N Septembre *1916. LE CLAIRON DU ROI Sii!)»fiè|ïi«iit aérien de la « Libre Belgique » ^ — Les Allemands ont perdu sous Verdun le 'sans doute ils attaquent encore de loin en loin, mais ils bon^a$aïïti^-plu^ n'attaquent et perdent chaque fois du terrain. La dernière attaqh^iranç^isejJ^septembre) a enlevé plusieurs tranchées allemandes et un ouvra ge'piii^&a^iTment organisé à l'est du village de Fleury ; au cours de cette opération 300 Boches ont ete faits prisonniers. Le môme jour, l'infanterie française en liaison avec l'armée anglaise a attaqué vers midi les positions allemandes, depuis la région au nord Maurepas jusqu'à la Somme; elle a balaye les forces considérables de l'ennemi et s'est emparée de tous les objectifs fixés. Les villages de Forest (est de Maurepas), de Cléry-sur-Somme, de Soyécourt, de Chilly, de Vermando illers ont entièrement au pouvoir des^ troupes françaises; 8.000 prisonniers, 36 canons. — Une dépêche de Rome du 28 août, a appris au monde que l'Italie déclarait la guerre à l'Allemagne. On sait que jusque là nos alliés d'au-delà des Alpes n'étaient en guerre qu'avec l'Autriche, la Turquie et la Bulgarie. Ils avaient pour certaines raisons maintenu un modus vivendi en apparence pacifique avec l'Allemagne, quoique les relations diplomatiques entre les deux pays fussent en suspens. Cette liction a disparu. Il est maintenant proclamé que l'Italie fait la guerre à l'Allemagne comme à l'Autriche, qu'elle veut l'écrasement de celle-là, comme de celle-ci. Le peuple italien a accueilli avec le plus vif enthousiasme cette résolution gouvernementale. — Le jour même où l'Italie déclarait la guerre à l'Allemagne, la Roumanie entrait en lice en déclarant la guerre à l'Autriche-Hongrie. C'est un événement de la plus haute portée. Depuis longtemps les gazettes allemandes disaient que la Roumanie se rangerait du côté du plus fort. C'est fait. L'entrée en Roumanie dans la guerre apporte aux alliés une armée de 500.000 hommes qui peut être portée à 900.000. Les descendants des légions de Trajan seront de redoutables adversaires pour les Autrichiens, les Magyares et les Bulgares. — Une puissante offensive de l'Entente va se produire en Transylvanie; l'Autriche-Hongrie, déjà singulièrement ébranlée à l'est et à l'ouest doit, dans un avenir très prochain s'en trouver complètement disloquée. Les Roumains ont passé immédiatement de la parole à l'action; ils ont franchi la frontière autrichienne et se sont déjà emparé de plusieurs villes de 1m Transylvanie. — Les Russes ont livré des combats locaux avec de nombreux avantages sur toute l'étendue de leurs lignes, en attendant la reprise prochaine de leur grandes offensive. Le 31 août sur leurs divers fronts ils ont fait 16.000 prisonniers, dont 2.400 allemands. Ils ont intentionnellement ralenti leur action pour combiner leurs opérations avec celles des armées roumaines dont ils attendaient le concours. Les troupes russes ont franchi le Danube et menacent la Bulgarie. Nos alliés viennent de remporter de très sérieux succès en Asie, où ils ont repris aux Turcs, Mousch et s'avancent vers Mossoul. — Sur le front serbe et du Vardar, les Bulgares s'étaient vantés de succès importants sur les deux ailes, dans une région que les Grecs leur abandonnaient. Maintenant, ayant senti le poids de l'offensive serbe, menacés par les Russes, ils* reculent. — Les Italiens continuent à progresser dans la région de Gorizia. — La participation de la Roumanie à la guerre a relevé tous les changes des> pays de l'Entente et fait tomber le mark. La guerre, qui dure depuis plus de deux ans, entre dans une phase nouvelle, qu'on peut considérer comme décisive; on doit toutefois considérer que la patience et la persévérance s'imposent encore à tous pour obtenir la complète victoire qui mettra fin aux angoisses du monde civilisé et assurera ses libertés et son développement régulier. DIVERS. — La Ligue Navale Italienne a formulé fies vœux en faveur de la formation d'une Compagnie Italo-Belge, ayant charge d'exploiter les lignes^ Anvers-Levant. Des hommes très actifs travaillent à la réalisation de ces vœux et ils sont déjà assurés de concours très précieux. La constitution du « Lloyd-Belge » a donné aux Italiens qui s'occupent de cette affaire l'espoir qu'ils Irouveront du côté belge des appuis et des concours importants. — Le baron de Gaifïier d'Hestroy est nommé ministre de Belgique à Paris en remplacement du baron Guillaume. — La lecture des communiqués officiels de Petrograde a montré que ce n'est pas une simple excursion sportive que nos soldats sont allés faire en Russie. Aussi ne sera-t-on pas étonné d'apprendre que plusieurs de nos braves ont déjà signé de leur sang la page de gloire dont ils ont enrichi l'histoire de notre armée. Une seule chose étonnera, c'est qu'après deux mois de combats, et de combats aussi ardents, nos pertes ne soient pas plus élevées. Cinq hommes manquent à l'appel; ce sont, outré le canonnier De Becker-ïlemy dont la mort a déjà été annoncée, le maréchal des logis Louis Degreppe, de Tournai, qui était à la veille d'être promu sous-lieutenant; le brigadier Georges Emile, de Liège, décoré de la croix de S1 Georges, et les cyclistes Joseph Dom, de Liège, et Ernest DeTournay„ de Hornu. Nous saluons ces braves dont la mort héroïque ajoute encore à l'honneur du nom belge. . » £// y C4

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