NUMERO 5. mMQ ii JUIN 1917. LASLETTRE DU SOLDAT A CEUX DU PAYS ENVAHI. ■ . To*?!,' LE ROI VISITANT UNE REGION RECONQUISE SUR L'ENNEMl. LA ifERRE BELG& RECONQUISE. L*heuxe lespérée, attendue, a sonaé. Le sol cational commence a être arraché des mains de l'envahisseur.. Jpu sommet «les collines dominant Ypres-la-Martyre, l'AUemand chassé se replie en laissant derrière lui dés müliers de prisonniers et de morts. i Le chStiment commence. Toute la Belgique a du entendre les formidables explosions de l'aube du y juin. Nous en avons été secoués dans nos tranchées de l'Yser et oe fut comme si les temps jprédits dans l'apocalypse s'accomplissaient. N'est-oe pas d'aiUeurs la resurrection d'emtre les morts! Une lueur .immense embrasait le ciel. Il y eut une minute oü la formidable cannonade qui depuis des semaines nous annoncait les prépara-tifs de l'attaque s'arrêta et laissa régner le silence et puis ce fut a nouveau .jfi roulement ininiterrompu. Le soir déja noussavions que la crête fameuse, la crête imprenable de Messineset de Wytschaete était aux mains de nos allies et le lendemaimnous apprenions que, , l'avance en Belgique sur un front de IS kilometres atteignait une profondeur presque aussi grande.A bientöt notre tour. Mais dès a présent saluons l'événementdécisif, magnifique, incommensurable. La' tèrre sacrée s'affran-ohit. Notre Roi va pouvoir paroourir "parmi les nouvelles lignesdie nos allies britanniques ce sol arrosé de leur sang et sur lequél tout atteste la défaite du Boche. Avec lui vont nos meilleure»pensees et cette joie qui est la vótre aussi de sentir que le crimes'expie et que la reparation commence.MILES. ■ ; . ,cxaJ3' LA BATAILLE DE MESSINES, Nous avons eu l'occasion de rencontrer dernièremeiit un officier de liaison qui assista a la bataille de Messines-.1'1Nous sommes heureux dé pouvoir fournir a nos lecteurs quelque» détails sur ces operations. Au lendemain des insolentes proclamations du Kaiser et du prince Ruprecht de Bavière annoncant que l'offensive des Allies était terminée, une brillante attaque anglaise a enlevé a l'envahisseur les premières localités belges et a privé l'ennemi d'une de ses lignes de forteresses les plus solides et d'un point d'observation d'une importance capitale. Le 7 juin se livrait la bataille de Messines, ou la troisième batailte cTYpres. Tandis que les deux batailles précédentes qui s'étaient liyrées sous les murs de la glorieuse cité avaient vu IVóffensive prise par nos ennemis se brSSer cc-ritre-te rempart que leur opposaiént nos héroïques allies, dans la bataille de Messines, l'offensive fut prise par les troupes anglaises et'-fet couronnée d'un succes complet.-"--£a£ oü, avec l'avantage des posi- tions élevées et au prix de sacrifices énormes, l'ennemi avait par deux fois essayé, mais en vain, de repousser les lignes de nos allies, ceux-ci, avec des pertes insigndfiantes viennent de lui infiiger une défaite sanglante. La crête qsll 'fallait ènlever a l'emiemi formait, comme l'affirme le généralissime anglais,' une des forteresses les plus solides que l'ennemi possédait sur le front occidental. Pendant les deux aaiiées et demie qu'elle resta aux mains des envahissems, nul effort n'avait été ménage pour transformer en une ojtadelle impregnable cette ligne de collines peu élevées'mais suffisamment boisées, formant entre les plaines de l'Yser et la vallée de la Lys une ligne natureUej de defense. C'était toutefois surtout comme point d'observation que ces positions étaient d'une valeur inappreciable. De ces hauteurs, qui complétaient le semi-cercle de front d'oü l'ennemi pouvait ^diriger son feu convergent sur la viHej'. tout te. saillant d'Ypres pouvait être minutieusement explore. De la butte du moulin de Wytschaete, comme de

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