Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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24 september 1914
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s.n. 1914, 24 September. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rj48p5wg9s/
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Jeudi 24 septembre 1914 No 223 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un seme, un trira*. francs francs francs ,MVERS . . 15.00 8.00 4.50 .SlTÉRlEliR 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.60 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Nlarché-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires . . , 60 cmes Demandes et offres d'emplois , 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc • Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal —t:;_—"■ """"""T i "ï LA GUERRE La grande batailie sur l'Aisne Les progrès des alliés sont lents, en raison de [a nature du terrain, mais l'avance est constante Dans le nord-ouest de la Pologne, les Allemands adoptent la défensive Les nouvelles de France Paris, 23 septembre. — Officiel) — La situa-ion est sans changement depuis le dernier ommuniqué. La bataille engagée sur l'Aisne dure depuis uit jours, mais il n'y a pas lieu de s'en éton-er si l'on se reporte aux souvenirs de la uerre russo-japonaise. La bataille sur la Marne a été une action ingagée en rase campagne, et qui a débuté iar la reprise générale de l'offensive française contre un ennemi qui ne s'y attendait pas, et qui n'avait pas eu le temps d'organiser sérieusement ses positions défensives. Il n'en est jas de même pour la bataille sur l'Aisne où 'adversaire qui se repliait s'est arrêté sur des lositions que la nature du terrain rend, en leaucoup d'endroits, très solide par elle-même, it dont il a pu progjessivement améliorer l'organisation. Cette bataille sur l'Aisne prend donc sur une glande partie du front, le caractère d'une guerre de forteresse, analogue aux opérations en Mandchourie. On peut ajouter que la puissance exceptionnelle du matériel d'artillerie en présence, c'est-â-difo l'artillerie lourde allemande et les canons de 75 français, donnent une valeur particulière aux fortifications passagères que les deux adversaires ont établies. Il s'agit donc de conquérir une ligne de tranchées successives, toutes précédées de défenses accessoires, notamment des réseaux do fil de fer avec des mitrailleuses en canonnier. Dans ces conditions, la progression ne peut être que lente, et il arrive très fréquemment que des attaques ne progressent que de cinq cents mètres à un kilomètre par jour. — Hayas. Les nouvelles de l'est Londres, 24 septembre. Une dépêche de Au cours des opérations autour de Jaroslaw, Varsovie dit que les Allemands, dans le noid- les Russes capturèrent un train blindé avec uest de la Pologne, firent peu de mouvement mitrailleuses. t fortifient leur ligne. Ils sont absolument sur Des forces considérables allemandes tiennent a défensive. Les Allemands se retranchent la rive gauche de la Vistuie et fortifient leurs mssi à Votzlavsk et Makoff. positions entre Thorn et Kalish. Sur le front La journée de mercredi Journée (le calme encore et d'expec ative sur tout le front des lignes belges Sans doute, hier comme aux jours pré «dents, quelques escarmouches se son irodiutes. Mais elles n'ont eu d'autrt ésultat que de faire avancer un peu nos rdupes. A Sempst, nos hommes ont réoccupé a village. Vers le soir cependant, à cinc îeures, les forts de Wavre-Sainte-Cathe ine et de Waelhem ont adressé quel [lies obus aux tranchées allemandes. Ui ictii engagement a eu lieu à Cappelle-au iais, point de contact habituel de; irant-postes. Du côté d'Aerschot, nos hommes st iromènent librement sur la route jus [u'aux confins de Liegynendyck, voirt nême au-delà. Hier un parti de cavale ie, accompagné de mitrailleuses, ? >oussé sans encombres jusque Diest. Heyst-op-den-Berg est également occu >ii toujours par nos troupes, et l'on peu lire que les cantonnements allemand: ie dépassent plus guère, au nord, U ;one située à droite île la grande routi )iii va de Lierre à Begynendyck. Les lignés de l'ennemi s'étendent tou ours, ainsi que nous l'avons dit la se naine dernière, de Louvain à Termondi i peu près. Nos lignes se sont depui: ns glutùt rapprochées de l'ennemi. Li "i . rèu'no à peu près partout. - A. C .es Allemands font sauter ur pont de chemin de fer er France Londres, 24 septembre. — Une dépèche di lord-est de la France en date du 22 dit : « Ce tprès-inidi un détachement d'uhlans fit santei e pont du chemin de fer a Miraumont, entr< Lmiens et Arras. » — Reuter. Général allemand mis à pied Londres, 24 septembre. — Une dépêche- di ienève au Daily Chronicle en date du 22 dit 1 Le général von Deimling, commandant l'ai née d'Alsace, a été congédié. — Reuter. a destruction de la cathédrale de Reims et le pape Londres, 24 septembre. — Une dépêche eh tome dit que les journaux déclarent qujaprè: me discussion prolongée, le Vatican eiau de tdé de ne pas annoncer la protestation so jnnelle du Saint-Siège au su j et du boi nbci r (talent de la cathédrale de Reims jusquà ci "ne le Vatican en eut l'information exacte. Li &pe aurait télégraphié au kaiser, se plaignan es pertes causées à la catliedrale et disan u'en détruisant les temples de Dieu il.'pro\° lue le courroux divin en face duquel menn .les plus fortes armées perdent toute leur puissance. Le pape aurait aussi envoyé une dépêche à l'empereur François-Joseph le priant comme souverain catholique de protéger la religion et de faire respecter l'église. — Hayas. Notre ministre à Londres La question des réîugiés Londres, 24 septembre. — Le ministre belge de l'intérieur quitta Londres hier soir, en route pour Anvers. M.Whitehouse, le membre du parlement bien connu, quitta l'Angleterre hier pour la Belgique, dans le but d'examiner les nécessités pour les réfugiés. Les artistes de l'opéra d'Anvers à Londres Londres, 23 septembre. — Les artistes de i l'Opéra d'Anvers qui actuellement font le tour d'Angleterre, donneront un concert vendredi afin d'aider les réfugiés de leur patrie. — Reuter. Une barque de pêche heurte une mine » Londres, 23 septembre. — Un télégramme de Grimsby annonce que la barque de pêche Ki-marok toucha une mine dans la mer du Nord, et sauta. Il y eut six tués et trois recueillis. — Reuter. La perte de trois croiseurs ! et !a presse anglaise Londres, 23 septembre. — Les journaux anglais envisagent avec calme la perte de trois croiseurs qui étaient tous de l'ancien type. Ils disent qu'ils ne diminuent pas de façon appré-| ciablès les forces navales du pays. Néanmoins, les pertes en hommes sont grandement déplo-j rées: Les journaux font ressortir le fait que deux de§ croiseurs furent torpillés pendant qu'ils sauvaient l'équipage du premier bâtiment 1 atteint. Ils pensent que ce fait nécessitera la ' revision des usages actueJs relativement au sauvetage des équipages des vaisseaux sur le point de couler, surtout en ce qui concerne les navires ennemis. Il faut remarquer que les bâtiments anglais qui ramassèrent les marins allemands dans la bataille d'Heligoland auraient pu subir le même sort. Les journaux relèvent également que les ; Anglais, bien qu'ils se soient jusqu'ici abstenus d'user de mines sous-marines, se verront peiit-être maintenant obligés de s'en servir et de miner les bâtiments ennemis et leurs sous-marins. — Reuter. , Sienkiewicz n'est pas prisonnier ' Un télégramme de Vienne dément que l'auteur fameux de Quo Vadis ait été fait prison-; nier par les Autrichiens. Il ajoute seulement qu'il est, vrai que Sienkiewicz se trouve en ce moment à Vienne. L'élan de générosité du Canada Montréal, 23 septembre. — Le duc de Con-naught a formé des sociétés pour collection ner l'argent, les vêtements et les aliments pom les Relges, parmi les principales villes di Canada. — Reuter. Ce qui reste de Termonde i)e la gentille villette traitée avec une épou vantable barbarie par les Prussiens il reste d'après un document officieux : l'église Notre Dame, quelques maisons à gauche et derrière l'hôtel de ville, le pensionnat, une partie di quartier du Vestje, la fabrique Vertongen, le.-maisons de MM. Van den Steen et Philips enfin la,gare. Du reste on ne voit plus que de: ruines. A .Vielle, il y a encore eu autre chose d'épar gué que le pensionnat : un carré de choux Tout autour de ce carré les « Bitte schonen » ont été multipliés et l'incendie et les les boni bes et les balles qui ont tout saccagé dans le? environs ont laissé intacts les précieux légu mes. On se demande en vain à vielle la signi fic.at.ion de cette défense. Notre enceinte fortifiée Les travaux de fortification sont complète ment achevés aux environs d'Anvers. 11 ne manque absolument plus rien ni à nos fort.-de première et de seconde ligne, ni à nos re doutes, ni aux ouvrages de campagne. Le.1 ouvriers qui y travaillent encore n'ont plut en ce moment que des travaux d'importance secondaire à exécuter. Cette bonne nouvelle s'accompagne d'ailleurs, faut-il le dire, de 1;: certitude pour ainsi absolue que les Allemand: ne se frotteront plus à nos lignes de défense Ils ont une besogne plus urgente à accompli) dans le nord de la France et le sud de la Bel gique. A Tongres Un petit incident qui a bien fait rire les Ton grois. Pendant la nuit de samedi à dimanche un soldat allemand en sentinelle crut soudai) voir s'avancer, un homme dans sa direction Après la brève sommation d'usage, il tira sur 1' « agresseur ». Celui - ci n'était rien autre qu'une boité aux lettres. Il paraît que le.-Allemands ne décolèrent pas en voyant les bourgeois venir un à un examiner d'un œi amusé les trois balles qui ont laissé leurs tra ces sur la boîte aux lettres. Au lieu du Pirée. <;e sont des boîtes aux lettres que les Aile mands prennent pour des hommes. Une .... ruse de guerre En Belgique, nous employons, — et avee quel succès ! — les chiens pour traîner les mi trailleuses. Sur la frontière de Russie, le> Teutons les ont transformés en chiens policiers et ils les ont dressés à dénicher dans les ma i-a is et les bois les troupes de cosaques. Ma h a tactique, tactique, et demie. "Une agence nous rapporté très sérieusement que les cosa ques ont éventé la ruse... en expédiant aux environs des troupes prussiennes des chiennes de la même race que les policiers allemands Depuis, les pandores canins, au grand dam des Prussiens, l'ont de la recherche des cosaque? le cadet de leurs soucis. Une industrie à introduire chez nous [.es manchons à gaz proviennent surtout de l'Allemagne. Des journaux anglais ont exprimé la crainte, ces jours derniers, de voir l'Angleterre manquer de manchons à gaz, la source d'importation étant tarie. On répond que des manufacturiers anglais ont pu s'assure) des provisions suffisantes des produits chimi «pies nécessaires pour la fabrication des manchons et que, bientôt, les Anglais arriveront à se suffire à eux-mêmes. Il nous semble qu'en Belgique nous pourrions prendre la mê ire initiative. La consommation de l'article ei: ques. ion est énorme chez nous, et la fabrication et' 'a vente en sont très rémunératrices. Poussés par la faim Mardi, une troupe d'environ quatre cents Allemands s'est aventurée sur la route d'Aerschot. Tout ayant été détruit par les vandales dans cette ville, poussés par la famine, les ennemis sont sortis avec quatre pièces d'artillerie et deux mitrailleuses. Leur but étail d'obtenir des vivres à main armée. Immédiatement, nos hommes se sont portés à la rencontre des affamés, qui, dès qu'ils ont vu notre auto-mitrailleuse, se sont enfuis en laissant derrière eux sept tués. Dans les environs de Liège On annonce que les Allemands procèdent a des travaux autour des forts de Barchon et de Pontisse, dans, un rayon de 350 mètres ; ils approfondissent leurs tranchées jusqu'à un mètre. D'autre part, ils ont établi de grands trous recouverts de fil de fer et de gazon. Toute la campagne jusqu'à Richelle et Argen-teau est fortifiée. A Salve, les habitants sont obligés de regagner leur domicile à quatre heures de l'après-midi ; ailleurs on leur permet'de rester dehors jusqu'à six heures. A Jeuinont, les Allemands ont commis les mêmes atrocités que partout ailleurs. Les objets de première nécessité commencent à augmenter de prix dans la banlieue de Liège. C'est ainsi que le sucre coûte un franc le kilogramme, le savon vert, quatre-vingt-dix centimes. Le bourgmestre de Hermalle, M. Florent Le ruth, a été fait prisonnier et conduit sous escorte à Bassange, où il fut traduit devant un conseil de guerre. Il est parvenu à se disculper et a été remis en liberté. Un combat à Sempst Une patrouille de cavaliers belges avait été chargée de reconnaître la commune de Sempst. Pendant la nuit de lundi à mardi, après avoir incendié la petite église du village, les Allemands avaient essayé de découvrir à la lueur du brasier nos grand'gardes les plus rapprochées. Us attaquèrent à l'aube nos sentinelles. Nos cavaliers exécutèrent un mouvement tournant : partis de Humbeek par Laer, ils se dirigèrent sur le château de Kempsampoel,-au delà de Sempst. Là, ils se heurtèrent à une cinquantaine de dragons allemands et à des cyclistes qui étaient sortis du bois. Aux deux premiers boulets de canon .envoyés par nos pièces d'artillerie de campagne, ils mirent; tous pied à terre, mais l'artillerie belge ayant rectifié son tir, ils furent bien obligés de rentrer dans le bois de Sempst. Des obus leur furent envoyés là, et, quand nos soldats par vi. re :t sous les arbres, ils ne retrouvèrent pi -s q. e des cadavres et des blessés. Nos a\ t g'rdes qui avaient dû se replier le ma ti i •■:!! Humbeek, après avoir été appuyées par des mitrailleuses, réoccupèrent leurs posi tic. is antérieures, après une heure et demie de fusillade. Nous avons perdu dans ce combat (juatre hommes et un certain nombre de blessés. Les Torpilles — Leur lancement Nous avons décrit hier la nature des torpilles auto-motrices usitées dans la guerre moderne. Voyons aujourd'hui quel est leur fonctionnement.En sortant de son tube de lancement, la torpille rabat un levier faisant saillie au-dessus d'elle, ce levier ouvre une soupape qui met en communication le réservoir d'air comprimé avec l'appareil moteur. La machine se met en marche, les hélices tournent aussitôt et la torpille prend sa vitesse. Elle doit maintenant naviguer entre deux eaux, à une profondeur déterminée, afin d'atteindre la coque du bâtiment ennemi assez bas pour que l'effet de l'explosion ait son maximum d'efficacité, mais cependant pas trop en dessous de la flottaison afin qu'elle ne risque pas de glisser sur les formes fuyantes du navire. La profondeur d'immersion est généralement de 3m50. C'est à un ingénieux appareil, dit « régulateur d'immersion » qu'iucomble le soin de maintenir la torpille à cette profondeur. Cet appareil consiste en un piston dont une des faces est en contact avec la mer par l'intermédiaire d'une membrane élastique, et dont l'autre face prend appui sur un ressort dont la tension a été réglée au préalable pour correspondre à la pression de l'eau sous 3m50 (envi l'on 360 gr. par cmq). Si la. torpille enfonce trop, la pression exté rieure augmente et tend à faire reculer le piston à l'intérieur de la torpille. Ce piston, en reculant, actionne une tige qui transmet, par divers organes amplificateurs, un mouvement de relèvement aux gouvernails horizontaux placés à l'arrière de la torpille. Sous l'effet de ces gouvernails, la torpille remonté. Si elle remonte trop, le ressort intérieur pousse le piston vers l'extérieur (la pression de l'eau étant inférieure à celle pour laquelle il a été réglé), et les gouvernails sont rappelés en sens inverse ; la torpille enfonce. Après quelques oscillations dans le plan vertical, elle prend son immersion définitive qu'elle conservera elésormais. Pour dimiuer l'amplitude de ces oscillations, un lourd pendille vient compléter l'appareil. Quand l'avant de la torpille commence à se soulever ou tend à s'abaisser, le pendulè par son inertie agit également dans le sens convenable sur la tige de commande des gouvernails de profondeur. Le mouvement ondulatoire de la torpille, dans le sens vertical, est de ce fait rapidement annulé. Il faut maintenant qu'elle conserve une trajectoire absolument rectiligne dans le plan horizontal, afin d'aller atteindre le point qui a été visé. Ce rôle incombe à son « appareil gy-• roscopique autodirecteur», dont le principe est analogue à celui du jouet bien connu : la ton-pie gyroscope. La torx)ille doit marcher pendant tout son parcours à une vitesse uniforme. A cet effet, l'air, comprimé au départ à 150 kg par cmq, sortant du réservoir, passe avant de se rendre à la machine par un « régulateur de pression » qui règle automatiquement sa pression à 37 ou 38 kg par cmq. Les torpilles modernes comportent un ré-chauffeur d'air, dispositif qui constitue la cause principale des progrès réalisés récemment. Son fonctionnement est le suivant : au départ, après un certain nombre de tours d'hélices. un mécanisme spécial se déclanche automatiquement sous l'influence de la marche même. Ce mécanisme actionne un percuteur qui vient frapper une cartouche ; celle-ci' s'enflamme et fuse. La flamme produite br.ûle dans un appareil spécial dans lequel, d'une part, un tuyautage d'air insuffle un combustible (alcool éthyli-que, benzine, pétrole ou « thermite ») et, d'autre part, un injecteur y projette de l'eau douce contenue dans un réservoir situé à l'intérieur du cône arrière de la torpille. L'air comprimé venant du réservoir d'air pour se rendre à la machine traverse cet appareil, s'y réchauffe à 300 degrés et s'y dilate ; l'injection d'eau douce à comme avantage d'abaisser à 200° la température dans les cylindres de la machine ; l'énergie de la détente est plus que doublée, ce qui procure un accroissement de vitesse notable. Cette économie réalisée dans la consommation d'air comprime permet à la torpille d'effectuer un parcours deux fois plus long avec un même approvisionnement d'air. Suivant sa route rapide, la torpille se dirige, invisible, sur l'ennemi qu'elle va frapper ; à l'extrémité de son cône avant, une peiite hélice, mise en mouvement par sa vitesse, a dégagé, en tournant, un percuteur qui, au début, était immobilisé afin d'empêcher toute explosion prématurée en cas d'un heurt accidentel de la torpille avant son lancement. Désormais, ce percuteur est armé et le moindre choc de la pointe sur la cocjue du vaisseau ennemi le ramènera en arrière ; il vient alors frapper une amorce qui provoque en s'enflammant l'explosion dë la charge entière composée de fulmi coton ou de tout autre explosif puissant. Voyons enfin quel est l'emploi tactique de la torpille actuelle. Les chances de toucher sur but déterminé diminuant à mesure qu'augmente la distance ele lancement, il faut, pour conserver des probabilités de succès suffisantes accroître d'une part la zône battue par les torpilles, en en lançant un grand nombre à la fois sous forme d'une sorte de gerbe convenablement dirigée, et d'autre part augmenter la surface du but. C'est ainsi que l'on a été amené à envisager l'attaque exécutée de jour par une escadrille de torpilleurs contre un groupe de cuirassés. La formation classique des cuirassés dans le combat d'escadre — formation imposée par les nécessités du tir de l'artillerie et par les facultés évolutives est la ligne de file. Les bâtiments se suivent l'un derrière .l'autre à. une distance .de 300 ou 400 m., ce . qui donne à la ligne complète une étendue de 2,500 à 3,000 m. (la longueur du cuirassé étant en moyenne de 170 m.). C'est cette ligne qui constituera le but. Si nous tenons compte que sur cette longueur de la ligne il n'y a de vulnérable à la torpille que la partie représentée par la somme des longueurs des coques, nous voyons cpie les probabilités d'atteinte d'une gerbe de torpilles lancées sur la formation seront de 40'%, si les distances entre cuirassés sont de 300 m., et de 33 %, si elles sont de 400 m. Supposons une escadrille composée de 4 grands torpilleurs de 800 tonnes", arméS'Chaeun de 4 tubes lance-torpilles pouvant tirer à la fois du même bord. Au moment où l'action s'engage entre deu* escadres, chaque cuirassé veille, avant tout, à conserver strictement sa route afin de ne pas troubler le réglage du tir de sa grosse artillerie, tout affaiblissement dans le rende ment de son feu constituant une supériorité donnée à l'adversaire. Tandis que la lutte se déroule entre les deu.\ lignes ennemies défilant à contre-bord, voie: que notre escadrille de torpilleurs vient elle aussi attaquer l'ennemi du bord e>pposé à l'es cadre de son parti. Cette escadrille, au moment où elle lancera ses torpilles, sera à 7 e i; 8,000 ni. des cuirassés ennemis. Marchant £( nœuds (soit 25 m. à la seconde) comme vitesse de croisement. Avec cette mobilité et le peu de surface qu'elle représente au tir ennemi, elle est quasi invulnérable. Elle pourra donc lan cer d'un seul coup, sur la route que suit la ligne ennemie, 16 torpilles, dirigées en éven ta il ele telle sorte cpie les 2 trajectoires des torpilles extrêmes viennent encadrer la ligne for niant but. D'après les probabilités de touche que nous avons vues, sur les 16 lancées, 6 oi. 5 ont chance de toucher. Tel est l'instrument terrible que la science moderne à mis à la disposition de la guerre maritime. Un démenti de Mgr. Coenraets La Kœlnisghe VclkszeitUng du 5 septembre a publié une interview de Mgr. Coenraets vice-recteur de l'université catholique de Louvain, où le distingué prélat, arrêté comme otage à Louvain par les Allemands et conduii en Prusse , en cette qualité, affirmait que la population civile de Louvain avait tiré sur 1 e> soldats prussiens. Mgr. Coenraets ayant passi en prison les deux jours qu'à duré la furie al lernande de Louvain, et ayant donc été hors d'état de savoir ce qui s'était passé en ville il était évident que cette prétendue interview avait été pratiquée de toute pièces. Nous avons maintenant à ce sujet une preuve positive ei absolument péremptoire. C'est la lettre ci-dessous adressée par Mgr Coenraets au Nieûwe LimbuRG Koerier, qu avait reproduit l'article de la Kœlnische Volks-zettung. Cette lettre datée du 8 septembre, a été reproduite, le 22, par plusieurs journaux hollandais : en voici le texte : Honoré rédacteur. Votre numéro du 5 septembre paraît induire vo: lecteurs <i croire que, d'après mon témoignage, de: civils louvanistes auraient tiré sur les soldats aile mands. Vous me permettrez de vous déclarer, franche ment et hautement que je ne sais absolument pa< qui a i>u tirer les quelques coups de fusil que je n'ai entendus que de loin et qui. certainement, ne visaient pas les soldats qui m'accompagnaient. J'ignore totalement si même un seul civil a pi tirer. Agréez, etc. (S.) COENRAETS. La feuille allemande de Cologne a donc travesti, élans le but d'innocenter la soldatesque qui a brûlé' l'église St-Pierre et la bibliothèque de l'université de Louvain, les déclarations dt; vénérable ecclésiastique dont l'autorité aile mande voulait faire le complice de ses incendiaires.Le blé hoilandais en Allemagne La Hollande continuait à fournir de fromeul son voisin de l'est. Cette source de ravitaille ment vient d'être coupée à notre ennemi. Tous les bateaux anglais et français ont ordre d'ar rêter tous les navires hollandais, de les con d uire dans un port, d'y faire visiter minutieusement la cargaison, de confisquer tout le grain en consignation pour des particuliers ou des firmes hollandais et de ne laisser passeï que celui qui est destiné directement au gou vernement hollandais qui a accepté la respoii sabilité de ne le fournir qu'à des neutres. La situation économique chez l'ennemi Les rapports abondent qui nous fournissent les détails les plus réconfortants sur la ruine complète de la situation économique en Autriche-Hongrie. Pour un grand nombre d'indus tries, la ruine sera définitive. Des banqueroutes en masse sont imminentes et on craint à Vienne la destruction totale du commerce d'exportation en raison de l'hostilité anglo française. Si tel est le cas dans la monarchie dualiste, les conditions ne tarderont pas à être pires encore en Allemagne où les fortunes sont placées élans l'industrie et le commerce bien plus que dans les propriétés foncières, On se demande ce que vont devenir les deux puissantes rivales, Brème et Hambourg, englobées dans une même et terrible épreuve Le sucre et la Hollande Une notification officielle du Board oi Trade signale epie, malgré la défènse d'exporter du sucre de Hollande, faite par le gouvernement hollandais, des négociants- allemands continuent à disposer de leurs stocks et à en obtenir payement par la Hollande. Dans ces conditions, le gouvernement britannique a défendu l'importation du sucre par la Hollande. Reconnaissance française Sous ce titre, le journal hollandais de Maas bode publie dans son numéro de 22 septembre un télégramme ele Berlin où il est dit que les magistrats de Florenville ont adressé une lettre de remerciements à l'officier allemand qui avait commandé les troupes occupant la ville, Les noms des susdits magistrats ne figurent point dans le texte. C'est dommage. A défaut de cette précision, donnons quelques détails qui édifieront le public sur l'exactitude de cette information. Florenville est en Belgique, non en France, C'est un joli bourg de deux mille habitants, situé sur la Semois, à cjuelques kilomètres de la frontière française. Nous ne savons pas en ce moment comment les soldats prussiens se sont comportés à Florenville. Mais nous savons de la meilleure source que, le mardi 18 août, dans deux villages du canton ele Florenville, situés également sur la Semois, les Allemands se sont livrés à des violences et à des cruautés inexcusables. Vers onze heures élu matin, des cavaliers allemands, commandés par plusieurs officiers, ont incendié le presbytère de .lamoigne, et emmené comme otages, en même temps que le curé et son frère, prêtre aussi, vieillards de soixante-cinq et ele soixante-dix ans, dix-neuf habitants du village. Le même jour, vers trois heures et demie ele l'après-midi, la même troupe a incendié le presbytère d'Izel, village situé à sept kilomètres de Florenville. Le curé d'Izel a été aussi emmené comne otage, ainsi que son vicaire. Tous ces prêtres on! été insultés et brutalisés par' les soldats allemands. Le même ' jour encore, au village de Pin, sectiem de la commune d'Izel, les Allemands ont assassiné deux jeunes hommes ele dix-huit, et de dix-neuf ans, qui n'avaient commis d'autre crime que de monter dans le clocher de l'église par curiosité pure, pour voir évoluer, les soldats dans la çontiv-.-. e pays de Florenville, on le voit, doit beaucoup de remerciements aux Allemands ! . Les faux allemands sur la neutralité belge Les agences allemandes continuent d'inon-eler le inonde de fausses nouvelles. Dans les premiers jours de septembre, le Beruner Tage-blatt se faisait écrire de Bruxelles : 1° qu'on avait vu au moins un régiment français, le 30 juillet à Bruxelles, devant, la gare du Midi ; 2° qu'un homme bien informé avait vu, le même jour, des soldats français entrer en Belgique aux environ de Bouillon. Le but dé cette manœuvre est facile à deviner. Le gouvernement allemand, qui s'est enfin rendu compte de l'indignation provoquée, dans tout l'univers civilisé, par la violation ele la neutralité de la Belgique avait été préalablement violée par les Français. Mais son astuce et les mensonges de sa presse ne prévaudront pas contre la vérité. Avant le mardi 3 août, par un seul soldat français n'avait mis le pied sur le territoire belge. Quant aux régiments français que le Berllner Tageblatt a vu défiler le 30 juillet à Bruxelles devant la gare du Midi, nous en appelons au témoignage, non seulement de toute la population bruxelloise, mais encore du ministre et de l'attaché militaire allemand à Bruxelles contre cette audacieuse invention. Le dimanche 2 août, vers onze heures du matin, l'attaché militaire allemand priait un journal bruxellois de démentir que l'Allemagne eût déclaré la guerre à la France et même à la Russie. Et il affirmait que la Belgique n'avait rien à craindre de l'Allemagne. Eût-il parlé, de la sorte si des soldats français avaient été vue, le 30 juillet à Bruxelles ? Le Times du lundi 21 septembre reproduit une note officielle publiée le 20 à Berlin, selon laquelle « lord Kitchener avait été en Belgique, quelques semaines avant la déclaration de guerre, pour discuter avec l'état-major les mesures à prendre en vue du débarquement d'un corps expéditionnaire anglais. » Il est dit d'autre part, dans cette note, « qu'il y avait à la date du 4 août, cent mille soldats anglais en Belgique. » Ces deux allégations sont aussi fausses l'une que l'autre. Il est faux que lord Kitchener soit venu en Belgique quelques semaines avant la guerre. Il est faux qu'il y ait eu, le 4 août, un seul soldat anglais en. Belgique.L'Angleterre savait depuis longtemps .que l'armée belge s'opposerait par la force à un débarquement « préventif » de troupes anglaises en Belgique. Le gouvernement belge n'avait pas hésité, à l'époque d'Agadir, à avertir les ambassadeurs étrangers, dans des termes dénués de toute équivoque, de son intention formelle de faire respecter envers et contre tous, et par tous les moyens, la neutralité de la Belgique. A ÂNV£RS ON DEMANDE DES NOUVELLES On demande des renseignements de : Alphonse Brockx, de Zonhoven, soldat au lOme de ligne, 2/1 ; Geerinckx, de Lukeren, caporal au 25rne de ligne ; Jean Wissels, de Has- . selt, soldat au 13me de ligne de forteresse 1/3 ; Hubert Caubergh, de Bevent, caporal au 3me régiment des chasseurs à pied, 5me division d'armée. Prière de donner les renseignements concernant- les quatre soldats susnommés : rempart de Lombard, 62, Anvers. M. Léon De Clercq, soldat au 5me de ligne, 1er bataillon, 3me compagnie, 2me division, est prié de donner de ses nouvelles ciiez M. Moerman, 24, longue rue de la Digue, Anvers. M. Arnold Hermans ou Mme Joséphine Le-conte, de Liège, sont priés-de donner de leurs ' nouvelles, Marché-an-Lin, 26/28. Le ministre de France en Belgique, actuellement à Anvers, a été chargé eie recueillir des renseignements sur le sort et la résidence actuelle des personnes ci-après désignées : Mme Edmond Labbe, ele Lille, chez sa fille, Mme Camille Dixfrane, 30, rue d'Havre, à Mous ; M. Victor Labbe, château des Mouli-neaux, à Ghlin ; Mme Detillieux, née Rapp, 17. allée du Marteau, Spa ; M. Môuchart, sa femme, née Evrard, et leur enfant, à Cas-teau, près de Mous ; Mme Meury, née Lieelts, et sa fillette, à Gllly ; M. et Mme Lieelts IT-bain, à Gilly ; M. Paul Beaupain, directeur du journal La Province de Namtjr, à Namur ; Mme Augustine Queneau et ses enfants, à Jemeppe-sur-Meuse.Les renseignements doivent être adressés à la légation de France, 96, avenue des Arts, à Anvers. A la suite de nombreuses demandes reçues à la légation et émanant de personnes de nationalité belge, le ministre de France informe les intéressés qu'il ne peut s'occuper que de rechercher ses nationaux. D'autre part, les personnes de nationalité belge dont la famille se trouve en France doivent s'adresser, pour avoir des renseignements, à la légation de Belgique, à Bordeaux. RUE ALBERT !er RUE DE BROQUEVILLE A quand, nous demande un abonné, après l'hommage à la mémoire de Brialmont, trop peu apprécié par nous pendant sa vie, celui non moins légitime à Albert I«r et à son digne ministre de Broquevillé ? « Ce n'est, dit-il avec assez bien de raison, ni l'à-propos, ni l'originalité qui distinguent les noms actuels des rues d'Anvers. La rue des Tanneurs nous semble tout indiquée pour devenir rue Albert I<"\ séparée par le théâtre de la rue Léopold, et le Marché-aux-Souliers : rue de Broqueville, pour aboutir par l'intermédiaire de la place Verte (? !) à la rue Nationale.Qu'en pensent nos édiles? LA BSBLIOTHEOUE DE LOUVAIN Un beau geste de nos édiles Le collège des bourgmestre et échevins de la ville d'Anvers a décidé, par délibération du 17 septembre courant, d'offrir, lors de sa reconstitution, à la bibliothèque de l'Université de Louvain, qui vient d'être détruite par les

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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