iîlemcnt ont été perdus par suite d'attaques ennemies. G30 se trouvaient sur un seul transport anglais qui fut coulé près des îles Orcades. Los dépenses eîe guerre Le rapport de M. Mac Adoo, ancien secrétaire du trésor, évalue les frais actuels de guerre de l'Amérique, pour la période de 15 mois se terminant le 30 juin, à 13,222 millions de dollars. Le total des dépenses ordinaires pour l'année s'est-élevé à 8,966 millions de dollars.Exception faits de l'emprunt de la liberté, les recettes ordinaires se sonf élevées à 4,174 millions de dollars. Les dépensas totales de cette année seront évaluées à, 37,713 millions de dollars. En vue de dresser îa nets à payer M.Lansing invite les citoyens américains à déposer au département d'Etat, endéans les trente jours, le détail des pertes subies du fait de ia guerre sous-marine allemande, pertes de cargaisons ou de biens personnels, assurés ou partiellement assurés seulement, transportés par des vaisseaux américains ou étrangers. PMSSIE L'évasûrtien aiJzrr.a«tîe Par. T. Si F. de Naùcn, las Allemands an-Tîoncsiut qu'ils coatintient .l'évacuation dies réglions occupées dans l'Est. En Livon'o, leurs .troupes ont reipassé la Dana. En Crimée, elles se r-eiirent sur Sebastopol (occupé par les esc-lires alliiées) pour s'y embarquer en destination ^de NicoLaïef, d'où elles pari,iront en chemin de fer. Les-troupes fcoîohevist&s essaient d'envahir ia Finlande Le bureau officiel de la presse finlandaise à Copenhague publie une dépêche d'Iîcl-singïors annonçant qu'à Bjoerkoe, à l'est de Wyborg, dts troupes bolchevistes ont tenté de débarquer laais qu'elles ont été obligées de se retirer par la canonnade dirigée contre elles. De grands rassemblements de troupes des Soviets ont lieu à ia frontière finlandaise. Un petit détachement a franchi la frontière mais il a été rejeté. Des navires bolchevistes croisent dans la baie de Finlande. Les communications entre Holsingfors et Reval sont.interrompues. Caîi3 les territoires frontières En Esthcnie, les habitants se battent avec ie»3 bokhévisles. Les troupes allemandes demeurent neu.lrcs, tant qu'on ne les attaque pas. Près de Oesel, des vaisseaux -anglais ont fuit leur apparition. Los bolchevistes nsnaîi.'cnt i'am&as3ado norvégien?^ Des avis concordants de Saint-Pétersbourg et de Copenhague annoncent que les troupes bolchevistes de la capitale ont assailli l'ambassade norvégienne, pour s'orn-parer des papiers de la légation suisse qui y avaient été déposés. On mande de Stockholm qu'une députa-tion esthonienne est arrivée en cette ville, •pour demander aux ambassadeurs de l'Entente qu'ils mettent 40,000 fusils à la disposition de l'Esthonie, pour lui permet-tre""de se défondra contre les bolchevistes. RQUM&mE ç Le nouveau oa&inct Le nouveau cabinet est constitué sous la direction du général Coanda avec les généraux Gregorcsou à la guerre et Vaito* lano à l'intérieur en vue de mcUre l'armistice à exécution. Le parlement est dis-sous.^ INTÉRIEUR L'UNIVERSITÉ FLAMANDE Nos lecteurs auront lu avec intérêt les réflexions inspirées à une personnalité scientifique pur la question de l'Université flamande de Gand. Ces réflexions leur auront démontré que dans la délicate question de la lutte dec langues, nous n'avons jamais apporté ni passion ni intransigeance. Nous sommes loin, en effet, de suivre notre correspondant. Et cependant celui-ci est bon logicien ; sa dialectique est canable de faire hésiter, voire de convertir, plus d'un lecteur. 11 est évident que si les provinces dites flamandes et les provinces dites wallonnes doivent continuer à former une Belgique indépendante, la langue que l'er-pouvoirs publics ont le. plus d'intérêt à répandre et à protéger est celle qui peût être comprise à la fois par les Flamands et par les Wallons, c'est-à-dire 'a langue française. C'est dans ce sens-là que nous avons écrit un jour que si la langue flamande est la langue maternelle d'un grand nombre de Flamands, la langue française est en fait la langue nationale de tous les Belges. C'est pourquoi aussi nous avons toujours soutenu que toute mesure susceptible de diminuer dans notre pays la culture et l'expansion de la langue française, est un danger pour l'unité nationale. En logique' formelle, on devrait conclure de là qu'il faut refuser aux flamingants toute création d'université fla mande, et notre correspondant qui; nous l'avons dit, est bon logicien, irait' volontiers jusquejlà. Mais la logique for-j melle n'est pas toujours d'accord avec; la réalité des choses, et il faut se garder d'avoir trop raison. Nous croyons: ' que dans les circonstances présentes, il. n'y aurait pas grand danger ù créer une; université flamande à condition d'abord: qu'on n'en rendît pas, directement on in-, directement, la fréquentation obligatoire pour les Flamands, et ensuite que cette] concession r--ordée dans le dessein da pacifier les esprits, déterminât les pou-, voirs publics à exiger des flamingants, des concessions récessaires. Nous vou-: Ion" parler d'une revision des lois sur, l'enseignement. Il faut que l'égalité rompue en ces dernières années en faveur, des flamingants soit rétablie, Il faut que dans la partie dite flamandiîfdu pays on rouvre les seciions wallon^ des athénées et des r lièges, en d'awes termes,' que l'on rende au père de flgnille la liberté de son choix. Il n'y a qijyine transaction de cette espèce qui niœse mettre fin à la querelle des langues, et nous croyons que cette solution est plus pratique que la création d'universités bilingues dans tout le pays. On le voit donc, nous n'accordons au projet de fonder une Université flamande qu'une approbation conditionnelle. LA MARCHE DES ALLIÉS L'ocouiiation en Allemagne» Les troupes britanniques avancent sur un front d'environ 25 milles au Nord ds l'Eiffel vers Cologne et Bonn, dont elles sont distantes de 10 milles. Elles doivent avoir atteint le llliin dans quatre ou cinq jours et occuper la tête de pont de Cologne endéans les sept ou Irait jours). J Les ville3 les plus importantes où elles tiendront garnison seront Cologne, Bonn et Solingen. Les Américains ont dépassé Trêves et descendent la vallée de la Moselle vers Coblence. Ils sont à moins de 40 milles de cette ville. Les Français ayant occupé l'Alsace-Lorraine progresseront jusqu'à Mayenee, à 70 milles de la frontière alsacienne.Communiqué américain Le communiqué américain de la troisième armée dit : Continuant à avancer au sud de la Moselle, les troupes américaines ont atteint la ligne Eerncasitel—Alborn-» Otzenhausen. Au nord de Berncastel notre ligne est sans changement. Communiqué belge. -—* Des éléments légers ont occupé jeudi Muneken, Glad-bach, Geelenkirchen et Heins'oerg. L'infanterie a atteint ïïongen et Morsbach. 4 décembre. — Aujourd'hui, la 3e brigads de cavalerie a occupé Neuss. Un bataillon1 cycliste et le groupement léger de 4 D. A. \ sont entré;" à Odenkirchen. L'infanterie n'a pas dépassé la ligne atteinte hier. Aucun1 incident à signaler. En AIsaoe-Lorraina ÎI. Mirman, le haut commiseair», français, a ordonné de rétablir partout; les anciennes inscriptions françaises et; d'enlever les plaques portant les dénominations deo rues c-n allemand et lc-a enseignes allemandes. UN MEETING A LA MAISON DU PEUPLE LfG mecuil;, C-LmYuqiMJ par ia rtucia- tion bruxelloise du Parti ouvrier socialiste belge a eu lieu jeudi scir, à la Maison du Peuple. Il s'agissait d'entendre les trois m! istres socialistes, MM. Wauters, Anseele et V-andervelde, sur l'interprétation à donner au dis-cours du Trône et à la déclaration gouvernementale.La grande salle des fêtes de la Maison du Peuple était comble. Le public é'aaii composé d'ouvriers mélangés de baawcôup de curieux. Au bureau prennent place MM. Pla-det, Max Hallet et des membres du bureau do là Fédération bruxelloise. L'entrée do M. Vandervelde est saluée par une salve d'applaudissements. Au même moment une partie de l'assemblée entonne le refrain de l'Internationale. Les applaudissements reprennent avec une nouvelle vigueur. M. Pladct préside le meeting. Il expose le but de celui-ci : « La grande 'asfiuence de monde que nous constatons nous prouve combien les explications de nos ministres sont attendues avec impatience, dit-il. M. Pladet rMid hommage à l'année belge qui a brillamment rempli son rôle dans la lutte pour l'affranchissement de l'humanité, "nfln il excuse M. Ansoele qui, emporté' dans un long voyage à travers les Flandres, no peut assister au meeting. M. Wauters prend ensuite la parole. Ce qu'on nou3 demande, dit-il, c'est une reddition de comptes avant l'accomplissement, du mandat. Dans, quelle direction va-t-on orienter la politique du pays? Je ne puis m'empêcher de songer à la situation de noire classe ouvrière avant le i août 1914. Nous avions lutté pour le S. U.. Nous étions au lendemain d'élections qui nous avaient donné l'espoir de réaliser bientôt la réforme électorale. Nous avions fait triompher pp-.rtiel-lement le principe du service personnel. En matière de législation sociale nous étions toujours le pays des bas salaires et des lois de façade. Et nous venions aussi de lutter avec énergie pour la liberté de conscience en matière scolaire. Pendant ce temps une catastrophe formidable croula sur nc-s têtes. Le pays se trouva brusquement uni alors pour défondre les libertés conquiers depuis la Révolution française. (Appl.) Nous avons connu les jours sombres de la domination allemande. Rappelez- VU-Ui? CCô jULU£> OLl llul pt?LipAt5 UUlïb avait vanté la grande culture se livra' chez nous à toutes les atrocités que voua savez. Pourtant jamais le désespoir! n'est entré dans nos âmes. Nous ayons, gardé la certitude que viendrait l'heure, de la délivrance qui serait aussi celle ■ de la liberté. La victoire est plus grands que nous, ne l'avions espéré. Toutes les national!-' tés qui luttaient depuis plus d'un siècle pour 'avoir le d. :t de disposer d'elles-' mêmes sont libérées. La démocratie, triomphe partout.^ Aussi devons-nous songer à empêcher Tes restes d'impéria--lisme de se développer à nouveau. Que: faut-il faire à présent? Jo vais tâcher; de vous le dire. L'occupation allemande a vidé le pays. Elle laisse près de 6(30,000 hom-, mes inoccupés. La mortoîité est effrayante. Dans certaines régions la, grippe a fait autant de victimes que le; choléra de 18G7. La classe ouvrière et la petite bourgeoisie sont couvertes do' dettes et le niveau moral et intellectuel a baissé considérablement. Voilà le bilan de l'occupation allemande. : Il faut reconstituer le pays. .Te .veux, montrer à la classe ouvrière combien la tâche sera lourde, Le premier problème à résoudre c'esî ; celui de l'alimentiaition. Le peuple a le droit d'attendre plus da bien-être. Nous devons compter avec les marchandises qui viennent du dehors et sur la pro-' duction nationale. .Te ne veux pas vous! laisser d'illusion. Los produits du de-' hors ne vous viendront que lentement. Tout vous sera dosé soigneusement et; tout nous arrivera par les soins et sous; le contrôle du comité nationial de ravitaillement.Pour ce qui regarde les produits de l'intérieur, nous devons créer le contrôle que le pouvoir occupant ne hous' a pas laissé créer. Nous ferons en sorte que les produits soient équitablement; repartis entre tous et nous ne verrons', plus ce spectacle scandaleux d'une catégorie d'individus s'enrichissant ea affamant la foule. (Longs appl.) Tous les; pays où nous pourrions acheter sont épuisés, pourtant il y a encore bien des choses à trouver tout do même. Nous veillerons à ce que ces produits ne tom-; bent pas aux mains des accapareurs.: (Appl.) Il y a la question des chaussures et des vêtements. Elle nous inté-' resse tous. Nous avons signalé ce problème à nos aimis d'Amérique et ceux-' ci s'occupent à le résoudre. On nous en«j

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