De klok uit België = La cloche de Belgique

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25 november 1917
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s.n. 1917, 25 November. De klok uit België = La cloche de Belgique. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j09w08xg5n/
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Cloche de Belgique Paraissant chaque semaine REDACTION KAPOENSTRAAT 14 ABONNEMENT ADMINISTRATION KAPOENSTRAAT 16 Prix par numéro : 5 cents POUR LA HOLLANDE .... FI. l.OO par trimestre. MAESTRICHT. — TELEPH. 614. POUR L'EXTERIEUR . . . . Fl. 1.25 „ EN EXIL L exil, c est la mort, L'exil, c'est la vie!... (V. Hugo.) L'exil c'est la mort ! Et, depuis trois ans que nous avons quitté la terre maternelle de la patrie, nous sommes, en quelque sorte, un peu mort à nous mêmes, car nous avons été séparés de bien de choses, de bien des êtres qui faisaient partie de notre vie, car nous avons abandonné tant de personnes si chères à notre cœur, car les paysages où se déroulait, tranquille et monotone, notre vie paisible d'autrefois, ont disparu à nos regards, parce que tant de choses que nous avons aimées, qui sont devenues un peu nous mêmes, • puisqu'elles sont notre souvenir, nous font défaut à chaque instant. Oh ! tristesse immense de ces mornes heures d'exil ! Et quand s'ajoute à cette douleur, le morne ennui, des pales jours d'automne, au moment où tout meurt, où tout se fane, ne restons-nous pas tous de longues heures face à fece avec notre rêve douloureux. La tête entre nos mains, nous écoutons chanter en nous les souvenirs des jours de joie ! Et ia douleur qui nous saisit, ce n'est pas une douleur vive, qui strapasse nos nerfs, qui torture notre chair, non, c'est une peine douce où notre cœur défaille lentement quand nous pensons aux lieux où nous avons vécu, aux routes où tout enfant nous avons gambadé, aux paysages devant lesquels notre âme s'est ouverte à la beauté, à l'église du village, à la cloche qui a sonné tant de nos deuils et tant de nos joies, à la terre où reposent nos morts. Et tout cela est réellement en nous. Cette hantise de la patrie absente nous poursuit constamment ; devant les plus beaux paysages, devant les édifices les plus somptueux, en face de l'immensité mouvante des flots, nous n'oublions jamais les lieux où nous avons versé nos premières larmes, la petite région où, depuis des ans et des ans, la lignée de nos ancêtres a vécu, travaillant cette terre trois fois sainte, où maintenant ils dorment leur dernier sommeil, et c'est avec attendrissement que nous répétons avec le poëte : Quand reverrais-je, hélas ! de mon petit village Fumer la cheminée et, en quelle saison, Reverrais-je le clos de ma pauvre maison Qui m'est une province et beaucoup d'avantage... * * * L'exil, c'est la mort. Car l'exil, c'est l'absence. Et si nous souffrons tant d'être séparés des choses matérielles, cette souffrance est-elle comparable à celle que nous cause l'absence des êtres qui, comme nous, souffrent, qui mourront comme nous mourrons nous mêmes, si bien que l'absence est doublement cruelle. Que sont devenus des parents vénérés, des amis chers, une épouse tendrement aimée, que sont devenus ces enfants qui sont la joie de* notre vie et la lunnere de notre ame. îous ceux que nous avons connus aux jours passés, dont nous avons partagés la souffrance et la joie, que font-ils, sont-ils heureux, vivent-ils encore, pensent-ils à nous, n'ont-ils pas faim, ne doivent-ils pas lutter avec les privations les plus cruelles ?... et, vingt fois par heure, notre pensée inquiète fait le tour de notre pauvre cœur. O n'exilons personne! O l'exil est impie, car il nous martyrise avec raffinement, avec art, car, lentement, il tord notre cœur et nous empêche de trouver sur la terre étrangère nulle joie bienfaisante et nul réel repos. * * * i L'exil, c'est la vie... Ou plutôt l'exil est une magnifique image de la vie terrestre, pour ceux qui croient que les désirs inassouvis qui font battre notre cœur, qui tendent notre âme vers un idéal de bonheur, de beauté et de justice, ne s'apaisent pas par-delà les tombeaux, ne se dissolvent pas avec notre chair mortelle... pour ceux qui croient que l'homme est un Dieu tombé qui se souvient des cieux, et qui peut reconquérir sa patrie éternelle. Ainsi que l'exilé, l'homme sent ici-bas la souffrance incessante d'une absence lui ronger le cœur — l'absence de quelque chose de meilleur, de quelque chose de parfait ; comme l'exilé il soupire après l'apaisement, comme lui il est un asoiffé qui veut boire à longs traits l'eau pure des sources natales, que baignera l'aurorale clarté de la délivrance et du triomphe. L'homme aspire à entrer dans cette demeure divine où sa place est marquée, où il retrouvera tous les êtres, chers que la mort lui a ravis. 11 est borné dans sa nature, mais ses vœux sont infinis et tandis qu'ici-bas il ne rencontre que ce qui change et ce qui meurt, il a faim et soif d'absolu et d'immuable. Sa patrie véritable n'est pas sur cette terre de souffrance. Elle est ailleurs, elle est plus haut, la patrie éternelle dont il se sent exilé. A. M. Secours aux familles des Internés. Des renseignements qui nous parviennent, il ressort que les mesures prises ne sont pas les mêmes partout. D'Amersfoort nous apprenons : Dans la ville même, pas de changement.Pour le village Elisabeth et le nouveau village, les mesures sont contra , dictoires. Les uns disent qu'une partie j du salaire sera retranchée des secours, les autres que le tarif des secours ] sera diminué. Au village Albert est affichée une lettre du général Onnen disant que , tout argent gagné et la solde seront retranchés des secours accordés aux familles. Carnet de route (suite) 12 août. Saales la frontière. — Le " brutal „ lance près de trois à quatre cents coups et l'ennemi bat en retraite. Nous entrons dans Saales sans coup férir. Adieu, France! Te rever-rai-je ? Je suis pris de pitié pour les Allemands, parce qu'ils me semblent démoralisés. Les Alsaciens nous comblent de friandises et nous saluent, nous les meurtriers dt leurs maris, de leurs frères, de leurs fils. L'amour de la patrie serait-il plus fort que l'amour de la famille ? De Saales à Bourg-Bruche, j'ai tué un Allemand. Nous couchons dans une grange et nous passons une nuit tranquille. 13 août. Bourg-Bruche. — Séjour, repos, nous sommes en première ligne. Quand le danger diminue, les fantassins s'exécutent. La ménace du péril est un bienfait pour une armée. La ligne des armées françaises s'avance droite de Belfort à Nancy. Nous avons espoir d'arriver ainsi à Strasbourg. Les enfants ont peur de nous. Quelle peinture leur a-t-on fait des Français et de leurs baïonnettes ? Nuit paisible. 14 août. Combat. — On sort de Bourg-Bruche au pas cadencé, colonnes par quatre. Nous sommes surpris et nous avons 25 morts et blessés. Le combat s'est engagé avant St-Blaise par un court duel d'artillerie, puis par la fusillade sans discontinuer. L'artillerie allemande a été réduite au silence. Je prie pour tous les morts. Avec un fanion blanc nous avons parcouru le champ de bataille. Que d'Allemands hachés, j'en ai le cœur navré. Oh, la guerre! (A suivre.) Calendrier de la guerre 16 novembre. — Clémencean s'est chargé de la formation d'un nouveau cabinet français.Combats à Pétrograd. Avances des Centraux dans la vallée de Brenta. 17 nov. — La Finlan ie sous la domination des Maximalistes. Combat n*val près d'HelgoIand : pas de pertes. Jaffa en Palestine est prise parles Anglais. Le Japon n'enverra pas de troupes. Cinq sous-marins allemands détruits. 18 nov. — Les Maximalistes sont maîtres à Pétrograd et à Moscou. 19 nov. — Asquith interpelle Lloyd George sur la question du conseil de g erre. Violents combats en Italie sur la Piave. 20 nov. — Contre-attaques italiennes. Déclaration gouvernementale de Clémen- :eau : notre unique pensée : la guerre et ien que la guerre. 21 nov. — Les Anglais avancent sur una profondeur de 5 kilomètres sur un large front. Kererski se serait suicidé. 22 tov. — Les Anglais font 8,000 prison-liers dans la région de St- Quentin. Les Anglais sont à 8 kilo n. de Jérusalem. Les Russes demandent un armistice ? LA GUERRE Aperçu hebdomadaire En Russie 11 semble bien que les maximalistes aient définitivement triomphé. Nous ne disons pas qu'ils se sont emparés du pouvoir, non, ils ont détruit tout pouvoir. En Russie il n'existe même plus un semblant de gouvernement. L'anarchie règne en maîtresse absolue, la masse, le peuple ignorant et aveugle est laissé à lui-même, personne n'est plus là pour le conseiller, pour le diriger, pour l'organiser... si ce n'est les agents de l'ennemi qui, insidieusement, font luire à ses yeux l'or faux des théories les plus séduisantes, mais les plus dissolvantes, les plus vaines et les plus mortelles. Et le troupeau, privé de ses conducteurs, hésite, cherche un chemin sans en trouver, tourne et retourne sur lui-même, sans pouvoir sortir de l'impasse où il s'est mis. Il n'a que des velléités qui, dans les cerveaux étroits des Slaves abrutis par le " vodka „ et le vin trop fort et trop acre de la liberté, se succèdent incessamment, contradictoires et absurdes. Le flux et le reflux de cette foule a ses tempêtes et les vagues humaines se heurtent l'une l'autre, s'écrasent et s'éparpillent. Evidemment, l'ancien régime était barbare, en s'en délivrant, les Russes ont anéanti une tyrannie haïssable ; évidemment, le gouvernement du prince Lvoff et Milioukof était trop faible, évidemment, la dictature de Kerenski a été incohérente et folle, mais ne vous semble-t-il pas que, si mauvais que soit un gouvernement, il y a quelque chose de pire, c'est la suppression du gouvernement. Car, comme disait Taine, "c'est grâce à lui que les volontés humaines font un concert au lieu d'un pêle-mêle. Il sert,, dans une société, à peu près comme un cerveau dans une créature vivante. Incapable, inconsidéré, dépensier, absorbant, souvent il abuse de sa place et surmène ou fourvoie le corps qu'il devait ménager ou guider. Mais à tout prendre, quoi qu'il fasse, il fait encore plus de bien que de mal, car c'est par lui que le corps se tient debout, marche et coordonne ses pas... Sans lui, point d'action réfléchie, agencée, et qui soit utile à l'animal entier. S'il défaille et n'est plus obéi, s'il est faussé ou pressé du dehors, chaque homme retombe dans sa faiblesse originelle.,, Oui, les Russes sont libres, mais la famine s'est abattue sur eux, ils sont libres, mais l'ennemi trouve devant lui leur frontière ouverte, ils sont libres, mais leur sang coule à flots, au cours des luttes fratricides, ils sont libres, mais en échange de cette liberté, sans limite ils ont du donner leur sécurité, leur bien-être et leur repos. Impuissance à l'extérieur, misère et terreur dans le pays, tel est le bilan de ces quelques mois de démocratie.., Pour avoir méconnu le grand principe d'autorité, pour avoir voulu faire du peuple un monarque absolu alors que tout au plus il peut être un souverain constitutitionnel, la Russie Dimanche 25 Novembre 1917. Ire Année. — No. 35.

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Dit item is een uitgave in de reeks De klok uit België = La cloche de Belgique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Maastricht van 1917 tot 1918.

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