Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 18 April. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tx3513w382/
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Samedi 18 et dimanche 19 avril 1914 Wr ' il No 89 Vingt-sixième année Y' 1 ABONNEMENTS: un an un semc. un trim*. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le l=r de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Nlarché-aux-CEufs, 9' - ANVERS Téléphone : 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS: La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes ÂVSS important Pour recevoir Anvers-Bourse pendant huit jours à l'est ai, il suffit d'en faire la demande à l'administration Ju journal. actualités L'AVENIR DU CONGO BELGE (II) Vendre le Congo! Aliéner au moins.' sans contrainte, sans obligation inéluctable, en échange d'avantages matériels ou, pour appeler les choses par leur nom, d'une somme d'argent ! La proposition ne semble-t-elle pas « a priori » impertinente et de nature à choquer notre patriotisme ? N'en croyons rien. Monsieur l'ingénieur Jules Gernaert est incapable de tant d'irrévérence. Il a longuement, gravement étudié son pro jet, et il invoque à l'appui de sa doctrine d'importants antécédents historiques. Est-ce que les changements de nationalité de certaines régions procèdent fatalement de la violence et de la conquête ? Est-ce que la France a acquis par la force des armes la Savoie et le comté de Nice ? Est-ce que l'ancienne monarchie, sous Louis XV, n'a pas vendu le Canada à l'Angleterre ? Est-ce que la Martinique et la Guadeloupe n'ont pas été anglaises ? Est-ce que Malte et Maurice n'ont pas été françaises ? Est-ce que l'Angleterre n'a pas pacifiquement cédé à l'Allemagne l'îlot d'Hel-goland ? Est-ce que plus récemment encore, à la suite de l'incident d'Agadir et pour régler définitivement l'établissement de son protectorat sur le Maroc, la France n'a pas cédé à l'Allemagne une superficie importante de son Congo ? Est-ce qu'il n'y aurait pas pour nous un intérêt de patriotisme à aliéner Une partie de notre Congo au profit de l'Allemagne, qui ne semble point représentée en Afrique d'une façon équitable par rapport à sa situation en Europe? M. Jules Gernaert en est persuadé, et il nous expose les motifs de sa conviction. Il lui apparaît que la discussion du budget métropolitain du Congo pour l'an 1914 montre la Belgique dans la position délicate d'un héritier qui viendrait de recueillir un domaine d'une vaste étendue, mais qui serait hors d'état d'acquérir le matériel d'exploitation indispensable pour le faire fructifier. Si cet héritier est intelligent, il réalisera un tiers ou un quart de sa propriété et consacrera une partie du prix de cette vente à l'achat de l'outillage nécessaire pour exploiter son héritage. Si, au contraire, il est timoré, dépourvu de sens pratique, s'il se berce d'illusions et s'imagine ne pouvoir sans déchoir réaliser la moindre parcelle de son patrimoine, il aggravera sa situation sous le fardeau de charges improductibles, nouvelles et inévitables. ICt notre ingénieur conclut que les conditions présentes de la politique européenne offrent à la Belgique une occasion unique de céder une partie de sa colonie avec assez d'avantages pour exploiter heureusement ensuite les immenses territoires qu'elle continuerait de posséder. Nous avons, dit-il, besoin d'argent. Nous aurons de plus en plus besoin d'argent. Les grandes puissances productrices n entendent pas rencontrer sur le marché universel des concurrents favorisés par des avantages résultant de bas prix de revient. Elles n'admettent point qu'un pays exportateur trouve un élément de concurrence dans des impôts modérés. L Allemagne vient de dilater considéra blement son budget de la guerre. La France est automatiquement entrée dans la même voie. Pour maintenir une suprématie navale qui lui est essentielle, l'Angleterre a été forcément entraînée à majorer ses prévisions budgétaires. La conséquence inéluctable de cet énorme ac croissement d'armements a été d'obliger ces trois grands pays producteurs à créer des impôts en rapport avec leurs charges nouvelles. Tous les prix de revient en Allemagne, en France, eu Angleterre s'en trouvent considérablement majorés, et déjà, on annonce d'autres extensions d'effectifs et d'armements qui augmenteront encore cette hausse des prix de revient. Jusqu'à présent, la Belgique, favorisée par des impôts peu élevés, a produit à bas prix, ce qui lui assurait sur le marché universel une situation relativement privilégiée : mais nos puissants voisins, accablés de lourds impôts, nous amènent mécaniquement à réduire nos avantages industriels et commerciaux. Aussi voyons-nous qu'ils ont contraint la Belgique à augmenter ses charges militaires. Certains facteurs consécutifs à cette aggravation budgétaire, l'apurement d'un passif latent, le déficit colonial grandissant, divers éléments d'ordre social et l'influence d'un état critique généralisé font et feront s'élever beaucoup encore les prix de revient de la production belge, sans qu'il en résulte d'ailleurs aucun profit pour la classe ouvrière. La situation de la Belgique sur le marché universel va fatalement s'amoindrir. Et déjà, il est au moins permis de douter que la Métropole puisse disposer dans un avenir prochain de ressources suffisantes pour réaliser un programme colonial qui s'annonce onéreux.M. Jules Gernaert nous pose enfin cette question : « Pourquoi la Belgique, maîtresse de ses actes et en pleine indépendance, si -refuserait-elle, si la proposition lui et était faite, à une cession honorable e lucrative d'une faible portion de sa vasti colonie, moyennant que dans le territoin ainsi réalisé il lui soit réservé des pri vilèges moraux et matériels que justifi. surabondamment son merveilleux ef fort ? » (.4 suivre.) Firmin CHA.ni.ERlE. Dépêches télégraphiques {Service de VAqence //.-ÎFAS) LE CONFLIT AMERICANO-MEXICAIN Washington, 17 avril. — i.e général Huerta ; demandé que le salui lui soit rendu coup pou: coup. On dit que le président Wilson n'accep tera pas. *** Washington, 17 avril. — Les ordres donnés i plusieurs régiments d'infanterie <le marine cli San Diego d'avoir à se tenir prêts à parti; pour le Mexique ont été contremandés. M Bryaïi a dit à M. Wilson que les négociation: étaient en bonne voie quoique non encore ter minées- Les fonctionnaires de la Maison blan che disent qu'il reste encore quelques détail: à fixer. *** Newport, 17 avril. — I.e croiseur Tacoma es parti pour Tampico. Washington, 17 avril. — Suivant une infor mation de source officielle, M. Bryan a télé graphié au représentant des Etats-Unis ai Mexique de faire savoir au général Huertc que les Etats-Unis n'eccepteront pas un salu de moins de vingt-et-un coupa de canon, auxquels les navires des Etats-Unis ne répondron que quand ils auront été tous tirés. *** Washington, 17 avril. — Une dépèche du re présentant des Etats-Unis à Mexico expose que le général Huerta avait exprimé l'opinion que si la salve mexicaine n'était pas rendue couj sur coup, elle ne serait peut-être pas rendue du tout, ce qni mettrait le Mexique dans une situation humiliante. Le président Wilson ; fait connaître au cabinet cette observation di général Huerta. A la sortie du conseil de ca binet, certains membres ont déclaré que le> négociations continuent d'une façon encoura geante, mais qu'elles n'étaient pas terminées D'autres membres du cabinet ont dit que le* Etats-Unis n'admettront pas un salut simul tané. On pense qu'en demandant la simulta néité du salut, le général Huerta a voulu seule ment créer une bonne impression dans l'opi nion publique mexicaine, mais on estime que le général cédera sur tous les points dès qu'i se sera rendu compte que les Etats-Unis son: prêts à soutenir leurs exigences par la force *** Mexico, 17 avril. — Le ministre des affaires étrangères disait aujourd'hui à midi que. l'or croyait que le conflit avec les Etats-Unis serai! réglé ce soir. Il ajoutait que le gouvernemeiv mexicain considérait la demande des Etats Unis de tirer une salve comme une reconnais sauce virtuelle par eux du gouvernement di: général Huerta. #** Washington, 17 avril. — M. Bryan ;i coiiimn niqué à la presse l'ultimatum transmis p u le contre-amiral Mayo au commandant fédéra de Tampico d'avoir à donner une réparatior pour l'arrestation de marins américains opérée par son ordre. On y relève le passage suivant « Etant donnée la publicité qu'a eue cet événement, je vous requiers de me faire donnei par l'intermédiaire de membres convenable ment choisis de votre état-major un désaver formel et des excuses pour cet acte, ainsi que l'assurance que l'officier sera sévèrement cln tié. Je vous requiers d'arborer, en un poini bien en vue sur la côte, le pavillon américain et de le saluer par une salve de vingt-et-iu coups de canon. Mon vaisseau répondra £ cette salve. » **» Washington, 17 avril. — On apprend plus tare que le contre-amiral Mayo a donné au com mandant de Tampico l'alternative de saluei le pavillon américain à bord de l'aviso DOj.pmi> ou de l'arborer sur la cote ef de le saluer. I.i général Huerta peut choisir le mode qu'il préfère. *** Nfw-York, 17 avril. — Suivant une dépêche de Mexico aux journaux le général Huerta tergiverse, parce qu'il désire voir les Etats Unis déclarer la guerre, et une déclaration de guerre aurait pour effet, de rallier tous le? Mexicains à son ■ gouvernement, dont l'exis tence est comprise. DANS LES BALKANS La.question cîe l'Epire Vienne, 17 avril. — Suivant la Wiener ,-Vi.lgf. meine Zeitung, les- gouvernements de la triple alliance vont transmettre fi la France, h l'An gleterre et à la Russie leur réponse au proje de note élaboré par la triple entente au suje' des demandes de la Grèce concernant l'Epire Cette réponse est absolument conforme au dé sir exprimé dans le projet de note de la triple entente, auquel on apporter;! seulement une modification de style. *** Rome, 17 avril. — Une note officieuse dit que le sous-secrétaire, M. Borsarelli en l'absence du ministre des affaires étrangères, a fait con naître aujourd'hui séparément aux ambassa (leurs d'Angleterre et de Russie et au charge d'affaires de France l'adhésion du gouverne ment au projet de la triple entente pour i. réponse des grandes puissances ;'i la noh grecque du 21 février. Quelques modification: non substantielles sont proposées à ce proje Une communication analogue sera faite aujour cl'hui à Berlin et à Vienne aux représentant: de la France, de' la Grande-Bretagne et de 1; Russie. L'anniversaire des incidents de la Lena Saint-Pétersbourg, 17 avril. — En prévisioi de manifestations ouvrières à l'occasion d< l'anniversaire des incidents sanglants qui si produisirent il y a deux ans dans le bassii de la Lena, des mesures de police avaient ét< prises aujourd'hui. Une certaine agitation s'es en effet manifestée dans les quartiers indus triels, mais les barrages de police établis su les ponts ont filtré les manifestants qui n'on pu gagner le centre de'la ville La plupart de tentatives de manifestation ont été réprimée rapidement. Jusqu'à la fin de l'après-midi i n'y a pas eu d'incident. A PROPOS DF. STATISTIQUES Dans une brochure publiée en 1905 e que nous citions naguère encore, M Julin faisait ressortir que la Belgique trouvant oiseux sans doute de s'astrein dre un genre de classement des statis tiques commerciales employé par l'Ai lemagne, l'Angleterre, J'Autriche, le: Etats-Unis, la France, l'Italie, les Pays Pas, la Russie, la Suisse, etc., il est im possible d'analyser réellement l'orienta I tion et le développement de son com mer i ce avec l'étranger. | En fait, ceux qui partent des statisti : qùes publiées le 15 de chaque mois par le i Moniteur belge ont neuf chances sur dix d'aboutir à un résultat tout au moins partiellement erroné. A plus forte raison : ceux qui combinent ces statistiques pour bâtir sur elles quelque système, pour en : tirer une conclusion immédiate relative à telle branche spéciale de nos-échanges. Et malheureusement presque tous les raisonnements relatifs à la situation économique des différents pays sont fondés d'une manière à peu près exclusive sur le résultat des statistiques douanières. Le fait est que ce procédé est extrêmement commode. Les administrations publient des tableaux de chiffres qui ont toutes les apparences de la rigueur mathématique. On prend ces tableaux, on en extrait des nombres, on additionne, on soustrait, on multiple, on divise, on compare et l'on tire des conclusions d'aspect précis. Le malheur est que les statistiques ^ douanières, en dépit de toutes les apparences, ne présentent aucune garantie ; d'exactitude et ne sont pas comparables entre elles. Cela tient à quatre motifs principaux que M. Pomsard- sous-directeur des bureaux internationaux de la propriété industrielle, à Berne, détaillait comme suit : l'imperfection des moyens d'investigation de services douaniers ; l'indifférence des agents vis-à-vis de la statistique ; l'inexactitude plus ou moins volontaire du public dans ses déclarations ; la différence des méthodes employées par les administrations douanières.La douane est dans l'impossibilité pratique de constater la totalité des ; échanges internationaux. Une quantité d'articles lui échappent à l'entrée comme à la sortie. Ce sont d'abord ceux que les nombreuses personnes qui voyagent pour leur plaisir ou pour leurs affaires importent et surtout exportent sans les déclarer. Les vêtements, la lingerie, les modes, les tissus fins, les bijoux, le numéraire circulent ainsi en grandes quantités sans apparaître dans la statistique.L'erreur qui en résulte ne se balance pas de pays à pays, car ils ne reçoivent pas tous le même nombre de visiteurs. La franchise douanière attribuée aux correspondances postales soustrait encore aux agents le numéraire et les valeur • que la poste transporte ; souvent même les colis postaux sont exempts de tout contrôle, et pourtant ils représentent une quantité qui n'est pas négligeable. D'autre part, la contrebande, qui agit dans tous les pays et qui prend des proportions considérables dans certains d'entre eux, dissimule en outre à la douane un nombre plus ou moins élevé d'entrées et de sorties. Par ailleurs, la douane ne peut apprécier exactement ni la quantité, ni l'espèce, ni la valeur réelle de beaucoup d'articles qui passent sous ses yeux. A l'entrée, si les droits sont perçus ad valorem, la douane reçoit des déclarations de valeur beaucoup trop faibles. Ce système de déclaration a ses fanatiques au ministère des finances, nous le savons. Pourtant il n'est pas mauvais de rappeler qu'en France on a renoncé à ce mode de tarification, parce que les intérêts du trésor se trouvaient lésés dans une mesure par trop considérable. S'il en est ainsi, que signifient les chiffres de valeurs fournis par la douane ? Ailleurs, les droits sont perçus d'après un tarif dit spécifique. Dans ce cas, on est obligé de subdiviser le tarif ' en catégories si nombreuses et si complexes que le service, fût-il appliqué avec la rigueur et la ténacité qu'on y met en Allemagne, est dans l'impossibilité de l'appliquer avec exactitude et que les dissimulations sont relativement faciles. Comme elles ont pour résultat des réductions de droit souvent importantes, les importateurs ne se font pas faute d'y recourir. De plus, comme c'est la douane qui, dans ce système, fixe la valeur des entrées et des sorties pour chaque espèce de marchandises, d'après un tableau moyen des prix, l'inexactitude des déclarations se reflète dans le chiffre des valeurs qui du reste, étant basé sur des moyennes, ne peut pas dire la vérité précise. L'imperfection des procédés est encore accentuée par l'indifférence des agents à l'égard de la statistique. Ils font de leur mieux pour assurer la perception des taxes. Mais quand il s'agit purement et simplement de la statistique, comme c'est le cas pour les articles exempts de droits à l'entrée où à la sortie leur zèle se ralentit naturellement, si bien que, dans beaucoup de cas, les relevés et les calculs sont faits sans beaucoup de soin, parfois même tout à fait au hasard. Donc » si la douane ne constate ni toutes les | entrées ni toutes les sorties, elle compte souvent fort mal ce qu'elle a enregistré. Naturellement, le public fait de son i coté les plus grands efforts pour fausser ; les constatations de la douane. 11 déclare [ inexactement à l'entrée soit sur la valeur, soit sur l'espèce, soit sur le poids, afin d'esquiver une partie des taxes. Il agit de même à la sortie parce que très souvent les déclarations d'origine sont prises - en considération à l'arrivée. Souvent il ne déclare rien du tout. Enfin il s'attache parfois à truquer ses déclarations afin de dépister des concurrents trop curieux. On peut donc dire à juste titre que tout le monde conspire contre les mal-> heureux tableaux de la douane, pour les dénaturer, les tronquer, les fausser. C'est pourtant sur des bases aussi parfaitement suspectes que l'on a échafaudé les théories les plus affirmatives et, chose plus grave, fondé des mesures législatives et fiscales très importantes. On a été plus loin. Il est arrivé à la plupart des administrations douanières de changer leurs méthodes de recensement, d'évaluation, de tarification et de groupement. Et on va parfois établir des comparaisons entre des périodes où les constatations ont été établies par des méthodes totalement différentes. Il est impossible de mettre les diverses statistiques douanières dans un état de concordance même approximative. Comment peut-on les prendre comme bases d'un raisonnement sérieux? — J. T. M. WAXWEILER AUX L. S. A. Puisque sévit en ce moment, — et avec quelle rigueur ! — la crise de l'information, force nous est de tourner ies yeux par instants, vers les événements d'hier plutôt que vers ceux de demain. Nous nous reporterons donc aujourd'hui vers certaine soirée, pas bien lointaine d'ailleurs, où M. le professeur Wax-vveiler, directeur de l'Institut sociologique Solvay, conférenciait, pour les membres de la Ligue sociale d'acheteurs d'Anvers, sur le point de savoir si et de quelle manière les L. S. A. sont favorables aux intérêts des,com-merçants.Au soir où fut prononcé le remarquable discours de l'éminent conférencier, on exprima le regret de ce que la publication n'en puisse être faite. M. Waxweiler consentit alors à mettre sa conférence par écrit et nous avons la bonne fortune d'en pouvoir tirer les extraits inédits que l'on va lire : En quoi (les craintes ou des oppositions au raient-elles surgi ? Des patrons auraient-ils manifesté a l'égard d'une ligue une attitude hésitante. — je ne puis la supposer hostile ? Si cela est. je dis et vous pensez tous avec moi, vous qui par votre présence, par vos sympathies militantes, attestez que vous êtes pénétrés de l'esprit sagement réformateur des ligues, si cela est, je dis que, des malentendus et -des équivoques subsistent, et qu'il faut les dissiper ! En vérité, peut-on imaginer des gens qui veulent plus de bien aux commerçants que les membres des L. S. A. ? Que leur demandent-ils ? De diminuer leurs bénéfices, de bouleverser l'organisation de leurs magasins ou dé leurs ateliers, d'ouvrir plus tôt ou de fermer plus tard, d'augmenter leurs frais d'étalage ou de réclame, d'accepter un mandat de conseiller communal ou de député ? Rien de tout cela. Ils leur demandent de les aider à réaliser ce que chacun d'eux, dans son for intérieur, souhaite ardemment et qu'il ne peut néanmoins obtenir. Aux maisons de confections, on vient dire . Voulez-vous éviter les moments de presse causés par l'accumulation des commandes ? Aux pharmaciens et aux coiffeurs, on propose de finir la journée plus tôt. Aux boulangers, on veut garantir le repos du dimanche... Et non seulement, les L. S. A. font aux commerçants (ies offres semblables, mais elles apportent le moyen pratique de mettre leurs, offres en action, puisqu'elles détruisent le seul obstacle qui entrave tous ces progrès : la résistance de la clientèle. Vous connaissez le cas de la grande maison du Louvre a Paris : elle voulait supprimer la livraison des marchandises te dimanche ; mais elle n'osati pas. elle avait peur de la clientèle et elle prit te parti de la consulter avant d'introduire la réforme. Le coin merçant vit dan? la-peur de la clientèle : il tremble qu'elle ait un accès d'humeur, qu'elle boude, qu'elle potine, qu'elle se fâche et par dessus tout qu'elle aille chez un concurrent. Or. précisément, la L. S. A. donne encore au commerçant une assurance contre ce danger-là, puisqu'elle vent constituer le bloc des fournisseurs, comme elle a constitué le bloc des consommateurs. N'avai -je pas «aison de dire que les membres (l'une T.. A. sont les soutiens, les protecteurs, les amis des commerçants ? Et cependant... cependant... il y a quelque chose, des ombres au tableau ! Parlons franchement : nous sommes entre nous. Les patrons redoutent d'abord, voici un bien grand mot. l'ingérence des ligues dans leurs affaires. Ah. mesdames et messieurs, quand on commence à agiter le monstre de l'ingérence, les meilleures chose; sont compromises. Il y a l'ingérence fiscale et l'ingérence administrative, l'ingérence politique et 1 ingérence policière ; que de variétés ! lit remarquez que toutes sont tracassières. La formule consacrée est, en effet, l'« ingérence tracassière du fisc ». -de la police et... de la Ligue d'acheteurs : Eh, tracas pour tracas : un commerçant avisé ne doit-il pas préférer celui (iue lui occasionnerait une seule lois le comité d'une ligue, par des négociations en faveur d'un progrès conforme à ses intérêts, aux ennuis répétés que la clientèle lui crée par ses exigences capricieuses et intempestives ? Et puis, il faut en prendre son parti. Nous vivons désormais dans un Age où les hommes sont comptables les uns des autres. Le temps n'est plus où l'individu fort pouvait répondre à celui qui parlait au nom des intérêts des faibles ; Laissez-moi tranquille. Mêlez-vous de vos affaires ! Après tout, l'économie politique n'enseigne-t-elle pas. que le commerce et l'industrie sont établis pour procurer les marchandises dans les conditions les plus avantageuses pour le public ? Ce qui se passe chez moi ne vous regarde pas ! Cela nous regarde au contraire, parce qu'il s'agit de choses infiniment précieuses . la santé physique et la santé morale d'hommes, de femmes, d'enfants, qui vivent, sentent et pensent comme nous, dont, les jours fuient en même temps que-les nôtres. laissant après eux des traînées de douleur ou de joie, selon ce que rïotre bon plaisir aura voulu. Cela nous regarde : l'économie politique a fini par le reconnaître à présent que. suivant l'expression d'un de ses maîtres, il y a eu dans ses doctrine* un grand dégel : un souffle chaud d'humanité a passé sur elle. et. des glaces où il était enseveli, le producteur a surgi, dans un monde où l'on n'avait vu que des produits. Cela nous regarde, parce (pie la richesse d'une nation ne se mesure pas seulement en bourse ; » Si. s'écriait un jour le cardinal Manning. si le but de la vie est de multiplier les aunes de drap et de coton. si la gloire consiste à produire ces articles et d'autres similaires en plus grande quantité et aux plus bas prix possible. . Bien, c'est entendu, continuons. Au contraire, si la vie quotidienne est la vraie vie, si la paix et l'honneur du foyer, si l'éducation des enfants, les devoirs d'épouse et de mère, les devoirs du mari et du père sont écrits dans une loi naturelle autrement importante que toute loi économique, si toutes ces choses sont autrement sacrées que celles qu'on vend au marché, alors recon-naissons-le et agissons en conséquence ! » Les limites de l'ingérence des L. A. sont tracées par ces nobles paroles : car les ligues ne patronnent (pie des revendications qui ont l'appui, souverain dans les démocraties modernes, de l'Opinion ; elles réclament seulement les choses qu'on appelle de ce mot si vague et néanmoins si précis : « raisonnables ». C'est certain cela, c'est catégorique, puisque, les ligues se bornent, toujours, ù demander pour l'ensemble d'une profession le régime que déjà la majorité, souvent la grande majorité, voudrait introduire.La grande majorité, dis-je. non pas la totalité. Et voici sans doute une seconde raison de méfiance pour les commerçants . après l'ingérence des ligues, ce qu'ils craignent, c'est la trahison des concurrents. Tout le monde s'est mis d'accord, au moins pour une proclamation collective, mais voici que dans l'ombre, sournoisement, un des adhérents va solliciter la clientèle. Oui. c'est lui qui fait le premier pas. Je né crois pas que le client soit toujours le maître du fournisseur : souvent, c'est le fournisseur qui séduit le client : il imagine pour lui des avantagés imprévus, des tentations, alléchantes, le client cède. Mesdames et messieurs, qu'est-ce (pie cela prouve ? Tout simplement. — on doit la vérité, surtout à ses amis, et nous sommes les amis des patrons, — cela prouve qu'il y a de bons et de mauvais patrons ; beaucoup de bons et quelques mauvais. Toute la question est de savoir si ceux-ci doivent faire la loi (ie ceux-là ! Le fournisseur qui déchire un pacte, loyalement conclu est un mauvais patron, coupable de priver, non seulement son personnel mais encore ses confrères. leurs employés et leurs ouvriers, d'avantages pratiques et raisonnables. Et je ne vols pas pour quoi le droit, qui connaît le délit de concurrence déloyale dans le cas d'un négociant qui emprunte le nom d'une firme en n'y changeant qu'une lettre ou dans le cas d'un fabricant qui enveloppe ses produits dans un papier d'une couleur créée par un autre, je ne vois pas, dis-je, pourquoi le droit ignorerait le patron qui retient ses ouvriers le soir ou fait venir ses employés le dimanche, pour dérober à ses confrères un profit qu'il s'était engagé à leur laisser ? Que les bons patrons se' rassurent . ils sont le nombre, ils seront la force s'ils acceptent le concours si désintéressé des ligues d'acheteurs. A notre époque, les conditions du commerce et de l'industrie deviennent unifoi'mes dans les grands centres. Ne vaut-il pas mieux que l'égalisation se fasse au niveau des meilleurs, plutôt vers le haut que vers le bas ? LA COLLECTION D'EUGENE JOORS lue vente publique qui promet d'être tout un événement aura lieu le lundi 20 avril prochain à la salle Wynen, place de Meir, sous la direction de M. Guillaume Campo, l'expert bien connu. Ils s'agit de la collection de tableaux de feu Eugène Joors, et dont une bonne partie, dues au pinceau du maitre, ne sont pas parmi lés moins bonnes qu'enfanta son très grand et réel talent. Eugène Joors, comme on sait, naquit à Bor-gernout le 20 février 1850 et mourut à Berchem ie 23 octobre 1910. Sa première œuvre, Saint-Laurent, diacre, qu'il peignit à l'occasion du concours de Rome, fut très remarquée par des qualités sérieuses de composition et d'exécution. Il fut nommé en 1885 professeur à, l'académie, où il dispensa pendant vingt-quatre ans a ses nombreux élèves les fruits de son expérience et de son savoir. Joors était un coloriste admirable. Ses natures mortes le désignent à l'attention comme le digne continuateur de Snyders et de Fyt. Il témoigna aussi d'une rare maîtrise dans le portrait et dans la peinture de genre. Certaines de ses toiles, dans ce domaine, le mettent en bonne place parmi les maîtres. L'exposition, ouverte aujourd'hui et demain, permettra du reste de s'en rendre un compte exact. A côté de ces œuvres, on pourra admirer des tableaux de Verstraete, Farasyn, Lagye, De Clereq, Lamorinière, Van Luppen, Brunin, etc., des tableaux anciens des écoles hollandaise, flamande et italienne, des eaux fortes de Verhaert, Ensor, De Braekeleer, etc., et quelques jolies aquarelles. Nul doute que cette vente n'attire la foule des amateurs et des professionnels. LE MOUVEMENT DE LA POPULATION Le quinzième bulletin hebdomadaire du service communal d'hygiène donne les résultats suivants sur le mouvement de la population du 5 au 11 avril 1914 : naissances, cent quinze, dont neuf appartenant à la population flot--tante (deux naissances gémellaires) ; décès, soixante-dix-huit, dont onze appartenant à la population flottante. Vingt-sept mariages ont été contractés dans le courant de cette semaine. Quatre divorces ont été prononcés. Parmi les causes de décès nous trouvons les cas de maladies infectieuses suivants : rougeole, un ; tuberculose pulmonaire, huit ; typhus et fièvre muqueuse, un ; croup et diphtérie, un. Mort de M. Ed. Thys Nous venons d'apprendre la douloureuse nouvelle du décès de M. Ed. Thys, président du conseil d'administration de la Banque de reports, de fonds publics et de dépôts et administrateur de nombreuses autres sociétés anonymes. Il est mort ce matin, à la suite d'une embolie qu'il avait contractée depuis quelques jours. Ce n'est un secret pour personne qu'il succombe victime d'une ani-mosité mystérieuse et probablement intéressée qui a dicté à certaine presse une campagne acharnée de dénigrement systématique contre l'établissement qu'il avait fondé et aux destinées duquel il présidait avec un si grand dévouement. Ed. Thys, atteint d'une maladie de cœur, ne pouvait pas résister à de grandes émotions. Il en est donc mort. Que ses âpres détracteurs et ses impitoyables ennemis soient satisfaits 1 Une seule victime doit suffire à leur cruauté devenue inutile. Nous déplorons cette fin tragique de celui qui fut, — on peut le dire, — un grand financier en même temps qu'un homme de cœur sympathique à toutes les infortunes, à toutes les misères. Si, par un étrange retour des choses d'ici-bas, ses obligés d'hier sont devenus ses adversaires d'aujourd'hui, on comprend que ces adversaires soient légion. Thys meurt à l'âge de quarante-six ans; il est né, en effet, le 6 août 1868. Il était chevalier de l'ordre de Léopold et décoré de plusieurs autres ordres encore. Puisse cette fin prématurée d'un homme de mérite et de bien être une leçon pour tous ceux dont la plume venimeuse et les rancunes implacables ne se laissent arrêter par aucune considération. Nous présentons à la famille du malheureux Thys l'expression de nos condoléances vivement émues. — J. B. INTÉRIEUR La bruyère de Calmpthout La commission des sites, appuyée par différentes sociétés qui s'intéressent aux beautés naturelles de notre .pays, s'occupe à sauver la bruyère de Calmpthout. On ne peut que sou haiter ardemment qu'elle y réussisse. La bruyère de Calmpthout, située à quelques lieues d'Anvers, vers la frontière hollandaise, est une des régions caractéristiques qui révèlent encore la beauté de l'ancienne Campine. Les peintres la vénèrent. Et des milliers d'An versois y trouvent une villégiature charmante à leur portée. Elle est pour Anvers ce que la forêt de Soignes est pour Bruxelles. 11 esi d'intérêt public, hygiénique autant qu'esthétique, de la conserver telle qu'elle. C'est même un peu plus important que de conserver le champ de bataille de Waterloo ! Or, on veut y faire passer une route de neuf kilomètres entre la gare de Ileide et le hameau du Calmpt-houtschen Hoeck. Mais c'est moins pour procurer des communications à ce hameau que pour essayer de mettre en valeur les terres improductives de la bruyère : ce qui aurait pour effet de faire perdre rapidement à celle-ci le caractère qui en fait le charme. Les adversaires du projet font remarquer, avec infiniment de raison, combien il est nécessaire, de conserver, chez nous, des réserves où les aspects les plus émouvants de notre sol gardent leur aspect naturel. Ils invoquent aussi tous les agréments que la proximité de la bruyère de Cainpthout procure à Anvers. Tout cela va-t-il encore être sacrifié à la spéculation ? 11 faut espérer que non. On comprendra peut-être que cette forme (le la civilisation, qui consiste à anéantir résolument les plus grandes beautés natureles d'un pays, ressemble singulièrement à de la barbarie. La cité ouvrière de Bruxelles C'est encore de la cité ouvrière que vient de s'occuper le collège échevinal de Bruxelles. Il a décidé de faire placer l'électricité dans les locaux du rez-de-chaussée se trouvant à front de la rue Blaes. Contrairement à-ce qui avait été dit ces locaux ne seront pas aménagés en magasins fermés, mais bien en échoppes ouvertes. Il y en aura une quinzaine environ Le reste des bâtiments, dont l'ensemble est très avancé, '— sauf la construction de la crèche, — est, comme en sait, destiné aux locataires. Les nombreux appartements qui composent la cité sont très bien distribués et des plus confortables. L'électricté ne sera cependant niise à la disposition que des locataires des 'échoppes. I.es autres habitants de la cité auront du £;iz, dont on va précisément placer de nombreuses canalisations à tous les étages. La question de la céruse Par arrêté royal paru au Moniteur de ce jour, il est institué une commission temporaire chargée d'étudier, au point de vue technique, les questions que soulève l'emploi de la céruse e td'autres composés de plomb. La commission précitée sera nommé par le ministre de l'industrie et du travail. Sur la proposition de la commission, le ministre peut déléguer temporairement auprès de celle-ci, pour l'étude de questions déterminées, une ou plusieurs personnes spécialement versées dans les matières soumises à ses délibérations. Les délégués ainsi désignés ont voix consultative. La commission arrête le programme de ses travaux", sous réserve de l'approbation du ministre de l'industrie et du travail. Un arrêté ministériel nommera, avec voix consultative, un ou plusieurs secrétaires dont il fixera la rémunération. Il est attribué aux membres de cette commission et aux personnes déléguées temporairement auprès d'elle un jeton de dix francs par séance et une indemnité, pour frais de route, de dix centimes le kilomètre par voie ferrée et de cinquante centimes par voie ordinaire. Ces derniers frais ne peuvent être alloués qne lorsque la distance entre le lien de départ ou la destination et la station la plus voisine dé passe cinq kilomètres. Les "dépenses de la commission seront imputées sur les articles 34 et 35 du budget du ministère de l'industrie et du travail pour l'exercice 1914. Aux chemins de fer Au service de la traction : M. Thiery, ingénieur en chef, directeur de service <i Bruxelles-nord, est chargé des fonctions de directeur d'administration à la direction du service des approvisionnements ; M. Berger, ingénieur en chef, directeur de service dirigeant l'atelier central de Cuesmes, est chargé des fonctions d'ingénieur en chef, inspecteur de direction à la direction de la traction et du matériel ; M. Chaniant, ingénieur en chef, directeur de service du groupe de Tournai, passe au groupe de Bruxelles-nord ; M. Kes-seler, ingénieur en chef, directeur de service dirigeant l'atelier central de Luttre, est chargé des fonctions d'ingénieur en chef, inspecteur de direction à la direction de la traction et dti matériel : M. Marchai, ingénieur en chef, directeur de service à la dite direction, passe à la direction de l'atelier central de Luttre : M Hoppe, ingénieur à Liège, chef de section à l'essai, est désigné pour Montignies ; M. Jan sen, ingénieur à Bruxelles, est nommé chef de section à l'essai à Bruxelles-nord ; M. Maton, ingénieur à Louvain, est nommé chef de section à l'essai à. Hasselt ; M. François, ingénieur à Mons, est nommé chef de section ù l'essai à Haine-Saint-Pierre ; M. Vanden Meer-schaut, ingénieur à Bachte-Maria-Leerne, est nommé chef de section à l'essai aux ateliers centraux de Malines ; M. Masui, ingénieur à Tournai, est désigné comme directeur « ad intérim » du groupe de Tournai. La cagoule au palais de justice Nous avons annoncé hier que le ministre de la justice avait autorisé les détenus à porter désormais la cagoule durant leur trajet de la prison au palais de justice. M. Carton de Wiart, répondant à un sentiment d'humanité que tout le monde approuve, avait déjà recommandé, il y a quelque temps, aux gardiens de prison, aux gendarmes, aux agents de police de soustraire, dans la limite du possible, à la curiosité de la foule les détenus que des formalités judiciaires obligent à paraître dans un endroit public. C'est ainsi que des précautions spéciales sont prises dans les gares lorsque l'arrivée d'un prisonnier est signalée. Au palais de justice de Bruxelles, ces précautions sont pour ainsi dire impossibles. La disposition des locaux est telle que les inculpés, détenus préventivement, cités à comparaître devant les juges d'instruction, sont avant d'être introduits dans les cabinets des magistrats, astreints à traverser la salle d'attente des témoins. La mesure prise par le ministre est donc hautement, louable. C'est une femme qui, la première, a désiré bénéficier de cette autorisation. Son apparition. avant-hier, la figure masquée pnr une cagoule blanche, entre les deux gendarmes de rigueur, a fait sensation. Les témoins, qui jusqu'alors bavardaient entre eux pour atténuer l'énervement de leur attente, — leur longue attente. — se turent soudain. Et rien n'était plus étrange, plus mystérieus, plus émouvant aussi, que le passage dans le silence de cette » femme au masque » entre les gardiens de l'ordre impassibles. La police judiciaire Le congrès de police judiciaire tenu à Monaco a adopté les vœux suivants : P Le congrès émet le vœu de voir généraliser et améliorer les rapports directs officiels de police à police, entre les différents pays, à l'effet de permettre toutes les investigations de nature à faciliter l'action de la justice répressive et môme l'arrestation provisoire. Le congrès désire que les mandats d'arrêt, décernés légalement par les autorités compétentes du pays requérant, et qui ne pourront se produire que du chef de crime ou délit de droit commun, soient exécutoires à l'étranger, après vérification par l'autorité judiciaire du pays requis : '2° Le congrès émet le vœu que les gouvernements s'entendent, pour accorder à toutes les autorités judiciaires et de police la franchise postale télégraphique et téléphonique internationale, à l'effet do faciliter l'arrestation des malfaiteurs ; ■i" Le congrès reconnaissant la nécessité d'un la si-gage international dans les rapports des polices entre elles, émet le vœu que le choix de cette langue se porte sur l'espéranto et. "en attendant que cette langue soit vulgarisée, sur le français : Le congrès émet le vœu que les instruments d'arrestation et de coercition employés vis-à-vis des malfaiteurs soient améliorés de telle manière que l'arrestation en soit rendue à la fois moins dangereuse pour les agents et moins apparente pour le public ; 5° Le congrès émet le vœu que l'enseignement de la police scientifique soit donné aux étudiants dans toutes les facultés de droit. La conférence de la paix Nous avons dit que M. H. La Fontaine avait adressé différentes questions à M. le ministre des affaires étrangères, au sujet de la conférence de la paix. Il s'agissait, notamment, de snvoir si cette troisième conférence de la paix aurait lieu. M. le ministre vient de répondre à ces questions comme suit : \ la date du 24 février dernier. S. E. .M. le ministre des Etats-Unis h Bruxelles a saisi le gouvernement du roi de la proposition du président de la république des Etats-Unis d'Amérique de confier au conseil administratif dé la cour permanente de La Ilaye. la mission de préparer la troisième conférence de la paix. Cette proposition a fait l'Objet d'un examen attentif. Toutefois, avant de répondre, le

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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