L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 29 Maart. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m32n58dq3s/
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génie ASÎÎÎÊe M°. S cents *Ieucï>2 mars IQY7 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal «aaeotiifiien «las ci. g3«M*,yiiàas£>&*âat en Holiande Beige est noire nom île Famille. Toutes les Jettres doivent être adressées ftti bureau de rédaction: N. X. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléohone: 2797. Rédacteur en Che!: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbïet, Comité de Rédaction: j KeIÎ<i Chambrf, Emile î»âinparé. Poar les annonces, abonnements et vent© au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240,Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Mellantlefl. 1.59 par mois, [Etranger R.2.Q0 par mois Annonces: 15 cents la ligne* Réclames: 30 cents la ligne. La à par la victoire Plusieurs groupes d'internés me deman dent de protester contre les allégations d M Camille Huysmans au meeting d'Am Éterdam. En principe nous avons une cet taine répugnance à une polémiqué qui fai i ieu des internationalistes-pacifistes, il se donnent des apparences de victimes e c'est nous qu'ils accusent imprudemment d trahir la trêve des partis. Ils se prevalen de leurs principes pour se soustraire a eut obligations envers la patrie et disent a leur adversaires; ..Puisque vous voulez^ guerr iusau'au bout, allez vous battre. Evideni ment. Il y a un degré où la logique devien de la mauvaise , foi. Il est stérile d© discuter avec des gen do mauvais© foi. D'autre part il est dange reux de laisser répandre des théories funes tes sans les contredire. Encourrons don une fois de plus le reproche de M. Huya imans, ce pilier de l'union, de semer ladivi sion parmi nos compatriotes. Mais s'il es des internés qui écoutent complaisammen les imprécations de Camille, il nous fau aussi donner une satisfaction à ceux qu voudraient voir le dernier Allemand à soi dernier soupir, quitte à se retourner ensuit contre le „dernier bourgeois." C'est au bourgeois surtout qu'en a M Huysmans. Il se mefie d'une paix qui, tô ou tard — et il aimerait mieux, lui, qu ce fut tout de suite —, va se conclure entr bourgeois sur le dos du prolétariat. Di moins c'est ce qu'il prétend. Et i croit qu'en renouant les liens de l'Interna tionale les socialistes trouveront le moyei sinon de participer aux discussions prélimi naires tout au moins d'influencer les dèci eions qui en sortiront. Remarquons que le activistes flamands qui veulent représente la Flandre au prochain congrès, en dehor des délégués de la Belgique, nourrisson exactement la même prétention. Voilà qui est puéril. Le traité de pai: sera discuté et conclu par les plénipoten tiaires des puissances belligérantes. Histo riqwmenb, logiquement, on no cpnçoit pa qu'il en puisse être autrement. C'est affain entre Etats, person/nes du droit des gens Les internationalistes, les activistes ne son pas de ces personnes-là, pas même des per sonnalités. Ce qui fera l'objet des conféren ces concerné seulement les nations en cause A elles de s'arranger a\i mieux de l'intérê de leurs ressortissants, des ouvriers auss bien que des bourgeois. Et comme le part socialiste est représenté au sein du gouvor nement belgo par son leader lui-même, M Emile Vandervelde, je ne vois pas pour 1 prolétariat des raisons de se méfier. Mais M. Camille Huysmans a l'air de & méfier beaucoup de M. Emile Vandervelde Quand il a tracé son fameux et malheureu: parallèle entre notre gouvernement et 1< gouvernement allemand, tous deux couvert de sang belge, M. Huysmans avait-il oubli que M. Emile Vandervelde, au nom de soi parti, collaborait avec ce gouvernemen' d'assassins? Son auditoire n'y songeait pa non plus car il nous souvient que cette bass< rhétorique fut soulignée d'applaudisse inents. Mais l'opinion politique des futurs par lementaires n'importe pas. Ils n'auront qu'î se laisser guider par le plus strict intérê national. Les avantages qu'ils auront obte nus pour le pays une fois acquis, ce serf une affaire intérieure que d'en faire béné ficier équitablement toutes les classes de h population. Ces avantages pour notre pays, nous le formulions récemment en ces deux mots restauration, réparation. Nous ne pou von les obtenir qu'au détriment de l'Allemagne donc aussi au détriment de la classe ouvrièr< allemande. Dirons-nous qu'elle n'a qu'à s'ei prendre aux bourgeois qui l'ont préoipitée dans la guerre? Ah! n'oublions jamais n'est-ce pas, cette fameuse séance du Reichs tag du 4 août 1914, où les socialistes aile mands votaient les crédits de guerre aprèî que M. de Bethmann-Hollweg eût dit qu'ei ce moment même les armées impériales fou laient le sol de la Belgique et commettaien' Une violation du droit des gens. Et ces 6000 hommes, femmes et enfant? que les soldats du kaiser fusillèrent, égor gèrent ou brûlèrent à Louvain, à Visé, l Dînant, tout ce fleuve rouge qu'ils firenl couler sur nos villes et nos campagnes, est ce du sang bourgeois seulement que le sans de ces martyrs et est-on bien sûr que oe ne soient que des bourgeois qui l'aient versé Huysmans ne veut pas de sentimentalité Nous non plus. Aussi ne pouvons-nous pa: nous imaginer que des Belges puissent êtr< assez dupes pour demander que l'Allemagne soit épargnée dans son prolétariat commi si épargner l'Allemagne dans une partie c< n'était pas l'épargner dans son tout, comme si les premiers à profiter des avantages ac cordés à sa classe ouvrière ne seraient pa: précisément les bourgeois et les capitaliste: allemands. Ainsi, que M. Huysmans le veuille ou non 6a propagande,dans quelque domaine qu'elle «'exerce, ne tend qu'à favoriser l'ennemi La paix immédiate? La reconstitution de l'internationale? Pas de guerre économique ai d'annexions? C'est toujours l'Allemagne qui en profite. Au contraire, la paix par le victoire qui nous donnera les réparation: nécessaires dans le sens que nous indi quions récemment, si elle est susceptible d'enrichir les bourgeois donnera aussi à no: OUVriAra du r.ain avo/> -mo nno /.lmcn vivent nos fils! Du „Petit Parisien"': C'est à Moscou, dans la salle resplendissante 3 de lumière et de fleurs du restaurant le plus - haut coté de la ville. La colonie française, qui tête les envoyés de la France, offre ce soir un k banquefc au général de Castelnau. Mais voici s l'heure des toasts. , , Un orateur dit au général la joie de tous de pouvoir le saluer, d'honorer en sa personne l'un a des chefs les plus nobles et les plus respectés t de l'armée française. Un autre lui succède. Il s évoque le souvenir de ces jeunes Français de s Moscou qui, dès la première heure, ont répondu ï à l'appel de la mère patrie et qui maintenant _ dorment en terre de. France leur dernier som-[. meil. Il rappelle tout ce que le général a donné de son sang : Trois fils morts au champ d'honneur! Une émotion intense secoue les con-3 vives quand général se lève. Très calme, très maître de lui, il reporte à la France et à l'ar- - niée française, qu'il représente en Russie, les 3 hommages dont il a été l'objet. Puis, s'adres- - sant au dernier orateur, il dit: — V ous avez parlé de nos fils qui sont k morts... k II fit une pause. Dans la salle, un grand . silence plana. Le général affermit sa voix et . prononça : 1 — Vivent nos fils! 1 Voilà un cri que Corneille eût aimé. 3 ! Lee k\\mm e» Mexique Du ,,Cri de Paris" : M. Wilson connaissait depuis longtemps les intrigues allemandes au Mexique. 11 y a trois ans déjà, il fit, sur sa cassette personnelle, Igs frais d'une enquête discrète et approfondie dont il chargea le professeur Paul Fuller. M. Paul Fuller séjourna plusieurs semaines au Mexique. Les documents qu'il rapporta sur l'espionnage allemand furent tels que le président \\ iison en demeura stupéfait. Sa k bonne foi, sa probité foncière se refusaient à admettre tant de noirceur dô la part d'un peuple qui mettait sa culture au premier rang des bienfaits de l'humanité. Mais M. Fuller lui apporta le preuve indéniable que l'Allemagne était décidée à organiser au Mexique des révolutions successives, pour entra/ver toute intervention des Etats-Unis tant que, durerait la guerre européenne. E>es lieux de concentration étaient fixés, où les espions notoires, les malfaiteurs chargés de faire sauter les usines et les voies fer-rees devaient se retrouver ou se réfugier ; après l1 accomplissement de leurs attentats. Des postes de T. S. F. étaient établis sur le sol mexicain, pour corre>spondre avec d'autres stations situées dans les diverses provinces des Etats-Unis. ' i | L'Angleterre et le neutralité belge en 1881 Le ,,Temps" a publié, de source officieuse, la note ci-après : ,,Dans la note que M. von Bethmann-Hollweg a remise le 11 janvier aux représentants à Berlin des Etats neutres, la chancellerie impériale, cherchant de nouveau à excuser la violation de la neutralité belge, a formulé l'affirmation suivante: ,,On sait qu'en 1887 le gouvernement britannique avait décidé de ne Ipas s'opposer au droit de passage à travers la Belgique, moyennant des garanties." ,,Cette affirmation, insérée dans un docu-f ment officiel allemand, est le plus impudent des mensonges. ,,En 1887, un correspondant du journal anglais, le ,,Standard", signant ,,Diplomati-cus", exprimait, le- 2 février, l'opinion que le gouvernement "britannique ne devrait pas considérer comme un casus belli l'entrée des troupes allemandes sur le territoire belge. ,,L'usage temporaire d'un droit de passage est différent d'une possession permanente et injuste d'un territoire" ,ajoutait l'auteur de l'article, et, si le gouvernement allemand s'engageait à ne pas annexer une seule parcelle du territoire belge, il était du devoir du cabinet anglais de laisser les troupes allemandes traverser la Belgique, car il n'y avait pas là violation formelle de la neutralité. ,,Cette thèse fut reprise deux jours, après, sous une forme plus générale, dans un leader du ,,Standard". La gjuerre étant certàine entre la France et l'Allemagne, affirmait ce journal, il est de l'intérêt du gouvernement anglais, qui ne veut pas être impliqué dans une guerre colossale, d'avoir la garantie que ni le gouvernement français, ni le gouvernement allemand n'ont l'intention d'annexer une seule partie du territoire belge. ,,Quoi qu'il n'y eût là que l'opinion d'un journal, les articles dont ii s'agit provoquèrent une certaine émotion, et une polémique de presse s'ensuivit. Pour ne rien laisser subsister de cet incident, le ealbinet britannique donna immédiatement l'ordre à lord Vivian, qui était son représentant à Bruxelles, de déclarer au gouvernement royal de Belgique qu'il n'y avait pas lieu d'attacher cVimpor tance à un article de journal qui n'étr.zt pas d'inspiration officieuse et qui ne représentait pas les vues du gouvernement anglais. Lord Vivian déclarait en outre, au prince de Chi-may, que ce serait pour son gouvernement un très sérieux ennui si le gouvernement belge venait à penseT que le cabinet de Lonelres en-de>ssait les idées du ,,Standard". ,.Voilà donc ce qu'a été dans la réalité ln prétendue décision que von Bethmann-Hollweg a osé attribuer au gouvernement anglais do 1887 : un article do journal explicitement désàvoué par ce même gouvernement. Pour faire passer son mensonge inqualifiable, le rihancelier de l'Empire allemand a cru habile d'ériger un miniecule incident de presse en un fait de notoriété historique et nue personne ne devait ignorer, spéculant ainsi sur la confiance que les diplomates neutres de Berlin pouvaient encore garder en la parole al-' lemande. Cette manoeuvre ort le diurne couronnement de<= procédés ignobles que M. von Réthmnn^-HoThF-Ppr .*• in-»n.«rnros lor^ou'il r» fa;:t grief, à *îr E. P-^hen. de son respect i pour 1* ?ï«r""'tvnr« ** ''Angleterre inscrite sur I un chiffon de papier."- En Belgique. A Brux&lies Bruxelles n'aime pas les Boches et l'on en trouve une nouvelle preuve dans cet extrait de?s ,,Impressions de Voyage à Bruxelles"» du Dr. hollandais N. Japiske, publiées par ,,0nze Eeuw" (février 1917) : „La population bruxelloise nourrit une haine profonde à l'égard des Allemands. Et c'est naturel. Aucun Allemand sensé ne songerait à lui en vouloir. Et les récits d'atrocités, dont chaque Belge vous contera une dizaine, ont certainement contribué dans une très large mesure -à entretenir ces sentiments hostiles. Plus d'un savant m'a affirmé catégoriquement qu'il doutait réellement si la génération présente verrait jamais se rétablir .le contact au point de vue scientifique avec les savants" allemands. Plus d'une fois, j'ai entendu affirmer que le premier Allemand qui s'aventurerait en Belgique après la guerre serait assommé." Les Boches, par contre, raffolent de notre capitale; c'est ainsi qu'un soudard du kaiser, nommé Rheinihard Weer, a publié dans le journal hebdomadaire ,,Maerz" (ho. du 30 décembre 1916) les lignes suivantes: „On ne peut parler de Bruxelles qu'au superlatif. Du moins comme soldat du front, car tout ce qui est urbain, civilisé, nous étreint avec uno force accrue, nous qui sommes depuis plus de deux ans repoussés du paradis bruyant et vivant de la vie des grandes villes. Parlons donc au superlatif puisque nous no pouvons faire autrement. La Grand'Place de Bruxelles est la plus belle place du monde, le Palais do Justice est le plus grand édifice monumental du siècle dernier, l'avenue de Ter-vueren est, dans toute l'Europe, la rue qui a été conçue avec le plus de goût, et Sainte-Gudule a les plus beaux vitraux que jamais art ait pu produire. On pourrait continuer la série, mais, avec une pareille énumération froide et matérielle, on serait injuste à l'égard de la ville et de ses beautés dont la vue rend enthousiaste chacun de ses visiteurs. Aussi „sunuma summarum" : un soldat peut bien reconnaître ce qu'un ' autre, devrait peut-être cacher dans le fond de son coeur, qu'il aime cette capitale étrangère et qu'elle lui est plus chère, que toute autre au monde !" Le pire "pour les Boches c'est qu'il leur faudra sous peu abandonner cette ville de leurs rêves, cette cité que le kai'ser aurait tant voulu annexer! Les raisins sont tre?p verts... * * * Inlassablement, les Belges placés sous la coupe de l'envahisseur travaillent à préparer les jeunes générations à. la vie économique, intellectuelle et artistique qui devra fleurir après la guerre. A Bruxelles, une nouvelle école technique va s'ouvrir; celle du béton armé. Les premiers cours ont déjà commencé; ils sont donnés par des professeurs formés à l'école de Charleroi. D'autre part, un journal de la ,,Kom-mandantur", de Bruxelles, annonce en ces termes la constitution d'une nouvelle ligue nationale pour la diffusion de J'art:^ ,,Dans une réunion convoquée dimanche par M. Morichar, échevin de l'instruction publique à Saint-Gilles, on a décidé de constituer en cette commune un comité de la Ligue nationale ayant pour but d'encourager les artistes par la constitution d'un fonds spécial dont les produits serviront à organiser des expositions d'oeuvres picturales et sculptures, à entreprendre des auditions d'oeuvres musicales, à répandre des publications artistiques, à user de démonstrations diverses ayant pour objet de donner le plus de publicité possible aux oeuvres artistiques, de favoriser l'éveil des talents, de faire connaître les artistes belges à l'étranger, enfin d'encourager par tous les moyens l'art belge et, notamment, d'entretenir dans le pays un mouvement permanent de propagande. M. Morichar a exposé devant une assemblée nombreuse qu'il s'agissait de grouper le plus grand nombre do personnes s'engageant à payer une cotisation modeste, un franc, dont l'activité et la propagande serait permanente. Des réunions du même genre sont annoncées dans les autres communes du Grand-Bruxelles."A Ârawers» On signale qu'un violent incendie s'est décàaré dans la maison Risby, place de Meir. La partie supérieure du bâtiment est détruite et. les dégâts sont importants. * * * Mouvement de La. population du 25 février au 3 mars : naissances, 43, dont 2 appartenant à la population boche; décès, 106, parmi lesquels. 5 dans la population boche; 19 mariages ont été célébrés. Dans la liste des causes de décès, nous trouvons les cas suivants do maladies infectieuses : rougeole, 7 ; fièvre scarlatine, 1 ; diphtérie et croup, 1 ; tuberculose pulmonaire. 22. * * * Le vol de bijoux, d'une importance d'environ cinquante-cinq mille francs suivant l'affirmation du plaignant, qui a été commis le 16 juin de l'année dernière dans un magasin de la place de Meir, au beau milieu de la ville, dans de6 circonstances quasi inexplicables, a donné lieu à un jugement sévère du tribunal correctionnel, au bout de cinq audiences pendant lesquelles de nombreux incidents se sont produits et d'irritantes discussions ont eu lieu. Il y avait sept prévenus renvoyés devant le tribunal après une longue instruction pleine de tâtonnements. C'est après que ls ~!é a promis une récoraron^e de mi1!0 francs à qui lui permettrait do faire la lumière qu'un juif polonais a dénoncé les inculpés en fournissant les détails les plus précis. La cause de l'un d'entre eux a été disjointe pour cause de maladie grave et j peut-être mortelle. Le principal inculpé a quitté le pays. Le dénonciateur est parti également. Une femme, l'épouse V..., âgée de 33 ans, a bénéficié d'un acquittement. Les peines suivantes ont été prononcées à charge des autres: Léopold E— vitrier, né en 1885 et domicilié à Schooten, condamné à 10 années d'emprisonnement et à 5 années de surveillance de police; il était en état de récidive. Nicolas S.... boucher, né en 1880 et domicilié à Anvers, à 2 années d'emprisonnement et à 500 fr. d'amende. L'épouse du précédentt à 1 année d'emprisonnement, Jacques L...., cabaretier, né en 1883 et domicilié en ville, à 3 années d'emprisonnement et 300 fr. d'amende. Félix V..., cabaretier, né en 1882 et domicilié à Anvers, à 4 années d'emprisonnement et 500 francs d'amende. A Liège La guerre n'a pas donné à certains commerçants une idée bien exacte de l'honnêteté. Récemment, un marchand de farine vendait, sous ce nom,.un mélange de 96 p. c. de craie et de 4 p. c. d'eau et de farine! L'empoisonneur a écoppé de six mois de prison. * i' * Un camion chargé de viande qui passait rue D'ony a été attaqué et pillé par la foule. Ce fait se reproduit fréquemment danp la banlieue. C'est ainsi qu'à Montegnée un camion cdiargé de neuf porcs a été pris d'assaut. Les assaillants se sont retirés en emmenant les cochons ! * * * Les Boches cherchent du personnel pour les usines Dothée à Liège et les Laminoirs d'Angleur — qu'ils veulent remettre en marche avant le mois de juin. Ils devront y mettre des ouvriers allemands, à moins qu'ils obligent, le revolver sur la tempe, nos vaillantes populations ouvrières à reprendre le travail, car jusqu'ici ils n'ont essuyé que des refus. A irfOiavsalra Un journal emboché écrit à propos du transport du charbon : Les petites charettes cahotent d'un mouvement méthodique sur la longue et pénible route. Une couche de boite adhère» aux r« uos et s'est solidifiée sur les rayons. Cette couche de boue fait preuve de la longueur du chemin. Les chariots sont traînés par des ânes vieux et maigres. Parfois il a faliu des cordes pour i tenir les planches vermoulues du véhicule. I Dés caravanes pareilles quittent journellement la ville. Parmi les longues files, on aper-I çoit çà et là une haridelle, mais qui n'avance pas plus avec sa charge que ses concurrents les ânes. Les conducteurs, pour la plupart des femmejs ! de tout âge, marchent avec résignation à côté de leurs attelages. Leurs habits sont misérables, elles ne parlent pas, elles ont l'air découragé et à cause de la neige qui couvre le chemin celui-ci semble encore plus long. Les charrettes sont également petites, on dirait des jouets d'enfants agrandis. Les numéros d'ordre 6ont inscrits en grands caroc-: tères à la craie, sur les parois. Ces petites charettes contiennent lo f'ssor destiné a alimenter le foyèr. Ce sont quelques centaines de ki,lo3 de charbon que ces pauvres gens sont allés chercher aux mines do Charleroi. Le voyage a duré j trois jours et trois nuits. De pareils oorteges passent journellement I sur la même chaussée, en dépit du froid et de i la pluie. A CSsifrsd (De notre correspondant 'particulier des Flandres.) De toutes les villes se trouvant sous la botte de l'ennemi Gand est certainement une des plus malheureuse. La situation y est profondément triste. Nous ne répéterons pas ce qui a été dit dix fois: prix extraordinaires des denrées quand l'on peut s'en procurer, plus de pommes de terre, plus de viande, chômage complet, ponts tournés pendant certaines heures de la journée, isolement total de la banlieue avec la ville, déportation, bref, tout ce qui peut aider à abattre une population. Une nouvelle cause de détresse est venue s'ajouter aux autres: le manque de charbons. Tous les stocks dans les magasins de la ville ont été réquisitionnes par l'autorité communale et par ses soins la distribution est faite à chacun selon le nécessaire. Cet état de chose amène la fermeture des magasins et des établissements publics à une heure où, en temps de paix, le Gantois avait l'habitude de sortir. Les boches profitent largement de cette situation. A 10 heures, plus âme qui vive ne peut se trouver en rue. Alors que dans le courant de la journée c'est le calme absolu pour les mouvements militaires, après cette heure, c'est le va et vient continuel de transports de blessés, do mouvements de troupe, de trafic intense de trains, etc. Le nombre de blessés arrivés à Gand depuis quelques jours est extraordinaire. Pas un établissement transformé en hôpital qui n'en regorge. L'avance des Alliés à la Somme a été reçue par la population avec enthousiasme. Déjà, dans tous les es-r-nts, c'est l'aurore de la délivrance qui se Chez les boches, elle a été reçue avec t déception. A la fin, leur moral ne suppor- voicx pj.ua xevers eu ce sera. 1 <VUCI,uucvuj.-CXXU complet. Chez les flamboches, c'est l'éner-vement, — prélude de la consternation. Parmi eux, il en est qui, par peur, conviennent de la lâcheté de leurs actes. On ne leur pardonnera quand même pas. En ce qui concerne les personnes qui jouissent encore du libre parcours entre la Hollande et la Belgique, (les bateliers par exemple), ils sont vraiment pourchassés par les Allemands. Perquisitions sur perquisi- ] tions sont effectuées à bord de leurs bateaux J et malheur à ceux qui sont trouvés porteurs d'écrits compromettants. Lundi dernier, tout le personnel d'une allège a été sur le champ emmené en prison pour avoir été trouvé porteur de lettres de famille. L'obligation de rester à bord des bateaux ne suffisait pas, paraît-il. Les Allemands vont donc construire une grande baraque en bois au quai de débarquement où tous les bateliers indistinctement seront prisonniers jusqu'après complet déchargement de leur bateau. Devant cette menace, aussi arbitraire qu'injustifiée, tous les bateliers protestèrent violemment et firent savoir aux boches que, si la mesure était mise à exécru-tion, ils refuseraient de revenir en Belgique 1 avec n'importe quel chargement. Les choses en sont là et les Allemands devront, sans aucun* doute, se déclarer de nouveau battus. A Bruges Les Allemands continuent à aménager des hôpitaux dans toute la ville. Jusqu'ici ils comptent se servir du couvent anglais, du couvent des Jésuites et de celui des Soeurs de la Charité, de l'hospice de la Poterie, des collèges St. Léon et St. Louis, du grand Séminaire, des trois asiles d'aliénés, etc. A Tournai La ville ues Cnoncq Clotiers a eu aussi sa crise des charbons. Reparaons-eoi, car elie a eu une énorme répercussion sur toutes les industries et dans tous les ménages. l#e consortium des charbons s'est réuni au commencement do mars en assemblée générale. Au cours de la-réunion, M. lejprôsklent a donné, lecture d'un rapport sur l'activité du consortium pendant le mois de février. Durant la période de gelée, le consortium a pu faire briser la glace qui immobilisait un certain nombre d'allèges au iarge de Péronnes et débloquer le bateau ,,Ârmelle", que la ville de Tournai a réquisitionné. Pour parer à l'arrêt du transport par eau, le consortium a cherché à organiser des transports par axe de Bernissart à Tournai. Malheureusement, cette entreprise s'e6t heurtée à d'insurmontables difficultés. De son côté, M. Anciaux, directeur de Bernissart, s'était même chargé d'organiser un service par axe du charbonnage au vicinal de Péruwelz. Onze voituriers ont offert leurs offices, mais ils exigeaient 15 francs à la tonne. M. Martin s'est rendu sur place et a traité au prix de 10 francs à la tonne, i Uràce à cet arrangement, Tournai pourra recevoir 60,000 kilos de charbons par jour; 55,000 kilos sont arrivés samexli. Le charbon est vendu au consortium, qui le rétrocédera au comptant. Jusqu'à présent, il lui est parvenu trente-trois demandes. La minime taxe prélevée sera réduite au strict minimum. Elle servira à couvrir les frais généraux. Aci P'ssys Waïïosrk Un Belge du pays de Quenast est parvenu à faire passer uno lettre en Hollande. Il y signale un exemple des petites vexations irritantes que l'occupant s'ingénie à infliger aux habitants». Les Allemands trouvent très spirituel de brimer ainsi les innocents. ,,Chez nous, dit la lettre, commo dans tout lo pays, quantité do civils sont mis à l'amende à propos de tout et de rien. Pour ne montrer qu'un fait qui dénote la bassesse des moyens employés par les Allemands pour arriver à leurs fins, nous dirons qu'une bravo femme de Tubize, ayant réclamé à la „Kommandantur" le prix d'une de ses poules, écrasée par un Allemand, s'est vue condamnée à 50 marks d'amende, souS prétexte qu'on avait trouvé dans lo. gosier de la bête de l'avoine, nourriture interdite à la volaille." * * * Les environs de Mons, d'Arlon et de Virton sont considérés, depuis lo 10 mars, comme territoires d'étape. Ce qui signifie que les militaires ont la haute main sur cei contrées, que la surveillance y est plus rigoureuse, la vie plus difficile et que les lettres ne peuvent plus êtres envoyées dorénavant dans les localités déclarées ,,étap- pengebied" par la grâce des Prussiens. * * * On a vendu un porc, dans une localité wallonne, pour 2300 francs! Er» CîairraEsIme Fin janvier, Calmpthout avait une garnison d'une compagnie do soldats allemands ; il y en avait 30 à Achterbroeck. Le général-major von Rittberg y fait de fréquent visites. Les soldats montent la garde à la frontière et ont peu de rapports avec la population. Seuls quelques contrebandiers sont d'intelligence avec eux. Les Allemands n'ont pu décider les habitants à travailler pour eux ; ils sont parvenus à peine à faire signer un ouvrier. La population tout entière garde le plus grand calme et fait preuve de courage et de confiance. Le Comité de ravitaillement soigne pour la nourriture et en général la Campine se trouve dans uno situation supportable. — « fl y a un an J 29 mars 1916. — Les Français enlèvent la corne sud-est du bois et lc\ réduit d'Avo-; court (Argon-né)*. li pierre en Flaidfs La ville ensevelie. Parmi les choses vues, voiai la plus grande, la plus émouvante, cello qu'aucun homme ne peut contempler sans pleurer: la Viae enso-vehe.La oité qui gît là, dans du silence, de la mort et de la lumière, ce fut Nieuport. Par f! ce matin clair, sous un ciel infiniment pur, le ^ soleil piquant de mille scintillements 1a neige durcie par le gel, l'apparition, tout à coup, au tournant d'une route, est fantastique. C'est une vision de rêve et de folie, de i, Charme et de ^ splendide horreur. Ces ruines datent-elles d'hier ou comptent-elles mille années ? Il faut là, tout près de nous, à notre droite, le claquement sec deïs grenades qui explosent, le martèlement dur de nos 75 répondant aux 77 allemands; il faut un regard à la tranchée que nous venons de quitter; il faut ici, sous nos yeux, l'Yser, le fleuve tra- il gique, pour qu'on s'éveille à la réalité des i Choses. Nous entrons dans la Ville ensevelie comme on entre à l'église, en parlant bas. La superbe col'llegiaJe, orgueil de la vieille cité flamande, la voici : un tas immense de pierres, de poutres enchevêtrées, de ferrailles tordues. Un f mur de la tour subsistait par un prodige d'é- I quilihre. Un obus allemand l'a abattu hier. Il s'est effrondé par Wocs énormes roulant de monceau en monceau jusqu'au bord de la chaussée. Devant le côté sud de l'église, toutes les maisons se sont affaissées. Des frag- | ments de toits obstruent des couloirs ; des marches d'escaliers piquent droit à travers les façades, des châssis do fenêtres s'écrasent sous des pans de murs écroulés. Des intérieurs apparaissent, absurdes et touchants: du papier à fleurs bleues et roses aux murs des chambres ; do larges filets de dorure encadrant la porte blanjche du petit salon provincial ; une potiche intacte sur lo marbre d'une cheminée en partie démolie. C'est la détresse navrante des petites ruines .entassées, si humbles | encore en face de la splendeur tragique de la grande ruine qui vous • prend tout entier. Tout le long de ce qui fut le côté sud de la Collégiale nos soldats ont établi le cimetière des fusiliers marins. Chacun des héros qui y reposent a son nom inscrit sur la croix do bois noir ou blanc qui domine le petit tertre, et ce tertre lui-même est entouré d'un grillage étrange : on a sorti des maisons et des villas les montants bleus ou jaunes des lits d'enfants qui s'y trouvaient, et ces lits ont été remontés de manière à encadrer les tombes. Cela donne l'impression de rangées succeîssives do couchettes d'enfants, et la neige, avec sa blancheur de linceul, complète l'illusion. Des fleurs en papier, de minuscules palmiers stérilisés, des branches de buis, tout ce qu'on a pu découvrir dans les maisons abandonnées, décore, dans des vases aux couleurs criardes, les tombes des héros. Dans les sentiers qui séparent les tertres se dressent ça et là des figurines : des christs en plâtre ou en bois, avec la croix sur l'épaule; des Vierge Marie dans le traditionnel manteau bleu ; des saints en rouge, en brun, en gris—images devant lesquelles des générations de fidèles ont prié et qui font ici, vers des soldats endormis dans la gloire, leur geste éternel d'amour et de pardon. En contournant Péglise, par des rues dont toutes les maisons sont détruites, on arrive sur la place faisant face à la tour écroulée. Elle avait un caractère pittoresque cette place, avec ses maisons basses, vieilles de centaines d'années ; et quelques façades demeurées debout, j mais déoouvrant le vide par les fenêtres arrachées et les toits enlevés, en attestent encore la beauté. Ce qui fut l'hôtel de ville est une ruine impressionnante avec ses pierres jaunes | que les flammes ont, dû longuement lécher. Un \\ bâtiment tout nmf, dans une rue latérale, et 0 qui a dû abriter des religieux, se tient encore à clemi. Nous remontons ce qui fut la rue du Marché et la rue Longue, et partout c'est le même spectacle lamentable, la même . vision d'enfer: toits effondrés, façades déchirées, demeures dont toute y rumeur humaine a disparu. Quelques enseignes rappellent seules la vie de la cité: „In den gouden Leeuw" (au Lion d'or), ,,In den Arend, herberg en afspanning". (A l'aigle, cabaret et auberge), et celle-ci, d'une ironie cruelle, s'étalant sur une façade à demi calcinée: ,,A la Belle vue". A la fenêtre d'un premier étage démoli par un obus pend un long | filet de pêcheur. Sur la porte d'un chantier complètement en ruines se lit cet avis en langue flamande: „Le propriétaire n'est pas responsable pour les accidents causés par les matériaux qui se trouvent ici''. Nous marchons péniblement, en évitant les obstacles et les trous, par les rues et les ruelles de la ville morte et, tout à coup, sur le 6euil d'une maisonnette, surgit un être étrange: il n'est vêtu que d'un pantalon de soldat; il est nu iusqu'à la ceinture. Les bras croisés sur sa poitrine large, la figure souriante, il nous regarde grelotter dans nos lourds paletots d'hiver. Il est beau de toute la jeunesse de ses vingt ans, et ce gars nu dans ce décor tragique donne une impression .de puissance qui a la valeur d'un défi au destin. H est la vie qui triomphe et l'effort qui s'obstine au-dessus de la mort. Et voici, sur le flanc de la ville, la bordant comme un sûr rempart, l'Yser. Cette pauvre rivière, que les Belges eux-mêmes ne connaissaient guère jadis, se tasse entre ses hautes rives. Elle est si basse et si lente qu on a peine à comprendre devant cette humble chose la grandeur do son destin. Des obus sans nombre ont ravagé ses berges et son chemin do Imlage. A chaque pas, on risque de trébucher dans des trous énormes. Là, derrière uno ligne d'arbres que nous distinguons nettement, so trouve la première ligne allemande. C'est de là que^ partent les lourds couns de canon qui, de minute en minute, ébranlent l'air et auxquels nos piégea répondent magnifiquement. Plus loin, vers la droite, le regard découvre un espace immense, nu et bleu : c'est l'inondation tendue en novembre 1914 <*t qui, miracle du génie .humain, ferma définitivement la route aux Barbares et b^'sa leur rêve orgueilleux. Le spectacle de cette pfeiné inondée qui s'étale jusqu'à l'horizon t profondément impressionnant, et l'on comprend par lui comment la terre de Flandre, arxa-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Amsterdam van 1914 tot 1918.

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