Notre Belgique

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08 augustus 1918
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s.n. 1918, 08 Augustus. Notre Belgique. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5q4rj49b54/
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Oku protège tuHÈr* B&gftw ^ M - *» ïitelgiqué brait merviaê Et sou Xei î Ç1UO 5 llll® w »fg m M'eut fit d'esse Waîlm ? Cïb#cv fô-ssvv Tarif des Abonnements $iil)talr»i> ! t&ol» â.ïîO it. t Svîai* * fr. $lvlts i (France) .... I §So!s I.S9 (r. $ fcfcei# 3 ?t-, ( . franger) KSsta 2„SS S «&ii s fr. ^éslëeSteês et £-k ' fp - 13, EUE 0SS COMMIMES. CâMÏI 1 dMk J Militaires : psf StMiiiit» Ï ... . 0.21 fr. |k«r I in Ibfiaiii^ai 4 5*ar JSeSa £ . » 8.00 ir. < *9'.ta<stli* Au fil des jours uniformes Le matin, après une nuit de sommeil calme et sans rêves, comme on en a aprè / les journées de vie sobre, saturées d'azur' et de grand air, je me suis éveillé, à la rumeur du vent dans les arbres. Un las- j tant, j'ai savouré cette béatitude des réveils j à la vie, puis, brusquement j'ai ouvert les] paupières, et, comme dans une chambre j dont on pousse les volets, le soleil et la j joie sont entrés dans mes yeux. En ce moment, les hasards de notroi pélérinage m'ont amené dans un petit boia de chênes et de chèvrefeuilles, dans un: 1 \ petit bois où deux ou tt ois abris se blotv tissent à l'ombre des grands arbres. Celui-, là, dans lequel j'habite, est comme une, boite cubique, aux parois de tôle, avec un ; front de sacs de terre, et des cheveux qui sont des herbes et des camomilles. A l'intérieur, « un lit strict où l'on peut dormir» juste à son aise », un bout de table devant une fenêtre, un tabouret, et, sur une étagère, un bouquet de marguerites et de graminées. Dans ce décor je vis, seul, la plus grande partie de la journée, et, besogne faite, je rêve. De temps en temps, j'entends un pas qui s'approche, sur la passerelle, et qui domine la belle rumeur de la futaie et le chant des oiseaux. On frappe, et dans l'embrasure de la porte toujours ouverte, la silhouette souriante d'un de nos petits chasseurs m'apparaît. Et, d ordinaire, j? souris moi-même à ces grands enfants, si gauches sous leurs casques, avec leurs masques et tout un bagage encombrant sur le dos et autour des reins, parce qu ils sont si bellement rêveurs et résignés, et parce qu'ils parlent si peu et qu'ils savent si bien mourir... Ces visites discrètes et timides sont les seules distractions qui interrompent la noble monotonie de ma vie. Les heures passent, lentement, sans peine et sans joie, dans la seule béatitude de se sentir vivre et penser. De ma table, par la fenêtre ouverte, je ne vois pas la terre, mais seulement les cimes perpétuellement agitées des chênes sur le ciel ; et je n'entends rien, si ce n'est le sempiternel concert des oiseaux dans les branches. Parfois, le brusque aboiement des canons, ou le bruit familier d'une ordonnance qui coupe du bois. Tout autour, je deviné l'immense paysage sous le soleil : le bois minuscule, entouré par la jachère, la jachère ridée de tranchées et piquée de trous d'obus, la belle jachère d'herbe en fleur de juin, comme une mer ondulant au vent, puis, plus loin, d'autres boqueteaux, des ruines de fermes, et d'autres nappes du flsurs, et d'autres touffes de feuillages : tout cela qui vit,s'agite auvent et chante interminablement sous le soleil. C'est le champ de bataille de l'été contre la mort. Et à cette heure, incontestablement l'été tiiomphe. Les branches mortes ont beau pleurer aux arbres, les oiseaux chantent et les feuillages harmonieux charment les regarda. L'herbe a poussé si haut que trous d'obus et tranchées disparaissent par endroits . et les fleurs viennent à l'aide, par milliers . et par milliers, les fleurs de toutes formes , et de toutes couleurs, par taches, par pla-j ques ou par lignes dans la mer des hautes j herbes; ici les marguerites dominent, si | bienqncle ventqui court sur la jachère les | cache ou les fait apparaître par moments | comme une écume sur les vagues vertes ; Ê là-bas, les camomilles ont mis de la neige ! sur toute la longueur d'une tranchée, et | par places on aperçoit la tache rouge vif des '.coquelicots, comme les crêtes des invi-! sibles coqs qui se prépareraient à chanter î le triomphe de la vie. | Le toir après le repas, à l'heure léni-: fiante dis pipes, plus heureux que ceux J qui portaient le bougeoir aux couchers du , Grand Roi, j assiste au coucher du soleil. / Alors, dans la brume qui monte et la nuit j qui tombe commence, par les routes meur-: tries, le long défilé des charrettes au pas, , et des hommes qui vont tous dans le même isens, silencieusement. C'est le saint pélé-;rinage le long des routes extrêmes, des | dernières artérioles où l'on sent battre le ; flot vermeil qui vient du cœur de la patrie. S j Et la journée s'achève, avec l'heure ï calme, et la lecture, étendu sur sa cou < fchette, de livres graves... * » * j Je connais des âmes dont la belle sim-! plicité s'adapterait aisément à cette vie monotone. Il y a des âmes de douceur et ■j de rêve, plus sereines et plus limpides ? que l'eau des vieux bénitiers des vieilles \ églises ; il y a des âmes dont l'unique désir t est la réalisation de ce calme idéal, et qui ïde tout leur cœur souhaitent pour leur ■ vie ce lent toujours même écoulement ;d heures identiques. Je connais de ces jâmes... i Et il me semble qu'elles sont privilé-î giées. Car c'est avec une grande simplicité | qu'il convient d'aborder la vie. La vie est I simple. La vie est belle à cause de cette î simplicité. Comme aussi la mort, la moit j discrète de nos soldats, sans gants, sans gestes, sans cris. Les cris, c'cst pour la < galerie, à la mort comme dans la vie. Oui, je pense qu'il convient de vivre et de mourir simplement, comme beaucoup d'hommes ont fait depuis le commencement des âges. Celui là qui s'est fatigué le corps aux efforts de sa journée, et qui s'accoude le soir à la table de bois blanc, sur le livre préféré, et qui peut chasser ses soucis avec la première fumée de sa pipe, est heureux. Il vit dans la belle j nudité de son esprit et de son cœur, face j à la nature, face aux hommes, face à Dieu. ; Et quand l'heure viendra, l'heure de quit-j ter tout: les livres, les pipes, les âmes | amies, le gîte et le doux paysage de la ' patrie, il ne pâlira pas trop, et la sombre ; visiteuse le trouvera, faisant le geste qui affirme une foi, un amour, une espérance, , et qui fait offrande « Au nom du Père... » I Huon CAROER1 Petits boutiquiers jVous autre*, Belges, nous sommas de petites gtn*. Nous aimons à vaquer paisiblement à nos affaires, à notre commet ce, à notre métier, sans hautes envolées ni grandes ambitions. Pour beaucoup de Français, avant la guerre, la Belgique, c'était le pays où la vie était d'un bon marché invraisemblable et où les gens parlaient belge, c'est à dire Beulemans, truffant leurs phrases de savoureux « savtz-vous f >*, On nous estimait, on nous savait probes, hospitaliers, sociables, vite familiers. Et Von nous aimait bien, tout tn se gaussant quelque peu de nous et de nos travers nationaux. Peut« a iêtre ne rendait-on pas asséz justice à notre jeune nation qui s'était taillé une si jolis place au soleil depuis 1830, et quif prospère, libre, htureute, ne parvenait pas toujours à désarmer l'envie. L'Allemand surtout nous méconnut foncièrement. A force de s'être infiltré ' dans tous les compartiments de notre vie, , dans notre commerce, notre banque, no-i tre enseignement, notre industrie, nos i familles, il croyait nous avoir percés à , jour. Nous estimant boutiquiers et rien ! que boutiquiers, il s'imaginait bonnement, i en Août 191k, que nous n'aurions qu'une • ambition : nous tenir cois, assister à l'é• t branlement universel en nous rencoignant \ t dans notre coquillt, acheter à tout prix L'INTERVENTION JAPONAISE Ce n'eut pas sans un soupir de soulagement que nous avons appris que le Japon, d'accord avec les Alliés, était décidé à intervenir efficacement en Sibérie pour repousser l'emprise allemande. Cette intervention a rencontré beaucoup d'obstacles, et au Japon et aux Etats-Unis. Il y a quelques semaines, on craignait qu'elle, ne se réalisât point. Mais, pendant ce temps, une activité diplomatique fiévreuse continuait de se manifester, une^imniense bonne volonté apparut de tous côtés, et maintenant nous touchons enfin au bat tant désiré et si longtemps visé. Certes, M. Clémenceau et son ministre des affaires A rttngèrei, M. Pichon, qui depuis le début de la guerre ont prôné l'intervention japonai °, peuvent se féliciter. Si les armées nipponnes ne viennent pas, comme ils l'avaient jadh proposé, combattre sur le front occidental, elles ont uns tâche considérable à remplir en Extrême-Orient tt certes elles pourront nous y rendre d'immen-ses services. *Pour estimer à sa juste valeur le fait nou veau qui vient de se produire, considérons quelques instants ce qu'est le Japon. C'est un peuple très fort, possédant des millions de soldats, un armement perfectionné. Il a brûlé les étapes de la civiliiation et il est singulièrement ouvert à tous tes progrès. Ses soldats ont fait leurs preuves dans la guerre russo japonaise, et ils ne le cèdent à personne pour la vaillance et le mépris de la mort. Il y a h • forces immenses, fraîches, qui ne deman it'à se dépenser et qui vont donner p >s. C'est une perspective réconfortante ' iuvre devant now. C'est un nouveau fi d se constitue pour s'opposer a l'inva illemande de Russie. Tandis que sur ta 1.0^3 mourmane, les forces alliées occupent les points stratégiques, ralliant à elles peu à peu les éléments sains de la Russie d'Europe et reconstituant une-armée antiallemande, en Sibérie, les troupes japonaises, renforcées d'éléments américains (t anglais, donneront la main aux Tchécoslovaques qui luttent contre, la Tyrannie des liolcheviks et des Allemands, s'assureront la maîtrise du Transsibérien, empêcheront l'ennemi d'exploiter Us immenses richesses de ces vastes territoires. Les Alliés l'ont preelamè hautement, ils ne cherchent ni à s'annexer de nouvelles provinces, ni à tyranniser les populations. IL n'ont qu'un but : empêcher l'Allemagne d'empiéter sur la liberté russe, faire en sorte que dans l'immense empire das anciens tzars la vie redevienne possible en y faisant refleurir l'ordre et le travail. Lorsque le peuple russe comprendra clairement le désintéressement | de l'Entente, ce jour-là, l'Allemagne pourra faire son deuil da ses rêves d'expansion orien-! taie, et elle comprendra qu'on ne fait pas j deux fois le coup de Brest Litowsk. J. fâorande. un* tranquillité qui nous pu mit d« pour- | tuivre le cour» paisible de no» occupa' j tiont. Di là, ton ultimatum, ignùhhment cynique: « Lïihuz-fioui paatr, noue payerons tout... Sinon, gare... » Aussitôt, comme par miracle, une B I- ' gique inattendue surgit: Viergs Hère, farouche, rougi tous ïov- \ trage, criant à l'ifttârHe le non ! de toute ! son énergie et de toute son âme; un*t' Belgique qui emporte l'admiration, mour, l'enthousiasme de la généreut* j t France et des neutres non atteints d*U grippe... ge>manique; une Belgique scandalise, indigna, exaspè e le colosse [ allemand. !» Etait-ce une Belgique nouvelle, surgis jjl sous la provocation ennemie par une j sorte de génération spontanée ? Nullement, d'autant que semblableji 4closioyi contredirait toute loi til psy.ho• ?1 logit eî d'histoire: Cétait la Belgique* d'antan, la Belgique de boutiquier* d hommes d'affaires, mais honnêtes gens, n'ayant qu'une parole et qu'un* signa- 1 ture, répugnant à déchirer un contrai au ^ gré de leur convoitise ou dj leur lâcheté. Noce n'avions pas peui-être, ehtz nous, ? i de hautes visées, mais nous étions férus de propreté morale, et pour rien au mon-} di, nous n'aurions conssnh à compro«j mettre notre r-om. ft Et puis, pourquoi ne pas l'ajouter, i nous tommes épris de liberté, et i'idée j1 seule de la servitude, quelque doré* qu ( elle soit, nous fait fnmir. Il nous si ffi-1 sait de passer la frontière allemandej pour éprouver comme une sensation d é* . iovfftmtnt. Tout, là-bas, était si lien j réglé, si minutieusement organisé... si ^ tyanniquement subjugué. A Liège, pau-\ vre homme en sa maison est roi, disait-on \ au moyen-âge, et cette phrase se vérifie | de la Belgique ent.ère. Petits boutiquiers, soit, n'en rougissons : pas: nos livres sont en règle, nos marchandises loyales, nos conventions fer-, mes. Et ce sera l'éternelle gloire des . petits boutiquiers que nous sommes d'avoir amené par notre probité foncière la faillite ignominieuse de l'impérial forban. LELOU ; — ~~~ 1 Soldat, NOTRE BELGIQUE 1 lait ce qu'elle peut pour toi. Fa!s-' tu ce que tu peux pour elle ? ! Soldat, achdte, propage NOTRE ' ; ' BEI.OIQUF, , Contes brefs | v- L'héroïsme de Baju La bombardement durait depuis daux bou-t nés heures lorsque Baja fat blessé par an ; éclat d'obus qui lui ouvrit la bras gauche. | Sylvestre, sou copain, io pansa aussitôt puis | s'en fut repiendra sa pièce au créaeau, lak-S samt son camarade asîds le plus commodé-iUneat possible couise le parapet en attendant 1 les brancardiers. i B^ju regardait en l'air. Dûs shrapnblls | éclataient avec un brait d'assiettes cassées et j brusquement ie tir s'allongea. Ç — Ationtion, cria io caporal Moaton, ils ivont venir. Et tous ils armèrent leur fiii.il, un pou fié-j vmux, tandis que les obus du barrage éten-' datant devant eux un rideau de feu. ç Soudain, Bdjn se mit à crier : , — Ua fliagot 1 u'i iliagol 1 où est mon flin i got ? i — Laisse donc, dit Sylvestre, t'es bli.ssé, t'es pas capable... — Un flingot, insista Buja; et, péniblement, i! atteignit son arm«. — Bravas gens — murmura le ii^atenant — | même blessés ils veulent continuer à se bat ! tre ; 6t s'adrossant à Bsja li iui dit: • — Bi>ja, vous êtes uu brave, la Patrie est ! fiere de vous et vous serez récompensé. J —Oh I c'est pss seulement pour ça, repar • lit Bajj, mais il y a un sacré canard qui s'amuse à ma narguer en volant ici au-dessus. C'est pas i;aica que je suis blessé, mais je ; veux iui faire voir de quoi que j'sui3 t apabîe. . Çï nous fera un patit balth.iZir on rentrant. W. RENIER. | | — -— ' I I Scènes du Front Aux Tranchées Adressé amicalement aux Rédacteurs de t Notre Belgique ». Il est midi. Las hommes, qa'um longue nuit de garde aux avant-postes a fatigués, s'étirent lentement, sa lèvent, regardent par les lucarnes des gourbis, le temps qu il fait ; puis se retournant, secouent leur voisin, engagent avec lui une partie de lutte où i'on voit voler en l'air couvertures, gamelles, besaces, fourchettes, etc... Les conversations s'engagent aussi. Chacun raconte à sa Lçon — ia seule vraie, la seule officielle — ce q>i'il a va et entendu da raid |àes boches, do la patrouilla voisina, dai fu i «éss, das avions et blsn d'autres choses en-corn. Maintenant chacun parle, cfie, gesticula; c'est inlsux qu'à la Ciiambre des Députés, (du moins, l'on ne s'injurie pas \) Mais tout à coup, silence complet... Ja nie retourne et jo devine immédiat! ment la ral-< son da co changement fci subit : « Notia i Belgique » vient d'arriver, et comme c'est la e seul journal qui osù s'aventura? eu ce secteur t vous comprenez qu'on le choii-,qu'on l'attend, qu'on t'aime. Ec la lecture comman ce. Oa so groupe, on s lit tout bas, chacun sa colonne ; ou bien l'un ' du groupe, plus expert en l'art de la l6otur», Ht le journal pour quelques camarades qui f l'écoutent très attentivement. e An boat d'un Instant de lecture, les diaens-s sious reprennent et de plus b.die. On éplucha s les ariieles, les pins sérieux commo los autres i- et vous n'y échappez pas, ami L?Iou, ni voos s Moraudo, ni vous Poùsrs, cl personne. E» ja a voui assura que notre soldat as notra jassa nous n'aimons pas ce mot), u du bon sens à rovondre et que rion n'échappa à sa perspicacité.Las discussions d idées le passionnent plus e qu'on pourrait Io croire. Il tima la franchise, la ronddur de' « Notre' Belgique ». Il trouve que « Lolou est un fameux lapin », que ca i- doit être « un soldat, un pur même, car i e rouspète souvent », Il aime qu'on lui disel a sans cachotterie la vérité sur la situation, a r comme le fait Morande, sur ses défauts sussi, ■ et quand Lslou iui lave un peu la tête, il lie fl e lui eu veut pas le moins du monde. " Enfi.i, aprèà bien des discu= siocs et boau-^^B a coup de digressions, évidemment, on re^ii^f le journal, les uns écriVtnt Iturs lotfres, letH s autres ouvrent un livre, travaillent. D'autre.», qui n'ont rien à foire, se recouchent en attec-dant 1a nuit. Et mol ja vous écris ce mot pour vous dira * notre joie quotldianua de vous lire et vous s exprimer notre très sinrère gratitude. ARDENNAIS LA SITUATION L'Allemagne et la fâussie La docteur Hans Vorst, qui passa an Allemagne pour un des meilleurs connaisseurs dea choses russes et qui a été envoyé en Russie réctrnmûnt par la « Beriiner Tsgt-blatt », vient de publier dans ce journal ses impressions sur la situation en Russie. Elles méritant de ne point passer inaperçues. Par d6S conversations avec des Russes de tous les milieux, il a acquis la conviction que le gouvernement des Soviets est détesté. « Cest l'oligarchie de ia terreur et du bon plaisir », lui a-t-on déclaré de tous côtés. ' Même chez 16S paysans, la mécontentement est général, mais la haine da l'Allemagne est enco:e plus giande, ajoute le docteur Hans Vorst. Un marchand lui a déclaré: «La guerra avec l'Allemagne n'est pas terminée. Un nouveau gouvernement se formera en Russie ; il décrétera la mobilisation générale et chassera l'ennemi de tous les territoires qu'il occupa », Un officier de la garde rouge lui a dit également: « C'est ia Russie qui finira la gaerre. CJn soulèvement national si fort et si générai va se produire, que l'incroyébie s'accomplira. La victoire reviendra sous nos drapeaux ». Et le docteur Haas Vorst constata non sans mélancolie que ca sentiment est général dans ioute ia Russie. Les succès Tchéco-Slovaques en Russie Le succès des Tchéco-Slovaques en Russie inquiète de plus en plus la presse allemande La « Post » du 2 août, jette un véritable cri d'alarme. Il y a dans ce mouvement, dit-il, une force d'enthousiasme qui le rend particulièrement dangereux. Css gens qui après juatre années, recommencent la guerre ne •sont pas de vulgaires traîtres, ce sont des désiistes qu'anima la conviction de iuttsr mur un Idéal national. C'est ce qui expliquo à force d'attraction qu'ils exercent. L'opposition dos Tchéco-Slovaques est, pour ainsi dire, le noyau autour duquel viennent se grouper das éléments très disparates. Les cosaques so sont ralliés à eux; ils lau? fournissent une cavalerie ; 16s socialistes révolutionnaires les soutiennent en semant ie trouble dans les régions conquises. La Japon les ravitaille en armes et en munitions. Enfin l'Angleterre et l'Amérique les aident on Intervenant dans le Nord de la Russie. Mais ce n'est pas du côté de la Russie que ia « Post », découvre le véritable danger de l'action TclftSco Slovaque. Ella ne peut manquer d'avoir en Autriche-Hongrie un profond retentissemen*. Les peuples slaves de la doublé moaarchiu » suivent avec une attention fébrile, et les 3e Année ~~ No 527 _ ^ _ Le Numéro S Ctmef ^ J iaudi 8 Août Ift£

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Dit item is een uitgave in de reeks Notre Belgique behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Calais van 1916 tot 1918.

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