N° 845 18 Octobre 1918 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 29, rue .Jacques-Louer, H.E HAVRE (Seine-Inférieure) France. (xx). — Un salut des Belges du territoire envahi aux héros de l'Yser. — Dans le secret, un groupe de patriotes belges, admirateurs des héros de l'Yser, s'est constitué à Bruxelles. Il s'est réuni à l'occasion des glorieuses journées des 28-29 septembre 1918. L'assemblée a décidé de faire frapper sans délai, une médaille commémorative de la victoire, et elle a voté un ordre du jour de reconnaissance et d'admiration au roi Albert et aux héroïques soldats de l'armée nationale. Cette adresse, au Roi et à l'Armée, accompagnée de la médaille commémorative, est parvenue en Hollande il y a plusieurs jours. Elle a été, aussitôt, expédiée à S. M. le Roi des Belges. (xx).— Les affameurs de la Belgique à l'œuvre. — Torpillage d'un navire de la C. R. B.— Le navire auédois Sydland, qui naviguait pour le compte de la Commission for Relief in Belgium, avait quitté Bergen, faisant route pour New-York, où il allait prendre une cargaison de blé destinée au ravitaillement de la Belgique et du Nord de la France, lorsqu'il fut torpillé par un sous-marin allemand au moment où il approchait de la côte américaine. Le commandant du submersible exigea du capitaine un sauf-conduit allemand ou une déclaration officielle établissant qu'il voyageait en réalité pour ( la C. R. 13. Le capitaine, qui ne pouvait fournir les documents demandés, montra un ordre de marche du consjil de Suède à Bergen, ordre revêtu des ca-[ chels officiels. Le chef du sous-marin n'entendit pas tenir compte I de ces explications et lit couler le navire. (xx). — La situation des charbonnages belges de la Campine.— «Les Nouvelles », quotidien belge . de La Haye, reçoit de source sûre, les renseignements [ reproduits ci-après au sujet de la situation des nouveaux charbonnages de la Campine (Limbourg), dont le foncement de puits avait été entamé en 1912: « Les charbonnages de Winterslag, concession Evence Coppée, à Genck-Sutendael, disent « Les Nouvelles », sont en exploitation, comme nous l'avons dit : ils tirent actuellement environ 300 ton-; nés, soit une trentaine de wagons par 24 heures, ; de charbon de toute première qualité. « C'est le seul charbonnage de Campine qui travaille en exploitation. « Il a eu la chance de ne pas rencontrer de sables boulants (les sables fluides d'Aix-la-Chapelle). « Au contraire, les charbonnages voisins d'André Dumont sous Asch, ont donné en plein dans les sables d'Aix-la-Chapelle ; ils ont eu un coup d'eau, auquel ils ont pu heureusement parer, mais ils avaient abandonné la congélation et n'ont pu la reprendre, l'occupant s'y opposant en arguant que puisqu'ils s'en étaient passés, ils pouvaient continuer à s'en passer. C'est stupide, évidemment mais c'est vraiment désastreux. « Les charbonnages de Limbourg-Meuse, à Eys-den, ont recoupé une veine de charbon de 40 centimètres environ de puissance, à l'étage de 476 m., tout juste à l'entrée du terrain houiller. Cette veine n'est pas pratiquement exploitable ; elle a cependant donné un peu de charbon, dont on a fêté l'arrivée au jour. « Les charbonnages Limbourg-Meuse ont pu obtenir les quelques passes de cuvelages qui leur manquaient pour traverser la zone dangereuse ; c'est chose faite maintenant et l'on se trouve en plein dans le houiller où on poursuit le fonçage dest puits dont le revêtement se fera probablement en maçon-nérie, le revêtement plus pratique en béton armé étant inexécutable actuellement par suite du manque de ciment, etc. On va commencer la décongélation qui durera quelques mois. « Les charbonnages des Français à Beeringen se tirent des embarras où ils ont pataugé tout un temps. Les puits inondés ont été déblayés, la congélation est avancée mais rencontre des difficultés par suite de la grande profondeur à laquelle on doit opérer dans cette concession (déviation des sondages de congélation, rétrécissement excessif des tubes, me-surages très difficiles, etc.). « Les autres charbonnages sont moins avancés. » (xx) — Le gouverneur général du territoire occupé de Belgique menace les habitants. — Défense aux parents des soldats belges de correspondre avec les leurs. — Un avis daté du 30 septembre 1918, et signé du gouverneur général en Belgique, von Faikenhausen, avertit les habitants : « qu'ils ne doivent entretenir, avec les pays étrangers ennemis, aucune relation ayant pour objet la correspondance par lettres ou la communication de renseignements. Les relations postales de tout genre, notamment par le moyen d'une adresse intermédiaire dans un pays neutre, « sont punissables ».

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.