Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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23 september 1914
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s.n. 1914, 23 September. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 17 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/125q815j9k/
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Mercredi 23 septembre 1914 No 222 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un seme. un trime. francs francs francs ANVERS . ' 1600 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 5.35 EXTÉRIEUR • 30 00 1550 800 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, Industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. i. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour Les annonces d'émission, on traite à forfaii. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes LA GUERRE En Belgique, aucun acte d'hostilité — i En France, la grande bataille continue De part et d'autre, on remporte quelques légers succès En Galicie, les Russes prennent Yaroslaw Les Serbes battent les Autrichiens et marchent avec les Monténégrins sur Sarajevo La Bataille de l'Aisne Communiqué officiel de la légation de France.) De Bordeaux, 22 septembre. — Sur tout le front de l'Oise à la Woevre, les Allemands ont manifesté dans la journée du 21 une certaine activité sans obtenir de résultat appré-i ciable. 1" A notre aile gauche, sur la rive droite de l'Oise, les Allemands ont dû céder du terrain devant les attaques françaises. Entre l'Oise et l'Aisne, situation inchangée. L'ennemi n'a pas attaqué sérieusement, se bornant hier soir à une longue canonnade. Dans cette région, notre front était caractérisé par les points suivants : Lassigny, Ribecourt, Bailly, Fontenoy, Pasly près Soissons. La garde était à Neuf-châtel-sur-Aisne.2" Au centre, entre Reims et Souain, l'ennemi a tenté une offensive qui a été repoussée, tandis que, entre Souain et l'Argonne, nous avons fait quelques progrès. Entre l'Ar- Paris, 22 septembre. Le communiqué de onze heures dit que la situation n'a pas reçu gonne et la Meuse, aucun changement. En Woevre, l'ennemi fait un violent effort ; il a pris Gimrey au nord d'Etain. D'autre part, il a attaqué les hauts de Meuse, sur le front Tresauvaux, Vignoulles, Haudicourt, sans pouvoir prendre pied sur les hauteurs. Enfin, il s:est porté sur Saint-Baussant et Limey. 3° A notre droite, en Lorraine, il a de nouveau franchi la frontière avec une série de petites colonnes. Il a réoccupé Domère au sud de Blamont, Nomény et Delmeau au nord de Nancy. Dans les journées des 20 et 21, nous avons pris vingt autos de ravitaillement avec tout leur personnel et de nombreux prisonniers appartenant notamment aux quatrième, sixième, septième, huitième, neuvième, treizième, quatorzième et seizième corps allemands, à (a Landwehr bavaroise et à des corps de réserve. Signé : Delcassé, ministre des affaires étrangères. Anvers, le 23 septembre 1914. H a vas. | rie modifications depuis le communiqué de trois heures. L'INVASION La lulle gigantesque qui ensanglante l'Europe est le dernier acte d'un drame dont le congrès de Vienne fut le prologue. Depuis qu'elle fut rappelée à l'existence, la Prusse n'a cessé d'agrandir son territoire. Après avoir réduit sous sa domination toute l'Allemagne actuelle et s'être annexé l'Alsace et la Lorraine, le jeune empire caressa le rêve hautain et grotesque d'asservir par degrés toute l'Europe. La situation géographique et la prospérité de la Belgique faisaient d'elle une proie alléchante pour la boulimie germanique. Tandis qui. l'intérieur, l'Allemagne s'outillait en prévision de la lutte, augmentait sa force militaire et navale, levait des impôts exorbitants, en Belgique, ses nationaux couvraient le < pays d'un réseau à mailles étroites. Ce fut' bientôt vers nos régions un exode continu de sujets allemands appartenant à toutes les classes de la société : des cbeminéaux faméliques, des colporteurs miséreux, des commis endettés, des ouvriers, des médecins, des professeurs, des banqueroutiers et des proxénètes, d'abord rampants et obséquieux," puis, hautains et insolents pour finir par nous écraser après la victoire espérée. Bref, les Teutons encombrèrent toutes les professions accessibles aux étrangers. Ainsi se créa spontanément un organisme dont les ra-1 mifications multiples plongeaient dans lous les milieux. L'occasion était trop belle. L'espionnage sut en profiter. iCn tête de ligne vinrent les espions professionnels en relation constante avec leur gouvernement. Ils avaient pour complices des espions dilettantes qui par intermittence leur servaient^ d'estafettes ou "<î'éclaireurs. Connaîtrons-nous jamais le îf'/tubre exact des traîtres qui nous guettaient à chaque instant ? Tous les sujets allemands résidant dans notre pays n'étaient pas assez versés dans 1 art de la guerre, ni assez adroits pour pénétrer les secrets de la défense nationale ; mais tous, sans exception, étaient appelés par la force des choses à devenir d'efficaces agents de germanisation. Se figure-t-on \nvers occupé militairement avant l'expulsion des \llemands ? l'as un quartier où ils n'eusseni trouvé un refuge pour leurs conciliables et des amphitryons pour leurs orgies, pas une rue où des cicérones bienveillants sinon dévoués ne se fussent mis à la disposition de leurs patrouilles.. A un degré plus elevé de . l'échelle sociale, les envahisseurs eussent trouvé des personnalités importantes que leur origine, leur fortune et leurs rela-1 lions désignaient pour devenir nos édites et nos geôliers. De cette invasion lente et sournoisement paistole devait éclote la guette. Cette guerre, préparée de longue main à t'ombre de paroles et d'attitudes pacifiques, ne pouvait être qu'une longue suite d'iniquités. Dès le début, les hostilités luirent le caractère des invasions qui ensanglantèrent les premiers siècles de notre ère. Jamais, l'Allemagne ne saura invoquer une excuse quelconque pour justifier la guerre. Tous les ultimatums, i ;utes les propositions transactionnelles dont la chancellerie prussienne nous a inondés, n'étaient que des simagrées destinées a gagner du temps pour achever la mobilisation. Les hordes sauvages des envahisseurs d'autrefois s'élancèrent dans le inonde ivilisé sous la conduite d'un chef rapace ; sanguinaire. Sans objectif nettement iéterminé, elles ravageaient tout sur leur passage, pillaient, massacraient, me-surant leur succès à l'étendue de leurs crimes. Les Huns modernes suivent les mêmes procédés. Mais que de petitesse à côté de leurs ancêtres. Quinze siècles de iweude et de poésie ont en quelque sorte ieifié Attila dans une monstruosité farouche. Le conquérant cocasse qui n'ose se séparer d'une garde formidable de fantassins, de cavaliers et d'aviateurs ferait sourire si l'horreur de ses exploits n'était sous nos yeux. Au moins, les barbares' avaient-ils pour excuse d'ignorer le droit des gens, et nous pouvons supposer que, s'ils .'avaient connu, il ne se seraient pas vantés de l'avoir violé. Jamais, ils n'affichèrent des sentiments pacifistes ; ja-. ils ne préconisèrent leur cultur. . Nos envahisseurs n'ont aucune idée de ce qu'est la civilisation. Tout leur effort a tendu à perfectionner les moyens de destruction. Ils n'ont pas même le mérite : les appliquer avec intelligence. Les lois de la guerre restent lettre morts pour les Teutons, ou, plutôt, ils profitent du spect qu'en ont leurs, victimes pour mieux les écraser. Lorsque le flot débordant d'une peuplade barbare envahit une société en décomposition, il t'engloutit définitivement: ici fut le cas pour le monde romain. La Belgique, jeune el vaillante, ne souffrira pas que l'ennemi se repose sur le sol humide du sang de ses enfants. Fidèle dépositaire de l'héritage que lui ont légué ses ancêtres, elle saura défendre sa liber-lé et son indépendance, - D. S. Les Busses occupent Yaroslaw PETROtiiWDr 22 septembre. I.es troupes rus ses ont occupé la position Fortifiée d-'Yaroslaw, important nœud (les railways dont l;i tète de pont couvre le San dominant le passige de i ette rivière. Le drapeau russe flotte sur la ville. — Havas et Rkuter. Appel des réservistes allemands séjournant en Hollande line dépêche du Daily Mail de Rotterdam d il qu'un ordre télégraphique! appela à VVesel tous les réservistes allemands séjournant aux Pays-Ras. Des automobiles contenant des uni-formes'les attendent là pour les transporter au front. Les réfugiés belges à Folkestone Londres, 23. — Une dépêche d'Amsterdam au Morning Posx dit qu'un vapeur est arrivé hier après midi à Folkestone avec quelque: .t'id-ii.ics de réfugiés. Durant les vingt-deux jours se terminant le 17 septembre, 57,600 réfu giés arrivèrent à Folkestone. La reine a fait nue visite, hier après midi, au quartier géné rai de Londres où des réfugiés sont installés au palais Alexandra. La reine fut reçue par le consul belge. Elle fit le tour de tous les départements et visita l'hôpital où Sa Majesté a prononcé des 'paroles sympathiques à plusieurs malades. Avant de partir, la reine a dit au comte de Lalaing : J'espère beaucoup que les réfugiés seront heureux en Angleterre et je compte sui nous tous que nous ferons le plus possible pour les malheureux. La reine est partie au milieu des cris eu thousiastes de : Vive la reine. — Reuter. La charité des colonies anglaises Londres, 23. — Une dépêche de Simla dr que le m a ma rajah Scindia de Gwalior a dorme cinq mille livres sterling pour les malheureu> Belges. Une dépêche de Montréal dit qu'une organisation pour recueillir de l'argent, de* virements et des vivres pour les Belges a ét( inaugurée ici sous le patronage du duc de Gon naught. — Reuter. La destruction de la cathédrale de Reims Les Teutons s'expliquent ! Ce sont les Français qui sont les coupables Une dépêche d'Amsterdam dit que les cer oies officiels<de Berlin ont publié une protes tation contre la déclaration que les. troupes al lemandes détruisirent les bâtiments de valeui historique sans nécessité urgente et ave< intention de vandalisme. La . cathédrale de Reims n'a pas été systématiquement bombai-dée. Pendant ces derniers jours les Françai: renforcèrent la forteresse pour défendre 1; position actuelle. En conséquence le bombai-dement des Allemands était devenu nécessaire mais des ordres furent donnés d'épargner 1; cathédrale.Si, cependant, il était vrai que, peu dant la conflagration causée par le bombarde ip.ent, la cathédrale aurait souffert (ce qui jusqu'à présent, n'est pas précisé), personm ne le regrette plus que nous, mais les Fran çais sont les seuls blâmables puisqu'ils firent ; Reims une forteresse et un point d'appui pou leur ligne de défense !... Malheureusement pour ces vandales hypocri tes, une dépêche du Daily Mail venant de Ce penbague nous apprend de source digne di foi qu'à Berlin la nouvelle de la destructioi de la cathédrale de Reims a été reçue par ! public allemand avec un grand enthousiasme Les mandats-poste pour les sol dats belges en campagne sus territoire français .Bordeaux, 22 septembre. — L'Officiel publi un décret aux termes duquel les mandats c bons de poste ne dépassant pas cinqiiant francs, adressés de la France ou de la Belg que aux militaires belges~en campagne su territoire français, seront payés dans les mt mes conditions que les mandats adressés au militaires français. Les services français pom ront émettre sans percevoir aucun droit d commission, pour compte des militaires be ges, des mandats-poste ne dépassant pas cit quante francs, payables en France et en lie gique. La souscription de la Pall-SVIall Gazett Londres, 22 septembre. - La souscriptio ouverte par la Pall-Mall Gazette sera feruu demain. Le montant s'élève déjà à 20,963 livre sterling et sera envoyé tout entier au coml de Lalaing qui s'est chargé de le distribue sauf 1,000 livres sterling qui seront donnée au comité pour secourir les alliés blessés. L nombreux articles de bijouterie, etc., ont ci vendus pour le fonds. — Rkuter. Trois croiseurs anglais coulés par cinq sous-marins allemand Londres, 23 septembre. — Une dépêche ( Ymuiden en date du 22 septembre dit que vapeur Flores est entré dans le port avec 21 survivants anglais des croiseurs anglais co lés par les Allemands. Parmi les survivan se trouvent quelques blessés. Le combat : produisit -entre les trois croiseurs anglais cinq sous-marins allemands. D'autres tarp leurs et croiseurs anglais venus au secou détruisirent deux des cinq sous-marins. D vapeurs et des lougres transportant des ble sés et des survivants anglais sont aussi ( route iiour Ymuiden. Quatre-vingts survivan de la bataille navale de la mer du Nord o été débarqués à Harwich. On croit que le t tal des sauvés est de sept cents. Trente of ciers anglais, qui n'étaient pas blessés, o pu se sauver à la nage après le désastre. D croiseurs les ont débarqués à Harwich, mais a\ t j-''l'du leurs propres vêtements, ils portèrent JeS" sacs, des châles, etc. — Reuter. Le contingent canadien .<>\!a; s, 22 septembre. — M. Valcartier Hughes, ministre de la guerre, annonce que le ,Ca rid i enverra 31,200 hommes, soit dix mille de ni us que lord Kitchener demandait, et enverra également trois cents mitrailleuses. — Reuter. Botha prend le commandement dans le sud-ouest Londres, 23 septembre. — Une "dépêche du Cap annonce que le général Botha prendra le commandement suprême des opérations dans le sud-ouest de l'Afrique. Témoin plus que suspect Paris, 22 septembre. — Le Matin dit que l'Allemagne a invoqué à l'appui de ses accusations contre la population belge le témoignage d'un certain Hermann Constei, qui prétend vire représentant de la Croix rouge suisse. Le Matin a établi par le témoignage du chei de la police helvétique que Constei est un policier allemand d'une réputation déplorable el expulsé de la Suisse pour espionnage et don1 la naturalisation suisse fut refusée. — Reuter. Une bombe aérienne sur Maastricht Amsterdam, 22 septembre. — Le correspon dant du TElegraaf mande de Maastricht : Aujourd'hui à huit heures du matin, la popu la lion de la ville fat effrayée par une violente détonation. On vit un aéroplane dont la natio nalité est inconnue survolant la ville: Il laissa tomber une bombe. Le projectile pratiqua un trou dans un mur, et de nombreuses maisons environnantes eurent leurs vitres brisés. On n'a pas tiré sur la machine, qui a dis paru dans la direction du sud. — Reuter. Nouvelle victoire Serbe Nisch, 21 septembre. — Dans un combat ex trêmement sanglant durant plusieurs jour: près de Kroupagne sur la Drina, les Autri chiens au nombre de cent cinquante mille ave< une nombreuse artillerie furent battus par le: Serbes. Le combat représente la dernière ten tative désespérée des Autrichiens pour péné trer en Serbie. Les troupes serbo-monténégri nés avancent maintenant en Bosnie. Les Mon ténégrins commandés par le général serbe Boja Jankovltch se trouvent à quinze kilomè très de distance de Serajevo. — Reuter. La capture des navires Londres, 22. — L'amirauté annonce que, le V. septembre, un navire anglais dans l'Atlantiqui du nord annonçait qu'il avait capturé le pa quebot allemand de lu ligne Hambourg-Amé rique Speewald, que l'on savait converti er ; croiseur-marchand armé. Le tiilal des vaisseaux allemands capturé jusqu'ici par les Anglais sur la mer et dan les ports est de 92, auxquels il faut ajouter 9! navires qui ont été détenus lors de la déclara tion de la guerre dans les ports anglais, l'ai saut un total de 187 vaisseaux en notre posses sion actuellement. » En revanche, 70 vaisseaux anglais se trou vaiefit dans les ports allemands lors de la dé L claration de guerre. Depuis ce temps, douz vaisseaux ont été cap:tirés ou coulés de qua ire mille faisant le trafic maritime. — Reutef Souscription pour l'envo d'une cargaison de viancU aux Beiges en détresse Londres, 22 septembre. — Une dépêche d Melbourne à l'agence Reuter dit que des sorn criptions ont été ouvertes dans toutes les cap. taies des Etats australiens pour envoyer un cargaison de viande aux Belges en détresse. -Reuter.t A prosos du preewald Anvers, 23 septembre. — Communiqué de 1 ! légation britannique. -- L'amirauté annonc 1 que le croiseur Berwick a capturé le Sprei \v \ ald, de la Uamburg-Amerika Liuie, qi; Ie avait été transformé eu croiseur marchan armé En même temps, il a pris deux navire B charbonniers avec 6,000 tonnes de charbon e 180 tonnes d'approvisionnements pour les cro se tir s allemands opérant dans l'Atlantique. Note. — Le Berwick est un croiseur el •.',800 tonnes. > A propos de Torpilles (' Les nouvelles de la surprise dont furent vi< s times hier trois croiseurs de la flotte britai nique, met à l'ordre du jour la grave questio des torpilles à grande distance et de leur il s fluerice sur la guerre navale moderne. Il n' p a pas de doute, en effet, que ces vaisseau '* n'aient été l'objet d'une attaque de nuit effe tuée par une escadrille de sous-marins qi leur lança quelques-unes de ces torpilles aufc motrices qui constituent l'arme la plus terr ble dont disposent aujourd'hui les grand< flottes. La guerre navale est devenue moii ^ un duel, qu'un guet-apens, une surprise, la :e adversaires du cuirassé géant sont maintenai le les pygmées de la mer : le torpilleur et H sous-marin. Le torpilleur s'approche en se di !; simulant à la faveur de l'obscurité ; le sou fs marin avance sous l'eau, invisible même pe. g? dant le jour. Arrivés à une certaine distant i. de l'ennemi, ils lancent contre lui leur to ps pille. Cet engin merveilleux, se mettant ii ïs médiatement en marche de lui-même dès qu s- a touché les flots, poursuit sa course rapie à une vitesse déterminée, dans une elirectie ts immuable, à une profondeur constante, e !t franchissant la elistance qui le sépare du bi -'i'" vient le heurter de sa pointe. Arrêtée par u coque ennemie, la torpille explose et le ci es tassé, blessé à mort, va s'engloutir dans 1 flots avec tous ceux qu'il porte... Le drame n'aura duré que ejuelques minutes, l'el est l'effet foudroyant de la torpille automobile actuelle.Quelle est donc la nature de cette arme, terrible ? La torpille automobile affecte extérieurement la forme d'un cigare de cinq mètres cinquante, environ, de longeur et de quatre cent cinquante millimètres de diamètre. Son corps, entièrement en acier, se compose des quatre parties suivantes reliées entre elles par des vis : 1° La partie avant (environ le 1/8 de la longueur totale) a une forme conique. C'est en elle que se trouvent la charge explosive ainsi que l'appareil percutant destiné à en provoquer l'explosion au choc. 2° Le réservoir d'air, constitué par un cylindre où a été emmagasiné de l'air comprimé destiné à actionner le moteur de propulsion ainsi que divers organes. 3° Le compartiment de la machine et des régulateurs. La machine se compose d'un moteur type Brotherhood à quatre cylindres, mû par l'air comprimé. Les régulateurs sont des appareils qui auront à assurer la mise en marche au départ, la régularité de la vitesse et de la profondeur d'immersion pendant le parcours, une trajectoire enfin absolument rectiligne. 4° La partie arrière, de forme tronconique, est traversée dans le sens longitudinal par deux arbres de couche dont l'un est situé à l'intérieur de l'autre. Par leur extrémité avant ils sont reliés aux manivelles de la machine motrice qui leur impriment, par l'intermédiaire d'engrenages, un mouvement de rotation en sens inverse l'un de l'autre ;_ à leur extrémité arrière, ils portent chacun une hélice, de pas inverse, servant à propulser la torpille. Les hélices sont entourées d'une sorte de cage (formée de deux cadres, l'un vertical et l'autre horizontal) appelée « queue », qui supporte les gouvernails chargés d'assurer la direction dans le sens horizontal et vertical. Les gouvernails reçoivent, à l'aide de tiges de transmission en acier, les mouvements que les régulateurs leur commandent dans le sens voulu. La torpille, inventée par le célèbre ingénieur Whitehead en 1868, apparut pour la première fois sur le champ de bataille pendant la guerre entre le Chili et le Pérou, en 1877. Elle ne possédait alors qu'une faible vitesse de six à dix nœuds. Son parcours maximum n'atteignait que deux cents mètres. Son diamètre était de trois cent trente et un millimè-' très ; elle portait une charge explosive de dix-huit kilogrammes. Dans les modèles successifs on développa d'abord la vitesse, qui, on le verra plus loin, i est le facteur le plus important au point de vue des chances d'atteindre un but mobile. Puis, en présence de l'accroissement de résistance des carènes des grands bâtiments de combat, de l'installation à leur bord de compartimentages étanches, il fallut augmenter la » charge explosive, afin d'accroître la puissance j de ses effets destructeurs. Enfin, les progrès de l'artillerie à tir rapide rendant plus difficile aux torpilleurs l'appro-1 che de l'adversaire, on fut conduit à adopter des distances de lancement de plus en plus l considérables et par conséquent à augmenter l le parcours de la torpille. Ces diverses conditions conduisirent d'abord à l'adoption de calibres de plus en plus grands. Mais, dans cette- voie, la question de poids intervint, la torpille ne devant pas cesser d'être aisément manœuvrable à bord. Ce fut alors yers une meilleure utilisation de l'air comprimé que les inventeurs dirigèrent leurs efforts. C'est aux heureux résultats de ces recherches que l'on doit les progrès réalisés dans les torpilles récentes. En 1889, on était arrivé aux résultats sui-' vants : vitesse vingt-deux nœuds, charge soi- * xante-quinze kilogrammes, parcours mille cinq cents mètres, calibre trois cent quatre-vingt et un millimètres, poids quatre cent e vingt-trois kilogrammes ; c'était un progrès sensible sur les types précédents. Le modèle 1892 n'avait gagné que deux à trois nœuds de vitesse, mais la charge atteignait quatre-vingt-quatorze kilogrammes et le parcours deux mille mètres. Ces résultats étaient obtenus par une augmentation notable du calibre qui passa à quatre cent cinquante millimètres et qui de longtemps ne devait plus être dépassé. 1 Le modèle 1906 inaugure une ère nouvelle, qui donne à la torpille un rôle qui rivalisera j avec celui du canon ; sa vitesse atteint qua- I rante nœuds, : sa charge cent kilogrammes, s son parcours trois mille mètres. Le calibre t n'a pas changé, mais l'augmentation de la longueur du réservoir et l'introduction de nouveaux organes intérieurs lui ont fait e atteindre le poids de six cent cinquante kilogrammes. Actuellement le type 1912 est en essai dans divers pays, soit avec le calibre de quatre cent cinquante, soit avec celui de cinq cent trente-trois milimètr'es. Les essais effectués font supposer que la vitesse maximum sera de quarante-cinq à quarante-huit nœuds et que le parcours sera au moins de six mille l~ mètres. Mais on arrive au poids de neuf cents II kilogrammes qui limitera l'emploi de l'engin aux bâtiments d'un tonnage déjà élevé. \ Le prix des torpilles qui ne dépassait pas * cinq'mille francs en 1877 atteint actuellement quinze mille à dix-huit mille francs ; c'est dire 11 l'importance de cette fabrication portant sur ]' des appareils d'un poids considérable dont la 1_ précision doit atteindre celle des mécanismes d'horlogerie les plus délicats. >t Le combat d'artillerie e - s_ Dans la bataille de l'Aisne,les Allemands sont admirablement servis, dit le Standard, par leurs gros obusiers qu'ils ont placés dans les posi-tions les plus avantageuses et qui leur permet-:e teiit de cribler d'obus les lignes des alliés à t'-. une. distance de sept ou huit milles. La portée i- de ces obusiers est donc considérablement plus il longue que celle de l'artillerie anglaise on le française, de sorte qu'il n'y a pas moyen de ,n leur répliquer avant d'avoir fait une, partie du t chemin sons leurs projectiles. La possession et l'usage de ces canons lourds a été d'un grand ' avantage pour l'ennemi, dit le Standard, et leur la absence du coté des alliés est sans nul doute li_ une infériorité à laquelle il sera remédié le es pins tôt, possible. Seulement l'artillerie française, dès qu'elle entre en action, exerce un effet formidable ; les canons de campagne à tir rapide ravagent les rangs de l'ennemi, le tir est si précis et les artilleurs sont si habiles que la supériorité de l'artillerie française de campagne est hors de doute et est d'ailleurs indiscutée. « Les Français se battent merveilleusement, ajoute le Standard ; qu'on ne nous parle plus de la dégénérescence de la nation française, considérée par les Prussiens connue un des éléments de la victoire finale de l'Allemagne. L'armée française s'est montrée à la hauteur de ses traditions les plus glorieuses. » La journée d'hier Une escarmouche à Sempst. Waelhem tonne Pendant la journée d'hier, de onze heures à une heure exactement, le fort de Waelhem a adressé aux Allemands qui s'étaient installés à Sempst une soixantaine de projectiles. Pendant ce temps, quelques pièces d'artillerie lourde se portaient en avant en compagnie de quelques compagnies de fantassins, et, en un clin d'œil, le village fut nettoyé des têtes carrées qui l'infestaient. Nous n'avons éu, au cours de cette rencontre, aucun tué ni blessé, bien que la fusillade à certain moment ait été particulièrement nourrie. Il va sans dire que l'ennemi, pour ne pas en perdre l'habitude, a incendié l'église de Sempst en se retirant. Il est bien entendu que les Alboches ne laissent rien , debout derrière eux. On ne saurait, trop le répéter, le but déterminé est de détruire, de saccager, de faire de la peine morale autant et plus même que du mal physique. Ils espèrent ainsi déterminer cette espèce de terreur religieuse, respectueuse que provoque le déchaînement soudain d'une force de la nature. Leur manque total de sens critique — car c'est bien la qualité qui, en ces derniers temps leur a fait le plus cruellement défaut — les empêche de comprendre que, si féroces qu'ils soient, on ne les trouvera jamais qu'odieux. Ils manquent en tout de grandeur, et leur aspiration désespérée au « colossal » révèle assez leur soif d'atteindre à la vertu qui leur manque le plus, la grandeur noble. Race de pauvres, — dont la noblesse même n'est composée que de hobereaux-terriens, descendants à peine dégrossis des petits barons pillards d'autrefois, les Allemands s'essayent en vain aux délicatesses du sentiment. Leur culture s'avère complètement postiche, A. C. La situation militaire On lit dans le Timks . La bataille de l'Aisne est devenue par son importance et par sa durée la plus grande bataille qui ait été livrée jusqu'ici dans l'ouest. C'est surtout l'aile droite allemande qui a eu à souffrir le plus, mais il est évident qu'une bataille désespérée se livre sur tout le front de contact de l'Oise à la Meuse. Les Allemands ont choisi leur position avec la plus grande habileté. 'Leur aile droite occupe la crête du long plateau au nord de l'Aisne, et chaque jour, probablement, ils fortifient davantage cette position. Les alliés occupent les passages de la rivière sur divers points, niais il devient de plus en plus évident que l'ennemi ne se laissera déloger que par des attaques de front qui coûteront très cher. Les sacrifices indispensables sont-ils' nécessaires en ce moment ? C'est aux chefs des armées à fixer ce point. Il est très probable que les Allemands se battent sans espoir de remporter un succès décisif et qu'ils n'ont, aucune intention de reprendre sérieusement l'offensive en France. Leurs contre-attaques représentent la tactique . usuelle en pareil cas, et ne constituent pas nécessairement un effort nouveau pour avancer. Dans chaque cas ils ont été repoussés. La possibilité d'amener des renforts allemands reste très obscure. De leur côté les vaillants Belges rendent à nouveau le plus grand service aux alliés en retenant au nord de Bruxelles deux corps d'armée allemands. Tandis que la Russie accumule corps d'armée sur corps d'armée dans la Pologne centrale, il semble peu probable que les grands renforts allemands en Prusse orientale puissent être ramenés jusqu'à l'Aisne. Il en ressort de plus que l'attitude de l'Allemagne au nord de la France est maintenant distinctement défensive. Dans ce cas on comprend aisément la tactique prudente et évitant la hâte pratiquée par le général .loffre. Nous n'avons aucun moyen de connaître l'impor: tance des renforts qu'il peut recevoir, ni même de savoir s'il peut en recevoir. Quoi qu'il çn soit si la fortune veut le favoriser à ce point de.vue, les opérations sur la droite allemande lui permettront éventuellement, d'expulser l'ennemi du plateau qu'il occupe, et nous pouvons espérer assister à une retraite générale sur la Meuse. Le grand état-major allemand ne peut plus ignorer que les Russes ont brillamment achevé leurs opérations de début contre les Autrichiens. Il doit se préparer à ressentir les effets de la formidable activité russe dans de nouvelles directions, et cela .avant peu de jours. Les six corps d'armée allemands expédiés de France en Prusse orientale ne suffiront alors plus à arrêter la marée humaine venue de Russie. Notre correspondant de Petrograd résume d'ailleurs fort bien ce dernier point en disant que « dans les contestations par le nombre la Russie aura toujours le dernier mot». La foi des traités Elles sont à retenir, ces belles et précieuses paroles qu'a prononcées M. Lloyd George au Queen's Hall, à Londres, samedi soir : En 1870, nous avons fait appel à la France, nous avons fait appel à l'Allemagne pour faire respecter la neutralité belge. Quelle a été la réponse de Bismarck ? Qu'il était superflu de poser, pareille question étant donnés les traités existants. La France donna la même réponse. Nous reçûmes alors les remerciments tin peuple belge pour notre intervention et le document est eles plus remarquables. Si la France avait violé la neutralité belge à ce moment, toute l'histoire de la guerre de 1870 en eût été changée. Il estait de l'intérêt de la France de ne pas respecter le traité. Elle l'a respecté. Il est maintenant de l'intérêt de la Prusse de

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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