NUMERO 6. AOUT 1917. LAïLETTRE DU SOLDAT A CEUX DU PAYS ENVAHL Le General Plumer, de l'armée britannique, remet au Roi Albert la cloche trouvée intacte dans les ruines de l'église de Wytschaete. EN AVANT, EN BELGIQUE Pour bien comprendre la série de batailies:'-'qui;:cohstitue l'offensive alliée en Flandires et qiüif; débuita le 7 juin dernier par ia prise des hauteurs de Messines et de Wytschaete, il faut d'abord se rendre compte exactement de la situation occupée par les diverses armées anglaises, francaises et belges qui colla-borent au mouvement. Un voyageur, parcourant le front de la mer a la Lys, trouverait d'abord les Anglais dans le secteür de Nieuport oü ils ont remplacé ieé. Francais. Enstiïte, 'vers Dixmude, s'échtelonnent les divisions belges, auxquelles succe-dent le long d/u canal del°Yser les divisions francaises. Enfin, de Boesinghe a Warneton, tout le saillant d'Ypres est occnpé, de nouveau, par les Anglais. Nous nous trouvons done encadrés par les Allies, les Anglais a notre gauche, les Francais a notre droïte. Tel est 1'ordM de foataille. Passons maintenant rapidement en revue les événementsdepuis la victoire de Messines.aonü?n Du 7 au 15 juin, par une série ^dtei tosiite ée tranehées et de combats d'avant-postes,'lés' Anglais coatrnuehit! è.- progresser de 500 a 1,000 metres entre la Lys et le «aüHantd'Ypres, de La Basse-Ville a Klèiïi Zillebeke. A la fin du mois et au déblit de juillet, le fcont s xrmmobihse. L'activité de l'arifflferie s'étend au front beige et a la cóte. Les AUemands,.tentept divers raids, a Steenstraete, a St. Jacques Capelle et a Dixmude. Toutes ces attaques sont> refoulées et les AnglafS'réussisseht a progresser en quelques points vers Hollebeke, au-dela de Wytsenaete et d'Oosfcbarerne. Après un violent combat cfartilïerie, s'ótendant. dfe la mer a. la Lys, J'ennemi attaque en force la tête de pont de Nieuport, le 10 juillet, sur un front d'e 1,300 metres'et léuasit a- arefouler les Anglais dans la zone'-des Dunes jusqitfaii-'clienaJ de l'Yser, soit une avance de 600 metres. Mais nous» tenons toujours Lombaertzyde et St. Georges, et toutes les attaques faites.pmii nous en déloger échouent coiöplètiemen.t. Du 20 au 30, l'artillerie fait rage et de grandes batailles, au cours désquöttes" les aviateurs allies maintiennent leur supériorité, se lment dans l'air. Le 28, 31 avions allemands sont descendus en quelques heures. Enfin, le 31, a. 4fIWéiiTes du matin, roffensive «prend entre Noordschoote et la Lys. -Les Francais, framahissaat le canal de l'Yser aa¥'ifi paissereffles, s'emparent sans coup férir de • Steenstraete et de Bixschoote. Les Anglais, gagnent Pilkem, St. Julien, Westhoek, Hooghe, Hollebeke et La Basse-Ville. C'est, en quelques heures, une avance"fe.4 a 5 km. sur uo front de 24 km.. E^ presence de %&]&. progrès le léger succes-remporté par les Allemands a Nieuport se reduit aux proportion» d'un raid. ' Ce qui n'empêche pas naturellement la presse boche et embochée de parier de la faillite de l'offensive alliée et d'acclamer le "triomphe" remporté dans les dunes. Fattfcll qu'ils soient tombes bas pour recourir a de tels moyens! C'est le cas ou jamais de les renvoyer a la carte! Mais reprenons notre exposé. L'attaque était prévue. Le Kaiser l'avait lui-même annoncée trois jours avant a ses troupes de Flandres. La contr'e-attaque ne se fit pas attendre. Eile fut particulièrement violente a l'Est d'Ypresj le long des routes divergeaiit vers Roulers et Menin. Au, .debut, les Anglais durent ceder légèrement en év&cuant St. Julien et Westhoek. Miais la situation était complètement rétablie et consolidée deux jours plus tard du cóté de St. Julien et, le 10 aoüt, du cóté de Westhoek.'' Les operations continuent. Les Allies ont fait 6,500 prison-niers. Naturellement, les, Allemands vont tenter de diminuernfBn-portance de cette poussée irresistible qui, lentement, avec une régularité implacable, les Tefoule vers l'Escaut et les déloge de toutes les positions dominantes. Ils s'écrient quëleurs lignes ne sont pas percées et que nous ne sommes pas encore a Ostende. Certes non, mais il n'est pas nécessaire que nous y soyons pour bombarder Zeebrugge et pour démolir leurs bases de sous-marins et leurs champs d'aviation. Encore une ou deux poussées de .cette ampleur, et ces repaires de pirates seront sous notre feu. EtjXjue diront alors les populations allemandes qtüFconsidèrent la campagne de sous-marins comme leur dernière planche de •sajutf? ' Un de mes amis, qui a plus que moi le temps de lire la presse boche, me met entre les mains les deux articulets suïvants. Le premier est 'tm extrait du "Berliner Tageblatt." L'autéflr de 1'article^.Herr Querl, attribue la/rësistance des troupes aH&-mandes a. ce fait que "chaque soldat allemand est stimulé par j^Jdee qu'il defend les sous-

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