NUMERO 8. iiut'feïi; OGTOBRE, 1917. LiTTRE du Soldat A GEUX DU PAYS ENVAHI, Sur le Front: Soldats belges et anglais fraternisant parmi les ruines. L'ALLEMAGNE VEUT-ELLE ANNEXER LA BELGIQUE? Au début de segtambjre;; le correapondant de Berlin du iTyd (Amsterdam) pubhaitisun article trè/* remarqjii dans lequeJisJ déclarait qu en principe et sauf certaines ..conditions une fraction importante de r'qpinipji.allemande était disposée a acceplBïyI'idée de la restaaration du territqjre beige et même de l'indépendance du pays. L'idée fut reprise, une semaine après, par la Postteitung d'Augsboujg, un des principaux organes bavarois qui s'exprima ainsij "Un cercle de plus ep plua,etendu de personnes reconnaissent chaque jour plus clairement que la question;, beige est le nosud d'une paix future et que si l'Angleterre et }'Al]#magne pouvaient s'entendre au sujet de l'avenir $& laBelgique, la paix ne serait pas éloignée. Il n'est plus question de subjuguer la Belgique, Les declarations de Herr von Bethmann-Hollweg devant le Comité du Reichstag—declarations suivant lesquelles l'annexion de ce pays ne fut jamais dans ses j^jtentions—n'ont pas été oubliées." Mais il faut que la Belgique ne puisse plus constituer une menace pour l'Empire et devenir un "instrument dans les mains de nos ennemis. Il faut des garanties d'ordre stratégique, économique et politique. Les premières seront obtenues aisément si les Puissances suiveni les conseils du Pape et consentent a désarmer. Les deuxièmes exigent que la Belgique ne conclue pas avec les Allies des traites hostiles a l'Allemagne (tels que les mesures prévues a la convention de Paris). Les dernieres suivraient tout naturellement. Mais il importe tout particulièrement que "le self-government des groupes wallons et fiamands déja réalfi&é soit maintenu pour l'avenir." Bref la Belgique sera libre et indépendante mais elle sera dësarmée, deviendra tributaire économiquement de l'Empire et son union nationale, le principe même de sa vie nationale, seront brisés. Ce n'est pas précisément satisfaisant et le gouvernement du Havre et le peuple beige tout entier—au dehors et au dedans—ne seraient naturellement aucunement . Il est -indispensable, pour la sauvegarde de notre froatière occidentale, que le GouvernerüenJ du pays soit organiséVdö teHe/.M*8iètt. que, grace a la separation de l'administratiqn de lapartiojflamande et de la partie wallonne, les habitants n'aient aucuae influence sur les destinées politiques du royaume." * • » * # * ' 'Maèéj dimga-i*©tftf;-ce'-SQnt la des professions de foi de pangermanistes avérés. C'est l'opinion des junkers. La bourgeoisie et le peuple ne pensent pas aingi.sfescatholiques et les socialïstes surtö%t .qni/aagrtènt aujotrwi'hui en faveur de la paix, n'ont peut-être pas les mêmes idees.

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