Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 29 Juli. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7940r9n35w/
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«■.y.. — gggBaBgai!!8gBg^g^gg^ Mercredi 29 juillet 19Î4 9 ♦ Mo 172 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: - p -". \v un an un seme. un trime. 'y... : - 'ir1.. francs francs francs ANVERS • • 15-00 8.00 4.60 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On l'abonne à Anvers au bureau du iournal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE HBs BMV ■BHHBBV MMIW jpwoiwftwwoy nfi» ni' «eomieuH Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. I Le numéro : 5 centimes ACTUALITÉS le pere de la proportionnelle Donc Condorcet considère le système majoritaire comme antiscientifique dès qu'il y a plus de deux candidats en .présence dans une élection. litre élu, c'est être jugé préférable à i ses concurrents. L Ce jugement dépend de l'opinion de la pluralité parce que nous regardons comme plus probable une proposition déclarée vrai par quinze personnes, par exemple, que la contradictoire déclarée vrai par dix personnes seulement. ic Ainsi », dit Condorcet, « celui qui obtient véritablement le vœu de la pluralité dans une élection doit être celui qui a été jugé par la pluralité supérieur à chacun des autres. Or, il est possible, s'il y a seulement trois candidats, que l'un d'entre eux ait plus de voix qu'aucun des deux autres et que cependant l'un de ces derniers, celui-là même qui a eu le moins de voix, soit réellement regardé par la pluralité comme, supérieur à chacun de ses concurrents.» 11 suffit, en effet, de réfléchir que celui qui vote en faveur d'un candidat prononce bien par là qu'iLle juge supérieur à chacun des autres, mais qu'il n'indique « pas son opinion sur le mérite respectif r de ceux-ci. Son jugement est donc incom- p plet. Si nous supposons qu'il y ait trois c candidats et vingt-cinq électeurs, le pre- c niier aurait dix voix, le second huit, le r troisième sept. Ceux qui ont voté pour le a premier n'ont pas prononcé entre le se- li cond et le troisième et, s'ils l'avaient fait, ils auraient pu préférer le troisième au c second. De même, les électeurs du deu- s xième candidat n'avaient point jugé en- a tre le premier et le troisième, et ils pou- t. vaient préférer celui-ci ou celui-là. Enfin, 1 ceux qui ont voté pour le troisième can- d didat n'avaient pas, non plus, décidé d entré le second et le premier, et ils pou- t, vadent accorder leur préférence à l'un [ ou à l'autre. Que, si l'on suppose ces liy- e pothèses réalisées, quinze voix contre dix o auront jugé le troisième préférable au q premier, dix-sept voix contre huit auront h jugé le troisième préférable au deuxième s et quinze voix contre dix auront jugé le xl deuxième préférable au premier. C'est [j donc le troisième qui aurait été préféra- g ble aux deux autres par la pluralité si v le vœu avait été complet ; cependant ci celui-ci avait le plus de voix et le troisiè- q me en avait le moins. On voit donc par u cet exemple comment, dans la méthode 1 ordinaire d'élire, le jugement des élec- ê leurs n'est pas complet et comment, par j, cette raison, le résultat d'une élection, faite sous cette forme, peut exprimer un t vœu réellement contraire à celui de la ti pluralité. 1: On a bien proposé, il est vrai, diffé- s rents moyens de remédier à cet inconvé- t nient par trop évident, mais ce ne sont i que des procédés de fortune comme, par t exemple, celui qui consiste à exiger que a le candidat déclaré élu réunisse plus de la moitié des suffrages. « Cette combinai- (_ s ;n n'est point », dit Condorcet, « urt (| moyen bien sûr d'obtenir des suffrages t, dictés par la raison et par la conscience ; g elle livre les élections à la brigue, à tou- c les ies espèces de corruption ; aussi ne donne-t-elle en aucune manière le vérita- i li'j vœu des électeurs ; elle n'apprend ;1 qu'une seule chose : c'est que celui en a faveur de qui elle prononce n'est pas s odieux à la moitié de ceux à qui le choix ] est confié. Elle ne prouve pas que les s électeurs préfèrent celui qui est choisi, v niais seulement qu'ils le souffrent. Ce 0 n'est pas un droit d'élection qu'ils exercent mais plutôt un droit d'exclusion v dont ils jouissent.» ' n [Jne autre méthode consiste à faire v donner par chaque électeur la liste des ^ candidats selon l'ordre de mérite qu'il j leur suppose. On attache une valeur \ numérique à chaque place, et l'on prend, \ pour chaque candidat, la somme des c nombres attachés à son nom. Celui pour f qui cette somme se trouve la plus grande c obtient la préférence. t Soit, par exemple, trois électeurs et trois candidats. Nous attachons la valeur , trois à la première place, la valeur deux ; à la seconde et la valeur un à la troisiè- ; me. Nous avons une voix qui place ses | candidats dans l'ordre suivant : Pierre, s Paul, Jacques ; une dans l'ordre Paul, . Jacques, Pierre, et la dernière dans l'or- , dre Jacques, Paul, Pierre. D'où Pierre aura une valeur égale à cinq, Paul à sept et Jacques à six. Avec le procédé ordinaire, il y aurait eu égalité des suffrages; avec celui-ci, le vœu véritable de la pluralité a été dégagé. Telle était la méthode préconisée par Condorcet. « Elle consiste », dit-il, « à supposer que chaque électeur ait marqué l'ordre dans lequel il place les concur- Sj rents, liste de laquelle il est aisé de con- d dure son jugement sur le mérite de cha- □ cun d'eux comparé à chacun des autres, v et à chercher ensuite, d'après ces juge-- <j ments particuliers, le sujet que la plura- • lifé a déclaré séparément supérieur à chacun de ses concurrents.» C'est, ajoute-t-il, la seule méthode qui puisse conduire à connaître le vrai juge- . r ment de la pluralité toutes les fois qu'il ( existe et qui, lors même que ce jugement c n'existerait pas, indique encore le choix qui doit être adopté pour avoir un moin- J dre risque de tomber dans l'erreur. Il ne se dissimulait point que ce système entraîne des longueurs et exige des vérifications pénibles dont la pratique t seule peut diminuer la lenteur et l'em- J barras. t Ce serait peu de chose si ces calculs et , ces vérifications assuraient au suffrage r universel une sincérité qui lui fait encore défaut. Firmin Charlerie. Laguerredel"Autriche-HongriecontrelaSerbie La guerre officiellement déclarée. - Toute l'Europe s'arme. - La Belgique rappelle trois classes. - Les premiers engagements. - L'Autriche-Hongrie s'assure d'un port monténégrin - Toutefois, la diplomatie continue ses pourparlers. - Les complications européennes pourront-elles encore être évitées ? - La Russie ne donne pas de nouvelles. - On ignore encore ce qu'elle fera. - De l'Allemagne non plus, aucune information officielle ni officieuse - La France aussi reste complètement muette, de même que l'Angleterre. - Que se prépare-t-il ? - Espérons toujours le meilleur î ■ A ■ B a=— S"^> a— l loc Mimâac rrni i,.o CM tûtwnrû Hoctinnoc I ,lo Vininio nnimiirMllt. <111P l':i TYltlH SSîi fl P.111' fl<> » eb R fll . ■ ' LA tàuhKrfc. p° Ainsi donc la guerre, l'horrible guerre, £ « bella matribus detestata », menace j l'Europe de convulsions que le plus intré- rr pide ne peut envisager sans frémir. Cette «' catastrophe sans nom, ce crime odieux P contre la civilisation, qui met en jeu (i l'existence même de l'Europe, se prépare Si au milieu d'une angoisse qui étreint tous v les cœurs. jj L/Autriche-Hongrie a officiellement dé- J claré la guerre à la Serbie. L'Allemagne, e sur laquelle on fondait le dernier espoir, h a décliné l'offre d'une intervention à quatre, de l'Allemagne, de la France, de 1 Ita- j' lie et de la Grande-Bretagne, en faveur J: d'un règlement du conflit austro-serbe et ri d'un arrêt de tous préparatifs militaires a tant en Russie qu'en Autriche. L'ouver- f' ture des hostilités, il est vrai, n'est pas s encore confirmée officiellement à l'heure „ où nous écrivons, mais il paraît bien |; que l'on doive perdre tout espoir de voir r la guerre se limiter entre l'Autriche et la s Serbie. Cette dernière a été jusqu'au bout j, des concessions. Elle s'est humiliée à un K point qu'on n'eût pas attendu de cette d glorieuse et virile nation auréolée par les 11 victoires qu'elle a remportées dans les il deux dernières guerres balkaniques. Quoi y qu'il advienne, l'histoire fera peser sur la „ monarchie dualiste toute la responsabi- e lité du désastre effroyable dont est peut- e être fait demain. On ne peut se dis&imu- f' 1er que nous sommes dans une impasse, j, ua Russie mobilise, prête à envahir l'Au- r triche si cette dernière pénètre en terri- K toire serbe. L'Allemagne, de son côté, ® liée par son traité, ne peut que soutenir é son alliée par les armes. C'est alors l'en- p trée en scène de la France, de l'Italie, de n 1 Angleterre, de qui encore?... C'est cette * tragédie unique dans l'histoire dontWells, f, avec son terrible don de prophétie, sem- ,, ble avoir prévu les péripéties dans sa r Guekke dans les airs. Six millions 11 d'hommes s'arment actuellement, en at- ® tendant peut-être les autres, en vue d'une s gigantesque boucherie dont la seule évo- n cation fait frémir d'horreur. r La Russie, sous peine de se perdre dans r l'esprit des peuples, ne doit pas laisser anéantir l'indépendance de la Serbie. Les r autres puissances de la triple entente, v sous'peine d'un lamentable aveu de fai- '' blesse et d'impuissance, sont obligées de J; se solidariser avec la Russie. La iriplice J veut-elle, par les incroyables exigences <\ de l'Autriche et l'approbation de l'Aile- e n.agne à l'ultimatum de celle-ci, éprou- r ver jusqu'au bout et d'un seul coup la mesure de sa force, et soit par une guerre r victorieuse, soit par la reculade de la tri- q pie entente, établir son hégémonie sur t i Europe ? En ce cas, il semble bien que s la tête est à Berlin. Vienne ne serait que le bras qui exécute. En refusant sa médiation, l'Allemagne paraîtrait vouloir en finir, avant que le programme militaire de la Russie ait donné en 1917 ses pleins effets. L'Allemagne seule a encore le pouvoir d'arrêter son alliée, de lui conseiller la modération, ou de localiser l'effroyable aventure. La partie à jouer est redoutable. Réfléchirait-elle '! Donnera-t-elle raison à ceux qui déclaraient que le jeu des alliances avait pour but d'assurer la paix du monde ?... Mais en est-il encore temps ? En Autriche-Hongrie Vienne, 28 juillet. La situation après !a déclaration La déclaration tle guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie a été connue dans les milieux diplomatiques de Vienne vers midi. On admet, dans certains milieux que la déclaration de guerre ne crée pas une situation bien nouvelle. Elle n'enlève pas à la démarche tentée ce matin par l'ambassadeur d'Angleterre au-près du comte Berchtold sa haute portée inter- c nationale. L'émotion à Vienne En ville, la déclaration de guerre a été con-. nue vers six heures du soir, et a provoqué peu d'émotion, la population viennoise s'étant depuis trois jours accoutumée à l'idée qu'un conflit austro-serbe était inévitable. L'enthousiasme, subsiste, mais s'alourdit de la fatigue t causée par des démonstrations répétées. Un manifeste de l'empereur L'empereur a adressé aujourd'hui au ministre-président une lettre autographe annonçant le commencement de l'état de guerre et ajoutant : « Dans cette heure grave, j'éprouve le besoin de m'adresser à mes peuples aimés. Je vous charge en conséquence de publier le manifeste renfermé sous ce pli. » _ , Voiic Le texte de ce manifeste : « A mes peuples, » Ce fut mon désir le plus ardent de consa crer les années qui me son tencore destinées par la grâce de Dieu aux œuvres de paix, et de préserver nies peuples des graves sacrifices et des charges de la guerre. La Providence en a décrété autrement. Les agissements d'un adversaire plein de haine me l'or-: cent, après de longues années de paix, à prendre l'épée pour sauvegarder l'honneur de ma monarchie, pour la protection de son prestige, de sa position, de sa puissance, pour la 1 sûreté de ses possessions. Avec ingratitude et i vite oublieux, le royaume de Serbie, qui fut appuyé et favorisé depuis les premiers'débuts de son indépendante étatique jusqu'aux temps les plus récents par mes ancêtres et par moi, entra déjà il y a des années dans la voie d'une , hostilité ouverte contre l'Autriche-Hongrie. » Lorque après trente années d'une oeuvre pacifique pleine de prospérité en Bosnie-Hcr-zegovine, j'étendis mes droits de souveraineté sur ce pays, cette mesure produisit clans le royaume de Serbie, dont les droits,ne furent > aucunement violés, un éclat d'une passion effrénée et de la haine la plus acharnée. Mon gouvernement fit alors usage du beau privî- ' lége du plus fort, et inspire par une extrême 5 indulgence et par la clémence, ne demanda a i la Serbie que la réduction de son armee sur reffectif de paix, ainsi que la promesse qu eue L suivrait dans l'avenir la route de la paix et de l'amitié. Mon gouvernement, inspiré parle même esprit de modération, se borna à la 1 .vauVegarcle des plus importantes conciliions i de la vie de la monarchie, lorsque la Serbie, j il y a deux années, se trouvait en combat avec l'empire de Turquie. C'est à cette attitude ' que la Serbie dut, en première ligne, cie pou-1 voir atteindre le but de la guerre. I/espoir cfiîe l le royaume serbe apprécierait la longaminlté et l'amour de la paix ne mon gouvernement et tiendrait sa parole ne se réalisa pas. La haine contre moi et contre ma maison s'enflamme toujours plus et l'effort se montre toujours plus clairement d'enlever par la violence des territoires inséparables de l'Autriche-Hongrie. Des agissements criminels franchissent la frontière pour saper la base de l'ordre de l'Etat au sud-est de la monarchie, pour ébranler dans sa fidélité à la dynastie et à la patrie des pennies auxquels j'ai voué, en un i amour paternel, ma pleine sollicitude, pour , égarer la jeunesse adolescente et l'instiguer à dès actes scélérats de démence et de haute tra-1 hison. Une série d'attnetnts. une conspiration préparée et exécutée méthodiquement dont la i réussite épouvntnble a frappé au cœur moi et ; mes peuples fidèles forment la trace sanglante et très visible de ces machinations secrètes qui ont été mises en œuvre et menées par la ! Serbie. 11 faut mettre un terme à ces ■•gisse-- -ments insupportables. 11 faut faire cesser les provocations continuelles de la Serbie, si l'honneur et la dignité de ma monarchie doi-' vent res+er intectes et son développement politique, économique et militaire doivent être > préservées d'un ébranlement constant. En , vain, mon gouvernement a entrepris encore une dernière tentative pour atteindre ce but j par des moyens pacifiques, et déterminer la Serbie à revenir sur son attitude par avertis-' sement sérieux. T,n Serbie rejeta les deman- > des modérées et justes de mon gouvernement, et refusa de remplir les devoirs dont l'accomplissement forme dans la vie des peuples et des Etats la base naturelle et nécessaire de la L vie. Je dois donc m'occuper de créer p>r la ' force des armées les garanties indispensables qui doivent assurer à mon pays le calme intérieur et une paix durable à l'extérieur, j » Dans cette heure grave, j'ai la pleine conscience de toute la portée de ma décision et, 3 de ma. responsabilité devant le Tout-Puissant. J'ai tout examiné, tout considéré. C'est avec l une conscience,sereine que j'entre dans la voie j que le devoir m'indique. Je me confie dans ^ mes peuples qui, dans toutes les tempêtes, se 3 sont ralliés toujours en union et fidélité autour de mon trône, étant toujours prêts aux c plus-grands sacrifices pour l'honneur, la gran-l deur et la puisance de la patrie. Je me confie 3 dans l'armée de l'Autriche-Hongrie, vaillante et remplie d'un enthousiasme plein de dévouement, et je me confie dans le Tout-Puissant qui accordera la victoire à rues armes. » D c Les journaux viennois Les journaux consacrent peu de commentaires à la note serbe et au communiqué du cabinet de Vienne qu'il publie aujourd'hui. Le langage ne chôme guère. Il s'agit toujours pour l'Autriche d'une œuvre qu'il s'agit de terminer rapidement. Aucune intervention n'aurait été tentée jusqu'ici. Les ambassadeurs accrédités à Vienne manquant d'instructions de leurs gouvernements et échanges de vues se tâtent mais se paralysent dans leur action. Le Frkmdenblatt termine ainsi un article : « Maintenant, il n'y a plus qu'une pensée, il < n'y a plus qu'un mot : En avant ! L'empereur de la monarchie compte que tous ceux qui 3 entrent en campagne feront leur devoir et que nos troujjes rapporteront leurs drapeaux cou-verts de gloire. L'empereur envoie ses soldats ;"i la victoire, c'est victorieux qu'ils rentreront dans leurs foyers. » En Serbie Nisch, 28 juillet. Petites nouvelles La skouptehina n'a pas pu se réunir ce ma-e tin par suite du manque de quorum. Les communications postales ei télégraphiques sont, interrompues. Le prince régent n'est pas encore arrivé. La mobilisation continue. Le pays est tranquille. 't, En Allemagne Berlin, 28 juillet. L'ambassadeur russe chez le comte Berchtold i- Les journaux de Berlin publient une dépêche ?s de Vienne annonçant que l'ambassadeur de :>t Russie M. Schebeke a eu cet après-midi une i- entrevue de deux heures avec le comte Berch- i- told. Il a demandé la suspension momentanée e- des hostilités. Le comte Berchtold a refusé r- d'accéder à cette demande, à le L'assassinat du ministre d'Allemagne v à Belgrade démenti et Le Lokal Anzeiger a pu obtenir de Semlin un it démenti du bruit selon lequel le ministre d'AI-ts lemagrre à Belgrade aurait été assassiné. Le )s ministre est simplement parti pour Nisch. i, ie L'opinâon à Berlin On croit généralement que la déclaration offi-e cielle de guerre de l'Autriche ne change pas la r; situation, et qu'elle n'a, ail fond, que peu t(> d'importance. On continue à Berlin de croire 1 le à la possibilité de conversations de cabinet à a cabinet, en vue d'une médiation entre Vienne e et Saint-Pétersbourg» bien que, de ce côté, la a 1,1 situation soit sérieusement modifiée. i- L'ambassadeur d'Angleterre ir chez le chancelier a le Le chancelier a reçu cet après-midi l'ambas- f ^ sadeur d'Angleterre, M. Getcheen. ^ Le kronprinz part pour Postdam e, Le Kronprinz arrivera ce matin ici. r at s te Les meetings socialistes à Berlin r Dans la capitale et dans les faubourgs, 29 L meetings socialistes ont eu lieu. Toutes les sal-, les arçhibondées, étaient placées sous' la sur-1 1 veillance étroite de la police. Une notion finale a été adoptée déclarant que le devoir précis n~ des ouvriers allemands et français était d'agir sur leurs gouvernements respectifs pour que les travailleurs de ces nationalités ne soient sa-e~ crifiée à la politique de prestige et de conquête de l'Autriche et de la Russie. t ie A bas toute provocation belliqueuse et vive .ir la fraternité internationale des peuples. Après la clôture des réunions, des milliers in de manifestants se dirigèrent vers la prome-nade « Unter den Linden », ou se déroula !l d'abord une manifestation pacifique. Les cris a" de : A bas la guerre se firent entendre. Les jn spectateurs placés sur les trottoirs répondirent I:1 de : Vive l'Autriche, vive l'Allemagne, et i te t .v.s Les intentions de l'Allemagne Ifi Quelques journaux reproduisent une infor-,c- mation publiée, à ce qu'ils prétendent, avec l'autorisation du ministère des affaires étran-gères et dans laquelle il est déclaré que l'Aile- r >i- magne aurait décliné la proposition de l'An- < o- gleterre,parce que la diplomatie allemande pré- < [*c forerait laisser les événements suivre leurs ) -a cours. Une note officielle dément cette informa- I re tion. Nous sommes en mesure de déclarer qu'à. ' "t ]a Wilhelmstrasse on n'a jamais autorisé pa- < la reilie publication. 1 is- (nt" Expulsion de Monténégrins ? n- On dit que l'Allemagne aurait expulsé des et Monténégrins et que ceux-ci auraient répondu < l i par une mesure analogue en expulsant les la Autrichiens résidant sur leurs territoires. es n_ Démarche à Saint-Pétersbourg démentie n_ De Berlin à la Gazette dk Cologne : « Un jour-f»t, nal étranger de Saint-Pétersbourg dit que la nouvelle s'est répondue dans les milieux bien | PC informés que l'empereur Guillaume a envoyé ,je au tsar une dépêche le mettant en garde contre ris une intervention de la Russie dans le conflit ' se austro-serbe. Cette prétendue démarché est in-u_ térprétée comme une ingérence de l'Allemagne 1 1X dans les affaires de la Russie. Selon ce jour- 1 n_ nal, la Russie lui aurait répondu en se prépé- 1 •j0 rant à toute éventualité dans le cas où le con-flit prendrait de l'extension. Il s'agit, là, d'une l0 tentative pour porter atteinte aux relations ' M( russo-allemandes. Il nous suffira de déclarer que jamais l'empereur Guillaume n'a entendu parler d'une démarche à Saint-Pétersbourg. » | En Russie n- ( nr Saint-Péîersbourg, le 28 juillet. er ité Les manifestations serbophiles és rs La nouvelle de la déclaration de guerre de 1 llt l'Autriche a la Serbie, connue au commencement de la soirée a donné lieu en plusieurs endroits de la ville à des démarches patrioti-jl ques. ul. Des manifestations serbophiles ont eu lieu ni devant le monument d'Alexandre II et dans ne cl'aut.res quartiers de la ville. Des discours n_ patriotiques ont été prononcés. ,ts Pendant les manifestations de ce soir, une nt foulé de plusieurs milliers cle personnes mar-"chait, en applaudissant, frénétiquement, dans les perspectives Newki et les autres voies principales en passant devant l'ambassade d'Italie, il y eut une salve "d'applaudissements, mais après cela, la marche des manifestants fut arrêtée par la police montée, qui les dispersa sans désordres. Des manifestations semblables ont eu lieu dans d'autres quartiers cle la ville. la- Précautions maritimes ,r6 On annonce officiellement la. fermeture aux -st bateaux de commerce et aux navires privés du passage entre Helsingfors et Hangoe. Les navires doivent dans, cette région passer en pleine mer. Le bateau-phare cle C.rangsgrand a été déplacé.'Le phare fixe cle Grosbara et les autres phares près d'Helsingfors ont été éteints. Le taux de l'escompte La banque d'Etat a élevé le taux cle son es-he compte de un demi pour cent. Âu Monténégro Durazzo, le 23 juillet. Aniivan blocqué Les Autrichiens ont bloqué le port d'Anti-vari.En Grèce Athèiles, le 28 juillet. La notification de la déclaration de guerre M. Balouchtich, ministre, de Serbie à Athènes, a informé officiellement le ministre cles affaires étrangères que la guerre a commencé entre la Serbie et l'Autriche à partir de midi aujourd'hui. Les cent mille hommes Le ministre de Grèce à Cettigné dément avoir déclaré que la Grèce serait tenue de fournir cent mille hommes à la Serbie. Le roi partirait pour Londres Dans le courant de la semaine, le roi se rendra à Londres, à bord d'un croiseur, pour suivre les grandes manœuvres navales et inspecter la flotte. En Italie Rome, le 28 juillet. Dissentiments ministériels On assure qu'un dissentiement existerait entre le marquis cîi San Giuliâno, ministre des affaires étrangères et M. Salandra, président du conseil. Celui-ci semble vouloir que l'Italie conserve une attitude de neutralité absolue dans un conflit général éventuel. Le communiqué de l'ambassade d'Italie*à. Vienne aurait été complètement transformé par la presse viennoise.et ne contiendrait nullement la promesse d'un appui cle l'Italie «à l'Autriche-Hongrie. On dit que si toutes les nations mobilisent l'Italie mobilisera aussi en Lombardie, assure-t-on sans sortir de son attitude de neutralité. Optimisme On se monte convaincu ici, ce soir, que la médiation.poUrra s'exercer après que l'Autriche aura occupé quelques territoires serbes, ce qui constituerait une première satisfaction morale pour elle. Plusieurs journaub estiment que l'invasion de la Serbie ne doit pas apparaître comme un fait définitif, mais ils reconnaissent toutefois que toute le monde doit être prêt à tous les événements qui pourraient surgir. Cosicentration d'escadres Le bruit court que la première et la deuxième escadres cle ligne se concentreraient à Gaete. En Angleterre Londres, 28 juillet. Pourquoi la proposition Grey a échoué Il convient, d'exprimer et cle préciser dans quelles conditions la proposition de sir Ed. Grey tendant à la réunion des ambassadeurs des quatre puissances à Londres n'a pu avoir de suite. Lorsque, dimanche dernier, cette proposition fut transmise à Saint-Pétersbourg, déjà à ce moment M. Sasonoff avait eu un entretien avec l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie. Il apparut donc qu'une première procédure ayant déjà été engagée entre Vienne et Saint-Pétersbourg, on ne pouvait en instaurer une seconde, ce qui fait que le gouvernement de Berlin, tout en reconnaissant le principe de la Conférence de Londres, fit remarquer que la conversation directe entre les gouvernements russe et autrichien avait à suivre son cours. On s'accorde à rendre hommage à l'auteur de cette proposition, qui fait le plus grand honneur à sir Ed. Grey. Au surplus, si les puissances le voulaient, la proposition tendant à la réunion des ambassadeurs à Londres serait admise au moment opportun. Porxsmouth, 28 juillet. Pour que la flotte puisse agir sans délai L'amirauté et le ministère de la guerre prennent toutes les dispositions pour que la flotte puisse agir sans délai le cas échéant. Toute la nuit des télégrammes chiffrés ont été adressés aux services navals. .Ce matin, la flottille de sous-marins a quitté Portsmouth où .l'on mobilise. Tous les hommes ont été rappelés et sont prêts à s'embarquer. La flottille de contre-torpilleurs est consignée. Elle est prête à partir au premier signal. Il en est de même à Portland pour la première flotte. Des sentinelles ont été placées ce matin de bonne heure autour des entrepôts et des poudrières. Autour de l'arsenal de Portsmouth, qui renferme les munitions et les explosifs de la flotte, des sentinelles ont été également plaçées. La troupe garde les entrepôts d'huile et de combustible de Gosfort. Il est difficile d'avoir d'autres détails sur les mouvements navals, la presse anglaise s'étant engagée d'honneur à ne publier en temps de crise sur les mouvements cles troupes, de l'aviation, du matériel de guerre, sur la défense navale et militaire sans avoir chaque fois la permission de l'amirauté ou du ministère de la guerre. Cet engagement a. été rappelé à tout le personnel des salles de rédaction et est scrupuleusement observé. La presse anglaise Le Standard dit qu'il faut employer toute la diplomatie de l'Europe afin de localiser le conflit. Le journal demande si l'Europe ne peut pas se contenter de l'assurance que l'Autriche a donnée qu'elle ne songe pas à une extension territoriale et i] fait remarquer que ce n'est l'affaire de personne de proteger la Serbie. Le Daily Mail avertit l'Autriche qu'elle court le danger de perdre la sympathie de l'Europe en prenant des mesures irrévocables. En France Paris, 28 juillet. Appel aux travailleurs des C. G. T. Dans un appel aux travailleurs français la C G.T. déclare que la guerre européenne peut et doit être évitée si la protestation ouvra re jointe à celle de tous les partisans de la paix est assez formidable pour faire taire les clameurs guerrières. Toulouse, 28 juillet. Gare aux fausses nouvelles ! Le parquet de Toulouse vient d'ordonner cles 1 poursuites contre une maison de banque pour avoir affiché des fausses nouvelles annonçant l'intervention de la Russie dans le conflit austro-serbe.En Belgique LA REPERCUSSION DU CONFLIT AUSTRO-SERBE DANS LE PAYS Rappels de soldats et mouvements de troupes Le département de la guerre a ordonné, mardi matin, le rappel immédiat de tous les officiers et cle tous les hommes de la classe de 1913 qui se trouvaient en congé limité. Tous devaient avoir rejoint leur corps mardi soir. L'armée se trouve ainsi sur le pied de paix normal. La division de cavalerie qui se trouvait à Brasschaet a été rappelée et toutes, les troupes sont rentrées dans leurs garnisons. Vingt-trois trains spéciaux ont été mis en marche, dans ee but, dans le courant de la journée de mardi. Les lanciers ont quitté la caserne d'Etterbeek pour rentrer à Liège. Depuis hier, un service permanent a été organisé au ministère des chemins de fer pour le mouvement des trains. Ce service siégera désormais jour et nuit. M. de Broqueville, ministre de la guerre, a été reçu, mardi après-midi, à 2 heures, par le roi, au palais de Bruxelles. S'il se confirme que les hostilités sont réellement engagées, il est probable que les hommes des classes de 1910, 1911 et 1912 seront rappelés dès ce soir. L'armée se trouverait ainsi sur le pied de pai.\ renforcé. Voir notre Dernière Heure à la troisième page Dépêches télégraphiques [Service de VAgence HAVAS) Les Français au Maroc R\b\t, 28 juillet. — Pans le combat du 26, livré par le général Gouraud, les Français ont eu cinquante-six morts dont vingt Européens parmi lesquels trois officiers et quatre-vingt-dix blessés dont trente-sept Européens. L'ennemi laissa sur le terrain cent cinquante cadavres.*** Rabat, 28 juillet. — Le combat livré le 26 juillet par la colonne du général Gouraud aux Riatas dissidents a été acharné. Il avait lieu sur un terrain très difficile et nos soldats ont dû combattre souvent à la' baïonnette. Les Riatas ont tenté dans la soirée un retour offensif et c'est au cours du'combat qui a suivi que les Français ont éprouvé les pertes déjà indiquées. Parmi les tués se trouvent trois officiers dont un commandant et une vingtaine d'Européens. Un officier indigène est au nombre des blessés. La qremière victime Il y a, d'après nous, plus qu'un intéressant faits-divers dans l'histoire de ce baron Rosenberg, banquier à Paris et qui aura été, si l'on peut dire, la première victime, la victime avant la lettre ou plutôt avant la proclamation, de la guerre austro-serbe. Nos lecteurs connaissent les faits. Les voici, dégagés des fioritures dont les journaux français à grand tirage les ont entourés pour l'ébahissement de leurs lecteurs : Un arbitragiste étranger, dit la Cote Vidal, a vendu, dans ces derniers temps, un grand nombre de valeurs du parquet et de la coulisse. Depuis une quinzaine de jours, il n'avait point paru au marché. Or, aujourd'hui, au lendemain de la journée de fièvre que Paris a vécue, ce spéculateur est venu s'asseoir à son strapontin... Quelques-uns prétendent qu'il passait des ordres ostensiblement « d'un air satisfait». Nous ne prenons pas le propos à notre compte. Une huée formidable s'est produite. Une foule énorme a conspué le financier, l'a bousculé, l'a bloqué dans la salle des banquiers. Il a fallu faire intervenir la police. Ce fut une petite émeute. Il y a eu, de ce fait, une impossibilité « matérielle » de tenir le marché en banque. Et lorsque le calme fut revenu, les intermédiaires n'ont pas voulu sortir leurs carnets parce qu'on avait télégraphié à la clientèle que le marché . en banque ne tiendrait pas séance. Terminons en signalant que cette manifestation n'a eu aucun caractère xénophobe. On a i interprété une attitude, crue gouailleuse, d'un fort spéculateur qui aurait vendu à découvert. Rien de plus. Et c'en fut trop. Et par hasard nous retrouvons dans le magnifique ouvrage de M. Hàlbach, avocat à la cour d'appel de Bruxelles, sur t La Finance, le passage suivant : La foule, qui n'écoute que ses colères et ses souffrances a fort souvent, autrefois, conduit à la potence les financiers enrichis des ruines ; d'autrui ou obtenu des gouvernements arbitrai-t res' qu'on les pende sans délais de procédure. C'est ainsi encore qu'elle opère aujourd'hui, en paroles. L'examen minutieux et attentif cle la culpabilité n'est pas sont fait et toute considération lui devient étrangère quand sa passion î est échauffée. ; Elle procède encore autrement qu'en t paroles. On l'a bien vu avant-hier. M. le baron Rosenberg, banquier viennois, baron autrichien, un des jeunes financiers J les plus connus sur le marché de Paris, 3 n'a que trente-cinq ans. Voici comment Maurice Barres l'a peint dans son « Cloa-■ que » : Rosemberg apparaît. Un homme jeune, élé-

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Dit item is een uitgave in de reeks Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Anvers van 1889 tot 1919.

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