N" 589 29 Janvier 1918 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés imhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelle» de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première 4e publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'« pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belçe. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe Adresser les oommunioations de servioe : 39, rue Jacques-Louer, LE HA.VRE (Seine-Inférieure) Prance. (xx). — Importance de la Belgique dans le conflit mondial. — Discours de Lord Curzon. — Au cours d'un discours prononcé à Cardiff, le 26 janvier 1918, Lord Curzon, membre du Comité de guerre britannique, a dit notamment : « Nous ne pouvons pas tolérer que les Allemands conservent Anvers, car la Manche deviendrait allemande. L'existence libre de notre nation prendrait fin, la Hollande tomberait sous l'influence allemande ; il en serait de même pour la Scandinavie et la France subirait un sort identique, même si elle rentrait en possession de son territoire. L'Allemagne, dans une situation pareille, avec une armée continuant à subsister, exercerait sur l'Europe et sur notre pays une influence telle que nous ne pourrions plus nous en débarrasser. C'est une obligation réciproque pour tous les Alliés de tenir fermement ensemble et de mettre en commun leurs ressources. Les temps ardus ne sont pas terminés, mais les ressources ne nous manqueront pas. » (xx).— La manœuvre séparatiste allemande en Belgique.— Un journal allemand condamne les menées « aktivistes ». — D'après le Temps de Paris (28 janvier 1918): La Voix du Peuple, de Leipzig, journal socialiste minoritaire, accuse le gouvernement impérial de tenter avec la Flandre une manœuvre identique à celle qu'il a organisée avec la Courlande, en faisant déclarer la Flandre « nation indépendante » par une poignée de Flamands gallophobes aux gages de l'Allemagne. « Ainsi, la diplomatie germanique pourrait dire aux alliés qu'en vertu du droit qu'ont les peuples de disposer d'eux-mêmes et de choisir leur forme de Constitution, le statu quo politique d'avant guerre est impossible en Belgique, puisque la moitié de la population de ce pays habitant la Flandre se serait déclarée contre ce statu quo. « Le journal minoritaire espère que le gouvernement n'ira pas jusqu'au bout de cette entreprise et fera à temps machine arrière, car aucune paix ne sera possible en Europe avec des manœuvres révélant une telle duplicité. » (xx) — Hommage du général Goiran, maire de Nice, aux souverains et à la nation belge. — Nice vient d'inaugurer de nouvelles avenues et places. Au jardin Albert 1er, le général Goiran, maire de la ville, a rappelé le courage du roi Albert, de la reine Elisabeth. Il a rendu hommage également à l'armée belge, au patriotisme de la population et au cardinal Mercier. (xx) — Développement des services maritimes du Havre pendant la çuerre. — M.Georges Ancel, député de la Seine-Inférieure, vient de publier, dans le numéro du 25 janvier du Correspondant, un intéressant article sur les ports de commerce français pendant et après la guerre. Le passage suivant montre l'énorme développement du trafic que la présence des Anglais et des Belges au Havre a amené dans ce port de mer : « On sait combien le réseau de chemins de fer de l'Etat avait de peine à desservir le port du Havre avant la guerre. L'encombrement amenait souvent des retards fâcheux dès le temps de paix. Inutile d'insister sur ce qu'ils furent au début de la guerre. Les services anglais et belges, si considérables sur ce point du littoral, semblaient devoir rendre impossible une circulation à peu près régulière. D'importants travaux déjà projetés, d'autres jugés indispensables furent exécutés, telle une immense gare de triage dans la plaine de Graville-Soquence, avec 65 kilomètres de voies. Avant la guerre, Le Havre n'expédiait pas plus de 700 à 800 wagons par jour, au maximum ; aujourd'hui, leur nombre atteint presque 2,000. De plus, un raccordement ferré à grand débit a relié la ligne de Paris, au niveau de Motteville, vers les directions du Nord, Amiens et Abbeville, évitant ainsi aux transports anglais le nœud de Rouen toujours très encombré et permettant de disposer, le cas échéant, d'une seconde voie sur Paris. » (xx) — Le premier soldat américain tué au front.— Le journal Evening Sun, du«3janvier, donne les intéressants détails suivants sur le premier soldat américain tué au front. Il était d'origine belge. « Prudent-R. Yanrissenghen, de Moline (Illinois), qui était né en Belgique, mais était naturalisé citoyen américain, faisait partie d'un régiment d'ingénieurs des chemins de fer venant de Middle-West. Il repose maintenant dans le premier tombeau d'une partie réservée aux Américains dans le cimetière militaire français de la région historique de Verdun. « Vanrissenghen a été tué dans un accident de chemin de fer, au lendemain de Noël, alors qu'il se préparait à partir en permission pour rendre visite à des parents au Havre devenu une sorte de capitale belge ».

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.