L'étoile belge

1122 0
27 december 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 27 December. L'étoile belge. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/br8mc8sr94/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

MISE SOUS PRESSE ! 4 HEURES DU MATH BUREAUX RUE DES SABLES* 13 Prix de l'abonnement : Pour toule la Eé.glqiis, 24 francs l'an; fr. 12.50 pour 6 mois; fr. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le pari en dîus ÉTRANGER LE CONGRÈS DES ARSOLS Les modérés l'ont finalement emporté au congrès des Arsols qui s'est tenu la semaine dernière à Berlin. Le cunyrès a d'abord voté ù une énorme majorité la résolution si ivunle : La cjitèrenc? d«s conseils d'ouvriers «i soldat.» c'e l'Allemagne entière, qui représente toyi lç pouvoir politique en Allemagne, transfère au conseil deg commissaires au peuple (le gouvernement actuel) les pouvoirs légisiatit et exécutif jusqu'à ce que «us-ci *o\at réglementés pa.r l'oissembléo oatioftal». Le congrès institue en outre un conseil centra) des conseils d'ouvriers ei soldats chargé du contrôle des cabinets allemand ai pnjs»:en. U est investi d-u droit de nommer et de révoquer les commissaires du Çâupls de l'empire et aussi, jusqu'à ce que Soient réglées définitivement les questions d'Etat, les commissaires du peuple de la Prow*. Des adjoints aux secrétaires d'Etal •ont nommés par le conseil des commissaires du peuple pour contrôler la gestion des offices de l'empire. Dans chaque oflice de J'empire sont délégués deux adjoints qui doivent être pris dans les deux partis sociables.C'était une première victoire importante de la fraction modérée. Elle destitue le comité exécutif des Arsols des pouvoirs qu'il s'était arrogés et en vertu desquels il prétendait exercer en fait les pouvoirs législatif et exécutif. La "résolution votée maintient, il est vrai, le contrôle c'.es cabinets allemand et prussien par un conseil central des Arsols, mais il s'agit d'un conseil nouveau qui a été élu depuis par le congrès (ca en trouvera la composition dans les dépêches), et non plus du comité exécutif constitué par les Berlinois où prévalait l'influence des groupes extrêmes. La résolution substitue le principe démocratique — dont l'application est, il est vrai, sujette ù critique — au principe dictatorial. Cette première victoire a été suivie 'd'une seconde tout aussi décisive. II s'agissait de savoir qui l'emporterait de3 partisans de la constituante ou de ceux du système des /rsols; démocrates et apôtres de la dictature du prolétariat se trouvaient donc à nouveau aux prises. Le député Cohen a dit à ce propos des choses très justes,, mais qui font ressembler son discours à celui d'un simple démocrate bourgeois. Les Arsols, o-i-ît rtii n'ont jamais été les organes de la volonté nationale. Seule l'assem blée nationale pourra revendiquer ce caractère, de même qu'elle sera seule capable d'empêcher la dislocation de l'empire. Il a regrelléqu on eut renversé complètement le vieil ordre des choses avant d'avoir pu en créer un nouveau pour le remplacer. Itépudiant fi son tour la théorie ^atastrophale, il a -déclaré que la socialisation n'était pas un acte de force, mais le résultat d'une évolution organique. Nous avons besoin, a-t-il ajouté, de l'appui des cercles bourgeois et intellectuels. La mission qui incombe a l'assemblée nationale ne peut pas être remplie par les Arsols. Leur pouvoir repose exclusivement sur tes baïonnettes et cela crée une situation incertaine, d'où peut sortir la guerre civile. Seheidemann avait déjà proclamé que le régime des Arsols ne devrait être que provisoire, sinon ce serait la ruine de l'Allemagne. Après un débat passionné le congrès s'est rallié à cette opinion et, à une forte majorité, a \oté la proposition Cohen fixant au 1!» janvier les élections pour la .constituante. Le congrès a dune avancé d'un mois la date d'abord fixée par le gouvernement des commissaires du peuple. Les partis bourgeois étaient unanimes ù réclamer cette anticipation, tandis que les socialistes indén: ndanls, adversaire sans f: aneliise de la constituante, voulaient en relarder la réunion et que les Spartacuset autres extrémistes adversaires avoués de l'assemblée nationale, en p mrsuivaient la suppression.La sagesse relative l'a, donc emporté. Peut-être l'attitude des" puissances de l'Entenle a-t-elle contribué à la victoire des modérés. On savait ù Herlin que les Alliés refuseraient d'engager des négociations de paix avec un gouvernement qui s'appuierait exclusivement sur le? Arsols, c'est-à-dire sur une organisation sans mandat régulier nt, représentant qu'une classe dé la population. Les Alliés veulent avoir en face d'rux des représentants qualifiés de la nation allemande: ils ne veulent pas renouveler la faute commise par les puissances centrales qui mt traité à lîrest Litovsk avec le gouvernement bolcheviste, c'est-à-dire avec un gouvernement sans autorité réelle, dont las actes ont été répudiés par le gros de la nation. nAPiCE M. Painoarâ tJarô les Ar&mies M. Puincaré a visité jeudi Sedan et Mêzières. Le maire de Mêzières a rappelé Que pendant la nuit du 8 au 9 novembre dos explosions ont réveiUJ les habitants. Les ponts sauraient. Les Allemands ont ensuite ouvert le feu, au moyen de mitrailleuse, contre l'hospice, puis commença un bombardement qui ne cessa que le 11 novembre, cinq minutes avant l'armistice. En 38 heures, à Mêzières, 400 maisons s'écroulèrent et un certain nombre d'habitants furent tués. Le président de la République, dans sa réponse, a flétri les procédés de l'ennemi qui, jusqu'à la dernière heure, donna la mesure de sa cruauté. Le président a ensuite rappelé que l'Allemagne reconnaît que ses dirigeants de 1914 ont voulu la guerre : « De pareils forfaits réclament des sanctions. La paix qui sera élaborée par la conférence de la paix -doit avoir des fondements durables. La France obtiendra réparation. Elle vent d:s garanties pour qu'à l'avenir sa tranquillité soit assurée. » Le rr.pr.ti'icmçr.t t'es prisonniers fraçsla !1 est probable qu'avant deux mois les derniers prisonniers français seront rapatriés. Depuis la signature de l'armistice 277,000 d'entre eux ont été ra menés. Il en reste moins de 200,COO dans les pays ennemis. Un certain nombre d'entre eux sont déjà en route. ANGLETERRE La réoeption cîu présidant Wilson Le président Wilson est arrivé jeudi matin à Douvres. Il a été salué par les navires de guerre, lesquels étaient pavoises. Le président a été reçu par le duc de Connaught, qui lui a souhaité la bienvenue au nom du Roi, et par le maire. Ls président Wilson est arrivé à Londres à 2 h. 1/2 de l'après-midi. Une foule énorme lui a fait une ovation enthousiaste. ALL-iUAGPJS Les assois Nous avons déjà expliqué la formation de ce mot qui désigne les conseils des ouvriers et soldats : c'est la contraction des deux mois Arbeicr et S ni.. icLlcn. On ava:t propesé d'abord l'abréviation A. U. S. composée de la- première lettre des trois mots Arbeitcr und Soldatenràte. Mais cela formait le mot nus qui, en allemand, signifie dehors, à la porte. C'était de trop mauvais augure.La manque t?e charbon en Bavière Toute l'industrie bavaroise est menacée du chômage forcé à cause du man que de chcrbon Si des mesures/déc; sives.ne sont pfts prises, la Bavière ser entièrement dépourvue de charbon de mestique vers la mi-janvier. Il est ques tion de fermer tous les lieux de divei tissement, y compris les théâtres, et u grand nombre de maisons de cou merce. AyTRJ">HS-HONCR|2 La situation à V Jeans Un télégramme de Berne dit qu'on e-très ému en Suisse de l'incroyable niisèi qui régne à Vienne, Le Conseil [édér't lait a, pet aux sent-lmriHs hinia.oiîa:rî- dt puissances de l'Entente, mais ces iferu éit s.mt ,i s.igées de demandes analog es c-n i nîai d; |, .isieurs autres 'a'iJi,. rti-t'ï t .es sont intei'venun auprès 'la 1 nr- .<-> république tchéco-si iv-iqaie ;•.11 qi-.'eltp consente à l'expéi'f'.n -Je si-c-ir i;a Suisse, de son cité, a 'e* iM de faire t't e\pécilions de lait, afin U ail-Ver (Ni* i u'tsure du possible les <ou:'.riii<- s d"S :-i [ônts, des femmes et dos 'i->••'t s V II vsj lf délégué des Etats-Unis, a pivuiU <lg' ■ <r d'intervenir. 0.-3. DE LUXEMBOURG L'armés luxeR-.fjiurgcoîca se raull.ît) Une mutinerie de 1' « armée » — ell compte 250 volontaires, s'il vous pin — met le pays dans un singulier en barras. Les soldats, caporaux et sou; officiers avaient adrcs'é à la chambi une pétition résumant leurs griefs ils se plaignent de la nourriture, du su ménagé et de l'avancement. Ils demai dent enfin que le corps des volontsir; s'appelle désormais école militaire a lieu de force armée. On saisit la nuanc à la discipline trop raide à leur gré i d sirent voir substituer un traitemei plus humain. Jeudi, à la suite d'une enquête eu st jet de cette pétition, l'administration t mettre aux arrê's le sous-officier Eiffe: Ce fut le signal de la mutinvie. Lf soldats libérèrent le condamné et cha sèrent les officiers, l'.s su rendirent pli tard au gouvernement pour expose leurs griefs. Le directeur général qui 1( reçut leur intima l'ordre de se soume tre sans condition. Sur ce, les solda retournèrent à la caserne et s'organisi rent sous des chefs choisis par eux. La situation tournail au tre.gi-com que. Le lendemain, la chambre chargc une commission d'entrer en pourparlei avec les mutins. On n'est pas encoi parvenu à s'entendre. Les soldi ts r veulent pas marchander; ils se refuser à tout compromis et réclament l'acce] ta'ion intégrale de leurs conditions. L: affaires en sont là. Au demeurant, Pcx dre n'a été troublé nulle part dopu: que dure le conflit. Le service' est régi lièrement fait. RUSSIE Los are:!?itî:rs3 d: l'Gukraina M. Gregor Syderenko, ancie i r ihus '< dE chemins c- fer de l'OuIu-aine, et M. Bas:' l'aneyko, directeur du journal oukrainse Oj'lo, sont arrivés à Paris pour conférer avf les gouvernements de l'Entente concerna' l'attitude de ces derniers vis-ù-vis de la I • publique oukraim/einne c;t exposer leurs n vondicatioos nu sujet de certains territoire: Au cours d'une interview qu'ils ont -tj. née tors de leur passage à Vienne, ils détaillé les revendications territoriales •• 1 UiKon nationale oukraJnienne et décîai que si ces revendications étaient acceptée (elles comprenaient Lemberg ,en Gaticie, < une partie de la région de Choim), la nivelle République comprendrait 15 mi-Ui)1 d'habitants, u Les doux principaux ppojil-mes ne l'Oukraine, a dit M. Syd renko.sni l'ém-aircipation des populations juives et I réforme terr n.no. La République adhér au principe du droit des peu,nies à décide eux-mômea de leur sort ot elle est prête accorder aux juifs ta plus complète liber! pa'fitinue possible, n Après lotir visite à Paris, les deiK 1él< gués onkrainietls se rendront à Londres,pui à Washington. Bah'hsvlct's rsfou'és Les troupes russes du'gouvernemen d'Archange) ont occupé Hoslcha, tjma Borokovo, Krasnoborskoye. Les envi - rons d'Ijma sont délivrés des holche-a vistes. On a repris aux gardes rouges i- des objets volés représentant une som-i- me de un milliorl suze mille roubles. SUSDS a L3 r'Jîstbr. de; î!:s Aaîand Rien que les juuirnbux tlniandais s'y montrent opposés, on espère, dans 'es cerclu» politiques suédois, que m dem.indo faite par le gouvcrnianeuit suédois de soumettre à un il référendum populaire la question du gou. ;t vernenient futur des lies Aakwd, recevra u« a accueil favorable. s La note suéiinise a été envoyée afin d'em-ï pêcher lui Kiniunde de prétendre, ù la Con-i férenoe de la paix, que la question des lie» - Aai'and ne peut être posée, puisqu'on se a trouve devant un f.-:t accompli. La Suède r estime que ai le référendum n'est pas pos-;. -ib e, oe sont les grandes puissances qui de-i vraieint décider du sort des lie* Aaland. a _ On ajoute que le nouvel administrateur :- de la Finlande, lo général Mannerhoim, qui se trouve actuellement è Londres, n'est pas i hostile aux vues de la Suède. ETATG-UWSQ L'Amérique st l'indemnité Au cours d'un débat financier au Sénat c de Washington, le sénateur Simmons, prést. it dont du Comité des finances, a déclaré que I- leî imprtls pourraient être con.3idérai)lemtn.l .. réduits pour la prochaine année 1sva'.*, eu l? raison de ce fait que los 50 miliiard-s ovari-. cés aux alliés et qui sont représentés it-des bons constituant des valeurs de premier -i..'.-e, pourront être placés, suivant ies be '• soins, sur le marché. s M. Simmons a ajouté que le peunle anié-U ricaiin exige le rembour. ement par l'Allema. gne des | n les que lui a ocra i> innées a guer-.s re. Mais il admet, si l'Al'euiagne est incapa-ij ble de payer la totalité, iY recevoir le même pourcentage que les auJ.rea nations, à l'ex-!_ ception toutefois de la France et de la Rel-■1 fiique, qui doivent, si possible, être privilé-!l giéea. '• On accorde boa.uceu,p d'intérét à cette dé-'8 cl-a,ration, en raison de ta situation du séna. >- leur Simmons comme président du Comité S des finances, lies journaux font observai r toutefois qu'à plusieurs reprises le président .s Wilson a déclaré que les Etats-Unis ne ré-I clameraient aucune indemnité de l'Altama-g gne, soit sous forme de terri!o're, soit en argent. Mais la majorité du Sénat parau partager l'avis de M. Simmons. Elle estime . que l'Allemagne doit porter le poids de -i» I- fautes et te scsil moyen de In punir, c'est a d'exiger pleine el entière réparation pour s tous 1-es torts qu'elle a cau-sé» aux autres na-e lions. LA MARCHE DES ALLIÉS s . .. ta ïor.o neutre sur la riva droite t'u Rhin s On mande de Berlin à la Gazette dv i. lihin et de Westphalie : I a zone neutre de la rive droite du Rhin est divisée comme suit : La première zone va de la frontière p hollandaise jusqu'à Ratinge; elle a pour ,'e limite sepientriomle la tête de pont de n Cologne. Le sit~e du commandement c sera à Wesel. Un bataillon d'infanterie n et un escadron de cavalerie seront sta-' tiennés à Wesel et un bataillon d'infan- terie ù Dusseld-orf. '■ La deuxième zone sera contiguë à l'angle formé par les tôtes de pont de Cologne et de Coblentz. Le commande-é ment sera installé à Wipperfuerth. Un s bataillon sera s'-.'.ionné à Remscheid ; •■t un escadron à Wipperfuerth et un autre à Eitorf. La troisième r~ne s'étend dans l'an-'t gle formé par les tôtes de pont de Co-u blcntz et de Mayence, en y comprenant . Lorch. Le commandement sera à Wes-r terburg. Un bataillon sera caserné à Hachenburg et un à Limburg, et un es-j catlron à Westerburg. La quatrième zone s'étend jusqu'à la frontière de Suisse. Le commandement 3 sera a Carlsruhe, et un bataillon et un escadron seront stationnés respectivement à Carlsruhe et à Darmstadt, un t escadron à Ilombourg, à Schwetzingen , et à Mûhlheim, et un bataillon à Franc- - fort et à " "annheim. liTT^jE^rHl-CrK, L'UNION CONDITIONNELLE Dans la première séance du congrès du Parti ouvrier, SI. Vandervelde, ministre de lu iuslice, s'est exprimé ainsi : Après quatre ans, je me retrouvé parmi vous. J'éprouve un sentiment d'émotion et de joie profonde. Pendi.nl quai re années, la classe ouvrière connue le peuple belge ont durement souffert. Je vous félicite de n'avoir jamais désespéré de la libellé, de la démocratie, du socialisme. Je vo is félicite d'avoir renforcé notre cher parti ouvrier. Quand je suis rentré à Rruxelles, je me suis trouvé devant le farll accompli. Le conseil général venait de voter un ordre du jour par 29 voix contre 4 et J abstention. Le conseil général se prononçait donc pour» le ministère sans majorité de parti. Cette condition est remplie. Le ministère n'aura qu'une durée transitoire. 11 doil amorcer la reconstitution du pays jusqu'à la Constituante. Mais trois conditions étaient posées : le S. U. è 21 ans, la liberté syndicale, la par-tr.ûipation de délégués ouvriers h la reconsli. tu-lion du pays. Donc, fi nous comprenons bien le français, les socialistes n'ont consen'i à faire partie du ministère d'union qu'à la condition d'obtenir le S. 11. pur et simple à 21 ans; la liberté syndicale et la participation de délégués ouwi.rs à la reconstitution du pays. Nous nous en doutions un peu; mois l'aveu formel de .M. Vaijdorvelde n'en mérite pas moins d'être relevé. A la suite <!.■ lu guerre, tous les partis se mellenl d'accord sur la nécessité d'un gouvernement d'union. Il s'agil de former le cabinet dé la trêve cl de la réorganisation nationale. Ni le p rli libéral. ni le paiii catholique n'n- l accordé leur concours cdndilinnneftcmcnl : leurs représentants sont enlrés dans le ministère pour travailler en commun à l'œuvre difficile et urgente du relèvement de la Patrie. Seul, le parti socialiste fait dépendre son concours de la réalisa lion immédia te d'une put e de son programme, les libéraux il les.catholiques consenlenl à l'union tout court; les socialistes ne veulent clen-dre parler que d'une -nion conditionnelle.L'opinion nublk -:e nnnréciera comme il convient la différence entre ces deu; attitudes. Ca Cencrès lia parti sseiaMD titeo Le parti socialiste belge s'est réuni à la Maison du Peuple de Bruxelles en un congrès qui a pris les deux jours de Noël. L'ordre du jour du congrès appelait un£ discussion générale sur l'action socialiste dans la politique nationale et dans la politique internationale. Sur la première question, le congrès a adopté l'ordre du jour suivant par plus de 600 voix contre 23 : s Le conseil général du parti ouvrier estime qu'au lendemain de la libération du territoire, il-y a lieu de réclamer immédiatement la réalisation du suffrage universel à 21 ans, six mois de résidence avec la représentation proportionnelle intégrale, l'aboli!ion de l'article 310, l'extension du droit d'association à tous les fonctionnaires et ouvriers d- s services publics, la taxation des bénéfices de guerre et la poursuite des traîtres et des accapareurs. " A ces conditions, il approuve éventuellement, potir la période transitoire, la constitution d'un gouvernement national, sans majorité de parti, chargé de gérer les affaires du pays, préparer les élections dans un délai maximum de six mois et prendre les mesures urgentes quo nécessitent les événements. » Un congrès sera réuni dès qu'il sera possible -pour donner son avis sur cette résolution. » La discussion sur l'action socialiste dans la politique internationale s'est terminée par un vote unanime sur l'ordre du jour suivant : « Le congrèp est fermement décidé à s'opposer à toute politique qui aurait ♦ < WoniTEUn, 25 déccmb.—Officia! NOMINATION DE CONSEILLERS DE GOUVERNEMENT Sont nommés conseillers de gouvernement près le ministère de la justice pour un terme de trois années à compter du 1er janvier 1910 ; MM. Bo'nnevie, avocat près la cour d'appel de Bruxelles; de Jong-li, avocat près la cour d'appel de Bruxelles, professeur à' l'Université Nouvelle; Pladet, échevin de la ville rie Bruxelles; Servais, procureur général près la cour d'appel de Bruxelles, professeur à l'Université libre de Bruxelles ; Vauthier, secrétaire de la ville de Bruxelles, professeur à l'Université libre de R"pnvpllr»a pour but de favoriser des menées impérialistes et priver les peuples de la liberté de disposer de leur propre sort. » Il appartiendra donc aux habitants1 du Grand-Duché du Luxembourg- de se prononcer eux-mêmes s\:r la question do savoir s'ils veulent se rattacher à un autre Etat et à quel $tat ias préfèrent s'incorporer librement. » Il appartiendra aux habitants d.-s vil-Ing-es wallons de La Brus**» rhénane de i^ire s'ils entendent revendiquer leu^s droits au sein de la lîépublique allemande ou rejoindre les autres populations wallonnes de la Belgique libérée. » En ce qui concerne les points soulevés p-,ïr la révision du traité de IS'IU. lo congrès entend s'opposer à toute politique d'agression contre La. Hollande, mais il est d'avis également et nettement que ln libre navigation sur l'Es-eput, sur la Meuse, deux fleuves internationaux, doit être pleinement garanti© à la Belgique en tout temps et en touto occasion. Cette liberté doit être étendre, conformément à nos résolutions interna* tionales, à toutes les grandes voies na«{ vigables du monde. p Le congrès exprime le vceu que la conseil général du parti ouvrier provoque une entrevue avec le comité direc^ leur du parti social-démocrate hollandais et avec la commission directrice du' parti socialiste luxembourgeois, en vue d'amener à une action parlementaire commune au sujet des intérêts économiques belges qui seront mis en question à la conférence de la paix. • Le congrès s'est terminé lundi, | 6 heures du soir. ORDRE DE LA COURONNE M. Derutte est nonuné grand-officier > de l'Ordre de la Couronne. ADMINISTRATION CENTRALE Est nommé secrétaire particulier du1 ministre de la justice-, M. Don-s, professeur à l'école normale de Cliarlcroi. ORDRE JUDICIAIRE Est acceptée la démission de M.' l>a-lutte, de ses fonctions d'auditeur général.Sont nommés : Auditeur général, M. van Z.1.vieil van Nyevelt, conseille# à la cour d'appel de Gand, en remplacement de M. Durutte, démissionnaire; substitut de l'auditeur général, M. Renard, audi- tour» mililniM fin ln - nrriirinnn ilu ïî o i n n i' ♦ Le solitaire îles bois d'Auioy L'histoire des soldats français du bois de Davendisse, que nous avons récemment racontée, n'est pas la seule ae l'espèce. Dans un autre cantonnement des forôts du Luxembourg, proche de celui de Davendisse, un soldat français a vécu seul depuis août 1014 jusqu'au printemps 1017. H s'ajit d'un montagnard pyréné -n du nom d'Elie Gélcs, qui, coupé du gros de, l'armée après les combats de Luchy et de Msssain, le 23 août 1914, préféra à la captivité dans les camps allemands la terrible et farouche existence des primitifs habitants des bois. Pendant trois hivers — et nos chasseurs savent ce que c'est que les hivers dans kc bois de lArdenne — il brava, pour conserver l'inappréciable bien qu'est la liberté, les privations tes plus cruelles, les morsures du vent du nord, la solilude des •on^ as nuits sous l°s arbres détnm-Pés, la faim qui ronge les entrailles, la neige qui étend « sur la forêt immense un immense linceul », le froid qui pénètre les moelles, la gelée qui f -pe comme verre les branches drs ai brea centenaire® et qui tue le gibier au cour 'les taillis. | Contrairement aux soldats de L mv i disse, Elie Gétos avait abandonné so ' uniforme militaire ; un fermier 11 avait, dès le début de sa vie dans !i bois, donné des vêtements d'ouvm agricole. U commença par se faire coi porteur : il vendit, pendant quelqu temps, dans les villages, des lunette1 du Ijibac, des lacets. Puis les recherche d;s patrouilles allemandes sa local sant, il fut obligé de ne plus vivn pour ainjsi dire, que des ressources qu la nature lui fournissait : pendant I belle saison, la forôl lui offre it s s myj tilles, ses njij-ettes, ses faînes, s:s c'harr pignons; le ruiss.au lui livrait ses Irui tes ; l'automne accrochait à ses lace! des chapelets de grives et de merles Les maigres Ippins de terre, cultivés ç et îà sur les lisières dss bois, donnsier à sa maraude, des pommes de terre, de rutabagas, des navets... Il avait conservé son fusil ; les mu ni'ions glanées sur le champ de bataill lui permirent d? se fournir de gibier les Irpins foisonnaient, en 1'M'i ; 1 multiplication des renards les fit, il es vrai disparaître peu h peu. m. is il re: tait les cerfs et, d'autre part, les San im ^_T^vrr^-r^yy W'_yrj7'f *--« gliers, chassés vers le nord par les com bats sur la ligne de feu, ne furent ja mais aussi nombreux. »% Un détail, en passant, à ca sujet ; le 0 habitants de la contrée organisaient ré ,i gulièrement des battues au cours des s quelles ils abattaient tes sangliers r coups de fus l : ce ne fut qu'aprèà qu . l'un des soldats de Daverdisse eût tué 's dans les circonstances dramatiqu que nous avons racontées, l'officier a! .j lemand qui s'était a.venlu.-é a sa pour suite, que les Allemands firent, pour s \ saisir des armes demeurées aux main ^ dos villageois, des perquisitions sévè a res : ils firent irruption un matin d'hi ver, avant le lever du jour, dans tou, . les bourgs du pays, en chassèrent lr: habitants demi-nus dans la neige (ii s curé de Haut-Fays y demeura en che mise pendant plus d'une heure) et fouil lèrent dans tous les recoins les maison; j envahies; ils ne firent toutefois qu'ui s maigre butin : le ptysan ardennais es •pour le moins aussi malin que le solda bâche... e *** : f a présence du « grand Français 1 clans les bais de. Luchy, d'OpoîU et d'Au t lo.y — souvent Gé'.os changeait son can - I tonnsnxnl pour dépister tes patroiii] -[les — enrageait les Allemands; olui - d une fois, arrêté et questionné sur la - route, il leur échappa en leur exhibant un pesse-port qu'il tenait, paraît-il, du bourgmestre d'Auioy et qu'il avait lui-môme revêtu d'un cachet fabriqué avec un vieux morceau de caoulchouc. ! Sans la complicité das habitants de la région, il n'eût évidemment pu tenir ^ ainsi la campagne; il lui arrivait par-, fois de loger dans les granges, surtout l'hiver ; il recevait aussi du pain et du 1 ' j lard, déposés à son intention, par des j mains inconnues d? la gendarmerie i ■boche, dans des cachettes savamment i a aménagées. i , l .rmi ceux qui l'aidèrent le plus efficacement et le plus audacieuscment, il _ faut citer le vieux Alexandre Mahoux, j 5 ■ fermier à Mn-issin,, et sa femme, qui t ;; retrouvaient tous deux des jambes de i , i vingt ans pour aller au plus profond : i du bois porter des vivres au « grand -. Français et aussi t lalie Janson et Jo- i , seph Chcndrel, également de Maissin. ! j A Auloy, se dévouèrent à son s-'rvice , Alexandre Mai.'ird, Poncelet et Nico- | j | lay ; a Oponl, les trois frères Pierre, i bien connus dars toute la contrée. j Tous ces braves gans finir, nt par tom- -ber entre les mains d? la jusi ce aile- i mande t furent ju-és avec Gelos par le conseil de guerre de Namur, le 5 juil- ; let 1917, après une détention préventive de d. ox mois. i ; Car Gélcs, un matin de mai, se livra : ; i.1 ifflwa wiw y '■.iifiigeg-aBc^jKxisa 1 était à fcaul de ressources et d'expé-lients ; de plus, il craignait d'exposer plus longtemps ceux qui le ravitaillent aux supp'ts de la kommandan-,ur. On . ,;t que ce scrupule d'Elie ne sauva pas ses amis... M. Thomas Braun — dont on ne dira iamais assez pour la justice des faits et :oujours trop pour sia modestie les services qu'il renc , pendant l'occupation, lux Belges poursuivis par la justice al-emande — défendi-t tous los prévenus levant le conseil de guerre de Namur. il les défendit avec toute son ardeur de jatriote, avec tout son cœur d'homme lui a appris, depuis l'enfance, à connaître et à aimer ce coin d'Ardenneg et es gens qui y vivent. 11 s'efforça de diminuer les charges matérielles qui pesaient sur chacun et s'avisa à un mo-V- nt donné de dire au tribunal, à propos dos accusés d'Auioy : — Ne trouvez-vous pas que les habi-ants de ce malh-urtux village ont déjà ité asse? éprouvés par la guerre? Faut" I vous rapp I :r que quarante trois civils y ont été fusillés lors de l'invasion les iroupts allemandes, en 1014 î — Ces civils étaient d,-s_ francs ti-•eurs, trancha le_ président du conseil. '— Pour dire c'a, il frut que vous gnoriez la liste des -habi'ants fus il:;?, nsista I\Je Eralln ; je la tiens ù la dispo- | sit:on du tribunal ; i! pourra constater | qu'on y voit figurer des vieillards dont l'un é&ait octogénaire et des enfants dont l'un avait 15 mois I Le président frappa la table du poing : — Je vous prie de parler de l'affaire d'une façon ofc.: etive et non d'une autre, ordonna-t-il. Le souvenir tregique rappelé par M* Braun ne semhle cependant pas avoir été inutile ; il n'est pas défendu d supposer qu'il éveilla quelque pitié chez les : soldats érigés en juges ; les peines qu'ils prononcèrent ne furent pas aussi graves, en effet, qu'on aurait pu le craindre, étant donné la sauvagerie habituelle de leurs procédés de répression : Mahoux s'en tira avec quatre mois de piison, sa femme avec deux, Idalie Janson avec trois, Joseph C'oandn l svec quaVe. Alexandre Maillard. P- ncelet et Nico'ay eurent chacun leurs trois mois. Quant à G.-los, dont l'et' l-ude fut de ■ tous points digne et énerg-que et à qui I lot:!es les meia'ces ne parvinrent pas i I arracher le nom d'aucun de ceux qu , l'avaient aidé fr mener per-Cap' n long-| temps un» si dure eaistencs, il M ccn-: damné à deux ans de prison et à un internement subs'e;u"nt dans les camps db prisonniers rie gvrre. C^or.GE GAiixm, 10 centimes ls niîKiérs Vetidradi 27 décembre 1910 699 année. — 3° 40 i?

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes