L'étoile belge

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s.n. 1914, 05 Juni. L'étoile belge. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p843r0rc06/
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Vendredi 5 juin 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT; POUR BRUXELLES : Un an : 18 fr.; 6 mois, fr. 3 saoia, fr. POUR LA PROVINCE : Un an : ï© fr.; 6 mois, fr. S.50; 3 mois, 5 ft1, BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 îfc !•> 'prKrïrct il suffit de remettre le prix lie Fabormmerit ttn fictmr Edition C ©5' suamêe* - » JNP 150 L'ÉTOILE BELGE France, Angleterre, AllemagneeJu». i partrime3tr» tous pays de l'Lnion postale, ( s payable d'avancs Hollande, 7 fr. — Grand-Ducbé, fîfr. 1 mandat-poste 5 centimes le numéro ANVOtfCES : 45 oat8 la tifûô; mioln *■» * li?ae9. fr. i.ftft, Lesauajuje* ra aisîs avmo 2 heiras à l'Oillaê «i© PabltaKé»*' 36f rua tfeuve pxraisien; ld soir iûè aa. Baromètre du 5 juin ^ heure» "vaœpêr. î»sy" «ara1», te*. I** !H4lîm«di!! de la veilla, ut* Vint mu m de 1,1 «ait. Baromèt., le 4, JT %• «g! » S t».. US"» Quantité d'ô&û //r.**wa\ «Eïm h ^, 4 F®4^. Observation* fl^u (§ i dcrniAi Température, ||SofB i Ife-Sll to*5J?-" [Baromètre. I ». ■ ' ^ Humidité (KM® IX^T Va * Jy £$7# httin. ateol.). .fc Vent dominant, &L+.' li Déclin, magn. Vv st*.'l Epkémérvies pavv te Soleil : ^un«: ,, fc rj lever, 3 h.32 lever, Ibb.W e*ucber,19li-ôu coucher, Itu W Prévisions de l'Institut météorologique : Vent faible; beau. Service de» malles Qstende-Rouvre* Etat de la mer, le 4, ft 5 heures : agitée ÉTRANGER La crise serbe uc caumct raonncii il uoniie ad uenus-sion pour des raisons à la fois parlementaires et extraparlementaires. Il avait conservé une majorité à la skoupchtina, mais la minorité pratiquait l'obstruction systématique; M. Pachitch en eût eu raison, au besoin par la dissolution, seulement il n'a pas obtenu du roi Pierre l'autorisation de dissoudre la skoupchtina et ce refus est dû aux influences militaires. La skoupchtina issue des élections du début de l'année 1912 comprend 91 vieux-radicaux constituant la majorité sur laquelle s'appuyait M. Pachitch, iS jeunes-radicaux, 22 nationalistes, 13 progressistes et 2 socialistes. La majorité est donc faible et ne pourrait suffire que si le chef du gouvernement pouvait compter sur l'appui sans réserve de la couronne. Elle a permis à M. Pachitch de gouverner pendant plus d'un an et demi, puisque c'est le 13 septembre 1912 que fut constitué le cabinet qui vient de démissionner. Mais la situation fut extraordinaire et imposa aux autres partis une trêve politique : c'est peu de temps après l'avènement- du cabinet Pachitch que la guerre balkanique éclata etelle fut suivie de la guerje entre les anciens alliés. C'est même la gravité des événements qui se préparaient qui décida le roi Pierre à faire appel à M. Pachitch, le vieil homme d'Etat radical qui fut si souvent chef du gouvernement, dont la prudence, l'expérience et l'habileté rendirent déjà tant de signalés services à son pays. S'il n'avait dépendu 'que de M. Pachitch, sans doute la funeste guerre entre les alliés eût-elle été évitée, car M. Pachitch ne fut jamais un adversaire de la Bulgarie. Mais il ne sut pas résister aux exigences du parti militaire, qui réclama des compensations pour la renonciation à l'Albanie, imposée par l'Autriche et-l'Ualie, et voulut obtenir de là Bulgarie plus que ne stipulait le traité conclu avec cette nation.'il fut poussé aussi par la Grèce et d'autre part le cabinet bulgare de l'époque, subissant de son côté de fâcheuses influences, se montra intraitable et même commença les hostilités. Il est probable encore que M. Pachitch, s'il avait réussi à faire prévaloir ses propres idées, eût imposé des conuniuns ue paix munis uuico a k. garie et ménagé ainsi une réconciliation pour l'avenir. 11 fut obligé, dans ce cas encore, de -tenir compte des revendications du parti militaire et des sommations des nationalistes. Car on accusait en Serbie M. Pachitch de se montrer trop accommodant. On lui avait déjà reproché d'avoir cédé trop facilement à l'Autriche dans la question de l'Albanie et du port adriatique revendiqué par la Serbie. , Déjà en septembre de l'an dernier M. Pachitch avait été amené, par l'attitude de l'opposition, à offrir sa démission au roi. Elle n'avait pas été acceptée, mais M. Pachitch avait remanié son cabinet. Cela n'a pas désarmé l'opposition qui a pris prétexte de tous les événements de la politique intérieure et extérieure pour combattre le ministère : négociations relatives à la partie des chemins de fer orientaux annexés à la Serbie, régime administratif des provinces annexées, propositions militaires relatives à la prolongation du temps de service et aux crédits extraordinaires. Ces dernières propositions étaient de nature i à satisfaire l'élément militaire, mais ! celui-ci ne pardonnait pas à M. Pachitch d'avoir proclamé la suprématie du pou-1 voir civil sur le pouvoir militaire dans la Nouvelle-Serbie. C'est sous l'influence de la camarilla militaire que le roi Pierre a refusé à ! M. Pachitch l'autorisation de dissoudre | le parlement. Il ne restait à M. Pachitch : qu'à se retirer, ce qu'il a fait. C'est une crise assez grave qui s'ouvre. ! Il n'est guère possible de constituer un ! ministère de coalition à cause des exi-i gences des jeunes-radicaux et d'autre i part la participation des nationalistes rendrait plus difficile la solution des nombreuses questions encore en suspens I et dont quelques-unes sont- des plus délicates. Nous en avons déjà cité plusieurs. 11 peut en surgir d'autres, notamment ; à raison de la révolte albanaise, qui peut i à tout instant provoquer des incidents i de frontière. Ce n'est franchement pas ! le moment de se passer des services d'un homme aussi expérimenté que M. Pachitch et- jouissant à un aussi haut degré ide la sympathie et- de la confiance de I l'étranger. DÉPÊCHES Services spéciaux d e l'ÉTOILE BELGE FRANCE A LA CHAMBRE L'élection du bureau définitif M. Deschanel est élu président définitif par 411 voix sur 435 votants. Sont élus vice-présidents définitifs de la, chambre : MM. Clémentel, radical, 375 voix ; Mo-nestier, radical unifié, 333 voix ; Godard, radical unifié, 310 voix ; Augagneur, républicain socialiste, 267 voix. LA CRISE MINISTÉRIELLE Les pourparlers de M. Viviani M. Viviani s'est entretenu jeudi matin de la situation politique avec MM. Bourgeois et Clemenceau. M. Viviani ayant assisté, jeudi matin, aux obsèques de M. Henry Roujon, dont il a prononcé l'éloge,, n'a pu faire jusqu'à présent de nombreuses visites. Cependant, j dès maintenant, le succès de ses démarches semble assuré. On confirme que l'accord est absolument fait entre M. Viviani et les hommes politiques dont il s'est assuré le concours sur les points principaux, et notamment sur l'application de la loi militaire. La liste donnée mercredi reste exacte, sauf en ce qui concerne MM. Savarv et-Clementel, dont l'entrée dans la combinaison est moins certaine. M. Guist'hau, don^ le nom a été prononcé, ne ferait pas non plus partie du cabinet. A 3 heures, M. Viviani est arrivé à l'Elysée. L'entretien du président de la république et de M. Viviani s'est Droïougé jusqu'à 3 heures et demie. En quittant l'Elysée, M. viviaai s'est fendu chez M. Aristide Briand. Le président de la république a reçu M. Léon Bourgeois. M. Viviani a conféré jeudi après-midi avec MM. Caillaux, Peytral et Doumergue. M. Viviani s'est rendu à 7 heures à l'Elysée et, après avoir fait part au président de la république de ses pourparlers, il lui a annoncé qu'ayant encore différentes démarches à faire, il ne serait pas en mesure de lui faire connaître une réponse définitive avant vendredi midi. Avant la visite de M. Viviani, le président de la république avait reçu M. Léon Bourgeois, avec lequel il s'était très longuement entretenu. Probabilités On assure que la combinaison ministérielle, en cas d'acceptation de M. Léon Bourgeois, se présente sur les bases suivantes : Présidence du conseil et instruction publique, MM. Viviani; justice, Jean D'upuy; affaires étrangères, Bourgeois ; intérieur, Malvy ; guerre, Messimy ; marine, Peytral ; finances, Noulens ; travaux publics, René Renoult ; agriculture, Ravnaud ; commerce, Thomson ; travail, Metin ; colonies, Lebrun. Le .portefeuille des affaires étrangères sera offert à M. Jean Dupuy," en cas de refus de M. Léon Bourgeois. M. Albert Sarraut a décliné le portefeuille des colonies pour se consacrer à l'œuvre qu'il a entreprise en Indochine et qu'il veut mener à bonne fin. Les municipalités étrangères à Paris Les membres des municipalités étrangères ont visité jeudi Compiègne et Pierre-fonds.Le meurtrier de Gaùzy Gauzy, dont l'état est des plus alarmants, a désigné à la police son meurtrier. C'est un nommé Mazoier, que Gauzy connaît de longue date et avec lequel il avait eu des difficultés d'intérêt. C'est au moment où Gauzy lui reprochait d'être vendu ù la .police et sa conduite malhonnête que Mazoier lui tira à bout portant deux coups de revolver dans le ventre. La police recherche activement le meurtrier. Les étrangers et les adjudications publiques A propos de la nouvelle d'un journal parisien du matin, selon laquelle M. Dou-mergue aurait adressé à ses collègues une lettre relative à la participation des étrangers aux 'adjudications publiques en France, le Temps publie les explications suivantes : (( Depuis deux ans, Je service du contentieux du ministère des affaires étrangères était saisi de divers cas légitimes qui lui avaient été soumis par certaines i légations, en particulier la légation de Belgique. Il s'agissait d'adjudications dâiis de p'et&tes viltès du nord où cfoeè soumissionna ires belges avaient été, a priori, écartés. La légation avait fait observer qu'aux termes des conventions consu-| 1 air es, l'égalité d#* droits en matière com-j merci aie était accordée aux sujets belges I en France et, qu'en conséquence, les soumissionnaires belges ne devaient pas ovoir à souffrir de leur qualité d'étrangers.« La circulaire à laquelle il est fait aujourd'hui allusion, aurait donc eu pour r^ffet. non point d'inviter les divers ministères à étudier la. question, mais de leur communiquer les règles du droit consulaire en ces matières, afin d'éviter d'ultérieures réclamations de la part des légations ei. ambassades étrangères. » Le Temps ajoute : « Nous enregistrons ces renseignement dont la complexité répond mal à la précision de la question posée. Il ne s'agit pas de savoir ce que sont ou ce que peuvent être les règles consulaires applicables à tel ou tel pays. 11 s'agit de savoir si l'application de ces règles est de nature à compromettre l'industrie française dans les matières d'ordre essentiellement national comme les adjudications des ministères de la guerre, de la marine et des colonies.» Un Belge tamponné par un train Le Journal dit que mercredi soir, à 7 heures, à la gare de l'Est, au moment où arrivait- le train de Rosny-sous-Bois un voya geur fut tamponné et blessé! à la tête. 11 Transporté aussitôt à l'hôpital Lariiboi- | j sière, des soins énergiques le ranimèrent. Il déclara se nommer Victor Georget, né en 1889 en. Belgique, exercer 1a. profession d'ouvrier monteur, habitant Rosny-sous- i Bois. 11 tomba bientôt dans le coma et mou- ^ rut à 10 heures du soir. < ALLEMAGNE Un procès de presse à propos du meurtre du directeur du « Figaro » L'éditeur de la revue Action est pour- 1 suivi pour excitation au meurtre à la suite d'un article faisant l'apologie du meurtre de Gaston Calmette. La défense aurait cité M. Caillaux comme témoin et, selon la Gazette berlinoise de Midi, celui-ci aurait déjà accepté de venir personnellement déposer devant le tribunal de Berlin. Danois et Prussiens Le régime des coups d'épingle Le conflit des nationalités dans le nord de la province de Sclilesvvig-Holstein se poursuit sans trêve et on peut dire qu'il ne se passe pas une semaine sans que se produisent des incidente qui attestent l'into-lémnoe de l'un ou l'autre camp. Mais il ne faut pas oublier que la population danoise, conquise il y a cinquante ans, se trouve en état d'infériorité manifeste vis-à-vis du gouvernement prussien, qui dispose du code et de la force publique... et qui en use. La Prusse a le devoir moral de se montrer conciliante Ut surtout généreuse envers les annexés danois, mais elle ne connaît pas ces vertus, et si la germanisation a fait si peu de progrès dans ce pays, l'administration prussienne en porte indubitablement la plus grande responsabilité.La compétition des natiorualitéls tend maintenant à se manifester d'une façon très fâcheuse dans des milieux non administratifs, et ce symptôme est du plus mauvais présage pour la paix intérieure. Des sections locales de l'Assooiation germanique ont décidé récemment de faire ériger, devant l'église de Hoptrup, un monument commémoratif de la guerre de 1864. Le pasteur Tonnesen a aussitôt organisé dans le temple une assemblée de protestation et celle-ci a pris position contre un projet qui « tend à outrager tous les fidèles dans leurs sentiments intimes en glorifiant leur arrachement de l'ancienne patrie ». Un monument élevé aux victimes allemandes et danoises de la guerre n'aurait pas ce caractère unilatéral et l'assemblée s'est déclarée prête à y contribuer. Le comité organisateur n'a pas voulu céder et il persiste à imposer son monument à la population danoise. Et voici comment la population est brusquée sans motifs majeurs et que le mécontentement se propage et gagne du terrain. Vampires La 4e chambre correctionnelle de Berlin, qui vient de liquider trois procès en escroqueries dont les débats n'ont pas occupé moins de deux mois, se trouve à nouveau saisie d'un procès en usure qui paraît devoir fournir des révélations. Il s'agit d'une bande de douze malfaiteurs qui ont pratiqué l'usure et le recel sur une grande échelle. Ce sont d'ailleuas tous des malfaiteurs qui, à maintes reprises, eurent maille à partir avec la justice. Ils bornaient le cercle de leurs relations aux officiers et de préférence à ceux de la noblesse. Quand un officier se trouvait dans des embarras d'argent, il recevait la visite d'un acolyte qui se présentait comme capitaliste disposé à placer de l'argent à un' taux rémunérateur. C'étaient en réalité dés gens n'ayant pas un sou vaillant. Ils se faisaient, délivrer dies traites et des reconnaissances et l'assurance écrite que leurs clients avaient reçu de l'argent. Ceux-ci recevaient des lots de cigares, de vins, de chaussures, voire de machines à coudre, comptés à quatre ou à six fois leur valeur réelle. Quand les officiers menaçaient de faire intervenir le parquet, ce qui arrivait peu souvent, on leur remettait de 3 à 400 mark pour une traite de 3,000 mark. Bien entendu, le jour de l'échéance les traites étaient régulièrement présentées et, en cas de difficultés, on menaçait de porter le fait à là connaissance du colonel. Ces procédés finirent par arriver aux oreilles du parquet, qui intervint. La bande opérait en Allemagne depuis plusieurs années et elle étend/ait. ses opérations sur la plupart des grandes garnisons. Parmi ses | victimes se trouve un prince d'une maison souveraine qui a dû, depuis, quitter l'uniforme.En voulez-vous de l'éloquence? Le bureau du neichstag publie, à la. fin de chaque session, un tableau des travaux parlementaires liquidés et il le fait suivre , d'une statistique sur la « quantité d'élo-1 quence » dépensée, par les représentants " de 1a. nation. Comme aux sessions précédentes. c'est le député Erzberger (centre) qui tient la tète avec 49 discours. Vien-' nent ensuite : MM. Bassermann (national-f libéral), avec 38 discours; le comte Wes-torp (conservateur), avec 35; Spahn (centre), avec 34 ; Ledebour (socialiste), avec " 33 ; von Graefe-Gustrow (conservateur), î avec 30 ; Muller-Meinin^en (libéral de î gauche), avec 27 ; Pflegen (centre) et Haase ; (socialiste), avec 25. Comme autres ora-5 teurs abondants, il faut citer dans l'ordre : ' MM. Trendt (conservateur), Neumann-Ho-" fer (libéral de gauche), Waldstein (libéral " de gauche), Oertel.(conservateur), avec au moins vingt discours. Il est amusant de rappeler que M. Erz-' berger se plaint depuis nombre d'années " de la débauche oratoire au reichstag et ; qu'il demande des mesures restrictives " contre... les antres. ANGLETERRE - Un complot des suffragettes contre le troisième fils du roi ? Le Daily Mail annonce qu'on a fait sa- t voir mercredi à. la police que les suffragettes préparaient un complot contre le s prince Henri, troisième fils du roi, qui.est - actuellement écolier au collège d'Eton. • Après une conférence au quartier général t de la police à Londres, il a été décidé d'en- - voyer à Eton deux officiers spéciaux pour, t la sauvègarde du prince. r Les suffragettes méditeraient-elles un attentat contre le roi ? 5 Les journaux de Londres déclarent que e Mme Pankhurst aurait loué une maison qui donne sur Ips jardins du palais de Buc-kingham, ce qui a causé de graves inquiétudes à la police. Des officiers spéciaux surveillent la mai-.- son nuit et jour et on a aussi augmenté les - forces du oalais. Le roi a cessé ses prome nades à cheval qu'il a l'habitude de faiie tous les matins dans Hyde Park. Une conférence de M. Roosevelt Les journaux annoncent que M. Roosevelt fera, le 16 juin, une conférence sur son voyage au Brésil devant la Société royale de géographie de Londres. L'alliance des syndicats Une conférence préliminaire des syndicats des mineurs, des cheminots et des ouvriers des transports a décidé que les syndicats de ces corporations devront agir de commun dans toutes les questions importantes et. s'éflorcer d'empêcher les divergences entre les syndicats. Un congrès va être convoqué pour homologuer cette décision. G.-D. DE LUXEMBOURG Mort subite d'un député Le député luxembourgeois Bech, âgé de 63 ans, est mort subitement dans l'église d'Echternach. Le décès est dû à la rupture d'un anévrisme. M. Bech siégeait à la droite du parlement. C'était un avocat réputé. SUISSE Les villes belges et les expositions internationales La Fédération internationale des comités permanents des expositions siégeant à Berne a pris acte du rapport du conseil supérieur qui, depuis la dernière assemblée générale, a discuté les moyens de combattre la rivalité des villes belges dans l'organisation des expositions internationales. Un banquet offert à l'Exposition nationale a terminé la réunion, à laquelle assistaient notamment les délégués de la Belgique et des Pays-Bas. ITALIE Le procès du voleur de la « Joconde » Jeudi matin ont commencé, au tribunal correctionnel de Florence, les débats du procès Peruggia, auteur du vol de la Joconde, au Louvre. Il est procédé à l'interrogatoire de Peruggia. Ce dernier fournit des renseignements détaillés sur son séjour à Paris et explique minutieusement le vol. Peruggia nie avoir voulu vendre la Joconde à l'Angleterre et dit avoir eu au contraire le désir de la remettre à la Galerie des Offices à Florence. Il a même refusé l'impunité offerte par le gouvernement français à l'auteur du vol. On procède ensuite à l'audition des témoins.M. Tarantelli, commissaire de police, fait le récit déjà connu de l'arrestation de Peruggia et de À.i reprise de la Joconde. M. Poggi, directeur de la Galerie des Offices, rappelle avoir reconnu le tableau qu'il avait fait conduire à la Galerie et dit que l'accusé avait l'intention d'en tirer de l'argent. Toutefois l'accusé a remis le tableau sans résistance. M. Alfredo Geri, directeur d'une maisor de commerce, parle de sa correspondance avec Peruggia, qui avait pris le nom dt Leonardo, et de ses pourparlers avec lui Il dit comment il a, en même temps que h professeur Poggi. reconnu que le tableai était la Joconde du Louvre. Un incident se produit entre ce témoir et Peruggia, qui déclare ne pas avoir de mandé d'argent à Geri. Ce dernier affirme que les prétentions du prévenu s'élevaien à 500,000 lire. Le docteur Arnaldi expose les résultats de son examen psychiatrique. Il dit qu( Peruggia n'est qu'un deni-responsable. L'après-midi, le chevalier Bartoli, repré sentant le ministère public, a prononct son réquisitoire. lie ministère public a soutenu que Peru® gia.avait commis le vol avec préméditation il a conclu en demandant au tribunal d< condamner Peruggia à 3 années de réclu sion. L'audience est ensuite suspendue. A la reprise de l'audience, le premier dé fenseur, M® Carena, prend la parole et dé veloppe cette thèse que Peruggia n'est pa: un vulgaire voleur,car il n'a dérobé la « Jo conde » que pour la ramener en Italie. L'a vocat a parlé pendant 5 heures. A 7 heu les du soir, l'audience est levée. Les dé bats se poursuivront demain. AUTRICHE-HONGRIE Guillaume II sera l'hôte de l'archiduc-héritie] Le journal Union, de Prague, organe d l'aristocratie tchèque, annonce que l'ernpe reur Guillaume viendra lfe 12 juin au çhâ teau de Konopsieht et que son séjour com me hôte de l'archiduc-héritier François Ferdinand durerait trois jours au lieu d deux. RUSSIE A LA DOUMA Une séance de nuit. --- La douma blàni( la politique du ministre de l'instruc tion publique. Au cours de la séance de mercredi, li huitième qu'elle a consacrée à l'examen di budget du ministère de l'instruction publi que, la douma a décidé de ne lever li séance que lorsque l'examen de ce budge serait terminé. En conséquence la séanc n'a pris fin qu'à 2 heures du matin. -Les gauches et les octobristes ont vot par 143 voix, malgré la coalition des droi tes et des nationalistes qui n'ont réun que 99 voix, une motion émanant des octo bristes et supprimant, à titre de protesta tion contre la politique générale du minis xère, un crédit de 735.000 roubles inscrit ai budget pour frais de voyage des fonction naires du ministère. L'assemblée a égale ment voté, avec la même majorité de 14 voix contre 84, un ordre du jour déclaran que le ministère de l'instruction publiqu ne répond pas aux principes proclamés pa le souverain en faveur du r.léveloppemen des forces matérielles et intellectuelles di pays et que depuis longtemps il fait obsta cle au progrès de la culture intellectuell de la Russie. Ce reproche est justifié pa les entraves apportées à l'activité du sel government, local, par le refus du minis 1ère de tenir compte de l'opinion publiqu et l'interdiction pour les enfanfs des na tionalités russes d'employer la langu maternelle dans les écoles allogènes. L vote de l'ordre du jour a. été accueilli pa des applaudissements enthousiastes de octobristes et des gauches et par les pr< testât ions des droites. M. Pourichkevitch a traité d'imbécile les membres des gauches, ce qui lui a. val d'être exclu de l'assemblée pour si séances. ESPAGNE A propos du Maroc. — Menaces M., Salvatella, républicain, annonce une campagne dans les rues pour renverser le cabinet s'il né modifie pas son action au Maroc, malgré l'opinion du pays. L'orateur fait allusion à l'influence d'un pouvoir étranger au parlement et il annonce que les républicains feront de l'obstruction au projet de construction d'une escadre.L'exploitation de l'enfance La police de Madrid a mis mercredi en état d'arrestation, au moment où il allait prendre le train à la g are, un couple qui emmenait en France qiuinze enfants âgés de moins de 14 ans engagés pour le compte d'une verrerie de la Dordogne. TURQUIE Incidents entre Turcs et Grecs en Asie-Mineure Le-ministre de l'intérieur se rendra vendredi à Brousse. On assure qu'il va ouvrir une enquête sur des incidents qui se seraient produits entre des Turcs et des Grecs de Ghemlek où dernièrement les autorités avaient découvert un comité secret composé de Grecs et dont ferait aussi partie un Turc. Plusieurs Grecs de Ghemlek ont été arrêtés et conduits à Constantino-ple où ils comparaîtront devant la cour martiale. BULGARIE Les incidents de Sofia Le gouvernement bulgare a prescrit au chargé d'affaires de Bulgarie à Athènes d'exprimer ses regrets au gouvernement grec pour les incidents de mercredi. A Varna, la foule s'empare de deux églises grecques Mercredi a eu lieu, à Varna, un meeting au cours duquel les orateurs ont protesté contre l'attitude des autorités dans les nouveaux territoires grecs. A l'issue du meeting, les assistants se sont livrés à des manifestations antihelléniques. La foule, que la police n'est pas parvenue à maintenir, s'est emparée de deux églises grecques qui avaient été construites par souscription aux frais de la population de Varna au temps où cette ville relevait du patriarcat grec. Les manifestants déclarent qu'ils ont voulu, par ce geste, exprimer leur désir de voir leurs églises faire retour à leur patrie. Aucun aete de violence n'a été commis, grâce aiix mesures prises par les autorités. CHINE Les Loups blancs Etant parvenus à éviter les troupes gouvernementales envoyées contre eux, les Loups blancs, après s'être habilement concentrés à nouveau^, ont incendié et brûlé Tao-Chou, au sud de la province de Kansu, ainsi que le fameux monastère de lamas à Chany. Le général Maanlenig, à la tête des troupes mahométanes, s'étant. trouvé en contact avec les bandits, a subi d'abord un échec. Toutefois, les troupes mahométanes reprirent l'offensive et entourèrent les bandits sur la montagne des Lys, à environ 100 milles au sud de Lanchou, capitale de la province de Kansu. les êyneits MMms LA REVOLTE ALBANAISE Le prince de Wied visite l'escadre autrichienne Mercredi après-midi le prince de Wieci avec la princesse et sa cour est allé visitei résoudre austro-hongroise. Le torpilleui qui l'a transporté à bord du navire amira Teçelkof \a été salué à la fois par tous les navires ancçés dans le port et qui avaienl hissé leur grand pavois. La visite des souverains à bord du Tegel hof a duré 3 heures. A leur retour," les sou verains ont été chaleureusement accueilli? par la population. Les négociations avec les insurgés La commission internationale de con trôle s'est rendue à Siak afin de conférei directement avec les insurgés. Ceux-ci ont confirmé les desiderata qu'ih avaient précédemment exposés et aux ter mes desquels ils veulent être gouvernés pai un prince musulman ou par la Turquie. Ls commission a constaté que les insUrgéf tombaient d'accord sur les points secon dairès ; mais ne s'entendaient absolumem pa^ pour transiger sur le point principal leur demande relativement au prince. La discussion a duré plus de trois heures.La commission a rapporté au prince k résultat de ses démarches et a déclarc qu'elle avait accompli le mandat qu'ell* avait assumé. Le prince- a réservé sa décision. L'envoi d'un navire anglais à Durazzc On apprend que, dans le cas où le ro d'Albanie semblerait se trouver en clan ger, le gouvernement anglais serait 'dis posé à envoyer un bâtiment de guerre £ Durazzo si les autres puissances se mon traient disposées à prendre une riiesun similaire. Cette nouvelle, ainsi que celles venan d'autres capitales, donne lieu à croin que toutes les puissances marquent le plu< vif intérêt à la question du sort de l'Alba nie dans le but d'éviter des complications L'attitude de l'Allemagne Le gouvernement allemand a fait con naître aux puissances qu'il étal! disposé si elles y consentaient, à envoyer i-, Durazz< un navire de guerre. Le roi de Roumanie interviendrait auprès des puissances La Nouvelle Presse Libre apprend di source diplomatique roumaine * qu'il es possible que le roi Caroi intervienne au près des puissances pour réclamer l'envo immédiat d'un contingent international ei Albanie, afin d'assurer l'a protection di prince. El Bassan cerné par les insurgés On mande de Durazzo ù la. Vouvell Presse Libre qu'El Bassan serait cerné pa les insurgés. La Banque albanaise On" mande de Berlin aux Débals : Les grandes puissances se sont mises d'accord pour reconnaître à la Banque albanaise un caractère international. Les Epirotes La Correspondance albanaise de Vienne annonce qu'une réunion de notables épi-rotes a eu lieu à Argyrocastro. Elle a décidé d'accepter les décisions de la conférence de Corfou et de déposer les armes après l'occupation de l'Epire par les troupes du prince. La question des chemins de 1er orientaux On mande de Belgrade à la Nouvelle Presse Libre que les négociations relatives aux chemins de fer orientaux sont à peu près terminée. Le prix d'achat des lignes par l'Etat serbe est fixé à 40 millions de dinars. Le journal croit savoir cependant que de petites difficultés de détail subsistent encore. Lorsqu'elles seront résolues, les négociations définitives entre les deux gouvernements et la société des chemins de fer orientaux commenceront. Si la Serbie se déclare prête, comme on llespère, à remplir certaines conditions posées par l'Autriche-Iiongrie, la question pourra être considérée comme réglée. Dans ce cas les lignes seront rendues à la société qui elle-même transmettra ses droits au gouvernement serbe. Le journal Az Est de Budapest annonce que le gouvernement serbe et la Compagnie des chemins de fer orientaux étant loin d'être d'accord au sujet du prix de rachat, la Serbie aurait l'intention éventuellement de demander à la cour de La Haye ou à la commission financière de Paris de prononcer une décision au sujet du prix. ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE Le blocus devant Tampico Le général Blanquet annonce que lfes canonnières ont reçu l'ordre de mettre devant Tampico le blocus effectif pour enipê-clver les rebelles de recevoir des munitions. Il s'agirait d'arrêter le vapeur Antilla qui serait parti de New-York le 2 juin avec 500 tonnes de munitions et un aéroplane pour les rebelles. L'action des constitutionnalistes De Mazatlan : Les constitutionnalistes ont interrompu toutes les communications entre .Mexico et le littoral du Pacifique. Trois colonnes ont cerné Guadalajara. Les constitutionnalistes ont pris Colurna. De Durango : Le général Carranza annonce que les constituiionnalistes ont pris Tampina et Tantoyuco, dans l'Etat de Ve-ia Cruz. Le général Candide occupe une grande partie de cet Etat, dont- il fut, nommé gouverneur. VX\VVVVWVWVVWWWVWVWVWVWVVVWiWWWWVWWVW Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. v\vvrvvvvwvvv\wvvvv\\vv\v»wvvvvwvwvvvvvvv*vwv» LUXEMBOURG (Correspondance particulière de I'Etoile Belge) Luxembourg, 3 juin. A Echternach La procession des saints dansants Histoire et légende C'est par un temps clair, exquisement printanier. quie la procession dansante, ou mieux deç saints dansants, a pu se dérouler à Echternach, le mardi de la Pentecôte. Les temps changent, mais cette cérémonie se conserve intacte dans toute sa moyenâgeuse originalité. Sa vogue, d'ailleurs, n'est pas près de se perdre. Une foule cosmopolite avait envahi, hier encore, la. petite ville où l'on vénère Saint-, Willibrord. apôtre des Frisons. Rendre 1a. mouvante physionomie de cette manifestation si bizarre qui perpétue les pratiques d'un lointain passé à travers notre génération sceptique serait difficile. Son cérémonial est connu. Des théories interminables de pèlerins sectionnées par des corps de musique, bannière© et . prêtres en tête, sautent, aux sons d'une gaillarde marche-polka, le pas traditionnel : trois pas de bourrée en avant et deux pas d'assemblage en arrière, à travers les ' rues de l'archaïque ville endormie dans la fraîche vallée de la Sûre autour de sa basilique et de sa vétusté abbaye qui dit les magnificences d'un siècle défunt. L'élément profane et l'élément religieux s'y confondent et. fusionnent le plus naturellement du monde, sans froissements ni heurts. Trois heures durant le cortège déroule ses mouvants anneaux à travers les rues. Le défilé est lent. Sur trois pas qu'on avance on en recule deux. Pour faire le circuit de 1,200 mètres chaque file met près de deux heures. Les. hommes sont en : bras de chemise ; les femmes, qu,i four- ■ nissent- toujours le plus gros contingent, ■ se tiennent, par 1a. main ou par les coins du mouchoir. Mais seuls les indigènes | possèdent le secret du vrai pas le gros des pèlerins sa.ute en esquissant un vague pas de polka. Il paraît encore que les belles traditions ; s'en vont. Les anciens gémissent que le feu sacré s'attiédit avec les années et que les entrechats de l'actuelle génération son't moins vigoureux qu'au bon vieux temps. Les saints dansants se moderniseraient-ils ? Beaucoup de pèlerins, en effet, "se tré-, moussent commodément sur place sans trop s'éreinter. Mais il y a toujours la jeunesse àvicle de mouvement et amusée, les fervents, paysans et paysannes de l'Eifel pour la,plupart, et surtout, les urofession--, ne!s qui e louen : à l'heure et dont la { pieuse chorégraphie vous procure des in- - 'lulgences d'après un tarif connu, seule-* ment des initiés. 1 A la basilique, les pèlerins défilent en 1 dansant devant la châsse do Saint-Willi-brord et y déposent leur offrande. Puis, le cortège s'éparpille. On se répand à travers , la ville transformée on foire. Dons les - auberges, et cafés s'organisent,- tôt dans l'après-midi, de? bols où les saints daJ«- mnfe font danser le$ saintes aux accents ;le l'impertinente polka qui. le matin, rythmait le pas de la procession. Et à la brune on s'en retourne, sans bannière ni clergé, par les sentiers discrets où neige l'aubépine en fleurs. •% L'origine de la procession est racontée diversement. Une épizootie, disent, les historiens, répandait la terreur dans l'EifeL Les bestiaux étaient atteints d'une agitai tion convulsive qui les faisait sauter jusqu'à ce qu'ils tombassent de lassitude et de frénésie. Ils ne mouraienjt pas tous» mais tons étaient frappés. Au lieu de sacrifier, comme dans la fable, quelque inoffensif baudet aux traits du céleste courroux, on s'adressa à Saint-Willibrord, dont les ossements sont conservés à Echternach. L'épizootie disparut et les paysans firent le vœu d'aller sauter, chaque année, à la place des bêtes guéries. Le mal reparut à chaque interruption du pèlerinage.Infiniment plus poétique est la légende. Un fameux ménétrier d'Echternach, le « long Veit » (Guy), partit en terre sainte, accompagné de sa jeune épouse, qui succomba dans les sables brûlants du désert, où il l'enterra. Après avoir pleuré la morte sur le tombeau du Sauveur, il revînt se fixer à Echternach. Mais des parents, rs-paces et intéressés, l'accusèrent d'avoir as« sassiné sa femme en terre étrangère, et lés juges, ajoutant foi aux wserments des misérables, le condamnèrent à être pendu haut et court. Une foule énorme était accourue poutf assister à sa pendaison. Veit demande une dernière faveur qui lui est accordée : da jouer de son violon, fidèle compagnon de ses bons et de ses mauvais jours. Sous 1^ potence, il se met à jouer. Les accents, douloureux et plaintifs d'abord, retracent la lointaine vision de son épouse expiranô dans le désert ; puis, soudain, le rythme change : il devient sautillant et folâtue* Juges, matrones, moines, nonnains, priai d'un irrésistible besoin de danser, exécutent alors une ronde étrange et effrénée* Les arbres se mettent de la partie : ils arrivent secouant leurs cimes, les meubles désertent les maisons, les cloche^ sonnenii de fantatstiques carillons et les pignons s'ébranlent. Au milieu de ce sabbat, Veiô continue à jouer, calme, impassible. Enfin, il brise son violon contre le pied de la potence et traverse la .foule, ne cesse de danser et de se trémousser, pour dispa* raître à jamais. D$jà le supplice dure- un jour et une nuit» A ce moment arrive du pays des Frison^ le pieux apôtre.Willibrord, qui révèle à 1^ foule haletante, essouflée, courbaturée, que, pour honorer la mémoire de Veit eti expier le crime qu'elle méditait contre un innocent, les habitants de la région devront se rendre chaque année, à la Pentecôte, en dansant, à l'endroit où la. potence avait été dressée. L'apôtre reçut la promesse e# le charme fut levé. Il est interdit de reproduire nos cor-respondances, à moins d'en indiquer '(A source. INTÉRIEUR LE DANGER Nous avons écrit, pour caractériser lot situation révélée par les chiffres électoraux de 1912 et de 1914, qu'elle est révolutionnaire. Le mot a été commenté-da diverses façons ef l'est- encore. Nous rie. perdrons pas notre temps ù discuteriez commentaires dont il est 1 objet. Quils soient favorables ou défavorables, ils sont intéressés.-Nous avons écrit ce qi;« nous avons écrit, rien de plus ni rien d^ moins,, et nous le maintenons avec tranquillité.Tout notre édifice politique est fond* sur le régime représentatif, et le régime, représentatif n'est qu'un leurre s'il n'est, pas sincère. La force obligatoire des lois, leur caractère sacré proviennent, du ce qu'elles sont l'expression de la majorité des citoyens. C'est ce qui fait tranquille la conscience de ceux qui les appliquent et résigné le cœur de ceux qui les subissent. Le vrai contrat social des nations modernes, le voilà. Il en résulte que.. le jour où le régime, représentai if cesse d'être sincère, le contrat social est altéré dans son principe-, et que. le jour où cette altération devient, évidente aux yeux du plus grand nombre, les consciences ne sont plus tranquilles et les coeurs ne'son! plus résignés. Et l'on peut s'écrier, alors, avec Hamlet. : « 11 y a quelque chose de pourri dans 1e royaume ! » Le magistrat chargé d'appliquer la loi. s'il considère que la loi n'est pas l'œuvre delà majori!»'. connaîtra le doute et l'hé sitation. Quiconque •'?!. revêtu, à quelque titré et à egùelque -;^-ré que ce soit, d'une. partii )c l'autorité publique coii-naîlra.lès u: ' oies sentiments. El quelles idées de colère- el de révolte ne germeront-elles pas dans le cœur de ceux qui subissent, .grâ.ce •> la force, une loi qu'ils savent vic-.v-- dans -on essence '? Doute. M-silation d'urt côté, colère el, révolte de > : 'te tel- sentiments, lorsqu'ils sorti répandus dans l'esprit- de Ia.m-t--c. finiàsér:! par créer et par entretenir uni- nientatilé dangereuse pour la stabilité de nos intitulions. C'est ce que nous,avoiî.«'appelé un étal de révolution larvée. Si nous avions encore des hommes d'Etat, il? seraient frappés par ce danger.

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