Notre Belgique

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09 augustus 1918
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s.n. 1918, 09 Augustus. Notre Belgique. Geraadpleegd op 17 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sj19k46n7v/
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VOTRE BELGIQUE ^ »f x/i» î ^ H 11 ^ I l5! f ^ H ^ Hoaâe. ètiS" ps I Belgique braii mervètt E! s6t> **ê 1 y y O 1 S P I » « Kf ?WfS tmye tm s'est fit d'esse Vifâim I *St^l,2.A HftU..r MHtt»ireK . . ** . "? i Sïï'ïïîoîr* S Mol» 4 ïr. u H4dac6it8it «t Âdmia$âtra«i»B« Abditncitttcat* Militaire» : Olvit»a (France) .... ! Mois 5.KO tr. S tftol» 5 ïr. I* S&ftS? *{**:«£ SIM55?® tF*&9 »ï« *"** É»M#ii»» i ... » 0.S8 tr» , gar tu »k«nMMMl4 trsayw? .... 5 Siojg a.80 «r. S an»* g tr. ***«» COWMUK^ <UWM» casais, . . ., i.oo u. - " a<>Uoe,!3c PROFILS DE JÂSSES C'est un étrange amalgame qu'uas compagnie d'infanterie, chez nous. Ua microcosme, où toute la société est représentée. II n'est pas rare <1 y rencontrer — à côté de l'étudiant d'université, du «petit frère» ou de l'instituteur brancardiers, — un ancien légionnaire, un garçon d écurie, un fils de fermier cossu, un domestique de grande maison, un clown, un marchand de vins, un maçoa, un garde-barrière. Tous ces hommes s'entendent à merveille, mais gardent d'une façon remarquable le pli de leur ancien métier, le goût ei l'amour de leur profosvion d'avant la guerre. Je me rappelle deux types fort intéressants. bien entiers, représentatifs chacun d'une caste particulière de notre société si hétéroclite : Tan, un ancien colporteur ; Jim, un saltimbanque. Je les aimais biei>, peut être un peu à cause du pittoresque de l'existence qu'ils avaient menée, surtout à cause de la bonté — faite de l'habitude des souffrances et des humiliations portées avec résignation— qui dormait au fond de leur regard, qui veillait sans-doute au fond de leur cœur. I. — Le Colporteur Jan était adoré à la compagnie. On ne pouvait se passer de lui dans la tranchée. Il y était une espèce de providence rétribuée. Ancien colporteur, il estait tait chiii» nous — par goût autant que par besoin — marchand de chocolat, de cigarettes, de tout ce dont les soldats, avant de monter, oublient habituellement de se munir è la cantine en quantité suffisante. Le malin et l'après-midi, il parcourait la tranchée en psalmodiant sa mélopée bilingue : « Caramels, chocolat ; bougies ; cigares, cigarettes, schrijfpapier! »; et son cri nasillard et traînant, faisait sortir de chaque abri une tête tendue et un buste penché, ou un bras qui le hélait. C'étail pour Jan un « bon petit commerce ». Ses copains ne le chicanaient point parce qu'i voulait sur chaque article son sou de bénéfice. Ne portait-il pas, pendant les mar chcs, outre son sac, sa besace et ses armes un « vaderlandt ke » plein à crever dt boîtes et de paquets ? Eh 1 ma foi ! toute peine mérite salaire !... Jan n'avait pas ce qu'on peut appeler ui physique agréable. Une tignasse jaunâtre des yeux d'un bleu vague sous des sour cils tout blancs, une large face rougeaude et réjouie que le rire fendait jusqu'aux oreilles, — une face de pleine lune !... J( croyais que cette grasse santé s était épa nouie jadis dans quelque bonne prairie des Flandres, où Jan devait avoir été vacher Pas du tout. Il était né d'une famille d< marchands de chiffons, avait grandi le lon^ des routes, mangé dans les fermes, dorm au bord des fossés en été, dans les gran ges ou les asiles de nuit, en hiver. I m'expliqua que ses joues n'étaient pleine que depuis la guerre, à cause des cocieu ses rations de pommes de terre qu'il con sommait consciencieusement, réalisan ses anciens rêves de meurt-de-faim. Et ei avait-il vécu, des « jours sans viande » comme il disait 1 Mais au sort du dogue repu, qui a 1 cou pelé à cause du collier, il préférai qaand même celui du loup qui n'a que le os et la peau, mais qui parcourt, libre, le champs et les bois. Il ne parlait jamais d son enfance et de sa jeunesse pour le maudire ; toute sa mauvaise humeur s déversant, au contraire, sur notre matei nelle armée qui, prétendait-il, « l'engrais sait pour l'abattoir ». Comment se pouvait-il quil fût 1 nostalgie de la vie nomade qu'il avait jadi menée ? C'est ce que je m efforçai en val de comprendre. Après avoir poussé 1 ÇharreUe paternelle, et quêté des chiffons t des os, des peaux de lapins, il s'était ■ engagé, à dix-huit ans, dans un cinéma ; de foire. Mais ce n'était point là sa voca-jtion. La grande chaussée l'attirait, toute ; droite et bleuâtre à l'ombre de ses vieux ^arbres, reliant les villages et les villes, à | travers les campagnes ensoleillées. Il fat ; tour à tour marchand de brosses, marchand d'épingles, lacets et cirage, mar- * cliand de parapluies. Puis il loua un org'ue I de Barbarie qu il trimballa de hameau en . hameau, de porte en porte, toute la mar-' maille de la rue sur ses talons. Ce métier , devait lui avoir procuré de bonnes jouis-| sances ; car maintenant encore on le surprenait à siffloter, pour lui seul, ses airs ' à succès : s ] « Ne parle pas, Rose, je t'en supplie ! .. » I « Dieu, que ma voix implô-re... » | | Et le rêve s'emparait de lui au souvenir ■ de son orgue, son âme s'absentait, prenait son vol vers ce peu vie bonheur d a sa ' jeunesse en guenilles. Il m'arrivalt alors | de lui taper sur l'épaule et de le faire causer. Il y avait du lyrisme dans sa voix | qui évoquait les routes royales de sa mi-Isère, la poussière des chemins étincelante |au soleil, l'ombre pleine d'oiseaux veillant ? sur sa sieste, la ferme patriarcale et le lpresbytère silencieux où, à des jours mar-| qués, un couvert était mis pour lui à la "cuisine ; — la bonté de la nature et des • braves gens enveloppant sou existence , vagabonde et inoffensive. ï Clt/l lluiuiiau »-lni» gimao lu liMUDlww «rv» ; grands chemins. Ils avaient façonné son : âme et ses gestes, comme la mer fait ceux i des matelots. Sa démarche balancée, son 1 coup d'épaule d'homme habitué à porter [un ballot, son regard surtout, toujours en ^ fuite, droit devant lui, comme en quête id'un gîte au bout d'un chemin, gardaient ! l'empreinte de son genre de vie. i Habituellement, il était taciturne. Mais | on eût dit que la petit1 balle de marchan. | dises lui communiquait, par son attouche-1 j rnent, des grâces d'état : de soldat bonasse et doeile, le voilà devenu éloquent, usant de tous les genres d'éloquence, selon la clientèle : humble devant le lieutenant ' ; auquel il vendait des cigarettes; insinuant 1 et flatteur devant le sergent, un peu avare ! et grincheux ; volontaire et bourru avec un gros soldat lymphatique à qui il coûtait de sortir son porte-monnaie bien garni 1 pourtant ; jovial et clownesque avec les , copains qui aiment à «rigoler». Et je ■ vous garantis que, grâce à sa parfaite i connaissance du faible de chaque ache« ; teur, grâce à sa faculté d'adaptation à > tous les caractères, son comme ce deve- • nait de jour en jour plus florissant. ' N'allez pas croire qu'il fût dépensier, ei ■ qu'il célébrât jamais le repos du régimenl * par d'abondantes rasades (1). r ; Un jour, il me confia « qu'il avait déjà un beau petit magot. » 1 — « Voyez-vous, Moonlight, me dit-il s je connais là-bas, au pays, une petite . blonde, la fille d'un rémouleur. Elle es' . bonne, courageuse et gentille. Je l'aime t ! La guerre finie, nous nous marierons 1 Alors, si j'ai de quoi commencer uni , bonne affaire... Qui est-ce qui n'a pas ui j peu d'ambition?... En peinant dur,deux oi 3 ' trois ans encore, je compte bien pouvoi: t réaliser mon rêve ; je louerai... s — Une petite maison ? demandai-je. s -Fil 3 — Quoi donc ? s — Pardi !... une roulotte I » s Joe MOONLIGHT (Il sera parlé do Jim dans la 2a partie.) a (1) Bian que en ces te-.mps-là, on no lût pa encore, éciit à la craie, sur la porte de tou 1 les cabarets ce « mane-tlukel-phsres » da no 1 soldats en liesse : « Geeu Bier » 1 1 LUDE DÛRFF BOURRE LES CRANES La retraite allemaùde, toute stratégique qu'elle ait été, a plongé les boches dans la consternation. Le « Berliner Tageblatt », dans un article de son rédacteur en chef, Theodor Wolff, va jusqu'à employer le mot de désespoir pour caractériser l'impression produite à Berlin. « De pareilles explosions de découragement, écrit-il, et un si total abattement n'avaient ja mais encore été constatés. » Et le public n'est pas encore au fait de! précisions de la retraite et des pertes aile mandes. Le colonel Gsedke écrit dans le « V01 tvaerts* que la bataille de Soissons-Reims semblt continuer. Mènera t-eile à la guerre di mouvement, ou prépare-t-cn une décisior ailleurs ? On ne saurait pas le dire, ajoute t-il. « Ce qui est remarquable, c'est l'activitt persistante des Anglais sur Inur front. Est-ct dans l'intention de retenir le plus de força allemandes possible, ou est ce le signe d'une surveillance inspirée par la crainte ? « En tous cas, la guerre semble de nouveau marcher vers son point culminant. » L'Allemagne est angoissée, et elle se voit, au début de la 5me année de guerre, plus éloignée que jamais de son but, de cette domination mondiale qu'elle voulait conquérù par tous les moyens. Aussi commence-t-elle à voir clair dans la situation et à constater que c'est en voir quelle s'est saignée aux quatre veines c qu'elle a consenti les plus grands sacrifices. De là, désarroi dans les hautes sphères de Berlin, et surtout chez l'empereur. « Allons, faites donner la g*" de, cria t 1 .* La garde, en l'occurr^lCe> 0 est L,u^es> et Hindenburg, qui sont chargés de remonte 1 , .-•■Iti >on» • vMinnst-les i l'œuvre : Propagande ! ' Propagande : . ' f ! fi Nout avons «u Vt>ccatibn au court j g ces derniars fours de voit• un certain) s nombre du no1 amit du. fra'.it. Nous avon* j s été heureux d". leur annof eer qus « Notre\ ç Belgique » continue à 'progresser, à us j t répandre, et conqui«r$ chaque jour de | j nouveaux lecteur*. Nf<us préférant ttOKsîj abîtenir de citer d?s chiffres ici, axait c'\ nous est un* joiz.<de déclarer que notre, avance dépatte 'tout ce que nous avions rêvé. Ei es r^igstpat fiai. Il faut qu'tn cette cinquième, année dt guerre le journal du jatttt ïoit connu, apprécié, propagé dans tftutQS nos uniiét. C*ux qui le itçoivent l'aiment, y tiennent, le savourent. Dst. lettres deltcltuses nous parviennent à ce sujst. Ecoutez ce q m noht écrit v,a propagandiste : « Nos soldats mènent pour la 'moment • la vl* rude. Ls tour de défsndre M... leur eut échu depuis quelques fours, lit restent 3 jour* en pretniè e ligne, guettant la nuit, te cachant la journée ; c'est durf un galérien a plut de liberté de mouvemfnit. Aussi que les piottes tont contente, nuit, lorsque votre journal ietir arrive. j doit leur rappeler parfoit qn'ilt daivent se méfier dst Boches, sinon, ils s'efforceraient de lire « Notre Belgique • au clair de la lune ». Ami lecteur, tu comprendras aisément qu'à lire det lettres aussi gmtill® -t et autti, naïvement sincèret, nous « bu vont du lait » et nout tentent croître ..encore, ti pottiblt, notre ardeur à la bew& ne, à la bonn» besogne pour le misux-êtri e de nos cher* soldats. On. nout a demandé à plutteur t reprîtes en ces derniers temps : « Mai t comment vous y prenez-vous pour ref idrs ti exactement et ti justement Ijâ* te, les ! atpirmtiont, les senUrnentt profoi idt du , toldall 11 n'y a là, ce nout teœb le,, nui 1 j mystère : nous n'avons fait que . garder î not promettes du début : m eré uni l* « Gains de terrain, lignes de la Marne, déclare Ludendorff, ce sont là des formules qui peuvent avoir une valeur d'action sur l'opinion publique, mais qui n'ont aucune importance pour l'issue de la guerre. Nos opérations, notre résistance ont eu le résultat que nous voulions. » Quant à l'homme aux clous, il est surtout f.atisfait de savoir que les soldats allemands « se sont habitués aussi vite aux Américains qu'aux noirs », et, ajoute Ilindenbourg tnous avons transporté la lutte sur un terrain plus avantageux pour le ravitaillement de nos troupes qui se tiennent à l'arrière. Quelle confiance nous anime tous ! » Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ces explications n'expliquent rien du tout et que les boches les plus obtus . feront cette réflexion : « Si le terrain n'a pas de valeur, pourquoi avons nous dépensé tant d'hommes et de matériel pour le conquérir, et pourquoi, les premiers jours de la contre-attaque française, avons-nous perdu tant de soldats dans nos tentatives de résistance ? Et ces questions demeurées sans réponse, les laisseront rêveurs. « S'il s'agissait du sol allemand, dit Ludendorff, la perte de chaque village serait 1 pour nous douloureuse, mais ce n'est pas le cas• » Autre fiche de consolation ! Mais ce ne sont pas là des arguments qui satisferont les parents endeuillés, qui calme • ront les estomacs révoltés, qui feront oublier \à un peuple épuisé sa lassitude infinie. ! avons ~pr fs au "p6 fi af4U*»Jt* -Alliés J Nous 'ç, enfin entrevoir le jour où, sous nos coups re-" [doublés, elle mordra la poussière. J. fâorande niit—"""i m iin»n journal, nous ambitionnions d* fonder la feuille du jatte, où il put t'txprimer, ti faire entendre, faire valoir tes légitimât déddtrata ; nous avons tenu parole, e c'est ce qui explique la popularité don flous jouissons dan1 not régiments. La guerre se prolongeant et devenant de pat sa durée même plus pénible pour tous e sur tout pour Us hommes de troupe, plu> que jamais nous resterons fidèles à no> ! traditions de deux années, et n'épargne i ront rien pour faciliter à nos soldai 11'dçcornpUtiement de leur rude tâahe. Nous ne voulons pas terminer ces II tgnestans rendre hommage à not amis et turtout aux plut humblet, aux plu pehU, à cet propagandistes de cornpa g nie qui jour après jour te dévouant notre oeuvre, distribuant le journal < leurs camarades, affrontent, pour z'ac quitter de leur besogne, et les iniempt riè), et les fatigues, et parfois les pro/ei tilet. Si « Noire Belgique » cr oit et s | multiplie, c'est à eux qus nous le devont et nout sommes heureux de Uur apprêt <£rt que leurs efforts ne sont pas vaint * qiia la semence qu'ih jettent à pleint ■maint, lève en moisson magnifique. Not comptons sur eux en cette cinquièïï, année da guerre, tur d* nouveaux effort I sur de nouvelles conquêtes. Nos amb * tiont s'élèvent avec notre tuccèt, et c'e e de toute notre âme que nous lançons - nouveau à tout not amit ds l'A.B. not r; appel auquel ils ont toujours ti m» veilleusement répondu : Propagande t Propagande ! LELOU. II u Le Marchand de Caramel » — Chocolat, joegens, bouchées, carame. Ses besaces en bandoulière, une grai ' caisse plate sous le bras, le marchand de ramais passe au long des tranehies. Il m ohe d'un bon pas Ce n'est pas un camelot qui a boscin d affilander la clion'.èle. C'est uu commerçant sérioux et qui n'a pas de temps à perdre. — Chocolaat, Jocg^ns, bouchées, caramels! Et des têtes so montrent à l'entrée des abris, des doigts anxieux cherchent au fond du poita monnaie. — Eh 1 Motje I par ici ! La marchand accroupi deVdut la porta bisse ouvre sa grande boîte. La chocolat dégage un parfam discret, les caromals alignés, ont sous la transparence du papier, un attrait mystérieux, les bouchées surtout, enveloppées d'argent, excitent les convoitises. Les pratiques servies, le marchand reforme sa bcîte. — C'est tout. Vous no voulez plus rien ? — Si. Donne-moi encore deux bouchées. Comment résister au charma décos maudites bouchées ? Et puis la vie est si peu gaie, la bonheur e*t si rare, qu'on aurait bien tort da ne pas en ramasser les miettes. Et après tout, qui sait ? Demain, tantôt peut-être, vlondra l'obus fatal... — Eh I motja 1 donne encore deux bouchées.— Chocolaats, jongons, bouchées,caramelsl Et le marchand continue sa tournée et las caramels, les bouchées, la chocolat so changent eu petites pièces d'argent et en gros sous de cuivre. Paifois cependant, une injure sort du foed d'un abri, lâchement : — Dief ! Mais le marchiud n'en a cure. I! sait trop bien que l'insultent a dévoré tout son prêt et que, lo porte-monnaie et l'estomac vides, Il crie de dépit. Et le brave homme est heureux. Il se rend compte qu'il passe en faisant lo bien, le bien aux autres et à lui-même aussi. Et il s'en va écoutant chanter dan3 son âme la voix de sa conscieuce sereine et dans sa poch8 les petits sous. g*, c'était l'âgd d'or des marchands de caramels. Bientôt devait s'ouvrir pour eux ce que l'historien appellera vraisemblablement l'ère des persécutions. Tracassé par les règlements, le métier devînt de plus en plus dur. Il périclita et à 1 heure actuelle, on peut considérer lo marchand de caramels coinma un personnage m d'un autre âge. ILa dernlor spécimen do la race, je puis me ^ vanter de l'avoir connu. Il s'appelait Jcï. C'était un honnele homme de marchand de caramels, toujours Joyeux, la casque sur l'oreille, ne volant ses clients quo dans les limites du raisonnable et poussant SOu cri dune voix grave, caverneuse, qui vibrait Jusqu'au fond des estomacs. C'était un brave aussi, se portant dans 1 ac-1 compllssement de sa mission, Jusqu'aux postes les plu* avancés, clamant sa ritournelle jusque sous la nez des boches. ' — Chocolaat, kamarades 1 bouchées, cara- Parfois, comme réponse, on lui envoyait des balles. , ''i Les règlements ne sont pas faits pour des :î hommes de cette trempe. Il avait encaisse des e1 jours de cachot, des menaces de conseil da à guerre, mais il tenait bon, fort de son droit , et da la qualité da sas caramels. Hélas, malgré la beauté da la cause défan-" due, c'était se livrer visiblement à la lotte i- entêtée et inepte du pot da terre et 1 issue .. n'en pouvait être douteuse. ,g La destinée devait sauver 1 honneur des marchands de caramels. r> C était à Dixmude, un soir da mai de lan et ^Emporté par son zèle, Jef n'avait pas hésité „ à franchir l'Yser pour aller faire sa tournée aux avancées. . . Il venait da prendre pied sur la rive est, l* des lumières toutes proches indiquaient les *. abris. A tâtons, 11 avançait dans la boue >i- gluante : ,, — Chocolaat, jongens, bouchées... ? Patatras ! les obua sifflent dans le noir 11 a y a des éclatements de tonnerre, des gerbes 're de feu ; des fusées montent au ciel, les ml-'r- trailleuses, à perdre haleine, ricanent... „ t C'était l'attaque. Cinq minutes après, la garnison du poste prenait le chemin de Soltau. Jef l'accompa- ^ Quant aux caramels, ils étalent passés au rang de butin de guerre. Cette capture cependant — je 1 avais prévu — n'a pas été mentionnée au commun ..que de Berlin. , Le dernier marchand de caramels aveit |S riC"' JOHANNE. Soldat, c'est ton devoir de soutenir le Journal qui défond tes Intérêts. UATBK Soldat, achète, propage nqtmis. BELGIQUE, Agp«« - No 538 _ Le NuitlérO 5 Ctm" Vendredi 9 Août ^-"i-T-inr-, r t rr r_m;;;;ir- 1- .mit ' i r ' ~ rM *

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Dit item is een uitgave in de reeks Notre Belgique behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Calais van 1916 tot 1918.

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