N° 398 17 Juillet 1917 Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 52, rue des Gobelins, L.E IIA.VHE (Seine-Iuférieure) France. Le roi et la reine d'Angleterre rendent visite au roi Albert et à la reine Elisabeth. — Au cours de leur visite sur le front de Belgique et de France, le roi et la reine d'Angleterre ont été reçus par leurs majestés le roi et la reine des Belges. Les souverains des deux pays ont passé ensemble la soirée du 7 juillet 1917. Succès belges au championnat d'escrime inter-internés alliés à Neuchâtel. — Les 29, 30 juin et 1er juillet 1917, un championnat d'escrime inter-internés alliés a eu lieu à Neuchâtel (Suisse), sous le haut patronage des Ministres de Belgique, d'Angleterre et de France, et sous la direction du colonel de Narval. Les Belges, comme on le verra par les extraits du palmarès ci-après, y ont brillamment défendu leurs couleurs. Bien qu'ils ne fussent que li contre 80 Français,ils ont remporté huit prix : Soldat v. d. g. Duf'renoy (corps colonial) : 1« prix d'épée de combat ; 4e prix de fleuret ; vainqueur du match franco-belge à l'épée. M. d. L. Levent (corps de gendarmerie) : 1er prix de sabre ; 5e prix de fleuret ; vainqueur du match franco belge au sabre. Sergent Thyrion (chasseur à pied), vainqueur du match franco-anglo belge à la baïonnette. Soldat Carême (grenadier) : 8e prix de fleuret. Les Belges ont été l'objet de chaleureuses ovations. (xx) — Déportation d'une philanthrope belge. — Les Nouvelles, de Maestricht, publient ce qui suit, dans leur numéro du 30 juin 1917 : «On annonçait, dernièrement, d'Anvers, que Mme Délia Faille, une des plus grandes philanthropes de la Belgique, est, depuis des mois, prisonnière en Allemagne. « Nous apprenons de même la déportation de Mme de Villers, la courageuse et infatigable bienfaitrice des petits Belges en quête de santé Car Mme de Villers s'occupait surtout des enfants chétifs à transférer de leur geôle sans pain vers la Hollande hospitalière. Elle en a fait passer des centaines à Eysden, dont nous pûmes contempler, à Maestricht, la profonde détresse et le dénûment complet. Ces petits ont été éparpillés partout où 1 on a pu trouver place en Hollande, non point seulement pour quelques semaines, mais jusqu'à la fin de la guerre. Un de nos collaboratenrs parlait dernièrement de la « grande pitié » des enfants en Belgique. Nulle ne comprit mieux cette pitié que Mme de Villers. Nous lui en devons une grande reconnaissance, d'autant plus qu'elle pâtit à présent pour le bien qu'elle a fait ». (xx) — Les habitants d'Aerschot n'oublient pas...— Un correspondant communique au XIe Siècle (n<> du 15 juillet 1917), l'information suivante sur le patriotisme qui anime les habitants d'Aerschot, incendié parles Allemands lors de l'invasion : « Le patriotisme des habitants n'a pas diminué ; Àerschot a trop souffert pour oublier. Les cafés de la rue de la Station sont seuls fréquentés p:<r les Allemands dont la population s'écarte. Les quelques jeunes gens en âge de servir et restés au pays sont vus d'un mauvais œil. Rares sont effet les familles qui n'ont pas un fils à l'armée ; après Bruxelles, Aerschot est la ville brabançonne qui a fourni le plus de volontaires. Beaucoup déjà sont morts ou ont été blessés au champ d'honneur. Le dernier citoyen gravement blessé, — Raymond Noppe, mitrailleur— est d'une famille aerschotoise qui compte quatre fils à l'armée, dont trois volontaires. De nombreux portraits de soldats sont suspendus à l'église, aux pieds de N.-D. d'Aerschot. » (xx) — Les envahisseurs de la Belgique ont tenté de convertir les socialistes belges à l'idée d'une paix allemande.— M. le docteur Hirschfeld et M. le secrétaire Bauer. —• M. Modeste Terwa-gne, député socialiste d'Anvers, a reçu d'une personnalité socialiste de la Belgique occupée, un document dont il garantit l'authenticité. La pièce est curieuse en ceci, qu'elle montre les efforts déployés par les agents de l'Allemagne pour obtenir l'adhésion des socialistes belges à l'idée d'une paix favorable à l'Empire d'Allemagne. Voici le texte de la note parvenue à M. M. Terwagne : « Depuis plus d'un an vit à Bruxelles un petit homme au teint blafard, à l'allure cauteleuse et hypocrite. Est-il affilié à l'ancien parti socialiste allemand, ou ne le sait pas. Ce qu'on sait, c'est qu'il se nomme le docteur Hirschfeld, qu'il est fonctionnaire du gouvernement et organisa l'exposition officielle de la Prévoyance sociale allemande à Luna-Parlc(Bruxelles, N. d. 1. R.). Sous le prétexte d'offrir aux syndicats bruxellois des invitations à l'Exposition, il se faufila dans la Maison du Peuple. Il y revint sous des prétextes divers. Il monte de préférence au quatrième étage où se trouve le secrétariat de la Commission syndicale et les bureaux du Conseil général de ce parti ouvrier,que le gouvernement de Scheidemann et Legien a supprimé et dont il interdit les réunions politiques. (Les syndicats peuvent se réunir).

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