N° 371 20 Juin 1917 INFORMATIONS BELGES Observation importante ■V ^ ^9 *3: JL W 4Gm> JL JLA. XJLJLX l(C«JXI>C7 Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 52, rue des Gobelins, HA.VR.E (Seine-Inférieure) Frauce. La reprise des déportations en Belgique. — Recensements alarmants. — Les informations reçues de Belgique occupée confirment chaque,jour le l'ait dénoncé officiellement par le gouvernement belge que les Allemands recommencent les enlèvements de force de civils belges pour les contraindre à des travaux utiles à l'ennemi. On possédait déjà le texte des formules dressées par l'autorité allemande pour le recensement des habitants de Mons suivant quatre catégories. A) les hommes âgés de 18 à 40 ans ; B) les hommes âgés de 15 à 17 ans et de 41 à 60 ans ; C et D) les jeunes tilles et femmes mariées veuves ou divorcées de 15 à 35 ans et de 36 à 60 ans. Dans chaque catégorie des renseignements sont demandés aussi sur l'identité de la personne, sur sa profession et le lieu de son travail. On vient d'apprendre,par une personnalité américaine ayant exercé à Gand des fonctions officielles et récemment expulsée de Belgique occupée, que l'autorité allemande avait réclamé aux administrations communales vers le 15 avril 1917 de nouvelles listes des ouvriers chômeurs, des gens de la bourgeoisie et de la haute société sans occupation, ainsi que des personnes se livrant habituellement au travail.Ces faits réunis sont propres à justifier les plus vives appréhensions sur les desseins de l'ennemi à l'égard des populations des territoires occupés. (xx) — La crise alimentaire en Belgique occupée. — Suppression des rations supplémentaires de pain.— Pour sauver les petits enfants. — Le ralentissement des arrivages de blé en Belgique occupée, suite fatale des torpillages allemands des cargos de la « Commission for Relief in Bel-gium », oblige le Comité national de secours et d'alimentation à prendre de nouvelles et pénibles mesures restrictives en matière de rationnement du pain. Les Comités locaux de distribution viennent d'être avisés que les rations supplémentaires de pain accordées, hebdomadairement, aux ménages des ouvriers et d'employés dont le traitement ne dépasse pas 1,800 francs, sont supprimées. L'urgente nécessité de protéger, plus que jamais, la première enfance contre les dangers de la dénutrition a multiplié la création d'œuvres de suralimentation des mères-nourrices. Les heureux eflets obtenus ont amené le Comité Central de ces œuvres à en étendre le bénéfice aux futures mères qui, désormais, seront admises aux cantines maternelles, à partir du cinquième mois de la grossesse. (xx). — Les vexations allemandes en Belgique occupée. — Une petite ville industrielle frappée de 50,000 fr. d'amende. — Un correspondant écrit au Telegraaf, d'Amsterdam (1er juin 1917) : « Nous avons déjà dit que les Allemands avaient découvert dernièrement, à Alost, des armes qui étaient cachées ; on craignait, pour ce motif, que la ville fut punie. Le commandant de la quatrième armée, a, eu effet, profité de l'occasion, pour exiger de la ville une somme de 50,000 Mark, sous prétexte que l'on y avait découvert un dépôt d'armes et de munitions. Alost, qui possède une nombreuse population ouvrière est, en plus de cela, lourdement atteinte par les déportations et les réquisitions qui n ont pas cessé. Cette proclamation,qui est encore un petit échantillon de la sollicitude des Allemands pour les Flandres, suscite partout une grande indignation. (xx). — Le ravitaillement de la Belgique occupée. — Le ministre de Belgique à Londres dit la reconnaissance des Belges pour l'Empire britannique et les Etats-Unis. — Au cours de la deuxième assemblée annuelle tenue à Londres, le 15 juin 1917, à « Mansion House », par le « National Committee for Relief in Belgium », M. Paul Hymans, ministre de Belgique en Grande Bretagne, a prononcé un important discours dans lequel il a exprimé, au nom de la nation belge tout entière, la profonde reconnaissance du peuple pour l'œuvre d'assistance accomplie par le « N. C. F. R. ». « La Grande-Bretagne et ses Dominions, a dit M. Paul Hymans, ont prodigué leur sang et leur or pour assurer la victoire sur terre et sur mer. Elles ont fait aussi un noble effort pour secourir une nation qui a subi sans fléchir l'une des plus grandes infortunes connues dans l'Histoire. « En deux ans, le « National Committee » a, grâce à sa parfaite organisation et à ce que j'appellerai une admirable stratégie de la charité, levé, dans tout l'empire, une contribution volontaire de plus de 2 millions 400 mille livres (60 millions de francs) pour aider au ravitaillement de la Belgique. Près de deux tiers de cette somme ont été souscrits par les peuples des Dominions, qui, si éloignés de la Belgique, se sont rapprochés d'elle parle cœur, et lui ont envoyé, par dessus les mers, le tribut de la plus généreuse amitié. En même temps, elles expédient sur le vieux continent des troupes superbes, qui se battent en territoire belge et s'y couvrent de gloire.

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