Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

1194 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 20 April. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q52f767b5h/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Lundi 20 avril 1914 No 90 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un ail un seme. un trim€. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.60 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1" de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE nriances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offies d'emplois , 40 Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 deuxième insertion „ 25 ' Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Oer Les annonces sont mesurées au ignometre. — Les titres se payent d'après I espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes ACTUALITÉS L'AVENIR DU CONGO BELGE (III) Ayant ainsi démontré que l'opération serait avantageuse, nécessaire et licite, M. l'ingénieur Jules Gernaert nous expose comment il la comprend. La Belgique céderait à l'Allemagne une superficie congolaise d'environ 680,000 kilomètres carrés. Une carte annexée h la brochure précise le territoire à aliéner : c'est le nord de la colonie au-delà du fleuve, en frontière avec le Congo français et les possessions anglaises. Cette cession accomplie, la Belgique conserverait en Afrique plus de 1,700,000 kilomètres carrés, soit une possession correspondant à cinquante-huit fois sa propre superficie. Ne serions-nous pas encore royalement partagés ? Si quelqu'un, — un de ces visionnaires prodigieux comme Cazotte, qui parfois traversent l'histoire, — était venu nous annoncer vers 1870 que la Belgique un jour posséderait un domaine colonial cinquante-huit fois plus vaste que le royaume, nous aurions probablement fait enfermer ce prophète extravagant à l'hôpital des fous. Livingston en était alors à ses premiers voyages de reconnaissance, et le centre africain était figuré sur les cartes par des espaces blancs. L'idée que ces immenses espaces inexplorés appartiendraient un jour à la petite Belgique ne se serait présentée a personne, sinon comme un paradoxe ou une fantaisie. Il était, au contraire, dans les prévisions que la France s'avancerait vers le centre africain par ses possessions du nord et de l'ouest, par l'Algérie et le Sénégal, et l'Angleterre, par ses possessions du sud et de l'est, par Zanzibar et par le Cap. On n'attendait, ni Stanley, ni Savorgnan de Brazza. Nous ferions encore magnifique figure entre les puissances avec un domaine colonial de 1,700,000 kilomètres carrés. Conformément à la combinaison de l'ingénieur Gernaert, l'Allemagne pourrait prélever dans le nord des territoires ainsi acquis une étendue de 200,000 kilomètres carrés, c'est-à-dire une superficie exactement égale à celle de la partie du Congo français que la république lui céda, le 4 novembre 1911, à l'issue des négociations marocaines, et elle offrirait ce prélèvement à la France à titre gratuit comme compensation au droit de préemption que celle-ci possède sur le Congo belge en vertu de l'acte de Berlin de 1885, droit de préemption que la France a pris soin de faire confirmer depuis l'annexion de l'Etat indépendant à notre royaume. Déduction faite de cette rétrocession, la combinaison Gernaert laisserait à l'Allemagne' une augmentation de territoire de 420,000 kilomètres carrés. L'Afrique orientale allemande et le Cameroun seraient ainsi réunis et un • grand empire colonial allemand s'étendrait de l'est à l'ouest de l'Afrique. D'après l'auteur, la cession consentie par la Belgique à l'Allemagne, avec l'assentiment des puissances intéressées, assurerait à notre pays des avantages matériels qu'il énonce ainsi : 1° En se basant sur le prix que les Etats-Unis d'Amérique offrirent en l'an 1808 à l'Espagne pour les Philippines, on constate que l'achat fait par l'Allemagne à la Belgique justifierait une rémunération de deux à trois milliards de francs. Cette indemnité consoliderait la situation financière du royaume, abaisserait les prix de revient dans toutes ses industries et lui permettrait de réaliser 1 exploitation fructueuse et rapide du surplus de sa colonie. 2" Dans le périmètre des territoires coloniaux cédés par elle, la Belgique devrait jouir du traitement de la nation la plus favorisée, et il devrait lui être réservé, en outre, une participation détet-minée dans les entreprises et les four-nitures concernant ce périmètre. L'indus: trie et le commerce belges trouveraient dans cette dernière stipulation une source importante de prospérité, car l'Allemagne consacrerait, — elle le fait déjà dans ses colonies actuelles, — des capitaux considérables à l'exploitation intensive de ses nouvelles possessions. 3» Les concessions existantes dans la région cédée seraient maintenues, ce qui aurait pour effet immédiat d'en augmenter la valeur. Une hausse se produirait en même temps sur la plupart des titres coloniaux belges. 4° Enfin, à l'occasion de cette cession I Allemagne concéderait à la Belgique un nouveau traité de commerce avec des avantages nouveaux. Voilà pour les bénéfices matériels de la combinaison. L ingénieur Jules Gernaert ne s'attache pas moins aux avantages moraux. Nous les indiquerons avec lui. Comme la cession ne serait réalisable qu'avec l'assentiment des puissances, elle aurait pour premier résultat de rapprocher celles-ci en une sorte de congrès colonial universel. Il y aurait lieu de remanier certains territoires africains, de consolider l'autorité de certains protectorats, de préparer par exemple des arrangements en vue de l'établissement du réseau ferré africain qui est dans l'ambition et aussi dans l'intérêt de toutes les puissances coloniales. Pour l'instant, ce qui domine dans ces projets de chemin de fer, c'est l'esprit de concurrence ; il y aurait avantage à y introduire l'esprit de collaboration. Nous avons un projet français, un projet allemand, un projet anglais, de petits projets espagnol et portugais. Si les puissances s'assemblaient en vue d'examiner la pro position Gernaert, nous aboutirions peut-être à un projet réellement africain. (.4 suivre.) Firmin Charlerie. Dépêches télégraphiques (Service de l'Agence HA VA S) LE CONFLIT AMERICANO-MEXICAIN Washington, 19 avril. — Le cuirassé Missis-sipi, avec un corps d'aéroplanes et six cents hommes d'infanterie de marine, a reçu l'ordre cet après-midi de partir de Pensacola pour Tampico accompagné des transports Prairie et Dixie et d'une flottille de torpilleurs. ••• New-York, 19 avril. — Le cuirassé North Dakota est parti cet après-midi pour Tampico. •»» Washington, 19 avril. — A six heures, le général Huerta n'avait encore annoncé aucune intention de se soumettre à l'ultimatum. Au cours de la journée, il a demandé une promesse écrite que les Etats-Unis répondraient au salut. Cette demande a été repoussée immédiatement et on l'a informé que la réponse à l'ultimatum doit arriver avant six heures, heure mexicaine. New-York, 19 avril. — Le général Huerta refuse de saluer le drapeau sans condition. **• Washington, 20 avril. — Le général Huerta a refusé d'obtempérer à la demande des Etats-Unis et a proposé des conditions nouvelles. Les autorités déclarent que ces conditions ne seront pas acceptées er que le programme des représailles sera exécuté. Après l'entrevue d'Abazzia Rome, 19 avril. — Les journaux en général tout en faisant des réserves sur les résultats de l'entrevue d'Abazzia relativement à la politique intérieure de l'Autriche vis-à-vis des Italiens de l'empire se montrent convaincus qu'elle renforcera et élargira l'action eh commun de la triplice dans le domaine international. L'état du roi de Suède Stockholm, 19 avril. — L'amélioration de la santé du roi progresse normalement. reformes coloniales Ainsi donc, de profondes réformes devant être apportées dans l'administration de notre colonie, un fonctionnaire a été chargé d'aller étudier à l'étranger le mode le plus convenable de cette organisation. Et où est-il allé chercher son idéal, ou du moins les méthodes qui paraissent le mieux convenir à notre colonie ? A Paris I Nos amis de la presse française coloniale n'en reviendront pas, le jour où ils apprendront la nouvelle. Ainsi les petits Belges dont ils admirent précisément l'audace coloniale viennent prendre modèle sur l'administration française contre laquelle s'élèvent précisément les critiques les plus fondées, les plus sérieuses. On excuse à l'avance, — car la plaisanterie est trop forte, — la démarche faite en question en faisant ressortir que l'on ne va étudier que le mode d'administration de l'Afrique équatoriale française, dont la prospérité ne peut être niée. Comme si tous ceux qui s'occupent d'affaires coloniales ne savaient pas que c'est en dépit de son mode d'administration que M. Merlin est arrivé à donner sa prospérité à l'Afrique équatoriale française. La logique voudrait qu'au lieu de chercher un système, on cherchât un homme, un « grand homme », comme dit pittoresquement M. Vandervelde. D'après lui, peut-être, on naît grand homme, comme on naît poète. Cette vague réminiscence de Niet-sche n'est qu'amusante. Heureusement, on comprend ce que M. Vandervelde, en général plus clair, a voulu dire : il demande simplement un homme, ce par opposition à un fonctionnaire. Et en cela, il n'a pas tort. Nous avions un homme, antérieurement. Malheureusement, il résumait tous les pouvoirs à la fois, et trop souvent, l'un faisait tort à l'autre. A Léopold II a succédé le ministère des colonies, c'est-à-dire M. Renkin, travailleur acharné, énergique, extrêmement intelligent et d'une déconcertante facilité d'assimilation de matières très spéciales. Mais il se ressent trop des circonstances au milieu desquelles il accepta son portefeuille. Il est élevé dans la crainte des vieux coloniaux et dans le mépris des marchants. Il y a, ensuite, ces vieux coloniaux infatués des services rendus à une époque où il fallait tout créer, tout inventer dans un ordre de conceptions auquel bien peu de Belges étaient familiers, oublieux de leurs origines, persuadés, malgré l'évolution des faits et des esprits, que le progrès du Congo ne pouvait se réaliser sans eux, et traitant de haut les remontrances des commerçants et des sociétés établis au Congo. Enfin, il y a la nouvelle génération plus instruite, spécialisée dans les diverses branches de l'exploitation coloniale, mais dépensière, paperassière, engoncée dans sa fonction comme dans une tour d'ivoire d'où la brutalité des lois économiques seules est parvenue à la faire sortir. Aujourd'hui, nous faisons table rase de ce qui existait. La tentative de gou-. vernement colonial que nous inaugurons n'a pas de précédent dans l'histoire, car elle n'est, ni la forme anglaise du « self government », ni celle, également britannique, des « crown colonies ». Et nous n'y allons pas de main morte. C'est du 1er janvier seulement que date le discours du roi annonçant officiellement le projet d'autonomie appelé à délivrer le Congo des lisières trop étroites dans lesquelles la métropole le tient au grand détriment de son développement. M. Renkin a, dans son discours au parlement, esquissé brièvement la réforme à introduire. Le 6 avril, le ministre des colonies instituait le comité financier colonial, où la plupart des journaux n'ont trouvé d'autre intérêt que de critiquer sa composition, — trop d'hommes d'affaires, ont fait remarquer les fonctionnaires qui écrivent dans les feuilles politiques. En fait, sait-on à quoi aboutira le projet ? A créer au Congo belge « une série de véritables petites autocraties où les pouvoirs exécutifs et législatifs seraient réunis dans les mêmes mains et sur lesquelles le gouvernement central j n'aurait qu'un droit de contrôle. » C'est énorme, cette transformation. Et 1 M. Renkin s'en est si bien rendu compte que tout de suite on a créé un comité de recrutement colonial, qu'il appartient à la presse sérieuse de recommander de toutes ses forces. Ce n'est pas un « grand homme », ce n'est pas un homme qu'il faudra au Congo, c'est toute une pléiade, et qui devront répondre à la définition qu'en a donnée M. Renkin lui-même : . « Le bon fonctionnaire colonial doit être un homme d'action, possédant la fermeté de caractère nécessaire, une solide éducation, l'abnégation, la persévérance, le sens de la responsabilité et ie souci de l'intérêt public. » Si nous désirions chicaner, nous dirions que M. Renkin aurait dû mettre « le souci de l'intérêt public » après « homme d'action », pour bien montrer que ce que l'on désire du fonctionnaire congolais de l'avenir, c'est le zèle de 'intérêt public, chez le commerçant comme chez le nègre, plutôt que l'intérêt égoïste de l'administration. Qu'on nous permette encore une réflexion : malgré la ténacité mise à défendre son budget et les mesures prises pour amener une réduction de son personnel, supérieur et inférieur, des sollicitations impérieuses sont, nous dit-on, parvenues à en imposer au ministre des colonies le maintien dans leur emploi de certains fonctionnaires plus influents que compétents. Serait-ce le supplément de dépenses de ce côté qui a fait inaugurer au ministère des colonies le marchandage sur les appointements des nouveaux fonctionnaires congolais, constaté depuis peu ? Si c'est de cette façon qu'on encourage le recrutement colonial, le comité de ce nom n'a qu'à refermer ses cartons. Personne ne s'y inscrira. — J. T. A L'ECOLE INDUSTRIELLE Les anciens élèves diplômés de notre école industrielle, — située Marché-au-Chevaux dans l'ancien couvent des Annonciades, — publient depuis dix ans un périodique mensuel qui s'intitule « De Nijverheidschool ». C'est le dixième anniversaire de cette publication qu'ils célébraient hier en une grande séance donnée à l'école, dans la salle des conférences du nouveau bâtiment. La surprise est extrême pour ceux qui ne connaissent que l'archaïque et gracieuse façade qui s'étend à front du Marché-au-Chevaux, que de découvrir,, aussitôt le porche franchi, une vaste cour intérieure que flanque sur la droite, un énorme bâtiment à trois étages conçu en style renaissance flamand et dont les haut pignons dominent de toute leur hauteur les humbles mais harmonieuses constructions de l'ancien «Knechtj.éshuis ».La façade donnant sur la rue date de 1588. Le portier s'y trouve logé et l'on y a établi en outre la classe d'orfèvrerie. Dans l'aile gauche et dans celle qui forme le fond de la cour intérieure, vingt autres classes sont installées (dix au rez-de-chaussée et dix à l'étage) parmi lesquelles il convient de comprendre les laboratoires de chimie et d'électricité. Le bureau de l'école et la salle de réunion des professeurs sont également situés dans cette ancienne partie de l'iin-meuple. L'aile nouvelle date de cette année même. Sa façade ne mesure pas moins de quatre-vingt-neuf mètres. Elle est ornée de deux tours, comme nous venons de le dire, construites en briques et en pierre blanche et reposant sur les trois arches voûtées d'un grand portrail. Dix niches s'y trouvent ménagées qui recevront un jour des statues symbolisant chacune des branches d'industrie enseignées à l'école. Au rez-de-chaussée du nouvel immeuble se trouve la salle de conférences, mesurant quinze mètres sur sept, où se tenait l'assemblée d'hier matin. En face de cette salle ce sont les ateliers de typographie et d'imprimerie ; à côté, ceux de la taille du marbre et du repérage. Ces derniers contiennent des modèles nombreux, et mesurent dix mètres sur sept. Des classes nombreuses sont établies aux trois étages'pour les cours théoriques et l'enseignement du dessin. Neuf de ces locaux sont établis dans les proportions de dix mètres sur sept ; six autres mesurent quinze mètres sur sept. Tout s'y trouve établi suivant les plus récentes prescriptions de l'hygiène scolaire. Les coins sont arrondis ; on y trouve l'électricité, le gaz, l'eau de la ville, le chauffage central et des parquets partout. Il va sans dire que le mobilier est en rapport et ne laisse rien à désirer. Disons un mot enfin du musée, car l'école industrielle à son musée depuis 1910. Il est installé aux deux étages de l'aile ancienne, donnant sur la cour intérieure et dont le rez-de-chaussée est occupé par les ateliers des forgerons, plombiers et charpentiers. Il se compose de douze grandes salles de quatorze mètres sur sept, communiquant entre elles par de larges baies. Dans chacune de ces salles qui sont magnifiquement décorées, parquetées et éclairées à l'électricité, se trouvent deux grandes vitrines fermées de glaces de tous côtés où les objets exposés peuvent être étudiés sur toutes leurs faces. Au long des murs s'étendent des armoires à buffet ; celles-ci comprennent les modèles destinés à l'enseignement intuitif ainsi que la nomenclature des expériences qu'ils permettent de réaliser. C'est vraiment le modèle des installations didactiques de ce genre. L'école, qui avait ouvert ses cours en 1860 avec quarante-trois élèves, en comptait cinq cent trois en 1866. En 1867 elle se transportait à la rue des Aveugles, au local où se trouve en ce moment la bibliothèque populaire. C'est en 1894, au cours d'une seconde organisation. que l'école industrielle fut subdivisée en sections Celles-ci comprenaient la mécanique, l'architecture, la peinture en imitation Je bois et de marbre. Dès 1893, une section de construction navale y était jointe. Furent organisées ensuite les sections de la taille du marbre et du repérage .1894), des cours pratiques de mécanique et du travail des métaux (1900), de l'électricité (1901), de plomberie (1902), de chimie (1903), d'ébénis-terie (1906), d'orfèvrerie et de bijouterie (1907) ; celles de mécaniciens de marine et des typographes datent toutes deux de 1911. L'école se compose aujourd'hui de treize cours ; elle compte 1,853 élèves et cinquante-six professeurs. L'inauguration du nouveau bâtiment a marqué, cette année même, l'apogée de son développement. L'assemblée jubilaire d'hier matin portait à son ordre du jour une allocution de M. So-mers, président de l'association des anciens élèves, une conférence de M. Boonroy, directeur, sur l'histoire de l'enseignement industriel et un rapport de M. Van Herp sur les dix années d'existence de la revue qu'il dirige. Après les discours, le public a été invité à parcourir les galeries du musée. UN BUSTE A M. VAN DEN BRANDEN La commission théâtrale provinciale s'est réunie ce matin à l'hôtel du gouvernement provincial, en présence de M. le baron van de Werve et de Schilde et de M. le bourgmestre De Vos. La cérémonie avait pour objet d'offrir à M. Van den Branden, ancien archiviste de la ville et membre de ladite commission depuis cinquante années, un magnifique buste en souvenir des éminents services rendus par lui à la cause de l'art dramatique flamand. INTÉRIEUR La restauration du palais de Bruxelles La construction du bâtiment de la liste civile qui forme l'angle de la place des Palais et de la rue Ducale se poursuit normalement. Les fondations sont à hauteur du rez-de-chaussée, ce qui représente un bel effort déjà. Le palais, de ce côté, n'était guère soutenu, et il a fallu descendre jusqu'à vingt mètres dans le sol pour trouver le bon terrain. On a découvert ainsi, en effectuant les fouilles, des morceaux de faïence peints du XVIIme siècle et des vestiges de maçonneries de différentes époques qu'il a fallu démolir au ciseau. De l'autre côté de la liste civile, dans l'aile droite vers le jardin, on a fait d'autres découvertes encore. On s'est aperçu que les cheminées des anciens appartements du feu roi Léopold et de la reine Marie-Henriette présentaient des fissures telles que la démolition s'en imposait jusqu'au rez-de-chaussée. On ne comprend pas comment toute cette aile du palais, exposée aux plus graves dangers d'incendie, n'ait pas été depuis longtemps la proie des flammes. Les fissures étaient si larges que la suie coulait derrière les cadres des glaces créant une situation extrêmement inquiétante au point de vue de la sécurité des membres de la famille royale. Toute cette partie du palais était d'ailleurs dans un état de délabrement absolu. On travaille eh ce moment à la remettre en bon état. Nos vicinaux L'administration des chemins de fer vicinaux a arrêté le rapport annuel, à soumettre à l'assemblée générale du 28 courant. Ce document montre le développement sans cesse grandissant de nos voies ferrées secondaires, dont l'ensemble des concessions comprend 183 lignes mesurant «4,892 kilomètres. Sur ce chiffre, 159 lignes ou sections sont en exploitation, les 24 autres sont en voie de construction. Ce réseau, très complet déjà, affirme, par rapport ;i la population du pays, une longueur de voie de 6 k. 460 par dix mille habitants et 16 k. 610 par myriamètre carré. Sont exploitées exclusivement à l'électricité 24 lignes ayant un développement de 268 kilomètres, et à l'électricité et à lu vapeur quatorze autres lignes nour 142 kilomètres. Le matériel fixe utilisé "par les vicinaux est évalué à 69,764,926 francs ; le matériel roulant, traction à vapeur, 48,080,643 francs ; les installations électriques à 29,796,281 francs, et les travaux de construction à 91,349,769 francs. Les capitaux engagés dans les vicinaux s'élèvent à ce jour à 370.948,000 francs. La recette a atteint, en 1913, 28,007,830 francs contre, en 1912, 26,760,951 francs. Les bénéfices d'exploitation de l'année 1913 sont de 8,032 716 francs contre 7,595,813 francs en 1912. Les abattoirs de Cureghem Le collège éc.hevinal de Bruxelles se réunira mardi, à l'effet de donner mandat à M. l'éche-vin Hallet de négocier avec les échevins des faubourgs de l'aglomération la question du rachat des abattoirs de Cureghem. Les salons royaux dans les gares Dans les nouveaux bâtiments que ie ministère des chemins de fer fait construire depuis quelques années, le dispostif des locaux ne prévoit plus de salon royal. Désormais il n'en sera aménagé que là où il y aura nécessité. La bibliographie aux chemins de fer Le ministre des chemins de fer vient de décider la -création, ail secrétariat général du département, d'un service central de bibliographie et de documentation. Ce service a pour mission de centraliser- et de conserver tous les documents bibliographiques relatifs aux diverses administrations du ministère des chemins de fer, marine, postes ettélégraphes. Il publiera un catalogue général et servira d'intermédiaire pour les prêts de livres et leur consultations à la salle de lecture commune. Chaque administration conservera les bibliothèques qui lui seront propres. Le nouveau service sera assuré par les agents présente-ments attachés à la bibliothèque du secrétariat général. Un comité de bibliographie et de documentation est constitué. Il se compose de MM. Van Dooren, chef de division, président ; Van Durne, Meeussen, baron Guillaume, Bocquet, ingénieurs ; Van Weddingen, chef de bureau, et Vermurnet, ff. de bibliothécaire, membres, et Marchand, secrétaire. Usurpation de marques de fabrique en Amérique du sud On ne pourrait assez attirer l'attention des exportateurs sur les nombreux cas d'usurpation de marques de fabrique qui se produisent dans les pays de l'Amérique du sud. La propriété de la marque est attribuée au premier déposant dans la plupart de ces uays. il est vrai que celui qui le premier a fait usage de la marque peut s'opposer à l'enregistrement demandé par un autre (par exemple en République argentine), mais le délai accordé pour cette opposition n'est en général que de trente jours. Les étrangers sont donc dans l'impossibilité d'être informés à temps pour pouvoir agir utilement. Au Chili de nombreuses spoliations de marques ont eu lieu et consistaient simplement en ce qu'une personne habitant le Chili déposait l'étiquette d'un oroduit connu et poursuivait ensuite le véritable fabricant ou s'imposait comme intermédiaire sur le marché. Un projet de loi est à l'étude pour instituer l'obligation de déposer toute marque de fabrique en usage et de prouver que le dépositaire est bien le propriétaire de la marque ou son représentant. Nous voyons dans le Répertoire universel des marques de J. Gevers & Co, que la Régie française elle-même a été victime de la loi actuelle, et qu'elle n'a pu obtenir le dépôt de sa marque Caporal. En Uruguay, la situation est sensiblement la même. Au Paraguay, des spéculateurs avaient enregistré des marques célèbres telles que « Browning », « Goerz ». « Zeiss », « Roskopf », » Invar ». pour empêcher l'importation de ces marques, à moins de s'arranger avec eux. Un abus fréquent et insidieux est le suivant : Les agents-de maisons européennes déposent à leur profit les marques de la maison-mère et. s'il y a plus tard des contestations elles dépouillent simplement celle-ci de la propriété de la marque. Plusieurs maisons belges ont éprouvé ainsi de sérieux revers. Aussi doit-on insister pour que les dépôts de marques ne soient pas confiés aux agents d'outremer, mais directement faits d'ici, par la maison-mère. Cela empêchera les agents de maisons européennes d'y usurper la marque originaire belge. Emission de faux titres de la dette belge La police instruit en ce moment une affaire d'émission de faux titres de la dette belge. Elle ne connaît pas encore à ce moment l'étendue. Voici le fait « Vendredi, dans la soirée, un particulier très bien vêtu et âgé d'une trentaine d'années, se présentait dans une maison financière du centre de la ville. Il demanda à négocier un titre de la dette belge d'un import de deux mille francs. Le financier consulta la liste des valeurs frappées d'opposition ; constatant que celle qui lui était exhibée n'y figurait pas, il fit l'opération. Le client avait déclaré être M. W..., un habitant de Schaerbeek, reconnu sur la place de Bruxelles comme étant d'une honorabilité à l'abri de tout reproche. Samedi, le changeur conçut toutefois des dou tes au sujet de l'authenticité du titre acquis. Il le compara à un autre titre et constata que celui sur lequel il avait remis les deux mille francs remarquablement contrefait, devait être faux. Le papier en était, en effet, un tant soit peu plus grosier. Immédiatement, il se rendit à l'adresse que lui avait décliné le négociateur. Il y trouva le véritable M. W..., mais cëlui-ci j lui apprit qu'il avait eu affaire à un escroc. : La victime porta plainte à la police, qui a acté ; la déposition et qui poursuit activement l'en- ; quête. L'officier de police instrumentant, à la conviction que d'autres faux titres de la dette belge doivent avoir été ou seront mis en circulation.Le commerce du lin Le tribunal de .commercé de Courtrai vient de décider, par deux jugements rendus le 11 de ce mois, que pendant les périodes de crise, il est d'usage courant dans le commerce linier, de remettre du lin en dépôt chez des tiers, avec mission de le revendre, moyennant payement d'une certaine commission. Par conséquent, ceux qui réclament par la voie judiciaire payement. de la valeur totale d'une certaine quantité de lin qu'ils ont livrée chez des négociants doivent pouvoir prouver par un écrit que la livraison a été faite en suite d'une" vente ; en l'absence d'écrit ou de toutes preuves équivalentes, le détenteur du lin sera présumé en avoir été simplement le dépositaire et ne pourra plus être condamné au payement du prix de la marchandise. La chambre de commerce de Courtrai se fait un devoir d'engager les négociants en lin d'exiger dorénavant un écrit constatant l'existence de la vente, s'ils veulent se réserver contre leur acheteur le droit de réclamer le prix de la marchandise qu'ils ont livrée même depuis un certain temps. La personnification civile à la chambre des notaires En vue d'obtenir la personnification civile pour leur chambre, MM. Max Ectors, Aug. Mangelscifpts, Alphonse Delwart et Théodore Taymans, demeurant à Bruxelles, notaires honoraires et anciens présidents de la chambre de discipline des notaires de l'arrondissement de Bruxelles, ont fait donation à la chambre de discipline des notaires de l'arrondissement de Bruxelles d'une somme de cinq cents francs. M. Poelaert, président actuel, ayant sollicité pour la chambre l'autorisation d'accepter cette libéralité, le ministre de la justice a soumis à la signature royale un arrêté accordant cette autorisation et -« ipso facto », la personnification civile. En voici les considérants : Considérant que d'après la constitution qui lui est donnée par l'arrêté consulaire du 2 nivôse an XII, pris en exécution de la loi du 25 ventôse an XI, relative à l'organisation du notariat, la chambre de discipline cies notaires est un organe doué d'une vie propre destiné à un rôle d'utilité publique, et détaché de l'ensemble des services généraux de l'Etat ; Considérant que l'arrêté consulaire précité attribue a la chambre de discipline des notaires un ensemble de droits collectils impliquant la reconnaissance de la personnalité civile ; Considérant que l'articlë 2-7" confère à ladite chambre le droit de représenter tous les notaires de l'arrondissement collectivement sous le rapport de leurs droits et intérêts communs, ce qui suppose Je droit d'ester en justice ; Considérant que les articles 0. § 5, et 22 prévoient l'existence d'une bourse commune dont la gestion est confiée à un trésorier choisi parmi les membres dont la chambre se compose, ce qui suppose à son tour le droit de posséder ; Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la chambre de discipline des notaires a qualité pour accepter la donation qui lui est faite, à l'effet d"af-l'ec.ter le revenu de la somme donnée à placer en rentes sur l'Etat, à l'accomplissement de la mission qui lui est confiée par le législateur. La prochaine exposition internationale Le Journal de Liège avait fait demander à M. de Broqueville s'il était partisan d'une exposition universelle à Liège et des travaux de rectification de la Meuse réclamés depuis si longtemps. Le chef du cabinet a répondu : Le gouvernement ne pourrait, à l'heure actuelle, se prononcer ni pour Liège, ni pour Anvers. En règle générale, il ne faut pas abuser des expositions. Les gouvernements étrangers ne sont plus d'avis d'y participer d'une façon aussi fréquente, et il nous semble qu'en 19:<0, c'est à Bruxelles, la capitale que reviendra ce droit pour de multiples raisons. La question des jeux olympiques prime toutefois celle de l'exposition. Nous ne pouvons lias vous affirmer qu'ils auront lieu en Belgique, mais nous l'espérons, et nous faisons le nécessaire pour cela. Anvers possède déjà un stadium qui conviendrait et qui pourrait même être agrandi. J'ai souvent parlé de ces questions à M. Van Hoe-gaerden. qui défend toujours avec chaleur la cause d'une ville qu'il aime et où lui-même compte tant de sympathies. Quant aux travaux importants de la Meuse,, le gouvernement pourrait ajouter aux subsides qui sont nécessaires à leur exécution la somme qu'il donnerait pour une exposition... Les nouveaux tarifs téléphoniques M. Dufrane vient de poser cette question à M. le ministre des chemins de fer, marine, postes et télégraphies : Les nouveaux tarifs des téléphones seront mis en vigueur le 1er mai. Ils comportent notamment un nombre forfaitaire de communications. Entre-t-il dans les intentions <le l'administration de généraliser l'usage des compteurs ? Et quels seront, dans toutes hypothèses, les moyens de contrôle qui seront à la disposition des abonnés, pour arrêter annuellement et contradictoirement le nombre des communications ? Chômage de la navigation Le ministre de l'agriculture et des travaux publics fait savoir que la manœuvre du pont tournant sur la Durme, à Waesmunster, sera interrompue pendant cinq jours, du 21 au 25 avril prochain, afin de permettre l'exécution de travaux à cet ouvrage Le roi et la télégraphie sans fil On sait qu'à la suite des vœux émis dans une réunion tenue à Bruxelles par la commission internationale de télégraphie sans fil scientifique, il s'est constitué en Belgique un comité national belge. Font partie du bureau : MM. Eric Gérard, professeur à l'Université de Liège, président : Lecointe, directeur de l'observatoire i-oyal d'Uccle ; Piérard, ingénieur-directeur h l'administration des télégraphes, vice-présidents ; commandant Wibier, secrétaire. Le roi vient d'accepter la présidence d'honeur de ce comité national belge en même temps que celle :e la commission internationale. Conformément au plan d'ensemble adopté par cette dernière, le comité belge va se mettre à l'œuvre ; outre des études scientifiques sur la télégraphie sans fil, son programme comporte le ■ • itrôle des ondes émises par la tour géante te Laeken. Formidable krach à Bruxelles Ça été une véritable consternation, samedi matin, quand on a appris l'arrestation d'un des agents de change les plus connus à Bruxelles, M. Auguste Collet, et de son beau-frère, non moins connu, M. De Coen, inculpés tous deux de détournements. L'un et l'autre jouissaient d'une réputation d'honorabilité que nul soupçon ne semblait pouvoir atteindre. M. De Coen était l'associé de son beau-frère et leur situation financière paraissait solidement assise. Aussi lorsqu'on apprit, hier matin, qu'ils étaient accusés d'avoir détourné des sommes énormes à eux confiées par des clients, personne ne voulut y croire. L'accusation, cependant, reposait sur les bases les plus sérieuses. Et voici comment fut découvert le pot aux roses. C'est à la nouvelle loi fiscale qu'on le doit. MM. Collet et De Coen comptaient dans leur clientèle — celle-ci était recrutée principalement parmi la noblesse et l'aristocratie belge et étrangère — le marquis de Champagnies, domicilié à Paris. Celui-ci avait, en ses agents de change, la confiance la plus absolue. Depuis de longues années 'il était en relations avec eux, et jamais il n'avait, dans la gestion de ses affaires financières, constaté la moindre irrégularité qui pût éveiller son attention. Sur sa recommandation, le comte Gaston de Liedekerke et M. Jacobs, d'Anvers, notamment, devinrent les clients de MM. Collet et De Coen. Le marquis de Champagnies, qui avait un coffre-fort,, dans une banque de la rue Royale à Bruxelles, renfermant des titres étrangers pour une somme d'environ 900,000 francs, en avait confié la clef à M. Collet. Celui-ci était chargé de vérifier les coupons, de toucher les dividendes et d'effectuer les diverses opérations financières que lui indiquait M. de Champagnies. Quant au comte de Liedekerke, il avait confié dans les mêmes conditions à M. Collet une somme de 3 millions 100,000 francs de titres; M. Jacobs lui avait accordé sa confiance pour 600,000 francs environ ; et divers autres clients pour des somfes variant entre 100,000 et 50,000 francs. Périodiquement, M. Collet remettait à ses clients l'état de leur situation. Et tout paraissait en ordre parfait. Il y a environ une huitaine de jours, M. De Champagnies prévint par lettre M. Collet qu'il viendrait lui-même à Bruxelles procéder à un inventaire de ses titres pour examiner s'il y avait lieu de les soumettre au timbrage exigé par la nouvelle loi. — Ne vous dérangez pas, lui répondit M. Collet ; je me suis déjà chargé de cette formalité. Il lui annonça également qu'il se voyait obligé de s'absenter pour plusieurs jours et qu'il ne pourrait recevoir son client au jour indiqué. M. De Champagnies insista et, sans vouloir déranger les projets de voyage de M. Collet, le pria de mettre à sa disposition la clef du cof-fre-fort. Nouvelle lettre, par retour du courrier, mais d'un employé de M. Collet, cette fois, qui l'informait, que M. Collet était parti en voyage et que la clef avait été perdue ! Du coup, le marquis de Champagnies fut pris d'inquiétudes. Dare-dare, sans prévenir, il débarqua, avant-hier, vers cinq heures, à Bruxelles, et il se présenta chez M. Collet, avenue de la Toison d'Or. Ce fut M. Collet lui-même qui le reçut !... Visiblement, l'agent de change était atterré par cette visite. Les soupçons du marquis se justifiaient. Mais il était bien loin de deviner la vérité !... Energiquement, il réclama la clef du coffre-fort. M. Collet balbutia, puis fondit en larmes. Il avoua qu'au lieu de 900,000 francs le coffre-fort n'en contenait plus que 20,000 ! Il expliqua qu'il était victime de malversations d'employés, de spéculations malheureuse, et supplia le marquis de patienter et de ne point le perdre. Mais M. de Champagnies ne voulut rien entendre, et il se rendit chez le comte de Liedekerke, à qui il conta la chose. On imagine la stupeur de ce dernier. On décida d'informer M. Jacobs ; puis on se rendit au palais de justice, où ces messieurs furent reçus par M. Van Damme, entre les mains duquel ils portèrent plainte. Immédiatement, des mesures furent prises pour empêcher que M. Collet ne prît la fuite ; les gares, notamment, furent surveillées. Mais M. Collet, à charge de qui un mandat d'amener avait été lancé, s'était rendu chez son beau-frère, rue Jourdan, et c'est là, qu'à onze heures du soir, on l'arrêta. Peu après, une autre mandat d'amener était délivré à charge de M. De Coen, et quelques minutes plus tard, celui-ci, à son tour, était conduit au palais de justice. Du premier interrogatoire que subit M. Collet en présence du marquis de Champagnies et du comte de Liedekerke, il résulte que 800,000 francs ont été détournés au préjudice de M. de Champagnies, 3,100,000 francs au préjudice de M. de Liedekerke et 600,000 francs au préjudice de M. Jacobs. L'inculpé renouvela ses précédentes déclarations ; il raconta qu'il y a vingt-cinq ans un de ses emplovés avait fait une fugue, emportant plus de 300,000 francs, et que c'est pour ne pas « sauter » qu'il s'était vu obligé d'« emprunter » à la fortune du comte de Lidekerke — et à l'insu de celui-ci, évidemment — de quoi se « refaire » Il avait mis des titres en report, mais la chance lui avait été défavorable ; une affaire coloniale lui avait porté un coup mortel. Il avait alors continué les emprunts. Des millions y passèrent ; toutefois,' à l'en croire, de nombreux titres seraient encore en report chez des agents de change de Bruxelles. Quant à M. Victor De Coen, il semble qu'il n'ait été que l'instrument de son beau-frère. Quand l'interrogatoire fut terminé, M Van Damme transforma en mandats d'arrêt les deux mandats d'amener. Aux domiciles des deux inculpés, les scellés furent apposés et samedi matin, toutes les pièces comptables ont' été transportées au parquet où elles seront soumises à des experts. On croit que MM. de Champagnies, de Liede-Kerke et Jacobs ne seront pas les seules victimes de MM. Collet et De Coen, car ceux-ci ont désigné cinq de leurs clients habitant Bruxelles. et avec les fonds desquels ils avaient fait des reports. La police de Bruxelles. a procédé, samedi, a une enquête dans tous ies établissements financiers de la ville et chez les agents de c han reports SaV°'r S' M" C°1!et y a effectué cies Depuis plusieurs jours, M. Collet avait, sans donner de raisons bien nettes, donné sa démission du syndicat des agents de change. On catestrophe'' ac0ulé et qu l1 Pressentait la MM. les experts comptables Van Elsuwé, Bastiné et Harte ont été commis par le iuge d instruction pour vérifier et reconstituer, s'il y m îfU' i\a cornPtabilité de l'agent de change. M, Van Damme a fait subir, samedi, de très rtTP., frJ.ogatoires aux inculpés, ceux-ci se défendent d avoir voulu profiter des détournements pour leurs besoins personnels. On assu- «•!L?ler S01r' que sept plaintes nouvelles étaient, parvenues au parquet. NOUVELLES MARITIMES Le mouvement du port d'Anvers , , du 10 au 17 avril Durant la periode du 10 au 17 courant, il est entré au port d'Anvers 140 bateaux contre 126 durant la période correspondante de l'année passée soit une augmentation de 14 bateaux en faveur de l'année en cours. Comme nous finissions la période précédente avec une diminu-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes