£fHMERQ;3: AVRIL, 1917. Nos victoires en Afrique. L'autre jour un de nos officiers, revenu d'Afrique, nous a parlé du TÖle brillant joué, l'an dernier, par notre armee et par nos troupes indigenes dans la conquête du Cameroun et de l'Est Africain allemand. Cétté conférence nous a remonte Ie moral, un peu affadi par un lon^ hiver d'inactivité. Je vais tacher, mes chers compatriotes, de vous en résumer les traits essentiels afin que vous puissiez vous réjouir avec nous des victoires que la Belgique a remportées la-bas et qui la vengent déja. un peu des soufïrances que l'ennemi lui a infligées ici. rowSTSÏjstalsf li Quand on dit aux AUemands que l'AUemagne file un mauvais coton, ils 'Vous renvoient a la carte. Le Chancelier, parlant au Reichstag de la situation respective des belligérants, en décembre dernier, s'estécrié: "N'avonsnous pas la Pologne, la Belgique, la Serbie? Voyez la carte. Nous sommes vainqueurs partout." Sans insister sur ce que eet argument a de superficiel, la situation militaire étant sujette a fluctuations et la force des belligérants dépeödanfr aussi bien de leurs ressources que de la superficie des territoires conquis— nous voudrions faire remarquer que le Chancelier n'est guère logique avec luimême. Même en admettant que la carte dise tout, l'on pourrait réclamer de voir toute la carte. Non seulement celle d'Europe mais celle et celle d'Afrique de d'oü 1'. la Chine elle iVllemagne est expulsée oü elle ne tient que quelques kilometres carrés, dans le coin extreme de l'Est Africain. Ou sont passés le Sud Ouest Africain, le Cameroun et le reste de l'Est Aincam, toutes ces vastes colonies dont les pan-germanistes faisaient tant de cas et qui devaient constituer la base d'un Empire colonial neiges sétendant de 1 Océan Indien a l'Atlantique en englobant Ie Congo? Qu

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