Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 19 Maart. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/542j679q93/
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Jeudi 19 Mars 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Jeudi 19 Mars 1914 Franco sn Belgique Un an : 15 w; » » 6 mois : 8 for, » » 3 mois : 4 fr„ Franco en Hollande Un an : 22 fr„ » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE FHUIlLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMERCIALE. - FONDEE El 1784 RÉDACTION ET ADMINISTRATION s BOULEVARD DE LA SAI VKMERF. 25 M rfTY ■ i -m —nrnrmr—m — H I il i i - m »n rn-rm i-nmiiri-rw' iw m * n Àanoncss. â » la Îign9s 20 cent. Réclames. . a o • » 40 cent. Faits divers . ...» 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés u petite «g» 30 cent. Émissions. . . * , » 1 franc BÈDAOTI0M rf i Épurnuc oit L'Assassinat de M. Calmette Le rapport Fabre Voici le texite du document lu à la tribune -de la Chambre par M. Barthou, et l'annexe que le Figaro publie aujourd'hui : Le mercredi 2 mars 1911, j'ai été mandé par iM. Monis, président du Conseil. Ii voulait me parler de l'affaire iRo- ciiettê: Il me dit que le gouvernement tenait à ce "qu'elle ne vint pas devant la Cour le 27 avril,date fixée depuis longtemps ; qu'elle pouvait créer des embarras au ministre des finances, au moment où celui-ci avait déjà les affaires des liquidations des congrégations religieuses, celles du Crédit foncier et autres du même genre. Le président du Conseil me donna l'ordre d'obtenir du président de la, Chambre correctionnelle la remise de cette affaire après les vacances judiciaires d'aoùt-sep-temibre.J'ai protesté avec énergie. J'ai indiqué combien il m'était pénible de remplir une pareille mission. J'ai supplié qu'on laissât l'affaire Rochette suivre son cours normal. Le président du Conseil maintint ses ordre:; et m'invita à aller le revoir pour lui rendre compte. J'étais indigné. Je sentais bien que c'était les amis do Rochette qui avaient monté ce coup invraisemblable. Le vendredi 24 mars, M. M. Bernard vint au Parquet. 11 me déclara que, cédant aux 1 sollicitations de sort ami le ministre des fi- • nances, il allait se porter maladie et de- ] mander la remise après les grandes va- : cances de son ami Rochette. Je lui répondis qu'il avait l'air fort bien portant, mais qu'il ne m'appartenait pas 1 de discuter le3 raisons de santé person- ' nelle invoquées par un avocat et que je ne pouvais, le cas échéant, que m'en rapporter 'à la sagesse du Président. i Il écrivit au magistrat. i Celui-ci, qiue je n'avais pas vu et que je ; ne voulais pas voir, lui répondit par un ( refus. _ v Me Maurice Bernard s'en montra fort irrité. Il vint récriminer auprès de moi et < me fit comprendre, par des allusions â i peine voilées, qu'il était au courant de tout. ( Que devais-je faire ? i Après un violent combat intérieur, après une véritable crise dont fut témoin, seul , témoins d'ailleurs, mon ami et substitut j Blocb-Laroque, je me suis décidé, contraint par la violence morale exercée sur moi, à ; obéir. ; ; J'ai fait, venir M. le président Bidault j de l'Lsle. Je lui ai extposé avec émotion la { situation où je me trouvais. Finalement, M. Bidault de l'Isle consentit, par affec- ( tion pour moi, -à la remise demandée. l (Le soir anfême, c'est-à-dire le jeudi 30 j mars, je suis allé chez M. le président du Conseil et lui ai dit ce que j'avais fait, c Il a paru fort content. i Je l'étais beaucoup moins. > Bans rànWdhambre. ''avais vu M. du { Mesnil, directeur du Rappel, journal favo- t raible à Rochette et m'outrageant fréquem- , ment. Il venait, sans doute, demander si i ie m'étais soumis. . . Jamais je n'ai subi une telle humiliation. r Ce 31 mars 1911. t V. FABRE. I Annexe. ( Le jour même de la réunion, pendant la c suspension d'audience, des conseillers qui i siégeaient là côté de M. Bidault de l'Isle se sont élevés en termes véhéments contre la t forfaiture qu'on venait, de lui imposer. t Pourquoi ne les a-t-on pas entendus à la ] commission d'enquête ? 1 On aura.it nu. par exemple, interroger £ M. François-Poncet qui n'a dissimulé h personne, ni son indignation ni son dégoût pour les manœuvres inqualifiables imposée par le Président du Conseil au Procureur J général. La déposition f de M. Bidault d© l'Isle 1 A ce document, M. Doumcrgue a opposé ] la déposition faite par M. Bidault de l'Isle, président de la chambre des appels cor- £ rectionnels, devant la commission d'enquê- £ te de l'affaire Rochette. t Voici l'extrait du procès-verbal relatant < cette déposition : t « Le président. — Nous vous serions c obligés de nous dire dans quelles condi- « tiens une remise de l'affaire Rochette a été \ accordée ? 1 »» M. Bidault de l'Isle. — M. Maurice ( Bernard nous a demande une remise parce ou'il était malade ; j'ai consulté mes collègues, ils m'ont répondu qu'on ne pouvait j refuser une pareille remise à un avocat qui : la demanda il. Je suis aile de mon propre mouvement chez le procureur général ; j.o lui ai demandé ce qu'il pensait de la situation. Il m'a répondu : « Faites ce que vous voudrez. » J'ai accordé la remise ; j'affirme que la question politique na joué ici aucun rôle. » M. Maurice Ribière. — Votre entretien avec le procureur général a-t^il été la cause déterminante de la remise? »» M. Bidault dé l'Isle. — Non, en mon âme, et conscience, rien n'a. été incorrect dans ce que nous avons fait. » On le voit, le procès-verba.1 de M. Fabre sur son entrevue avec M. Monis et la déposition de M. Bidault de l'Isle devant la commission d'enquête parlementaire sont absolument contradictoires. Si nous sommes bien informé, dit le Matin, M. le procureur général Fabre a l'intention de prouver à l'aide de témoignages : 1° Que M. Monis lui a téléphoné par deux fois et qu'un magistrat de la cour, dont le cabinet était attenant à celui du procureur général a été au courant de ces coups de téléphone ; 2° Qu'à la suite de son entrevue avec <M. Monis et des ordres qui lui avaient étd donnés par le président du conseil, ne pouvant. retenir son émotion, il en a. fait part ù, des amis à la discrétion desquels il s'était confié en leur hsnat à cette époque le pr-ocès-veri/ai de son entrevue avec M. Monis, aux souvenirs desquels il entend aujourd'hui faire appel ; 3° Qu'il a demandé lui-même par ordre remise,-de l'affaire Rochette; que M. Bidault de l'Isle, président de la chambre qui avait à juger le procès et avait une première fois refusé cetfcci remise à Me Maurice Bernard, en a été surpris et n'a consenti qu'avec, peine à cette remise ; que M. Berouier, conseiller à la cour, rapporteur de l'affaire Rochette, en a e'ié indigné. M. Fabre invoquera Je témoignage des conseillers à la cour, assesseurs de M. Bidault de l'Isle. Los document» de M. CaSmctto Le Figaro publie la note suivante, sous le titre : « Précisions nécessaires » : Mime Cailiaux, si nous en croyons certains journaux, a osé déclarer au commissaire de police que si elle s'était déterminée à commettre son crime, c'est que le Figaro avait publié une lettre qui la visait.Le Figaro n'a publie' aucune lettre visant Mme Cailiaux. La seule lettre personnelle qu'il ait connue et dont il a publié seulement les fragments politiques, était adressée à une personne dont chacun sait le nom et qui ne pouvait s'en offenser, puisque notre infortuné directeur avait pris soin d'effacer les phrases personnelles. Cettre lettre a été écrite en 1901. M. Cailiaux n'a épousé Mme Léo Claretie qu'en 19 M. Mme Cailiaux, d'après les mêmes journaux, a déclaré en outre aux magistrats qu'elle savait que Gaston Calmette allait publier d'autres lettres écrites par M. Cailiaux avant son second mariage. Cela est faux également. Gaston Calmette ne possédait aucune des lettres dont Mme Cailiaux affirme avoir voulu empêcher, par son crime, la dangereuse publication. Il ne connaissait pas cette correspondance. A quelques collaborateurs intimes, il a dit expressément- ne pas disposer d'une seconde lettre. L'unique document qui pouvait menacer le ministre des finances, et dont, nous possédons le texte, était le rapport Fnbre, lu hier à la Chambre par M. Bart/hiou. T1 était nécessaire d'opposer cé démenti aux déclarations d'e Mme Cailiaux et de 6es amis. L'autopsie A deux heures, MM. Lescouvé et Bou-card arrivaient en automobile à la maison de santé de Neuilly. Ils étaient accompagnés des docteurs Paul et Socquet, méde cins légistes, chargés par le parquet de pro ce-acr u l'autopsie. Voici les résultats des constatations des experts : Quatre des balles tirées par Mme Cailiaux ont atteint M. Gaston Calmette. Deux d'entre elles ont frappé le thorax du cote gauche, un peu au-aessus du sein et n'ont causé que -des lésions superficielles. Une troisième balle a blessé en se ton la cuisse gauche. Aucune do ces trois balles n'a pénétré. Celle qui a entraîné la mort est entrée à gauche, dans le bassin, qu'elle a traversé. Elle a rencontre l'artère iliaque droite ot l'a rompue. Cette rupture a déterminé une abondante hémorragie. Tout d'abord, celte hémorragie sembla diminuer et s'arrêter quelque temps après la blessure. Les medecins eurent alors l'espoir rie sauver M. Calmette. Mais cette amélioration n'était due qu'à la formation d'un gros caillot de sang qui bouchait l'orifice de l'artère. C'est alors que l'intervention chirurgicale fut décidé^. Le plus petit mouvement, devait amener ~la désagrégation du caillot, et l'hémorragie recommença sans que les médecins pussent l'arrêter. M. Calmette est mort littéralement vidé de son sang. La situation des quatre blessures confirme exactement la reconstitution du meurtre faite ie matin par MM. Lescouvé et Boucard. M. Calmette présentait à Mme Cailiaux le^ flanc gauche et avait les bras en arrière, afin do retirer son pardessus, lorsque s'est produit l'attentat. A quatre heures et demie, l'autopsie était terminée. MM. Lescouvé, Boucard, les docteurs Paul et Socquet se rendirent au Palais de justice et les médecins déposèrent leur rapport, où se trouvent les conclusions que nous venons d'énoncer. Les ols-sèques de ivs. calmette Les obsèques de M. Gaston Calmette seront célébrées vendredi, à midi, en l'église Sain t-François-de-Sales. Hier soir, après la mise en bière, le corps a été transporté dans les caveaux de l'église. L'inhumation aura lieu au cimetière des Batignolles. A Neuilly, au Figaro, les condoléances affluèrent durant toute la journée et la soirée d'hier. Des milliers de télégrammes sont parvenus à ces différentes adresses, et c'est un véritable « ToutnParis » que constituent les registres de signatures sur lesquels les personnalités les plus notoires sont venues, en suprême hommage à l'infortuné directeur du Figaro, apposer leurs noms. La f amillje Calmette partie civile La famille de M. Gaston Calmette va se porter partie civile à l'instruction ouverte par M. Boucard. C'est à Me Chenu, ancien bâtonnier, qu'elle a demandé de la représenter.La veuve du défunt, Mme Calmette, était en instance de divorce avec son mari, mais les tribunaux ne s'étant point prononcés sur le litige, elle reste qualifiée pour se constituer partie civile. Ce rôle peut être également revendiqué par le fils de la victime : mais, comme il est mineur, ce serait sa mère, tutrice légale, qui le représenterait en l'espèce. Enfin, il y a lieu d'envisager aussi l'intcr-vention des frères du défunt. Quoi qu'il en soit, on s'accordait, au Palais, à désigner M. le bâtonnier Chenu ou Me de Moro-Giafferi comme étant les organes probables de !a partie civile. Les manifestations De violentes manifestations avaient eu lieu lundi soir, ainsi que nous l'avons relaté. L'agitation a continué mardi. Le matin, à dix heures, à la faculté de droit, à la fin du cours d'économie polili-qi;K, de nombreux cris de ■« Conspuez Cailiaux ! Assassin ! » éclatèrent dans l'amphi-i'néàtre.La police, prévenue, organisa un service d'ordre sous la direction de MM. Guillaume commissaire divisionnaire, et Boulanger, officier de paix. Mais les étudiants sortirent par la place du Panthéon et gagnèrent le boulevard Saint-Michel. Dispersés une première fois devant le musée de Cluny, les manifestants se reformèrent en colonne et. se dirigèrent vers la Chambre des députés. Une deuxième collision eut lieu près du carrefour de Buci. Sept arrestations furent opérées. Deux groupes se formèrent alors. Tandis que le premier arrivait à onze heures au Palais-Bourbon, le second gagnait les grands boulevards et. venait manifester devant les bureau y rlu Figaro. Ces deux colonnes furent dispersées presque aussitôt et onze arrestations furent opérées. L'après-midi, vers deux heures, un groupe de deux cents à trois cents manifes tants se formait place de Clichy et tentai k de gagner les grands boulevards en cons j puant M. Cailiaux. Mais près de la Tri ' nité un barrage d'agents les attendait, qu: les refoula dans diverses directions. Deua des manifestants furent arrêtés. La soirée a été marquée par d( nouvelles manifestations et des bagarres assez sérieuses. Vers 10 h. 30, lesi groupes qui n'avaienl cessé de stationner rue Drouot, devant l€ ~ Figaro, ou de déambuler sur les boule-" vards, en commentant les événements de £ la veille et les incidents de l'après-midi, furent soudain refoulés par une colonne de " manifestants. Ceux-ci, pour la plupart des camelots du " roi, ligueurs d'action française, s'étaient 7 réunis au nombre de plusieurs centaines 1 entre la Chaussée d'Antin et. la place de l l'Opéra. En masse compacte, ils descendirent les ' boulevards aux cris répétés de : « Cailiaux assassin ! Cailiaux, assassin ! » Or, au moment- où ils passaient devant " la terrasse d'un café' du boulevard des Italiens, M. Léon Daudet, directeur-rédacteur en chef de l'Action française, qui se trou-~ vait à la terrasse de l'établissement, monta . sur une table et harangua la foule. Dos gardiens de la paix s'élancèrent pour imposer silence à l'orateur. Une courte 1 mais violente bagarre se produisit. Des ; canner, se levèrent, des carafes, des verres, ; des soucoupes volèrent dans toutes les di-. rections, au-dessus des guéridons et des chaises renversés. " Le gérant du café fil éteindre l'électricité, puis ranger les tables et les chaises. Cependant, grâce à l'énergique interven-. tion des forces policières dirigées par MM. Reiss et Ducrocq, commissaires divisionnaires, les manifestants se trouvèrent une ! première fois dispersés. Ils se reformèrent alors en deux groupes : l'un se dirigeant vers la porte Saint-Denis, le second vers 1 la place de t'Opéra, Mais partout les manifestants se heurtèrent à des barrages de gardes républicain» à cheval et de gardiens de la paix. Une vive échauffourée se produisit sur les boulevards, non loin du Faubourg-Montmartre.D'autre part, à la hauteur do la rue des Italiens, policiers et camelots du roi entrèrent encore en collision. Une dizaine d'aurestat'ions fiureniU opérées, et les personnes appréhendée» conduites à la mairie du neuvième arrondissement où se tenaient en permanence MM. Iïennion, prefet de police et. Chanot, directeur de la police municipale. M. Léon Daudet et trois ligueurs d'action française furent emmenés au poste de l'Opéra. Ils furent d'ailleurs remis en liberté un peu plus tard'. Au cours de ce3 manifestations, deux agents ont été assez sérieusement blessés. Ils ont dù abandonner leur service. Au Palais-Eourbon Des mesures d'ordre très rigoureuses ont été prises aux abords de la Chambre des députés'. I.es quais et le pont de la Concorde étaient gardés par des forces imposantes de police. Au cours de l'après-midi, M. Iïennion. préfet de police, se rendit au Palais-Bourbon, où se trouvaient déjà M. Chanot, directeur de la police municipale, et plusieurs commissaires divisionnaires. L'affaire Rochette Paris, 18. — La Chambre, en ordonnant hier un supplément d'enquête sur l'affaire Rochette, a investi de nouveau la commission qu'elle avait nommée il y a quelques années. A son origine, la commission était ainsi composée : MiM. Jaurès, président ; François Binet» Dumcsnil, secrétaires ; Daniel Vincent (Nord), Delahaye, Paul-Meunier, André Le-fèvre (Bouclios-du-Rhône), Aulbriot, Armand Bory, Jacquier, Franklin-Bouillon, Haudos, Painlevé. Ribière, Dalimier, Per-rissoud. Carnot, Leboucq, Pourque-yr, de Boisserin, Couesnon, Ponsot, Félix Chou-temps, Daniel de Folleville, Milliaux, tfos. Ménard, André Hesse, Cailiaux, Néron, Ceccaldi, Long, Réveillaud, Georges Berry, Trouin. M. Cailiaux, quelques semaines après la nomination de la commission d'enquête, éta.nt devenu ministre des finances, se démit de ses fonctions de commissaire. Deux autres membres sont passés du Palais-Bourbon nu Luxembourg : MM. Marcel Ribière et Réveillaud. Un autre commissaire est mort, M. Joseph Ménard. Enfin M. Jacquier fait partie du cabinet Doumergue. M. Jaurès convoque la Commission Paris. 18. — M. Jaurès, en sa qualité de président de la commission d'enquête concernant l'affaire Rochette, a convoqué cette commission pour demain après-midi sans attendre le "vote du Sénat relativement aux pouvoirs judiciaires de la Commission. C'est sur la question des pouvoirs judiciaires que •le Sénat doit se prononcer. M. Jaurès estime que la commission en commençant ses travaux vendredi et en sié. géant sans discontinuer matin et soir, pourra arriver en trois ou quatre jours 4 déposer ses conclusions. La confiance des radicaux Paris, 18. — Le groupe du parti radical et radical-socialiste a voté un ordre du jour de sympathie et d'affectueuse confiance à M. Cailiaux en présence de l'odieuse campagne de calomnies dirigée contre lui. Une nomination a© circonstance Le Caire, 18. — Le Conseil d'administration du Crédit Foncier, réuni hier, a nommé M. Cailiaux président honoraire, i M. Milliel est nommé président du Conseil d'administration et M. Jannot, administrateur délégué. Los attentats contre les journalistes On a cité, comme précédent, le drame qui se déroula au Palais de Justice le 27 no-» vembre 1884 dans une galerie du Palais : j Mme Clovis Hugues tuant de si'x coups de , revolver, le commis d'agence de rensei-t gnements Morin, qui la poursuivait de ï ses tentatives de diffamation et de chantage. C'est à tort, car cette affaire ne pressente aucune analogie avec celle qui s'est . terminée par la mort tragique du directeur i, du Figaro. Il n'est pas moins illogique de rappro-i cher de la fin de M. Gaston Calmette la scène qui ensanglanta,' le 7 mars 1885, les bureaux du Cri du peuple, alors dirigé par s Jules Vallès. On 6e rappelle que leur mère j ayant été assassinée dans son appartement. du boulevard de Grenelle, les frères Charles et Norbert Ballerich, l'un commissaire de police, l'autre officier de paix, t avaient obtenu de la préfecture l'autorisation de quitter momentanément leurs - fonctions pour rechercher les auteurs du crime. Ils réussirent d'ailleurs à faire ar rêter les assassins, parmi lesquels le sir nistre Gamahu, dans le débit du père Lunette. Mais quelle ne fut pas leur stupéfaction lorsqu'ils lurent dans le Cri du peuple un article où on les accusait d'avoir, pour obtenir de l'avancement, concerté l'assassinat de leur mère avec Gamahu et ses complices. Affolés, les deuix frères se rendirent au journal qui .les avait mis en cause — le 7 janvier 1885 — et demandèrent l'adresse do Jules Vallès. Le concierge ayant refusé de la leur donner, ils enfoncèrent une porte et firent irruption dans les Oyureaux de la rédaction. Au bruit, deux rédacteurs accoururent, MM. Duc-Quercy et Massard. Les frères Ballerich ayant fondu sur eux, l'un armé d'une épée, l'autre d'un reivolver, une lutte s'engagea, et Norbert tomba, mortellement iblessé d'un coup de revolver. Enfin on a cité aussi, comme précédent, le drame qui se déroula à la Lanterne le 24 septembre 1898. Ce journal avait publié un entrefilet anonyme où M. Faulmier, député du Calvados, et Mme Paulmier étaient diffamés. Mme Paulmier se présenta aux bureaux du journal et demanda à parler au directeur. Celui-ci étant absent, on proposa à la visiteuse de la conduire auprès du secrétaire de la rédaction. Elle accepta., et peu après, pénétrant dans le calbinet, elle tira sur notre confrère Ollivier toutes les balles de son revolver. Le blessé resta pendant plusieurs mois entre la vie et la mort. Il a survécu à ses blessures. — o a» —« Billet Parisien ! Correspondance particulière du Journal - de Liège. • 17 mars 191-1-. Cet acte brutal est navrant et ce vendredi matin, la population parisienne entière ' suivra respectueusement le cercueil de ce grand journaliste qui meurt pour avoir , fait une besogne d'épuration. Si les femmes des vedettes politiques tirent des coups de revolver au petit bonheur sur ceux qui peuvent n'être pas de l'avis de leur mari respectif, c'est évidemment la fin de l'art de la polémique et iRo-chefort est mort juste à son heure. La justice, demain, acquittera la femme qui défendit son mari incapable de le faire et,, probablement, chargera deux flics en bourgeois de surveiller ad vitam eternam le fils du pauvre Gaston Calmette, que cette religion nouvelle pourrait avoir séduit.Le Figaro, que dirigera désormais André Beaunier, Francis Cbevassu ou quelque Caillavet de la dernière heure, contimuera-t-il la campagne entreprise par l'excellent et sympathique patron lâchement assassinai? C'est la question que Taris se pose. Elle est d'ailleurs sans importance maintenant que M. Barthou, du haut de la tribune, a lu le document Fabre où les remords éc,rits d'iun procureur1 deux fois • mauvais. M. Calmette n'avait nullement l'intention de publier d'autres pièces intimes et il savait parfaitement bien que, dans l'esprit de ses lecteurs, la moralité du financier ploutocrate démagogue était appréciée ià sa juste valeur. Mais, n'insistons pas sur ce sujet. Le but do la campagne du Figaro est atteint : le ministre est tombé. Il est, malheureusement, tombe dans le sang et, pour quelques mois au moins, le pays est débarrassé de ces projets de généreuse fiscalité. Voici quelques petits « à côté » qui peuvent vous intéresser. On raconte que Mme Cailiaux laissa mardi après-midi — jour du crime — une lettre disant à son mari qu'elle allait «faire justice». Quelqu'un du personnel vit la lettre, se douta do ce qu'elle annonçait ou le lut sur le buvard et envoya la lettre au Sénat, où siégeait le ministre. Celui-ci continua la séance puis, vers 6 heures, rentra au ministère, s'enferma dans son bureau et attendit... On a dit que la lettre de «Jo» publiée par le Figaro était adressée à l'actuelle Madame Cailiaux. Que non. La «chérie» de 1901 était une Mme Dupré, dont le mari était secrétaire du cabinet de M. Milde-rand.Mme Cailloux occupe à St-Lazare la cellule de Mme Steinheil. Elle avait prié Me Henri Robert de la défendre. Il a refusé. C'est Me F. Labori, l'avocat de Dreyfus, oui prendra la défense de la femme meurtrière et probablement Me Henri Robert défen-dra-t-il les intérêts de la partie civile Ce sera un formidable procès de rentrée et une grande première parisienne. Les journaux rappellent les conditions dans lesquelles fut célébré le dernier mariage - le troisième -- M. Cailiaux. C'était à la mairie du Xe arrondissement. M. Cailiaux était alors président du Conseil. Le Maire prononça une courte allocution qui se terminait par ces mots : « Madame, vous aussi, vous assumez un » rôle qui n'est pas sans difficultés : la » femme d'un chef de gouvernement doit » têtre fine, avisée*, autant qu'un diplo-» mate de carrière. Elle doit être la sou-» veraine du goût, des élégances, au plus » haut point posséder l'art de la conversa-» lion... Ces qualités, vous les avez, Ma->• dame, et vous y ajoutez aussi le sou-» rire... » Aujourd'hui Cela semble légèrement ironique.Le directeur du Figaro avait, lui aussi, failli devenir homme politique. Son ami Emmanuel Arène, le Roi de la Corse, avait voulu le faire nommer sénateur là-bas, près d'Ajaccio. Mais Calmette, comme un beau diable, s'était défendu et était resté journaliste, avec simplicité. Dans les milieux journalistiques où Gaston Calmette ne comptait d'ailleurs que de très vives sympathies, on l'avait sùr-' nommé le « Grand linnuyé ». Calmette pas-1 sait en effet dans la vie avec une certaine indolence et il donnait l'impression qu'il ne s'amusait pas tous les jours. Ce n'était ! qu'une apparence, car rien n'intéressait davantage ld journaliste assassiné hier, ! que les mille et un traits de la Vie Pan-sienne à laquelle il était mêlé. On 'avait raconté que l'illustre Ghau-t oh a rd du Louvre avait légué cinq, puis ' six, puis dix millions à M. Calmette. Erreur j! Chauchard avait simplement - accepté d'être le parrain du fils du direc-teur du Figaro — aujourd'hui jeune hom- 5 me de 17 ans — et lui avait fait une dota-tion de deux millions, cadeau déjà pas dé-3 sagréable pour un enfant, même si cet enfant, doit recevoir en héritage la majorité s des actions du plus riche journal de France. Hnfin, pour finir, un bon mot de M. Cal- - mette. 5 II y a quelques années, un des vieux > abonnés du Figaro entrait fort en colère dans le cabinet de M. Calmette pour se plaindre du passage d'un article. Calmette s'expliquait doucement. Le vieil abonné, le comte de B..., s'écria au cours de la conversation : — Oui, oui, vous êtes \in Républicain, un sale Républicain ! — Pourquoi sale, riposta «avec bonne humeur CaJmette ? Marianne a une salle de bains que pourrait lui envier la Pom-padour... ÉTRANGER ALLEMAGNE L'arrestation d'un officier russe Berlin, 17. — Un officier russe, le capitaine Pollakow, envoyé en Allemagne en missior.1 officielle, arrêté comme voleur à Cologne, le 23 février, a été retenu dix jours en prison et maltraité sans pouvoir avertir son ambassadeur, qu'il avisa quand il fut relâché. L'a.mibassade demanda aussitôt satisfaction. Ne voyant rien venir, elle exige aujourd'hui des excuses, une enquête disciplinaire et la punition des coupables. L'agence officieuse Wolff a transmis aux journaux une communication ainsi conçue : « L'amlxassadeur de Russie a transmis à l'office des affaires étrangères une communication au su(jet du capitaine russe qui avait été arrêté en Allemagne. Le gouvernement allemand a aussitôt ouvert une enquête tondant à éclaincir les circonstances dans lesquedfi.es cette arrestation a été opérée. » ANGLETERRE Le Home Rule On mande de Londres au Temps : Les chances d'arriver à un accord à l'amiable sur la question du Home rule sont pour le moment peu favorables. M. Asquith avait annoncé la semaine dernière qu'il compléterait, lundi, ses. premières propositions, en particulier qu'il ferait connaître dans le détail les mesures que le gouvernement compte prendre pour assurer l'administration des districts de l'Ulster pendant la période d'exclusion — en supposant naturellement que les propositions du gouvernement soient acceptées par l'opposition. Contrairement à l'attente générales, M. Asquith s'est refusé à donner ces explications. En réponse aux questions d'un député conservateur, le premier ministre a répondu qu'étant donné la façon dont ses propositions avaient été acueil-lies, il était parfaitement inutile d'en exposer les détails. Ces propositions ont été mises en avant par le gouvernement non point parce que celui-ci estime qu'elles sont nécessaires à l'application du Home rule, mais dans l'espoir d'arriver à un arrangement à l'amiable avec leurs adversaires. Si leur principe est admis, il sera naturellement nécessaire de modifier sur certains points le projet de loi primitif, notamment au point de vue administratif et financier. Les modifications nécessaires ont été soigneusement étudiées, et le gouvernement est prêt, dès qu'il le jugera utile, à les faire connaître à la Chambre.Mais pour le moment, il n'y a aucun intérêt à les publier. Cela ne pourrait servir qu'à disperser la discussion. La première chose à faire est de s'entendre sur le principe des propositions mises etn avant la semaine dernière ; le reste n'a qu'une importance tout à fait secondaire. Les! jehefff de l'opposition ont violemment protesté contre cette façon de traiter la question. M. Bonar Law a déposé une motion de censure contre le gouvernement. Ladite motion qui amènera naturellement un débat général sera discutée soit jeudi, soit lundi prochains. Los suffragettes au théâtre Londres, 17. — Au cours d'une représentation en matinée au théâtre du Palladium, à laquelle assistaient le roi et la reine, des suffragettes on«t causé des désordres. D'une loge où quelques-unes se trouvaient, elles ih'aranguèrent les souverains. D'autres suffragettes ont fait pleuvoir du paradis sur de publie des poignées de publications suffragistes. L'Ulster mobilise Belfast, 17. — Quatre mille vétérans du sud de l'Afrique, incorporés dans la milice rebelle dans la province de l'Ulster, ont reçu l'ordre de mobilisation pour demain.C'est, dit-on, la réponse de l'Ulster aux concessions offertes par le gouvernement. ITALIE Le nouveau ministère Rome, 17. — Le nouveau ministère peut être considéré comme virtuellement formé. Le cabinet de M. Sailandra sera caractérisé par la présence de MM. Martini et Ciu.ffelîi, de la gauche démocratique, et d'un troisième député de la même nuance, qui sera probablement M. Rava. M. di San Giuliano gardera son portefeuille. assurant ainsi la continuation de la politique étrangère. On peut dovner comme certaine, à l'heure actuelle, la liste suivante : Présidence et intérieur : Salandra ; Affaires étrangères : di San Giuliano ; Finances ou travaux publics : Ciuffelli ou 'Rava ; Justice : Daneo ; Trésor : Rubini ; Pestes et télégraphes : Riccio, auxquels la Tribuna ajoute : Instruction publique : Fusinato. . manque encore les titulaires du porte-feuille de la guerre, que l'on pense être attribué au générail Grandi, et du portefeuille de l'agriculture, pour lequel on nomme M. Dari. Au point de vue parlementaire, le minis-tere comprendrait deux députés du centre droit. Salandra ot Dari : deux du centre gauche. Riccio et Daneo ; trois de la •trau-che démocratique, Martini. Ciuffelli et Rava. non, compris les trois sénateurs, MlYI. di San Giuliano, Millo et le ministre de la guerre, non encore définitivement désigné. i s Journaux commentent la constitution probable du ministère, d'après les prévisions déjà données. Ils font remarquer que la majorité ira de là droite jusqu'à la gauche démocratique, c'est-à-dire jusqu'aux démocrates constitutionnels. Ceux-ci, djt-on, n'auraient accepté de faire partie du ministère qu'à la ccmdition que le projet de loi sur l'antériorité du mariage civil soit maintenu. Seront exclus de la majorité l'extrême droite conservatrice et l'extrême gauche comprenant, les radicaux républicains et les socialistes. L'épidémie mystérieuse Rome, 18. — Suivant le Messagero l'épi-mie qui sévit à Pozzachio. dans le Trentin, aurait provoqué 17 morts. Un cordon sanitaire entoure le pays. te ESPAGNE A L'attitude de Don Jaâme Madrid, .17. — Tous les journaux s'occupent de l'attitude de don Jaime, héritier de don Carlos, qui renoncerait à ses droits 'à la couronne d'Espagne, en faveur d'Al-Dhonse XIII et conseillerait ô. ses partisans ■ de se rallier à la dynastie régnante. Un nouveau parti conservateur se formerait al<Mrs. Son chef serait M. Maura. On «annonce aussi que don Jaime êpou-3 sera bientôt une princesse de la maison de Connaught. BUSSIE a Une proposition do partage de l'Autriche Saint-Pétersbourg, 18. — La iïovoic Vre-mia publie des déclarations d'un person-> nage russe qui constate la situation para-ii doxale qui resuite de la course aux arme-k ments et du désir de paix de tous les Etats s européens. r Faisant alors allusion à son séjour ré-t cent à Berlin, lors des fêtes commémora-tives de Leipzig et à Paris, l'interlocuteur e de la Novoie Yremia dit qu'il s'est entendu déclarer par des personnalités hautement autorisées qu'une alliance de la Russie, i de la France, de l'Allemagne et de l'Angleterre serait la meilleure garantie de la paix. La question de l'Alsace-Lorraine, le i gros obstacle à la réalisation de cette conception politique, pourrait être résolue i pense-t-on, à Berlin de façon favorable pour les intérêts des deux parties. Ce n'est un secret pour personne, continue-t-il, que s 1 Autriche, à la mort du vieil Empereur, va se morceler. A ce moment, qui sera fatal à la Triple Alliance, l'Allemagne pourrait annexer des territoires allemands et renoncer aux provinces françaises en faveur de sa voisine de l'ouest. Dans ce cas, la Russie recevrait la Galicie. La Hongrie et la Bohême deviendraient des Etats indé-; pendants. L'Italie trouverait des avantages - et des compensations nouvelles pour elle à ' qui 1 alliance de l'A u triche-Hongrie pèse 1 plus que jamais. La nouvelle politique roumaine prouve qu'on se rend compte, de plus en plus, de l'écroulement prochain de la monarchie des Habsbourg. Ce nouveau programme mettrait fin aux armements. Une semblable solution peut paraître osée. Elle va certainement à rencontre des axiômes des dhancelleri.es diplomatiques mais, je le répète, dit en terminant le personnage russe, le nouveau groupement des puissances, en connexité avec la chute de F Autriche-Hongrie, a fait l'objet des conversations de très influents personnages sur les bords de la Sprée et sur les rives de la Seine. On m'en a parlé aussi à Saint-Pétersbourg en très haut lieu. AUTRICHE L'augmentation de l'armée On mande de Vienne au Temps : Le gouvernement autrichien va publier dans le cou rapt de la semaine, deux ordonnances impériales, I une élevant le contingent des recrues de l'armée active et de la landweOir, l'autre assurant l'émission d'un emprunt de 350 millions de couronnes. Le contingent pour 191A sera de 165.000 hommes pour l'année commune dont 94.600 pour l'Autriche et 70.400 pour la Hongrie, soit une augmentation de 11.000 hommes sur le chiffre de 1913 et 29.000 hommes pour la landwehr, soit- une augmentation de 6.000 hommes. Les modalités du nouvel emprunt ne sont pas encôre réglées. TURQUIE Les missions anglaise et allemande Constantinople, .1®. — La Porte a renouvelé pour un an le contrat relatif à la mission militaire anglaise commandée par l'amiral Limpus et chargée de la réorganisation de la flotte ottomane. Le contrat arrive à échéance en avril prochain. La mission militaire allemande compte actuellement 60 officiers. MEXIQUE Une bataille New-York, 18. — Selon une dépêche de Jiuarcz, le bruit court qu'une bataille acharnée est engagée. Les rebelles seraient dans une position précaire. Les. fédéraux auraient rencontré l'armée du général ViWa jà Escalen, au nord de Torreon. La bataille >a duré toute la journée d'hier. whmj '».uure luuib mi luurnee amer. Paris, 18. — Le Sénat discute l'impôt sur le revenu. M. Renoult, le nouveau ministre des finances, appuie un amendement Michel à l'article 10. Cet amendement remplace le droit de timbre proportionnel sur les valeurs mobilières proposé par la commission ainsi que !•. droit de transmission par des taxes supplémentaires de 2 % et de 6 % sur le revenu. Le Sénat repousse cet- amendement et adopte l'art. <40 dans le texte de la commission.L'art. 45 est ensuite adopté après suppression d'une disposition qui oblige à timbrer les titres étrangers simplement déposés dans une banque française. Les derniers articles du titre II sont adoptés. Le Sénat, revenant sur les articles réservés relativement à la contribution foncière, a adopté un amendement tendant à accepter des dégrèvement aux petites cotes foncières. •X- Paris, 18. -- A la Chambre, M. Lerolle a déposé un projet de résolution tendant à modifier deux articles du code pénal de façon à ce que le faux témoignage devant le juge d'instruction soit considéré et puni comme le faux témoignage devant le tribunal.On sait que la Commission parlementaire d'enquête dans l'affaire Rochette jouissant de pouvoirs judiciaires, est assimilée à un juge d'instruction. En raison de l'absence du président du conseil et du garde des sceaux, la motion est renvoyée à 1a. Commission des réformes judiciaires. -X- Paris, 18. — M. Cailiaux s'est rendu à nouveau cet après-midi à la prison de St-Lazare, où il a eu une entrevue de près d'une heure avec Mme Cailiaux. •X- Constantinople, 18. — Une dépêche du Lloyd annonce que le steamer italien Go-noroso est entré en collision avec un bâtiment grec à l'ancre. Tous les deux se sont échoués. Le Gonoroso est en assez mauvaise position. Il a deux compartiments remplis d'eau. Un Pays de Cocagne C'est du Grand-Duché de Luxembourg que nous voulions parler. Le XXe Siècle consacre 'à nos voisins du Sud-Ouest un article de tête, bien fait pour nous mettre l'eau ài la bouche. (L'organe de MiM. de Broqueville, Helle-putte et Cie ne parvient pas à s'expliquer qu'un pays catholique, conune le Luxembourg, soit affligé d'un gouvernement anticlérical et il en recherche les causes. ïi en rend quelque peu responsables les deux évèques, Mgr Adames et Mgr Koppes, qui se sont succédé !à la cathédrale de Luxembourg et le chef du parti clérical, M. Prum (le père), mais Hà n'est pas la cause principale de la mollesse des cléricaux luxembourgeois que l'on ne parvient pas à insurger contre la nouvelle loi scolaire qui, confesse le XXe Siècle, est un chef-d'œuvre d'habileté. Mais voici, d'après le journal clérical, les causes réelles de la situation qui peine le XXe Siècle, et qui, pour le lecteur impartial, constitue le réquisitoire le plus éloquent contre la cléricalisation de notre malheureux pays. Le XXe Siècle perd décidément la boussole d'accueillir, dans ses colonnes, une prose aussi subversive : Une autre cause qui paralyse l'action des catholiques luxembourgeois, c'est ce contact permanent de tous les jeunes gens indistinctement durant les longues années d'études, contact qui produit d'excellents résultats au point de vue de l'unité nationale, mais qui est déplorable quant à la vie politique. Nous l'avons dit, il existe uni monopole d'Etat en matière d'enseignement. Tous les Luxembourgeois reçoivent l'enseignement primaire dans l'unique école officielle de la commune ; tous aussi dans les établissements d'enseignement moyen officiel. Jusqu'à. la vingtième année pour ainsi dire, ceux qui plus tard seront lés gros industriels libéraux, les meneurs socialistes, les campagnards catholiques ou constitueront ie clergé paroissial, étudient et vivent coude-a-coude dans le même collège officiel, reçoivent la même empreinte et la même impulsion. Il en résulte des relations de camaraderie, voire d'affection qui persistent même après que chacun, ayant choisi sa voie, poursuit sa carrière. En apparence, rien Hà qui ne soit parfait et même souhaitable ; en réalité, c'est là la cause principale de la torpeur catholique. Dans un petit pays surtout, comme le Grand-Duché, subsiste cette espèce de solidarité créée dès l'enfance entre gens de mentalité, d'opinion ou de croyances différentes qui fait crue les bons restent en quelque sorte désarmés vis-à-vis des autres et que ceux-ci en profitent pour se livrer, en quelque sorte impunément, 'à la « bon garçon », ià des actes qui. partout ailleurs, provoqueraient une réprobation indignée.•¥r Voilà pour la formation première. L'enseignement supérieur n'existe pas dans le Grand-Duché, sauf pour la prêtrise. Et les diplômes peuvent être indifféremment conquis dans n'importe quelle université étrangère. L'inconvénient que nous venons de signaler ne se produit donc pas ici ; mais par -contre cet état de choses en provoque un autre, si .nous nous plaçons au point de vue des jeunes gens catholiques. >Ceux-ei ne sont pas tous dirigés, comme on l'a tant de fois souhaité, vers l'Université d.e Louvain. Beaucoup vont à Paris, d'autres en Allemagne ou en Suisse. Et chacun finalement, subit l'influence du milieu. Mais comme, la plupart du temps, ils n ont pas pris contact ave-c les indigènes et ne se sont pas initiés à la vie cat/fio-lique de ces pays, i!n rentrent dans le Grand-Duché, leurs étudies achevées, sans le moindre enthousiasme pour les choses étrangères à le\ir profession, pour la politique notamment, qu'Us abandonnent aux quelques convaincus ou ambitieux, ceux-ci y apportant évidemment beaucoup plus d entrain et d'acharnement que ceux-là. C est ce qui fait que l'on ne réussit guère â intéresser à un mouvement nettement politique, comme celui oui s'impose en ce moment à tous nos amis, qui n'ont été vaincus oue parce qu'ils s'imaginaient que la croyance religieuse suppléerait -à toute organisation de combat, tous ceux qui, par leurs études, leur profession et la situation acquise, constitueraient les cadres solides et parfaits de la grande aimée qu'il S a.git de mettre sur ni Ad ^ c u.yu ae mettre sur pied. i Les Fiches de M. de Broqueville i* <- —m» ' [ Dans son discours à la Chambre, mardi, _ M. Devèze a dénoncé l'action néfaste exer-r cée au ministère de la guerre par le chef du cabinet civil du ministre, M. de Paeuw, x un ancien instituteur, qui est aussi omni-a potent à la guerre que M. Dugniolle au chemin de fer. t Voici un trait qui peint la mentalité du vice-ministre de ia guerre : '.< Ce ne serait là crue comédie amusante - et sujet d'observation pour montrer, com-i ment au cabinet du ministre, celui qui y représente la politique a pu s'approprier les attributions militaires — si des faits t d'une exceptionnelle gravité ne venaient démontrer dans quel esprit et par quels - procédés M. de Paeuw exerce son action. Voici l'histoire telle qu'elle se raconte a dans tous les milieux militaires et à la-s quelle ont fait allusion de façon directe des articles parus dans la Chronique et dans le Peuple. a Tandis qu'il appartenait encore à l'ar-a niée active, le commandant J..., attaché au l- bureau de recrutement, y était l'ami et le e collègue de M. W..., directeur à titré per-sonnel de l'administration civile du minis-i- tère de la guerre. M. W ...lui-même s'intéressait à un mal-i- heureux vieillard, du nom de Chapitre, pen-»- sionnaire à l'hospice de la rue des Ursu-e line?, à qui il envoyait de temps à autre quelques secours. u M. W... s'absentant pour quelques jours, n et ne pouvant pour cette raison envoyer s â Chapitre le secours habituel, le commandant J..., en son nom, écrivit à peu près ^ textuellement la carte postale que voici : t- « M. Chapitre, s rue des Ursulines, E//V. u « M. W... étant en congé, il ne pourra ?- vous envoyer le document en question ; il j- vous parviendra lors de sa rentrée. » i- Puis il n'y pensai plus. ts Peu après, M. J..., fut renvoyé à son régiment ; il postula son passage dans les

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Dit item is een uitgave in de reeks Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1832 tot 1940.

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